La blessure la plus commune chez le sportif est l

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La blessure la plus commune chez le sportif est l
1. Introduction :
La blessure la plus commune chez le
sportif est l’entorse de cheville [1, 2]. Il
s’est avéré qu’environ 2 millions de
personnes,
par
an,
souffrent
de
traumatismes ligamentaires de la cheville
aux USA. Le coût de leurs traitements
représente 2 millions de dollars sur une
année [3]. Environ 40% des personnes
subissant une lésion du ligament externe de
la cheville sont sujet à une instabilité de
cheville et aux entorses chroniques [4].
Bien que les facteurs prédisposant aux
instabilités de cheville sont difficiles à
déterminer, de nombreuses études ont
établi un lien entre les personnes souffrant
d’instabilité
de
la
cheville
et
l’augmentation du balancement postural,
donc une perte de stabilité par rapport à un
sujet sain [5,6,7,8,9,10,11,12,13].
Amy S. N. Fu et al. ont démontré cette
perturbation du contrôle postural chez les
basketteurs ayant subit une entorse de
cheville [14]. D’autres auteurs ont aussi
observé ce phénomène dans ce type de
population [15, 16].
Lors cette étude, nous allons tenter de
déterminer l’effet que pourraient avoir des
semelles orthopédiques actives posturodynamiques, dites kinépodiques, en
stabilométrie chez le basketteur instable de
cheville. Mais auparavant, voici quelques
définitions et explications.
a. L’instabilité de cheville
Les personnes souffrant d’entorses
chroniques de cheville sont considérées
comme ayant une instabilité fonctionnelle,
chronique et résiduelle [17].
L’instabilité de la cheville est définie par
Freeman et al. comme étant une incapacité
fonctionnelle subjective et une tendance du
pied à céder [4]. D’autres auteurs la
définiront
comme
un
phénomène
douloureux, une perte de fonction et de
limitation de mouvement dans l’activité
sportive et quotidienne [6].
Une instabilité chronique de cheville peut
être due à deux types d’instabilités ou à la
combinaison de celles-ci :
- L’instabilité fonctionnelle est causée par
des insuffisances proprioceptives du
système de contrôle neuromusculaire.
- L’instabilité mécanique peut être due à
des insuffisances spécifiques telles que la
laxité, un mauvais alignement talo-crural
ou une inflammation de la synoviale [17].
b. La posturologie
La posturologie est une discipline née en
1980 dont le but est d’étudier la régulation
et les dérèglements de la station debout
[18].
C’est une spécialisation qui se base sur
l’examen clinique de l’équilibre, statique et
dynamique, ainsi qu’instrumental (podographie, baropodomètrie, stabilomètrie).
c. Le contrôle postural
Le contrôle postural peut être définit
comme le contrôle de la position du corps
afin d’assurer son équilibre et son
orientation dans l’espace [16]. Pour Henry
Otis Kendal, la posture est « un état
composite de l’ensemble des positions des
articulations du corps à un moment donné»
[20].
Le tonus postural, quant à lui, est « l’état
de tension permanente et involontaire ou
volontaire du muscle permettant à
l’organisme de conserver une position
donnée. Il permet un maintien de
l’équilibre statique et dynamique et
garantit un niveau de contraction optimal
pour l’action. Cette fonction est sous le
contrôle du système nerveux central et
périphérique » [21].
Pour maintenir une posture au point de vue
neurophysiologique, l’organisme utilise
différentes sources :
- les extérocepteurs : ils nous situent par
rapport à notre environnement. Par
exemple, le tact, la vision et l’audition.
- les propriocepteurs : ils situent les
différentes parties du corps par rapport à
son ensemble, dans une position donnée.
- les centres supérieurs : ils intègrent les
sélecteurs de stratégies, les processus
cognitifs et traitent les données issues des
deux sources précédentes.
Les principaux capteurs intervenant dans le
contrôle postural statique et dynamique
sont principalement le pied et l’œil selon
Bricot [20]. Ils associent les fonctions
extéroceptives et proprioceptives. En plus
de tout ces capteurs, viennent s’additionner
leurs éléments qui les composent : peau,
muscles et articulations.
D’autres voies d’entrées peuvent aussi
influencer
ce
système :
l’appareil
manducateur et l’oreille interne.
centre de pression. » [22]. Elle est
indispensable pour quantifier de manière
reconnue et reproductible la stabilité du
patient [23] et fait partie des
recommandations pour la pratique d’un
examen clinique [22].
d. La kinépodie :
2.1.1 Questionnaire :
La kinépodie est une spécialisation ouverte
aux kinésithérapeutes.
Elle offre aux thérapeutes la capacité à
analyser la marche, les déformations du
pied et la capacité de faire des bilans
posturaux. Elle met à leurs dispositions
différents outils de rééducation tels que les
semelles kinépodiques, les orthèses
buccales et la planche de rééducation
oculomotrice.
Un questionnaire permettant l’anamnèse
des sujets a été complété par le thérapeute.
Celui-ci contient:
- les initiales
- la date de naissance
- le nombre d’heures de sport pratiquées
par semaine
- la prise de médicament
- la pointure, vérifiée sur un pédimètre
- le nombre d’entorses sur les deux
dernières années
- la localisation de la dernière entorse
(droite ou gauche)
- la durée d’incapacité fonctionnelle.
e. La stabilométrie
La stabilométrie est définie par la Haute
Autorité de Santé comme : « La
posturographie statique qui a pour but
d’étudier les mécanismes de régulation de
l’équilibration à travers l’examen de la
trajectoire des centres de pression. Cette
technique utilise des plates formes de force,
munies de plusieurs capteurs permettant de
mesurer l’évolution au cours du temps, de
la distribution du poids du corps sur la
plate-forme de force. Chaque capteur,
supportant une partie du poids du corps,
mesure donc la force appliquée. Pour
simplifier l’étude de la distribution spatiale
et temporelle du poids du corps sur la plate
forme, on définit une grandeur appelée
2. Méthodologie :
Au cours de notre étude nous avons fait
deux groupes, un groupe test et un groupe
contrôle. Le groupe test a bénéficié du
traitement avec semelles et le groupe
contrôle a bénéficié du même traitement
mais sans semelles.
2.1 METHODOLOGIE DU GROUPE
TEST
2.1.2 Population :
Nous avons sélectionné 16 hommes
sportifs âgés de 18 à 36 ans car, selon
G.L.Onambele et al., le déplacement du
centre de pression augmente avec l’âge.
Cette augmentation de déplacement serait
due à une diminution de la force, de la
taille, de la capacité d’activation et des
propriétés mécaniques des muscles [24].
Les sujets pratiquent le basket minimum 6
heures par semaine. Lors de ces deux
dernières années, ils ont été victimes d’au
moins 3 entorses homolatérales du
ligament latéral externe durant la saison.
Nous avons choisi des basketteurs car ce
type de population est fréquemment sujet
aux entorses d’après J.A Zelisko et al. [25].
Les individus ont une pointure comprise
entre 42 et 45. Tous ont eu une incapacité
fonctionnelle d’au moins 2 semaines suite
à leur dernière entorse. Chacun d’entre eux
a été vu après consolidation de leur
cheville et déclarent avoir une sensation
d’instabilité. Ces sujets ont été testés à la
marche par un kinésithérapeute avec le
logiciel PODIA XP®. Celui-ci à décelé une
éversion anormale, supérieure à 6°, de
l’articulation sous-astragalienne, du coté
lésionnel. En statique, un valgus de plus de
6° a été révélé.
talon, elle le guide en inversion pour
assurer une parfaite propulsion.
- un médio-pied dynamique permettant
un contrôle du médio-pied en phase
d’appui ainsi qu’un bon amortissement du
pas. Elle assure par ailleurs un mécanisme
de torsion du pied le transformant en levier
rigide.
- le triarch épouse l’aponévrose plantaire
en respectant sa structure. Il absorbe les
chocs et assure une répartition des forces
sur les têtes métatarsiennes.
- des arches flexibles et torsadées : Les
arches interne, externe et antérieure
flexibles se déforment dans la physiologie
structurelle du pied, permettent un
amortissement du pied et assurent une
propulsion tel un « rebond » [6].
2.1.3 Outils :
a. Semelles kinépodiques actives :
Les semelles kinépodiques actives ont été
créées
par
Christophe
Otte,
kinésithérapeute, ostéopathe, podologue de
formation. Les premiers prototypes ont vu
le jour en 2002.
Les semelles sont décrites par les
laboratoires kinépod® comme étant un
guide proprioceptif agissant sur la
posturologie
et
permettant
une
fonctionnalité normale du pied.
Les semelles kinépodiques guident le pied
sous une composante de force supinatrice
en début et fin de pas et sous une
composante de force pronatrice en milieu
de pas selon le respect de la physiologie du
pied.
Elles évitent l’excès d’éversion et
d’inversion en stimulant les récepteurs
cutanés, articulaires et musculaires du pied.
Elles possèdent :
- un arrière pied dynamique qui corrige
la position de l’articulation sousastragalienne dés son contact avec le sol, la
guidant dans un mouvement allant de
l’inversion à l’éversion. Elle rend une
parfaite mobilité permettant au médio-pied
d’être bien positionné pour préparer le pied
à sa propulsion. Et lors du décollement du
Cette semelle suit la ligne de conduite de
tous les concepts biomécaniques du pied :
- « les 3 arches »: une arche transversale,
interne et externe flexible.
- « la ferme podale »: le matériau de la
semelle est spécialement conçu pour
résister comme le faite du toit d’une ferme.
- « la biomécanique américaine »: la
rotation du pied lors du déroulement du
pied.
- « la posturologie »: par la stimulation
cutanée et proprioceptive [6].
Les semelles sont composées d’un socle et
de matériaux d’habillage.
- Le socle : composé de carbonesate
- Les matériaux d’habillage :
K-stimcut® et nubuck Pu pour la face
supérieure. Du velours et une mousse
polyuréthane à mémoire de forme pardessous la semelle. Des trous sont situés
sur la face supérieure des semelles afin de
produire une stimulation tactile de la peau
[6].
Chacune de ces semelles a été réalisée sur
mesure via les empreintes de pieds de
chaque sujet. Pour chacun, deux semelles
ont été réalisées. L’une à faible résistance,
équivalant à une fois le poids du corps, et
l’autre à deux fois le poids du corps. Elles
sont représentées par la figure 1.
- une fermeture réglable avec lacets serrés
au coup de pied
- une semelle externe fine et plate entre 0.5
et 1 cm
- les semelles intérieures ont été extraites
au bénéfice des semelles kinépodiques.
d. Bandes élastiques kinépodiques
Figure 1
b. Plate forme de force Medicapteurs® et
logiciel Winpodo®
Cette plate forme contient 2304 capteurs.
Les pressions minimales et maximales sont
de 0,4 à 100 N par capteur. Sa fréquence
d’acquisition est de 200 images par
secondes [27]. Cet outil permet une mesure
numérique du déplacement du centre de
pression. Dans cette étude, la plate forme
nous permet de quantifier et comparer
l’évolution du trajet tracé par le centre de
pression de chaque individu, avant et après
le port de semelles kinépodiques. Les
plates formes de forces sont les outils
indispensables pour mesurer des données
stabilométriques et sont utilisées dans de
nombreuses études à cette fin [5, 14, 6, 7, 8,
9, 10, 11, 13, 28].
L’HAS reconnait l’utilité du recueil des
données quantitatives à partir des plates
formes de force pour mesurer le maintien
postural du patient [22].
Le Logiciel Winpodo ® nous a permis la
collecte et l’analyse de données
numérisées.
c. Chaussures standardisées
Afin d’éviter tout parasitage éventuel
provoqué par la multitude et la diversité
des caractéristiques des chaussures de
chaque sujet, nous leur avons demandé de
se procurer des chaussures ayant les
critères suivants:
- une tige basse (sous malléolaire)
- un contrefort postérieur solide
Nous avons utilisé des bandes élastiques
kinépodiques afin de renforcer les muscles
de la cheville. L’emplacement des bandes
est représenté par la figure 2. Selon la
tension mise dans la bande, il est possible
de stimuler les muscles éverseurs ou
inverseurs de la cheville pendant la marche.
Figure 2
2.1.4 Tests initiaux :
Pour visualiser l'effet d'une rééducation
avec des semelles kinépodiques en
stabilométrie, nous avons opté pour une
analyse posturographique bipodale sur
plate forme de force grâce à laquelle nous
allons analyser la vitesse et la distance
parcourue par le centre de pression.
« L’état d’équilibre est obtenu lorsque le
centre de gravité de l’individu se projette
au barycentre du polygone de sustentation
sur la plate-forme. C’est à cet endroit que
nait la force de réaction du support appliquée au niveau des appuis et qui s’exerce
en sens inverse et dans le même axe que le
vecteur
gravitationnel.
Le
point
d’application résultant de la composante
principale de cette force est le centre de
pression » [29].
Le centre de pression peut aussi être
considéré comme « le point d’application
des forces de réaction qui s’opposent au
déplacement de la plate forme sous l’effet
de la masse corporelle et de ses petits
mouvements » [23].
La vitesse du centre de pression et son
trajet corrèlent l’efficacité du contrôle
postural [29].
Pour une reproductibilité des résultats,
nous avons placé tous les sportifs dans la
même position de référence :
Les sujets ont été placés debout et pieds
nus sur la plate forme de force. Leurs pieds
sont symétriques par rapport à l’axe sagittal de la plate-forme grâce à une cale de
positionnement qui satisfait les recommandations de la
« Norme 85 » de
l’Association Française de Posturologie(AFP). L’AFP recommande un angle de
30° entre les deux pointes de pieds et 2 à 4
cm d’espacement entre les talons [20, 23,
29].
La méta-analyse de E.A Wikstrom a
référencé de nombreux articles signalant
chez les personnes ayant subit des entorses
une diminution du contrôle postural que ce
soit sur le membre sain ou lésé [30]. Ceci
ne permet pas d’exclure l’hypothèse selon
laquelle les entorses produisent une
altération centrale du contrôle postural. Ce
qui remet en cause le fait de prendre
comme référence le membre sain. C’est
pour cette raison que nous avons décidé de
tester les patients en appui sur leurs deux
membres.
Paulus et al. ont montré que la stabilité
posturale est une fonction linéaire de la
distance entre l’œil et l’environnement
visuel [23]. Donc afin d’assurer une
normalisation de l’environnement visuel,
nous demandons au patient de fixer un
cercle rouge de 5cm de diamètre. Dans le
but de respecter les normes de l’AFP, ce
repère visuel est sur un mur à 90cm de la
plate forme de force [18].
Nous avons limité les bruits ambiants au
strict minimum et il a été demandé au
patient de se concentrer. M.Woollacott et al.
nous démontrent l’importance de la
concentration et de la limitation des tâches
cognitives effectuées par le sujet [19].
Les données ont été récupérées à l’aide de
la plate forme de force et du programme
Winpodo® à raison de 60 images par
seconde pendant 30 secondes.
La forme sous laquelle les données avant
le traitement ont été récupérées est
représentée par la figure 2 et après le
traitement par la figure 3.
Figure 2 : Avant le traitement.
Figure 3 : Après le traitement.
2.1.5 Traitement:
Le groupe de sportifs a bénéficié de 8
séances de rééducation à raison de 4 par
semaines.
Dans le souci d’une exploitation optimale
des semelles, les quatre premières séances
se sont déroulées comme suit :
- Marche sur tapis roulant de 10 minutes à
4km/h avec les semelles dynamiques à
résistance normale adaptées au poids du
patient. Ceci pour activer la proprioception
musculaire et la coordination.
- Mobilisations actives de la cheville afin
de favoriser la libération des tensions
posturales. Cela s’est déroulé debout, dans
toutes les amplitudes possibles en appui
sur les semelles et avec chaussures. Ces
mobilisations ont été effectuées dix fois.
 Flexion dorsale et plantaire
 Inversion et éversion
 Fente avant et fente arrière
 Fente latérale
 Flexion du tronc
 Rotation du tronc droite et gauche
 Latéroflexion du tronc droite et
gauche
 Flexion et extension de la colonne
cervicale
 Rotation gauche et droite de la
colonne cervicale
 Latéroflexion de la colonne
cervicale droite et gauche
- Marche avec sangles dans les mêmes
conditions mais en tractant le pied plus en
inversion durant 5 minutes et 5 minutes en
éversion.
Les
quatre
dernières
séances avec
chaussures standardisées et avec semelles à
résistance élevée.
- Marche sur tapis roulant durant 10
minutes à 4km/h avec des semelles à
résistance élevée. La résistance étant : le
poids du sujet multiplié par deux.
- Mobilisation active : idem mais avec
semelles résistantes
 Flexion dorsale et plantaire du pied
 Inversion et éversion de la cheville
 Fente avant et fente arrière
 Fente latérale
 Flexion du tronc
 Rotation du tronc à droite et à
gauche
 Latéroflexion du tronc à droite et à
gauche
 Flexion et extension de la colonne
cervicale
 Rotation gauche et droite de la
colonne cervicale
 Latéroflexion de la colonne
cervicale à droite et à gauche
- Marche avec semelles à résistance élevée
à 4km/h et sangles tractant le pied en 5
minutes inversion et 5 minutes en éversion.
2.1.6 Test final :
Un examen posturographique bipodal sur
plate forme de force a été exécuté dans la
position de référence décrite dans le test
initial.
Pour limiter les facteurs pouvant influencer
ce test, il a été réalisé dans le même
environnement, le même jour de la
semaine et dans la même tranche horaire
que le précédent.
2.2 METHODOLOGIE DU GROUPE
CONTROLE
2.2.1Population :
La population a été sélectionnée sous les
mêmes critères que le groupe test :
- 15 hommes âgés de 18 à 36 ans et ayant
une pointure de 42 à 45.
- pratiquant minimum 6 heures de basket
par semaine.
- ayant été atteints de minimum 3 entorses
du LLE sur la même cheville et d’une
incapacité fonctionnelle de minimum 2
semaines.
- étant hyperéverseur supérieur à 6° en
statique et à la marche.
2.2.2 Outils :
L’unique outil utilisé pour ce groupe
contrôle est la plate forme de force décrite
précédemment, son programme d’analyse
et les chaussures standardisées.
2.2.3 Tests initiaux :
Les tests initiaux sont identiques et réalisés
dans les mêmes conditions que le groupe
« test ».
2.2.4 Traitement :
Le traitement est identique au groupe
précédent sauf qu’il est conçu sans
semelles et sans sangles.
2.2.5 Tests finaux :
Ils ont aussi été accomplis dans les mêmes
conditions que le groupe test : le même
jour de la semaine, la même tranche
horaire et le même environnement que le
test initial.
2.3 CRITERES D’EXCLUSION
Les critères d’exclusion suivants sont
communs aux deux groupes testés :
 Troubles de l’équilibre avérés,
 vertiges avérés,
 rachialgie,
 traumatisme crânien,
 présence d’hernie discale avérée,
 toutes les opérations au niveau
vertébral,
 toutes opérations de la cheville,
 prise de médicaments pouvant
altérer l’équilibre dans les 24h
avant la prise des données [23],
 les patients ayant des rendez-vous
chez des thérapeutes médecins ou
paramédicaux et les patients ayant
des troubles de sensibilité plantaire
car plusieurs études ont démontré
l’influence de celle-ci sur le
balancement postural. [31, 32]
2.4 TESTS STATISTIQUES
Test de normalité de Shapiro-Wilk pour la
normalité et le test de Wilcoxon pour tester
la signification de la différence entre les
tests initiaux et finaux.Le tes de Man
Withney a été utilisé savoir si l’on pouvait
comparer le groupe test et le groupe
control.
2.5 REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Pour étoffer notre étude nous avons
sélectionné des articles à partir des
serveurs : pubmed et bibliovie.
Nous avons également mené des
recherches aux bibliothèques universitaires
de l’ULG et l’UCL.
Les mots liens en français et anglais ont été
employés seuls ou en combinaison entre
eux :
- posturologie - posturology
- stabilométrie - stabilometry
- entorse de cheville - ankle sprain
- semelles orthopédiques - foot orthoses
- entorse chronique - chronic sprain
- instabilité de cheville - ankle instability
Pour appuyé notre étude :
-nous avons sélectionnés 34 articles
scientifiques avec un impact factor
compris entre 0,401 et 4,106.
-Deux autres articles ont été sélectionné à
l’aide de la grille de bordage.
-Un mémoire en kinésithérapie et une thèse
de doctorat.
3. Résultats :
Pour analyser les données récoltées, nous
avons fait deux groupes. Le premier
groupe « test » est traité avec les semelles
kinépodiques comprend 16 individus
(n=16). Le deuxième groupe « contrôle »
représentant le groupe testant l’habituation
à la plate forme de force comprend (n=15).
3.1 ANALYSE STATISTIQUE
PREMIER GROUPE
DU
Après avoir testé la normale, nous avons
constaté que la distribution des données
prisent avant le traitement rejette la
normale. Par contre, celles prisent après le
traitement ne peuvent pas rejeter la
normale. Pour plus d’assurance, nous
avons choisi le test non paramétrique de
Wilcoxon pour analyser la signification de
la différence obtenue.
Ce choix se justifie pour deux raisons :
- les deux échantillons, quel que soit le
paramètre analysé, avant et après ne
respectent pas tous la normalité, d’où le
choix d’un test non paramétrique.
- ce test est le plus adapté pour les
échantillons de taille inférieure à 20 paires
[33].
Le test de Wilcoxon nous a montré que les
différences entre la vitesse du centre de
pression avant et après le traitement est
significative avec une p=0,001 pour le
groupe avec semelles. Il en va de même
avec un p=0.001 pour le trajet du centre de
pression de ce même groupe.
Le graphique 1 représente les évolutions
du trajet du centre de pression et les
évolutions de sa vitesse sont illustrées par
le graphique 2. Nous avons pu constater
une diminution de 40,57% du trajet du
centre de pression et une diminution de
40,13% de sa vitesse. Afin d’analyser en
détails le phénomène de diminution de la
vitesse du centre de pression, nous avons
étudié les composantes x et y de celles-ci.
La différence entre le début du traitement
est significative pour la vitesse en x avec
un p=0,003 et pour la vitesse en y avec un
p=0.000.
Ces composantes sont représentées dans
les graphiques 3 et 4. Nous remarquons
une différence significative de la vitesse en
x de -25,45% entre les données recueillies
avant et après le traitement.
En ce qui concerne la vitesse en y, nous
constatons une différence significative de
-49,86%.
3.2 ANALYSE STATISTIQUE
DEUXIEME GROUPE
DU
Nous avons également testé la normale et
constaté que la distribution des données
prisent avant et après le traitement
rejette la normale. Nous avons donc choisi
le test de Wilcoxon pour les mêmes raisons
que l’analyse statistique du groupe test. Ce
test statistique montre une différence
significative de +12 ,23% entre la vitesse
du centre de pression en début et fin de
traitement avec un p=0.038.
Pour l’évolution du trajet du centre de
pression, il en va de même avec un
p=0.018 et une différence de +12,45%.
Pour ce qui en est de la vitesse du centre de
pression en x une différence non
significative de +5.11% a été trouvée. La
vitesse du centre de pression a montré
une
augmentation
significative
de
+17,32% avec un p=0.05.
Graphique 1(Evolution du trajet du centre de pression du groupe test)
Graphique 2 (Vitesse du centre de pression du groupe 1)
Graphique 3(Vitesse en x du centre de pression du groupe 1)
Graphique 4 (Vitesse en y du centre de pression du groupe 1)
Graphique 5(Trajet du centre de pression du groupe 2)
Graphique 6 (Vitesse du centre de pression du groupe 2 )
Amélioration entre le début et la fin de traitement
et seuil de signification
Groupe control
variables Groupe test
Vitesse
P=0,001
-40.13%
P=0,039 +12,29%
Vitesse x
P=0.003 -25.45% P=0,342 +5 ,12%
Vitesse y
P=0.000 -49.86%
P=0,05
trajet
P=0,001 -40,57%
P=0,018 +12,45%
+17,32
Graphique 7 (comparaison des groupes
l’amélioration avant et après traitement)
de
Nous avons utilisé le test de MannWhitney afin de savoir si nous pouvions
comparer les deux groupes avant le
traitement. Ce test n’à montré aucune
différence significative pour tout les
facteurs analysés. En ce qui concerne les
facteurs après le traitement, une différence
significative a été observée. Cette
comparaison des deux groupes montre une
amélioration de -53,024% au point de vue
du trajet du centre de pression entre les
patients ayant bénéficié des semelles et
ceux qui n’en n’ont pas bénéficié. La
vitesse du centre de pression diminue de 52,365%. La vitesse en y de se réduit de 67,186% et la vitesse en x de -25,45%.
Le graphique 7 reprend un récapitulatif des
données avant et après traitement des deux
groupes.
4. Discussions :
Les résultats de notre étude montrent
qu’une rééducation basée sur le port de
semelles kinépodiques diminue la vitesse
du centre de pression de 40.13% et son
trajet de 40,57% entre le début et la fin du
traitement. Une différence significative a
été trouvée chez le groupe contrôle pour le
trajet du centre de pression, la vitesse du
centre de pression et pour la vitesse en y du
centre de pression mais pas pour la vitesse
du centre de pression en x. Ce qui reflète
une augmentation du déplacement du
centre de pression de 12,45%, une
augmentation de la vitesse du centre de
pression 12,23% et d’une augmentation de
17,32% la vitesse en y du centre de
pression entre le début et la fin du
traitement du groupe 2. Ce qui démontre
l’efficacité des semelles et non des
exercices proposés aux sujets.
Bien qu’aucune étude ne soit parue sur des
semelles actives et leurs effets, nous avons
basé notre discussion sur des études
utilisant des semelles orthopédiques rigides.
D’autre part, dans cette discussion nous
nous sommes inspirés de diverses théories
pouvant expliquer nos résultats.
Dans la littérature, il existe une controverse
à propos de l’efficacité des semelles
orthopédiques sur le balancement postural.
Cette dualité est, en partie, due à la grande
diversité de semelles employées ainsi que
dans les méthodologies non standardisées.
Selon K. Rome et al, les semelles
orthopédiques rigides n’améliorent pas la
vitesse du centre de pression et son trajet
sur des sujets hyperéverseurs [34].
J.Hertel et al ont étudié les effets de
semelles moulées, portées avec une cale
latérale, pronatrice, placée au talon, ou une
cale médiale, supinatrice, ou une cale
neutre. Il s’est avéré qu’aucune de celles-ci
n’a d’effet sur le balancement postural des
sujets ayant subit des entorses externes de
chevilles [28].L.C Orteza et al ont
démontré l’efficacité des semelles moulées
sur la stabilité chez les sujets à entorse de
cheville en inversion [35]. Guskiewicz et al
ont mit en évidence l’amélioration du
balancement postural avec des semelles
rigides faites sur mesure chez les sujets
ayant une entorse en stade aigu [36].
Nos résultats suggèrent que la rééducation
à l’aide de semelles kinépodiques améliore
la stabilité posturale en statique. Nous
avons plusieurs théories pouvant expliquer
ce phénomène. La première est basée sur la
proprioception et l’intégration du système
nerveux central, la deuxième sur le
renforcement musculaire à l’aide des
semelles.
- Freeman a révélé que les déficits
proprioceptifs sont responsables de
symptômes de « céder le passage » lors des
lésions ligamentaires de la cheville. Il a
théorisé la diminution de la faculté du
maintien de l’équilibre sur un pied blessé
comme étant implicitement lié à une
perturbation de la proprioception [37].
C.J Hass et al, suggèrent que les
mécanismes supra-spinaux du contrôle
moteur sont modifiés chez les personnes
sujettes aux entorses chroniques et
instables de cheville. Ces changements
d’adaptation supra-spinale peuvent être un
facteur du mécanisme neurophysiologique
de l’instabilité de cheville [10]. Cette étude
nous permet d’émettre l’hypothèse en ce
qui concerne la rééducation avec les
semelles actives facilite la réorganisation
des fonctions spinales et supra-spinales du
contrôle moteur en agissant sur divers
mécanismes.
Premièrement, un alignement optimal de la
mortaise est nécessaire pour une
mécanique normale [36]. Les patients
hyperéverseurs
récupéreraient
une
mécanique physiologique à l’aide des
semelles kinépodiques. En outre, l’orthèse
plantaire peut avoir replacés les ligaments
de l’articulation de la cheville en position
optimale permettant aux mécanorécepteurs
de
détecter
plus
facilement
les
perturbations posturales. Cette influence
des mécanorécepteurs ligamentaires sur le
balancement postural a été démontrée par
P.O. McKeon et al lors de leur étude [38].
En anesthésiant le ligament latéral externe
de la cheville, ils constatèrent une
augmentation du balancement postural [38].
De plus, ce réalignement des segments
jambiers
pourrait
réduire
les
compensations produites par un talus
valgus telles que la rotation des axes
tibiaux et fémoraux, la tendance au genu-
valgum et la désaxassion interne des
rotules, un changement de direction et de
répartition des pressions du couple de force
tête fémorale-cotyle, une rotation et une
bascule du bassin sur son axe.
L’alignement de ces déviances favoriserait
une facilité d’adaptation du contrôle
postural pour chaque sujet.
En
outre,
le
repositionnement
physiologique des segments osseux
pourrait réharmoniser l’ensemble des
muscles posturaux en facilitant le réflexe
myotatique. Ce reflexe joue un rôle
important dans le contrôle postural et sur la
diminution
de la sursollicitation
musculaire provoquée par cette même
malposition. L’influence de la fatigabilité
des muscles de la cheville sur le contrôle
postural a été démontrée par M. Roerdink
et al [39]. Mais encore, la kinesthèse,
proprioception musculaire, pourrait être
activée grâce à l’action des semelles sur les
mécanorécepteurs musculaires et les
fuseaux
neuromusculaires.
Cette
stimulation permettra une intégration
proprioceptive
d’un
positionnement
optimal du membre inférieur au niveau du
contrôle postural. L’importance de la
kinesthèse et son influence sur le système
central ont été traitées par J-P Roll [40].
Quant à la stimulation tactile, exercée par
la semelle, elle pourrait favoriser la
rétroaction somato-sensoriel et améliorer la
stabilité posturale. L’étude de G.G
Simoneaul et al a montré l’importance de
la stimulation tactile plantaire. Ils ont fait
le lien entre perte de sensibilité plantaire
chez les diabétiques et l’augmentation du
déplacement de leur centre de pression
[31]. S.I Lin et al confirment l’influence de
la sensibilité plantaire dans le contrôle
postural [41].
- Une autre hypothèse abordée est la
rééducation à l’aide de semelles
kinépodiques munies de sangles. Celles-ci
renforcent les muscles stabilisateurs de la
cheville ce qui a probablement favorisé ces
résultats.
L’analyse de la vitesse du centre de
pression en x et en y, ou met en évidence
une diminution de celle-ci ce qui nous
permet d’émettre la théorie selon laquelle
la rééducation avec semelles kinépodiques
influence les stratégies d’équilibre misent
en évidence évoquées par D-A Winter [42].
En nous basant sur cette hypothèse, nous
pouvons remarquer une influence plus
importante de semelles sur la stratégie
d’équilibre antéro-postérieure (-49,86%),
dite de cheville, comparé à la medio-latéral
(-25,45%), dite de hanche. Cette
amélioration peut aussi s’expliquer par la
moyenne initiale de la vitesse du centre de
pression dans le plan antéro-postérieur par
rapport à une moyenne initiale plus faible
dans le plan médio-latéral. Ceci suggère un
déficit postural plus important dans le plan
antéro-postérieur qui nous laisse penser à
une faiblesse de la stratégie de cheville. Ce
phénomène parait logique car cette
stratégie dépend de l’endroit lésionnel.
Selon P-O.Mckeon et al, l’effet des
exercices d’équilibre sur le balancement
postural est sujet à controverse [43]. Ceci
pourrait valider l’utilité de la rééducation
avec semelles actives chez les patients
sujets aux entorses chroniques.
En ce qui concerne les patients sans
semelles, il est intéressant de constater une
augmentation de la vitesse du centre de
pression, du trajet de celui-ci et de sa
vitesse en y pouvant éventuellement
s’expliquer par une dégradation des
phénomènes cités ci-dessus en hypothèse.
D’ou l’importance d’une rééducation
appropriée chez les personnes sujettes aux
entorses chroniques.
Grâce à la méthodologie utilisée, nos
résultats font apparaitre un outil
thérapeutique via ces semelles et non une
relation passive entre la semelle et le pied.
Le fait d’avoir constater une amélioration
après retrait des semelles suggère un effet
thérapeutique durable. La durée de cette
action reste encore à déterminer.
Nous pensons qu’il serait intéressant de
développer différentes recherches sur ce
type de semelles. Le balancement postural
étant réduit, il serait utile de les tester sur
l’économie d’énergie qu’elle pourrait
apporter chez les patients souffrant
d’instabilité posturale.
Les limites de cette étude sont :
- le manque d’études publiées sur ce type
de semelles
- les différentes méthodologies utilisées
dans la littérature pour tester l’efficacité
des semelles sur le balancement postural.
- le manque d’études sur la posturologie, la
stabilomètrie, la posturopodie validées au
niveau international.
- l’importance des paramètres mis en jeu
lors de l’étude du contrôle postural et la
difficulté de tous les contrôler.
5. Conclusion :
Notre étude nous montre que la
rééducation avec des semelles actives
kinépodiques influence le balancement
postural en améliorant significativement la
vitesse du centre de pression et son trajet.
Nous avons constaté une amélioration
significative plus importante dans le plan
antéro-postérieur. Ce phénomène pourrait
être un élément important dans le
traitement des entorses chroniques
persistantes et ouvrirait la voie de la
rééducation posturologique pour ce type de
sujets. Malgré tout, nous manquons
d’études scientifiques pour pouvoir
appuyer les résultats obtenus et pour en
tirer des conclusions indiscutables. Il faut
rester conscient que de meilleurs résultats
pourraient être obtenus en utilisant un
traitement basé sur d’autres voies d’entrée
du contrôle postural.
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