Léopold Sédar Senghor, Poésie complète
Transcription
Léopold Sédar Senghor, Poésie complète
Léopold Sédar Senghor, Poésie complète En Sorbonne à Paris, le 18 octobre 2007, Son Excellence M. Abdou Diouf a présidé la présentation officielle du volume des œuvres poétiques complètes de Léopold Sédar Senghor, édition critique entreprise dans le cadre et selon la méthodologie de la collection Archivos, dont le volet francophone a été pris en charge par CNRS éditions sous le titre « Planète Libre » collection nouvelle où paraîtront à raison d’un par an les autres volumes initialement prévus dans le cadre d’Archivos : Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Lautréamont. Léopold Sédar Senghor, Poésie complète, édition critique, coordinateur Pierre Brunel, AUFITEM-CNRS collection « Planète Libre », Paris, 2007, 1314 p., ISBN 978-2-271-06604-6. Lorsque j’écris un poème, je suis vraiment inspiré… Sans que je me sois fatigué à construire mon plan, le chant me vient tout seul avec ses images symboliques et mélodieuses, rythmées avec contretemps et syncopes. C’est après que je redeviens professeur et corrige mon texte. Si j’ai tenu à prendre à la parole en la donnant d’abord à celui qui nous réunit sous le toit de cette prestigieuse maison, c’est parce que je sais, — il me l’avait tant de fois répété — que c’est ici, sous les voûtes de cette haute demeure, qu’il amassa les armes miraculeuses qui ont structuré et livré son imaginaire poétique. Nous voici sur les traces de Léopold Sédar Senghor, dans sa vieille et maternelle Sorbonne, ici, au flanc de la Colline Sainte, en ce haut lieu de l’Esprit où ses maîtres le formèrent aux rudes disciplines de l’Université française. Ici, patiemment et méthodiquement, le jeune étudiant sénégalais, appliqué et studieux, s’abreuva à la source du savoir et acquit l’arsenal qui allait lui permettre d’offrir une poésie de résurrection dont la résonance éclatante monte des profondeurs intimes de sa terre ancestrale pour s’élever et s’ouvrir à l’expression de l’universel. Or donc, lieu ne pouvait être mieux choisi pour le lancement public de cette belle entreprise scientifique que Madame le Recteur, notre chère Michèle Gendreau-Massaloux, a mis un point d’honneur à faire aboutir. C’est à son engagement et à sa générosité que nous devons le partenariat éditorial avec les Editions CNRS qui, reprenant la production du volet francophone de la Collection Archivos, ont assuré la parution de cet ouvrage. Par la publication de cette belle édition critique, travail admirablement mené par une équipe internationale de haute compétence coordonnée par le professeur Pierre Brunel, éminent spécialiste de littérature comparée à l’Université Paris IV-Sorbonne, vous offrez aux chercheurs, aux étudiants mais aussi à un large public, la possibilité de mieux cerner la personnalité et l’œuvre de Léopold Sédar Senghor. Par ce travail de qualité qu’il faut saluer avec force, vous prolongez et continuez le magnifique travail abattu tout au long de l’année 2006, année au cours de laquelle, sous l’impulsion de la Francophonie, partout dans le monde, on s’est émerveillé des profondeurs de la pensée et de l’œuvre de cette haute et attachante figure qui fut à l’origine de notre belle et noble aventure. Cet ouvrage est une édition critique aux normes d’une édition scientifique avec le relevé des variantes, les différents états du texte en fonction des différentes éditions, un appel de notes qui explicite les mots spécifiques à la culture et à l’histoire sénégalaises et africaines. Fruit d’un travail remarquable, toutes ces notes portent leurs lumières sur ces zones d’ombre où s’élabore l’écriture poétique. Elles sondent aussi les arcanes d’une sensibilité et les mystères de ce que Léopold Sédar Senghor appelait « l’âme noire ». Pour terminer, je voudrais, encore une fois, remercier Madame le Recteur Michèle GendreauMassaloux et l’ensemble de ses collaborateurs. Je voudrais également remercier le Professeur Pierre Brunel qui a mis ardeur et passion dans ce projet, et à travers lui, toute l’équipe qui nous a offert ce bel hommage à Léopold Sédar Senghor, chantre de la Négritude et Orphée noir de la langue française qui a eu le don de nous émerveiller et de nous enchanter à travers d’heureuses combinaisons. Abdou DIOUF Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie