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Le retour des années noires
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Posté: 2005 Dec 14 - 09:12
• Claude Ribbe, 51 ans. Son livre sur Napoléon,
qu'il compare à Hitler en matière de savoir-faire
génocidaire, sème la confusion chez les historiens,
les éditorialistes et à la télé.
Par Emmanuel PONCET
mercredi 14 décembre 2005
Claude Ribbe en 5 dates
13 octobre 1954
Naissance à Paris. 13 juillet 1974 Entrée à l'Ecole normale
supérieure.
3 mai 2001
Le Cri du Centaure, premier roman publié chez Plon.
30 novembre 2002
Allocution au Sénat à propos du général Dumas. 10 novembre
2005 Publication du Crime de Napoléon et nomination à la
Commission nationale des droits de l'homme.
«T rouble», «étrange», «sulfureux», «chelou»... Voilà le
portrait-robot que pixellisent volontiers les détracteurs de ce
«Dieudonné policé de l'université» (un courageux anonyme).
Un militant de la cause noire précise encore, sibyllin : «Je ne
dirais pas qu'il est infréquentable, mais cela m'ennuierait de
le fréquenter...»
De quels crimes abominables est donc accusé cet écrivain
guadeloupéen courtois, quinquagénaire impeccablement bâti,
bien sapé et rasé de frais, au point qu'on lui donnerait dix ans
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de moins dans cette brasserie cosy du VIIe arrondissement.
D'abord, d'en pointer un, de crime, dans un ouvrage
controversé : celui de Napoléon (1). Dénoncé comme «le
premier dictateur raciste de l'histoire» par ce normalien de la
rue d'Ulm (année 74, option philosophie), l'Empereur, glorifié
par l'histoire officielle française, annoncerait Hitler. Usage
pionnier de méthodes génocidaires. Réinstauration de
l'esclavage en 1802. Préfiguration cent quarante ans plus tôt
de l'extermination industrielle des Juifs. Ritournelle ambiguë,
d'un anachronisme risqué : Noirs versus Juifs. Bateauxétouffoirs versus chambres à gaz. Concurrence victimaire, etc.
On voit trop bien le tableau.
Après Dieudonné, ou Tariq Ramadan, il n'en faut pas plus
pour que l'ancien enseignant devienne le dernier punching-ball
très volontaire des rings médiatiques. De Campus à Cultures
et dépendances, en passant par LCI et la presse internationale,
il affronte tous les Max Gallo outragés du marché. Un
précédent scandale (Dieudonné). Des émeutes urbaines, qui
croisent le débat sur les minorités visibles. Un éditeur rompu
aux coups médiatiques, Guy Birenbaum (Privé). Et le
polémiste se retrouve logiquement polémiqué.
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avec ce texte aussi bref que
beau, rendre compte "dans
l'urgence" d'une
"apocalypse" dont il a
éprouvé la violence dans sa
chair et son sang, en
racontant, dans un français
très pur, la situation
insurrectionnelle qui
sévissait alors dans son
pays. Il relate une journée
de la vie d'un étudiant
d'origine paysanne, Lucien
Saint-Hilaire, qui va
manifester à Port-au-Prince
alors que le dictateur
s'apprête à célébrer le
bicentenaire de
l'indépendance de la
République. Autant dire que,
pour Lyonel Trouillot, le titre
du roman est
"volontairement et
tragiquement ironique".
Comble de l'agacement, il est «installé» lundi dernier par Dominique de Villepin à la
Commission consultative des droits de l'homme. Son titre de «personnalité qualifiée» fait
ricaner la Licra et la Ligue des droits de l'homme. «Personnalité » ? «Ce quidam...»
méprise Pierre Nora dans le Monde. «Qualifiée » ? Plutôt «disqualifiée», suggère le
vice-président de la LDH, Gilles Manceron. Sa plus grosse casserole : ses relations
amicales avec Jean-Bertrand Aristide, l'ancien président d'Haïti. «Pas un intime,
corrige-t-il, mais j'ai pris sa défense lors de son enlèvement par les forces US.» Il
dément aussi avoir été son chargé de com, hébergé dans des palaces, trimbalé en
limousine ­ «des accusations de déséquilibrés» ­ tandis que sévissaient les
chimères. «Qu'on me montre les preuves formelles de tout ce qu'on lui reproche.»
Mais, pour que son passeport de wanna be polémiste médiatique soit vraiment valable, il
lui fallait une autre affinité historique trouble. Ce sera avec le général borgne
Aussaresses. Il aurait été son nègre en 2001 pour la publication de ses aveux tortionnaires
(100 000 exemplaires et un procès). «Juste le relecteur du manuscrit et un incitateur
ponctuel à écrire, précise-t-il encore. La vérité devait éclater. Peu importe qu'il ne
s'excuse pas.» Une fois de plus, le philosophe entré (avec un 16) à Normale via le
Contrat social de Rousseau, devenu avocat du diable à la Vergès, se retrouve vite
assimilé au «manque de distance» des éditeurs. Et à l'«apologie de crimes de guerre»
soulignée par le jugement. «Il manquait juste un avertissement au lecteur, défend son
éditeur d'aujourd'hui, Guy Birenbaum. Ribbe contrôle tout ce qu'il fait et dit.»
Comprenez : au-dessus de tout soupçon.
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En interview, la preuve de sa bonne foi tiendrait plutôt en quelques épisodes traumatiques
de son histoire personnelle. Qu'il livre spontanément, comme s'il vous donnait en totale
transparence son trousseau de «clés persos». «Mon refus passionné du non-dit remonte à
la nuit du 17 au 18 octobre 1961», assure Ribbe, le regard insistant. Sa mère creusoise,
infirmière en psychiatrie, court prendre son service de nuit à la Salpêtrière. Il est 23
heures. Le petit Claude a 7 ans. Séparation oblige, il ne voit plus que deux ou trois fois
par an son père guadeloupéen. Ce matin du 18 octobre, l'enfant voit revenir sa mère
totalement bouleversée de la station Jussieu. Elle lui raconte aussitôt. «Les policiers
poursuivaient des Algériens dans les wagons. J'ai caché un homme sous la banquette,
sous mes jupes. Je ne suis pas folle.» Qui pourra dès lors détecter chez lui une
quelconque ambiguïté à propos d'Aussaresses ?
A ceux qui l'accusent de banaliser les chambres à gaz, il répond aussi implicitement par
l'une de ces paraboles autobiographiques. Ça se passe dans le village de sa mère, à
Lépaud, dans le nord de la Creuse. L'arrivée d'un Noir, son père, dans le «trou du cul de
la France». «Les habitants étaient surpris, mais très accueillants. Ils se souvenaient
qu'on envoyait en première ligne les tirailleurs sénégalais.» La famille maternelle cache
même des Juifs pendant la guerre. Rien à dire non plus. Comment ne pas être convaincu,
avec Birenbaum, que «Ribbe, c'est l'anti-Dieudonné» qui concilie les victimes de
l'Histoire au lieu de les diviser? Ce père remarié de quatre enfants donne d'ailleurs toutes
les garanties nécessaires ­ et même plus ­ pour qu'on le dissocie définitivement
de ce comique «ignorant de l'histoire de l'esclavage». Extraits : «Son sketch chez Fogiel
était de très mauvais goût», «Il ne me fait pas rire, plutôt pleurer», «Je suis un Juif
outragé par Dieudonné».
Sur le fond, pourtant, ils font grosso modo cause ultrarépublicaine commune.
L'ultra-marin creusois concède au Camerounais breton : «Le mauvais goût de Dieudonné
ne doit pas permettre à certains de disqualifier la mémoire de l'esclavage.» Mais sur la
forme, si Dieudonné existe en sortant des clous du «médiatiquement correct», Ribbe
cherche plutôt à... y rester à toute force. «Il travaille sur une corde raide, confirme
Louis-Georges Tin, normalien lui aussi, porte-parole du Conseil représentatif des
associations noires (Cran). Associer les crimes de ;apoléon à ceux d'Hitler, c'est
absurde, anachronique voire hasardeux, même si l'esclavage et la Shoah sont tous deux
des crimes contre l'humanité, évidemment. Mais ses dérapages sont aussi à la mesure de
la surdité collective face à l'Histoire.»
Cabotinage maîtrisé et affectivité affleurante. Aucun effet rhétorique n'est trop luxueux
pour faire passer, percer plutôt, les légitimes causes de ce flûtiste, pianiste et escrimeur
chez l'interlocuteur. Un peu comme l'explication parapsychologique de ce stylo, offert par
le père mythique, «progressiste engagé», pour saluer son entrée à Normale sup. Ce
«beau stylo plume» devient dans la conversation l'idéale courroie de transmission de
l'héritage d'un descendant d'esclave. Ses livres, sur le chevalier Saint-Georges, le général
Dumas, père de l'écrivain, ou sur Napoléon, le font non seulement vivre (3000 euros par
mois environ) mais il les vit comme des coups de colère vengeurs dans le consensus
mémoriel d'une France «plus raciste aujourd'hui qu'en 1958».
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A cette époque, la France «inscrit la notion de race dans la Constitution. Une pustule
purulente sur la République». Mais l'élève de 6e du lycée Buffon arpente encore
tranquillement Paris avec son ami Lionel Zinsou , futur associé-gérant de la banque
Rothschild (membre du conseil d'administration de Libération, ndlr), Noir et fils
d'infirmière comme lui. Jusqu'au jour où dans une rue du XVe il se fait refouler par un
coiffeur de quartier qui refuse de couper des «cheveux comme ça». Panique. Plus tard, il
guettera ces «trop silencieux» Jacques Derrida ou Louis Althusser qui ne lui donneront
jamais l'explication satisfaisante à «la phrase de Kant sur les "nègres qui puent"»... Et là,
en fin d'interview, le transparent Claude Ribbe devient simplement le type total control
qui sait exactement jusqu'où il n'ira jamais trop loin.
Patrick Moussignac PDG [email protected] 718 355 9926
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