Douleurs chroniques - Unité de médecine familiale
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Douleurs chroniques - Unité de médecine familiale
2015-03-24 Prise en charge des douleurs chroniques et en soins palliatifs Dr Isabelle Gagnon, Md Mise à jour mars 2015 “Si je ne peux vous garantir que je vais réussir à vous soulager; je peux cependant vous promettre que jamais je ne cesserai d’essayer.” Médecin de soins palliatifs 2 Madame F. 52 ans 17 mai 2006 – HMA: Madame F. – Dx: – Tx: Madame F. 52ans 8 juin 2006 – HMA – – Empracet 15mg 1/2 à 1 co q 4h prn Senokot prn Rx dos + poumons 14 juin 2006 - SRV – HMA – Dorsalgie 2e DIM cervical Dorsalgie mécanique Madame F. 52ans Lombalgie persiste Soulagée partiellement et pour 2h seulement avec empracet 15 mg A prit Meslon 15mg (restant d’un post-op) et très bien soulagée RX poumons: N, Rx dos: N Dx: Douleur dorsale a/n omoplate D depuis fin avril, augmenté si couchée. Ne peut décrire davantage Soulagée par 222 1 co. q 4h prn Ne tolère pas Empracet (intolérance digestive et soulage +/-) Veut de la morphine A prit morphine 15mg (encore une fois!) d’une amie et fût très bien soulagée Dx: Dorsalgie non soulagée Tx: Empracet 30mg 1 à 2 co q 4h prn Physio hôpital (refuse en privée) Avisée de ne pas prendre Rx non prescrit 1 2015-03-24 Questions Questions Avez-vous des inquiétudes quant au potentiel de toxicomanie de cette patiente? 1) Oui 2) Non Questions Questions Quelle serait votre prochaine prescription médicamenteuse pour Madame F.? 1) 2) 3) 4) 5) 6) Laquelle est fausse? 1) Fentanyl 25ug/h transdermique = Morphine 50 mg/jour po 2) Empracet 30 mg = Morphine 3mg po 3) HydromorpheContin 6 mg po BID = Meslon 20 mg po BID 4) Dilaudid 5 mg/jour po = Fentanyl 12ug/h transdermique Morphine 15 mg po q 4h prn Tramacet 1 à 2 co po q 6h prn Morphine 5 mg à 7.5 mg po q 4 h prn Dilaudid 2 mg po q 4h prn Morphine 5 mg po q 4h rég Naprosyn 500 mg po BID Objectifs Plan Définir la douleur chronique et les situations nécessitant un traitement prolongé Identifier les obstacles aux traitements adéquats des patients avec douleurs chroniques Revoir les différentes options thérapeutiques Se familiariser avec les outils d’aide et la coanalgésie Adapter les stratégies de soulagement selon la présence d’une condition palliative moyen terme ou non Définition La douleur chronique vue d’ensemble Types de douleurs et les implications thérapeutiques Concept de “Douleur totale” Évaluation de la douleur et les principes de base des traitements La coanalgésie Les narcotiques Retour sur le cas de Madame F. 2 2015-03-24 Définir de la douleur chronique Cause de la douleur chronique dans l’étude “Canadian Chronic Pain Study II” Douleur qui persiste au delà du temps usuellement nécessaire pour que le corps guérisse et que la douleur disparaisse Douleur d’une durée de 6 mois et plus Douleur aïgue ou sub-aïgue persistante et non soulagée L’étude “Canadian Chronic Pain Study II” Et chez nos voisins Les patients souffrant de douleur chronique ont 2.5 fois plus susceptible d’avoir une atteinte fonctionnelle sévère que ceux qui n’en souffre pas. Les pathologies musculo-squelettiques sont la 2ème cause de productivité perdue après les maladies cardiovasculaires. Les sites de douleur les plus fréquents: dos, genoux, nuque, tête, épaules. Types de douleur Types de douleur Douleur nociceptive – Somatique (peau, muscle, os, articulation) Bien localisée Augmentée à la pression de la structure en cause, par la mobilisation ou par la mise en charge – Coûts reliés à la douleur chronique aux USA estimés entre 15000$ à 24000$/an/patient. Douleur neuropathique Constante ou intermittente comme une brûlure Vs picotements Vs fourmillements Vs chocs électriques ± associée atteinte neurologique sensitive et/ou motrice Décrite Viscérale Localisation moins précise, ± référée, constante Vs crampiforme 3 2015-03-24 Implications thérapeutiques Douleur nociceptive somatique – – Implications thérapeutiques Répond bien aux analgésiques opiacés et aux non-opiacés (acétaminophène, AINS, coxibs) Coanalgésiques peuvent aussi être utiles – Moins sensible aux opiacés Répond très peu aux AINS – Associer d’emblée un coanalgésique ou même débuter avec la coanalgésie – Répond bien tramadol, tapentadol, méthadone – Exemples: – Douleur nociceptive viscérale – Aigue – Chronique Douleur neuropathique Généralement sensible aux opiacés ± coanalgésiques Opiacés peuvent être utiles Coanalgésiques utiles ++ Névralgie post herpétique diabètique Polyneuropathie Concept de douleur totale Douleur Émotionnelle Concept de douleur totale Douleur Spirituelle Douleur physique Culpabilité Regrets Crainte du handicap et de la mort Isolement Peur, Colère Tristesse Anxiété Douleur sociale Douleur Sociale Douleur Physique Argent Famille Travail Maladies Traitements Douleur émotionnelle Douleur spirituelle Comment évaluer l’efficacité de notre traitement Évaluation de l’intensité de la douleur Les 4 A – “Analgesia” Échelle d’évaluation de la douleur “Activities of daily living” – “Adverse effects” – “Aberrant drug-related behaviors” – Échelle de douleur 0 à 10/10 Échelle visuelle Échelle fonctionnelle Observer le non-verbal – Membres crispés, sourcils froncés, gémissements, agitation… – Cependant il ne faut pas présumer que le patient ment s’il ne semble pas souffrant 4 2015-03-24 Évaluation de l’intensité de la douleur Attention il faut de prime abord croire le patient – – La très grande majorité des patients souffrant de douleur chronique ne sont pas des narcomanes. La douleur totale peut cependant colorée l’attitude des patients Exagération des symptômes pour qu’on les croit… Désir de nous dire quoi faire ou quoi prescrire… Tendance à règler toute leur vie autour de la douleur… Tendance à s’auto-médiquer… Tendance à ne pas toujours respecter les posologies… Signes de Waddell Ce qu’implique des signes de Waddell positifs Signes de Waddell Table 2. Waddell signs for identifying nonorganic causes of back pain* Sign Superficial tenderness Nonanatomic tenderness Axial loading Simulated rotation Distracted straight-leg raise Regional sensory change Regional weakness Overreaction *The predictive value is greatly improved when three or more positive signs are present. Adapted from Waddell et al (3) and Main and Waddell (4). Principes de base à respecter Pensez “approche multidisciplinaire” – Physiothérapie Ergothérapie – Suivi psychologique – Avis psychiatrique – Clinique de la douleur – Votre patient est en détresse – Il se sent obligé d’en “mettre” pour que vous le croyiez – Votre patient ne vous ment pas nécessairement volontairement pour obtenir des bénéfices secondaires. – Principes de base à respecter Comorbidité psychiatrique Soulager rapidement les douleurs aïgues et sub-aïgue pour éviter qu’elles ne se chronicisent Votre patient doit dormir! Maintenir les activitées fonctionnelles Éduquez votre patient Explorer la modifications de certaines habitudes de vie Fixez vous des objectifs réalistes Les situations de fin de vie impliquent une urgence relative à soulager – Soyez agressif et pro-actif Une étude prospective a démontré que les patients avec un diagnostic psychiatrique ont 2 fois plus de chance de se faire prescrire des opiacés dans les 3 années subséquentes que ceux qui n’ont pas de diagnostic psychiatrique. Par ailleurs, plusieurs patients avec douleur chronique vont aussi développer de la dépression et de l’anxiété. L’anxiété rend parfois les patients réfractaires à la médication analgésique 5 2015-03-24 Classes et leurs indications en traitement de la douleur Acétaminophène – La coanalgésie – – – – Traitement de 1ère ligne Très utile chez les patients âgés et fragiles Doit être prit de façon régulière avant de le déclarer innefficace Peut être conserver comme coanalgésique mais à réévaluer si dose importante d’opiacés Doses max Classes et leurs indications en traitement de la douleur Classes et leurs indications en traitement de la douleur Antidépresseurs A.I.N.S – – Douleur osseuse A.I.N.S – Douleur neuropathique type “brûlure” Tricycliques NNT: 2,3 classique – – – Naproxen, Vimovo, ibuprofène, … Coxibs – 4g\jour en aïgue (<10jours), pt en santé, bien nourris 3,2g\jour, usage longue durée chez pts en santé 2,6g\jour, usage longue durée chez pts à risque Amitriptyline (Elavil) 10-25mg (50-150mg/j) Nortriptyline (Aventyl) 10-25mg (50-150mg/j) Désipramine (Norpramin) 50-200mg (50200mg/j) Celecoxib, Mobicox I.S.R.S – – Venlafaxine, Wellbutrin NNT:4 Paxil,Celexa NNT:7 Classes et leurs indications en traitement de la douleur Classes et leurs indications en traitement de la douleur Anticonvulsivants – Douleur neuropathique de type “coup de poignard” Neurontin NNT: 3,8 – dose min efficace 1800mg/j, dose moy 2400mg\j – – – dose min efficace 150mg/j, vise dose 300mg\j, dose max 600mg/j si on veut mettre prn 10 g de lidocaïne dans 90g de Glaxal Base 1ère ligne en présence d’allodynie zone d’application max feuille 8.5 x 11 Cannabinoïdes Kétamine 4% à 12% en crème topique Lyrica NNT: 4,2 – Crème topique lidocaïne 10% – 3ème ligne en douleur neuropathique – Effet rapide, effet en prn, aucune intéraction Rx Autres anticonvulsivants (2ème ligne) – Carbamazépine (Tegretol), Topiramate (Topamax), Lévétiracétam (Keppra) 6 2015-03-24 Classes et leurs indications en traitement de la douleur Antispasmodiques – Crampes ou spasmes d’origine musculosquelettique Baclofène Diazepam Les narcotiques Biphosphonates – – efficaces??? Probablement pas «cost-effective» pour la douleur Les narcotiques réguliers et prn Les narcotiques: courte ou longue action PRN – – Meilleur contrôle de la douleur Dès que possible; convertir en longue action Les narcotiques: courte ou longue action Pour débuter et pour titrer Beaucoup prise/jour – Augmente le risque de dépendance car effet de pic d’action – Très prisé dans la “rue” – Régulier – Longue action – – – – – À privilégier Compliance augmenté Améliore la qualité de vie Améliore la qualité du sommeil À favoriser si patient à risque de narcodépendance – ½ vie beaucoup plus longue – Davantage problématique si surdosage – Attention si insuffisance rénale ou hépatique Courte action – Pour débuter et titrer – Pour les entre-doses – Pour douleur très légère Les entre-doses 10% de la dose totale/jour ou ½ de la dose régulière aux 1 à 4 heures avec maximum par jour – 50% des ED ainsi calculée ne seront pas assez élevés; à réévaluer Fréquence q 1 ou 2 h selon le contexte Journal de bord du patient pour les entre-doses Si plus de 3 ou 4 entre-doses par jour, ajuster la dose régulière Mais certains patients prendront toujours beaucoup de prn 7 2015-03-24 Les narcotiques Paliers sécuritaires d’augmentation des doses d’opiacés; patient ambulatoire Effets secondaires des narcotiques – – – – – – Constipation Nausée Vomissement Somnolence Confusion Dépression respiratoire Tolérance Ne doivent pas dépasser 25 % de la dose quotidienne pour une douleur légère à modérée ou si insuffisance rénale Ne doivent pas dépasser 50 % de la dose quotidienne pour une douleur intense chez un patient déjà sous opiacés depuis plusieurs semaine Attendre au moins 48h entre les ajustements si insuffisance rénale ou hépatique Enseigner les signes de toxicité aux opiacés et de la nécessité d’un sevrage si désir de cesser au patient et à ses proches Les narcotiques: lequel choisir Les narcotiques: lequel choisir Codeine (Codeine Contin) – – – – – – – Les narcotiques: lequel choisir Tramadol (Ultram) Potentiel d’intéractions médicamenteuses + (cytochrome P450) Efficacité très variable 10% de non-répondeur Effet de plafond entre 400 et 600 mg Effet 2e multiples et importants Pas un 1er choix Mais parfois la seule possibilité si besoin d’une très petite dose Tramacet – 50mg tramadol court action – La dose d’acétaminophène limite le dosage. 1 à 2 co q 4h prn (max 8 co\j donc 400mg) Zytram XL – Tramadol à libération prolongée Action 24h Débuter avec 150mg, augmenter q 1sem prn 75mg,150mg, 200mg, 300mg et 400mg Max 400mg Risque de convulsions, dose dépendant, augmenté si ATCD abus R-OH, d’ACV, IR, IH, IMAO et trauma crânien NNT:3,9 Activité sur récepteurs Mu, inhibe recapture de la sérotonine et de la noradrénaline – – – Moins de risque de dépendance Meilleur profil d’effets secondaires – Interactions Rx – Aurait une activité sur la douleur neuropathique – 1 revue de littérature démontre une amélioration du contrôle de la douleur et du fonctionnement des patients fibromyalgiques sous Tramadol – Dose max recommandée 400mg\24h (300mg si pt âgé) Pas de dépression respiratoire Effet 2e similaire à codéine IMAO > ISRS (risque convulsions) Les narcotiques: lequel choisir Tridural – Tramadol à libération prolongée Action 24h Pic d’action rapide puis tardif 100mg, 200mg, 300mg Max 300mg Ralivia – Tramadol à libération prolongée Action 24h 100mg, 200mg, 300mg Max 300mg 48 8 2015-03-24 Les narcotiques: lequel choisir Durela – Tramadol à libération prolongée Action 24h 100mg, 200mg, 300mg Max 300mg Serait le moins cher disponible, nouveau x avril 2012 Les narcotiques: lequel choisir Morphine (Meslon, MSContin) – – – – Peu dispendieux Nausée et vomissements + Constipation + Métabolites actifs + Hydromorphone (Hydromorphe Contin) – Nausées/vomissements Constipation + Métabolite actifs + – – Oxycodone (Oxycontin) – Plus addictif??? Pas autre voie que po – 49 Les narcotiques: lequel choisir Les narcotiques: les nouveautés Fentanyl transdermique – – – – – Nausée/vomissements – Constipation – Métabolites actifs - théoriquement mais… Nécessite entre-dose de morphine ou hydromorphone lors du titrage Moins attrayant pour les narcomanes Jurnista Targin Bustrans Oxyneo Nucynta CR Nouveau donc pas couvert par assurance RAMQ 52 Targin; oxycodone/naloxone Jurnista; Hydromorphone OROS Hydromorpone à libération prolongée – Action 24h – Pas d’effet fin de dose – Améliore la qualité du sommeil – Coût 1$/mg – Disponible en 4mg, 8mg, 16mg, 32mg 53 Ratio 2:1 (10 mg oxycodone avec 5mg naloxone) But: réduire la constipation Le défaut: très dispendieux 54 9 2015-03-24 Oxyneo; Oxycodone LA Bustrans; Buprénorphine Patch 7 j – Effet max en 72h – Semi-synthétique Indication douleur modérée avec problèmes de compliances aux pilules 5mcg, 10mcg, 20mcg – Débuter avec 5mcg Ajustement de dose aux 7 jours Non sécable ou écrasable 10mg, 15mg, 20mg, 30mg, 40mg, 60mg, 80mg Remplace Oxycodone Contin qui n’est plus disponible 55 Nucynta CR; Tapentadol Soulagement douleur modérée à modérément sévère Effet sur récepteur mu (comme méthadone) Métabolite inactif Aucune interaction avec P450 Contre-indication – Insuff.rénale grave – Insuff.hépatique grave; si modéré petite dose q 24h Plus efficace et meilleur profil effets 2e que tramadol Effet comparable à oxycodone 57 Peu intéressant pour narcomane 56 Nucynta CR; Tapentadol 50mg, 100mg,150mg,200mg,250mg q 12h Débuter avec 50mg BID si naif Rapport 5:1 avec oxycodone ED acétaminophène, ibuprofène, tramadol Effet synergique avec prégabaline Peu de tolérance; dose stable dans le temps 58 Les narcotiques: lequel ne pas choisir La méthadone Mépéridine (Demerol) – Pas d’indication en douleur chronique sauf exception – – – Allergie (questionner = souvent intolérance) Spasme du sphintère d’Oddi (mythe?) Très apprécié des narcomanes Absorption erratique en per os Neurotoxique Un traitement de 3ème ligne Excellent résultat avec les douleurs neuropathiques Malheureusement, problème d’accessibilité Métabolite: Normépéridine – – Myoclonies, hallucinations, confusions, convulsions, coma Toxicité documentée +++même avec usage de courte durée chez jeunes patients en parfaite santé 10 2015-03-24 Équivalences approximatives Concept de tolérance croisée incomplète Lors d’une rotation d’opiacés on doit toujours diminuer la dose équivalente de la nouvelle molécule de 25% pour éviter un surdosage Diminuer de 30 à 40 % si patient âgés, si insuffisance rénale ou si insuffisance hépatique grave. Codéine 100mg Morphine 10mg Hydromorphone 2mg Oxycodone 5mg Fentanyl trandermique 5µg/h Hyperalgésie aux narcotiques Phénomène illogique où plus on augmente la dose d’opiacé plus la douleur augmente. Crée un cercle vicieux Si cas léger: rotation narco classique Si phénomène bien installé: Calculateur de dose http://www.hopkinskimmelcancercenter .org/specialtycenters PEPID Mais rien ne vaut votre tête... – ajout kétamine po ou s/c (IV) selon urgence – Rotation méthadone (difficile++) 63 Facteurs de risque de dépendance aux opiacés Histoire familiale ou personnelle d’abus de substance ATCD psychiatrique de toute nature Âge (plus jeune plus à risque) Tabagisme actif ATCD d’abus sexuel avant adolescence Madame F. 11 2015-03-24 Madame F. 80 ans 17 mai 2006 – 8 juin 2006 – Dorsalgie mécanique – Dx: – Tx: Tx: HMA Douleur dorsale a/n omoplate D depuis fin avril, augmenté si couchée. Ne peut décrire davantage Soulagée par 222 1 co. q 4h prn Dx: – HMA: – Madame F. 80 ans Empracet 15mg 1/2 à 1 co q 4h prn Senokot prn Rx dos + poumons Lombalgie persiste Soulagée partiellement et pour 2h seulement avec empracet 15 mg A prit Meslon 15mg (restant d’un post-op) et très bien soulagée RX poumons: N, Rx dos: arthrose cervicale + lombaire Dorsalgie 2e DIM cervical Empracet 30mg 1 à 2 co q 4h prn Physio hôpital (refuse en privée) Avisée de ne pas prendre Rx non prescrit Madame F. 80 ans Questions 14 juin 2006 - SRV – – Avez-vous des inquiétudes quant au potentiel de toxicomanie de cette patiente? HMA Ne tolère pas Empracet (intolérance digestive et soulage +/-) Veut de la morphine A prit morphine 15mg (encore une fois!) de sa fille et fût très bien soulagée 1) Oui 2) Non Dx: Dorsalgie non soulagée – Questions Madame F. 80 ans Quelle serait votre prochaine prescription médicamenteuse pour Madame F.? 1) 2) 3) 4) 5) 6) Morphine 15 mg po q 4h prn Tramacet 1 à 2 co po q 6h prn Morphine 5 mg à 7.5 mg po q 4 h prn Dilaudid 2 mg po q 4h prn Morphine 5 mg po q 4h rég Naprosyn 500 mg po BID 14 juin 2006 - SRV – HMA Ne tolère pas Empracet (intolérance digestive et soulage +/-) Veut de la morphine A prit morphine 15mg de sa fille et très bien soulagée – Dx: – Tx: Dorsalgie non soulagée Tramacet 30mg 1 à 2 co q 6h 12 2015-03-24 Madame F. 80 ans 27 juin 2006 – Examen – Dx: – Dx: – Tx: Réduire Meslon 20mg po BID ED Morphine 5mg po q 4h prn Cesser Elavil Aventyl 10 mg po die RX poumons de contrôle Dorsalgie avec douleur neuropathique soulagement acceptable Augmenté Aventyl 25 mg po die Si encore sx ds 1 mois; scan + scinti os RX D9 16 octobre 2006 – Va mieux mais a encore besoin de Rx régulier Prend 0 à 2 ED/jour maximum Légère réduction de la brûlure x dernier RV Aucune somnolence Aucun suivi en physio HMA – – Va mieux; diminution de la douleur au dos, la sent davantage en antérieur Mais se trouve somnolente x 2 à 3 sem Prend 2 ED/jour maximum, toujours sous Meslon 20mg Bid A débuté physio x 2 sem RX dorsale N Dx: Physio en privée (accepte enfin!!!) Scinti osseuse Scan thorax selon résultat RX Bien soulagée mais douleur persistante Somnolence résolue Prend 0 à 3 ED/jour maximum Tolère bien Aventyl Fait physio par elle-même, TENS, acupuncture RX poumons: Doute a/n D9 Madame F. 80 ans Tx: Meslon 25mg po BID (dose actuelle + 10%) ED Morphine 5mg po q 4h prn Elavil 25 mg po HS Physio en privée (refuse toujours) HMA Dorsalgie avec douleur neuropathique soulagement acceptable avec morphine + Aventyl Douleur neuropathique mieux avec narco mais contrôle demeure sous-optimal 31 août 2006 – Somnolence augmenté 2e Meslon? Vs Elavil? (prit?) Dx: Va mieux Brûlure + serrement a/n thorax, pas de choc électrique Prend Morphine 7.5mg q 4h rég mais souvent voudrait en prendre davantage Toujours pas vue en physio Madame F. 80 ans Mieux soulagée avec Meslon mais apparition de somnolence Prend 1 à 2 ED/jour maximum M’affirme n’avoir jamais prit Elavil même si la pharmacie m’assure l’avoir servie??? Évaluée en physio; exercices par elle-même HMA – Tx: Morphine 5 à 7.5mg po q 4h prn Élavil 10 mg po HS Calendrier des doses prises Physio en privée (refuse) 21 septembre 2006 – – Madame F. 80 ans – Dx: Tx: – Dx: – HMA – Dorsalgie avec douleur neuropathique 2 août 2006 HMA Pincé-roulé +++ D>>>G Madame F. 80 ans – – Tx: 12 juillet 2006 Dorsalgie ss forme de brûlure +++ a\n de tout 1/2 thorax postérieur D Tramacet non efficace Toujours pas vue en physio (hôpital) – HMA – Madame F. 80 ans Dorsalgie améliorée avec physio Somnolence 2e narco dans contexte de douleur diminuée Tx: Réduire Meslon à 10 mg po BID ED morphine 2.5mg à 5 mg po q 4h prn Scinti osseuse à venir 13 2015-03-24 Madame F. 80 ans Madame F. 80 ans 24 novembre 2006 – – Dx: – Tx: 24 janvier 2007 – HMA Va beaucoup mieux Persistance de brûlure occasionnelle Prend Meslon 10mg 1 x/jour prn Prend 2 ED/jour maximum HMA – DIM cervical améliorée +++ Dx: Augmenter Aventyl 50mg po die Cesser Meslon ED morphine 2.5mg à 5 mg po q 4h prn Va beaucoup mieux A prit 3 à 4 ED dans le dernier mois A cessé Aventyl d’elle-même Scinti osseuse: arthrose, aucune lésion suspecte Dorsalgie benigne musculo-squelettique résolue avec physio Je n’ai plus jamais entendu parler de cette douleur depuis ! Madame F. 80 ans Réponses Réflexions – – – – On peut commencer à traiter même si l’investigation n’est pas entièrement complété! (Être pro-actif devant la douleur) Les médicaments ne peuvent pas toujours agir seuls! (Approche multidisciplinaire) Cette douleur avait un haut potentiel de chronicisation. Vous ne devez pas abandonner! Avons-nous des préjugés liés à l’âge? Comportements douteux pour abus du substance Vs détresse 2e douleur non soulagée! Discussion Discussion Laquelle est fausse? 1) Fentanyl 25ug/h transdermique = Morphine 50 mg/jour po 2) Empracet 30 mg = Morphine 3mg po 3) HydromorpheContin 6 mg po BID = Meslon 20 mg po BID 4) Dilaudid 5 mg/jour po = Fentanyl 12ug/h transdermique Comment travailler (et rester zen) avec un patient souffrant de douleurs chronicisées Comment travailler (et rester zen) avec un patient souffrant de douleurs chronicisées – – – – – – – – 83 Valider la présence de douleur et la détresse vécue Nommer la difficulté de soulager ce problème Évaluer objectivement l’intensité de la douleur pour comparaison ultérieur Fixer des objectifs réalistes Mettre l’accent sur le concept de douleur totale Remettre du contrôle au patients (hygiène de vie, prn) Souligner les petites victoires Choisir ses batailles 84 14 2015-03-24 Bibliographie Nicholson B, Passik, S. Management of chronic Noncancer Pain in primary Care Setting, Southern Medical journal oct.2007 Dion, Dominique. Deschènes, Geneviève. Évaluation d’une douleur, Le médecin du Québec, déc. 2002, p.39-45. Deschènes, Geneviève. Traitement sécuritaire et efficace avec des opiacés, Le médecin du Québec, déc. 2002, p.49-56. APES. Guide pratique des soins palliatifs. 3ème édition, 2003. Nguyen, Anh. Présentation “Douleur neuropathiques nouvelle mise à jour” Mars 2006 Boulanger A, Clark Aj, Squire P, Cui E, Borbay GLA. Chronic pain in Canada: Have we improved our management of chronic noncancer pain. Pain Research and management, 2007; 12(1);39-47. Ngo-Minh, Cuong. Présentation “L’évolution de l’analgésie multinodale dans le traitement de la douleur chronique” Mai 2012 15