L`amitié: un mot faible, un sentiment débordant. Enquête dans la

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L`amitié: un mot faible, un sentiment débordant. Enquête dans la
L’amitié: un mot faible, un sentiment débordant. Enquête dans la République des Lettres (16e-­‐18e siècles) Françoise Waquet Bien des textes révèlent la place majeure de l’amitié dans la République des Lettres, ratifiant le propos de Siegfried Kracauer qui a défini l’amitié comme « un mot faible pour exprimer un sentiment débordant ». Simples remarques ou développements argumentés, ils donnent à voir le déploiement d’un vocabulaire disant l’amitié, des modèles qui s’y réfèrent, des conduites et des pratiques qui s’en inspirent et, au-­‐delà, les usages multiples de l’amitié tant dans la construction de communautés que dans la production des œuvres. Que voulaient dire les mots ami et amitié pour ceux-­‐là mêmes qui les employaient, à l’époque humaniste et au siècle des Lumières ? Quels imaginaires recouvraient-­‐ils ? Comment la topique de l’amitié informe-­‐t-­‐
elle le monde du savoir, un monde qui est aussi celui de la polémique et de la violence ?