GERBEROY

Transcription

GERBEROY
60-20
GERBEROY
Promenade plantée d’arbres
Remparts
Tilleuls taillés
Promenade piétonne
Tilleuls taillés
SITE CLASSÉ
Arrêté du 18 mars 1913.
Critère : Artistique
Typologie :
Site urbain, bourg, village
Motivation
de protection
Conscients de l’intérêt paysager et du caractère pittoresque de leur village,
les habitants de Gerberoy
ont soutenu la proposition
de classement initiée par
leur municipalité, la Société
des Amis de Gerberoy et le
peintre Henri Le Sidaner.
101
OISE
Délimitation-superficie
Promenade plantée d’arbres
d’environ 900 m. de longueur
entourant le village et comprenant la voirie (2 ha 20).
« Le site est constitué par
la rue de la promenade de
la ville, la rue du fossé de la
ville, la rue du faubourg, et
leurs abords » (cf arrêté)
Propriété Publique
(commune de Gerberoy)
Autres protections :
. Collégiale Saint-Pierre inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques (3 avril
1984) et ses abords.
. Village de Gerberoy, site
inscrit (10 mars 1976).
. ZPPAUP par arrêté en date
du 20 novembre 1996
La ZPPAUP ne remet pas
en cause la protection des
sites classés.
Un village implanté sur une butte
« Quittant la morne étendue des plaines picardes, il faut traverser la jolie rivière poissonneuse
du Thérain, pour aborder les premiers vallonnements ombragés de la proche Normandie.
La route monte au milieu des pâtis, vers un fin clocher perçant l’horizon (...) au sommet, Gerberoy s’étend sur une colline ceinturée de remparts ombragés ...».
Hélène d’Argoeuves, Gerberoy, 1956
Bâtie sur une butte de 188 mètres de haut formant un rempart naturel, Gerberoy sera longtemps un lieu stratégique à la limite de la Picardie et la Normandie. Entouré de bocages et de
forêts, ce village chargé d’histoire est devenu un paisible site touristique.
La plantation des anciens remparts
Le bourg est fortifié dès le Moyen-Age. Le village se dote d’un château-fort (923). L’ensemble
est complété d’un donjon (1004), d’un hôtel-dieu, puis d’une collégiale (1015). En 992, Francon,
Seigneur de Gerberoy « fit murer la ville avec la permission du roi, et bâtir une collégiale dans
l’enceinte du château ...» Le premier siège de la ville eut lieu à la fin du xie siècle. Le second en
1160 entraina sa destruction. Philippe Auguste fit relever les murailles.
La ville fut encore assiégée par Jean sans terre (1196), le comte de Huntlingdon (1419), les
Anglais (1437). La guerre de cent ans et les périodes troublées qui suivirent entraîneront incendies, pillages et destructions. Les habitants rebâtirent les murs et rétablirent les portes à de
nombreuses reprises. La ville et le château sont démantelés au xvie siècle. En 1828-29, les
deux portes de la ville sont détruites. En 1832, les fossés des anciens remparts sont réaménagés en promenades plantées d’ormes.
Dreal de Picardie, 56, rue Jules Barni - 80040 Amiens Cedex 1, Tél. : 03 22 82 25 00
Réalisation de l’étude : Atelier Traverses, 1 rue Duméril-75 013 Paris
Gerberoy
89 h. (Insee RGP 2010)
Fréquentation du site
. touristique
aménagement- entretien
. Document de gestion : oui
et zppaup
Signalétique : Néant
Mutations :
. Etat du site :
quelques atteintes ;
. Pressions : touristique,
fréquentation, dynamiques
naturelles, ; Mutations secondaires : équipements/
infrastructures
102
OISE
Enjeux :
. Travaux d’entretien et de
restauration
. Accueil du public et des
véhicules
Pour en savoir plus :
. d’Argoeuves H., Gerberoy, Beauvais, 1956
. Le Sidaner, R.- Gerberoy, boulevard du Beauvaisis. résumé et additifs,
Rouen, imp. Lecerf, 1985
- Lhuillier V., Le canton
de Songeons illustré, imp.
Schmutz, Beauvais, 1889,
81 pages, cartes, dessins
Scan25® © IGN
En 1904, l’abattage de ces arbres est envisagé. Le peintre Henri Le Sidaner s’y oppose « détruire
ses arbres, c’est enlever à ce ravissant petit pays son plus grand charme ; c’est lui ravir sa couronne. En un temps où l’on se préoccupe de conserver au sol national toutes ses beautés et tout
son caractère, l’on se dispose à priver de son ornement le plus précieux l’un des coins les plus
pittoresques du Beauvaisis » (lettre au Préfet). La prise de conscience de l’intérêt paysager et du
caractère pittoresque du village, initiée par Henri le Sidaner et la Société des Amis de Gerberoy
créée en 1909 permet l’adoption de la protection en 1913.
La belle promenade ceinture le village sur plus d’un kilomètre sur les anciens fossés. Elle a
perdu ses ormes, malades, qui ont été abattus en 1935. Ils ont été remplacés par une belle allée
d’érables sycomores. Visible de loin, elle domine le vallon du Tahier et les bois de Caumont.
La promenade borde les remparts et les murs des vieux jardins qui ont gardé les fondations de
l’ancienne enceinte du xve siècle. Au nord-est, deux piliers signalent l’ancienne porte de la ville sur
la route de Songeons. Elle était autrefois dotée de tours et d’une chambre de garde. Quelques
stationnements sont prévus pour accueillir les visiteurs. La promenade se poursuit par un mail de
tilleuls marquant l’emplacement de l’allée du jeu de tamis. Au bout, un large espace engazonné,
autrefois planté d’ormes était destiné à la pratique de ce jeu. La promenade se poursuit entre des
talus envahis par une végétation spontanée mêlant érables, frênes ou noisetiers.
Au sud, il subsiste des restes de l’enceinte relevée au xviie siècle. L’ensemble du parcours permet
la découverte de remarquables points de vue sur les jardins, les remparts, la collégiale Saint
Pierre et la campagne environnante. Un belvédère aménagé offre un point de vue sur les jardins
du peintre Le Sidaner. Celui-ci les aménage en terrasse, au début du xxe siècle, sur les ruines de
l’ancienne forteresse. Un kiosque est bâti sur l’ancienne tour de garde.
Dreal de Picardie, 56, rue Jules Barni - 80040 Amiens Cedex 1, Tél. : 03 22 82 25 00
Réalisation de l’étude : Atelier Traverses, 1 rue Duméril-75 013 Paris
En haut à droite : les jardins de Le Sidaner
et en bas à droite : le mail du jeu de paume

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