En Bref
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1SUCCESS STORY Stéphane Thabart de ChronoMicro 1STRATÉGIE D’INDUSTRIEL Fournier 1ALIMENTAIRE Dossier surgelé salé 1NON ALIMENTAIRE Dossier entretien et soin du linge 1INTERNATIONAL Indonésie N° 1019 – 25 février 2008 – 6,75 € – Bimensuel – ISSN 0150-1844 – www.pointsdevente.fr UN LUNDI SUR DEUX LE MAGAZINE DES MAGASINS Quel avenir pour les services ? 1 ÉDITORIAL | Emmanuelle Evina Quel avenir pour les centres-villes? On ne peut pas tout faire en même temps ! Il faudra donc attendre la fin des élections municipales avant que le gouvernement ne s’attaque à une réforme importante : celle de l’urbanisme commercial ou la loi Raffarin. Une loi, faut-il le rappeler, adoptée en 1996 pour ralentir le développement de la grande distribution. Or, si l’on en croit les derniers chiffres publiés par la Fédération du commerce spécialisé Procos, la loi Raffarin est loin d’avoir obtenu les effets escomptés. 11 1 “Où sont donc passés les fameux centre commerciaux de centre-ville dont promoteurs et municipalités nous rebattent les oreilles depuis des années ?” Emmanuelle Evina Rédactrice en chef (28.87) [email protected] Ainsi, Procos, qui réunit pas moins de 210 enseignes pour un chiffre d’affaires de quelque 52 milliards d’euros, a recensé 625 projets commerciaux dans l’Hexagone en 2008, contre 543 l’an dernier et 419 en 2006. Des projets qui représentent 8,22 millions de mètres carrés, contre 7,14 millions en 2007. L’inflation est telle qu’on peut se demander où et quand s’arrêteront les promoteurs immobiliers. Les plus optimistes objecteront que seule une partie de ces projets verra le jour, 219 précisément ont déjà reçu une autorisation. Il n’empêche que sur les 8 millions de mètres carrés projetés, plus de 7 millions sont situés en périphérie des villes ! Et, alors que la loi Raffarin doit être revue au printemps prochain dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie, des voix s’élèvent déjà, à juste titre, pour dénoncer cette inégale répartition des projets commerciaux à la faveur de la périphérie. Où sont donc passés les fameux centre commerciaux de centre-ville dont promoteurs et municipalités nous rebattent les oreilles depuis quelques années ? Le problème est d’autant plus aigu qu’il est clairement établi aujourd’hui que dans de nombreuses villes le commerce de centre-ville continue de décroître. D’ailleurs, dans son rapport sur le commerce en ville qu’il vient de remettre à Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, Robert Rochefort, directeur du Crédoc, milite pour que les plans locaux d’urbanisme (PLU) soient cohérents avec des plans d’équipements commerciaux qui, selon lui, doivent être définis au niveau départemental. De son côté la commission Attali proposait, elle, dans son rapport, la suppression pure et simple de la loi Raffarin. Pas si simple, car on le voit bien, un des enjeux de cette réforme est le pouvoir qui sera accordé aux maires sur l’urbanisme commercial ! www.pointsdevente.fr n° 1019 - 25 février 2008 3 Pourquoi choisir entre plaisir et nutrition ? Découvrez le pain de mie BlanComplet = Le goût et la douceur du pain de mie nature + Des bénéfices du pain complet grâce à une recette exclusive au son blanc Des nouveaux produits plébiscités par les consommateurs : Intentions d'achats de 76% et 81% après essai (test quantitatif Sofres - novembre 2007) Qui feront l'objet d'un soutien puissant : • 2 campagnes TV de 500 GRP en mars et juin 2008 • 1 plan presse d'avril à mai 2008 1 | 25 fév. > 9 mars 2008 SOMMAIRE N°1019 1 ACTUALITÉ 10 INDICATEURS Image prix : Lidl en tête Février : petit mois 12 CEC Les dernières décisions 14 ACTUS FRANCE Sky Way, la nouvelle enseigne de Sport 2000. Le droit de cité du commerce de proximité. 22 NOMINATIONS Orangina Group secoue sa direction. Un nouveau directeur chez Toshiba France, etc. Machines ludiques et photos personnalisables, Photomaton se lance dans la course aux services. 24 Les tons orangés dominent dans le nouveau concept de magasin Kookaï. STRATÉGIE D’ENTREPRISE Industrie : le groupe Fournier sur tous les fronts Malgré l’instabilité et l’inflation, l’Indonésie reste une destination clé de la stratégie internationale de Carrefour. Le groupe Fournier annonce la renaissance de Perene, spécialiste des cuisines haut de gamme. 1 26 SUCCESS STORY ChronoMicro au service des particuliers et des TPE Stéphane Thabart a initié, en 2000, le service de proximité informatique à destination des particuliers avec ChronoMicro. 28 « Le marché des particuliers a explosé et la grande distribution s’en est emparé, mais sans proposer de services. J’ai donc décidé de créer ChronoMicro », explique Stéphane Thabart. 1 30 La lutte contre la contrefaçon renforcée. Fabrice Naftalski, chez Ernst & Young, analyse comment la loi de 2007 a renforcé le dispositif de lutte contre la contrefaçon. Quel avenir pour les services ? Les services semblent prometteurs et les distributeurs, légitimes dans l’assistance liée à la vente de produits, traquent les tendances et tâtonnent afin de défricher de nouveaux territoires. 11 1 www.pointsdevente.fr 36 CONCEPT Et Kookaï créa l’usine glamour C’est une boutique prototype tendance “factory” dans une ambiance chaleureuse. VOIR PLUS LOIN ENQUÊTE Les distributeurs vendent désormais des services proposant des solutions pour faciliter la vie quotidienne. 1 D I S T R IB U T IO N 38 ACTUS RÉGIONS La région parisienne n’a pas peur du gigantisme. La folie des centres commerciaux à Tulle. Boucheries André met les bouchées doubles à Rillieux, etc. 1 44 DOSSIER INTERNATIONAL Carrefour, plus rapide que la nouvelle loi En rachetant une chaîne locale, l’enseigne française a réussi à protéger sa position menacée par la nouvelle législation visant les distributeurs étrangers. 46 ACTUS INTERNATIONALES Nouvelle concentration dans le commerce de détail suisse, etc. 48 PAROLES D’ACHETEUR “Les produits français sont trop complexes”, par Daniel Mallochet, acheteur alimentaire chez Mercantile en Autriche. n° 1019 -25 février 2008 5 1 SOMMAIRE N°1019 | 25 fév. > 9 mars 2008 1 1 QUESTIONS D’ARGENT 60 1 Le surgelé salé décolle en GMS 50 HEURES SUP’, LE CASSE-TÊTE Au rayon froid des GMS, le surgelé salé reste dominé par les MDD, mais se valorise, dopé par les innovations des marques vers toujours plus de spécificité, d’originalité et de praticité pour le consommateur. Loi Tepa, aubaine ou pas ? La loi Tepa vise à encourager le recours aux heures supplémentaires. Mais le dispositif, se révèle inégalitaire. 11 1 54 DOSSIER — PRODUITS ALIMENTAIRES ACTUS Les consommateurs trouvent dans les surgelés des potentialités de menus variés et équilibrés. Peut-on économiser sur les emballages ? Comment réduire son coût d’envoi de factures par cinq ? etc. 57 QUI FAIT QUOI ? Le marché des climatiseurs Le duel technologique en cours dans la climatisation commerciale a lieu dans un marché en forme. 58 QUOI DE NEUF ? Six solutions à découvrir 1 PRODUITS ALIMENTAIRES 60 NON 1 PRODUITS ALIMENTAIRES 1 70 DOSSIER Entretien et soin du linge : promotions, retour durable ? Multiplication des tracts, offres d’essai : les volumes de lessives sous promotion ont explosé. Avec une rentabilité de plus en plus sous contrainte, l’année s’ouvre sur fond d’incertitudes. DOSSIER Surgelé salé 66 ACTUS Häagen-Dazs renforce sa gamme premium en GMS. Mix Buffet voit les salades en rose, etc. 69 76 ACTUS Prim’âge vise 16 % de part de marché avec Bedtime. Tassimo de Kraftfoods rejoint Bosch, etc. QUI FAIT QUOI ? Le marché des sauces froides Les sauces froides classiques font profil bas, tandis que les sauces variétés et spécialités tirent le marché vers le haut. Seul lancement en ce début d’année, chez Procter & Gamble, Dash 2-en-1 Fleur de soie et jasmin. 78 QUI FAIT QUOI ? Le marché des crèmes amincissantes Le marché poursuit son essor. 80 QUI FAIT QUOI ? Le marché des supports optiques Musiques, images, etc., se fixent sur des mini-supports mobiles. 1 TENDANCES 82 LANCEMENTS Plus de 70 nouveaux produits à découvrir. Raconte-moi des Salades, la nouvelle marque de Mix Buffet, devrait représenter 10 % du CA d’ici deux à trois ans et plus de 2 000 tonnes. 6 25 février 2008 - n° 1019 86 POINT À LA LIGNE Le point de vue de Points de Vente. Ces nouvelles machines Tassimo, aussi performantes que design, se déclinent en quatre coloris… Ce numéro comprend un encart jeté sous couverture et une lettre jetée sous couverture en aléatoire. www.pointsdevente.fr LE SALON DE TOUTES LES SOLUTIONS DU MARKETING POINT DE VENTE ! DU 1er AU 3 AVRIL 2008 PARIS EXPO, PORTE DE VERSAILLES, HALL 7-1 Badge gratuit sur : www.salonpopai.com avec le code invitation P08 1 INDEX DES M ARQUE S | 25 février > 6 mars 2008 84, bd de Sébastopol, 75003 Paris Pour nous joindre par téléphone : composer le O1 42 74 suivi des 4 chiffres entre parenthèses. www.pointsdevente.fr Président et Directeur de la publication : René-Charles Millet Assistante : Christine Gros Computerland Concept Coop Cora Coty Beauty Crazy Republic Cuisinella Cuisines Schmidt 26, 27 26 47 56, 74 76 39 24 24, 25 A B Bacardi Martini Balenciaga Banque Accord Bazarland Bénédicta Best Buy BHV Bijoutiers de France Billa Bonduelle Bonduelle Traiteur Bord Bia Bosch Bottega Veneta Boucheries André Boulanger Brico Center Bricoman Brioni Buitoni Burberry But 22 39 31, 35 14 69 33 39 17 48 61, 64, 65 67 68 77 39 42 34, 35 39 39 39 61, 63 39 14 C C&A 39 Café Méo 54 Camaïeu 38 Canderel 66 Carrefour 14, 15, 16, 21, 22, 31, 32, 34, 35, 42, 44, 45, 46, 55, 71, 72, 76 Carrier 57 Carte Noire 77 Casa 14, 40 Casino 16, 31, 72 Castorama 32 Cecab 66 Celio 38 Centre Leclerc 38 Cereal Partners 19 CFI Groupe Euralliance’s 26, 27 Champion 35 Chantal Thomass 66 Charal 61, 65 Chauss Expo 40 Checkpoint Systems 55 Chocapic 19 ChronoMicro 26, 27 CIAT 57 Coca-Cola 16, 68 8 25 février 2008 - n° 1019 D’Aucy 66 Daikin 57 Dairy Crest 68 Dairy Farm 45 Danone 16, 68 Darty 14, 16, 39 Dash 72, 74 David Beckham Fragrances 76 Décat’ 39 Décathlon 38, 39 Degré 7 77 Dell 26 Denner 47 DomPro 39 Dr. Oetker 63 E Eau Ecarlate Eblex Ed Elancyl EPX Eurospar 77 68 40 78 54 48 F Ferrero Findus Fisher Fnac Fourmi Verte Fournier Franprix Future Group 19 61, 62, 63, 64, 65 66 16, 22, 27, 34, 35, 42, 56 34, 35 24, 25 16 31 G Galeries Lafayette Geek Squad Generix Group Giant Gifi Go Sport Grand Orchestra Groupama Groupe Adeo Guilde des Orfèvres 39 33 55 45 40 39 47 34 39 17 H H&M Häagen-Dazs Happy Heineken Heinz Henkel Heures et Montres HFE HighCo Hitachi Hygena Hyper Casino Hypercom Hypermart 14, 36, 40 66 42 66 63, 69 72, 74 17 40 56 57 24 39 55 45 I IBM Iglo Ikea Imation Indomaret Ingenico Interbev Ovins Intermarché Interspar Intersport IPP-Logipal Jardins du Midi Jennyfer Jimmy Choo Johnson&Johnson Julien d’Orcel 20 38 39 77 17 K D a-SIS 54 Acia 77 Aélia 42 Aki 39 Aldi 47 Alfa Gudang Rabat 44 Alfa Retailindo 44, 45 Alfamart 45 Allia 54 Altergaz 32 Amora 69 Ariel 72, 74 Au Marché Vrac 21 Auchan 16, 21, 22, 31, 34, 35, 55 Autogrill 42 J 22 61, 62, 64 24 80 44, 45 55 68 42 48 40 54 Kellogg’s Kewego Knorr Kookaï Kraftfoods Kub Or 19, 68 56 61, 64 36 77 68 L L’Escale Koh Samui 40 L’Oréal 55, 78 Laboratoires Expanscience 76 LaCie 80 Laser 35 Le Chat 72, 74 Leader Price 16 Leclerc 16, 31, 32, 35, 38, 40, 42 Leroy Merlin 16, 39 Lidl 40, 47 Lierac 78 Linéance 78 LPR 54 Lytess 76 M M Preis 48 Macy’s 47 Maggi 61, 62, 63 Magnolia 33 Magnum 68 Malongo 20 Mandar 20 Marco Serussi 14 Marie 61, 62, 63, 64, 65 Martinet 67 Matahari 45 Match 56 McCain 61, 63, 65 Médiavantage 56 Mega M 45 Memorex 80 Merko 48 Metro 45, 55 Miel Pops 19 Migros 47 Milka 77 Mitsubishi 57, 80 Mix Buffet 67 Mixa 77, 78 Mobalpa 24, 25 Monceau Fleurs 42 Monoprix 21, 34 Mustela 76 N Nashua 27 Nestlé 61, 62, 63 Netto 40 Nivea 77, 78 Norbert Dentressangle 56 O Omo Onixxa Orangina Group Orchestra 72 76 22 40, 47 56 77 40 71, 72 R Ramayana Relay Reliance Riso Gallo Rond Point 45 42 31 63 56 S S2P Sagem Monetel Sainsbury’s Samsung Savéol ScanCoupon Seiyu SFR Shopi Sigg Ski-way Skip So Coo’c Sofibel Sony Spar Speakeasy Sport 2000 St-Hubert Stora Enso Styleco Suchard Super Catena Super Croix Super U Synalia Système U 31 55 55 56 54 56 46 40 34, 35 77 14 72, 74 25 78 20 48 33 14 68 80 40 77 39 72, 74 40 17 16, 31, 32 T Taggys TDK Tesco Thalès Tipiak Tonino Lamborghini Toshiba Trane Truffaut Twinings 22 80 32, 45, 46 55 63 76 20, 22, 57 57 56 77 U Unilever Uniq Usines Center 61, 68, 72 68 22 V Valtero Verbatim Vigor Auto Vivarte Volvic Vrac Mon Marché 65 80 77 36 68 21 W-X-Y Wal-Mart Wal-Mart Stores Weight Watchers Weldom Woolite 7 X-Tra Yoplait 45, 46 46 61, 63 39 4 72 19 Z P Pampers Parfait Alibi Penny Market Perene Persil Photo Service Photo Station Photomaton Point S Polytech Pricer Prim’âge Pro & Cie Procter & Gamble 77 17 48 24 72 20 20 20 18 55 Zadig & Voltaire Zara Zara Home Zev Markant Zodio 36 14, 36 39 48 39 RÉDACTION (fax : 28 83) Rédactrice en chef : Emmanuelle Evina (28 87) Rédactrice en chef adjointe : Caroline Maréchal (28 82) DISTRIBUTION Rédactrices : Christelle Magaud (29 02), Pauline Cardinaud (28 79), Camille George (28 53) PRODUITS Rédactrice en chef adjointe : Caroline Maréchal (28 82) SOLUTIONS Chef de rubrique : Armindo Dias (28 81) Rédacteur en chef technique : Philippe Gawsewitch Secrétaire de rédaction : Marie-Françoise Wabnick Maquettiste : Christian Moulin Ont collaboré à ce numéro : W. Allaire, G. Beauvarlet, J.-F. Belanger, S. Bocquillon, G. Caux, S. Chemorin, G. Danger, J.-L. Decaestecker, I. Doiseau, Félé, J.-P. Gourvest, T. Goussin, F. Jacquemoud, M. Lejeune-Piat, S. Monzie, M. Reidiboym, L. Rose, D. San, F. Van Her, D. Westhoff. Photo de couverture : P. - H. Vérant Création graphique : Archipresse PUBLICITÉ Directeur commercial : Jérôme Millan (29 04) Commerciaux : Patricia Bonnefoy (29 03) Karine Demailly (28 80), Stéphanie Dumans (28 31), Fabien Spacagna (29 27), [email protected] Sud de la France et Espagne : Françoise Delorme, tél. : 05 61 25 79 66 ; [email protected] Administration des ventes : Carla Correia de Sousa (28 45) Administration technique : Carole Dussaucy (28 75) PETITES ANNONCES (Régie ABC) Annick Charreau (28 30) [email protected] DIFFUSION ABONNEMENTS Directrice : Frédérique Carton assistée de Francine Cuchetet et Richard Mestre Tél. : 01 42 74 28 13 Fax : 01 42 74 28 10 Tarif annuel France : (1 an, 23 numéros + suppléments thématiques + 2 spéciaux Innovation): 180 € TTC (dont TVA 2,10 %) PROMOTION Sophie Thisse-Masbou (29 07) SERVICE LECTEURS Richard Mestre (28 13) [email protected] EDITEUR SPDC, au capital de 500 000 €, 84, bd de Sébastopol, 75003 Paris RC Paris B 423 572106 Principal actionnaire : SIAC Numéro de Commission paritaire : 1109 T 86553 Dépôt légal à parution ISSN : 0150-1844 IMPRIMEUR Actis-Maulde-Renou Aisne : chemin de la Cavée, ZI Saint-Lazare, 02100 Gauchy Tirage Points de Vente n° 1019 : 18 600 ex. ★★★ ★ ★ EUROPEAN DISTRIBUTION PRESS GROUP ★★★ ★ www.pointsdevente.fr ® Canard® lance sa révolution AUTO-NETTOYANTE À 360° 1. 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Surtout, il ne régresse pas, contrairement à la majorité de ses concurrents qui affichent, eux, une image prix en baisse depuis le début de l’année : – 1 pour Intermarché, – 3 pour Ed et – 3 pour Système U, etc. Pourtant, Lidl n’a jamais communiqué en télévision et a même réduit en 2007 ses investissements plurimédias de 38,7 %. En clair, sans investir massivement en communication, Lidl est, dans l’esprit des consommateurs, la moins chère des enseignes ! Néanmoins, s’agissant des seuls distributeurs hard-discount, Lidl reste le plus important annonceur : il a ainsi investi 26,6 M€ sur l’année 2007, quand Netto dépensait 22,7 M€, Leader Price 16,7 M€ et Franprix 4 M€. Ed, l’enseigne hard-discount du groupe Carrefour, n’a investi que 2,9 M€ l’an dernier et l’Allemand Aldi figure en dernière place du classement avec 142 000 € consacrés aux médias en 2007. 1 Store’Com est l’outil de tracking mesurant les effets de l’arrivée de la distribution à la télévision. Il est initié par l’agence média Starcom, filiale de Publicis Groupe Média, en partenariat avec CB News et Points de Vente, et nourri des informations de l’institut Yacast. Chaque semaine, un échantillon représentatif de la population française (20-65 ans) est interrogé via internet sur 80 enseignes, dont 24 généralistes. Retrouvez chaque semaine sur notre site www.pointsdevente.com une actualisation du baromètre télé, radio, presse réalisé en partenariat avec Starcom et Yacas. 10 25 février 2008 - n° 1019 | / GSA & GSS Par Christelle Magaud 1 TOP 10 SOUVENIR PUB TV ASSISTÉ Semaines 3 et 4 du 14/01/2008 au 27/01/2008 Enseignes Super U/Système U Leclerc Carrefour Darty Intermarché/Les Mousquetaires Auchan Leroy Merlin Champion Décathlon La Halle! Moyennes 26% 18% 17% 17% 15% 8% 8% 6% 6% 6% Budgets 998 K€ 1,02 M€ 1,35 M€ 1,31 M€ 0 0 0 0 0 0 Source : étude Store’Com de Starcom (panel internautes 18-65 ans). Semaines 3 et 4 : du 14/01/2008 au 27/01/2008. Souvenir assisté : avez-vous vu de la publicité à la télévision pour les enseignes suivantes au cours des 7 derniers jours ? Les Nouveaux Commerçants se démarquent ! Système U améliore encore son résultat en souvenir publicitaire télé assisté, passant de 24 % sur les deux premières semaines de l’année à 26 % sur les deux suivantes. Pourtant, son budget a diminué de 25 % sur la période. Preuve que ses campagnes régulières portent et que le U Commerce est désormais bien ancré dans l’esprit des consommateurs. Ce bilan positif se retrouve dans les comptes annuels de l’enseigne : + 7,4 % de chiffre d’affaires, à 16,76 Md€. Numéro deux, Leclerc s’illustre en progressant de deux points, à budget constant, et en passant devant Carrefour.1 1 TOP 10 SOUVENIR MARKETING ASSISTÉ GSA & GSS Semaines 3 et 4 du 14/01/2008 au 27/01/2008 Enseignes Leclerc Carrefour Super U/Système U Intermarché/Les Mousquetaires Auchan Ikea Darty Fnac Kiabi Conforama Moyennes 43% 36% 35% 30% 28% 26% 25% 24% 22% 22% Source : étude Store’Com de Starcom (panel internautes 18-65 ans). Semaines 3 et 4 : du 14/01/2008 au 27/01/2008. Souvenir marketing assisté : pour les enseignes suivantes, vous souvenez-vous avoir vu, lu ou entendu quelque chose. Carrefour communique tous azimuts Sur la semaine 4, Carrefour est l’enseigne qui a le plus dépensé en spots télé. Le numéro deux mondial s’illustre aussi comme étant le seul distributeur à avoir accru ses dépenses en télé, comparativement à l’an passé : + 172 % ! Carrefour a également investi beaucoup dans les autres médias : 115 000 € en presse quotidienne et 1,4 M€ en radio. Enfin, le distributeur dépense aussi sur les chaînes thématiques : près de 220 000 €. C’est, et de loin, le plus gros budget qu’un distributeur ait consacré à ce média. Le groupe Carrefour envisagerait-il une communication plus ciblée ? En tout cas, il semble bien parti pour…1 www.pointsdevente.fr | Baromètre de la consommation 1 COMMERCE DE DÉTAIL Vents contraires Chiffre d'affaires L’accumulation des nuages au-dessus de la tête des ménages plombe leur moral, ce qui n’est pas bon pour le commerce… Faute de pouvoir échapper à la hausse de leurs dépenses contraintes (loyer, transports, assurances, frais bancaires…), les ménages se serrent la ceinture sur l’accessoire. Sans surprise, c’est donc l’alimentaire qui souffre le moins (mais il souffre quand même !). Quant à l’équipement du foyer, il tangue sérieusement et semble mal parti pour affronter l’année 2008 qui s’annonce tourmentée. L’habillement se retrouve dans une situation intermédiaire, mais les courants sont contraires.1 xerfi.com % 112 8 109 6 106 4 103 2 100 0 97 -2 -4 94 fév. 05 fév. 06 fév. 07 fév. 08 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) 1 ALIMENTATION Chiffre d'affaires xerfi.com Les chariots se vident % 128 4 126 3 124 2 122 1 120 0 118 -1 116 -2 114 -3 fév. 05 fév. 06 fév. 07 fév. 08 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) 1 L’alimentation commence à souffrir. Coincés entre de maigres évolutions salariales et des prix en hausse, les ménages sont devenus plus attentifs à leurs frais de bouche. Cela se ressent dans la fréquentation des magasins et se traduit par une baisse des achats en volume. Le prix devient alors juge et axe de communication préféré de la grande distribution. L’enjeu de cette année pour les hypers et supermarchés sera de parvenir à limiter la fuite des clients vers le hard-discount. Les marques propres des distributeurs seront donc mises en avant et feront office de bouclier principal contre la vie chère.1 INDICATEURS Février : petit mois Cela commence à bloquer du côté de la consommation. Rien d’étonnant cependant, compte tenu du plongeon de la confiance des ménages depuis la rentrée. Et ce n’est pas terminé : à – 34, elle a atteint un plus bas historique en janvier, avant même que les problèmes de la Société Générale n’éclatent. Février ne sera donc pas mieux ! Ce n’est plus un vague à l’âme passager, mais bel et bien une grosse déprime. En d’autres termes, les Français n’y croient plus ! Ils sentent bien que les mois qui viennent seront particulièrement éprouvants. Et la consommation risque fort d’en faire les frais…1 Chiffre d'affaires ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE Croissance soldée Chiffre d'affaires Après des soldes en demi-teinte (excepté pour le rayon chaussure), l’habillement se maintient sur une trajectoire rectiligne. Les oscillations (corrigées des variations saisonnières) de l’activité sont faibles et la tendance sur un an reste désespérément accrochée au-dessous de 2 % en valeur. Compte tenu de l’état actuel du moral des ménages et de leurs anticipations sur leurs revenus futurs, aucune accélération n’est envisageable à court terme. Autrement dit, il ne faut pas espérer afficher cette année une croissance supérieure à 2 %, barre symbolique qui a été franchie l’an dernier.1 xerfi.com % 109 6 106 5 103 4 100 3 97 2 94 xerfi.com 88 0 85 -1 fév. 06 fév. 07 fév. 08 Source : estimations Xerfi 142 8 140 7 138 6 136 5 134 4 132 3 130 2 128 1 126 0 fév. 05 fév. 06 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) www.pointsdevente.fr fév. 07 fév. 08 5 22 4 20 3 18 2 16 1 14 fév. 05 0 fév. 06 fév. 07 fév. 08 Source : estimations Xerfi 1 (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) Petit débit % % (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) 1 ÉQUIPEMENT DU FOYER Chiffre d'affaires xerfi.com 24 1 91 fév. 05 1 C’est un fait désormais bien établi : les fêtes de fin d’année et les soldes sont de plus en plus high-tech. D’autant qu’il s’agit là de produits dont le prix a tendance à baisser ! Cela étant, l’ensemble “équipement du foyer” devrait pâtir, au cours des mois à venir, du retournement du marché immobilier, sur fond de baisse du nombre de transactions et d’effritement des prix. D’ailleurs, la tendance de fond s’est retournée depuis la mi-2007. Décembre et janvier ressemblent plus à un dernier baroud d’honneur qu’à une réelle relance du marché. L’année 2008 s’annonce donc compliquée…1 1 Le groupe Xerfi a pour mission de fournir aux décideurs les analyses indispensables pour surveiller les marchés et la concurrence, et décrypter les stratégies et les performances des entreprises. Xerfi et ses filiales publient ainsi chaque année plusieurs milliers d’études réalisées en totale indépendance au sein de ses 20 pôles sectoriels. Méthodologie Ces indicateurs sont réalisés et analysés tous les mois par le département macroéconomie de Xerfi, après consultation des meilleures sources statistiques. Les estimations et prévisions sont systématiquement validées par les experts du département Distribution-Consommation du groupe Xerfi, qui effectuent une veille permanente des marchés concernés. Les barres verticales représentent la tendance sur les trois derniers mois, la courbe la tendance sur un an. Les histogrammes sont une mesure de la consommation et du chiffre d’affaires moyen en valeur sur les trois derniers mois, à l’exception de l’inflation qui est présentée en glissement annuel. Les courbes indiquent une tendance annuelle (12 derniers mois rapportés aux 12 mois précédents). n° 1019 - 25 FÉVRier 2008 11 1 CEC | Les dernières CEC autorisées en France CEC 1 LES DÉCISIONS PAR SECTEUR ET PAR DÉPARTEMENT Département Décision ville 06 - Alpes-Maritimes R CHATEAUNEUF-GRASSE 14 - Calvados A DEMOUVILLE 21 - Côte-d’Or 24 - Dordogne 26 - Drôme 27 - Eure 29 - Finistère 30 - Gard 31 - Haute-Garonne 33 - Gironde 35 - Ille-et-Vilaine 41 - Loir-et-Cher 49 - Maine-et-Loire •HM : hypermarché •SM : supermarché •GM : grand magasin •MP : magasin populaire •BRICO : GMS bricolage •TEX : GMS textile •JARDIN : jardinerie •LISA : libre-service agricole •JOUET : GMS jouet •CULTURE : GMS culture-loisirs •BEAUTÉ : GMS beauté-santé •SPORT : GMS sport •ÉLEC : GMS électrodomestique •CASH : cash and carry •CC : centre commercial •HD : hard-discount alimentaire DECISION : A : autorisation R : refus CEC : commission d’équipement commercial D : départementale N : nationale 50 - Manche 51 - Marne 53 - Mayenne A A A 54 - Meurthe-et-Moselle A R R 57 - Moselle A A A A A 68 - Haut-Rhin A A A A 69 - Rhône 74 - Haute-Savoie 76 - Seine-Maritime 1La base de données de la distribution Contact : Laurent Jamin • Tél. : 01 34 41 62 53 • Fax : 01 34 41 62 51 www.tradedimensions.fr 12 A A A A A A A A A A A R A A A A A A A A A A A A A A A A A A A R R A A R A A A A R A A A A A A A A A A A A A 82 - Tarn-et-Garonne A 85 - Vendée A A 86 - Vienne A 89 - Yonne A 25 février 2008 - n° 1019 Nature SM NEGOCE VIRE CHENOVE SEMUR-EN-AUXOIS CREYSSE NONTRON PIEGUT-PLUVIERS THIVIERS THIVIERS ROMANS-SUR-ISERE VALENCE LE FRESNE QUIMPERLE MONTFRIN NIMES ROUSSON ST-DIONIZY ST-DIONIZY CORNEBARRIEU CORNEBARRIEU GRENADE NOE NOE NOE GREZILLAC GREZILLAC LE PIAN-MEDOC LE PIAN-MEDOC LE PIAN-MEDOC ST-LAURENT-MEDOC ST-LAURENT-MEDOC ST-LAURENT-MEDOC CHARTRES-DE-BRETAGNE CHARTRES-DE-BRETAGNE VITRE ST-GERVAIS-LAFORET CHOLET LA SEGUINIERE ST-JEAN-DE-LINIERES ST-MACAIRE-EN-MAUGES QUETTEHOU FISMES CHATEAU-GONTIER NEGOCE JARDIN BRICO TEX NEGOCE SM SM SM SURG HM JARDIN HM SM HD NEGOCE SM SM SM SM CC SM SM BRICO SM SM TEX JOUET ELEC SM SM SM HM TEX TEX SM TEX BRICO JARDIN BRICO SM HD CC CHATEAU-GONTIER CRAON PRE-EN-PAIL PONT-A-MOUSSON VILLERUPT VILLERUPT AUDUN-LE-TICHE AUMETZ AUMETZ HETTANGE-GRANDE HETTANGE-GRANDE CERNAY CERNAY CERNAY ISSENHEIM HD HM SM HD HM HM HM SM SM SM SM HM HM HM CULTURE KINGERSHEIM BELLEVILLE BRON L’ARBRESLE L’ARBRESLE SCIONZIER SCIONZIER VETRAZ-MONTHOUX VILLE-LA-GRAND BRICO HD SM SM SM SM SM SM ELEC ST-DENIS-D’ACLON ST-DENIS-D’ACLON ST-DENIS-D’ACLON NEGREPELISSE CHANTONNAY LES HERBIERS LOUDUN JOIGNY SM SM SM NEGOCE TEX HM BRICO HD Enseigne INTERMARCHE HAVRAISE DE MATERIAUX POINT P JARDILAND WELDOM STYLECO POINT P ECOMARCHE CHAMPION CHAMPION THIRIET GEANT CASINO PEPINIERE CENTRE E. LECLERC ECOMARCHE ALDI GEDIMAT CASINO CASINO INTERMARCHE INTERMARCHE GALERIE MARCHANDE HYPER CASINO HYPER CASINO SUPER CATENA CHAMPION CHAMPION TEXTILE JOUET PRO & CIE SUPER U SUPER U SUPER U CHAMPION TEXTILE STYLECO GRAND FRAIS KIABI BRICO PRO JARDIPRIX CATENA INTERMARCHE ALDI LE VILLAGE DES COMMERÇANTS MUTANT (LE) SUPER U SUPER U ALDI CENTRE E. LECLERC CENTRE E. LECLERC CHAMPION INTERMARCHE INTERMARCHE MATCH MATCH CENTRE E. LECLERC CENTRE E. LECLERC CENTRE E. LECLERC ESPACE CULTUREL E. LECLERC CASTORAMA LIDL GRAND FRAIS CHAMPION CHAMPION CHAMPION CHAMPION INTERMARCHE MDA ELECTROMENAGER SUPER U SUPER U SUPER U TOUT FAIRE STYLECO HYPER U MR. BRICOLAGE LECLERC EXPRESS Type de projet Extension Création Elément Magasin Magasin Surface 129 289 CEC D D Date 16/01/2008 23/01/2008 Transfert/Extension Extension Transfert/Extension Régularisation Création Extension Transfert/Extension Transfert/Extension Création Extension Extension Extension Extension Extension Création Régularisation Régularisation Création Extension Création Extension Extension Création Transfert/Extension Transfert/Extension Création Création Création Transfert/Extension Transfert/Extension Transfert/Extension Extension Création Transfert/Extension Création Création Transfert/Extension Création Création Extension/régul. Création Création Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Station-service Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Station-service Station-service Galerie marchande 300 2281 4032 830 489 335 800 40 236 950 1447 750 531 164 887 650 140 185 865 523 79 133 1900 486 420 760 840 399 1115 236 115 619 1350 250 910 1400 1575 830 1500 124 767 1270 D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 18/01/2008 18/01/2008 25/01/2008 28/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 24/01/2008 24/01/2008 24/01/2008 24/01/2008 24/01/2008 24/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 28/01/2008 28/01/2008 28/01/2008 28/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 24/01/2008 17/01/2008 29/01/2008 Transfert/Extension Extension Extension Extension Création Création Extension Transfert/Extension Transfert/Extension Transfert/Extension Création Transfert/Extension Transfert/Extension Transfert Création Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Galerie marchande Magasin Station-service Galerie marchande Magasin 114 520 780 477 3000 500 1166 1200 110 1323 1383 1748 100 850 D D D D D D D D D D D D D D D 29/01/2008 29/01/2008 29/01/2008 30/01/2008 30/01/2008 30/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 23/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 22/01/2008 Régularisation Création Extension Extension Extension Extension Transfert/Extension Extension Extension Magasin Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Station-service Magasin Magasin 10000 991 263 370 34 597 48 300 201 D D D D D D D D D 22/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 25/01/2008 Création Création Création Transfert/Extension Création Extension Création Création Magasin Station-service Galerie marchande Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Magasin 1800 118 235 2200 700 659 2503 800 D D D D D D D D 21/01/2008 21/01/2008 21/01/2008 18/01/2008 17/01/2008 17/01/2008 21/01/2008 18/01/2008 Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Magasin Station-service Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Station-service Magasin www.pointsdevente.fr www.entreprises.peugeot.fr “Vous avez besoin de vous faufiler en ville sans sacrifier votre volume de chargement? Vos livraisons en ville se compliquent, plus de circulation, moins de places pour se garer… La ville évolue, Peugeot vous apporte une solution professionnelle.” 2,5 m3 pour charger, 3,86 m pour se garer. NOUVEAU BIPPER, LE PREMIER FOURGON CONÇU POUR LA VILLE. DE PROFESSIONNELS À PROFESSIONNELS. * Soit 1 100 € HT d’économie sur le tarif Peugeot 08A du 02/01/2008 pour toute commande d’un Nouveau Bipper 117 L1 1.4 HDi 70 Standard neuf, hors options. Offre non cumulable, réservée aux professionnels pour un usage professionnel, valable du 14 février au 30 avril 2008 dans le réseau Peugeot participant. 1 ACTUALITÉS 111 | France En Bref Bazarland veut augmenter sa notoriété Après une année 2007 de stabilisation et un CA en légère hausse à 34,6 M€, Bazarland veut accélérer son développement. Outre l’ouverture prévue d’une dizaine de magasins en 2008, l’enseigne va lancer un nouveau site web, plus convivial, afin de travailler son image et ne plus seulement se contenter de surfer sur la vague de la baisse du pouvoir d’achat. Carrefour mise sur le nonalimentaire Un véritable espace “équipement de la maison” avec une offre plus large et mieux travaillée, tel est le parti pris de Carrefour Home. L’offre “arts de la table”, qui propose des articles à petits prix, aux couleurs pétillantes et modernes, semble calquée sur celle de Casa. Une concurrence frontale qui ne gêne pas encore véritablement les réseaux spécialisés mais qui représente pour Carrefour un nouveau moyen d’augmenter le CA par magasin. Distribution | Sky Way, la nouvelle enseigne de Sport 2000 U ne nouvelle enseigne de sport est née cet été : Ski-way. Appartenant au groupe Sport 2000 (200 magasins), Ski-Way est présente dans les principales stations d’altitude et compte à ce jour 54 magasins, plus un site internet dédié de location de skis. Deux raisons motivent la création de cette nouvelle enseigne de montagne. « D’une part, nos adhérents détenteurs de plusieurs points de vente limitrophes voulaient pouvoir faire cohabiter deux enseignes pour ne pas se cannibaliser mutuellement. D’ailleurs, depuis que nous avons créé Ski-Way, 45 % de ces points de vente appartiennent aux adhérents Sport 2000. Et d’autre part, dans certaines zones où le groupement n’avait pas d’accord avec des tours opérateurs, il nous fallait occuper le terrain avec des magasins plus petits (120 m2 de surface de vente), offrant moins de service qu’un Sport 2000 et générant un CA compris But est en passe de changer de main. Le groupe britannique Kesa Electricals plc, propriétaire de Darty et But, a engagé la cession de But à Decomeubles Partners SAS, une entreprise appartenant à un consortium de fonds d’investissements (Colony Capital, Goldman Sachs et Merchant Equity Partners). La transaction se ferait à hauteur de 550 M€. 14 25 février 2008 - n° 1019 Christelle Magaud Distribution | Marc Seroussi, le spécialiste de la chemise discount L But vendu à un consortium de fonds d’investissements ? entre 400 et 500 000 € », explique Francis Charbonnel, directeur réseau montagne de Ski-Way. Si le groupement prévoit de mailler le territoire avec une centaine de boutiques à sa nouvelle enseigne, il vise aussi l’international, principalement l’Espagne (15 ouvertures potentielles), la Suisse (80) et l’Italie (80). Un plan de communication est prévu au printemps pour accompagner ce déploiement. 1 a mode italienne fait rêver les femmes, mais aussi les hommes. Partant de ce constat, Marc Seroussi a légèrement italianisé son nom (Marco Serussi) pour créer, en 2004, une enseigne masculine qui vend des chemises à 80 %. Les accessoires comme la cravate, la chaussure, la lingerie et neuf produits de cosmétiques complètent l’offre. « Nous n’avons pas de concurrents, affirme l’initiateur de l’enseigne. Certes, nous trouvons d’autres spécialistes de la chemise mais ils proposent des articles haut de gamme alors que nous ne vendons que des chemises coûtant entre 25 et 39 €. Quant aux autres concurrents positionnés milieu de gamme, comme Zara ou H&M, ce sont des généralistes et non des spécialistes. » Cette position unique de spécialiste de la chemise à prix discount permet donc à l’enseigne de se développer rapidement. Ainsi, fin 2008, elle comptera 70 boutiques, pour un chiffre d’affaires compris entre 15 et 17 M€. « Nous pensons détenir une centaine de points de vente d’ici fin 2009 », assure-t-il. Pour ce faire, l’enseigne mise à la fois sur un développement avec un site marchand lancé début mars, des magasins en succursale mais aussi en franchise. Ce qui ne pose pas trop de problèmes. En effet, l’investissement global pour ouvrir un magasin sous enseigne Marco Serussi s’élève à 75 000 €. Un montant peu élevé en raison de la petite superficie des points de vente, entre 40 et 70 m2, mais aussi parce qu’un seul vendeur de renfort est nécessaire pour renseigner sur l’offre présente en libre-service. « Le retour sur investissement est réalisé à partir de 18 mois d’activité », précise-il. Avis aux amateurs… 1 C. M. www.pointsdevente.fr Communication | Le droit de cité du commerce de proximité L a Fédération française des associations de commerçants (FFAC) organise une campagne nationale de communication qui vise à valoriser le tissu commercial français. Visible du lundi 18 au vendredi 29 février, elle vise à promouvoir le savoir-faire des commerçants des villes et villages. Organisée en partenariat avec l’Association des maires de France (AMF), le Crédit Mutuel, le Conseil du commerce de France et le Cefac, la campagne procèdera par voie d’affichage sur les vitrines des commerces et le mobilier urbain des communes, vantant les mérites du commerce de proximité. « Par les services qu’ils rendent à la population, l’animation qu’ils développent, les liens sociaux qu’ils favorisent, les commerçants font partie de la vie de la cité, a déclaré François Clément, président de la FFAC, lors du lancement de la campagne. Le commerce concourt à l’équilibre et à l’aménagement des territoires ruraux et urbains. » Lors du lancement officiel de cette campagne, Gérard Dorey, directeur de la proximité chez Carrefour, et Jean-Pierre Coffe se sont exprimés sur leur vision du commerce de proximité. Des visions divergentes, le premier prônant un commerce de proximité organisé, quand le second ne jure que par un commerce 100 % indépendant, sans enseigne. Tout le monde fut pourtant d’accord pour dire qu’il était temps que cesse la désertification en cours : « 18 000 villes françaises sont aujourd’hui privées de commerces, pointe François Clément. C’est pour cela que la Fédération française des associations de commerçants, qui fêtera cette année ses 50 ans, a souhaité réaliser une action qui soit un trait d’union entre les différentes associations de commerçants. » La France compte près de 6 000 associations de commerçants. 1 Pauline Cardinaud Vecteur de lien social, le commerce de proximité contribue aussi à l’aménagement des territoires ruraux et urbains. www.pointsdevente.fr n° 1019 -25 février 2008 15 1 ACTUALITÉS 111 | France En Bref Les stations-services mises au régime sec Le gouvernement vient d’annoncer que l’interdiction de vendre de l’alcool dans les stations-services était programmée. Or, pour les stations, c’était non seulement un moyen de se diversifier mais la vente d’alcool représente la moitié du CA de nombre d’entre elles. Seul moyen d’éviter l’interdiction : dépendre d’une GMS. Les partenariats avec Carrefour, Casino et autres devraient donc se multiplier. Les formats discount de Casino émergent Les résultats 2007 du groupe sont plutôt positifs. Malgré un recul de 2,6 % de Franprix et Leader Price, le pôle discount a renoué avec la croissance au 4e trimestre. Franprix a vu ses ventes croître de 3,2 %, alors que Leader Price a limité son recul à – 3,8 %. Pour le reste : les réseaux Spar et Vival ont vu leur CA progresser de 0,7 % au 4e trimestre et les ventes se sont maintenues à + 0,1 %. Le pôle proximité enregistre une hausse de 3,8 % des ventes. Consommation | Produits bio : la tendance de fond se confirme P our 84 % des Français, le développement de l’agriculture biologique est une bonne chose. « Les Français affichent un intérêt de plus en plus marqué pour cette agriculture durable et citoyenne. La tendance de fond se confirme », souligne Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio. Les résultats du 5e baromètre CSA sur les Français et les produits biologiques ont de quoi, en effet, satisfaire l’Agence, même si nous ne sommes encore que 42 % à en consommer au moins une fois par mois (37 % en 2003) et 23 % une fois par semaine. Consommés par 78 % des acheteurs de bio, les fruits et légumes détiennent la palme. Viennent ensuite les produits laitiers (74 %) et les œufs (62 % contre 44 % en 2006). Les scores sont également intéressants pour l’épicerie (57 %), la viande (52 %), le pain (43 %) et les boissons (39 %). © P. H. Vérant Après reprise des négociations, patronat et syndicats se sont accordés sur la question des salaires. FO, CFTC et CFE-CGT ont ainsi signé un accord de branche qui garantit un salaire brut de départ à 1344 €/mois. Une grille des salaires minima conventionnels a été fixée et comprend un temps de pause rémunéré à 5 % de la rémunération du temps de travail effectif. 16 25 février 2008 - n° 1019 Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio. Relation client | La distribution ose la conversation directe avec le client M Patronat et syndicats passent un accord sur les salaires Mais nous sommes 54 % à comparer les prix, contre 47 % en 2006. Du côté des circuits, 70 % des adeptes du bio achètent ces produits en GMS, 47 % sur les marchés (37 % en 2006) et 31 % en magasins spécialisés. Le baromètre souligne que la région parisienne et le Sud-Ouest sont très friands d’alimentation biologique. L’Agence Bio poursuit une politique de promotion et d’information soutenue durant le salon de l’agriculture et Printemps bio. 1 Marie Lejeune-Piat aintenir le lien avec les clients au-delà de l’achat est capital. Or, “entrer en conversation” avec eux est l’alternative au marketing classique. Les dirigeants de CSA et W&Cie en sont convaincus, c’est pourquoi ils ont mis en place le premier observatoire des marques en conversation. « Pour ce premier baromètre, nous avons interrogé des internautes de 18 à 35 ans car ils sont plutôt prescripteurs en termes de consommation », indique Elisabeth Martine-Cosnefroy, directrice générale de CSA. L’étude fait ressortir 12 critères dont l’envie d’échanger, mais aussi l’humilité ou la sincérité, qui définissent la posture de l’entreprise, sa personnalité et son charisme. Mais aujourd’hui, aucune entreprise n’est encore entrée en “conversation avec ses clients”. Sur 13 secteurs étudiés, trois en sont aux balbutiements : l’alimentaire avec Coca-Cola et Danone, les GSA avec Auchan, Leclerc et Système U et les GSS avec la Fnac, Darty et Leroy Merlin. « Il faut oser le contact direct, insiste Jérôme Wallut, directeur associé de W&Cie. Mais sans manipulation marketing. » L’objectif est d’instaurer un climat de confiance avec les clients. « La conversation est une perception de la marque. Pas de sa ligne marketing. Ce sont deux choses complémentaires », explique Isabelle Panhard, responsable du pôle corporate chez CSA. Sur ce plan, la grande distribution est plutôt en avance. « Le merchandising, le passage en caisse, la prise en charge des hotlines sont tous des moyens d’entrer en conversation », estime Jérôme Wallut. C’est donc aux enseignes de les manier, sans user des ficelles grossières du marketing que les consommateurs connaissent si bien…1 Camille George www.pointsdevente.fr France | A C T U A L I T É S 1 Groupement leader en France, Synalia veut imposer l’enseigne Julien d’Orcel Horlogerie-Bijouterie | L a coopérative Synalia (avec quatres enseignes complémentaires) veut convaincre les distributeurs de profiter de la concentration des secteurs de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie et orfèvrerie. Issue de la fusion intervenue en 2002 entre la Guilde des Orfèvres et Bijoutiers de France, Synalia est le groupement leader en France sur un marché en pleine mutation. « Le secteur doit en effet affronter la hausse de l’or, le lancement de marques en provenance du milieu de la mode, l’arrivée de la vente par internet qui représente désormais 3 % des ventes… Il est désormais indispensable que les distributeurs s’organisent », explique Frédéric Guyot, directeur commercial et marketing de Synalia. D’autant que le secteur est marqué par un vieillissement des distributeurs, lesquels se retrouvent confrontés aux www.pointsdevente.fr à tous. L’enseigne Heures et Montres (50 magasins), qui date de 1996, propose près de 40 marques de montres de qualité, tous styles et pour tous budgets. Enfin, Parfait Alibi, lancée en 2004, avec seulement dix points de vente, est positionnée sur le marché de la bijouterie fantaisie. questions de transmission de leur point de vente. Sur le dernier exercice, Synalia a enregistré un chiffre d’affaires de 210 millions d’euros, grâce à 250 associés, pour environ deux millions de clients. Pour son développement, quatre enseignes figurent donc dans le portefeuille de Synalia. L’historique Guildes des Orfèvres (90 magasins), née en 1895 (prix Janus du commerce 2006). Julien d’Orcel, créée en 1981 et qui compte 150 points de vente, a la vocation de rendre le bijou accessible 300 magasins Julien d’Orcel prévus Quelle que soit l’enseigne retenue, l’adhérent-sociétaire verse de 0,35 % à 1,25 % de son chiffre d’affaires avec un minimum de 6 000 € par an et profite d’une redistribution des résultats de la coopérative et d’une pléiade de services. « Nous tablons sur un parc de 600 points de vente, dont 300 Julien d’Orcel sous cinq ans, qui devrait porter notre activité à 370 millions d’euros (10 % de part du marché national) », estime Frédéric Guyot. A suivre… 1 Jean-François Belanger n° 1019 -25 février 2008 17 1 ACTUALITÉS 111 | France En Bref Gifi maintient ses objectifs de croissance Fort d’un CA en hausse de 3,5 %, à 174,8 M€ au 1er trimestre 2008, Gifi continue de miser sur un résultat opérationnel courant 2007-2008 à 51 M€, en hausse de 15 % par rapport à l’exercice précédent. Malgré la morosité ambiante, les perspectives sont favorables au réseau qui devrait poursuivre sa croissance sur le 2e trimestre. La distribution s’engage pour l’environnement La grande distribution a signé avec le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, une convention d’engagements pour cinq ans. La FCD étudiera l’impact environnemental de 300 produits courants, les distributeurs devront doubler le nombre de produits dotés d’un écolabel dans les trois ans, réduire d’au moins 10 % la production de déchets d’emballage et généraliser les bilans carbone. Jérome Bédier, président de la FCD. Point S poursuit son développement Malgré un ralentissement du marché, Point S maintient un fort développement de son réseau. Misant à la fois sur le qualitatif avec des formations spécifiques et sur le quantitatif avec une politique de recrutement soutenue, l’enseigne est, pour 2008, riche de 50 nouveaux sites. À terme, l’objectif est à 500 centres-autos français, et pour ce faire, deux chargés de développement arriveront cette année. 18 25 février 2008 - n° 1019 Consommation | Electroménager Une excellente année 2007 S ur l’année, nos ventes ont progressé de 3,7 %, à 4,6 Md€ (HT), avec 52 millions d’appareils écoulés », annonce Alain Grimm-Hecker, président du Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils ménagers (Gifam). Sur les dix dernières années, les ventes d’appareils ménagers se sont accrues de 29 % et approchent en prix public les 10 Md€. La demande a été particulièrement soutenue en petit électroménager (Pem): 3,8 millions d’appareils vendus, 1,3 Md€ (HT), soit + 10 % en valeur. Une évolution jamais vue depuis 1981. « Nous avions souffert, il y a quelques années, de la dépréciation du dollar et de l’avantage compétitif offert aux importations asiatiques. Aujourd’hui, malgré un euro fort, nos marchés regagnent du terrain avec + 6 points de part de marché en quatre ans », se réjouit Gérard Salommez, président de la division Pem du Gifam. L’équipement poursuit sa hausse : lavevaisselle (+ 7 %) et sèche-linge (+ 9 %). Le lave-linge progresse de 1,8 %. Le marché des appareils encastrables a joué un rôle moteur dans le développement des ventes de Gem avec 4,2 millions de produits écoulés, en hausse de 3 % par rapport à 2006. Le prix moyen augmente En pointe également, les tables à induction (14 %) et les fours à pyrolyse dotés d’une porte froide. « Ces bons résultats sont liés à quatre leviers de croissance, analyse Alain GrimmHecker, notre capacité d’innovation, le montant soutenu de nos investissements publicitaires, le développement durable, dont notre profession a été précurseur et notre politique de marque. » Les dix premiers groupes industriels s’arrogent 84,5 % du chiffre d’affaires total du Gem avec 30 marques. Pour le Pem, les dix premiers groupes réalisent 76 % des ventes totales avec 16 marques. Loin d’être un secteur inflationniste, l’électroménager a vu ses prix reculer de 2,5 % en 2007. Le prix moyen augmente car le consommateur monte en performance. Selon les professionnels, 2008 devrait suivre la tendance 2007. 1 Le gros électroménager reste stable Parmi les plus fortes progressions en volume, les machines à pain (+ 67 %), les machines expressos (+ 12 %), les grille-pain (+ 15 %), les rasoirs pour hommes (+ 40 %). Seul segment en régression significative (– 13 %) les épilateurs, victimes du mauvais été 2007. Avec 3,2 Md€ (HT) pour 13,6 millions d’appareils vendus, le gros électroménager (Gem) reste stable (+ 1 %). Suite aux bonnes performances des années précédentes et à l’été “Aujourd’hui médiocre, les réfrigérateurs malgré un euro et les congélateurs reculent fort, nos marchés regagnent du respectivement de 4 et terrain avec 5,8 % en volume, mais on + 6 points de note une poussée des part de marché ventes sur les produits en quatre ans.“ faibles consommateurs GÉRARD SALOMMEZ, d’énergie, de classe A+ et PRÉSIDENT DE LA DIVISION A++, et également de ceux PEM DU GIFAM à technologie "no frost". Geneviève Beauvarlet 11 1 www.pointsdevente.fr Communication | Kellogg’s et Yoplait privés de télé Les publicités alimentaires sur les chaînes jeunesse, en contradiction avec la lutte engagée contre l’obésité infantile, sont en passe d’être interdites de diffusion. C hocapic, Miel Pops rivalisent d’inventivité pour émerveiller nos chères têtes blondes devant leur écran télé. Et ça marche ! Selon un sondage BVA, 62 % des enfants interrogés demandent en effet à leurs parents d’acheter les produits alimentaires vus à la télévision… Mais face à l’inquiètant développement de l’obésité infantile, qui touche aujourd’hui 3,5 % des enfants français, les pouvoirs publics ont décidé de réagir. Ils ont imposé, il y a un an, l’insertion de messages sanitaires dans les campagnes publicitaires télévisuelles. L’institut Yacast a dressé une synthèse des recettes publicitaires enregistrées par les chaînes jeunesse, histoire de voir si cette mesure avait eu un impact. « Sur les 11 chaînes auditées, les recettes publicitaires s’élèvent à 108 M€ (+ 41,6 %). 25 % de ces recettes proviennent du secteur alimentation, soit 29 M€ (+ 41,7 %). Kellogg’s, Cereal Partners France et Yoplait constituent le trio de tête des annonceurs, avec des budgets respectifs de 8,8, 7,1 et 2,9 M€. Les annonceurs alimentaires ont donc augmenté leurs nombres de spots (+ 9 %) sur la cible jeunesse, tout en intégrant les messages sanitaires », analyse Bruno Millet, responsable marketing de Yacast. Or, selon BVA, 82 % des enfants indiquent qu’ils n’ont pas modifié leur alimentation au cours des six derniers mois. Le message sanitaire, en contradiction avec la publicité, est pointé du doigt… Résultat : les annonceurs vont être sanctionnés ! Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, a ainsi proposé, le 4 février dernier, l’interdiction pure et simple de toute publicité alimentaire dans les programmes pour enfants. Certains annonceurs, comme Ferrero, ont anticipé cette mesure, en s’interdisant eux-mêmes de communiquer sur les chaînes jeunesse. Pour les autres, qui constituent la grande majorité, une concertation avec les pouvoirs publics, les consommateurs et des experts est prévue début mars. Pour suivre le modèle britannique ? En effet, la Grande-Bretagne a, depuis avril, interdit les publicités alimentaires dans les émissions visant les 4 – 9 ans. 1 Christelle Magaud www.pointsdevente.fr n° 1019 -25 février 2008 19 1 ACTUALITÉS 111 | France En Bref Mandar s’offre Jardins du Midi Le groupe familial Mandar, partenaire de la première heure du site marchand Ooshop pour la fourniture de fruits et légumes, a annoncé, le 7 février dernier, à l’occasion du salon Fruit Logistica de Berlin, sa participation majoritaire dans le capital des Jardins du Midi, spécialiste des condiments. La nouvelle entité représente 110 à 120 M€ de CA consolidés et près de 400 salariés. L’offre devrait permettre au nouvel ensemble d’être premier sur le marché des condiments. Malongo construit la Cité du Café Le 31 janvier dernier, Malongo a posé la première pierre de sa Cité du Café à La Gaude près de Nice (06). Le site, d’une superficie de 15 ha, sera construit sur 25 000 m2. Des locaux qui rassembleront le siège social de l’entreprise, l’unité de production de torréfaction, un département de R&D, la logistique, le musée international du café ainsi qu’un espace dédié aux conférences. Le tout érigé dans le respect des normes HQE pour un budget de 25 M€. Toshiba arrête le HD DVD La société Toshiba a décidé d’arrêter de développer, de commercialiser et de fabriquer ses lecteurs de salon et ses enregistreurs HD DVD. Les livraisons de ces produits à la distribution devraient d’ores et déjà se réduire avec, pour objectif, un arrêt total à fin mars. En cause, la “guerre pour le format nouvelle génération” à laquelle se livraient depuis plusieurs mois Sony et Toshiba. Cet arrêt valide ainsi la victoire du format haute définition Blu-ray de Sony ! 20 11 février 2008 - n° 1018 Stratégie | Photomaton A l’heure de la diversification N ous avons travaillé plusieurs années avec le ministère de l’Intérieur pour mettre au point notre logiciel. Nous avons investi et déjà équipé 50 000 machines – à raison de 8 000 € par unité – qui délivrent ainsi des photos conformes aux exigences de la Communauté européenne et maintenant le gouvernement nous retire ce marché ! », Eric Mergui, le pdg de Photomaton, n’en revient pas. Les pouvoirs publics viennent en effet d’annoncer leur intention d’installer d’ici octobre, dans les mairies des 2 000 plus grandes villes françaises, des stations photo dédiées à la réalisation des passeports numériques. Un service gratuit, assure le ministère de l’Intérieur, et déjà en test dans le Nord, l’Aube, l’Oise, la Gironde et la Loire-Atlantique. Ce projet, s’il est appliqué, portera un coup dur à Photomaton qui compte 300 collaborateurs et réalise 70 M€ de chiffre d’affaires dont 70 % avec les photos d’identité ! Des atouts pour limiter la casse Filiale française de Photo Mi International, Photomaton dispose toutefois d’atouts pour limiter la casse. « Nous déployons depuis trois ans des bornes de développement numérique. Nous en avons déjà installé 3 500 dans la grande distribution où nous voulons participer à la création de pôles services », explique Eric Mergui. Dans le même esprit, Photomaton proposera prochainement aux distributeurs des machines réalisant des photobooks. Enfin, dernière corde à son arc, la société propose aux centres commerciaux des… manèges pour les enfants. « Nous sommes partenaires des enseignes qui vont toutes vers une politique de services plus importante», assure Eric Mergui. Possible. Mais pour l’heure, Photomaton s’est allié à l’ensemble de la profession via l’Association pour la Protection de l’Image (Apia), pour solliciter un rendez-vous auprès du ministre de l’Intérieur. « J’espère que le gouvernement va revoir sa copie, lance le pdg. Sinon, il y aura des conséquences sociales chez nos sous-traitants qui fabriquent nos machines et chez les photographes qui perdront 10 à 20 % de leur chiffre d’affaires, qu’ils soient en réseau comme Camara ou Fox ou encore indépendants !» Eric Mergui rappelle au passage que les photomatons sont fabriqués en France. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas fait mine de vouloir recevoir les professionnels du secteur. L’annonce toute récente de la fermeture prévue d’ici la fin de l’année de 97 points de vente sous enseignes Photo Station et Photo Service infléchira peut-être la position du gouvernement. En attendant, les syndicats CFDT et Sud appellent à une mobilisation nationale les 29 février et 10 mars au nom de la sauvegarde des 450 emplois concernés. 1 Emmanuelle Evina Machines ludiques et photos personnalisables, Photomaton se lance dans la course aux services. www.pointsdevente.fr 1 France | A C T U A L I T É S renonce à développer Au Marché Vrac L e groupe Auchan a finalement pris la décision, en décembre dernier, d’arrêter l’exploitation de ses maxidiscounts à l’enseigne Au Marché Vrac. Motif de ce choix : le manque de viabilité économique du modèle. « Le groupe a choisi entre différentes pistes, explique-t-on au siège du groupe nordiste. Même s’il est vrai que Au Marché Vrac a contribué à l’adoption du concept Self Discount, présent dans les hypermarchés du groupe. » Tous les points de vente Au Marché Vrac (le groupe en dénombre une dizaine) ou à l’enseigne Vrac Mon Marché comme à Lille Fives (59) ont donc été fermés, à l’exception de celui de la Grande Résidence à Lens (62), ainsi que l’entrepôt d’Eleu-dit-Leauwette près de Lens également. Une formule franchise avait été testée à Saint-Martinau-Laërt près de Saint-Omer (62), avant d’être abandonnée en avril 2007. Seul l’hypermarché Auchan de NoyellesGodault (62), qui avait initié et testé avec succès le concept, a maintenu l’appellation Au marché Vrac à son espace discount. Les magasins libérés que le groupe nordiste exploitait en location devraient être replacés auprès d’autres exploitants indépendants, comme c’est déjà le cas pour celui situé rue d’Arras à Lille. 1 Jean-Luc Decaestecker Législation | Le rapport Hagelsteen préconise la négociabilité L e très attendu rapport Hagelsteen a été remis à la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et au secrétaire d’Etat à la Consommation, Luc Chatel, le 7 février. Il préconise la levée de l’interdiction de la discrimination tarifaire, et donc la libre négociation des tarifs des industriels. Le rapport démontre qu’il est “souhaitable et faisable” que les fournisseurs “puissent différencier leurs conditions de vente vis-à-vis de chaque distributeur”, ce qui n’était plus le cas depuis l’avènement de la loi Galland. Marie-Dominique Hagelsteen propose que la négociabilité s’accompagne de « mesures permettant de rééquilibrer » les relations entre fournisseurs et distributeurs, « notamment en matière de délais de paiement, de pénalités de retard pour livraison ou du contenu des conditions générales de vente, et d’accroître la concurrence en aval dans www.pointsdevente.fr les zones de chalandise ». Avant de remettre son rapport, l’ancienne présidente du Conseil de la concurrence a rencontré l’ensemble de la profession : organisations et entreprises privées. Les distributeurs se félicitent des conclusions de ce rapport, qui « remet les tarifs au cœur de la négociation entre industriels et distributeurs », a déclaré le patron des centres Leclerc à l’AFP. Selon lui, « cette réforme, si elle était adoptée par le Parlement, pourrait casser l’inflation des produits des grandes marques par deux en 2008 ». Intermarché s’en est également "félicité". Une phase de concertation est en cours, afin de recueillir les réactions et propositions de toutes les parties prenantes. Ensuite, le texte devrait être inclus dans le projet de loi de modernisation de l’économie, présenté au Parlement dans le courant du premier semestre 2008. 1 Pauline Cardinaud 111 En Bref Monoprix, enseigne la plus équitable Selon une étude de TNS Wordlpanel, l’enseigne Monoprix est celle qui comprend dans sa clientèle le plus grand nombre de foyers acheteurs de produits de Commerce équitable (14 %), devant Auchan (13 %). Il s’agit également du distributeur qui fidélise le mieux sa clientèle sur ce marché. La clientèle de l’enseigne de centre-ville consacre ainsi près de 23 % de ses dépenses à ce type de produits, contre 8 % pour celle d’Auchan. Carrefour s’engage auprès des jeunes des cités Le groupe vient de signer l’engagement national pour l’emploi des jeunes des quartiers en présence de Christine Lagarde, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, et de Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville. Cet engagement vise à intégrer plus de 1 600 jeunes des quartiers par an et les accompagner dans leurs démarches pour accéder à un emploi durable. Pour 2010, l’objectif est d’accueillir au total près de 2 000 jeunes (1 000 en recrutement, 250 en stage et 700 en alternance). © MINEFE - Dominique-Henri Simon Stratégie | Auchan Bilan 2007 : le U commerce rapporte ! Les Nouveaux Commerçants dévoilent des résultats 2007 en forte croissance. Le groupement, qui compte 885 magasins alimentaires, annonce un CA en hausse de 7,4 % sur un an, à 16,76 Md€. Pour 2008, l’enseigne prévoit encore une progression, mais plus modérée, de l’ordre de 5 %. n° 1019 -25 février 2008 21 1 NOMINATIONS Le carnet de la quinzaine Un globe-trotter à la tête de Taggys RFID Cushman & Wakefield | Bruno Ancelin Bill Stuek succède à Elie Simon comme pdg de Taggys, leader mondial des infrastructures RFID pour la traçabilité d’objets. Il se dit « ravi d’accompagner Taggys dans sa phase de croissance ». Avant ce poste, Bill Stuek a accompagné bien d’autres sociétés publiques et privées dans leur développement à travers le monde. Il a tour à tour rempli les fonctions de directeur, président de conseil d’administration et pdg d’entreprises aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Il est notamment resté trente ans chez IBM où il a exercé différentes fonctions dans la vente et le développement de produits. Un nouvel associé au board parisien Orangina Group secoue sa direction Marie-Bernard Trannoy devient vice-présidente non exécutive d’Orangina Group, société qui emploie 2 500 personnes. Elle est remplacée, à son actuel poste de Chief executive officer, par Luis Bach, 52 ans. De nationalité espagnole, ce dernier a travaillé 25 ans au sein du groupe Bacardi Martini. Son dernier poste en date était directeur pour l’Europe du Nord, Moyen-Orient et Afrique, de ce groupe. Carrefour, nouvelle foncière, nouveau chef La nouvelle foncière européenne du groupe Carrefour est pilotée par Pascal Duhamel, 45 ans. Nommé directeur exécutif immobilier groupe, cet ancien de HEC prend la direction générale de la foncière. Précédemment, il exerçait les fonctions de directeur Europe des fonds core chez Morgan Stanley France. 22 | 25 février 2008 - n° 1019 A « Bien sûr, participer aux prises de près avoir débuté sa carrière décisions stratégiques pour faire chez Usines Center, Bruno progresser la société au sein du board Ancelin a intégré l’équipe fait désormais partie de mon quotidien. de Cushman & Wakefield, cabinet Mais il ne faut pas négliger l’humain. Mon de conseil international spécialisé rôle, au même titre que tous les equity en immobilier d’entreprise. partners, est de faire en sorte que chaque Aujourd’hui, responsable de l’activité salarié se sente bien dans l’entreprise », commerce et développement au sein souligne Bruno Ancelin.1 Camille George du département investissement de Cushman & Wakefield, il vient d’être nommé associé (equity partner) du cabinet. Pour lui, c’est l’aboutissement de dix années d’implication dans l’entreprise. « La société compte 65 equity partners en “Mon rôle Europe dont quatre en France. Ainsi, j’ai été très honoré qu’on est de faire en sorte me propose d’en faire partie », que chaque confie Bruno Ancelin. salarié Si son poste ne change pas, se sente les responsabilités, elles, bien dans l’entreprise.” évoluent puisqu’il a intégré le comité de direction parisien. 11 1 La Fnac veut marquer son territoire Pour valoriser l’image de la Fnac, son pdg, Denis Olivennes, a décidé de créer une direction de la marque et du marketing. La gestion de cette nouvelle unité a été confiée à Isabelle Delaye, qui a à charge de développer la valeur de la marque Fnac afin d’augmenter la différenciation et la compétitivité de l’enseigne dans tous les pays et pour toutes ses filiales. De contrôleur de gestion à DRH Jean-André Laffitte est nommé directeur des ressources humaines d’Auchan France. D’abord contrôleur de gestion en magasin puis, au sein de la centrale d’achats des produits grande consommation, il n’a cessé de gravir les échelons pour devenir, en 2005, directeur du contrôle de gestion du groupe Auchan et aujourd’hui, directeur des ressources humaines d’Auchan France. Nouveau directeur de Toshiba France Manabu Niwase est nommé directeur général de la succursale française de Toshiba TEC Europe retail information systems, un des leaders européens du marché des solutions et équipements automatisés pour la distribution et l’industrie. Manabu Niwase entend accroître l’expertise de la succursale française. www.pointsdevente.fr L’information agroalimentaire est notre métier... Un exemplaire des publications de votre choix offert UAgra Fil UAgra Europe URVI (Revue Vinicole Internationale) UAgra Alimentation Flash UViande Magazine La référence des décideurs agricoles (hebdo) UAgra Valor Les nouvelles valorisations de l’agriculture et de la forêt (mensuel) UAgra Alimentation UPoints de Vente Toute l’actualité des IAA chaque semaine Le magazine des magasins, pour les professionnels de la distribution et du commerce UGoûts du Jour Le trimestriel de la restauration rapide, à thème, des traiteurs et de la distribution UValeurs Boulangères Le trimestriel de la filière boulangerie, viennoiserie et pâtisserie UVSB La 1ere lettre hebdo de la filière « Vins et Spiritueux » ULes Marchés Le seul quotidien français de l’agriculture, de l’industrie et du commerce agroalimentaires ULa Dépêche L’hebdo de la filière grains, produits du sol, alimentation et productions animales UFLD Le seul hebdo de la filière fruits & légumes + son supplément magazine mensuel Je souhaite recevoir un exemplaire gratuit des publications cochées ci-dessus Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Secteur d’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Email . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date : ......................................................................................... Signature obligatoire : Bulletin à renvoyer par fax à Frédérique Carton au 01 42 74 28 95 (email : [email protected]) ou par courrier à : ABC - Service Marketing - 84 bd Sébastopol - 75003 Paris - France - Tél. 01 42 74 28 00 - www.siac.fr PDV 1019 Conformément à la loi Informatique et Libertés, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. Pour cela, il vous suffit de nous envoyer un fax au : 01-42-74-28-95 UAgra Presse LES JOURNAUX LES MAGAZINES Le seul trimestriel des acteurs de la filière viande L’actualité des IAA en bref (fax hebdo) LES LETTRES Le mensuel de référence du secteur vinicole L’alerte agricole quotidienne par fax L’hebdo de l’Europe agricole 1 STRATÉGIE | Industrie Le groupe Fournier sur tous les fronts Après la création de So Coo’c, enseigne de cuisines jeune habitat, le groupe Fournier (Mobalpa) annonce la renaissance de Perene, spécialiste des cuisines haut de gamme. L e marché de la cuisine gagne en maturité. « Depuis deux à trois ans, le marché de la cuisine est en pleine évolution. Sous la pression d’acteurs de poids comme Ikea, il s’est structuré et, surtout, segmenté », explique Laurent Marguerretaz, directeur commercial cuisines du groupe Fournier. L’arrivée d’Ikea dans le secteur a rendu les cuisines plus accessibles et plus simples à acheter. Ce qui a contribué à dynamiser le marché, mais aussi à le segmenter. Désormais, les enseignes de cuisines se divisent en trois marchés : le jeune habitat avec Cuisinella ou Hygena, un milieu de gamme solide avec Mobalpa et Cuisines Schmidt, et enfin une offre haut de gamme composée de marques élitistes comme Poggenpohl ou Snaidero. supérieurs du marché, sans être une marque élitiste, indique Laurent Marguerretaz. L’enseigne proposera de la personnalisation à outrance. » Selon les prévisions de Luc Brossard, le client type sera « le couple de 4065 ans, lassé de l’offre des cuisinistes traditionnels, et doté de moyens importants ». Le premier magasin “nouveau concept” ouvrira au mois d’avril à Libourne (33) et plus au nord, un autre lui emboîtera le pas à Boulogne-sur-Mer (62). Le groupe Fournier va devoir persuader ses actuels concessionnaires Perene d’adopter ce nouveau positionnement haut de gamme. Il se donne jusqu’à fin 2009 pour le faire, les concessionnaires refusant de Le panier attendu sera de 12 000 € « Pourtant, entre le milieu de gamme et les marques que nous appelons “statutaires”, parce qu’elles sont la manifestation d’un certain statut social, il n’y avait rien. C’est pour cela que nous avons positionné l’enseigne Perene sur ce segment », indique Luc Brossard, ancien directeur de la communication du groupe Fournier devenu directeur de Perene, et artisan de sa renaissance. L’enseigne existe déjà : elle compte à ce jour 400 magasins dont la moitié est multimarque. Fruits d’un rachat il y a quinze ans, ces points de vente ont un positionnement proche de celui de Mobalpa. Mais qui va monter en gamme. Là où le panier moyen de Mobalpa tourne autour des 8 000 €, celui attendu pour Perene sera de l’ordre de 12000 €. « Perene sera positionnée sur les segments 24 25 février 2008 - n° 1019 Avec un total de 280 magasins en France, Mobalpa détient 8 % du marché des cuisines, ex æquo avec Cuisines Schmidt. l’adopter étant libres de quitter le réseau. Sous sa forme minimale, le concept coûte au concessionnaire 25000 € pour un magasin de 150 m2. « Avec cette somme, il peut changer sa façade, installer un mur de couleurs visible de l’extérieur et une cuisine à vivre près de l’entrée du magasin », relève le dirigeant. Un CA de 50 M€ d’ici trois ans Ces atours sont la base du concept, mais il peut être poussé plus loin. Le groupe table sur 100 magasins nouvelle version d’ici la fin 2008. Dans trois ans, Perene devrait compter 250 points de vente, et un chiffre d’affaires de 50 M€. Contre 35 M€ actuellement, avec 400 magasins. 11 1 “Perene sera positionnée sur les segments supérieurs du marché, sans être une marque élitiste. L’enseigne proposera de la personnalisation à outrance.” LAURENT MARGUERRETAZ, DIRECTEUR COMMERCIAL CUISINES DU GROUPE FOURNIER www.pointsdevente.fr STRATÉGIE Groupe fournier en chiffres NOMBRE DE MAGASINS • Mobalpa : 280, + 12 en 2008 • So Coo’c : 2, +4 en 2008 • Perene : 400 à l’ancien concept PARTS DE MARCHÉ • Cuisines : 79,8 % • Salles de bains : 17,7 % • Rangement : 2,5 % Les magasins So Coo’c, l’enseigne premier prix du groupe Fournier créée en juillet dernier, totalisent une superficie moyenne de 300 à 500 m2 et visent un panier moyen de 4 500 €. « Pour le groupe Fournier, le but de l’évolution de Perene est d’assoir une présence sur les trois segments du marché, sans pour autant développer une stratégie “attrape-tout” au sein de Mobalpa », justifie le directeur commercial. En effet, ces dernières années, le panier moyen de Mobalpa a eu tendance à grimper, un souci pour le groupe Fournier car ses deux usines ont besoin de volumes importants pour fonctionner. « Il y a quelques années, nous avons essayé de vendre des produits haut de gamme chez Mobalpa, mais il était difficile d’avoir un discours cohérent en ayant plusieurs positionnements à la fois », se rappelle Laurent Marguerretaz. 8 % cette année, avec une dizaine de nouveaux magasins. Et 12 ouvriront cette année. « Autant dire qu’il n’y a plus beaucoup de place en France pour des points de vente Mobalpa ! », s’exclame le directeur. L’enseigne a également de beaux jours devant elle par delà les frontières. Ces derniers temps par exemple, deux Mobalpa ont ouvert en Russie, et ce n’est pas fini… Le groupe Fournier reste intéressé par la France. Il a créé, en juillet dernier, une nouvelle enseigne premier | Industrie prix : So Coo’c. « Elle fonctionne sur le principe d’une gamme très courte, où tous les services sont en option. Elle a plutôt vocation à s’implanter dans des zones commerciales, puisqu’elle a besoin de flux pour fonctionner », explique Laurent Marguerretaz. Les magasins ont une superficie de 300 à 500 m2, et visent un panier moyen de 4500 €. Les deux premiers points de vente, Brest et Annecy, montrent de bonnes performances, avec une marge commerciale moyenne de 42 %. Quatre nouvelles ouvertures sont prévues d’ici la fin de l’année 2008. Une progression du CA de 7,5 % Les 85 millions d’euros d’investissement annoncés par le groupe il y a deux ans ont porté leurs fruits. Fournier a donc créé deux enseignes, mais aussi investi dans ses usines. Pour gagner en productivité, les machines du site de Thônes ont été rénovées à hauteur de 75 %, et l’usine d’Annecy s’est agrandie de 7 500 m2. « Et nous avons investi dans les hommes, relève Bernard Fournier, le président de ce groupe familial. Il y a eu des changements dans l’organigramme et d’ambitieux plans de formation de nos personnels ont été menés. En 2007, le groupe Fournier a vu son chiffre d’affaires progresser de 7,5 %, à 230 M€. Ce qui nous fait dire que, malgré une conjoncture compliquée en 2008, tout devrait bien se passer pour nous!» 1 Pauline Cardinaud Deux Mobalpa ouverts en Russie L’objectif du groupe Fournier est de maintenir les positions de Mobalpa sur les segments supérieurs du marché, et d’élargir sa cible, en visant de plus en plus les cuisines aux alentours de 6000 ou 7000 €, « qui font le gros des volumes ». Avec 280 magasins France, Mobalpa détient 8 % d’un marché des cuisines qui, s’il est en phase de structuration, reste atomisé. Elle est au coude à coude avec Cuisines Schmidt, filiale du groupe Salm, qui occupe, elle aussi, une part de marché de 8 %. Son chiffre d’affaires a progressé de pwww.pointsdevente.fr Sobre, élégante, la cuisine Galeo de Perene se classe sans conteste dans le segment supérieur du marché des cuisines, et selon ses concepteurs, la marque se destinera à une clientèle aisée en quête d’originalité. n° 1019 - 25 février 2008 25 1 SUCCESS STORY | ChronoMicro Stéphane Thabart au service du particulier En créant ChronoMicro, en 2000, Stéphane Thabart a initié le service de proximité informatique à destination des particuliers mais aussi des très petites entreprises. Points de Vente – Aviez-vous déjà travaillé dans l’informatique avant de fonder ChronoMicro ? Stéphane Thabart – J’ai débuté dans ce milieu en 1989 chez Computerland comme ingénieur commercial. Nous commercialisions des micro-ordinateurs à des particuliers, mais également des solutions réseaux et des logiciels à des entreprises. Ensuite, j’ai intégré Concept, leader européen des progiciels de gestion financière et comptable. Enfin, en 1993, je suis devenu directeur commercial pour les secteurs industrie et tertiaire chez CFI Groupe Euralliance’s. Là, je dirigeais une quinzaine de personnes, nous commercialisions des réseaux auprès des entreprises et effectuions de la maintenance. C’est donc l’évolution du marché de l’informatique qui vous a conduit à créer ChronoMicro ? Tout à fait. Quand j’étais chez Euralliance’s, le marché a beaucoup changé sous la pression des constructeurs qui se sont mis à démarcher les clients en direct, à la manière de Dell. Parallèlement, le marché des particuliers a explosé et la grande distribution s’en est emparé, mais sans proposer de services pour accompagner les ventes. J’ai donc décidé de créer ChronoMicro en 2000. 26 25 février 2008 - n° 1019 Photos © Gilles Danger La clientèle de ChronoMicro est-elle exclusivement composée de particuliers ? Nous nous sommes lancés sur le marché des particuliers, mais aussi à l’assaut de celui des TPE. Afin de pouvoir réaliser des interventions rapides, à l’autre bout de Paris, tous nos techniciens ont été équipés de scooters. Nous vendons du service de proximité. Un particulier ou un www.pointsdevente.fr SUCCESS STORY | ChronoMicro dentiste, dont l’ordinateur ne s’allume plus du jour au lendemain, se retrouvent dans le même embarras. Nous sommes là pour les dépanner. Comment vous êtes-vous fait connaître auprès de votre clientèle ? Se faire connaître a été difficile même si nous n’étions pas en train de créer un besoin, mais d’y répondre ! Nous avons eu la chance d’intéresser de grands médias comme France 2, qui a diffusé un sujet sur ChronoMicro au journal de 20 heures. Nous avons communiqué dans la presse et notre site internet nous a également aidés. Parcours 1966 Naissance le 8 avril. Quel est le mode de fonctionnement de ChronoMicro ? Souvent, le premier contact avec la clientèle est téléphonique. Quand nous devons nous déplacer chez le client, nous lui donnons des heures de rendez-vous précises et nous intervenons aussi le soir, jusqu’à 21 heures, car dans la journée les gens travaillent ! Nous avons un atelier ouvert de 10 à 20 heures, où nos techniciens reçoivent les clients. Notre but est de les déstresser. C’est pourquoi nous avons développé des points de vente dans lesquels les gens peuvent rencontrer les techniciens. Nous y avons volontairement supprimé les comptoirs et nous les présentons comme des salons où sont exposées les nouvelles technologies. Le technicien peut ainsi faire part de son diagnostic au client et lui expliquer ensuite ce qu’il va faire sur la machine. Nous sommes souvent amenés à changer des claviers, des capots ou des alimentations. Autant de réparations que les grandes surfaces ne font pas, prétextant que les machines sont trop âgées ! Par ailleurs, nous réalisons beaucoup de formation auprès de personnes âgées qui découvrent l’informatique. 1989 Après un passage chez Nashua France, société spécialisée dans la vente de photocopieurs et télécopieurs, il devient ingénieur commercial chez le distributeur informatique Computerland. Vendez-vous du matériel informatique ? Nous n’avons presque pas de produits dans nos boutiques car nous évoluons sur un marché qui se déprécie très rapidement. Mais souvent, nos clients nous demandent des conseils pour l’acquisition d’un nouveau matériel. Nous les guidons dans leur choix et leur acquisition car nous bénéficions des mêmes prix que les grandes surfaces, y compris des spécialistes comme la Fnac. 2004 Création de la franchise ChronoMicro. www.pointsdevente.fr 1990 Il intègre le groupe Concept, leader européen des progiciels de gestion financière et comptable, au poste de responsable commercial. 1993 Il devient directeur commercial chez CFI Groupe Euralliance’s pour les secteurs industrie et tertiaire. 2000 Il fonde ChronoMicro, société spécialisée en services informatiques pour particuliers et TPE. « Le marché des particuliers a explosé et la grande distribution s’en est emparé, mais sans proposer de services pour accompagner les ventes. J’ai donc décidé de créer ChronoMicro », dit Stéphane Thabart. Quelles sont vos ambitions en termes de développement ? Nous avons constaté, dès la création de ChronoMicro, qu’il est très important d’avoir des boutiques. Et comme nous devons avoir une présence nationale pour répondre aux besoins du marché, nous avons opté pour un développement en franchise dès 2004. Notre objectif est d’arriver rapidement à une cinquantaine de points de vente. Pourquoi avez-vous choisi le modèle de la franchise ? En franchise, je gère des entrepreneurs qui vont recruter des techniciens. Je pense que ces entrepreneurs sont plus à même de proposer du service de qualité puisque c’est leur société qu’ils font vivre ! 36 % de notre clientèle ont été recrutés par le bouche à oreille, donc nous ne pouvons pas nous permettre de négliger cette qualité. Quel profil recherchez-vous pour vos franchisés et quelles sont les conditions d’entrée dans le réseau ? Le recrutement des nouveaux franchisés est assuré par ma femme et moi-même. Ce sont, pour la plupart, des gens qui ont travaillé dans le milieu de l’informatique, par exemple chez des constructeurs. Nous recher- chons avant tout des personnes qui souhaitent devenir des entrepreneurs. Les droits d’entrée s’élèvent à 20000 €, ils permettent de couvrir un secteur géographique d’environ 80 000 foyers. Nos franchisés bénéficient aussi de dix jours de formation et nous les aidons à recruter leurs techniciens. Ces derniers viennent ensuite sur notre site pilote (dans le XVIIe arrondissement de Paris) pour apprendre nos process, à savoir comment nous réceptionons un client, etc. Les franchisés doivent également investir environ 2000 € dans un stock constitué des pièces nécessaires aux réparations que nous effectuons (alimentation, capot, mémoire, etc.). D’entrepreneur vous êtes devenu franchiseur. Comment vivez-vous cette évolution de votre métier ? Je crois qu’à force de travailler avec des entrepreneurs, j’ai attrapé le virus et j’ai eu envie, à mon tour, de créer une entreprise. Aujourd’hui, mon métier de franchiseur consiste à dupliquer ce que j’ai fait et éviter à mes franchisés de commettre les mêmes erreurs que moi. C’est un travail extrêmement enrichissant car je suis en permanence en contact avec eux. J’adore cela ! 1 Propos recueillis par E. Evina n° 1019 -25 février 2008 27 1 DISTRIBUTION | Voir plus loin La lutte contre la contrefaçon renforcée Fabrice Naftalski, avocat chez Ernst & Young Société d’Avocats, analyse comment la loi du 29 octobre 2007 a renforcé le dispositif de lutte contre la contrefaçon. L es principales mesures de cette loi sont destinées à lutter en amont contre les actes de contrefaçon et à mieux réparer le préjudice subi par la victime. Pour neutraliser des actes de contrefaçon, il est important de faciliter les modalités de mise en œuvre des mesures avant que le juge ne se prononce sur la qualification de contrefaçon des actes attaqués. L’assouplissement des demandes de mesures provisoires, l’extension des pouvoirs des douanes et de la saisie contrefaçon, et la possibilité de collecter des informations sur les réseaux de distribution des produits contrefaits doivent y contribuer. Les produits contrefaisants saisis sont obligatoirement détruits. faisants soient remis à un tiers pour empêcher leur introduction dans les circuits commerciaux. En outre, l’administration des douanes voit ses pouvoirs renforcés : elle peut désormais retenir de sa propre initiative, sans demande écrite du titulaire des droits, une marchandise soupçonnée d’être contrefaisante. Le titulaire doit être informé et agir rapidement. La saisie contrefaçon permet dorénavant la saisie des matériels utilisés pour produire ou distribuer les marchandises contrefaisantes et celle de documents, notamment comptables. La saisie des factures d’approvisionnement et des documents de livraison et de transport devrait faciliter l’identification de la provenance des marchandises contrefaites. Celle des factures de revente des produits contribuera à la détermination de l’étendue de la contrefaçon. Le délai pour saisir le juge du fond sera fixé par décret. Evaluation des pertes subies Le droit à l’information fait son apparition. Il permet de demander au juge d’ordonner la délivrance d’informations afin de déterminer l’origine et les réseaux de distribution des produits contrefaisants. La victime pourra obtenir, du contrefacteur mais aussi de toute personne trouvée en possession de marchandises contrefaisantes ou Renforcer le pouvoir des douanes 28 25 février 2008 - n° 1019 11 1 “La victime pourra obtenir du contrefacteur, et de toute personne trouvée en possession de marchandises contrefaisantes, les coordonnées des personnes susceptibles de constituer l’un des maillons de la chaîne.” FABRICE NAFTALSKI © Denis Westhoff Ainsi, pour être autorisé à agir en référé – c’est à dire dans le cadre d’une procédure rapide afin de défendre une marque ou un brevet – il suffit désormais de disposer d’“éléments de preuve raisonnablement accessibles au demandeur, rendant vraisemblable qu’il ait été porté atteinte à ses droits ou qu’une telle atteinte est imminente”. Cela permet d’agir plus rapidement avant la commission des actes de contrefaçon. En cas de retard pouvant “causer un préjudice irréparable au demandeur”, la procédure sur requête, c’est à dire non contradictoire, pourra être utilisée pour obtenir l’interdiction des actes de contrefaçon, solliciter une provision [Ndlr : versement non définitif d’une “avance” sur les dommages et intérêts subis qui seront décidés par le juge de fond] ou encore obtenir que les produits contre- www.pointsdevente.fr Voir plus loin | DISTRIBUTION 1 Ernst & Young est présent dans 140 pays Créé en 1989, Ernst & Young est l’un des plus importants cabinets d’audit au monde. Afin de mieux comprendre les enjeux de ses clients, Ernst & Young a mis en place une organisation par secteur d’activité. En France, le secteur Distribution-Grande consommation est composé d’une trentaine d’associés et de 300 collaborateurs qui interviennent sur des domaines d’expertise complémentaire : conseil, audit, droit et finance. Ces équipes bénéficient de programmes de formation spécifiques développés au niveau national et international et reçoivent l’appui d’un centre d’excellence basé à Londres. DR signalées comme telles, les coordonnées des personnes susceptibles de constituer l’un des maillons de la chaîne de contrefaçon ainsi que les quantités produites livrées et leurs prix respectifs. Il appartiendra aux distributeurs et importateurs de renforcer, avec l’aide de juristes en droit de la propriété intellectuelle, leur dispositif de contrôle interne pour vérifier, en amont de l’achat ou de l’importation de marchandises, la légalité de la transaction envisagée. Si la notion de dommages et intérêts punitifs n’a pas été introduite en droit français, le texte donne cependant la possibilité au juge d’aller plus loin que le droit de la responsabilité civile de droit commun, qui répare, en principe, uniquement le préjudice subi. Pour évaluer ce dernier, “les conséquences économiques négatives” (manque à gagner et perte subie), mais aussi, évolution notable, le préjudice moral et “les bénéfices réalisés par l’auteur de l’atteinte aux droits” pourront être pris en compte. Jusqu’à présent, le contrefacteur pouvait être tenté de ne pas respecter les droits de propriété intellectuelle : il était exposé à des condamnations pécuniaires relativement faibles rapportées aux bénéfices tirés des lucratives activités de contrefaçon ! Dommages et intérêts punitifs Dorénavant, le juge pourra condamner le contrefacteur au paiement de sommes excédant le préjudice subi par la victime. La voie des dommages et intérêts punitifs est ainsi incontestablement ouverte. Alternativement, le juge pourra décider d’allouer à la victime une indemnisation forfaitaire qui ne pourra être inférieure au montant des redevances “qui auraient été dues si l’auteur de l’atteinte avait demandé l’autorisation d’utiliser le droit auquel il a porté atteinte”, c'est-à-dire aux sommes que le contrefacteur aurait dû payer s’il avait contracté avec le titulaire des droits. Cette possibilité est bienvenue, en particulier lorsque la victime ne peut pas établir l’étendue de la contrefaçon. La détermination de cette redevance a posteriori devra tenir compte du secteur concerné, de www.pointsdevente.fr 1 Il appartient désormais aux victimes et aux tribunaux de s’approprier les opportunités offertes par la loi du 29 octobre 2007. l’ancienneté du droit ou la part de marché de l’entreprise victime. L’aide de financiers spécialistes de l’évaluation des incorporels sera très utile, notamment pour établir les benchmarks appropriés. Enfin, si la loi porte surtout sur la réparation civile, il est à noter que les peines pénales en cas de contrefaçon portant sur des “marchandises dangereuses pour la santé et la sécurité” ont été augmentées. L’arsenal législatif français de lutte contre la contrefaçon ressort significativement renforcé du vote de ce texte. Les avocats devront aussi s’appuyer plus systématiquement sur des professionnels du chiffre pour mieux évaluer les bénéfices réels ou potentiels générés par les incorporels contrefaits. La mise en place d’outils de contrôle permettant de s’assurer de la ges- tion de ce risque juridique majeur est fondamentale. Il s’agira de prévoir une procédure de revue juridique lors de l’achat pour s’assurer que le vendeur ou l’importateur est bien autorisé à commercialiser les marchandises proposées. Cette approche doit associer des juristes spécialisés en propriété intellectuelle, pour vérifier a minima la consistance (revue des contrats) et la fiabilité des engagements (consultation des registres officiels de propriété industrielle) pris par le vendeur sur l’origine et la légalité des transactions. Cette démarche a un double objectif : éviter d’être victime de la contrefaçon et démontrer la bonne foi de l’entreprise dont la responsabilité pénale pourrait être recherchée. 1 Fabrice Naftalski, avocat chez Ernst & Young Société d’Avocats. 25 février 2008 - n° 1019 29 1 E NQUÊTE | Distribution Quel avenir pour © P. H. Vérant les services ? 30 Les services semblent prometteurs et les distributeurs, légitimes dans l’assistance liée à la vente de produits, traquent les tendances et tâtonnent pour défricher de nouveaux territoires. 25 février 2008 - n° 1019 www.pointsdevente.fr Quel avenir pour les services ? P Ne pas bouleverser les habitudes « Il est plus important et difficile de réussir le rayon boucherie », avance Serge Papin, le patron de Système U, reflétant sans doute l’ordre des priorités d’un bon nombre de dirigeants. « Pour la plupart des enseignes alimentaires, il ne s’agit pas d’un enjeu stratégique. Cela l’est davantage pour les enseignes spécialisées », renchérit Cédric Ducrocq, pdg et fondateur du cabinet spécialisé Dia-Mart. Et encore, il s’agit là de services associés à la vente, comme la pose d’un plancher ou la mise en marche d’une liaison internet. Dans ces domaines, l’intervention des distributeurs passe plutôt bien : le service est connexe à leur activité principale, rentable et ne bouleverse pas les habitudes des foyers français. Avec toutefois deux bémols, selon Cédric Ducrocq : « Les frais de personnel et la difficulté culturelle des Français à payer pour un service ! » Au-delà de ces classiques, le périmètre est plus difficile à définir. La distribution a beau avoir proclamé sa vocation à proposer “tout sous le même toit”, vendre des prestations, de l’immatériel, des contrats ou de l’abonnement change la donne. www.pointsdevente.fr D’ailleurs dans ce domaine, tous avancent avec une grande prudence. « Nous n’avons pas la volonté de multiplier le nombre de services, car ceux-ci nécessitent des équipes professionnelles », assure ainsi Denis Van Beselaere, directeur du marché des services d’Auchan. Ce dernier gère, au sein de la centrale, les voyages, la billeterie, les cartes-cadeaux et les services à la personne. Mais le téléphone mobile, et l’assistance informatique dépendent exclusivement des ventes d’équipement. Il ne serait pas judicieux de regrouper ces activités, encore marginales, sous la tutelle d’une seule personne! Chez Carrefour, une “file” services marchands permet d’échanger les expériences dans tout le groupe. Un poste de directeur des services marchands a même été créé en 2005, dans la foulée de la refonte des MDD. C’est d’ailleurs la direction des marques propres qui coiffe cette fonction. Car les services sont avant tout appréhendés en fonction de l’image de la marque de l’enseigne, qu’ils doivent renforcer. « Pour lancer un service, la bonne question à se poser est : va-t-il nourrir la marque? », affirme Denis Van Beselaere. La marque est, en effet, un atout pour les services qui permet de bénéficier de synergies en termes de communication et de publicité. « La banque Casino a capi- La notoriété d’une marque permet de bénéficier de synergies en termes de communication et de publicité. talisé tout de suite sur son nom, à la différence d’Auchan et de Carrefour [Ndlr : premiers à se lancer, ils ne mettent pas directement en avant leurs marques, mais “banque Accord” et “S2P”] », se réjouit Rodolphe Pech, directeur marketing de la banque Casino. Il n’en reste pas moins que, dans la plupart des enseignes, la création et la gestion de nouveaux services ne reviennent pas à une direction spécialisée. Un symptôme de la timidité des Français en la matière? Les distributeurs tâtonnent Pour Thibault Le Carpentier, directeur du cabinet spécialisé Obsand, l’Hexagone est en effet très frileux. « Les grandes surfaces françaises ne veulent pas créer un marché », déplore-t-il. En ajoutant que les distributeurs jouent les services « par flambée, par à-coups ». Et si certains succès perdurent, les allers et retours sont aussi nombreux. La billetterie est, certes, fort rentable. Le voyage gagne aussi de l’argent, mais après de longues années de persévérance. Leclerc, le plus déterminé de tous avec un réseau d’agences conséquent, a fini par peser 12 % du marché. Mais dans la banque et l’assurance, les distributeurs n’occupent qu’une portion congrue. Hormis ces services “historiques”, les distributeurs tâtonnent, changent de stratégie… 3 © P. H. Vérant L es distributeurs indiens ont de l’ambition : Future Group vient d’annoncer son intention de vendre des appartements dans ses magasins. Quant à Reliance, il va proposer des soins médicaux basiques au sein d’espaces ressemblant à de petites cliniques. Visionnaires? Tous les distributeurs du monde mettent l’accent sur le service, au moins dans leurs campagnes de communication. Mais faut-il vraiment vendre des services, et de plus en plus? C’est la conviction de Philippe Moati. Professeur d’économie et chercheur au Crédoc, il assure que le virage vers les services marchands est vital à terme. Car la consommation se déplace des produits vers les services. Et, quand les assortiments se ressemblent grandement d’un point de vente à un autre, proposer des solutions pour la vie quotidienne pourrait faire la différence. Pour d’autres, les services marchands ne constituent pas un but à atteindre à tout prix, d’autant que leur poids dans le chiffre d’affaires est aujourd’hui marginal. Les distributeurs vendent désormais des services proposant des solutions pour faciliter la vie quotidienne. n° 1019 - 25 février 2008 31 1 E NQUÊTE | Distribution années 90, l’automobile était encore considérée comme un bien que les hypers pourraient vendre à prix discount, y gagnant une image de briseurs de monopole. Hélas ! Après quelques opérations promotionnelles, le modèle semble se réorienter vers du service pur et dur. Depuis cet automne, Carrefour joue l’intermédiaire pour ses porteurs de carte : il propose, sur internet, des rabais jusqu’à 30 % sur des véhicules neufs grâce à un partenariat avec un mandataire, une centrale d’achat spécialisée dans la vente de voitures sur la Toile. Le modèle économique, qui rejette désormais la vente physique, est plus réaliste : pas de financement des stocks et une offre qui booste aussi la vente de prêts. La centrale d’achat associée assure que d’autres distributeurs en ligne pourraient suivre cet exemple et conjuguer automobile avec internet. La location de véhicules développée par Système U, premier loueur d’utilitaires en France, apparaîtrait alors comme une opportunité, adaptée pour des points de vente ruraux qui disposent de parking. Une politique de fidélisation Des services immatériels, notamment la technologie, à même de capter des clientèles plus jeunes, séduisent davantage les distributeurs. La musique en ligne a ainsi été testée par Leclerc et Système U, mais l’étroitesse du marché a contraint ce dernier à cesser son offre. Idem pour la téléphonie mobile, les parts de marché étant très modestes. Mais tous veulent en être. L’énergie apparaît comme une innovation. Mais selon les distributeurs : « Le produit ne se définit pas simplement. Les économies réalisées dépendent du mode d’utilisation », rappelle Pierre Flahaut, directeur général d’Altergaz, fournisseur de Casino Energie, service lancé fin 2007, et de Castorama. Les services à la personne sont encore plus délicats à manier. Les essais en cours ciblent alors plutôt les porteurs de carte de fidélité : la vente de services s’inscrivant souvent dans une politique de fidélisation. Le Britannique Tesco, lui, axe sa politique de services sur la finance, le mobile et l’e-commerce où il dispose d’une considérable avance sur les Isabelle Doiseau Français! 1 32 25 février 2008 - n° 1019 “Entrer dans l’ère servicielle” Philippe Moati, professeur d’économie et chercheur au Crédoc, encourage les distributeurs français à développer les services. Points de Vente – Les services sont-ils voués à rester une activité annexe ? Philippe Moati – Les distributeurs ne peuvent rester arc-boutés sur leur métier traditionnel, où les deux moteurs naturels que sont la croissance et la conquête de part de marché sont bloqués. En revanche, les services sont en croissance et il y a encore des parts de marché à prendre. C’est la partie la plus dynamique de la consommation : la part de la consommation des ménages consacrée aux services (banques, voyages, télécommunications, etc.) vient ainsi de passer, pour la première fois, la barre des 60 %. C’est un enjeu ma- jeur pour les prochaines décennies, même si, pour l’instant, les tentatives des distributeurs français appellent un bilan nuancé. Collectivement, les performances ne sont pas à la hauteur des enjeux. Mais Tesco a bien réussi dans le domaine de l’assurance, à la différence des Français qui n’inquiètent pas trop les assureurs… Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). Pour quelles raisons ces expériences n’ont-elles pas mieux réussi ? Les grandes surfaces se sont bâties sur un modèle industriel, certes efficace, mais fait pour écouler des produits. Les fonctions clés sont l’achat, la logistique, et le modèle © P. H. Vérant 3 C’est le cas des voitures. Dans les Selon Philippe Moati, les distributeurs, obnubilés par le CA, sont trop ancrés dans une approche quantitative des services. www.pointsdevente.fr Quel avenir pour les services ? P 1 11 “Pour la première fois, les services pèsent 60 % de la consommation des ménages.” 1 Geek Squad : le joker de Best Buy PHILIPPE MOATI Quels sont leurs atouts dans cette bataille des services? Certaines composantes peuvent être traitées sur un mode industriel : des produits standardisés sans implication avec le client, comme la billetterie qui marche bien. Et évidemment, il y a le flux de clients. Mais cela ne suffira pas pour devenir leader sur les services. Aujourd’hui, les distributeurs sont encore trop dans une approche quantitative : ils ont besoin de croissance et vont chercher du chiffre d’affaires. Le vrai défi n’est pas d’arriver à en vendre, mais de basculer dans l’économie servicielle et de s’organiser en “apporteur de solutions”. Le discours des directions marketing va dans ce sens. Mais quand on entre dans un hyper, on voit d’abord des produits… Il ne faudra pas rater le coche, car en face, des acteurs s’engagent ou naissent avec cette approche de services.1 Propos recueillis par I. D. www.pointsdevente.fr La société Geek Squad, littéralement, “la brigade des fondus d’informatique”, est devenue un modèle de société de services, avec un chiffre d’affaires avoisinant le milliard de dollars… P rix d’achat : 3 M$. En 2002, Best Buy, numéro un américain de l’électronique grand public, rachète une société de services de Minneapolis, Geek Squad, littéralement “la brigade des fondus d’informatique”. Ses 50 salariés auront vite de nouveaux collègues : en 2006, Geek Squad employait plus de 10000 personnes, pour un chiffre d’affaires tournant autour du milliard de dollars et un résultat opérationnel de 280 M$. Si Geek Squad est devenu le modèle de services regardé avec envie par tous les distributeurs, c’est que Best Buy n’a eu de cesse de lui appliquer des ruptures. Outre le dépannage, Geek Squad propose des tutoriels gratuits sur internet sur des cas pratiques : partage de photos, sécurisation d’un réseau… Payante, cette fois, la sauvegarde de données en ligne est aussi proposée. L’installation d’écrans plats et de toutes les technologies home-cinéma se fait via une autre bannière, Magnolia, qui dispose de 13 boutiques dans les magasins Best Buy, contre seulement sept unités Geek Squad. Outre le déploiement de bannières spécifiques pour chaque nouveau service, Best Buy a aussi beaucoup utilisé les rachats pour déployer sa palette d’offres. Exemple : pour défricher le créneau des PME et des indépendants, Best Buy a racheté début 2007 une société dédiée à la voix sur réseau IP et à la technologie ADSL, Speakeasy. C’est, en revanche, grâce à un simple partenariat qu’en octobre dernier a été lancé Best Buy Video Sharing. Après Best Buy Digital Music Store, un site payant de téléchargement de musique ouvert en 2006, puis Best Buy Photo Center en 2007, ce site gratuit, permet de partager ses vidéos, mais uniquement avec ceux que l’on a choisis. Best Buy, (petit) concurrent de Dailymotion ?1 I. D. DR économique, le discount. Autre pilier de ce modèle : comprimer les coûts de distribution avec le libreservice. Or, le propre du service, c’est la relation. L’antithèse du libre-service! De surcroît, le modèle de la relation salariale n’a pas été conçu pour que les distributeurs agissent comme offreurs de services. Il leur faut donc changer beaucoup de choses, entamer une véritable révolution culturelle et pas seulement une simple logique de diversification afin d’entrer dans l’ère servicielle. Best Buy développe de nouveaux services via le déploiement de bannières spécialisées. n° 1019 - 25 février 2008 33 1 E NQUÊTE | Distribution Les premiers pas des services à la personne Freins culturels, modèle économique et maintien de la qualité en cas de sous-traitance sont les défis majeurs à relever pour lancer durablement l’économie servicielle. E a décidé de passer à un modèle payant (6 € pour un abonnement à un service, 20 € pour un abonnement à 20 services). Dès mars prochain, Shopi devra donc trouver un nouveau fonctionnement et trancher entre différentes options : abonnement, package, extension des services aux non-porteurs de carte ? Les GSA ont l’avantage Ces réflexions témoignent de la phase d’apprentissage dans laquelle se trouvent les quelques distributeurs qui s’aventurent dans les services à la personne. Tous ont étudié de près ce marché de masse investi d’un fort potentiel, que les avantages fiscaux (déductions fiscales de 50 %, TVA réduite à 5,5 %) aident à solvabiliser. « Les GSA ont l’avantage de la puissance commerciale et de la notoriété pour entrer sur ce marché. En 2006, Monoprix lançait un service de prestations à domicile (ménage, repassage, cours). © P. H. Vérant n mars, le million de clients Shopi qui, grâce à leur carte de fidélité, peuvent acheter des heures de ménage, de garde-malade ou d’assistance scolaire devront sans doute payer davantage pour ce service. L’enseigne de proximité de Carrefour a été la première, en avril 2007, à lancer cette offre au niveau national en s’alliant avec Fourmi Verte. Emanation de l’assureur Groupama, de la Mutualité sociale agricole et de l’association Familles rurales, Fourmi Verte est une des “enseignes” mises en place par la loi Borloo du 26 juillet 2005. Jusqu’en mars, le partenariat entre Shopi et Fourmi Verte est financièrement neutre pour les porteurs de la carte Shopi : les tarifs sont les mêmes et aucun coût d’intermédiation ne leur est facturé, hormis l’appel à un numéro en 0 811 (coût d’un appel local). Mais Fourmi Verte Fourmi Verte (Groupama), partenaire de Shopi, a décidé de faire payer l’abonnement aux services, gratuit jusqu’alors… 34 25 février 2008 - n° 1019 Elles ont un savoir-faire marketing et communication pour le développer », analyse Thomas Roux, directeur d’études chez Precepta, auteur d’une étude sur le sujet. « Shopi a drainé 5000 appels, soit autant que ce que nous recevons par ailleurs », se félicite d’ailleurs Nicolas Gusdorf, directeur de Fourmi Verte. En dépit de cette force d’attraction, les réalisations restent prudentes. La voie la plus facile à emprunter est l’assistance informatique (Fnac, Boulanger, Carrefour). Même si les personnes ayant acheté leur ordinateur dans une autre enseigne ne sont jamais rejetées – elles représentent 20 % des demandes chez Carrefour, selon Bugbusters, le sous-traitant informatique – la légitimité des distributeurs dans ce qui s’apparente à de la vente assistée est solide. Et la demande évidente : « Le plus gros de la clientèle a entre 50 et 75 ans, ceux pour qui l’informatique est anxiogène », explique Marc Frocka, directeur du Boulanger d’Anglos (59). Il est, en revanche, plus délicat de faire entrer les GSA au domicile des particuliers pour des prestations déconnectées de leurs produits. Malgré tout, certains s’y essaient. Comme Auchan qui a créé, en février 2007, Auchan Services à domicile, présidé par Philippe Baroukh, directeur général d’Auchan France. Depuis la rentrée, plusieurs magasins du Nord et du Centre sont en test, avec un choix audacieux : des cartes vendues sur des présentoirs à l’entrée avec, par exemple, “pour 54€, trois heures de ménage”. Monoprix qui, en octobre 2006, proposait des services à la personne en région parisienne, avec abonnement ou forfait, devrait étendre cette offre à d’autres grandes villes. www.pointsdevente.fr Quel avenir pour les services ? { L’offre reste mal connue Dans le domaine de l’assistance informatique, la sous-traitance peut tout à fait être évitée. C’est le choix de la Fnac et de Boulanger. « Nous voulons prolonger la relation avec le client et exporter nos compétences à son domicile », explique Cédric Leprince-Ringuet, directeur général de B-Dom’, la filiale de Boulanger créée pour l’occasion. Les habitudes de consommation sont encore incertaines. « L’offre reste mal connue. Le terme de “services à la personne” n’est même jamais employé par les clients », constate Béatrice Boussard. Enfin, reste à trouver le modèle économique qui sera retenu. La logique voudrait que les distributeurs soient rémunérés comme apporteurs d’affaires par les prestataires qu’ils référencent. Mais pour amorcer la pompe, Shopi assure y avoir momentanément renoncé. « Nous avons réalisé 4 000 interventions par mois en 2007. Notre objectif 2008 est de réaliser 5 à 8 M€ de chiffre d’affaires », prévoit Fabien Sfez, directeur général France de la Fnac. Il reste du chemin pour arriver aux 100 M€ annoncés par Denis Olivennes en septembre dernier comme objectif à trois ans… 1 I. D. www.pointsdevente.fr 1 Où vendre des services ? C e mois-ci, une nouvelle agence d’Auchan Voyages a ouvert ses portes à Anglos (59). Quatre ou cinq autres devraient suivre dans le courant de l’année. Un revirement stratégique pour le distributeur, qui a, dès le départ, privilégié internet comme canal de distribution. Bien plus rentable! Mais les clients ont besoin de conseil. C’est pourquoi, le réseau va s’étoffer. Rien de comparable toutefois au maillage dense choisi par Leclerc avec ses 160 agences. Toutes sont hors des murs de l’hyper, dans les galeries commerciales. « Pour des raisons de confidentialité, confort de travail et de nuisances sonores », selon Sandrine Billière, responsable du service de l’animation des ventes de Leclerc Voyages. Il est vrai que le temps moyen passé dans l’agence est de 20 minutes. Proposer des services dans l’hyper ou en galerie commerciale? « Créer des petites boutiques à l’intérieur de l’hyper permet de rythmer le magasin », affirme Nicolas Hauvette, directeur de création de l’agence d’architecture commerciale Malherbe. Même pour les services dont la vente implique plus d’engagement de la part du consommateur, comme la banque, certains choisissent de rester dans les murs. « Nous avons voulu être dans le magasin, au plus proche, sans portes ni bureaux fermés, avec des produits et des conseillers accessibles », révèle ainsi Dominique Stourm-Breton, directrice marketing de la banque Accord, filiale à 100 % d’Auchan. Le point accueil offre une autre alternative : plus proche qu’une localisation en galerie commerciale, il se situe en avant des tourniquets et évite d’avoir à entrer dans l’hyper. Géant Casino réfléchit d’ailleurs à le transformer © Gilles Danger A l’automne dernier, Champion a suivi le modèle Shopi, centré sur la carte de fidélité. Carrefour attend, lui, de voir les résultats sur les petits formats du groupe… Laser planche, pour sa part, sur une offre qui pourrait faire décoller le marché si elle était proposée à toutes les cartes de fidélité qu’elle gère. Pour réussir, ces tentatives devront d’abord lever l’hypothèque de la qualité. « Les distributeurs font le plus souvent appel à des prestataires. Ils n’ont pas le contrôle de la qualité jusqu’au bout. C’est le plus gros risque », juge ainsi Thomas Roux. C’est pourquoi Shopi, soucieux de ne pas abîmer son image, a imposé des clauses très sévères de qualité à Fourmi Verte, tout en valorisant le nom et les compétences de cette dernière dans sa communication. « Il aurait pu être risqué que les clients croient que Shopi organise ces prestations », a indiqué Béatrice Boussard, directrice de la stratégie de la branche proximité de Carrefour, lors d’un récent colloque organisé par la société EFE. Les 160 agences de voyage Leclerc sont toutes situées en galeries, hors des murs de l’hyper. en un point Services regroupant toutes ses offres dématérialisées (énergie, banque, billetterie, accueil…). Chez Auchan, le stand accueil enrichi de certains services est situé dans l’hyper, accolé au rayon électroménager, pour faciliter le lien achat et crédit. Le nordiste a été plus radical en défrichant le libre-service bancaire. Mais en 2000, après avoir proposé des cartes Visa, des livrets d’épargne et de l’assurance, Auchan a réduit son offre à des prêts, et encore, en promotion. Dans le domaine de l’argent, il est encore inconcevable de prendre un produit d’épargne en pack et de passer à la caisse ! Tesco y arrive pourtant avec de l’assurance, principalement voyage, dont la souscription est activée grâce à la carte de fidélité. « Mais les services adaptés à la vente en libre-service sont rares. Et en galerie marchande, les synergies avec le flux de clientèle existante sont moins fortes », prévient Cédric Ducrocq, le pdg de Dia-Mart.Pour localiser au mieux la vente de services, les certitudes sont donc rares. 1 I. D. n° 1019 - 25 février 2008 35 1 CONCEPT | Distribution Et Kookaï créa l’usine glamour C’est une boutique prototype tendance “factory”, avec des collections raffinées et une ambiance chaleureuse… B ienvenue dans la fabrique de Kookaï ! Des escaliers au plafond, du grillage en vitrine, du béton au sol, des barres de fer aux murs… Voilà de quoi surprendre la cliente! Est-elle dans une usine? Un loft? Non, elle se trouve bien dans la boutique Kookaï, rue Réaumur, à Paris, premier magasin remodelé aux normes du nouveau concept, imaginé par l’agence d’architecture d’intérieure Blanchet d’Istria. Ce changement est aussi symbolique puisque, jusque-là, ce magasin avait conservé le blanc immaculé de l’ancienne version. Or, la concurrence s’accentue sur le créneau de la mode milieu de gamme et l’enseigne devait se refaire une virginité, en racontant une nouvelle histoire. L’objectif recherché par le pdg, Jacques Levy, est de se distinguer des Zara et H&M afin de se rapprocher davantage de Zadig & Voltaire… Kookaï a ainsi augmenté ses prix, d’environ 20 %, musclé sa communication avec des slogans du type “Je ne suis pas jolie, je suis pire”, et a lancé des collections plus sophistiquées. En magasins, cette évolution se traduit par deux univers diamétralement opposés. « Dans la partie solderie permanente, qui s’étend sur une surface de En ouvrant le plafond et en y installant des niches avec des mannequins, l’agence Blanchet d’Istria insuffle un esprit “mezzanine” à la boutique, tout en augmentant son volume. Des tons orangés dominent afin de réchauffer l’atmosphère et trancher avec le gris métallisé de l’entrée du magasin. 36 25 février 2008 - n° 1019 500 m2, nous avons imaginé un espace “entrepôt”. Le but est d’amener la cliente à fouiller pour dénicher les bonnes affaires », explique AnneSylvie Blanchet, gérante de l’agence à l’origine du projet. Et sans qu’elle perde du temps. C’est pourquoi tous les vêtements sont triés, classés, rangés. D’un côté, les chemises, de l’autre, les pulls. Au fond, les robes. Pas de fioritures! C’est clair, uniforme et donc facilitateur d’achats. Fidèle à l’esprit de ses origines La cliente évolue d’un escalier à l’autre, d’une plateforme à une autre, tout en ayant une vue globale et précise des produits présentés. Le tout est éclairé par des lampes, sous abatjour transparents cerclés de fer. « Nous avons augmenté la hauteur de plafond, de façon à ce que la sensation de volume soit amplifiée, afin que la cliente ait l’impression de déambuler dans une usine », ajoute Anne-Sylvie Blanchet. Une fois convaincue qu’elle a fait de bonnes affaires, celle-ci pénètre alors dans la boutique “collections”. Dans cette partie, plus petite, d’une surface d’environ 200 m2, l’ambiance industrielle se réchauffe. « Nous avons opté pour un parquet en bois grisé et des tables basses oranges. Pour introduire des touches féminines, nous avons misé sur des accessoires : appliques, lustres à pampilles, tableaux, miroirs à moulures et canapés style Louis XV », dit-elle. Ce nouveau concept Kookaï, évalué à 1500 €/m2, a été dupliqué en 2007 dans 25 magasins. Preuve que les franchisés y ont adhéré! Pour autant, on reste bien dans une ambiance zen (“Kookaï” étant, en effet, le nom d’un moine bouddhiste japonais), l’enseigne demeure donc fidèle à l’esprit de ses origines…1 Christelle Magaud Un concept 1 grisant Les deux univers, solderie et nouvelle collection, sont parfaitement distincts, jusque dans les moindres détails. Les contours des tableaux sont travaillés : dans la première partie, les tringles métalliques s’entrecroisent, et laissent place, dans la seconde, à de la moulure dorée. Le prototype de la boutique situé rue Réaumur, avec une séparation très marquée des deux univers, ne peut se décliner tel quel dans l’ensemble des boutiques du réseau. En effet, il est sept fois plus grand que la surface moyenne des boutiques Kookaï ! Miroir Canapé Robes Kookaï en chiffres DATE DE CRÉATION 1983, reprise en 1996 par Vivarte NOMBRE DE BOUTIQUES DANS LE MONDE 330 dont 140 en France SUPERFICIE MOYENNE 120 m2 www.pointsdevente.fr CONCEPT | Distribution Mannequin Mezzanine Cabines d’essayage Vitrine grillagée Poutre Caisse Accessoires Chemises Entrée Caisses Tee-shirts Pantalons Pulls Pantalons www.pointsdevente.fr n° 1019 - 25 février 2008 37 1 ACTUALITÉS 111 | Régions En Bref La Haute-Garonne réglemente le repos dominical La préfecture a pris, le 1er février, un arrêté réglementant le repos dominical pour les commerces à dominante alimentaire de plus de 400 m² sur tout le département. Ceux-ci n’ont donc plus le droit d’ouvrir le dimanche. Les 13 supermarchés qui y étaient autorisés ont jusqu’au 15 avril pour appliquer ce nouveau règlement. Montagne et vélo pour Décathlon Foix Le Décathlon de Foix (09) a doublé sa surface de vente, passant à 4000 m², afin d’exposer davantage de produits de sports outdoor, soit un tiers de références supplémentaires. Les zones “montagne” et “vélo” occupent à présent la moitié de l’espace. L’accent est mis sur les sports de glisse en hiver et sur la randonnée en été. Le rayon tentes y occupe 200 m². Tous les modèles seront montés en magasin. Une place importante est consacrée aux sports d’eau, à l’équitation, au golf, à la pêche et la chasse. Ile-de-France | La région parisienne n’a pas peur du gigantisme L ’immobilier logistique français reste très dynamique. C’est la principale conclusion de la dernière étude du groupe de conseil en immobilier d’entreprise DTZ. Elle révèle en effet que les sommes investies dans les entrepôts se sont élevées l’an dernier à 2,5 Md€ dans l’Hexagone, soit 8 % de l’investissement immobilier en France. « La demande placée a été de l’ordre de 2,2 millions de mètres carrés », souligne Magali Marton, directrice des études chez DTZ [Ndlr : elle s’est élevée à 2,5 millions si l’on inclut les marchés secondaires]. « La demande placée a été de l’ordre de 2,2 millions de mètres carrés », souligne Magali Marton chez DTZ. Pays de la Loire | Le centre-ville de Nantes en bonne santé E Dix nouvelles boutiques pour le Leclerc de Poitiers La galerie commerciale du Centre Leclerc (11600 m2) de Poitiers (86) a vu, fin 2007, sa surface passer de 1111 à 3396 m2. Les aménageurs ont dû empiéter sur les parkings extérieurs. Jusqu’à présent, la galerie accueillait 16 boutiques. Avec les travaux, dix nouvelles petites surfaces ont vu le jour : Camaïeu, Celio, Jennyfer, etc. L’Espace Culturel a pris ses aises avec une surface de 950 m2 (450 m2 auparavant). L’ensemble des travaux a demandé un investissement de l’ordre de 10 M€. 38 25 février 2008 - n° 1019 Une demande en grande partie honorée dans le secteur du neuf : dans la plupart des régions, plus de la moitié des offres placées l’ont été en première main (le placement en seconde main a été majoritaire seulement dans la région bordelaise et l’est de la France). Désormais, les types d’infrastructures recherchées se caractérisent chaque jour un peu plus par leur gigantisme, notamment en région parisienne. « Les opérateurs n’hésitent plus à se positionner sur des fonciers de 100 000, 150 000 voire 200 000 m2 », confirme Magali Marton. Mais ils semblent moins enthousiastes pour les plateformes logistiques classées Seveso (qui permettent le stockage de produits toxiques, sensibles ou dangereux). « Le besoin est là, mais certains ne sont pas prêts à payer 75 € par mètre carré pour avoir un entrepôt en conformité avec la réglementation », note Didier Terrier, directeur du département logistique de DTZ. 1 Armindo Dias n 2007, les commerces du centre-ville de Nantes (44) ont enregistré une progression globale de leur chiffre d’affaires de 4,5 %. C’est ce que révèle le dernier bilan de l’Observatoire du commerce de centre-ville, mis en place par la CCI de Nantes depuis septembre 2006, en partenariat avec la Fédération de commerçants plein centre, le Conseil général de Loire-Atlantique de 140 établissements représentatifs. Un bon résultat à pondérer, car 2006 (année de comparaison) a été, à Nantes, une année de travaux : aménagement de la place Royale, de quelques rues centrales ainsi que la ligne du BusWay. « Il n’empêche, l’augmentation du chiffre d’affaires en 2007 est un bon signal qui exprime le retour d’une partie de la clientèle en centre-ville », dit Jean-Luc Cadio, vice-président de la CCI. 2007 aura enregistré un bon premier trimestre, avant de subir un ralentissement économique en avril et mai, « probablement dû aux présidentielles, période propice à l’attentisme », analyse Mickaël Poirier, conseiller commercial. En revanche, juin a été exceptionnel car nombre de Nantais ont renoncé à partir en week-end sur la côte à cause de la météo. Celle-ci a aussi été favorable à Nantes en juillet et août car les touristes ont “profité” du mauvais temps pour faire du shopping. Octobre a été très bon (+ 6,9 %), novembre moyen et décembre décevant (– 0,9 %). « 2007 a été positive, note Jean-Luc Cadio. Si cette progression se confirme cette année, nous interpréterons cela comme un signe fort pour le commerce de centre-ville de Nantes. »1 Didier San www.pointsdevente.fr Régions | A C T U A L I T É S Pays de la Loire | A Nantes, Redevco s’offre les Galeries Calvaire R edevco France a officialisé, en janvier dernier, le rachat au groupe Galeries Lafayette de son ancien magasin de la rue du Calvaire, fermé en février 2004. Après deux candidatures infructueuses aux appels d’offres des projets Neptune et Santeuil, la foncière pose un second pied à Nantes (44), où elle est déjà propriétaire de C&A, dans le même quartier. En bouclant cette acquisition en trois mois pour un montant tenu secret, Redevco a clos le dernier épisode du feuilleton que vivait le commerce nantais. Les étages supérieurs de l’immeuble de 7 200 m² seront occupés par des bureaux. Les 6 000 m² de surface de vente sur quatre niveaux seront partagés entre deux, voire trois enseignes. « En mode et en équipement de la maison », confie Jean-Christophe Bretxa, directeur général de Redevco France. Celui-ci confirme les contacts avec Darty, se montrant plus évasif sur un éventuel transfert du Go Sport de la place de Bretagne. Réaménagé pour accueillir un BHV orienté maison qui n’a jamais vu le jour, le bâtiment nécessite peu de travaux. Redevco espère une ouverture des commerces début 2009. La rue du Calvaire voit peut-être le bout du tunnel avec ce rachat et l’arrivée prochaine de Zara Home et de Crazy Republic. Redevco, qui détient un portefeuille de 1 Md€ d’actifs en France, confirme son intérêt pour l’Ouest. En témoigne l’acquisition d’un mail en sous-sol du centre des Trois Soleils. La foncière rénovera neuf boutiques, en créera deux autres, et ouvrira la galerie aujourd’hui enclavée sur la station de métro Charles-de-Gaulle. « Cette liaison redonnera une attractivité au mail et à l’ensemble du centre commercial », dit Jean-Christophe Bretxa. 1 Thierry Goussin Nord-Pas-de-Calais | Adeo pérennise son siège international à Ronchin G roupe Adeo, qui fédère depuis 2007 sous une même bannière les enseignes Leroy Merlin, Aki, Brico Center, Weldom, DomPro, Bricoman et Zodio, vient de confirmer avoir acquis fin 2007 180 000 m2 à Ronchin (59), occupés par la Macif jusqu’à fin juin, pour y implanter son siège international. “Cette implantation locale d’un siège international reflète la volonté du groupe de pérenniser sa présence dans la région, berceau historique de l’entreprise” [Ndlr : détenue à 84 % par la famille Mulliez et à 16 % par les salariés], indique un La cessation globale d’activité du site Camif est annoncée pour le 30 juin prochain. www.pointsdevente.fr communiqué du groupe. Et de préciser que “le site bénéficie d’aménagements avantageux et offre de nombreuses possibilités : 16 000 m2 de bâtiments déjà construits dont 5 400 m2 de réserve, 2 500 m2 de bureaux et une surface de vente de 8 046 m2, ainsi qu’une réserve foncière importante permettant d’envisager sereinement l’avenir de Groupe Adeo”. Le communiqué indique que l’entreprise “a lancé une grande réflexion interne afin de déterminer dans les six mois qui viennent le périmètre de ce nouveau siège international. Une consultation de maîtrise d’œuvre et d’architectes est en cours”. La cessation d’activité du site Camif est annoncée pour le 30 juin. La Camif a obtenu l’autorisation d’engager une période de liquidation totale, courant du 10 mars au 19 avril. Le magasin de Hénin-Beaumont, sous l’appellation Camif Imag’N, pourrait ouvrir mi-mai. 1Jean-Luc Decaestecker 111 1 En Bref Hyper Casino complète sa zone à Noé Le centre commercial des Portes du Volvestre à Noé (31), conçu autour d’un Hyper Casino (1990m²), va agrandir son supermarché de 79 m² et sa galerie marchande (792 m² actuellement), de 133 m². Le site, implanté en bordure de l’A64 reliant Toulouse à Tarbes, accueillera également un magasin de sport et loisirs (950 m²) et un Super Catena (1900 m²). Cinq enseignes de luxe s’installent au “65 Croisette” On connaît l’identité des cinq premières enseignes du 65 Croisette, nouvel espace commercial dédié au luxe que développe, sur la Croisette cannoise, Codic France, en association avec Holdinvest. Il s’agit de Bottega Veneta (220 m²), Balenciaga (270 m²), Brioni (400 m²), Burberry (370 m²) et Jimmy Choo (220 m²). “Ces enseignes ont pris possession de leurs locaux pour pouvoir engager les travaux le plus vite possible afin d’être opérationnelles pour l’ouverture du prochain Festival du film, le 14 mai prochain”, indique Codic France, qui finalise des accords avec trois autres enseignes de luxe. Cet ensemble de 1800 m² est aménagé au rez-de-chaussée de l’ancien palais Miramar (montant des travaux : 4,3 M€). Il sera inauguré le 12 mars prochain. Décat’ va rouvrir à Lille Fermé en septembre dernier, le magasin à l’enseigne Décat’, installé à Lille (59) sur la Grand-Place, va rouvrir. Décathlon vient, en effet, d’officialiser la signature d’un compromis de bail pour une installation rue des Tanneurs, sur une surface de vente de 550 m2, en lieu et place du magasin Devianne, face au centre commercial des Tanneurs et à proximité du secteur piétonnier. L’ouverture est prévue courant mai. n° 1019 - 25 février 2008 39 1 ACTUALITÉS 111 | Régions En Bref Romorantin : oui au Village de marques La CDEC du Loir-et-Cher a donné son feu vert, le 17 janvier, au futur Village de marques de Romorantin. Quelque 20000 m2 et 80 boutiques sont attendus. Le collectif des commerçants locaux, soutenu par les organismes consulaires hostiles au dossier, a communiqué son opposition (et l’engagement probable de recours) à ce projet encouragé par la municipalité et porté par Unibail. L’Ancre Marine va s’agrandir à La Ciotat La CDEC des Bouches-du-Rhône a donné son feu vert à la création d’un ensemble commercial de 1325 m2 de surface de vente au sein du pôle marchand, L’Ancre Marine, sur la ZAC éponyme, à La Ciotat. Cinq magasins seront répartis sur deux niveaux : un Orchestra (450 m2), une boutique SFR (100 m2), un magasin HFE (300 m2), un espace L’Escale Koh Samui (95 m2) et un magasin d’ameublement et décoration (380m2). Midi-Pyrénées | Les Zac écolo de la SEM Constellation à Toulouse L es premiers chantiers de logements et de bureaux de la Zac Andromède, un des premiers et des plus grands “éco-quartiers” de France, qui s’étend sur les communes de Blagnac et Beauzelle (31) dans le grand Toulouse, ont débuté en 2007. Développée par la SEM Constellation, cette Zac comportera, d’ici 2015, 4000 logements, 140000 m² de bureaux, 19 500 m² d’équipements publics, 6 000 m² de commerces et 70 ha d’espaces naturels (dont 7 000 arbres plantés). La réalisation du programme de commerces de proximité en pied d’immeubles et d’un petit centre commercial a été confiée à la société spécialisée Point Courses. Ces commerces viendront en complément du pôle Leclerc de Blagnac, dont la galerie marchande va s’agrandir, d’ici le premier trimestre 2009, de 5 700 m², ce qui devrait permettre l’installation de 35 nouvelles boutiques, dont H&M (surface totale après travaux : 11 150 m²). Un nouveau parking en silo de 2 500 places est d’ores et déjà terminé. A Muret, la Zac Porte des Pyrénées, dont la réalisation a été confiée à Mercialys, se précise. Fondé aussi sur le principe de l’éco-construction et de l’éco-gestion (toitures végétalisées, capteurs solaires...), le projet propose six univers d’activités pour 30 000 m² de commerces : sport et culture, activités sportives de plein air, art de vivre, loisirs, mode (40 boutiques) et services-alimentation. Un multiplexe de 11 salles sera géré par Kinépolis. Tous ces projets devraient passer en CDEC courant 2008. 1 Florence Jacquemoud Cette Zac comportera, d’ici 2015, 4 000 logements, 140 000 m2 de bureaux, 70 ha d’espaces naturels, etc. Limousin | La folie des centres commerciaux à Tulle L Le Médoc étoffe son parc commercial La réalisation d’un ensemble commercial de six commerces, d’un total de 4799 m², a été autorisée au Pian-Médoc (33). Le projet, qui viendra en complément du pôle Leclerc, situé de l’autre côté de la D2, devrait accueillir Styleco (720 m²), Chauss Expo (580 m²), Gifi (1500 m²), Pro & Cie (399 m²), un magasin de jeux (840 m²) et un dédié à l’équipement de la maison (760 m²). A St-Laurent-du-Médoc (33), Super U a obtenu l’accord pour un transfert avec extension de 1085 m². La surface du supermarché sera de 2235 m². 40 25 février 2008 - n° 1019 es projets de grandes surfaces et de centres commerciaux se multiplient dans la capitale corrézienne, forte de ses 16 000 habitants et d’une zone de chalandise qui doit à peine en faire le double ! Une véritable frénésie s’est emparée des promoteurs, toutes enseignes confondues. Avec, en fer de lance, l’ambitieux centre Citéa (construit sur l’emplacement des anciennes usines Borg Warner, 16 000 m2), la grande distribution tulliste progresse en direction de Brive (19), au bord de la RN89. Edifié sur la petite zone d’activité de Mulatet, un espace commercial, en cours de fondation, sera opérationnel d’ici 2010. Avec, en locomotive, un Intersport de 1 700 m2, il regroupera sur 6 000 m2 – et après autorisation de la CDEC – six boutiques. Mais le dossier a du retard pour cause de dépollution de cet ancien site pétrolier, et le retrait du projet de Grand Frais pour des raisons inconnues. Quelques centaines de mètres plus loin, Lidl est en voie d’achèvement, porté par Immo Cominvest de Brive. Il renforcera, sur 800 m2, une offre déjà conséquente en hard-discount, composée de Netto (route de Naves) et Ed (zone de Cueille). A court terme (Citéa ouvrira en octobre prochain), on peut donc compter sur 23 000 m2 supplémentaires pour les consommateurs de Tulle, qui voient ainsi doubler leurs surfaces de vente locales. De quoi freiner une évasion commerciale vers les zones très pourvues de Brive (25 km à l’ouest), mais aussi fragiliser l’activité du centre-ville. Car plusieurs enseignes, comme Casa, vont se rapprocher de ces centres. 1 J. P. Gourvest www.pointsdevente.fr Bretagne | Soderip gagne le Chapeau Rouge à Quimper C ’est un dossier bien dans ses cordes que la Soderip vient d’emporter à Quimper. « Nous sommes dans un lieu où nos soucis d’intégration avec les commerces locaux, nos concepts concrets d’écologie et d’intégration de l’environnement existant, prennent toutes leurs dimensions », se félicite Marie-Laure Dalon, directrice générale de Soderip. L’îlot du Chapeau Rouge est, en effet, un important projet commercial de cœur de ville conçu autour d’une architecture forte et qui doit s’adapter à de multiples contraintes locales tout en respectant le patrimoine architectural quimpérois. Cet ensemble commercial s’adresse à une zone de chalandise de 300 000 personnes. Pour un investissement de 13 M€, il comprendra 4 300 m² de surfaces commerciales à l’intérieur desquelles figureront 2 600 m² de surfaces spécialisées, 700 m² de boutiques, 700 m² de restauration et 300 m² d’épicerie gourmande. Les commerçants locaux seront associés à l’attribution des surfaces. L’offre, qui découle du schéma de développement commercial, doit donner des réponses pour les secteurs de l’équipement de la personne et celui de la culture et des loisirs. En revanche, il n’est pas prévu de GSA. Dans la continuité de rues commerçantes, le nouveau site s’appuiera sur la circulation piétonne existante. Il créera une nouvelle rue permettant le passage d’un quartier à l’autre. La partie architecturale a été confiée au cabinet Cap 6. La conception générale de l’ouvrage prévoit une rue traversante profitant de trois entrées thématiques : boutiques pour la rue Chapeau Rouge, moyennes surfaces pour la rue Douarnenez et restauration dans le patio arboré de la rue de la Providence. Le dossier doit passer en CDEC dans le courant du mois de février 2008. Après la période des quatre mois de recours, les travaux pourraient démarrer avant la fin de l’année, pour une livraison prévue au printemps 2009. 1 Jean-François Belanger Le site génèrera la création d’une rue permettant le passage d’un quartier à l’autre. www.pointsdevente.fr n° 1019 - 25 février 2008 41 1 ACTUALITÉS 111 | Régions En Bref De nouveaux commerces pour l’aéroport de Marseille L’aéroport Marseille-Provence, le 3e de France en nombre de passagers, vient d’inaugurer son nouvel espace commercial de près de 1000 m2. Il comprend une nouvelle boutique Relay, un espace Anis et Houblon, le plus grand multistore duty free de France (700 m2) et un nouveau duty free Schengen. Son aménagement a nécessité un investissement de 3,35 M€, financé à hauteur de 850000 € par l’aéroport et 2,5 M€ par Aélia, Autogrill et Relay. La low cost Happy atterrit à Lyon La 25e boutique Happy vient d’ouvrir à Lyon (4e) grâce à Laetitia Gignoux, qui envisage déjà d’ouvrir une seconde boutique en presqu’île lyonnaise. Happy se définit comme l’enseigne low cost du groupe Monceau Fleurs. Cette année devrait correspondre au doublement du parc de magasins, la chaîne envisage plus d’une vingtaine de nouvelles ouvertures. Prochaines étapes : Leers (59) et La Couronne (16). Rhône-Alpes | Boucheries André met les bouchées doubles à Rillieux A près avoir fourni des enseignes d’hypermarchés, Carrefour, Leclerc, Intermarché, etc., Boucheries André a décidé de voler de ses propres ailes dès 1985. « Parce que nous pensions faire mieux et moins cher », résume Alexandre Baronnier, le représentant de la troisième génération de cette famille de bouchers, originaire de la région lyonnaise, et actuel directeur général de la société. Vingt-deux ans après, le concept original, qui consistait à fournir en produits carnés essentiellement des professionnels, s’est modifié. De 95 %, la part de la vente aux professionnels est tombée à 5 %. Parallèlement, l’assortiment s’est étoffé. « Nous proposons désormais une balade gourmande de l’entrée au dessert », détaille Alexandre Baronnier. Le modèle actuel est illustré par le magasin de Rillieux (69), qui vient d’ouvrir dans la périphérie est de Lyon avec une surface commerciale de 3 000 m². Il repose toujours sur la fourniture de produits en circuit court, en ligne directe “du pré à l’assiette”, de la viande. Mais même celle-ci reste le socle de ce commerce avec plus de 3 500 références, l’offre s’est élargie : fromages et produits laitiers, fruits et légumes, épicerie, etc. Des produits qualitatifs souvent d’origine régionale. Avec des conditionnements qui font mouche : « En grandes quantités pour diminuer les prix de plus de 15 % avec, selon la volonté du client, une découpe gratuite de la viande effectuée sur place », assure le dirigeant. Boucheries André totalise cinq magasins en zone lyonnaise, et ne compte pas en rester là. A partir de ses deux zones de production, Lyon-Gerland et Lyon-Corbas, elle compte investir 13 M€ pour de nouveaux magasins situés dans un périmètre d’une heure autour de Lyon et calés sur les principes mis en place à Rillieux.1 J.-F. Belanger Si la viande reste le socle de ce commerce avec plus de 3 500 références, l’offre s’est considérablement élargie. Paca | Corio achète le plus grand centre commercial de France L La Fnac s’intéresse toujours à Angoulême Grande absente du complexe commercial du Champ de Mars, la Fnac n’écarte pas l’idée de venir à Angoulême (16). Présent lors du Festival de la bande dessinée, Denis Olivennes, pdg de la Fnac, a déclaré que « l’enseigne n’a pas abandonné l’idée de s’installer à Angoulême. Ce ne sera pas au centre-ville, donc ce sera dans l’une des zones commerciales de l’agglomération ». Selon le Denis Olivennes, la surface du magasin serait de 1500 m2. 42 25 février 2008 - n° 1019 a foncière néerlandaise Corio vient d’acquérir (devant les autres prétendants en lice, Hammerson Plc, Unibail-Rodamco et Altarea), auprès de la Macif, le centre commercial Grand Littoral, situé dans les quartiers nord de Marseille, pour 385 M€. Avec ses 110 000 m2 et ses 5 000 places de parking, Grand Littoral est le quatrième plus grand centre commercial de France. Ce mastodonte comprend une galerie commerciale de 42 300 m2, 15 moyennes surfaces (dont 8 ont été acquis par Corio) et un hyper Carrefour de 28 000 m2. Corio se retrouve à la tête d’un géant en pleine forme : en 2006, Grand Littoral a accueilli près de 13,4 millions de visiteurs pour un chiffre d’affaires de 360 M€. La ville de Marseille souhaiterait voir le nouvel acquéreur achever la valorisation du site en achetant les trois parcelles voisines (propriété d’Eiffage) inutilisées en raison de l’instabilité du terrain. Selon la municipalité, ce foncier pourrait toutefois s’accommoder de constructions peu élevées (un étage). Cette réserve de droits à bâtir de 85 000 m2 vient s’ajouter à celle de 22 000 m2 dont dispose déjà Grand Littoral depuis douze ans. Dans la bataille que se livrent les centres commerciaux et alors que les Terrasses du Port et le pôle commercial de la Capelette s’apprêtent à rebattre les cartes, c’est un atout de choix. 1 William Allaire www.pointsdevente.fr 1 I NT ER NATIONAL | Indonésie Carrefour, plus rapide que la nouvelle loi En rachetant une chaîne locale, l’enseigne française a réussi à protéger sa position menacée par les nouvelles restrictions locales relatives aux distributeurs étrangers. C arrefour prévoit d’ouvrir trois hypermarchés cette année en Indonésie. C’est beaucoup moins que les années précédentes (huit en moyenne les deux dernières années, pour un total de 39 hypers). Mais le Français, leader de l’hypermarché dans le pays, vient d’acquérir un petit groupe local en perte de vitesse. En rachetant en Bourse 75 % d’Alfa Retailindo, début janvier, Carrefour a mis dans le mille. Premièrement, il prend le leadership de la distribution, tous formats confondus, avec une avance de 4,7 % de part de marché contre 3,5 % pour le second, selon le cabinet Planet Retail. Une stratégie multiformat Deuxièmement, il entame une stratégie multiformat, en récupérant une trentaine de supermarchés et huit cash & carries. Enfin, « en achetant des supermarchés avant que la nouvelle législation ne soit en place, Carrefour profite d’une opportunité et sera moins impacté par les contraintes futures », explique Robert Gregory, analyste en charge de l’Asie chez Planet Retail. Car l’opération de Carrefour coïncide judicieusement avec de nouvelles restrictions visant les distributeurs étrangers. Désormais, les autorisations d’implantation seront décentralisées auprès des gouvernements locaux, censés veiller davantage à la protection du petit commerce en centre-ville. Ainsi, de nouvelles obligations stipulées dans la “Negative Investment List” interdisent aux distributeurs étrangers de posséder des supermarchés de moins de 1 200 m2, des “department stores” de moins de 2000 m2 et des “convenience stores” de moins de 200 m2. L’Indonésie a, en fait, voulu éviter une situation à la thaïlandaise, où les étrangers, affrontant une compétition ardue sur les hypers, se sont rués sur les convenience stores et le commerce de proximité. Car l’expansion rapide du commerce moderne, qui n’a qu’une dizaine d’an- Carrefour a acheté des supermarchés de moins de 1200 m2 avant que la législation relative aux étrangers ne le lui interdise. L’Indonésie, malgré l’instabilité et l’inflation, reste une destination clé de la stratégie internationale de Carrefour. 44 25 février 2008 - n° 1019 nées dans le quatrième pays le plus peuplé du monde, suscite des réticences. Aprindo, l’association des distributeurs nationaux, demande depuis longtemps de réfréner ces étrangers dotés d’une trop grande puissance financière. Circonstance aggravante, c’est le FMI, à la suite de la crise de 1998, qui a ordonné l’ouverture du secteur. Et c’est dans une économie gravement touchée que Carrefour a fait son entrée dans la foulée. Croissance de la classe moyenne Dix ans après son arrivée, le numéro deux mondial de la distribution a donc trouvé le moyen de se lancer dans le supermarché. Les unités d’Alfa Retailindo, baptisées Alfa Gudang Rabat, sont plutôt axées sur le discount, avec une superficie moyenne d’un peu plus de 2000 m2 (les extrêmes allant de 900 à 5700 m2). Près de la moitié de ces supermarchés sont situés à Jakarta. Un atout, car les provinces, plus sujettes à la corruption et la bureaucratie, rebutent un peu. Surtout, ce format conviendra bien à la classe moyenne qui porte les espoirs des distributeurs. Tous les ans, celle-ci croît de 1,5 à 2 millions de personnes, et totalise déjà 15 à 20 millions d’âmes sur un total de 230 millions d’habitants. Et si elle possède une voiture pour faire ses courses en hypermarché, la peur des embouteillages, une plaie dans le pays, peut lui faire préférer la proximité du centre-ville. Reste qu’une fois passées sous la bannière Carrefour, ces supermarchés seront soumis à forte concurrence. D’abord celle d’Indomaret, le leader du format de proximité. Possédé par deux conglomérats indo- www.pointsdevente.fr Indonésie | INTERNATIONAL 1 FORCES EN PRÉSENCE & Le palmarès des distributeurs alimentaires La montée en puissance de Carrefour Superficie (en milliers de Le palmarès des distributeurs alimentaires TAÏWAN (en millions d’euros) (en %) 200 37 110 Dairy Farm 2004 Banda Aceh 2007 Mer des Célèbes 2006 2005 Alfamart Mer de Chine Méridionale Medan Manado Gorontalo THAÏLANDE MALAISIE Samarinda s Kapua Kampar Jambi Palembang Bengkulu Telukbetung Océan Indien JAKARTA Mer de Ja Surabaya Bandung Surakarta 495 2 Malang va 346 1,6 1,4 306 1,2 (Source : Planet Retail) Palu Balikpapan Sampit Banjermassin Barito Padang Alfa Retailindo 2,4 2,1 387 SHV Makro 2003 3,1 511 Ramayana 20 15CAMBODGE 11 601 Indomaret 29 3,5 763 Carrefour 136 78 839 Matahari m2) PHILIPPINES VIET NAM Part de marché Ventes sous enseigne 255 Résultats 2003-2007 Nbre de magasins CHINE Jayapura Palopo Mer de Banda IRIAN JAYA (NOUVELLE-GUINÉE) Ujungpandang Raba Mataram Océan Pacifique Ende Kupang Mer d'Arafura Merauka En acquérant Alfa Retailindo, Carrefour s’assure une bonne longueur d’avance avec 4,3 % de part de marché indonésien. Indomaret (2,4 %) est dépassé. Avec Alfa Retailindo, Carrefour totalisera ainsi un peu plus d’un milliard d’euros (4,7 % de part de marché), contre 839 millions d’euros pour Matahari (3,5 %), présent dans les hypermarchés et les grands magasins, mais aussi dans l’habillement et les drugstores. nésiens, ce groupe a doublé le nombre de ses points de vente (supermarchés et convenience stores) entre 2003 et 2007 (2000 magasins à cette date), selon Robert Gregory, de Planet Retail. Alfamart a fait de même entre 2004 et 2006, pour arriver à 1 750 unités. Moins dominant, ce dernier se sert de la franchise pour se développer. Numéro un de la distribution avant l’opération de Carrefour, présent aussi bien dans les drugstores, les department stores que le textile, Matahari a moins de réussite : il a tenté l’an dernier de revivifier son secteur supermarchés. Après la fermeture d’unités non rentables, un nouveau concept a été déployé. Enfin, Ramayana voulait doper ses supermarchés en tentant de racheter… Alfa Retailindo. Du coup, les distributeurs indonésiens paraîtraient même plus menaçants pour les petites échoppes familiales et les marchés en plein air que Carrefour. D’ailleurs, Indomaret a un temps vu son expansion stoppée par le “Na- www.pointsdevente.fr tional Committee for Healthy Competition” (KPPU). Sans oublier le second étranger de poids : numéro deux du supermarché, le Hongkongais Dairy Farm a annoncé l’ouverture de 10 à 20 supermarchés en 2008, tout en repositionnant ce format vers davantage de haut de gamme. Mais sa priorité est d’abord l’hypermarché. Son enseigne Giant se développe à vive allure, même si Carrefour est hors de portée. C’est pourquoi il a prévu de convertir cette année 10 à 20 de ses supermarchés Hero en Giant. L’hypermarché se porte bien Les Indonésiens sont très intéressés par l’hyper. Après avoir subi un premier échec au milieu des années 90 avec Mega M, Matahari est revenu à la charge en 2004 avec Hypermart, 27 magasins à ce jour. Et il prévoit d’investir 80 M€ pour cinq centres commerciaux et 12 hypers. S’implanter en centre commercial est aussi un moyen habile de se détourner du courroux des autorités Axés sur le discount, ces supermarchés visent la classe moyenne indonésienne, sur qui reposent tous les espoirs des distributeurs. de la concurrence et du gouvernement. Indomaret suit cette voie. Face à ces nouveaux appétits, Carrefour peut se réjouir d’avoir une longueur d’avance. Les dirigeants locaux du Français ne désespèrent d’ailleurs pas de mettre la main sur d’autres petites chaînes en difficulté dans le futur. Car, du côté de la croissance interne, les résultats ne sont guère flamboyants. En 2007, les ventes à périmètre comparable n’ont augmenté que de 1,7 %. L’Indonésie reste tout de même une destination clé de la stratégie internationale de Carrefour. Instable, en proie à l’inflation, l’économie croît malgré tout. La corruption et un réseau d’infrastructures chaotique ne dissuadent pas les distributeurs étrangers. Métro étudie son arrivée avec du cash & carry. Des rumeurs parlent aussi de Tesco. Et même de Wal-Mart, qui s’était pourtant retiré après la crise au terme d’une brève implantation. Tous ceux-là trouveront Carrefour bien installé ! 1 Isabelle Doiseau n° 1019 - 25 février 2008 45 1 ACTUALITÉS 111 | International En Bref NPD étudie les consommateurs de Wal-Mart Les magasins Wal-Mart sont très contents des services de NPD. L’organisme a en effet conçu un service d’études consommateurs personnalisé pour l’enseigne, qui couvre différents secteurs : électronique grand public, équipement de la maison, mode, jouets, téléphones mobiles, divertissement mais aussi les produits alimentaires. Bénéficiaire d’informations stratégiques, Wal-Mart a alors décerné à NPD le prix de fournisseur de l’année dans la catégorie “Etudes et Stratégies consommateurs”. Nouvelle marque de fabrique chez Tesco: le bien-être Le Britannique Tesco agrandit sa gamme Healthy Living (créée il y a 23 ans!), notamment par l’introduction d’une nouvelle marque : Light Choices. Dans la foulée, le distributeur améliore son site web sur la santé et en inaugure un autre, qui porte le nom de sa gamme dédiée au bien-être, Healthy Living, et sur lequel il prodigue des conseils détaillés sur les régimes. Chine | Carrefour booste son offre sur la Toile pour séduire les internautes E n décembre 2006, Carrefour Chine s’est lancé dans le e-commerce. Soit sept ans après avoir ouvert ses premiers hypermarchés sur place. Le site marchand fut d’abord testé dans les villes de Pékin, Qingdao et Wuhan, avec seulement 2 000 produits disponibles. Le test se révélant concluant, “Jia Le Fu” (Carrefour en chinois) persiste et signe en ligne en étendant son site à trois autres grandes villes, Shangai, Tianjin et Chengdu. Suivant ainsi l’évolution de son réseau physique : Carrefour aligne en effet 109 hypermarchés dans le pays. Le distributeur a également étoffé son offre sur le net. Aujourd’hui, celle-ci comprend 14 catégories de produits. Enfin, Carrefour a enrichi les fonctionnalités de son site : les promotions en ligne sont en phase avec les magasins de la ville concernée, l’historique des commandes est installé, un système de gestion de la communauté marchande a également été créé, etc. Ces améliorations visent à séduire la population croissante Grande-Bretagne | Les Britanniques apprécient les retail parks L Les comptes du Japonais Seiyu dans le rouge Rien ne va plus pour Seiyu ! La filiale japonaise du distributeur américain Wal-Mart Stores a, en effet, annoncé que ses pertes pour l’année 2007 seraient sans doute plus de deux fois supérieures à ses prévisions initiales. L’enseigne devrait ainsi accuser une perte nette de 134,5 M€, pour des ventes en recul de 1,2 %. 46 25 février 2008 - n° 1019 d’internautes. En effet, la Chine recense 210 millions d'internautes (+ 53 %) dont 55 millions de cyberacheteurs. “Si les sommes dépensées restent encore modestes sur le net chinois, (94 € par consommateur par an), le rythme de progression est rapide”, note dans son rapport l’institut iResearch de Pékin. Enfin, le Français veut certainement booster son site marchand pour affronter la concurrence de Taobao, l’eBay chinois “qui réalise plus de 4 Md€ de chiffre d’affaires”, indique le rapport. Carrefour ambitionnerait-il de faire un Boostore made in China ? 1 Christelle Magaud es Britanniques dépensent 30 % de plus que les Français en textile et équipement de la maison dans les retail parks. De plus, ils y restent en moyenne une heure et demie, contre une trentaine de minutes pour les Français. Comment expliquer le succès de ces espaces commerciaux ? « Le réseau de retail parks est très mature en Grande-Bretagne, analyse Benoît Latreille, responsable du pôle parcs d’activités commerciales chez Cushman & Wakefield France. 55 % de leur surface concernent des parcs de dernière génération. » Le Royaume-Uni affiche aussi une bonne densité commerciale : 244 m2 de surface commerciale pour 1 000 habitants. « Sophistiqués, très grands, avec une superficie moyenne de 30 000 m2, à ciel ouvert et regroupant des zones de loisirs et de restauration, les retail parks proposent tout une panoplie d’offres aux consommateurs britanniques qui en raffolent », souligne Benoît Latreille. Toutefois, le pays présente les loyers les plus élevés d’Europe (540 €/m2), les chiffres grimpant même à 1 000 €/m² et par an, pour les enseignes d’équipement de la personne ! « Le prix du foncier est toujours plus élevé », confirme-t-il. Pour autant, le Royaume-Uni demeure le marché où l’investissement est le plus important en Europe : six milliards d’euros investis en immobilier commercial lors des trois premiers trimestres de 2007. En comparaison, la France a visiblement un sérieux retard avec des volumes investis ne représentant que 200 millions d’euros par an… 1 Christelle Magaud www.pointsdevente.fr International | A C T U A L I T É S Scandinavie | Le modèle des ventes privées s’exporte bien 111 C Il vaut mieux taire les choses qui fâchent. Suivant ce principe, Macy’s, la chaîne de grands magasins de Cincinnatti, a décidé de ne plus communiquer ses résultats trimestriels à la presse. Une décision qui survient alors que le groupe prévoit de supprimer 2300 postes en 2008. réé par des spécialistes du déstockage, Private Outlet est un site de ventes privées en pleine croissance. Il faut dire qu’en France le modèle a pris et les acteurs se multiplient. C’est pourquoi Cyril Andrino, fondateur du site, ne mise pas uniquement sur le marché français. Prévoyant déjà une concentration du secteur dans les années qui viennent, il a joué dès le départ la carte de l’international. Le site de ventes privées s’est donc lancé simultanément en France, Italie, Espagne, Allemagne et Angleterre. « Grâce à notre expertise du déstockage et une approche personnelle, pays par pays, en développant des moyens de paiement adaptés, le site s’exporte bien », explique Cyril Andrino. D’ici fin 2008, Private Outlet devrait conquérir dix nouveaux pays, notamment la Suède, la Norvège et le Danemark. Mais sont également visés la Hollande, le Luxembourg ou l’Autriche. « Nous voulons aussi créer un vrai site en Belgique et au Portugal, dit Cyril Andrino. Pays dans lesquels nous avons déjà une petite activité mais que nous souhaitons vraiment implanter. » Ainsi, la stratégie des dirigeants n’est pas d’être leader en France, mais bien d’être présents dans de nombreux pays. « Nous voulons préempter chaque marché européen. L’idéal serait d’implanter 27 pays. Le développement international est un atout pour séduire les marques qui, par souci de discrétion, préfèrent que le déstockage soit lissé sur plusieurs pays », juge Cyril Andrino. Et c’est aussi un moyen pour celles-ci de tester un nouveau marché. 1 Camille George Suisse | Nouvelle concentration dans le commerce de détail helvétique A lors que le hard-discount continue de progresser sur le marché suisse, le rachat de Denner par Migros a été validé par la Commission de la concurrence (Comco). C’est une nouvelle étape de concentration pour le commerce de détail suisse qui était déjà bien resserré autour des deux leaders Coop et Migros. Par ce rachat, Migros étend encore son emprise sur le secteur. Car si Denner reste une entreprise indépendante, cette acquisition permet à Migros, qui détient désormais 70 % du capital du discounter, de mieux entraver la progression des chaînes étrangères et notamment Ce rachat permet à Migros de freiner la pénétration des hard-discounters allemands sur le marché. www.pointsdevente.fr celle des hard-discounters Aldi et Lidl. En effet, selon une étude menée par GS1 Schweiz et Accenture, “un nombre croissant de consommateurs suisses font leurs courses dans des magasins discounts tels que Denner et Aldi”. Il faut dire que les Allemands Aldi et plus récemment Lidl se sont déployés massivement dans le pays, avec une offre prix 20 % moins chère que celle de Migros. Ce dernier se voit alors obligé de revoir sa stratégie. Ce rapprochement permet à Migros de freiner la pénétration des hard-discounters allemands sur le marché et de s’octroyer, avec Coop, près de 82 % de part de marché. Il permet également à Denner de résister à ces mêmes hard-discounters. Car, malgré ses 470 magasins et un chiffre d’affaires 2007 en hausse de 4,3 % à 1,68 Md€, Denner n’aurait pas eu le ressort nécessaire pour rester numéro trois sur ce marché. Afin de limiter l’effet de concentration, la Comco a tout de même interdit toute extension aux deux partenaires… 1 Camille George 1 En Bref Macy’s ne communique plus ses résultats Orchestra fait des petits en Espagne L’Espagne est devenu le 2e pays de l’enseigne française, avec 63 boutiques. L’an dernier, Orchestra a ainsi ouvert sur place neuf magasins dont sept en franchise. Le spécialiste de la mode enfantine prévoit également une dizaine de nouvelles implantations cette année. Orchestra teste aussi sur le sol espagnol son format Grand Orchestra, avec deux magasins pilotes en périphérie. Enfin, l’enseigne cherche à s’étendre dans le réseau multimarque, avec un objectif ambitieux de 200 points de vente prévus d’ici 2010. Aldi se plaît aux EtatsUnis et s’y développe Le hard-discounter Aldi décide de conquérir les Etats-Unis. La chaîne allemande vient ainsi d’annoncer des plans pour augmenter sa base de magasins de plus de 10 % cette année. Objectif : atteindre le millier de points de vente d’ici décembre. Afin d’approvisionner les nouveaux magasins, le distributeur construit aussi de grands centres de distribution en Floride, au Texas et dans le Connecticut. n° 1019 - 25 février 2008 47 1 PAROLE D’ACHETEUR | Autriche “Les produits français sont trop complexes” Daniel Mallochet, acheteur alimentaire chez La Mercantile Points de Vente – Quelle est la place des produits français sur le marché autrichien ? Daniel Mallochet – La gastronomie française a une très bonne réputation, mais les produits tricolores sont finalement assez peu représentés. Ils subissent la concurrence d’autres produits plus populaires, comme les mets italiens, espagnols ou grecs. Ce phénomène s’explique par le fait que ces pays sont parmi les destinations privilégiées des Autrichiens pour les vacances. Les produits allemands sont également très présents en raison de la proximité géographique. Quels types de produits français peut-on trouver sur le territoire ? Le rayon fromages est celui qui affiche le plus de produits français, mais on peut aussi trouver des huiles et vinaigres ainsi que quelques références de vin et de champagne. Le vin français ne remporte pas un grand succès car les consommateurs autrichiens ne s’y retrouvent absolument pas dans les différentes appellations. Il leur est, par exemple, difficile de comprendre les différences de prix pratiquées entre deux bordeaux, ils préfèrent alors se reporter sur des vins italiens, espagnols ou encore des vins du Nouveau Monde. La charcuterie française, malgré sa très bonne réputation, est presque introuvable. En effet, les Autrichiens consomment la charcuterie en tranches extrêmement fines – comme du papier à cigarette – alors que les tranches françaises sont épaisses de deux ou trois millimètres. De même, les consommateurs locaux n’aiment pas ni le gras apparent, ni la couenne. Tant que les industriels ne l’auront pas compris, la charcuterie française n’aura pas d’avenir ici. Les produits français doivent s’adapter aux goûts des Autrichiens. 48 25 février 2008 - n° 1019 11 1 “Le vin français ne remporte pas un grand succès car les consommateurs autrichiens ne s’y retrouvent absolument pas dans les différentes appellations. Ils préfèrent les vins italiens…” La Mercantile en chiffres ACTIVITÉ Importateur grossiste de produits alimentaires NOMBRE DE RÉFÉRENCES 2 500 CLIENTS DISTRIBUTEURS Interspar, Eurospar, Spar, Merko, Billa, Penny Market, M Preis, Zev Markant… EFFECTIF 45 personnes Quelles sont les habitudes de consommation des Autrichiens en termes de produits étrangers ? La plupart des prix des produits étrangers sont légèrement plus élevés, ils ne font donc pas partie de la consommation quotidienne. En revanche, les Autrichiens sont curieux de découvrir de nouvelles saveurs. Ces achats sont donc réservés à des moments privilégiés : fêtes de fin d’année, réunions en famille et entre amis. On relève néanmoins quelques exceptions, lorsque les enseignes organisent des semaines promotionnelles. Il faut savoir que la composition des repas autrichiens est bien différente des repas français. Le déjeuner compte généralement un plat unique, chaud et copieux, alors que le dîner se compose de deux ou trois assiettes de produits froids (charcuterie, fromage…). Autre différence de taille, ici l’apéritif n’existe pas, il y a donc très peu de produits de grignotage. Lors du référencement d’un produit en Autriche, quelles sont les erreurs à éviter ? La première est de confondre l’Allemagne et l’Autriche. Les Autrichiens ont une identité propre et des modes de consommation bien distincts. Ils sont raffinés et apprécient la qualité. Enfin, ici comme dans toute l’Europe, le problème du pouvoir d’achat se pose, il est donc important d’avoir un positionnement tarifaire très ciblé.1 Propos recueillis par Sylvie Chemorin www.pointsdevente.fr Envie d’un vrai « magazine plaisir » > Dégustez VALEURS BOULANGÈRES , le magazine trimestriel de la filière Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie -20 rv% é rése aux nouveaux abonnés ! Chaque trimestre, dévorez les grands reportages de la rédaction ! 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Pourquoi Relais H a-t-il investi dans une solution IP? 1 57 QUI FAIT QUOI ? Le marché des matériels de climatisation “Détente directe” contre “eau glacée” : ainsi se résume le duel techonologique en cours dans la climatisation commerciale. 1 58 Quoi de neuf ? Le chariot autoguidé. L’impression en toute liberté. Une vitrine économique. Le logiciel métier nomade, etc. Heures sup’ le casse-tête La loi Tepa vise à encourager le recours aux heures supplémentaires. Mais le dispositif, qui se déclenche au-delà des durées de référence établies par les branches, se révèle inégalitaire. 50 25 février 2008 - n° 1019 www.pointsdevente.fr HEURES SUPPLÉMENTAIRES P Loi Tepa, aubaine ou pas? La réforme des heures supplémentaires se révèle complexe à appliquer. Et les résultats, plutôt mitigés dans la distribution. T ravailler plus pour gagner plus, en rémunérant mieux les heures supplémentaires. Tel est, en substance, l’objectif de la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (Tepa), effective depuis le 1er octobre 2007. Si le dispositif semble simple de prime abord, employeurs et salariés ne s’y retrouvent pas toujours. Au sens propre comme au figuré… La loi Tepa permet aux entreprises d’avoir plus facilement recours aux heures supplémentaires et ainsi d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés, en portant le taux de majoration légal des quatre premières heures supplémentaires de 10 à 25 % et en instituant des avantages sociaux et fiscaux. Afin que l’impact financier ne soit pas trop lourd à supporter par l’em- Catherine Le Manchec, avocate au cabinet August & Debouzy, note que « décompter les temps de pause réduit le nombre d’heures supplémentaires éligibles». 1 11 “Le problème des temps réduits et des heures complémentaires devrait donner lieu à un autre projet de loi courant 2008.” ALAIN TAPIE www.pointsdevente.fr ployeur, la loi prévoit une mesure de déduction forfaitaire des cotisations sociales patronales. De même, toute heure supplémentaire effective est exonérée d’impôt sur le revenu pour le salarié et bénéficie d’une réduction des cotisations sociales salariales (augmentation de la rémunération nette de ces heures supplémentaires). L’employeur bénéficie d’une déduction forfaitaire de ses cotisations sociales patronales de 0,5 euro par heure supplémentaire pour les entreprises de plus de 20 salariés et de 1,5 euro pour celles qui emploient moins de 20 salariés. Les grandes entreprises jouent sur des forfaits et accords modulables Pourtant, Alain Tapie, missionné par Christine Lagarde, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, pour effectuer le suivi du dispositif Tepa, le reconnaît lui-même : « Cette loi s’applique selon le Code du travail qui reste inchangé et dépend donc des conventions et des accords de branche passés dans les entreprises. Sur le terrain, des difficultés apparaissent parfois lors de la mise en place de la loi. Mais avec une équipe dédiée, c’est surmontable. »Certes… Mais la Tepa implique des calculs différents d’une entreprise et d’un salarié à l’autre, suivant les accords de branche qui ont été passés. « Et d’une entreprise à l’autre, ces accords sont déjà multiples, souligne Catherine Le Manchec, avocate au groupe social du cabinet August & Debouzy. Ainsi, les heures supplémentaires peuvent être décomptées à l’année à partir de 1 607 heures travaillées ou bien de façon hebdomadaire, au-delà de la 39e heure pour les dispositifs avec RTT. » n° 1019 - 25 février 2008 3 51 P QUESTIONS D’ARGENT 3 Et ceci n’est qu’un échantillon des possibilités de modulation des 35 heures déjà applicables. « Comme la plupart des grandes entreprises ont conclu des accords de modulation, de forfait annuel en heures ou de forfait annuel en jours, l’application de la loi devient compliquée car le dispositif Tepa ne se déclenche qu’au-delà de la durée de référence déterminée par lesdits accords », indique Nicolas Billon, avocat en charge de l’activité droit social au cabinet Simon et Associés. Par exemple, pour les réseaux de fleuristes, le taux de majoration est de 12,5 % les huit premières heures supplémentaires. Les 25 % ne s’appliquent donc pas pour ces heures-là. En revanche, les exonérations et réductions de charges sont toujours valables. Les temps de pause obligatoires, un sujet sensible et conflictuel De plus, ne sont éligibles à la loi Tepa que les heures supplémentaires effectives. Ce qui a obligé nombre de patrons à revenir sur les temps de pause, par exemple. Des temps de pause obligatoires pour les salariés travaillant sur des postes en continu, mais qui doivent être décomptés du temps de travail effectif pour déterminer les heures supplémentaires éligibles. Or, « dans de nombreux cas, des accords ont été passés pour comptabiliser les temps de pause comme du temps de travail effectif étant donné que les salariés restent près de leur poste de travail », indique Catherine Le Manchec. Cela oblige les em- 6,6 Md€ C’est le budget provisionné par l’Etat afin de combler le manque à gagner des Urssaf sur les heures supplémentaires qui ne sont plus soumises à cotisation, mais qui entrent toujours dans le calcul des retraites. ployeurs à revenir sur un sujet conflictuel. « De plus, ce décompte des temps de pause peut réduire considérablement le nombre d’heures supplémentaires éligibles à la loi Tepa. Du coup, l’intérêt du dispositif et les avantages qui en découlent fondent comme neige au soleil ! », poursuit-elle. Dans les grands réseaux intégrés, les heures supplémentaires étaient déjà majorées de 25 %. Seules, les PME de moins de 20 salariés ne majoraient les heures supplémentaires que de 10 %. Dans la distribution, les temps partiels sont légion. Et dans ce cas, il ne s’agit plus d’heures supplémentaires, mais d’heures complémen- 1 Les changements induits par la Tepa Pour le salarié 1 Chaque heure supplémentaire effective donne lieu à une rémunération majorée de 25 %. 1 Les heures supplémentaires sont exonérées d’impôt et bénéficient d’une réduction des cotisations sociales salariales, mais sont tout de même prises en compte dans le calcul des retraites. Pour l’employeur 1 Une déduction forfaitaire des cotisations sociales patronales de 0,5 € pour les entreprises de plus de 20 salariés et de 1,5 € pour celles de 20 salariés ou moins par heure supplémentaire effectuée. 1 L’employeur bénéficie de la modification de la formule de calcul de l’allègement Fillon, qui neutralise l’impact financier de la majoration des heures supplémentaires sur le montant de la réduction perçue. 52 25 février 2008 - n° 1019 taires. « Ces heures sont bien visées par le dispositif de la loi Tepa, mais elles n’ouvrent pas droit pour l’employeur à la déduction forfaitaire des cotisations sociales patronales », indique Nicolas Billon. Miser sur les heures complémentaires n’est donc pas une stratégie rentable et mieux vaut faire appel à un autre temps partiel. Nicolas Billon, avocat senior en charge de l’activité droit social au cabinet Simon et Associés relève que la loi est peu incitative financièrement pour les temps partiels. Chez Champion, embaucher reste la solution la plus économique Pour Marc Veyron, directeur des ressources humaines de Champion, la Tepa n’a pas révolutionné le fonctionnement de l’enseigne : « Notre organisation intégrait déjà un quota conséquent d’heures supplémentaires et complémentaires. La majoration de 25 % était déjà effective et, chez nous, les pauses n’ont jamais compté comme du temps de travail effectif. » La seule modification complexe à effectuer était le paramétrage des bulletins de paye qui intègrent désormais les informations d’exonérations sociales et fiscales. La Tepa n’a donc pas changé grand-chose et l’enseigne n’entend pas utiliser davantage d’heures supplémentaires. Il faut dire qu’en 2006, 10 900 employés de Champion ont réalisé un total de 300000 heures supplémentaires, 18700 personnes à temps partiel ont effectué 1,2 million d’heures complémentaires et 2740 agents de maîtrise ont réalisé 471000 heures supplémentaires. www.pointsdevente.fr « Mais, prévient Marc Veyron, ces agents ne sont pas aux 35 heures mais au forfait 43,25 heures. C’està-dire qu’ils ont déjà des heures supplémentaires incluses et 14 jours de RTT. Ils peuvent ainsi faire 170 heures supplémentaires par an pour un contingent qui en autorise 180. » L’exonération fiscale est donc substantielle pour eux. « Ce qui est bien et équitable, juge Marc Veyron. Mais la réforme dans son ensemble a un coût. Et, compte tenu de la taille des magasins, cela reste plus économique d’embaucher que de recourir à davantage d’heures supplémentaires ! » Un dispositif avantageux pour les petites entreprises Le dispositif intéresse donc surtout les entreprises de moins de 20 salariés, comme les franchisés et les indépendants, pour lesquels il est compliqué et coûteux de recruter. Car malgré le surcoût engendré, l’employeur fait appel à ses employés déjà formés, et bénéficie ainsi d’un avantage fiscal. « Un avantage qui n’est pas si dérisoire, souligne Nicolas Billon. Sur la base du Smic, qui est à 8,44 €/h, une heure supplémentaire majorée de 25 % sera donc payée 10,55 €. Sur ces 10,55 €, l’employeur paie environ 4,74 € de cotisations. Or, grâce à la Tepa, il bénéficie d’une déduction forfaitaire de 1,50 €/h (0,50 €/h pour les sociétés de plus de 20 salariés), représentant plus de 30 % des charges patronales dans cet exemple. Ce qui n’est pas rien. » Le problème est que les petites entreprises n’ont pas toujours la structure nécessaire. « Le nouveau système de paye qui impose une logistique lourde pour définir les heures supplémentaires éligibles pour chaque salarié est trop coûteux pour la plupart des entreprises », indique Catherine Le Manchec. En clair, pour les entreprises qui ont déjà recours aux heures supplémentaires, la loi aura un impact sur le pouvoir d’achat des salariés. Mais pour les petites structures, les grosses entreprises qui ont des accords de modulation et beaucoup de temps partiels, l’intérêt financier est limité. Et le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle, car d’autres modifications législatives interviendront sans doute en 2008, réduisant la durée de vie de la loi Tepa. 1 Camille George www.pointsdevente.fr distribution en chiffres 56,9 % des entreprises du commerce de détail ont déclaré une exonération Tepa 6,5 M€ est le montant total de l’exonération pour le secteur. 1,7 MILLION d’heures supplémentaires ont donné lieu à une exonération dans la distribution. Source : Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale) n° 1019 - 25 février 2008 53 P QUESTIONS D’ARGENT | ACTUALITÉS 111 En Bref Environnement | Emballage IPP-Logipal poursuit son développement Le fabricant et loueur de palettes projette d’ouvrir cette année 4 nouveaux dépôts de palettes en France et compte investir massivement au Royaume-Uni, en Espagne et au Portugal (85 M€ d’investissement sont programmés outre-Manche et 60 M€ d’ici à 2010 en Espagne et au Portugal). 446 Md€ Il s’agit du montant annuel de la fraude à la propriété intellectuelle au niveau mondial évalué dans un récent rapport par la société Kroll, spécialiste de l’évaluation des risques. Le document indique notamment que la contrefaçon a augmenté de 1 000 % en Europe entre 1998 et 2004. L’une des tendances actuelles est l’accélération de la mise sur le marché de produits contrefaits. a-SIS acquiert EPX L’éditeur de logiciels de gestion d’entrepôts et de flottes de transport a racheté la société éditant la célèbre solution Magistor. Cette dernière permet de gérer tous les flux de marchandises et d’informations dans les plateformes logistiques, les entrepôts et les centres de distribution. Avec cette opération, a-SIS ambitionne d’intégrer le top 5 européen de la supply chain exécution. LPR s’implante en Allemagne Le loueur et gestionnaire de palettes a ouvert sa sixième filiale à Cologne (il dispose déjà de filiales au Benelux, en Espagne, au Portugal , au Royaume-Uni et en Irlande). En 2008, le groupe mise sur un CA de près de 110 M€ et prévoit d’investir plus de 25 M€ dans son réseau et son parc de palettes locatives. 54 25 février 2008 - n° 1019 Peut-on économiser sur les emballages? L es emballages peuvent être sources d’économies. Trois sociétés viennent d’en apporter la preuve avec des projets ayant reçu chacun un trophée EcoTop. Ces trophées, créés par Eco-Emballages en association avec l’Ecole supérieure d’ingénieurs en emballage et conditionnement de Reims (Esiec), récompensent des démarches de prévention et conception d’emballages respectueuses de l’environnement. « Des élèves ingénieurs de l’école effectuent chaque année un stage dans des PME où ils font des recommandations. Puis ils publient leur rapport, avant qu’un jury ne sélectionne les projets jugés les plus intéressants », précise Jean-Pierre Barranger, directeur du département services aux entreprises d’Eco-Emballages. Les distinctions sont allées cette année aux sociétés Café Méo, Allia et Savéol, respectivement spécialisées dans la torréfaction de café, la fourniture d’équipements de salles de bains et la production de tomates. Chez le spécialiste de l’arabica et du robusta, une étudiante de l’Esiec a travaillé à la généralisation de l’allégement des emballages complexes par diminution de la couche de polyéthylène. « Elle a fait en sorte que tous nos fournisseurs nous livrent désormais des emballages dont le polyéthylène affiche une épaisseur de 80 microns, précise Franck d’Almeida, responsable qualité de Café Méo. Elle a aussi optimisé le taux de remplissage de nos caisses La coopérative agricole Savéol a économisé 256 tonnes de carton, trois tonnes de plastique et 56 camions. américaines destinées aux dosettes, la hauteur de ces caisses ayant été augmentée de 10 mm. » Enfin, l’étudiante a revu le plan de palettisation de l’entreprise, le niveau de couches par palette étant passé de 10 à 11. Résultat : la société a brûlé 11 tonnes de polyéthylène en moins, diminué de 25 % sa consommation de caisses américaines et livré tous ses magasins et distributeurs en supprimant 167 palettes. « L’économie annuelle peut être estimée à 20 000 € », se réjouit Franck d’Almeida. Des économies annuelles importantes Les autres sociétés primées ne sont pas en reste. Le projet mis en œuvre par le fabricant d’équipement de salles de bains a entraîné une économie annuelle de dix tonnes de carton et évité que six camions soient mis sur les routes. L’étudiante ayant travaillé dans cette entreprise a réalisé ici un outil d’aide à la décision qui a abouti à la création d’un emballage innovant et mono-matériau en carton. « Nous souhaitions au départ étudier et modifier les emballages de nos cabines de douches en trouvant un compromis entre la protection de l’environnement, celle du produit, le coût et la santé des opérateurs », explique un responsable d’Allia. Quant aux impacts constatés dans la coopérative agricole de fruits et légumes Savéol, ils sont conséquents : la société a économisé 256 tonnes de carton, trois tonnes de plastique et 56 camions. Ici, les deux principaux axes du projet sur lequel a travaillé l’étudiant ont concerné l’allégement des barquettes de tomates en plastique et l’optimisation des cagettes en carton, ces dernières étant destinées aussi bien au transport qu’à la présentation en linéaires. Protection de l’environnement et économie ne sont pas incompatibles.1 Armindo Dias www.pointsdevente.fr Dématérialisation | Comment réduire son coût d’envoi de factures par cinq ? L e géant mondial L’Oréal a réalisé de substantielles économies depuis la mise en place d’une solution de dématérialisation fiscale de factures. Elle repose sur le logiciel Influe Invoice Manager de Generix Group et concerne toutes les factures et avoirs de marchandises à destination des enseignes Carrefour, Auchan et Metro dans l’Hexagone. « Elle nous a permis de diminuer tous nos coûts de matériels et de mains-d’œuvre, confirme Nathalie Alligier, responsable projets métiers BtoB chez L’Oréal France. Le coût d’envoi unitaire de nos factures est passé de 1,60 à 0,29 €. » Le temps de traitement de chaque document est par ailleurs passé de quatre minutes à dix secondes et le taux de pièces rejetées par les clients distributeurs de quelques pour cent à moins de 0,5 %. « Nous avons atteint le retour sur investissement en six mois », se félicite Nathalie Alligier. Cette responsable souhaite bien sûr accroître le nombre de partenaires avec lesquels elle fait de la dématérialisation fiscale de factures, la multinationale ayant opté pour une solution répondant aux exigences de l’article A 289 bis du Code général des impôts. « Nous devrions travailler prochainement avec des affiliés Carrefour », indique Nathalie Alligier. A ce jour, environ 20 % des factures émises par L’Oréal France partent en flux dématérialisés. « Des factures qui participent toutefois à notre chiffre d’affaires à hauteur de 30 % », conclut Nathalie Alligier. 1Armindo Dias Monétique | Pourquoi Relais H a-t-il investi dans une solution IP ? R ester à la pointe de la technologie tout en réalisant des économies sur ses coûts de télécommunication. Tel est l’objectif du distributeur d’articles de presse et de livres avec le déploiement d’une solution de monétique sur IP dans ses 900 magasins en France. « Nous les avons équipés de 1 200 TPE de marque Sagem Monetel », précise Camille Charles, pdg de l’intégrateur Polytech, le projet ayant aussi impliqué les sociétés TNS, Experian, BMS et la Banque Postale. Les paiements par cartes bancaires enregistrés par les infrastructures du distributeur ne circulent donc plus aujourd’hui sur les classiques lignes RTC, mais des connexions internet haut débit de type ADSL. « Chaque TPE dispose d’un back-up RTC, indique Jean-François Gautier, le directeur délégué chargé des finances et de l’organisation chez Relais H. Nous comptons rentabiliser notre solution en moins d’un an et demi, ce projet ayant nécessité un investissement d’environ 400 000 €. » www.pointsdevente.fr Relais H a investi 400 000 € dans une solution de monétique sur IP pour ses 900 magasins en France. Relais H ne s’est pas arrêté là. En effet, le distributeur vient de commencer à tester le paiement via le téléphone portable. « Nous participons au pilote qui vient d’être lancé simultanément à Strasbourg et Caen, précise Jean-François Gautier. Nous estimons que ce mode de règlement va se généraliser. » Relais H n’exclut pas non plus de déployer des petits écrans LCD à l’intérieur de ses points de vente, quelques magasins en étant aujourd’hui dotés dans le cadre d’un pilote. 1 Armindo Dias 111 En Bref Ingenico jette l’éponge Le fabricant de terminaux de paiement électronique ne veut plus racheter son concurrent Hypercom. Il n’a en effet pas souhaité inclure dans la négociation l’activité de terminaux de la société Thalès, activité dont Hypercom a officialisé le rachat le 14 février 2008. 100 % C’est la part du capital de la société de marketing terrain Selling Attitude détenue aujourd’hui par Régis Nacfaire et Louis Dugas. L’entreprise leur a été cédée sous la forme d’un LBO soutenu par la banque BNP et avec des garanties de financement obtenues auprès d’Oséo et de la région Ile-de-France. Selling Attitude a réalisé un CA de 6 M€ en 2007. Sainsbury’s investit dans la sécurité Le distributeur a équipé ses magasins en antennes de détection 3G de Checkpoint Systems au Royaume-Uni. Véritables solutions de 3e génération, elles permettent d’exploiter efficacement un système de protection à la source et peuvent être associées à un réseau de télévision fermé ou à des caméras IP. Sainsbury’s envisage déjà d’étoffer le nombre de références qu’il protège à la source. La Fevad félicite la Commission européenne La Fédération du e-commerce et de la vente à distance s’est dite satisfaite par la relance du processus de consultation sur les redevances pour copie privée en Europe. Cette “taxe” variant d’un pays à l’autre, la Fevad estime que les “e-commerçants français se trouvent souvent soumis à des prix minimum imposés très nettement supérieurs aux prix d’appel des sites de e-commerce étrangers “. n° 1019 - 25 février 2008 55 P QUESTIONS D’ARGENT | ACTUALITÉS 111 En Bref Pricer accélère les changements de prix La technologie qui sera prochainement exploitée par la plateforme de gestion d’étiquettes électroniques de gondole de l’industriel autorisera plus de 200 000 mises à jour par heure (elles s’élèvent aujourd’hui à environ 50 000). « Elle apportera une flexibilité accrue dans l’optimisation des prix et l’actualisation des flux produits en rayons, note Charles Jacskson, pdg de Pricer. Nous sommes les seuls à proposer une plateforme pouvant gérer aussi bien des étiquettes à segments qu’à pixels. » 55 C’est en milliers de mètres carrés la superficie de la plateforme logistique que vient d’inaugurer le groupe Norbert Dentressangle pour le compte des hypermarchés Cora et les enseignes Rond Point et Match à Vatry (51). Située à 150 km de Paris, elle traite, entre autres, les produits textiles, les consommables auto et le petit et gros électroménager à destination de magasins implantés en France, dans les Dom-Tom, en Belgique, Hongrie et Roumanie. ScanCoupon développe les mémos SMS Le spécialiste des bons de réduction édite deux nouveaux types de mémos afin d’aider les marques à instaurer un relationnel complice avec les consommateurs. Et donc, au final, accroître leur chiffre d’affaires. Gratuits, ils sont dédiés aux jeux SMS et Audiotel. Ils peuvent être téléchargés depuis le site de ScanCoupon ou obtenus par e-mail à [email protected]. Les nouvelles solutions proposées par la filiale du groupe HighCo sont dénommées Mémo SMS et Mémo SVI. 56 25 février 2008 - n° 1019 Communication | Télévision privée Faut-il développer un réseau interne ? L es enseignes de jardinage paraissent victimes de leur succès. A l’instar de quelques grands noms de la distribution alimentaire, elles sont en effet de plus en plus nombreuses à équiper leurs magasins en écrans : elles souhaitent elles aussi promouvoir leurs références ou services et faire patienter agréablement leurs clients en caisses. Les jardineries Truffaut font désormais partie de celles-là, ce réseau ayant confié à la société Médiavantage (groupe Mediaperformances) la création de son réseau interne de télévision dans l’Hexagone. Le projet a été initié il y a deux ans et il concerne à ce jour une douzaine de magasins, ces infrastructures hébergeant quatre à huit écrans (de marque Samsung, leurs dimensions sont de 23 ou 26 pouces). « Nous concevons les contenus à partir des images, des photos et des vidéos qui nous sont confiées par Truffaut, précise Jean-Pascal Dupuis, le pdg de Médiavantage. Ils incluent surtout des messages institutionnels, des conseils pratiques et quelques promotions sur des produits Truffaut, la durée totale d’une boucle allant de 20 à 25 minutes. Ils sont par ailleurs tous en haute définition. » S’appuyant sur les infrastructures informatiques, les serveurs et le logiciel de gestion de contenus de la société Kewego, ils sont diffusés au même moment dans tous les magasins. « Notre solution permet toutefois de diffuser des contenus différents selon les magasins », précise Olivier Heckmann, directeur général de Kewego. Les jardineries Truffaut ont d’ailleurs déjà testé cette solution à l’occasion de l’ouverture récente d’un point de vente. Un magasin qui pourrait bien voir ses ventes décoller grâce à son réseau d’écrans. Les impacts de ces nouveaux supports peuvent en effet s’avérer très importants. « Un message promotionnel sur un produit situé non loin de l’écran peut faire exploser ses ventes de 20 à 400 % », indique Jean-Pascal Dupuis. Plutôt intéressant quand on sait que l’équipement d’un magasin ne nécessite pas d’avoir recours à un emprunt : il repose en général sur un simple abonnement mensuel, de l’ordre de quelques centaines d’euros. 3 000 écrans déjà installés « Nous misons sur plusieurs milliers de nouvelles installations en France courant 2008, poursuit le dirigeant. Les prix des écrans ont baissé et les coûts de création de contenus restent plutôt raisonnables. » Ces installations viendront s’ajouter à celles déjà réalisées par cette entreprise. Médiavantage a installé 3 000 écrans, dont une centaine à la Fnac et 500 aux NMPP (Nouvelles messageries de la presse parisienne). Huit autres magasins Truffaut devraient être équipés au cours du premier semestre. 1 A. D. La société Médiavantage a déjà installé une centaine d’écrans à la Fnac et 500 aux NMPP. www.pointsdevente.fr matériel QUI FAIT QUOI ? 1 “DÉTENTE DIRECTE” CONTRE “EAU GLACÉE” : AINSI SE RÉSUME LE DUEL TECHNOLOGIQUE EN COURS DANS LA CLIMATISATION COMMERCIALE. MARC REIDIBOYM 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Un marché en forme % C’est la croissance enregis+30 trée, en 2007, sur le marché des climatiseurs de faible puissance (moins de 17 kW), destinés aux particuliers et petits commerces. Avec environ 520000 unités vendues en France l’an dernier, les volumes sont aujourd’hui presque deux fois supérieurs à ce qu’ils étaient en 2003. l’évolution des ventes d’unités -9% C’est de toiture, dites rooftops, à fin août 2007. Ces appareils, fréquemment utilisés en grandes surfaces, sont aujourd’hui en déclin. Le marché se concentre pour l’essentiel sur le renouvellement des installations existantes. Plus sophistiquées, les installations à débit de réfrigérant variable (DRV) sont en forte hausse : + 37 % en 2007 (environ 15000 unités vendues). Elles permettent en effet de moduler la puissance mise en œuvre sur chaque unité intérieure, c’est-à-dire de refroidir différemment chaque lieu d’un même bâtiment. Détente directe Deux technologies se partagent le marché des climatiseurs à usage commercial. Chacune a ses adeptes, ses gammes de puissance et ses leaders attitrés. La plus simple, la détente directe, consiste à comprimer un fluide et à le faire circuler sous pression dans l’ensemble de l’installation. Situées en magasin, les unités intérieures détendent le fluide en question, ce qui abaisse la température de l’air ambiant, et diffusent l’air ainsi rafraîchi. Les leaders de la détente directe sont presque tous japonais : ils se nomment Daikin, Mitsubishi, Hitachi ou encore Toshiba. Côté puissance, la détente directe s’adapte parfaitement aux installations petites ou moyennes, c’est-à-dire inférieures à 30 kW. Au-delà, on multiplie généralement les mo- dules de production de froid et l’on fait appel à des systèmes sophistiqués comme le débit de réfrigérant variable (DRV ). Eau glacée s’agit de la croissance enre+6% Ilgistrée en 2007 sur les systèmes centralisés à eau glacée (environ 12000 unités vendues). Le marché se concentre notamment sur les bâtiments de grande envergure : immeubles de bureaux, centres commerciaux, ensembles industriels et hôpitaux. Les climatiseurs Le “Top” des fabricants en France (par technologie) Détente directe 1. Daikin 2. Mitsubishi 3. Hitachi 4. Toshiba Eau glacée 1. Carrier 2. Trane 3. Hitachi 4. CIAT (Source : fabricants) www.pointsdevente.fr Les unités intérieures peuvent être reliées à un groupe inverter ou à une installation plus puissante de type DRV. Ce magasin de lunettes est équipé d’un climatiseur Daikin utilisant la technologie détente directe. Dans les systèmes dits à eau glacée, le fluide est maintenu au niveau d’un groupe extérieur dont la puissance est rarement inférieure à 30 kW. Son action se limite à refroidir de l’eau qui, elle, circule en magasin et refroidit l’air ambiant via des échangeurs. Parmi les spécialistes de l’eau glacée, on trouve les Américains Carrier et Trane et le Français CIAT. 1LES PERSPECTIVES La consommation encadrée Climatiseurs trop gourmands. Les modèles classiques à détente directe dits “tout ou rien” devraient disparaître des catalogues dans les années qui viennent. Leur conception interdit en effet toute modulation au niveau du compresseur qui ne peut fonctionner qu’à pleine puissance. Moins coûteux à l’achat (environ 30 % de moins), ils constituent aujourd’hui des modèles d’entrée de gamme. La “réglementation thermique” pousse les enseignes vers des modèles plus sophistiqués. Elle oblige en effet l’entreprise, pour tout bâtiment neuf ou rénové de plus de 400 m², à prévoir un bilan énergétique précis. La consommation annuelle par mètre carré doit être conforme aux valeurs de référence, revues à la baisse tous les cinq ans. Technologies modulables. Autrefois réservées aux installations haut de gamme, les technologies modulables, plus économes, se généralisent. C’est le cas des climatiseurs dits “inverter”, dont le compresseur est plus ou moins sollicité (plage d’utilisation de 15 à 130 % de la puissance nominale sur certains modèles). Ils représentent plus de 80 % des ventes sur les modèles à faible puissance. C’est également le cas des installations à débit de réfrigérant variable. n° 1019 -25 février 2008 57 P QUESTIONS D’ARGENT | QUOI DE NEUF ? 1Manutentionn 1Imprimanten Le chariot autoguidé L’impression en toute liberté de Dematic HT200e est la solution idéale pour l’étiquetage Un chariot élévateur qui se dirige automatiquement vers les adresses de prélèvements et un opérateur qui confirme oralement chaque opération de saisie réalisée. Voilà le fonctionnement du nouveau système de préparation de commandes de la société Dematic, une solution combinant reconnaissance vocale, AGV (Audio Guide Vehicule), WCS (Warehouse Control System) et WMS (Warehouse Management System). L’opérateur retrouve ainsi facilement et sans se déplacer les articles commandés. chariot autoguidé peut aussi être X Le utilisé à l’extérieur des allées de picking, en automatisant la réalisation d’autres opérations (la saisie d’une nouvelle palette, par exemple). nouveau système de préparation P Ce de commandes proposé par Dematic comprend 18 à 22 AGV. Il est commercialisé entre 1 et 1,5 M€ HT (inclus l’adaptation du système d’information et la solution RF). Le ROI est de trois ans. de produits frais “à la demande”. Cette imprimante portable exploite la technologie thermique directe et autorise l’impression d’étiquettes sur un lieu de production ou dans un point de vente, via une simple pression sur une touche. Dotée d’un large écran LCD et de 29 formats d’étiquettes préprogrammés, elle affiche aussi une résolution de 203 DPI. Les étiquettes peuvent, en outre, contenir une multitude d’infor mations (prix, nom du produit, liste des ingrédients, code à barres, DLC…). possibilité de relier l’imprimante X La directement à un scanner de lecture de codes à barres. 200e est fabriquée par Sato et vendue P HT entre 1000 et 1300 € HT (prix public ou prix catalogue). 1Marketingn Accroître l’impact de sa force de vente Détecter les magasins générateurs de volumes de ventes, repérer les supermarchés les plus performants dans une catégorie ou mesurer la pression promotionnelle sur un secteur géographique. Toutes ces interrogations peuvent obtenir une réponse grâce à la base de données StoreList®. Plus de 11500magasins y sont en effet qualifiés selon trois critères: l’implantation (enseigne, circuit, surface, adresse…), la performance (chiffre d’affaires, part de marché en valeur, part de marché en volume…) et le positionnement (prix, pression promotionnelle, indépendance des décisions d’achats par rapport à la centrale, poids des MDD…). possibilité d’élaborer des filtres X La en fonction de sa stratégie. est proposée par ScanStore, P StoreList® un département de ScanCoupon, et disponible à partir d’environ 3000 € (HT). 1Équipementn Evolutivité, souplesse et technologie Aider les revendeurs à produire des photos de qualité tout en réduisant leurs coûts. C’est le défi relevé par le système Adaptive Picture Exchange (Apex). Destiné à être mis en place derrière un comptoir de boutique, il peut être connecté jusqu’à 13 stations de prises d’ordres existantes, mais également traiter des commandes de produits premium, de posters, livres-photos, calendriers ou encore les traditionnelles cartes de vœux. Solution drylab à sublimation thermique, il combine 58 25 février 2008 - n° 1019 aussi l’optimisation du ruban et offre la possibilité d’obtenir deux finitions: il est ainsi possible de réaliser des impressions dans différentes tailles et finitions à partir d’un seul rouleau de papier. compacité du système, tous les X La revendeurs et tous les secteurs pouvant s’en doter. est conçu par Kodak et commercialisé P Apex à partir de 17000 € (HT). www.pointsdevente.fr 1équipementn Une vitrine économique Super Lider 2 est une vitrine horizontale exploitable aussi bien dans les rayons boucherie ou traiteur que dans les sandwicheries. Avec une hauteur de 1225mm pour une profondeur de 1 085 mm, elle est disponible en plusieurs largeurs (700, 1 050, 1 500, 2 000, 2 500 ou 3 000 mm). Canalisable, elle comprend également un meuble caisse, des plateaux d’exposition de 825 mm de profondeur sur deux niveaux et est disponible dans des versions réfrigérées (de 0 à + 3 °C). 1Logicieln Le logiciel métier nomade différents accessoires intégrés : X Les porte-papier, porte-couteaux… Lider 2 est distribuée dans P Super l’Hexagone par la société Frielectric et vendue à partir de 2400 € (HT). Erel GMS est un logiciel de gestion de la relation client dédié aux forces de vente dans le monde du négoce. Ciblant surtout les petites et moyennes entreprises, il permet, pêlemêle, de préparer les tournées, d’effectuer les relevés de linéaires, de suivre les opérations commerciales et de définir les assortiments de la centrale au magasin. Erel GMS dispose aussi d’outils capables de mesurer le rendement d’un linéaire par produit, par famille de produits, par univers et par magasin. X Le suivi possible de ses notes de frais. GMS est édité par Erel Consulting, P Erel le prix de la licence par poste oscillant entre 500 et 900 € (HT). www.pointsdevente.fr n° 1019 - 25 février 2008 59 © Denis Westhoff 1 DOSSIER | Surgelé salé Le surgelé salé décolle en GMS Au rayon froid des GMS, le surgelé salé reste dominé par les MDD, mais se valorise, dopé par les innovations des marques vers toujours plus de spécificité, d’originalité et de praticité pour le consommateur. 60 25 février 2008 - n° 1019 www.pointsdevente.fr Surgelé salé P “Nous avons gagné des parts de marché sur les produits familiaux en sachet”, indique Yvon Martin chez Marie. Ce qui n’empêche pas Marie de se lancer sur les formats individuels. Un linéaire dominé par les MDD « Les enseignes ont fait le ménage dans le rayon et cherché à le valoriser avec des marques nationales innovantes, des produits à valeur ajoutée. Aujourd’hui, elles jouent moins sur la profondeur que sur la largeur de l’offre », dit Yvon Martin, directeur marketing de Marie. Tout comme les enseignes, les marques nationales se sont restructurées et contribuent à la croissance avec des innovations produits, des repositionnements de gammes et de la communication. « Nous sortons, en moyenne, cinquante nouveautés par an en deux vagues, mars et septembre. Parallèlement, nous développons des plans de communication musclés », confirme Steven Liebermann. Néanmoins, les marques nationales ont du mal à s’imposer dans un linéaire dominé par les MDD à hauteur de 50 % pour le chiffre d’affaires et de 63 % en volume. (IRI, cumul annuel mobile, décembre 2007). Conséquence d’un marché très atomisé où le leader Findus détient en valeur 7,4 % de part sur un an (8,3 % sur décembre 2007). Marque transversale, présente sur huit segments, Findus enregistre une progression valeur à deux chiffres en 2007 avec + 20,2 %. www.pointsdevente.fr © Denis Westhoff T outes familles du surgelé salé confondues, le linéaire des GMS marque en 2007 une progression de 2,1 % en volume et fait mieux en valeur avec + 5,4 %, soit 2,5 milliards d’euros. (IRI, cumul annuel mobile, décembre 2007). L’année a conforté le redressement constaté en 2006. « Le surgelé salé redevient moteur, note Steven Liebermann, directeur marketing Findus. Les grandes surfaces alimentaires ont remis ce rayon au centre de leurs préoccupations. Face au dynamisme des ventes dans les circuits spécialisés et les livraisons à domicile, les GSA ont vu que le surgelé était dans l’air du temps et ont réagi.» Afin de soutenir la concurrence, les GSA ont réinvesti dans l’aménagement du linéaire froid jugé peu attractif (nouveaux mobiliers, nouvel éclairage) et retravaillé leurs assortiments pour une meilleure représentativité avec une réduction du nombre de références. A l’heure où l’on prend de moins en moins le temps de cuisiner, les consommateurs trouvent dans les surgelés, faciles à stocker et à conserver, des potentialités de menus variés et équilibrés. Marque historique sur le surgelé, Findus est significative des turbulences que rencontrent les acteurs du secteur. Vendue par Nestlé en 1999, revenue sur les plats cuisinés en 2004, elle est aujourd’hui en 3e position sur ce segment, derrière Marie et Maggi. En 2006, Unilever (Iglo et Knorr) a cédé ses activités de surgelés au fonds d’investissement Permira. Au premier trimestre 2008, Iglo va se substituer à Knorr sur les surgelés, notamment sur les références légumes noisettes et légumes vapeur. Face à la multiplicité des familles et des segments, les marques tirent leur épingle du jeu en s’affirmant sur une spécialité : pommes de terre pour McCain, viande pour Charal, légumes pour Bonduelle, régime et équilibre pour Weight Watchers. D’autres encore s’imposent sur un ou plusieurs segments : poissons, Iglo et Findus ; pizzas, Buitoni et Marie ; plats cuisinés, Marie, Maggi et Findus. Enfin, troisième atout du marché : la confiance des consommateurs. Le surgelé est entré dans les habitudes de consommation. « Aujourd’hui, 96,4 % des Français achètent des surgelés. La consommation s’est accrue de 3 kilos par foyer en trois ans. Nous sommes passés d’environ 31,3 kilos en 2003 à 34,3 kilos par ménage par an en 2006 », commente Steven Liebermann. Le poisson progresse A l’heure où l’on prend de moins en moins le temps de cuisiner, les consommateurs trouvent dans ces produits, faciles à stocker et à conserver, des potentialités de menus variés et équilibrés. C’est vrai pour nombre de segments, en particulier sur celui du poisson, première famille en valeur du surgelé salé avec 15,6 % de part de marché et une progression de 3,5 % sur un an. (IRI, cumul annuel mobile, décembre 2007). 3 1 Le segment pommes de terre en forte hausse Le marché des surgelés salés : parts des principaux segments (en %) 5 Valeur 2, rds milliauros d'e (Evolution/ 1 an) 15,6 (+ 3,5) Poissons 13,9 Légumes 11,7 (+ 5,2) Pommes de terre 11,7 (+ 19,3) 10,7 Pizzas Entrées 8,9 6,3 85 650to0nnes (+ 2,8) (+ 2,6) (+ 4,4) (Evolution/ 1 an) 8,2 (+ 0,6) 24,2 (+ 5,3) Viandes Crustacés Volume (+ 1,8) 11 (+ 5,7) 28,3 3,8 6,5 4,1 (+ 1,5) (– 9,8) (+ 2,2) (– 0,3) (Sources : fabricants, selon IRI cumul annuel mobile, 16 décembre 2007) n° 1019 -25 février 2008 61 P DOSSIER | Surgelé salé par deux acteurs historiques : Findus, le leader, et Iglo. En 2007, hormis les cuisinés en sauce en recul, les panés, les natures ou les préparés (grillades) progressent. Sur les panés, où Findus tient près de 54 % en valeur, Iglo a fait en décembre une remontée notable avec une croissance volume de 32,3 %. La marque récolte les fruits du lancement, en septembre, de nouveaux produits, comme ses bâtonnets saveur Barbecue et Citron. Innovations dans les plats cuisinés « Nous avons cherché à lever les freins à l’achat du pané souvent considéré comme un produit de dépannage fond de frigo, sans grande valeur nutritionnelle et gustative, note Constance Buffet, responsable marketing Iglo France. Nous voulons proposer autre chose. En 2008, Iglo va poursuivre sa stratégie de développement par usage et renforcer sur ses packagings son engagement en faveur de l’environnement. » Deuxième grand pôle des surgelés salés, les plats cuisinés touchent, selon les recettes, différents produits : légume, viande, poisson. Le segment est dominé par les formats familiaux (> 850 g), relativement stables avec 67,7 % de part en McCain capitalise sur des recettes de pizzas jusque-là inédites en GMS et pèse 6,1 % en valeur sur son segment. © Denis Westhoff 3 Outre les MDD, le marché est tenu Les petits repas s’inscrivent dans la tendance montante des snacks qui pèsent 87,5 M€. volume, 54,2 % en valeur. Le format 2/3 personnes (de 400 à 700 g) qui occupe 23,2 % en volume et 31,2 % en valeur est en déclin, tandis que le format individuel (< 400 g), 9,1 % en volume et 14,8 % en valeur, progresse respectivement de 20,9 % et 19,8 % (IRI, cumul annuel mobile, décembre 2007). Maggi, marque de Nestlé Grand Froid (NGF), premier intervenant sur le cuisiné avec 22 % en valeur, est en recul sur 2007. « Nous avons perdu quatre points en valeur, notamment sur les sachets familiaux, reconnaît Florence Frappa, directrice marketing NGF. Sur l’année, nous avons mis davan- tage l’accent sur la rénovation en profondeur de nos gammes que sur des innovations proprement dites. A l’exception de nos papillotes de poisson, arrivées en rayon en octobre dernier, et sur lesquelles nous allons communiquer en mars. » La marque va aussi innover en mars avec quatre recettes : “Gratin d’aubergines farcies”, “Colin d’Alaska à la fondue de poireau”, “Cannelloni en portion familiale” et “Tagliatelles à la carbonara”. Ces lancements seront soutenus par des opérations publi-promotionnelles. Contrairement à Maggi, 2007 a été une bonne année pour Findus qui, au niveau du cuisiné, se classe en troisième position mais progresse de 26,7 % en valeur, grâce au lancement massif en 2007 de recettes nouvelles à vocation individuelle et familiale : poêlées, gratins, pizzas… Demande de variété des recettes Deuxième pôle du surgelé salé, les plats cuisinés touchent, selon les recettes, différents produits : légume, viande, poisson. 62 25 février 2008 - n° 1019 Sur tous les formats, les recettes classiques (lasagnes, paellas, gratins, hachis parmentier) font le gros des ventes. En 2007, chez Marie, deuxième intervenant du marché, la paella royale (1,1 kg) a réalisé la meilleure rotation des plats cuisinés. « Nous avons gagné des parts de marché sur les produits familiaux en sachet », indique Yvon Martin. Ce qui n’empêche pas Marie de se lancer sur les formats individuels, de plus en plus en concurrence avec les produits du rayon frais. « Début 2007, Marie a remis à plat son positionnement de marque et créé de façon transversale une nouvelle identité packaging sur les produits frais et surgelés », rappelle Yvon martin. Avec un taux de pénétration de 52 %, soit 13 millions de foyers acheteurs (IRI, novembre www.pointsdevente.fr Surgelé salé P Bien-être et équilibre mis en avant Le bien-être et l’équilibre sont particulièrement mis en avant par les plats Weight Watchers (groupe Heinz), seule marque à s’imposer sur cette catégorie en recul suite à l’introduction des MDD et à l’arrêt de NGF sur ce segment. Weight Watchers s’impose ainsi avec deux gammes basses calories et gourmandes. La Jaune, qui permet de cuisiner à la vapeur et la Orange qui convient aux personnes débutant une phase d’amincissement. En avril, arriveront deux nouveautés Weight Watchers : “Couscous au poulet rôti et aux boulettes de bœuf” (jaune), et “Poulet Tikka et riz à l’indienne” (orange). Une campagne promotionnelle est prévue : “Objectif plage”, relayée par internet. Avec une croissance en valeur deux fois plus rapide que celle du marché, les petits repas, style Hot Pockets de Maggi, prennent de l’extension. Leader sur ce segment, Maggi entend profiter du succès 2007 de ses feuilletés Piccolinis Fiesta, pour compléter sa gamme. Une campagne télé est prévue en février pour soutenir Hot Pockets et une autre, en mai, appuiera les innovations Piccolinis. Les petits repas s’inscrivent dans la tendance montante des snacks, qui pèsent 87,5 millions d’euros avec, comme produits phares, les burgers sandwiches, les petits pains, les tourtes, quiches et petites pizzas.1 Geneviève Beauvarlet www.pointsdevente.fr 1 Pizza : entre grand format et tradition © Denis Westhoff 2007), les cuisinés surgelés continuent de recruter des consommateurs. La demande porte sur des produits faciles à préparer et vite prêts, quelques minutes au microondes ou à la poêle. Marie vient de lancer une gamme de six recettes individuelles inédites. « Au-delà des choix culinaires, cette gamme rompt avec les offres existantes. Les produits sont présentés en sachet de 300 g micro-ondable, à fond plat avec un système de perforation pour expulser la vapeur lors de la cuisson », dit Yvon Martin. La demande porte aussi sur la variété des recettes : exotiques, régionales (Tipiak), traditionnelles. Riso Gallo vient de commercialiser des risottos “authentiques”. Prisé également, le partenariat avec un chef de cuisine. Début 2007, Findus a sorti une gamme de huit produits concoctés par Cyril Lignac. F amiliale ou individuelle, ludique et conviviale, souvent utilisée en dépannage, la pizza est un segment à part entière du surgelé salé. C’est un marché de 225 M€, en progression de 2,6 % en 2007. Particulièrement dynamiques, les grands et les petits formats, à connotation artisanale ou authentique. Leader sur ce segment avec 27 % de part de marché en valeur, Buitoni (NGF) s’impose avec trois gammes : Grandiosa, numéro 1 sur les grands formats, Fraich’Up qui, en septembre dernier, a décliné une version mini, et Four à Pierre, pizza à pâte fine classique, marque numéro 1 sur la pizza depuis septembre 2007. « En mars prochain, Four à Pierre va s’enrichir d’une nouvelle référence, thon cuisiné, tomate et crème légère, précise Florence Frappa, directrice marketing Nestlé Grand Froid. La sortie s’accompagnera d’opérations promotionnelles. » Deuxième acteur du marché, Marie, avec 10,5 % en valeur, bénéficie du succès de sa gamme Crousti Moelleuse, et de ses pizzas nouvelle génération, d’inspiration artisanale, « comme celles des petites camionnettes ambulantes » : boîte carton à dominante blanche qui s’ouvre par le dessus, sachet d’huile parfumée intégré. « Avec cette gamme lancée en avril 2007, nous avons déjà gagné 1,9 % de part de marché », déclare Yvon Martin, directeur marketing de Marie. Registre traditionnel aussi pour la gamme Ristorante, « qualité digne d’une vraie pizzeria » de Dr. Oetker, troisième acteur du marché (6,5 % en valeur). Alors que McCain capitalise sur des recettes de pizzas jusque-là inédites en GMS et pèse 6,1 % en valeur, Findus n’a pas progressé sur l’année avec 1,3 % en valeur (IRI, cumul annuel mobile, décembre 2007). Le gros du marché revient encore aux MDD qui continuent de progresser, alors que les premiers prix marquent un léger fléchissement en perdant un point sur un an.1 G. B. n° 1019 -25 février 2008 63 P DOSSIER | Surgelé salé Les légumes surgelés ciblent la famille Créneau porteur sur le marché du surgelé salé, les légumes multiplient les recettes et les innovations attractives afin de faire l’unanimité autour de la table familiale. L © Denis Westhoff es légumes font les gros volumes du surgelé salé. Avec les pommes de terre, ils représentent plus d’une vente sur deux (52,5 %) et hors pommes de terre, c’est près d’une vente sur quatre, (24,2 %). La part des légumes seuls est plus modeste en valeur avec 13,9 % du rayon, mais en 2007 ils arrivent en deuxième position pour la croissance avec + 5,3 %. Le matraquage institutionnel sur la nécessité de manger 5 fruits et légumes par jour joue-t-il sur le surgelé ? « Difficile à dire, admettent Pierre Conjaud et Fabien Deprick, chefs de produit chez Bonduelle. Toutefois en 2007, les surgelés ont, pour la première fois, dépassé 80 % de taux de pénétration des foyers. » Les marques misent sur les cuisinés Selon eux, la progression globale du rayon est tirée par des innovations attractives sur les produits élaborés et cuisinés. Ce dernier segment est à + 9,5 % sur un an et pèse aujourd’hui 47 % en valeur. Avec 53 % en valeur, le segment du légume brut gagne, quant à lui, deux points sur un an. (IRI, cumul annuel mobile, 16 décembre 2007). Sur les mono-légumes, le favori est le haricot vert, suivi des épinards. L’innovation se joue sur l’introduction de nouveaux produits ou de nouvelles présentations : Bonduelle lance une référence haricot beurre ultra-fine, une variété qui n’était pas proposée, selon les porte-parole de la société. En octobre, la marque a commercialisé des épinards “Feuilles Préservées”, pour garder le goût, l’aspect, la couleur et la texture des feuilles. Sur les cuisinés, les gammes emblématiques sont les poêlées et les purées, en sachet familial. Les produits 64 25 février 2008 - n° 1019 Le matraquage institutionnel sur la nécessité de manger 5 fruits et légumes par jour, joue-t-il sur le surgelé ? Selon certains, la progression globale du rayon est tirée par des innovations attractives sur les produits élaborés et cuisinés. en boîtes cartonnées, comme les galettes, légumes noisettes ou vapeur sont particulièrement valorisés. C’est sur le créneau des cuisinés que s’investissent les marques nationales menées par Bonduelle qui tient en valeur 23,2 % des légumes surgelés, avec plus de 40 % sur les poêlées et 65 % sur les galettes. Deuxième acteur du marché, Iglo de Knorr, (10 % de part en valeur) est la seule marque en croissance sur un an. « En 2007, nous progressons sur les produits les plus en pointe avec + 20 % en volume sur les légumes cuisinés, + 4 % sur les légumes vapeur et + 1,5 % sur les légumes noisettes », note Constance Buffet, responsable marketing Iglo France. Cap aussi sur les légumes vapeur chez Findus (3e acteur du marché) avec la gamme “Plaisir 5” : quatre re- Findus enregistre + 30,4% en valeur et + 28,6 % en volume sur l’année, fruit de ses efforts pour renouveler sa gamme “garnitures de pommes de terre”. cettes de plats cuisinés aux légumes à réchauffer au micro-ondes. En progression, volume et valeur, les MDD dominent le segment avec 56,2 % des ventes et près de 47 % sur le chiffre d’affaires des légumes. Les innovations les plus attractives ciblent la double attente des consommateurs : manger équilibré, sans compromis sur le plaisir. En ce sens, les produits vapeur ont la cote et représentent 30 % de la croissance. « L’offre des légumes cuisinés ne fait pas toujours l’unanimité au sein de la famille, constate Yvon Martin, directeur marketing de Marie. Dans le légume alibi pour enfants (galettes, nuggets) les adultes peinent à trouver du plaisir et les recettes de légumes poêlés ou vapeur sont peu appréciées des plus jeunes. Les femmes ont besoin d’une solution qui www.pointsdevente.fr Surgelé salé { leur permet de faire manger des légumes à toute la famille. » Lancée fin 2007 par Marie, la ligne Légumes adorés, en sachets portionnables, cible la famille tout entière avec trois recettes jouant sur la texture et les saveurs. “Moelleux courgettes-tomates au fromage de brebis”, “Fondant d’épinards au chèvre”, “Gratin de poireau à la parisienne”. La famille est aussi au centre des innovations Bonduelle. « L’an dernier, nous avons lancé une nouvelle gamme Famili, spécialement destinée à la famille, avec de nouvelles formes, de nouvelles textures, de nouvelles façons de consommer qui conviennent aussi bien aux enfants qu’aux adultes », indiquent Pierre Conjaud et Fabien Deprick. 1 Viande : le haché garde l’avantage A u linéaire grand-froid, la viande surgelée gagne en volume et en valeur, + 5,2 % pour 345 M€ et 5,7 % pour 71 371 tonnes (IRI, cumul annuel mobile, décembre 2007). Premier segment du marché avec 69,1 % de l’espace viande, le haché progresse sur le “pure viande”. « Alors que ces dernières années, ce segment tendait à s’essouffler, 2007 a renoué avec la croissance, nous y avons contribué activement. Nos campagnes télé nous ont permis de recruter de nouveaux clients et de fidéliser les anciens », dit Stéphanie Bérard, responsable marketing Charal. Charal, qui détient 20,4 % de part sur le haché surgelé pure viande (59,1 % du total haché), enregistre sur ce segment une progression de 14,2 % et entend continuer à valoriser le marché avec une nouvelle offre XXL : 160 g de haché pur bœuf 100 % viande bovine française. « Ce produit répond à une attente des adolescents et des hommes », précise Stéphanie Bérard. Sur les autres segments du haché surgelé “composés nature”, “composés assaisonnés” et “prêts à cuisiner”, Charal s’impose comme la seule marque En avril 2007, Bonduelle Famili a accueilli une première référence, Famili Ball, un duo de billes de légumes mixés, petits pois-carottes, tout en rondeur et couleur. En septembre, Famili Rondo a apporté sur le marché des bouchées incluant des morceaux de légumes. 2008 continue sur la lancée avec l’arrivée prévue au printemps d’une nouvelle référence de Famili Ball haricot vert-haricot beurre et de Famili Rondo. Autre nouveauté pour mars : les Déli’Dôme, des boîtes de 6 dômes de légumes cuisinés (prêts en 2 min au micro-ondes), avec trois références : “Epinards hachés crème”, “Carottesflorettes de brocolis”, “Ratatouille provençale”. La sortie s’accompagnera d’un plan de soutien promotionnel : BRI, PLV en magasins. Premier segment en volume avec 28,6 % des ventes, l’espace pommes de terre est aussi le plus fort contributeur de croissance du rayon en 2007 avec 19,3 % de progression pour un chiffre d’affaires de 327 millions d’euros. Sur ce segment dominé par McCain (34,1 % de part de marché valeur) contre 47 % pour les MDD, tous les acteurs progressent (+ 12 % McCain, + 25 % MDD). Mais la croissance est surtout tirée par Findus qui enregistre sur l’année + 30,4 % en valeur et + 28,6 % en volume. La marque récolte le fruit de ses efforts pour renouveler sa gamme “garnitures pommes de terre”, au niveau des packagings, recettes, facilité et rapidité de préparation. D’autres nouveautés Findus sont prévues pour mars .1 Geneviève Beauvarlet www.pointsdevente.fr © Denis Westhoff La croissance est tirée par Findus nationale en progression alors que Valtero perd des points et que les MDD rencontrent des fortunes diverses. Elles sont peu représentées (10,1 % de part de marché) et reculent (– l8,8 %) sur l’assaisonné par exemple, mais dominent et progressent fortement sur le prêt à cuisiner. Sur les produits élaborés, burgers, boulettes… tous les segments sont en progression. Comme les autres familles du surgelé salé, ils se doivent de répondre aux attentes de consommation : produits sains et savoureux, praticité de préparation. D’où le nouveau concept de Plats Minut’Snack de Charal, présentés dans une barquette-assiette avec poignée et fourchette intégrée. « Le Plat Minut’ qui cible les adolescents, répond à la montée du snacking nomade et à la demande de produits, prêts en quelques minutes au microondes », dit Stéphanie Bérard. Deux références de Plat Minut’ Snack sortent ce trimestre. Autre innovation Charal, les pavés de bœuf aux échalotes « 100 % pratiques, grâce à un procédé de décongélation rapide et innovant ». Ces produits bénéficieront d’animations en G. B. magasins en mars.1 n° 1019 -25 février 2008 65 1 ACTUALITÉS 111 | Alimentaires En Bref Fisher fête le printemps Dès le 1er mars, Fisher (groupe Heineken) proposera en GMS une bière de printemps en série limitée. Fruit d’une tradition de plus de six siècles, la bière de printemps est issue du brassage des dernières récoltes d’orge de l’année. Comme pour la bière de Noël, Fisher entend ainsi créer un rendez-vous et animer le rayon grâce à une offre ponctuelle. Canderel donne des leçons de séduction A l’occasion du lancement de la nouvelle collection de pocket Canderel by Chantal Thomass, la marque lance un site dédié à la séduction qui révèle toutes les astuces de la créatrice pour charmer, draguer, séduire, faire succomber. En prime, les internautes pourront également découvrir 4 leçons de séduction filmées, présentées sous forme de podcasts. Glaces | Häagen-Dazs renforce sa gamme premium en GMS P our conquérir les jeunes adultes (20/29 ans) à la recherche de nouveauté, et fidéliser ses consommateurs actuels (30/45 ans), Häagen-Dazs élargit ses références en format pot et minicups. Le parfum “Caramel Apple Crumble”, crème glacée au caramel, coulis à la pomme et crumble croustillant, va faire son entrée dans les rayons des GMS. Parallèlement, la marque va lancer “Pralines & Cream” en version minicups, et “Original Collection”, un assortiment de quatre recettes, également en minicups. Tous ces produits seront disponibles dès le mois d’avril. La marque, leader sur le segment du pot avec 75 % de part de marché, et du mini-pot pour adulte (70 % de part de marché), entend bien le rester. C’est pourquoi elle élargit son offre chaque année. « Le pot est intimement associé à la marque Häagen-Dazs puisque c’est elle Légumes | D’Aucy recrée un lien entre les Français et les légumes L Mars, mois de la volaille En mars prochain, l’Association de promotion de la volaille française (APVF) lance la toute première édition de la “Volaille française en fête”. Parrainée par Jean-Pierre Coffe, cette opération a pour but de promouvoir la volaille et sa diversité, grâce au slogan “5 fois par semaine et pourquoi pas ?”. Dans les linéaires, des stickers seront apposés sur les produits, des livrets d’information et des affiches soutiendront aussi l’événement. Les qualités organoleptiques et nutritionnelles de la volaille seront également au centre d’une campagne radio nationale, animée tout au long du mois par Jean-Pierre Coffe. 66 25 février 2008 - n° 1019 qui a lancé ce format en 1991 », explique Hubert Dessaint, responsable marketing Häagen-Dazs France. Bien que le secteur des crèmes glacées ait enregistré de mauvais résultats lors de la saison mai-août 2007, avec près de 300000 foyers en moins, Häagen-Dazs a connu une progression de 0,4 point. Elle est la 4e marque du rayon avec 7,7 % de part de marché en valeur. Le CA du marché français est de 641 M€ en 2007. Les ventes en GMS représentent la moitié du CA de la marque, l’autre moitié étant générée par les 80 boutiques et lieux de consommation hors domicile. 1 F. Van Her a consommation de légumes recule, pénalisée notamment par les prix des produits frais. Si les indices sont plus acceptables en surgelés et appertisés, D’Aucy s’intéresse à la perception et la connaissance des légumes par le consommateur. Aussi, la marque du groupe coopératif Cecab présidé par Alain Morice, a demandé à LH2 de décortiquer ces éléments. L’enquête, réalisée mi-décembre 2007 auprès d’un échantillon représentatif de la population, indique que les campagnes d’information ont eu un réel impact, 92 % des Français sachant qu’il est nécessaire de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour. En revanche, si 59 % en consomment par plaisir, 34 % sont menés par le souci d’équilibre alimentaire et 4 % par obligation. Par ailleurs, les Français ont une connaissance approximative des modes de culture, 60 % estimant que les légumes poussent sous serre. Dans le même esprit, un travail pédagogique est nécessaire quant à la connaissance des saisons de récolte. Dans le lot des bonnes nouvelles, les agriculteurs sont perçus comme modernes (88 %), soucieux de la qualité (80 %), détenteurs d’un savoir-faire (83 %) et respectueux de l’environnement (53 %). Les coopératives agricoles constituant une motivation d’achat supplémentaire (61 %), la Cecab (CA : 1,3 M€, dont 560 M€ sur la marque D’Aucy) capitalise sur ce socle pour initier la “Daucyculture” et recréer un lien entre les Français et les légumes en termes de respect de l’environnement, traçabilité, qualité et innovation, solidarité des adhérents. D’Aucy a prévu un plan de communication (télé, affichage, internet) portant sur les gammes conserve et surgelé, ainsi que le 1er concours du Potager de Balcon.1 Sylvie Monzie www.pointsdevente.fr Traiteur libre-service | Mix Buffet voit les salades en rose R aconte-moi des Salades, la nouvelle marque de Mix Buffet, ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire des salades traiteur. Avec quelque 32 000 tonnes de salades fabriquées chaque année, l’entreprise se définit comme monométier mais multirayon. Après avoir successivement investi avec succès la coupe, le frais-emballé, et servi les MDD, son dirigeant, Patrice Le Hir, ambitionne de combler les attentes consommateurs non satisfaites au rayon libre-service en jouant les trublions derrière Martinet et Bonduelle Traiteur. Selon une enquête Ipsos, la recette est prépondérante, la catégorie surtout fréquentée par les femmes, mais pêche par l’absence de discours nutritionnel et de diversité. Fort de ces constats, l’industriel (120 M€ de CA) aborde le rayon avec une démarche originale. D’une part, la gamme propose une nouvelle segmentation. Tandis que Les Toquées de Légumes déclinent des recettes riches en légumes apportant au moins une des cinq portions quotidiennes recommandées, Les Complètes sans Complexe à base de féculents allient glucides, protéines et lipides nécessaires. Un investissement d’un million d’euros D’autre part, les neuf recettes contenant peu de sauce s’organisent en plusieurs couches, l’ingrédient principal étant recouvert d’un topping. Par exemple, le tartare de concombres est recouvert d’allumettes de saumon. En rupture avec les codes du rayon, la barquette ronde transparente (200 g/PVC 2,29 €) comprenant une fourchette, est protégée d’une cartonnette rose. De quoi interpeller la gent féminine ! La gamme fabriquée à Guer (56) sur une ligne spécifique a nécessité un investissement d’un million d’euros. Son coup d’envoi, prévu pour la Journée de la Femme le 8 mars, sera soutenu par une campagne en presse féminine, des animations en rayons, et bénéficiera d’un site internet dédié. Raconte-moi des Salades devrait représenter 10 % du CA de Mix Buffet d’ici deux à trois ans et plus de 2 000 tonnes. 1 Sylvie Monzie La barquette de salade ronde transparente est protégée d’une cartonnette rose. www.pointsdevente.fr n° 1019 -25 février 2008 67 1 ACTUALITÉS 111 | Alimentaires En Bref Kub Or organise son concours de boîte Tous les ans, les bouillons Kub Or proposent aux inconditionnels une boîte en fer collector, commercialisée dans les GMS à 210 000 exemplaires. En 2008, la marque innove et fait appel à la créativité des consommateurs pour concevoir le modèle de l’année. Les propositions sont à déposer sur le site dédié concourskubor.fr. Magnum fond pour Eva Longoria C’est la très célèbre Desperate Housewife Eva Longoria qui a été choisie comme égérie 2008 de Magnum, la marque de glaces du groupe Unilever. Temps fort de cette mécanique promotionnelle tout en sensualité, le mois d’avril, où la star se rendra à la Villa Magnum sur la Côte d’Azur pour une journée gourmande, en compagnie d’un jeune expert pâtissier recruté via le site magnum-manor.fr. Corps gras | St-Hubert, premier signataire d’une charte PNNS2 peine plus d’un an après son rachat au groupe Uniq par Dairy Crest, St-Hubert se paye une actualité de taille : la société, spécialisée dans les corps gras d’origine végétale, vient de signer une charte d’engagements nutritionnels avec l’Etat. C’est une première. Alors que des géants de l’agroalimentaire comme Kellogg’s, Danone ou encore Coca-Cola ont été invités à revoir leur copie plusieurs fois sans succès, St-Hubert, numéro deux sur son secteur en France avec 35 % de part de marché, a vu 25 ans au service d’une meilleure alimentation récompensés avec la validation de cette charte. « Nous sommes très fiers d’être les premiers, reconnaît Patrick Cahuzac, directeur général de l’entreprise, mais nous ne nous sommes pas forcés. Cette démarche d’amélioration collective de la santé est dans les gènes A Boucherie | L’agneau européen part en campagne auprès du grand public A Volvic reconduit son aide au Sahel Pour la troisième année consécutive, Volvic s’engage aux côtés de l’Unicef avec l’opération “1 l acheté = 10 l puisés au Sahel”. Du 1er mars au 30 juin, pour chaque litre d’eau Volvic acheté, ce sont donc 10 litres d’eau potable qui seront puisés au Niger. Depuis le démarrage de l’opération en 2006, 3 milliards de litres d’eau potable ont été financés et ont bénéficié à 30 000 habitants des régions de Zinder et Maradi. 68 11 février 2008 - n° 1018 de l’entreprise, il s’agit d’une position stratégique historique. » Le dernier lancement de la marque, la margarine “100 % nature”, illustre les efforts de St-Hubert en matière de santé et de plaisir : il s’agit de la première margarine du marché garantie sans conservateurs, mais aussi sans allergènes de lait et d’arachide. Afin de supprimer le risque allergique, il a fallu deux ans de recherche, un partenariat avec le CHU de Nancy et le développement d’une méthodologie d’analyse, aujourd’hui brevetée par l’entreprise. « En France, 300 000 enfants souffrent d’allergies alimentaires. Notre margarine “100 % nature” garantit un niveau de sécurité inédit en GMS, complète Patrick Cahuzac. C’est une énorme responsabilité, mais grâce à ce travail, nous avons encore franchi une étape technologique. »1 C. Maréchal près une longue gestation, les filières ovines française, britannique et irlandaise se sont accordées sur une campagne de communication générique. L’action conjointe d’Interbev Ovins, Bord Bia et Eblex vise à relancer la consommation et pallier la désaffection des consommateurs vis-à-vis de cette viande, perçue comme compliquée à mettre en œuvre. Pour séduire les jeunes peu expérimentés en cuisine et parce que l’agneau ne se limite pas au gigot, l’espèce adopte désormais une signature éloquente baptisée Presto. Selon le cahier des charges, peuvent être identifiés comme Agneau Presto les produits en UVC destinés à quatre personnes maximum, à griller en moins de 10 min ou à rôtir en moins de 30 min, le cas échéant, dégraissés, détalonnés ou désossés. Sont donc exclues les découpes traditionnelles nécessitant un savoir-faire culinaire ou un temps de cuisson élevé, et les caissettes. Tous les relais d’opinions seront impliqués dans la visibilité de la signature. Industriels et transformateurs seront encouragés à apposer stickers et mini-leaflets sur les barquettes. Un site internet dédié renforcera le message grâce, notamment, à des recettes filmées et une plateforme d’échanges entre internautes. Julie Andrieu deviendra l’ambassadrice de l’agneau auprès du grand public. Informés qu’il y a du nouveau dans l’agneau, les points de vente sont incités à utiliser dépliants, stops-rayons, vitrophanies, affiches et panneaux. La première année de la campagne bénéficie d’un budget de 1,5 M€, qui s’élèvera à 1,2 M€ par an les deux années suivantes, la contribution de chaque pays ayant été calculée selon sa part de marché dans l’Hexagone.1 Sylvie Monzie www.pointsdevente.fr sauces QUI FAIT QUOI ? 1 LES SAUCES FROIDES CLASSIQUES FONT PROFIL BAS, TANDIS QUE LES SAUCES VARIÉTÉS ET SPÉCIALITÉS TIRENT LE MARCHÉ VERS LE HAUT. SOPHIE BOCQUILLON 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Mayonnaise en tête la progression en va+0,9% C’est leur des sauces froides dans le rayon de l’épicerie salée. la valeur du mar345,1M€ C’est ché des sauces froides. Exprimé en quantité, cela a représenté 90 807 tonnes en 2007. 86,3% Tel est le taux de pénétration du marché des sauces froides. Chaque année, les ménages français en achètent environ 3 kg, pour un budget moyen de 11,9 € et une fréquence de 6,6 achats. 35 000tonnes Telle est la quantité de mayonnaise consommée chaque année par les Français, le produit prépondérant du marché des sauces froides. Le ketchup, pour sa part, est consommé à hauteur de 26 200 tonnes et représente un marché de 65 M€. Parts de marché en volume par segment (en %) et évolution (en %) Mayonnaise (– 0,9) 25,2 Ketchup Sauces spécialités (+ 0,6) (+ 9,3) 2,4 13,7 Sauces salade (+ 5,3) (– 1,4) (Données ACNielsen cumul annuel mobile, décembre 2007) Parts de marché en volume des circuits de distribution (en %) Hypermarchés Supermarchés 49,7 28,9 0,8 19,3 Hard-discounts 1,3 Superettes et traditionnels (TNS Woldpanel, cumul annuel mobile, 3e trimestre 2007) www.pointsdevente.fr Amora beaucoup de terrain avec une gamme étoffée. En 2008, la marque arrive avec deux innovations : elle lance ce mois-ci une bouteille “tête en haut” pour que l’offre ne soit pas limitée aux “tête en bas” et proposera dès avril un ketchup aux herbes. Sur la mayonnaise, où elle est aussi leader (34,9 % de part de marché en valeur), elle travaille sur des innovations à sortir cette année. Enfin, dans le domaine des sauces de variété, Amora (qui s’est retirée en 2007 des bocaux de format classique) complétera sa gamme de sauces snack tête en bas avec une nouvelle “Sauce moutarde”. Bénédicta En 2007, Bénédicta a lancé une sauce saveur mayonnaise sans cholestérol qui a bien fonctionné. Elle a aussi mis sur le marché sa gamme de sauces pour apéritif CrudiCroc, qu’elle enrichira cette année d’une “Chèvre et Thym”. Sur son marché historique, celui des sauces variétés sur lequel elle est leader, la marque sortira en 2008 une “Citron Aneth” afin de compléter sa gamme de sauces légères et ajoutera la référence “Sauce Pepper” à sa gamme des ketchups modernes Oh Ouizz ! Enfin, en matière de sauces crudités, elle lancera une extra-légère “Ail et Ciboulette”. 1LES PERSPECTIVES Place aux flacons souples 21,8 Sauces variété Autres circuits En 2007, la marque a lancé une gamme de sauces pour l’apéritif ainsi qu’une gamme de mayonnaises dans des bouteilles tête en bas (“Top Down”). Sur le segment du ketchup – stable l’an dernier –, Heinz a quasiment rattrapé Amora avec + 10 % de croissance en valeur et + 11 % en volume. Elle détient désormais 25,6 % de part de marché en volume et 35,3 % en valeur. Les deux opérations phares de 2007 auront tout de même été le lancement de la gamme P’tits Heinz aux couleurs de Spiderman et l’achat de la licence Schrek sur les Top Down de la gamme familiale. En mai 2008, Heinz va se lancer sur un nouveau marché utilisant sa technologie des bouteilles Top Down : celui des sauces salades. Trois références Caesar, Nordic et Blue Cheese seront proposées. Par ailleurs, la licence Hulk viendra agrémenter les deux gammes P’tits Heinz et Top Down ketchups. Avec une part de marché en valeur de 38,2 % (ACNielsen, cumul annuel mobile, 6 janvier 2008), Amora reste leader sur le ketchup mais son avance sur ses concurrents s’est effritée, les MDD ayant gagné Les sauces froides 36,9 Heinz Les sauces salades et les mayonnaises ont enregistré de mauvais résultats, tant en valeur (respectivement – 1,7 % et – 2,3 %) qu’en volume (– 1,4 % et – 0,9 %). Sur le segment de la mayonnaise, tous les emballages, hormis les flacons souples, régressent en volume : – 3,8 % pour les bocaux, – 4,2 % pour les tubes, – 8 % pour les verres de table (ACNielsen). et + 12,3 % en valeur. Les ketchups modernes évoluent en volume de 17,6 %, tandis que les classiques accusent une baisse de – 0,2 %. Dans le secteur de la mayonnaise, ce sont les flacons souples qui ont le vent en poupe, avec + 9,1 % (ACNielsen). Les sauces variétés et les sauces spécialités. Ce sont elles qui tirent le marché des sauces froides vers le haut, avec respectivement une croissance en volume de 5,3 et 9,3 %, et de + 6,2 Les ketchups classiques baissent en volume de – 0,2%. n° 1019 - 25 février 2008 69 © Denis Westhoff 1 DOSSIER | Entretien et soin du linge Promotions: retour durable ? Multiplication des tracts, offres d’essai sur les lancements : les volumes de lessives sous promotion ont explosé. Avec une rentabilité de plus en plus sous contraintes, l’année s’ouvre sur fond d’incertitudes. 70 25 février 2008 - n° 1019 www.pointsdevente.fr Carrefour vient d’ajouter 8 références à sa gamme qui en totalise 30. Cette année, le distributeur pourrait également lancer un liquide triple concentré à sa marque. © Denis Westhoff Entretien et soin du linge P La loi Chatel sera déterminante, mais les stratégies promotionnelles le seront davantage encore. C ’est l’inconnue prix qui va hanter le marché des lessives cette année. Bien sûr, l’application de la loi Chatel sur ce rayon poids lourd sera déterminante. Mais les stratégies promotionnelles le seront davantage encore. Car, l’an passé, le retour des prospectus a fait chuter les ventes. L’embellie de 2006, + 2 % de croissance en valeur, après deux années noires, a fait long feu : le chiffre d’affaires (lessives généralistes et spécialistes confondues) a plongé de 3 % , soit 37 millions d’euros en moins sur un total de 1,1 milliard, selon ACNielsen. Les volumes, eux, ne régressaient que de 1 %. Les fabricants avancent des effets de stockage de la part des consommateurs. « Le début de l’année avait été plutôt positif. La tendance s’est ensuite dégradée, avec une accélération fin 2007 », décrit Romain Charles, responsable trade marketing chez Procter & Gamble. Selon les données du panéliste ACNielsen, les ventes sous promotion des lessives généralistes sont ainsi passées de 21,8 à 26 % en un an. Le poids des volumes sous promotion a même bondi de 28 %. Et encore, ACNielsen ne prend pas en compte les lots virtuels et les mécanismes faisant appel aux cartes et tickets. Or, en mars, Carrefour a lancé des opérations avec 50 % de réduction à valoir en ticket, les autres enseignes ne tardant pas à suivre. L’origine de cette nouvelle bataille Selon les fabricants, les BOGOF (buy-one-get-one-free) purs et durs, qui avaient enflammé le rayon en 2005, sont toutefois restés au placard. « C’est le niveau de volumes sous promotion qui est élevé ; mais le taux de discount n’a pas évolué », poursuit Romain Charles. A l’origine de cette nouvelle bataille promotionnelle, deux phénomènes convergents : « Le nombre de tracts a crû car les enseignes essaient de gagner des parts de marché sur une catégorie d’appel ; et les fabricants ont davantage cherché à soutenir 3 1 Lessives liquides : seul segment en hausse Le marché des lessives : parts des principaux segments en 2007 (en %) Lessives à la main 58 (– 9,1) 4 329 Lessives généralistes capsules liquides 61 liquides concentrés 202 Poudres concentrées 37 poudres standard 1 192 tablettes Lessives spéciales MDD 562 358 818 (– 2) 1 054 21,4 (+ 53,2) Ventes (+ 2,8) volume (– 25,4) (en millions de lavages) (– 8) 5 563 (– 9,1) 1) (- 1) (– (+ 2,9) (+ 2) (– 3) (– 16,5) 55 (+ 59) 2 275 liquides standard 19,3 (– 1,2) (– 19,8) (Evolution/1 an) 496 9,6 294,7 177,2 Ventes (+ 1,7) valeur (– 27) (en millions d'euros) (– 10,8) 1 312,9 (– 8,8) 3) (- 3) (– 110,5 (– 2,1) 128,9 (+ 4,2) (Source : fabricants, selon IRI cumul annuel mobile, 16 décembre 2007) www.pointsdevente.fr n° 1019 - 25 février 2008 71 P DOSSIER | Entretien et soin du linge 3 leurs marques que par le passé », constate Séverine Vauléon, directrice marketing soin du linge chez Unilever. Pour soutenir leurs nouveautés – Super Croix Secrets d’Ailleurs pour Henkel, Petit et Puissant pour Unilever et Ariel Activateur d’Eclat pour Procter – les lessiviers ont dégainé les offres d’essai. La dévalorisation observée l’an passé tient aussi au développement des MDD. Leurs volumes ont pris 2 % de croissance, et leurs ventes 4,2 %, se rapprochant d’une part de marché de 10 %. Les distributeurs se sont focalisés sur les liquides – le seul segment en croissance en 2007. S’ils ont élargi leur champ d’action et couvrent désormais toute la gamme. Carrefour a ajouté huit références en 2007, pour en totaliser 30. Et l’enseigne pourrait lancer un liquide triple concentré cette année, après la création du segment par Lever en 2007. Selon le fabricant, Casino vend déjà sa copie, alors que Procter et Henkel restent encore très prudents sur le sujet. Surtout, de nouvelles publicités télé ont mis à l’honneur plusieurs MDD de lessives. Concurrence sur les écrans Confrontés à cette nouvelle concurrence sur les écrans, les industriels n’ont pas molli. Selon TNS Media Intelligence, leurs investissements publicitaires ont connu un boom de 15,7 %, à 91 millions d’euros bruts. Combiné aux budgets promotionnels, beaucoup d’argent a donc été mis sur la table. Est-ce tenable ? Les parts de marché n’ont pas franchement suivi. Lever reconnaît avoir perdu 0,7 point, à 24,5 % (généralistes + spécialistes). Il semble que la nouvelle gamme Petit et Puissant, tout en détenant 6,3 % du total des liquides contre un objectif de 7,5 % au lancement, ait aussi un peu mordu sur les ventes des liquides standard de Skip. Henkel annonce un gain de 0,2 point (19,7 % sur un périmètre limité aux généralistes), grâce aux investissements sur Super Croix Secrets d’Ailleurs. Quant à Procter, ses rivaux le donnent en baisse (avec une part de marché de 34-35 % ou 39 % selon que l’on calcule sur les seules lessives généralistes ou le total). Ce qu’il réfute. Peut-être a-t-il décidé de contre-attaquer, car c’est le fabricant qui semble préparer le lancement le plus important de l’année…1 Isabelle Doiseau 72 25 février 2008 - n° 1019 1 Innovations : les plans des fabricants Procter & Gamble – « Notre objectif 2008 est de sortir de la banalisation qui nous guette et de redonner de la valeur au marché », proclame Romain Charles, responsable trade marketing. L’Américain devrait faire porter ses efforts sur un format valorisé, mais réserve l’annonce pour plus tard. En attendant, Ariel bénéficie d’un changement de packaging. Seul lancement de ce début d’année : Dash 2-en-1 Fleur de soie et jasmin. Selon son promoteur, un pas de plus est franchi vers la cosmétisation qui touche, selon lui, quasiment au luxe. En Angleterre, où elle a été lancée il y a quelques mois, cette référence à permis à Dash de dépasser Ariel. La position inexpugnable de cette dernière condamne toutefois le scénario en France. De plus, même s’il concède y réfléchir, Procter indique ne pas lancer de triple concentré à court terme. Unilever – Le triple concentré reste son chantier principal. Après son lancement, en 2007, deux nouvelles références sont ajoutées : un Omo et un Persil. Ce qui porte la gamme de Petit & Puissant à neuf références, réparties également entre Skip et ses deux marques sœurs. Quatre millions d’échantillons seront distribués, contre 3,5 millions l’an passé. Et la communication entame sa seconde étape. La première campagne cherchait à rassurer sur l’efficacité. C’est désormais l’environnement qui est mis en avant. “Trois fois moins d’eau, trois fois moins d’emballages, trois fois moins de camions”, assure le slogan. Mais Lever sait bien que l’implantation de ce format pourrait être longue, car les autres fabricants ne se sont pas convertis. Henkel – C’est l’année verte pour l’Allemand. « L’environnement est au cœur de notre stratégie pour 2008. Nous voulons depuis longtemps transférer la démarche Développement durable existante au niveau corporate dans nos marques. Avec un parti pris : la performance basée sur le développement durable, l’efficacité restant l’attente numéro un », explique Yvan Bonneton, directeur marketing lessives. Première illustration : Le Chat Expert, doté d’une image de performance, est relancé avec une nouvelle formule efficace à basse température. Henkel n’a pas pour autant changé la signature, comme l’avait été Ariel Actif à froid, se contentant de l’ajout d’une mention “Efficace à basse température”. Cette année, un plan de relance est prévu pour X-Tra, dont une partie portera sur des références “vertes”. Puis l’arrivée de Le Chat dans les adoucissants.1 Isabelle Doiseau www.pointsdevente.fr P DOSSIER | Entretien et soin du linge La pub sur le soin du linge plus sensorielle Fini les démonstrations techniques et les gros plans sur le linge taché ! Désormais, les nouvelles publicités s’adressent à nos sens et nous parlent du “vêtement-peau”… I l n’y a plus guère que Woolite pour présenter de bonnes vieilles démos lessivielles, arbitrées par un expert masculin. Ces derniers temps, les publicités montrent souvent de la sensualité, parfois de l’exotisme… Mais la fonction lavante n’est plus jamais mise au premier plan. « Il y a quarante ans, il fallait expliquer, prouver qu’Ariel lavait de façon performante. Aujourd’hui, nous montrons de l’éclat, de la lumière ; nous pouvons créer des univers différents », dit Julien Armilhon, porte-parole de Procter. C’est la première marque du rayon, Ariel, qui a enclenché le mouvement dès 2002, selon François Attali, professeur de marketing au Cnam et psychanalyste. Pour Ariel Style, les personnages ont des vêtements qui sont soumis à rude épreuve, et sont déformés, tirés… C’est Ariel qui a enclenché le mouvement dès 2002, selon François Attali, professeur de marketing au Cnam et psychanalyste. plus valorisés », ajoute Jean-Philippe Leuliette, responsable marketing DHP chez Cora. Mais ce mouvement vers la “cosmétisation” a ses limites. Procter rappelle qu’on ne vend pas de la beauté avec n’importe quelle lessive et que celle-ci reste, de toute façon, le premier enjeu. François Attali est à deux doigts de qualifier ce mouvement – à l’œuvre dans d’autres rayons – d’optimisme niais… Quoi qu’il en soit, la fonction lavante n’est pas reléguée pour autant. « Ariel Actif à Froid parle, certes, du bénéfice secondaire qu’est l’environnement, mais le bénéfice primaire est métaphoriquement présent dans la blancheur, celle de la glace, de l’ours », décrypte-t-il. Super Croix Secrets d’Ailleurs a même choisi de montrer des femmes lavant le linge à la rivière, ce qui ne s’était plus fait depuis la Mère Denis. Mais, et c’est une première, la rivière est malgache ou japonaise, et ce sont des personnages d’animation. Skip prend le thème à contre-pied C’est Skip qui s’est le moins éloigné du concept de “saleté”, au cœur des pubs d’antan. Sa campagne “libre de se salir”, qui fédère toutes ses publicités depuis 2005, prend le thème à contre-pied : c’est la connivence avec la saleté qui est valorisée. Sa nouvelle copie montre un petit robot qui, au fur et à mesure qu’il patauge dans la gadoue, redevient un enfant.1 I. D. On ne parle plus du “sale” « On ne parle plus du “sale”, mais du vêtement et de ce qu’il représente ; c’est le “vêtement-peau” identité », suggère François Attali. Un virage vers le sensoriel toujours en vogue. L’an passé, on a pu voir une jeune femme alanguie dans des draps-plumes pour un Dash promettant une “douceur voluptueuse”. Ou Le Chat proclamer “Est-ce un vêtement ou un tendre câlin ?” « Le marché a évolué. Les segments axés sur l’efficacité ont été supplantés par des attentes sur le parfum, le savon de Marseille, les peaux sensibles, etc. La communication a suivi », note Yvan Bonneton, directeur marketing lessives chez Henkel. « Engagés dans une bataille coûteuse, les fabricants cherchent à communiquer sur des produits 74 25 février 2008 - n° 1019 Dans la campagne de publicité, “libre de se salir”, de Skip, c’est la connivence avec la saleté qui est valorisée. www.pointsdevente.fr AV\VbbZfj^aVkZ kgV^bZcieajhkZgi JcZ\VbbZXdbeaiZ hjgaZhZ\bZciaZeajhedgiZjgYjgVndc:cigZi^Zc "8Zgi^ÒZeVgaÉ:XdaVWZaedjg\VgVci^gjcegdYj^i gZaaZbZciXdad\^fjZ|kdhXdchdbbViZjgh "6kZXYZhZc\V\ZbZcihhjeeabZciV^gZh/hVche]dhe]ViZh! hVchVaaZg\cZhedjgjcbZ^aaZjggZheZXiYZaÉji^a^hViZjg "JcZZ[ÒXVX^iegdjkZZiYZheg^mVXXZhh^WaZhfj^ÒYa^hZciaZhXdchdbbViZjgh 9ZaÉkcZbZci^ZaidjiZaÉVccZ "jcZEAKViigVXi^kZedjg]VW^aaZgaZgVndcYVchjcbZjWaZXdad\^fjZ "YZhegdbdi^dchZiYZhWdchYZgYjXi^dchdceVX`ZiZcbVg`Zi^c\Y^gZXi "jceVgiZcVg^ViVkZX;gVcXZCVijgZ:ck^gdccZbZci VÒcYZhZch^W^a^hZgaZhXdchdbbViZjgh|aVgYjXi^dcYZhYX]Zih "jcZdegVi^dcegdbdi^dccZaaZedjgaVhdgi^ZYj[^abYVc^bVi^dc=DGIDC! eVgaZhXgViZjghYZa6\ZYZ<aVXZ#6\V\cZg/kdnV\Zidjg^hbZgZhedchVWaZ! ZiegdYj^ihYg^kh# www.arbrevert.fr CDK6B:M/AZBdja^cHV^ciE^ZggZ"7E&*)AZhIV^aaVYZh"-)(%)8VkV^aadcXZYZm"Ia/%).%,-,%,%$;Vm/%).%,-,%+& 0 820 20 VERT 1 ACTUALITÉS 111 | Non alimentaires En Bref Lytess est arrivé chez Carrefour La société Onixxa, qui commercialise les produits de cosmétotextile Lytess, vient d’annoncer la signature d’un partenariat commercial avec Carrefour. Il s’agit du référencement permanent de deux de ses produits : le corsaire et le fuseau amincissant seconde peau. Il s’agit de vêtements renfermant des milliards de microcapsules qui libèrent à l’usage une solution cosmétique amincissante, hydratante ou encore raffermissante. Chargeur à tout faire Universel et nomade, voici e-charge, le seul chargeur du marché qui convient aux téléphones mobiles, lecteurs MP3, iPod, PDA, GPS, consoles de jeux... Il remplace tous les autres chargeurs et reste disponible à tout moment grâce à sa batterie portable. De plus, e-charge peut également servir de chargeur de piles rechargeables, en alimentant chaque pile en fonction de son niveau d’usure. Ce chargeur inédit qui s’emporte partout est commercialisé avec huit adaptateurs. Un règlement cosmétique européen se prépare La Fédération des industries de la parfumerie, qui rassemble 300 entreprises, soit 97 % du CA du secteur, a tenu à saluer la refonte annoncée de la directive cosmétique européenne. Celle-ci, régulièrement amendée et actualisée, a plus de 30 ans. Sa refonte, sous la forme d’un futur règlement, garantira aux consommateurs un niveau de sécurité identique dans les 27 pays de l’Union. 76 25 février 2008 - n° 1019 Parfums masculins | Coty roule pour Tonino Lamborghini et Beckham E t de six ! Après Kylie Minogue et David Beckham l’an dernier, Coty Beauty enrichit encore son portefeuille de fragrances sous licence, avec une gamme masculine aux couleurs de Tonino Lamborghini. « C’est une marque mythique, symbole de masculinité et de puissance, qui bénéficie d’une forte notoriété et d’un réel pouvoir d’attractivité », note Muriel Pauli, directrice du marketing de Coty Beauty. Le groupe la décline en trois eaux de toilette, Mitico, Féroce et Forza, aux notes orientales, boisées et aromatiques, trois familles olfactives qui couvrent près de 83 % du chiffre d’affaires des fragrances masculines en GMS. Vendues en format 100 ml, elles sont présentées dans un étui reprenant, non pas un visuel de voitures, mais le logo du taureau, emblème de la marque italienne. Pas de bolide non plus dans le spot publicitaire qui sera diffusé au moment de la Fête des pères. « Nous ne voulions pas nous enfermer dans cette image, mais installer une marque qui véhicule du rêve de manière plus large, comme nous le faisons pour nos autres fragrances », explique Muriel Pauli. Troisième intervenant du marché des eaux de toilette et coffrets masculins (19,1 % de part de marché en valeur, +8,2 % ), Coty Beauty capitalise aussi sur David Beckham Fragrances dont la gamme Instinct s’est classée deuxième meilleur lancement masculin l’an dernier (2,6 % de part de marché en valeur). En mai prochain arrivera Instinct After Dark, une fragrance épicée censée incarner « la sensualité de David Beckham à la tombée de la nuit », dixit Muriel Pauli. Tout un programme…1Lena Rose Soins bébés | Mustela lance la gamme 100 % douceur Stelaprotect I l y a 44 % des bébés et enfants qui présentent une peau hypersensible, voire intolérante. Et 60 % d’entre eux réagissent à l’application de produits cosmétiques inadaptés à leur peau”. Deux résultats parmi d’autres, issus d’une étude quantitative réalisée par l’Institut des Mamans en octobre 2007. Des constats qui viennent conforter Mustela (Laboratoires Expanscience) dans le lancement de Stelaprotect, une nouvelle gamme de soin qui répond aux besoins des peaux des nourrissons, bébés et enfants grâce à un actif végétal breveté d’origine naturelle, en l’occurrence un complexe de sucres végétaux rares extraits de l’avocat. Une belle prouesse technologique puisque Stelaprotect s’affiche sans parfums, sans colorants, sans conservateurs et contient tout au plus entre 12 et 15 composants. « Les études cliniques menées sur un minimum de 118 bébés démontrent l’efficacité de cette gamme », précise Sybille Foing, chef de groupe. Au final, quatre produits : un fluide nettoyant sans rinçage, une mousse lavante, une crème de soin visage et un lait pour le corps. Pour appuyer ce lancement, Mustela a prévu un plan de communication exceptionnel : une documentation sera adressée à 1 400 pédiatres et 2 300 dermatologues, une campagne de presse grand public est programmée d’avril à décembre, un nouveau site internet et des actions dans les maternités et pharmacie (brochures…) ont été prévus. 1 Marie Lejeune-Piat www.pointsdevente.fr Non alimentaires | A C T U A L I T É S Electroménager | Tassimo de Kraftfoods rejoint le leader européen Bosch L ancée fin 2004, Tassimo change de maison. C’est avec Bosch que Kraftfoods a choisi de poursuivre le développement de la machine multiboisson qui, en décembre 2007, a fêté son millionième exemplaire vendu en France. Un mariage prestigieux : Kraftfoods, le numéro 2 mondial de l’agroalimentaire et Bosch, le leader européen sur le gros électroménager. « Avec Bosch nous avons choisi un partenaire à la fois industriel et commercial, explique Bertrand Goursolle, directeur marketing Tassimo/Kraft France. BSH va nous permettre de nous Ces nouvelles machines Tassimo, aussi performantes que design, se déclinent en quatre coloris… rapprocher des grands acteurs petit électroménager de la distribution, en particulier les hypermarchés. » Les Tassimo nouvelle génération sont fabriquées en Slovénie, dans les usines BSH. « Il s’agit pour nous d’un enjeu majeur, rapporte Jean-Christophe Nicodème, président de BSH électroménager France. Les nouvelles machines bénéficient de notre expertise en termes de technologie et de design. Le tout préservant évidemment le duo intelligent machine&T Disc. » Parallèlement, la palette des boissons s’enrichit avec l’arrivée sur les T Disc de la marque Milka, qui vient rejoindre Carte Noire, Suchard et Twinings. BSH a renforcé ses équipes commerciales sur le petit électroménager et en France, 25 personnes ont été recrutées. Les Tassimo arriveront en magasins dès avril 2008 (139 €). La sortie s’accompagnera d’un plan média massif en prévision de la Fête des mères. 1 Geneviève Beauvarlet Hygiène et soins bébé | Prim’âge vise 16 % de part de marché avec Bedtime E n promettant d’aider les bébés à mieux dormir, Bedtime de Prim’âge ne pouvait que trouver un écho favorable auprès des parents également soucieux de leur propre sommeil. « 88 % ont été convaincus par le rituel consistant à donner un bain, puis à masser bébé avec nos deux produits au parfum relaxant NaturCalm ® avant de le coucher, déclare Henrik Tauson, chef de groupe, citant une étude TNS Worldpanel. Et le site mentionné à la fin uu spot télé a déjà reçu 520 000 visites. » Convaincue du potentiel de Bedtime, la marque de Johnson&Johnson complète aujourd’hui la ligne par une eau nettoyante, présentée comme une alternative au bain du soir. Sa mise en avant participe à l’objectif d’atteindre 16 % de part de marché en valeur de l’hygiène bébé. Avec 9,4 % l’an dernier derrière Mixa Bébé www.pointsdevente.fr (21,4 %) et Nivea Baby (16,8 %), Prim’âge a encore fort à faire. C’est pourquoi, la marque arrive aussi sur des segments plus classiques avec un talc protecteur et une pommade pour le change. Elle se lance également à l’assaut du rayon des lingettes, place forte de spécialistes comme Pampers (31 %), avec une gamme de trois références. « Nous espérons favoriser le multi-usage grâce à l’innocuité de la formule pour les yeux, soulignée sur le pack par la mention “Finies les larmes” », précise Henrik Tauson. Ces lancements seront largement soutenus en magasin, dans les médias, ainsi qu’auprès des professionnels de santé. En tombant dans le giron de Johnson&Johnson, poids lourd de l’univers bébé à l’international, Prim’âge a vu ses budgets publi-promotionnels doubler par rapport à 2007. 1 Lena Rose 111 1 En Bref Nouveaux venus dans l’entretien auto Le groupe Acia, qui a racheté les licences Vigor Auto et Eau Ecarlate en 2007, capitalise sur la notoriété de ces marques et lance, en France, deux gammes de produits d’entretien auto : cinq références Eau Ecarlate pour nettoyer, détacher et entretenir tissus et plastiques des intérieurs auto, et une gamme complète Vigor Auto de lustreurs, shampoings, nettoyants plastique et chrome, lave-glaces... Sigg désaltère sans altérer Le Suisse Sigg, déjà leader en Allemagne et aux Etats Unis sur son marché, lance en France une collection de bouteilles, thermos et mugs en aluminium recyclable. Assortis d’un design chic et moderne, les produits Sigg sont écologiques, mais également étanches, robustes et légers. Ludiques, ces bouteilles plaisent aux enfants et peuvent ainsi contribuer à faire baisser leur consommation de soda. Degré 7, fournisseur officiel des moniteurs La marque de vêtements de ski, Degré 7, commercialisée en GSS, a emporté, le 6 février dernier, l’appel d’offres du groupement d’achat du Syndicat national des moniteurs de ski français. Le contrat a été conclu pour deux saisons : 2009–2010 et 2010–2011. Les premières livraisons sont prévues pour septembre 2009. n° 1019 - 25 février 2008 77 1 QUI FAIT QUOI ? beauté LE MARCHÉ DES AMINCISSANTS POURSUIT SON ESSOR GRÂCE AU DYNAMISME DE MARQUES, CHAQUE ANNÉE PLUS NOMBREUSES À DÉVELOPPER L’OFFRE. LÉNA ROSE 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Un rayon qui grossit Linéance et +8,17 % en volume. +6% enCesvaleur, évolutions positives confirment la bonne forme de la catégorie qui attire toujours de nouveaux intervenants. Après Nivea Body en 2006, le dernier en date est Mixa Intensif Minceur (4 % de part de marché valeur), arrivé en mars 2007 avec la Crème remodelante et le Sérum anti-cellulite, tous deux respectivement vendus à 74 263 et 967 unités (IRI-OSA mars-novembre 2007). % C’est le taux de pro+18,90 gression du linéaire en GMS, qui marque à la fois le dynamisme du marché et la confiance que lui accordent les distributeurs. Cette progression représente un gain de 1,20 référence dans un rayon qui en compte, en moyenne, 10,33. C’est évidemment en hypermarchés que les amincissants ont le plus “grossi” l’an dernier : +25,68 % de linéaire, soit 3,41 références en plus dans un rayon qui en propose en moyenne 21,38. Les amincissants Parts de marché des 5 premières marques d’amincissants en hypers et supermarchés (valeur en % et évolution du chiffre d'affaires, sur un an) Body Expertise de L'Oréal Paris 30 (+ 16) Nivea Body Linéance 22 (– 12) Garnier Bodytonic Diadermine 19 (+ 6) 13 (– 15) 10 Le parti pris de l’innovation technologique a réussi à Body Expertise, qui a conforté Longtemps seule sur le marché, la marque de Sofibel a dû réagir à l’arrivée d’une concurrence toujours plus large en marquant sa différence. Elle a ainsi lancé, en 2007, les premiers micro-patchs minceur transdermiques, « notre produit leader, avec un chiffre d’affaires de 1,3 M€ en sortie de caisse, que nous allons continuer à soutenir cette année », déclare Sabrina Ben Salem, chef de produit. Linéance continue à se démarquer cette année avec des gammes qui suivent l’évolution du corps de la femme, de la puberté à la ménopause. Elle lance ainsi Cycle minceur 28, le premier kit amincissant adapté aux deux phases du cycle mensuel féminin, avec un sérum déstockeur pour les 14 premiers jours et un gel lipo-décongestionnant pour les 14 jours suivants. Elle cible également les problèmes de cellulite incrustée des femmes de plus de 50 ans avec l’amincissant remodelant de la nouvelle Sortir de la périodicité Parts de marché des 5 premières marques d’amincissants en hypermarchés est finalement arrivé avec Good Bye Cellulite, une gamme qui, malgré le fort soutien médiatique dont elle a fait l’objet, a tout de même perdu des points l’an 29 Linéance (+ 16) 21 (+ 15) Nivea Body 20 Garnier Bodytonic Diadermine (– 16) 13 (– 15) 10 (+ 44) (Source : panel distributeurs, origine fabricants, cumul courant arrêté au 23 septembre 2007) 25 FÉVRIER 2008 - n° 1019 son leadership en valeur (+16 %) mais aussi en volume (+20 %) l’an dernier, grâce à la gamme Perfect Slim, et plus particulièrement à Perfect Slim Pro, un produit inspiré des techniques de “palper-rouler” des professionnels. Premier investisseur média de la catégorie, L’Oréal avait soutenu ce lancement avec un dispositif original sur internet « destiné à établir une proximité avec la consommatrice et la guider dans sa recherche de la minceur », explique-t-on chez L’Oréal Paris. La famille Perfect Slim s’agrandit encore cette année avec l’arrivée de Perfect Slim Laser, un concentré resculpteur anticellulite qui vise les zones rebelles tenaces (les hanches, cuisses et fesses). La marque a également reformulé le gel-crème Perfect Slim, « le pilier anti-cellulite de Body expertise ». 1LES PERSPECTIVES Longtemps réfractaire à se lancer dans l’amincissement, Nivea Body L'Oréal Parfumerie 78 L’Oréal Paris (+ 39) (valeur en % et évolution du chiffre d'affaires sur 1 an) ligne Linéance anti-âge. « Selon les conclusions de l’étude CERIS, 44 % des Européennes prennent en moyenne 7,8 kg sur vingt ans. Ce phénomène est régulier et linéaire chez les femmes âgées de 20 à 56 ans », indique Sabrina Ben Salem. dernier. Elle n’en persiste pas moins cette année, avec le gel-crème remodelant My Silhouette. Pas simple de convaincre les femmes d’utiliser des amincissants toute l’année quand 60 % des ventes se font entre mars et juin. Pour sortir de cette périodicité, les marques de food misent sur les cures ciblées comme les patchs ou les soins spécial zones rebelles. Une tendance déjà bien ancrée en parapharmacie qui se confirme encore avec la ligne Body Activ de Lierac ou Cellureverse spécial ventre et taille d’Elancyl. www.pointsdevente.fr NOUVEAUTÉ 2008 Garnier bodytonic, incontournable sur la minceur ! N°3 au coeur de la saison*, grâce au succès du Roll-on Ventre Plat. Répondez à une attente forte : l'action multi-zones 82% des femmes cherchent à lutter contre les zones de cellulite rebelle** : Taille Fesses Cuisses Profitez de l'explosion des "outils" amincissants ! Ventes x 4 pour les produits “outils” sur le marché des amincissants en 2007***. En 2008, Garnier met en place des moyens moteurs surpuissants • • • • Nouveau film. Programme Anti-Complexes bodytonic inédit : presse, Internet. Théâtralisation événementielle : linéaire, plv. Promotions efficaces. Commandez ce produit dès maintenant GEMEY-MAYBELLINE GARNIER - SNC au capital de 49 500 Euros - Siège Social 16, Place Vendôme 75001 PARIS - RCS PARIS 339 419 962 - APE 2042Z - CNUF 21 566 - TVA FR 70339419962 *Panels Distributeurs France PDM volume Amincissants P5-2007 - **U&A 2005 France Soins du corps. - ***Panels Distributeurs France, évolution à 1 an des ventes valeur, CCP10-2007 Tonifiez votre CA avec LE ROLL-ON MASSEUR ANTI-CELLULITE REBELLE ! 1 QUI FAIT QUOI ? informatique A L’HEURE DES LOISIRS NUMÉRIQUES ET DU NOMADISME, MUSIQUES, IMAGES, VIDÉOS SE FIXENT SUR DES SUPPORTS MOBILES DE PLUS EN PLUS PETITS. GENEVIÈVE BEAUVARLET 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Le PC centre des loisirs numériques % des possesseurs de micro-ordi54 nateurs enregistrent des fichiers son, photo et vidéo. Le PC est devenu un outil indispensable pour animer sa vie multimédia. Fin 2007, 15,5 millions des foyers français étaient équipés d’un ordinateur. Sur l’année, il s’est vendu 4,9 millions de PC, les portables dominent avec 3 millions d’unités, et 3,7 millions prévus en 2008. % C’est le recul en valeur des gra-35 veurs externes, concurrencés par les systèmes USB et les graveurs intégrés dans les PC portables et de bureau. Après avoir connu un âge d’or entre 2003 et 2005, le graveur est sur le déclin en volume avec 880000 unités vendues en 2007, 572 000 prévues en 2008 et un recul significatif du chiffre d’affaires : 40 M€ en 2007, pour 23 M€ prévus en 2008. (Source GfK) Supports enregistrables Parts de marché (évolution en %) 2007 Prévisions 2008 Volume (en millions d'unités) Supports optiques 75,5 78,7 DVD vierges (+ 8,44) (+ 5,68) 144 CD vierges 99,5 (- 17,91) (- 30,84) Disques durs externes 3 4,5 (+ 98) (+ 50) Valeur (en M€) Spécialiste des solutions de stockage amovibles, supports magnétiques, optiques, supports de mémoire flash et disques durs externes, le groupe américain est devenu multimarque avec l’acquisition de Memorex en 2006 et de TDK en 2007, deux sociétés axées sur les produits grand public. A l’avant-garde sur les nouvelles technologies, Imation continue de développer ses gammes et vient de revoir ses packagings pour mieux s’imposer en rayon. La marque confirme aussi son engagement écologique avec son nouvel emballage de CD et de DVD, Eco Pack, créé par Stora Enso. Fabriqué à partir de matériaux recyclables, plus respectueux de l’environnement que le plastique, plus fins que les boîtes, les Eco Pack Imation tiennent 60 % de place en moins, ce qui réduit les coûts de transport et la surface de stockage. Verbatim Acteur incontournable sur tous les supports d’enregistrement, Verbatim bénéficie de la puissance de recherche et de développement de sa maison mère, Mitsubishi, pour se maintenir à la pointe du marché. Le CD et le DVD vierges restent le cœur de ses activités professionnelles et grand public, même si l’avenir est aujourd’hui au disque dur amovible. Extrême compacité, grande 205 204,8 (- 2,54) (- 0,08) 151,2 CD vierges 100,5 (- 18,68) (- 33,48) Disques durs externes 387 (+ 85) 540 (+ 40) 80 25 FÉVRIER 2008 - n° 1019 LaCie PME française, LaCie s’est assurée une position dominante sur les disques durs externes grâce à sa politique de R&D. Dernière création en date, les Little Disks, du créateur designer Sam Hetch : disque dur mini, boîtier léger et compact, finition sobre et lustrée. En version USB 2.0 et firewire, de 1,8 à 2,5 pouces avec une capacité de 30 à 250 Go. La mémoire démultipliée catégories confondues (CD-R, CDRW) perd du terrain en volume et en valeur, concurrencé par le DVD, de plus grande capacité, le développement des loisirs numériques augmentant le besoin d’espace. Le CD reste néanmoins un bon support de sauvegarde (jusqu’à cent ans !) pour les photos. Le disque dur allie capacité et mobilité et permet de Source GfK (France 2007) capacité de mémoire, Verbatim développe deux formats : le 3,5 pouces (500 et 750 Go) qui est en bonne voie, et le 2,5 pouces (250 et 320 Go et moins de 180 g) qui est en forte progression. Compte tenu du succès remporté en 2007, la marque complète ces deux gammes avec de nouveaux produits 2,5 et 3,5 pouces bénéficiant d’un design retravaillé et valorisant. A sortir d’ici fin mars. 1LES PERSPECTIVES Même s’il domine encore le marché en volume, le CD vierge toutes Supports optiques DVD vierges Imation transporter facilement toutes ses données numériques : musique, photos, vidéos et fichiers. En pointe également, les disques permettant d’enregistrer des images haute définition. Pour l’instant, les formats HDDVD et Blu-ray coexistent et ne représentent encore qu’un marché de niche, mais la demande d’enregistrements en haute définition pourrait s’accentuer fortement en fin d’année. www.pointsdevente.fr VOTRE VIE NUMERIQUE EN TOUTE SECURITE 1 LANCEMENTS 1 Si vous souhaitez que vos produits figurent dans les pages Lancements 1 Envoyez dossiers ou communiqués de presse à Caroline Maréchal 1 Points de Vente 84 boulevard de Sébastopol 1 75003 Paris Plus de 70 nouveaux produits à découvrir FRAIS-FROID Gamme Brochettes / Fleury Michon Pour élargir les horizons gourmands, Fleury Michon lance 3 nouvelles recettes individuelles de brochettes au rayon frais : un voyage culinaire vers le Maghreb avec les Brochettes Kefta d’agneau et semoule épicée, vers les Antilles avec les Brochettes acras de poisson et riz à la créole et, enfin, vers l’Inde avec les Brochettes de Poulet tandoori et Boulghour. PVC : entre 5,56 et 5,75 € Mini-verrines Apérivrais / Bressor Sous la marque Apérivrais, Bressor, filiale de Bongrain, lance deux références de 4 mini-verrines : “Saveurs Méditerranéennes”, qui comporte le duo Fromage de chèvre, tomates séchées et olives/Fromage, légumes du soleil et poivrons rouges, et “Saveurs Exotiques” qui se compose du duo Mousse fromagère au curry, caviar d’aubergine et pavot/Mousse fromagère, mélange de légumes, d’épices orientaux et piment. PVC : entre 3 et 3,50 € Fromage à tartiner / E.Leclerc Sous la Marque Repère “Les Croisés”, les consommateurs trouveront du fromage à tartiner aux noix. 125 g. PVC : 1,02 € 82 25 février 2008 - n° 1019 FRAIS-FROID Orange Pure Ice / Flipi “Orange Pure Ice” de la marque Flipi renferme 6 bâtonnets rafraîchissants à base de jus de fruits pressés, garantis sans arôme artificiel, ni colorant, peu caloriques et riches en vitamine C. PVC : 2,99 € Pâtes à cookies salés / Pierre Schmidt Cette pâte à cookies est idéale pour les réceptions. Facile à préparer, elle permet de faire environ 30 cookies. 3 recettes sont disponibles : emmental, tomates-olives et 5 céréales. PVC : de 2 à 2,40 € les 150 g FRAIS-FROID Rillettes de Dinde / Bordeau Chesnel, LDC et les Fermiers de Loué Les trois intervenants du secteur de la volaille s’associent pour lancer les rillettes Bordeau Chesnel de Dinde Fermière de Loué, les premières rillettes 100 % à base de viande de volailles fermières Label Rouge. PVC : 3,15 € Le Pavé Vieux Pané / Bongrain Vieux Pané crée le Pavé, idéal pour un apéritif dînatoire ou un dîner improvisé entre amis ou en famille. C’est un fromage prêt à déguster en toutes occasions. Primé aux Oscars de l’emballage 2007, son packaging est pratique et raffiné. Poids net : 180 g PVC : 2,35 € FRAIS-FROID Les Freezepops adoptent un nouveau packaging avec “Scooby-Doo”, le célèbre héros du dessin animé. Ils se déclinent en 5 parfums : orange, cola, citron, fraise et tropical. Format : 20 x 50 ml PVC : 2,30 € Carambars drinks / Flipi Destinés aux enfants, ces Carambars drinks de la marque Flipi se dégustent à présent glacés. Le sachet de 6 Carambars drinks est décliné en 3 saveurs : cola, iced tea-pêche et diabolo citron. Ils sont présentés en tubes. Format : 6 x 70 ml PVC : 2,99 € Bâtonnets glacés / Sojasun Fondant léger Port Salut / Bel Fort du succès du Fondant, le groupe Bel propose une version allégée de ce fromage, avec 12 % de matières grasses. Ainsi, une portion de 30 g représente 60 kcal avec 3,6 g de lipides. PVC : 2 € pour 170 g Foie Gras / Valette Valette présente “La Marquise de Foie Gras de canard aux pépites de framboises et chocolat grand cru” à l’occasion des fêtes de Pâques. Il est conseillé de le déguster avec un vin blanc moelleux ou un champagne. PVC : 27,50 € par barquette de 180 g 1848 / Rolland Sous la marque 1848, Rolland lance deux recettes au chocolat noir (avec des pépites croquantes de chocolat) et au chocolat au lait (avec des éclats de noisettes caramélisées). En bac d’un format de 800 ml. PVC : 3,99 € ÉPICERIE Freezepops / Rolland La gamme Sojasun, leader des produits à base de soja, élargit son offre avec les bâtonnets glacés aux fruits rouges. Ces glaces 100 % végétales sont garanties sans lactose. Format : 4 x 90 ml PVC : 3,20 € Plat cuisiné de la semaine / Dia Chaque semaine, Ed propose désormais un plat cuisiné différent, sous la marque Dia. On trouvera du Porc au caramel, puis de la Brandade de morue, des Crevettes sauce piquante... Chaque plat est commercialisé en barquette micro-ondable de 800 g, à conserver au réfrigérateur. PVC : 3,99 € Panzani Plus / Panzani Avec Panzani Plus, la marque propose une alternative aux pâtes au blé complet. Ces produits ont les qualités nutritionnelles du blé complet et le goût des pâtes classiques. Elles sont source de fibres, de phosphore, de vitamine B9, de magnésium et de fer. En sachet de 400 g. PVC : 1,15 € Recette de Pâques / Comtesse du Barry Pour les fêtes de Pâques, Comtesse du Barry lance le Marbré d’agneau au foie de canard et ris de veau, qui contient 20 % de foie gras de canard issu de canard fermier Label Rouge Sud-Ouest. La firme suggère un vin jaune pour apprécier pleinement ce produit. Il est vendu en boîte de 190 g, pour 4 personnes. PVC : 13,90 € Délice de St-Agaûne / Souchon Créée par Souchon, Groupe Soparind-Bongrain, Délice de St-Agaûne est une spécialité de viande séchée qui contient 2,5 fois moins de matières grasses qu’un saucisson traditionnel. Cette recette se décline en formats saucisson et saucisse droite (200 g), disponibles au rayon tempéré. PVC : 4,20 € www.pointsdevente.fr ÉPICERIE Sandwichs / Daunat Leader du sandwich à la baguette de campagne avec 75 % de part de marché, Daunat élargit son offre en proposant des petits formats sur ce segment. 3 recettes ont été élaborées : Poulet grillé aux herbes, Crudités ; Saucisson sec, Salade et Jambon, Brie, Salade. Entre 170 et 175 g. PVC : 2,70 € Biscuit / Fruit & Form Fruit & Form crée 2 nouvelles recettes à base de céréales, de fruits et de pépites de chocolat : Poire-chocolat et Framboise-chocolat. Chaque biscuit représente 59 kcal. PVC : 1,60 € Gamme Biscuits / Weight Watchers Pour faire une pause, Weight Watchers lance des nouvelles variétés de biscuits : les Petits Craquants, très croustillants, sont des biscuits riches en céréales, disponibles en version nature, cassis-myrtilles ou citron vert. Les Gaufrettes, fines et généreuses en framboises (50 % fruits). Ces produits sont allégés en matières grasses. PVC : respectivement 1,15 et 1,75 € Biscuits / Alter Eco Pour les consommateurs adeptes du commerce équitable, Alter Eco propose désormais des produits gourmands : des Sablés cannelle (paquet de 150 g) qui mêlent les noix d’Amazonie du Pérou, à la cannelle du Sri Lanka et au sucre de canne des Philippines, ainsi que des Bâtonnets au quinoa (125 g) qui associent le sucre de canne du Paraguay au quinoa de Bolivie et au cacao du Ghana. PVC : respectivement 2,19 et 2,29 € www.pointsdevente.fr ÉPICERIE Tout Petit LU / LU La célèbre marque lance fin mars “Tout petit LU à croquer” avec 2 recettes : Eclats de caramel au beurre salé et Eclats de noisettes et chocolat. Ces petits biscuits sont conditionnés en boîte de 180 g. PVC : 1,45 € Miel en dosettes / Naturalim Naturalim propose un nouveau concept de miel en dosettes. Ce produit est commercialisé dans des paquets munis d’un tiroir distributeur (en 32 ou 200 dosettes de miel d’acacia). Cette présentation est idéale pour remplacer le sucre dans le café. PVC : 3,4 à 3,55 € l’étui de 32 dosettes ÉPICERIE Délichoc / Delacre Sous la marque “Délichoc”, Delacre propose 2 nouveaux biscuits : Double choc parfum noisette et Double choc parfum cappuccino. Ils sont composés de double chocolat: lait et blanc ou noir et blanc sur un biscuit cacaoté. PVC : 1,50 € les 150 g Mélanges exotiques / Vivien Paille Vivien Paille propose une nouvelle gamme de mélanges exotiques à base de riz : Riz-quinoa-orange, Riz-millet-papaye, Riz-boulgour-abricot. Ces mélanges se préparent comme le riz étuvé. Il faut plonger le sachet dans l’eau frémissante et laisser cuire 10 min. Etui carton de 300 g (2 x 150 g). PVC : 2,97 € ÉPICERIE Salade de riz / Vivien paille La Salade de riz aux petits légumes de Vivien Paille, est composée d’une sélection de légumes coupés en dés ou en lamelles (tomate, carotte, maïs, haricots verts) mélangés avec du riz. Deux autres recettes sont également disponibles : la Salade de riz à la méridionale, à base de poivron, d’aubergine, d’olive noire... et la Salade fruits & fibres. En sachet de 250 g. PVC : 1,75 € Knorr Ligne / Knorr Avec “Knorr Ligne”, la marque nous permet de prendre soin de notre silhouette. 5 recettes sont proposées : Velouté du potager, Légumes du Midi, Potiron-curry, Carotte-poireau et Tomate-céleri. PVC : 2,19 € ÉPICERIE Huile bio / Dia Les produits bio de la marque Dia chez Ed s’enrichissent de 2 nouvelles huiles : l’huile de colza, riche en acides gras, oméga 3 et vitamine E, et l’huile d’olive vierge, élaborée en Espagne. PVC : 1,50 et 3 € Potée / E.Leclerc Sous la marque ”Nos régions ont du talent”, E.Leclerc propose une potée auvergnate en pot de verre. PVC : 5,05 € les 800 g Petits pots bébé / Vitagermine Vitagermine, spécialiste de la nutrition infantile, lance 10 nouveaux produits en petits pots. Citons La Soupe de légumes verts et la Soupe potimarron-panais, dès 4 mois (20 cl) ; le petit pot Pois-maïsriz et Légumes variés-blé et le petit pot Carotte-potimarron, à partir de 6 mois (200 g). PVC : respectivement 1,16 et 1,32 € Sprits / Delacre “Sprits aux fruits” ajoute un nouveau parfum à sa gamme : Poire-chocolat noir. PVC : 1,67 € Boîte de biscuits / Delacre Delacre propose un assortiment de biscuits dans une boîte métal “101 dalmatiens”, avec trois visuels au choix. 1 Kg PVC : 9,65 € Chocolats / La Maison Richart La collection “graines de dégustateurs” s’adresse à la jeune génération, pour la sensibiliser aux plaisirs gustatifs du chocolat. La création “graines de dégustateurs”, un petit lapin aux couleurs vives, existe en 2 tailles. PVC : à partir de 10,70 € n° 1019 -25 février 2008 83 1 LANCEMENTS HYGIÈNE-BEAUTÉ Crème Sérum / John Frieda John Frieda lance la Crème Sérum soin de nuit réparateur Frizz-Ease. Cette formule se veut le soin capillaire du futur car elle permet de rendre les cheveux doux, nourris, sans les contraintes habituelles des soins traditionnels nécessitant des serviettes, du film et du temps. Cette crème répare les cheveux cassants et les pointes fourchues. 50 ml PVC : 20 € Soins soleil / Galénic Les soins de Soleil de Galénic proposent 2 nouveautés 2008 : le Fluide non gras visage haute protection SPF 30 et le Gel douche corps et cheveux après-soleil. Le Fluide assure une protection contre les UVA, les UVB et la pollution citadine. Il sera commercialisé en flacon doseur de 40 ml, à partir du mois de mars. Le Gel douche se compose d’une base lavante sans savon et contient de l’uncaria d’Amazonie, une protection contre le photovieillissement. Il est vendu en tube de 200 ml. PVC : respectivement 13,60 et 6,40 € Gamme solaire / Avène L’eau Thermale d’Avène lance sa nouvelle gamme de solaires destinée aux peaux sensibles. Signalons le tout nouveau produit “Stick zones sensibles”, adapté notamment à la protection des cicatrices ou la protection solaire des zones sensibles localisées telles les oreilles... Il est commercialisé en stick large de 10 g PVC : 12,50 € 84 25 février 2008 - n° 1019 HYGIÈNE-BEAUTÉ HYGIÈNE-BEAUTÉ Lait bronzant / Corine de Farme Dove Supreme / Dove Corine de Farme renforce sa gamme avec le lait raffermissant SPF 10, qui tonifie et embellit. Il permet de devenir hâlée et tonique grâce à une formule qui combine des composants raffermissant à un lait protecteur. 150 ml PVC : 8,5 € Soins des cheveux / Klorane Les laboratoires Klorane ont choisi le Cyperus esculentus L, parmi les nombreuses variétés de papyrus, pour en extraire le lait , particulièrement riche en acides gras et en lipides polaires. Ce produit est au cœur de la nouvelle gamme de soins lissants et nutritifs dédiée aux cheveux secs : le shampooing (en flacon de 200 ml), le masque (en pot de 150 ml), et le soin (en flacon-pompe de 100 ml). PVC : respectivement : 6,60 €, 16 € et 9,95 € Vital Feeling / Jeanne Gatineau Jeanne Gatineau lance la gamme “Vital Feeling”, à base de Dermotonyl, extrait du lotus, qui renforce la tonicité et la fermeté de la peau. Elle se décline en 4 produits : Sculpt Perfect Corps, pour amincir et raffermir (tube de 200 ml) ; Lait corps nourrissant intense, spécial peaux sèches (tube 200 ml) ; Gelée exfoliante lissante corps (tube 200 ml) ; Brume de soin vivifiante (flacon spray 100 ml). PVC : respectivement 40 €, 30 €, 28 € et 36 € Soin de jour / Câlinesse La marque Câlinesse lance le soin de jour au lait d’ânesse et aux extraits de plantes bio. Pot en verre de 50 ml PVC : 70 € HYGIÈNE-BEAUTÉ Gel de toilette intime / Marque Repère C’est sous la marque “Doulys” qu’est proposé ce nouveau gel de toilette intime. A l’extrait d’hamamélis, il ne contient aucun savon. 200 ml. PVC : 2,32 € Avec “Dove Supreme”, la marque propose deux produits de douche soin huile-crème : “Toucher velours“, s’utilise pour obtenir une peau douce. Il contient un parfum à base d’orange, de citron et mandarine en notes de tête. “Toucher satin”, pour avoir une peau lisse, est composé de citron, de mandarine et de jacinthe en notes de tête. Flacon de 200 ml. PVC : 2,75 € Baume revitalisant / BodyCare C’est une crème de beauté pour le corps que propose Beauty by Clinica Ivo Pitanguy. Elle fait partie de la ligne de produits BodyCare. Ce baume apporte hydratation et confort aux peaux sèches. Il contient des acides gras oméga 3 et oméga 6, des vitamines et oligo-éléments associés pour la première fois au complexe BodyCare. Tube de 150 ml. PVC : 130 € My Silhouette / Nivea Nivea lance le gel-crème minceur remodelant “My Silhouette !”. A base du complexe Body-slim, qui associe le thé blanc et l’extrait d’anis. Ce gel permet d’obtenir des résultats rapides et visibles (– 3 cm de tour de ventre en 8 semaines). 200 ml. PVC : 13,50 € Lipodestockant / Pomeonia Pomeonia contient du nutricible actif pomme. Cet extrait végétal, associé à des phytoactifs minceurs, favorise le déstockage des graisses et réduit les grignotages. Pot de 90 gélules, disponible en pharmacies et parapharmacies. Prendre 3 gélules par jour pendant 30 jours. PVC : 39 € HYGIÈNE-BEAUTÉ Summer Beauty / Nivea Nivea lance une gamme de soins hydratants pour avoir une peau ensoleillée toute l’année : “Summer Beauty” corps et visage existe pour peaux claires et mates. Les produits pour le corps contiennent des extraits de ginkgo biloba, connus pour leurs vertus dynamisantes. Ils apportent donc de la fermeté en plus d’un hâle naturel. La gamme pour le visage (tube de 50 ml) hydrate la peau au quotidien. PVC : 5,90 € pour le corps et 9,40 € pour le visage Protection solaire / Nivea Nivea Sun lance, à partir de mars, le lait protecteur sensation légère FPS 50. Sa formule est ultra-légère pour profiter du soleil tout en ressentant une certaine fraîcheur. 200 ml. PVC : 13,70 € Volum’Express Lift’Up / Gemey Gemey-Maybelline lance Volum’Express Lift’Up pour amplifier son regard au maximum. Cette nouvelle formule se compose d’un polymère filmogène associé à des cires de carnauba et d’abeille. Sa brosse brevetée comporte 2 tailles de poils : les plus courts déposent la formule, les plus longs séparent les cils un à un. Ce produit a été testé sous contrôle ophtalmologique. Flacon brosse de 10 ml. PVC : 10,10 € Shampooing / Ducray Ducray propose 2 modèles voyage de shampooing “Extra Doux”, pour usage fréquent, et “Nuticerat”, ultra-nutritif. En flacon de 75 ml. PVC : 4,50 € Brosse à dents “7 en 1” / Oral-B Cette nouvelle brosse à dents CrossAction Complete “7 en 1” combine 7 bienfaits bucco-dentaires : elle élimine jusqu’à 90 % de la plaque dentaire logée dans les endroits difficiles à atteindre, elle aide à préserver la santé des gencives, elle nettoie le sillon gingival, elle aide à éliminer les taches superficielles, elle favorise l’élimination des bactéries, permet un massage des gencives et, enfin, elle polit en douceur l’émail des dents. PVC : 3 € Mini Gloss / Bourjois Bourjois lance 3 nouveaux Mini Gloss pour enrichir la collection des mini-effets 3D Bourjois. Un caramel lacté (Brun poetic), un rose poudré (Rose mythic) et un orangé doré (Nude egeric) complète la gamme. PVC : 4,95 € www.pointsdevente.fr HYGIÈNE-BEAUTÉ Brillance Miroitante / Bourjois “Brillance Miroitante” est une nouvelle ombre à paupières à la texture liquide et fine. Dès l’application, elle sèche rapidement sans ternir la brillance. Existe en 8 teintes. A partir de septembre 2008. Flacon de 8,5 ml. PVC : 11,90 € HYGIÈNE-BEAUTÉ Soin du pied / Scholl “3 en 1 traitement ongles perfect” est le nouveau soin du pied : il réduit l’aspect décoloré et jauni, revitalise les ongles et redonne un aspect sain et brillant. PVC : 10,99 € Eau douceur nettoyante / A-Derma L’eau douceur nettoyante A-Derma nettoie la peau fragile des bébés (visage, siège et corps). Agréablement parfumée, elle apporte confort et bien-être. Inutile de rincer après application. Flacon de 500 ml. PVC : 11,50 € Body Flash / Juva Santé “Body Flash” est la marque de ces nouveaux bijoux de corps, hypoallergéniques, repositionnables et faciles à coller. Ils habillent le cou, le décolleté, le dos, les chevilles, les bras... PVC : de 6,45 € à 8,45 € Vernis à ongles 1 s / Bourjois Bourjois lance un nouveau vernis à ongles “1 seconde” plus facile à appliquer. 2 teintes sont proposées : pamplemousse nacré et rose or. PVC : 9,40 € Crème bébé / Câlinesse Câlinesse lance la crème destinée aux érythèmes fessiers des petits. Elle agit sur la peau contre l’humidité et les frottements. A base de lait d’ânesse (7,5 ml), d’huile d’amande douce bio, d’oxyde de zinc, de beurre de karité bio. Tube souple de 100 ml. PVC : 29 € Suivez mon regard / Bourjois La célèbre ombre à paupières “Suivez mon regard” de Bourjois change de look : nouvelle formule, nouveau pinceau, nouveau décor avec 10 teintes gorgées de nacres, à partir d’avril. Boîtier de 2,6 g. PVC : 11,90 € www.pointsdevente.fr CULTURE-LOISIRS Soleil Clic / Bic Bic lance son premier rasoir féminin rechargeable “Soleil Clic”. Il comporte 3 lames, son manche est ergonomique et il possède une tête pivotante ainsi qu’une bande lubrifiante extra-large pour faciliter le rasage. PVC : 6,65 € le pack d’un rasoir avec 2 recharges. Patchs nuits sereines / Juva Santé L’odeur de la vanille des ”Patchs nuits sereines Mercurochrome Pitchoune” apaise les nourrissons et facilite leur endormissement. Contenance par boîte : 5 patchs. PVC : 5,95 € Cyber-shot T300 / Sony Le Cyber-shot T300, nouvel appareil photo de Sony, possède les meilleures technologies en matière de photo. Muni du processeur Bioniz, le T300 a une sensibilité jusqu’à 3200 ISO. Il est équipé d’un objectif Carl Zeiss avec zoom optique 5x. Il sera disponible vers la mimars. PVC : 400 € Motopure H12 / Motorola Motorola propose “Motopure H12”, l’oreillette bluetooth intégrant deux micros et équipée de la technologie CrystalTalk. Légère, avec ses 12 grammes, l’oreillette est discrète et possède une capacité de communication de 6 heures. PVC : 99 € Lecteur SMP-100 / Sigmatek Sigmatek lance le lecteur multimédia portable, le “SMP-100”. Il permet d’écouter de la musique au format MP3/WMA, de lire des vidéos MPEG4, des images JPEG/BPMP/FGIF et des textes TXT. Il intègre une radio FM et une fonction d’enregistrement vidéo au format MPEG4 ou AVI. Son écran LCD 4 pouces permet un confort de visualisation. PVC : 159 € Jeu PC / Mindscape Mindscape propose “Charlotte aux fraises, voyage au pays des fraisi-rêves”. La joueuse doit guider Charlotte et ses amis dans 4 environnements merveilleux. PVC : 14,99 € Symbio / Thomson Patch anti-ondes / D’Faz Pour contrer les ondes nocives du téléphone portable, D’Faz propose un patch de 25 mm de diamètre, qui se colle au dos du téléphone. Ce patch est équipé d’un circuit imprimé conçu selon le prinicipe de déphasage à 180°. Il neutralise les ondes et protège l’utilisateur et les personnes environnantes dans un rayon de 3 mètres. PVC : 10 € Complément alimentaire minceur / Minci Reflex Ce produit a la propriété d’inhiber le goût sucré afin de réduire l’attirance pour ces produits hautement caloriques. Son action est très rapide. C’est un allié minceur pour celles qui veulent suivre un régime et qui ont tendance à grignoter. Sa posologie est d’une tablette avant chaque repas ou à chaque fringale ou envie de sucre (ne pas dépasser 3 tablettes par jour). PVC : 16,90 € CULTURE-LOISIRS Les équipes de R&D de Thomson ont créé Symbio, le premier-né d’une nouvelle génération de téléphones. Avec son hyper design, Symbio est l’union d’une radio internet et d’un téléphone sans fil. Son combiné se fait récepteur de radio, permettant de capter les ondes diffusées sur internet. Il se connecte à n’importe quelle box ADSL. PVC : 149 € Jeu Nintendo DS / Mindscape Beo 5 / Bang & Olufsen Bang & Olufsen lance une télécommande au concept visuel nouveau associant le cercle et le carré, la “Beo 5”. Son ergonomie est parfaite. Elle repose sur un support de recharge avec port USB. PVC : 560 € dans les magasins Bang & Olufsen Crazy Pig est une nouvelle aventure destinée aux enfants de 6 à 12 ans. il s’agit de jeux et de simulation, avec une bonne dose d’humour. PVC : 29,99 € Bravia / Sony Sony sort le “Bravia”, un téléviseur de 70 pouces de la série X3500. Il est doté d’une résolution Full-HD 1080 p, d’un tuner TNT haute définition intégré. PVC : de 3000 à 40000 € ENTRETIEN Produits de récurage / Spontex La marque Spontex lance 9 nouveaux produits allant du récurage au ménage en passage par l’essuyage. Citons la gamme Expert, pour le récurage : des éponges grattantes performantes, avec une partie grattante deux fois plus épaisse que la moyenne des éponges classiques. “Spontex maxi“ est une éponge destinée au nettoyage des salles de bains, de taille XXL, et “Spontex Flexi” est un nouveau tissu double face pour la cuisine (grattant vert d’un côté, toile éponge de l’autre). PVC : Spontex expert : 3,98 € le pack de 3. Spontex maxi : 2,46 €. Spontex flexi : 1,99 € le pack de 2 Film 2 en 1 / Albal Albal lance son film 2 en 1, avec un nouveau packaging, qui simplifie la manipulation et la découpe du film grâce à une scie, placée sur le couvercle. PVC : 3,42 € Bien-Etre / Mapa Mapa Bien-Etre est un gant de ménage positionné sur le confort. Il permet de laisser “respirer” la main et évite ainsi toutes sensations de chaleur et de transpiration. Ce gant premium est composé à 100 % de fibres de bambou. PVC : 2,68 € la paire MAISON Préférence / Tefal “Préférence” est une gamme semi-professionnelle dédiée à la cuisson avec induction. La ligne est élégante. Le nouveau revêtement intérieur “Prometal Pro” assure une bonne résistance aux rayures. PVC : de 26,99 € (pour la casserole de 16 cm) à 60,99 € (pour la sauteuse de 26 cm) n° 1019 -25 février 2008 85 1 POINT À LA LIGNE | Le point de vue de Points de Vente Clin d’œil aux différents mouvements de grève dans la distribution ? C 11 1 “Je ne peux pas m’empêcher de faire le rapprochement avec la grève des caissières à Marseille.” Camille George (28.53) [email protected] ’est en tout cas une drôle de coïnci- dence. Du 1er au 10 février, à Nantes, la compagnie Royale de Luxe a mis en scène “La révolte des mannequins” pour fêter le 20e anniversaire de l’Institut international de la marionnette. Les mannequins rebelles ont pris d’assaut une quinzaine de vitrines dont celles des Galeries Lafayette, de C&A, Camaïeu, Burton, Manoukian et j’en passe. Ironie du sort : la “représentation” a commencé le 1er février, jour de la grève nationale dans la distribution. Y aurait-il un lien ? Bien involontaire alors ! Pendant quinze jours, les mannequins ont semé la zizanie dans les vitrines et je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec la grève des caissières de Carrefour à Marseille, qui, elles aussi pendant quinze jours, ont tenté de déstabiliser l’enseigne pour faire céder la direction. Ainsi, sans en avoir conscience, “La révolte des mannequins” nantais a bien illustré l’atmosphère tendue et conflictuelle qui réC. G. gnait à Marseille.1 1Social Et si les distributeurs pensaient à s’équiper de logiciels de paie ! ressources humaines a enregistré l’an dernier une croissance de 7,2 % par rapport à 2006, le taux de croissance des applications liées à la paie n’a été que de 4,3 %. Celui lié à la gestion du capital humain a enA. D. registré une hausse de 9,1 %.1 1La Bible fait un carton Comment créer un succès de librairie avec le plus vieux livre du monde ? L a recette est simple. Il faut d’abord vaincre un certain nombre de préjugés du style “le livre est en voie de disparition”, “la religion n’intéresse plus grand monde”, “la spiritualité est has-been” et tous les autres lieux communs qu’on nous ressasse à longueur d’émissions de télé et de radio. Puis, ce n’est pas faute de le répéter, il faut penser en termes de pouvoir d’achat et adopter le précepte : “ne peut se vendre à très grande échelle que ce qui n’est pas cher”. Au final, on obtient un best-seller qu’on n’attendait pas, la Bible à 1,50 €, qui s’est arrachée à 200 000 exemplaires en quatre mois, aussi bien à la Fnac, que dans les magasins des enseignes ayant eu l’heureuse intuition de la référencer : Auchan, Cora et Leclerc. L’ouvrage low-cost est aujourd’hui en cours de réédition, assorti d’un slogan qui ne craint pas le blasphème : “Le trésor de l’humanité… pour le prix d’un café !” En C. M. plus ça rime…1 11 1 1Révolte des mannequins Même la Bible peut devenir un objet de grande consommation. Caroline Maréchal (28.82) [email protected] J 11 1 “J’ai été surpris par les montants des tickets restaurants et fiches de paie des salariés de la distribution.” Armindo Dias (28.81) [email protected] 86 25 février 2008 - n° 1019 e l’avoue. J’ai plutôt été surpris par les montants affichés sur les tickets de restaurants et les fiches de paie montrés par certains salariés de la distribution ces dernières semaines. Les distributeurs cherchent tellement à défendre le pouvoir d’achat qu’ils semblent parfois en oublier celui de leurs propres troupes. Même si un distributeur a récemment démontré à ses caissières qu’elles ne dépenseraient pas plus en faisant leurs courses dans ses magasins que dans ceux des hard-discounters (une étude lui avait, au préalable, révélé qu’elles se rendaient en majorité dans ce type de points de vente). Aussi, et à l’instar de l’ensemble des secteurs de l’économie en France, la distribution doit peut-être songer à remplacer ses logiciels de ressources humaines. Ou tout du moins à privilégier certaines de leurs applications. Selon IDC, si le marché français des ventes de licences de logiciels de Prochaine parution lundi 10 mars 2008 1 Alimentaire : dossier traiteur nomade 1 Non alimentaire : dossier hygiène corporelle 1 Enquête sur les femmes dans la grande distribution www.pointsdevente.fr ANNONCES CLASSÉES 1 PME BASÉE À RUNGIS, spécialisée dans le commerce de gros de fruits et légumes import/export, recherche : 1 COMMERCIAL CONFIRMÉ dans le secteur fruits et légumes Bonne connaissance de l’anglais. Notions d’espagnol et allemand souhaitées. 1 COMMERCIAL DÉBUTANT Connaissances du secteur fruits et légumes souhaitées. Rémunération selon expérience Adresser CV, lettre de motivation et prétentions à : M. CHEVALLIER Henri 51/53 rue des Antilles - Bâtiment I 2 Zone des entrepôts - Entrepôt 135 94538 RUNGIS Cedex E-mail : [email protected] RECHERCHONS : COMMERCIAL EXPÉRIMENTÉ Vous êtes commercial confirmé en Fruits et Légumes. Votre expérience vous a apporté une bonne connaissance des circuits de la distribution (centrales d’achats, grossistes, exportations). Le poste est basé dans le Nord au cœur de tous les légumes endives, chou-fleur, salades, poireaux, oignons, pommes de terre, etc. Contrat CDI avec possibilité d’évolution rapide. Envoyer votre CV, lettre de motivation et prétentions à : CER France BP 62 - 62052 ST LAURENT BLANGY Mme FIGASIEWICW www.pointsdevente.fr Société de promotion basée en Ile de France Présente sur tout le territoire et en Espagne Spécialisée dans les parcs commerciaux (retail parks) réalisant 50.000m2 annuel. Recherche : 1 Responsable de programme pour la région Sud Ouest et 1 Responsable de programme demeurant prés de Lyon pour agir de Clermont Ferrand à la frontière suisse et de Lyon à PACA. Mission : recherche, maîtrise foncière, gestion de la commercialisation, autorisations administratives, signature des baux, suivi des travaux jusqu'à l'achèvement des bâtiments et la prise de possession par les enseignes des locaux. Expérience requise : Connaissances précises du métier, des régions concernées et des pouvoirs publics - Rigoureux, organisé - forte mobilité géographique. Rémunération : fixe + intéressement sur opérations réalisées. Envoyer CV + LM et prétentions sous ref P/1019 au journal : Points de Vente - Annonces classées - 84 Bld de Sébastopol 75003 Paris ou par mail : [email protected] n° 1019 - 25 février 2008 87