escales annuelles sans fumées au port de Marseille
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escales annuelles sans fumées au port de Marseille
Bouches-du-Rhône var-matin Lundi 12 septembre 2016 escales annuelles sans fumées au port de Marseille L’électrification des quais de la compagnie La Méridionale met fin à la pollution de l’air générée par ses navires. Une goutte d’eau dans les bassins du Grand port maritime de Marseille ? P our les habitants et les employés du quartier Euroméditerranée, ce n’est que du bonheur ! Les trois navires de la compagnie La Méridionale ne diffuseront plus les volutes noires qui retombaient sur le quartier. Le Kallisté, le Girolata et le Piana font la navette Marseille-Corse. Une fois de retour au Port de Marseille, ils se brancheront tout simplement sur le secteur. Exit le groupe électrogène qui diffusait une pollution importante. « On supprime ainsi l’équivalent de 3 000 véhicules par jour pour la diffusion de particules fines PM10 et de 65 000 pour les oxydes d’azotes NOx », explique la cellule communication du Grand port maritime de Marseille. Et ce chiffre est à multiplier par les trois navires. Il signe l’impact qu’avaient les 600 000 passagers annuels de ces navettes Corse-continent, en termes de pollution atmosphérique, désormais évitée. Le voisinage du port impacté par les fumées « Les émissions des navires en escale dans le port contribuent en moyenne à 5 % des particules fines en suspension dans l’atmosphère de Marseille », rappelle Damien Piga, ingénieur modélisation à Air Paca. Il commente l’étude européenne Apice, qui, de 2010 à 2013, a quantifié l’impact polluant des ports sur leur ville, en Méditerranée : à Marseille, Barcelone, Venise, Gênes et Thessalonique. « Avec une station de mesure en retrait en ville et une autre près du port, et avec l’aide du Laboratoire de chimie de Provence (université Aix-Mar- Gaz naturel : la solution ? Le branchement électrique de deux quais a été mis en place, en partenariat avec le GPMM. Il permet de supprimer les émissions des navires durant leur phase de stationnement. seille), nous avons pu constater que la contribution du port sur la ville est plutôt faible. Mais aussi qu’elle impacte, ponctuellement et de manière significative, le voisinage », explique Damien Piga. Distinguer la pollution portuaire de celle des autos Près d’une centaine de polluants ont été ainsi mesurés, pour repérer et suivre les quelques traceurs de la pollution des navires à Marseille. « Reconnaissons que, localement, ce n’était pas simple, car le trafic routier peut être intense dans les abords mêmes du port », nuance Damien Piga. « Faire évoluer la situation n’est pas facile mais, avec La Méridionale, nous avions une compagnie prête à améliorer la situation et qui revient très régulièrement à Marseille », explique Magali Deveze, référente Environnement du GPMM. « Avec des liaisons pendulaires, évidemment, l’investissement consenti laisse espérer une amélioration importante ». Les quais où mouillent les trois navires de La Méridionale sont donc électrifiés. Actuellement, le système est en phase d’essais. Dans quelques semaines, les fumées auront disparu, lors des 500 escales annuelles des trois navires. « Bruit et vibrations du moteur cesseront aussi », rappelle la communication du GPMM. Amélioration à tous les étages, donc ! Il en a coûté 4,4 millions d’euros, dont 1,7 million d’aides publiques (Feder, Adème, État, Région), pour cette initiative, prévue par le Plan de protection de l’atmo- sphère des Bouches-duRhône. Le GPMM y a investi 1,5 million et la Méridionale 2,9 millions. Mais aller au-delà sera compliqué. « L’idéal serait la mutation des navires au gaz naturel liquide, reconnaît Magali Deveze, mais seuls quelques navires en mer du Nord le feront bientôt. Pour le reste des flottes, ce n’est pas pour tout de suite ! » Électrifier pour éviter les fumées en Méditerranée Certes, une fois à quai, la réglementation contraint les navires à utiliser un carburant moins soufré. Cependant, l’électrification des quais reste une option sérieuse. En particulier pour les navires de croisières qui, de plus en plus, font escale à Marseille. En 2015, ils y ont débarqué un million et demi de passagers. Une croissance de 11%, qui se répétera. « Il s’agit de véritables villes, aussi leur impact sur la pollution atmosphérique peut-être important », estime Damien Piga. Mais, pour aller plus loin en termes de mégawatts, il faut que l’infrastructure de transformateurs électriques suive. ERDF pourra, sur place, faire passer le courant, des 63 000 volts d’une ligne haute tension aux 20 000 nécessaires aux utilisateurs. « Nous attendons en fait de connaître précisément les projets d’un utilisateur tel que le GPMM, pour adapter notre offre d’équipement en amont », souligne Jean-Joël Artaud, chargé des relations avec les grands comptes d’ERDF. Le public et les décideurs demanderont sans doute plus L’utilisation généralisée du gaz naturel liquéfié à la place du fioul dans les moteurs des navires de croisière a été testée sur cinq ports partenaires : Barcelone, Gênes, Marseille, Venise et Thessalonique. Il permettrait une diminution significative des concentrations en dioxyde d’azote, ozone, particules et préserverait les populations vivant à proximité des quais. « Parmi les scénarios évalués, cette solution serait la plus efficace pour l’air, le climat et la santé », estime l’organisme Air Paca, association de surveillance de la qualité de l’air agréée par le ministère de l’Environnement. aux acteurs portuaires et maritimes suite à une autre étude Européenne, “CAIMANs” (Cruise and passenger ship Air quality Impact Mitigation ActioNs). Cette dernière préconise l’utilisation du gaz naturel par les navires de croisière et les ferries pour améliorer la qualité de l’air dans les villes portuaires et réduire l’exposition des populations qui y résident. De plus, elle estime qu’un grand nombre de navires sont susceptibles de mouiller dans plusieurs des cinq ports méditerranéens de l’étude Apice. Alors pourquoi ne pas mutualiser les investissements pour le bienêtre de tous ? (source Air Paca) Les sorties à La Ciotat Mardi septembre Théâtre « Un càcou et une cagole, la croisière ça m’use » À h, à la salle Paul-Éluard, avenue Jules-Ferry, une comédie écrite par Jean Jaque et Philippe Romain avec Serge Gubern et Marion Manca. Gérard le càcou et sa femme Jessica la cagole ont décidé de s’offrir le voyage de leur vie afin de fêter leurs dix ans de mariage. Ils vont vivre des aventures rocambolesques et hilarantes. Tarifs: €. Rens. et réservation au ..... Vendredi septembre Journées européennes du patrimoine - Festival Lumexplore, à l’Éden Théâtre, boulevard Georges-Clemenceau jusqu’à dimanche. - À la Bastide Marin (, avenue Guillaume-Dulac). - Vendredi, à h, agorapéro hommage à Ghislaine Pani (associer la préservation du patrimoine culturel et celle du patrimoine naturel pour les générations futures); à h, projection en plein air du film «Demain». Samedi, de h à h, accueil et visite des jardins remarquables de la ferme pédagogique par des personnages historiques en costume d’époque; de h à h, visite commentée de la Bastide Marin par Mireille Benedetti; à h, repas des vendanges au prix de € et € (moins de ans), réservation au ....; à h, concours de lancer de noyau d’olive (inscription sur place au stand d’accueil). Dimanche, de h à h, accueil et visite des jardins remarquables, de la ferme pédagogique; h, visite commentée de la Bastide Marin.