Le case management dans la formation professionnelle
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Le case management dans la formation professionnelle
Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Page 1 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 En matière de Case Management dans la formation professionnelle, les objectifs du Canton de Neuchâtel sont : Réaliser une analyse qualitative des prestations : amélioration de la pertinence et de l’efficience de l’offre dans le canton en révélant l’existence d’éventuels doublons et de ce fait porteuse d’un potentiel d’économie Améliorer les modes de collaboration et de coordination, un mode de transmission et d’accompagnement plus efficace devra être réfléchi et mis en place par les différents partenaires concernés, plus particulièrement pendant la transition 1 et la formation certifiante. Harmoniser les mesures à l’échelle du canton, revisiter l’ensemble du dispositif cantonal, de l’organisation des mesures et de leur mode de coordination. Certaines synergies apparaîtront, des domaines de compétences et des spécificités particulières émergeront. Nous visons une plus grande efficience et une amélioration de la qualité des prestations. Afin d’atteindre ces objectifs, le canton se propose de: confier à un consultant externe compétent en la matière et expérimenté le mandat d’analyse qualitative des prestations recensées pour chasser les éventuels doublons et révéler le potentiel d’économie ; engager un chargé de mission, délégué du Conseil d’Etat dont la mission consistera à réaliser les objectifs cantonaux en matière de Case Management. Mettre en place les synergies et améliorer l’efficience du dispositif cantonal. Page 2 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Table des matières 1. Introduction………………………………………………………….…….page 5 2. Scolarité obligatoire………………………………………………………page 8 3. 2.1 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination 2.2 Procédure de recensement 2.3 Critères de rattachement au groupe à risques 2.4 Identification et diagnostic du groupe à risques 2.5 Les identifiants 2.6 Accompagnement du groupe à risques 2.7 Projet du DECS La fin de la scolarité obligatoire : chiffres et enjeux……………page 11 Tableau 1 : choix de formation des élèves libérables en 2005 et 2006 Tableau 2 : élèves libérables en 2006 et non retrouvés en formation 4. 5. Transition 1………………………………………………….…….………page 12 4.1 Procédure de recensement 4.2 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination 4.3 Critères de rattachement au groupe à risques 4.4 Identification et diagnostic du groupe à risques 4.5 Les identifiants 4.6 Accompagnement du groupe à risques La formation certifiante…………………………………………….….page 16 5.1 Procédure de recensement Tableau 3 : répartition des apprenants dans les voies du secondaire 2 5.2 Les interruptions ou ruptures de formation 5.3 Critères de rattachement au groupe à risques 5.4 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination 5.5 Identification et diagnostic 5.6 Les identifiants 5.7 Accompagnement du groupe à risques 5.8 Projet de Mentoring 2 Page 3 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 6. 7. 8. Août 2007 Transition 2…………………………………………….......................page 20 6.1 Procédure de recensement 6.2 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination 6.3 Critères de rattachement 6.4 Identification et diagnostic 6.5 Les identifiants 6.6 Accompagnement du groupe à risques Synthèse et conclusions……………………………………………….page 22 7.1 Analyse qualitative des prestations 7.2 Les problèmes : coordination et collaboration Mesures complémentaires…………………………………………….page 24 8.1 Personnes à risques 8.1.1 Les jeunes issus d’immigration 8.1.2 Statut socio-économique inférieur à la moyenne 8.1.3 Niveau scolaire inférieur à la moyenne 9. 8.2 Soutien aux entreprises formatrices 8.3 Point de vue de l’économie Propositions pour la mise en œuvre du case management neuchâtelois………………………………………………………………page 26 9.1 Analyse qualitative des prestations 9.2 Améliorer les modes de collaboration de et coordination 9.3 Harmoniser les mesures à l’échelle du canton Index des abréviations………………………………………………..………page 27 Annexe 1 : Concept cantonal de case management Annexe 2 : Descriptif des mesures et tableaux récapitulatifs Liste des personnes actives Page 4 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 1. Août 2007 Introduction L’Office Fédéral de la Formation Professionnelle et de la Technologie (OFFT) a posé en février 2007 les principes de base du case management dans la formation professionnelle et de sa mise en œuvre par les cantons. En tant qu’interlocuteur de l’OFFT dans ce domaine et qu’organe compétent pour son implémentation au plan cantonal, le Service de la Formation Professionnelle et des Lycées (SFPL) m’a mandatée pour élaborer un concept global en vue de la mise en place et du développement du case management dans la formation professionnelle du canton de Neuchâtel. Le choix d’une mandataire indépendante a permis de bénéficier d’un regard neuf et d’un point de vue original sur la question : en effet, le souci de l’accès des jeunes à la formation professionnelle dans le canton de Neuchâtel est présent depuis de nombreuses années. Plusieurs groupes de travail ont déjà traité ces questions et quantité de projets ont vu le jour suite à leurs conclusions. Mais la réflexion n’avait jamais été si large, s’étendant de la 7 ème année de la scolarité obligatoire à l’entrée dans le monde professionnel. Présentation de la mandataire Séverine Cerf, née à La Chaux-de-Fonds en 1973 : j’ai effectué ma scolarité obligatoire et obtenu ma maturité gymnasiale dans la même ville, avant de partir à Lausanne et Genève pour étudier la psychologie et obtenir une licence. Psychologue FSP, j’ai une expérience professionnelle de 2 ans en tant que conseillère en orientation dans le canton du Jura ; j’ai ensuite travaillé 6 ans en tant que conseillère aux apprenants dans deux écoles professionnelles neuchâteloises ; je suis actuellement psychologue indépendante, pratiquant la psychothérapie, et enseignante dans des écoles professionnelles à La Chauxde-Fonds. Mon cursus professionnel m’a permis de prendre conscience concrètement de la complexe problématique de la formation des jeunes ; en tant que personne extérieure au SFPL, je n’avais pas de connaissance des dossiers en cours, ni de vision globale de la situation cantonale. Dans le respect des principes énoncés par la Confédération, le mandat qui m’a été confié comprend principalement: - - le recensement des mesures existantes, en précisant comment elles peuvent être harmonisées et comment la collaboration entre les acteurs peut être assurée et optimisée ; le positionnement de nouveaux projets au sein d’un concept global, en proposant leur adaptation, ou le lancement de nouveaux projets afin de garantir aux jeunes à risques un soutien adéquat et permanent depuis les dernières années de l’école obligatoire jusqu’à l’entrée dans le monde professionnel en passant par la formation professionnelle initiale ; la rédaction d’un rapport présentant le concept neuchâtelois de case management dans la formation professionnelle selon les critères de l’OFFT. Page 5 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Un groupe d’appui a été constitué en partie pour compléter l’inventaire des mesures, mais surtout pour soutenir et accompagner le travail de réflexion. Il s’est retrouvé à six reprises et était constitué des représentants suivants : M. Hugues Apothéloz, représentant les Services sociaux Mme Séverine Cerf, mandatée pour élaborer le concept cantonal de case management M. Jean-Marie Fragnière, représentant le Service de l’Orientation Scolaire et professionnelle M. Jean-Pierre Genilloud, représentant l’Office régional de placement M. Gérard Jacot, représentant le secondaire 1 M. Claude Matthey, représentant l’Office AI Mme Isabelle Rohrbach, représentant le Service de la Formation Professionnelle et des Lycées et les écoles professionnelles M. Frédéric Schallenberger, représentant l’Office des mineurs Mme Valérie Steudler, représentant l’AEMO Mme Dominique Wohlhauser, représentant Job Service En dehors de ces séances, les rencontres et les contacts ont été nombreux avec des personnes occupant des postes à responsabilité ou des professionnels du terrain. La collecte d’informations a représenté une part importante du travail préalable, me permettant de prendre connaissance de l’ensemble des mesures prises. Le descriptif des mesures répertoriées dans le canton est annexé à ce rapport, ainsi que la liste des personnes actives. Pour une vision plus synthétique, des tableaux récapitulent ces mesures, selon le lieu où elles s’exercent (établissements scolaires, institutions et autres) ; ces tableaux se trouvent également en annexe du présent rapport. La collecte des informations sur toutes les mesures prises dans le canton de Neuchâtel a donné le volume des efforts entrepris, que ce soit dans le cadre de la scolarité obligatoire ou postobligatoire, par des services cantonaux ou des institutions spécialisées, des communes, des fondations privées… Chaque moment important du parcours des jeunes jusqu’à l’emploi en passant par la formation est analysé selon les principes édictés par la Confédération, en tenant compte des critères de rattachement des jeunes au groupe à risques, des procédures d’identification et de diagnostic et de l’accompagnement proposé. Ces aspects sont traités dans les chapitres 2 à 6, pour la scolarité obligatoire, pour la transition entre le secondaire 1 et le secondaire 2 (transition 1), pour la formation certifiante et pour la transition entre le secondaire 2 et le monde du travail (transition 2). Les résultats de l’étude TREE ont souvent permis de donner une compréhension plus large des phénomènes neuchâtelois constatés, de nombreuses références y sont faites1. 1 TREE est la première étude longitudinale nationale sur la transition des jeunes de l'école à la vie adulte. Cette étude porte sur les parcours de formation et les parcours professionnels des jeunes après l'école obligatoire. La première phase de TREE a permis d'analyser de manière détaillée les parcours de formation et les trajectoires professionnelles des répondants au moment du passage de l'école obligatoire au degré secondaire 2. Cette première phase porte avant tout sur les conditions, les caractéristiques du processus et les conséquences de parcours irréguliers ou critiques, surtout en cas d'abandon prématuré de la formation (jeunes qui restent sans diplôme de formation postobligatoire). Page 6 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 L’inventaire des mesures, au regard des problèmes rencontrés, des modes de coordination des mesures et de collaborations des acteurs concernés, amène plusieurs constatations, dont la première est la différence entre les prestations proposées aux jeunes, selon les temps de leur parcours, de la 7ème année à la vie active. La synthèse met en avant la quantité et la diversité des mesures et des prestations du canton de Neuchâtel, qui semblent pertinentes et efficaces ; les problèmes de coordination et de collaboration sont relevés et une première conclusion s’impose : le besoin d’une analyse qualitative des prestations (chapitre 7). Certaines problématiques particulières sont abordées spécifiquement, comme les jeunes issus d’immigration et les jeunes en difficultés scolaires, faisant partie des mesures complémentaires au concept cantonal de case management (chapitre 8). Un concept cantonal de case mangement est ensuite proposé, dans une vision dynamique de l’organisation des mesures, en fonction des temps principaux de la formation (scolarité obligatoire et formation certifiante) en incluant les transitions et en tenant compte de la difficile question de la transmission d’informations. Il est accompagné de propositions permettant sa mise en application (chapitre 9). Page 7 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 2. Scolarité obligatoire 2.1 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination Dès la 7ème année, un dispositif est mis en place dans les établissements scolaires du secondaire 1 pour une prise en charge des élèves, dont le maître de classe est la pierre angulaire. Il centralise les informations sur l’élève, issues de sa propre observation, des contacts avec les parents et les spécialistes parascolaires, ainsi que des observations de ses collègues du corps enseignant ; de ce fait il a la possibilité d’évaluer tant les prestations scolaires de l’élève que ses compétences personnelles et sociales ainsi que l’évolution de son choix professionnel. 2.2 Procédure de recensement Les difficultés scolaires sont rapidement remarquées par les enseignants et discutées lors d’un conseil de classe régulier ; dans des cas particuliers, demandant une réaction rapide, un conseil de classe, voire une réunion de réseau sont organisés rapidement. Le maître de classe ou la direction de l’établissement informe les parents et leur propose les mesures adaptées aux besoins du jeune. Les services extérieurs à l’école offrent une large palette de mesures, qui s’avère tout-à-fait complète. La présence des psychologues de l’OROSP au sein des écoles, dans des bureaux fixes ou sous forme de permanence, facilite l’accès des élèves et de leurs parents à leurs prestations. Leur participation au conseil de classe dès la 7ème année contribue à la prise en compte systématique de la question du choix professionnel. L’ensemble des jeunes sont ici concernés, puisque le secondaire 1 est obligatoire ; les jeunes en difficultés scolaires, personnelles, familiales ou sociales et qui courent donc le risque de rencontrer des difficultés pour faire un choix professionnel, entreprendre une formation certifiante et la mener à bien peuvent tous être identifiés. L’importance de l’intervention dès la 7ème année pour accompagner le choix professionnel et la recherche de place de formation est illustrée par un projet cantonal intensifiant la collaboration entre le Service de l’Enseignement Obligatoire (SEO), le SFPL et le SOSP. 2.3 2.4 Critères de rattachement au groupe à risques Les jeunes en difficultés ou en échec scolaires dans leur section Les élèves fortement absents (l’absentéisme peut être la cause d’un retard scolaire mais également l’effet d’un désinvestissement scolaire : il est dans tous les cas un signe à considérer avec sérieux) Les jeunes dont les parents rencontrent des difficultés éducatives Jeunes issus d’immigration : « … leur scolarité est plus fréquemment marquée par des irrégularités ou des retards, ils fréquentent plus souvent des classes spéciales, ils redoublent plus souvent et ils suivent plus souvent une scolarité à exigences élémentaires. »2En effet, l’intégration scolaire des jeunes immigrés en Suisse reste une question difficile. Identification et diagnostic du groupe à risques OFS : Parcours vers les formations post-obligatoires. Les deux premières années après l’école obligatoire . Résultats intermédiaires de la recherche longitudinale TREE, Neuchâtel, 2003, page 111 2 Page 8 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 2.5 Août 2007 Pas de projet : jeunes quittant la scolarité obligatoire sans projet professionnel ou sans projet de formation Pas de place d’apprentissage adaptée : des jeunes n’ont pas trouvé de place d’apprentissage ou de place de formation adapté à leur projet et à leur profil Pas de solution de transition : jeunes quittant la scolarité obligatoire sans solution de transition Inadéquation entre l’offre et la demande : chaque année des jeunes ne trouvent pas de place d’apprentissage et chaque année des entreprises formatrices ne trouvent pas d’apprenant. Certains secteurs professionnels semblent moins attractifs pour les jeunes (en particulier le bâtiment et l’artisanat) ; par ailleurs les jeunes issus des sections préprofessionnelle ou terminale ont une mauvaise réputation auprès des entreprises formatrices Situations « mixtes » SEO – OES (Office de l’Enseignement Spécialisé) : dans le cadre de la nouvelle répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT), l’organisation de l’enseignement spécialisé pendant la scolarité obligatoire sera dès 2008 attribué à l’OES et donc plus traité par l’Assurance Invalidité (AI). Des modes de transmission et de collaboration entre les partenaires (OES, AI, OROSP) devront donc être mis en place.3 Les identifiants Personnes à même d’évaluer la situation d’un élève, de centraliser les informations et de proposer les mesures adéquates. Le conseil de classe : composé des enseignants, de la direction, du maître de classe et avec la présence éventuelle d’un médiateur, assistant socio-éducatif ou équivalent. La participation des psychologues conseillers en orientation de l’OROSP aux conseils de classe dès la 7ème année est cruciale. Le conseil de classe a lieu à la fin de chaque semestre de l’année scolaire. La réunion de réseau : même composition que le conseil de classe et organisée à la demande, avec parfois la participation d’un membre supplémentaire du réseau (Office des Mineurs, AEMO) L’identification et l’accompagnement d’un élève à risques sont garantis par la constance des conseils de classe et la régularité du lien avec le maître de classe, qui a un contact permanent avec l’élève, ainsi que par l’intégration des psychologues conseillers des OROSP dans les écoles du secondaire 1, permettant une prise en compte plus systématique de l’évolution du choix professionnel de l’élève. 2.6 Accompagnement du groupe à risques 3 Avec l’entrée en vigueur de la RPT, les enfants et les jeunes ayant droit à des mesures de pédagogie spécialisée n’ont plus un statut d’assuré, mais un statut d’élève dans le système scolaire, dont le fonctionnement est complètement différent de celui d’une assurance. L’école publique sera seule responsable des offres de pédagogie spécialisée, et par conséquent, des enfants ayant des BES dès leur naissance et jusqu’à 20 ans dans certaines situations Page 9 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Le conseil de classe ou le maître de classe, une fois les difficultés de l’élève signalées, prend les contacts nécessaires à la mise sur pied d’une mesure adéquate. Selon les situations, le maître de classe, voire la direction suivra la situation jusqu’à la résolution du problème. Cette intervention consistera principalement à la mise sur pied d’une mesure adéquate, permettant une évaluation de la situation et des besoins réels de l’élève et le choix de la mesure à appliquer. Les professionnels à même de répondre aux besoins de l’élève et de sa famille et de favoriser l’accession à une formation sont les suivants (ordre alphabétique) ; ils seront choisis en fonction de l’évaluation des besoins, selon les prestations proposées : 2.7 Action éducative en milieu ouvert (AEMO) Conseillers aux apprenants Conseillers en formation professionnelle Mentoring 1 Office de l’Enseignement Spécialisé (OES) Office de l’Assurance invalidité (AI) Office des mineurs (OM) Offices régionaux d’orientation scolaire et professionnelle (OROSP) Service des établissements spécialisés (SES) Projet du DECS Communiqué en juin 2007, le projet du Département de l’Education, de la Culture et des Sports (DECS) pour favoriser la transition entre le secondaire 1 et le secondaire 2 va dans le sens de la promotion de l’insertion des jeunes dans le monde du travail avec une formation postobligatoire ; il introduit des mesures dès la rentrée 2007 sur les trois axes suivants : 1) Renforcement et valorisation des compétences des élèves en 8ème et 9ème 2) Education au choix professionnel : amélioration de la lisibilité des offres de formation, présence accrue de l’OROSP dès la 8ème 3) Sensibilisation des enseignants et du monde du travail à la problématique de la transition entre l’école obligatoire et le postobligatoire Page 10 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 3. Août 2007 La fin de la scolarité obligatoire : chiffres et enjeux Le SOSP effectue, depuis une trentaine d’années, une enquête sur les choix projetés par les élèves libérables4 en fin de scolarité. Depuis 3 ans, ce recensement prend également en compte les choix réellement concrétisés en automne, en utilisant les ressources de la base de données cantonale des élèves, en collaboration avec l’Office cantonal de la statistique. Tableau 1 : choix de formation des élèves libérables en 2005 et 2006 Elèves libérables 2005 Poursuite de la scolarité obligatoire Entrée au secondaire 2 (y compris préapprentissage) Autre (départ du canton ou du pays, formation hors canton, travail sans formation, séjours linguistiques) Institution ou école privée Total 2006 461 18.5% 459 18.6% 1’786 72% 1747 71% 223 9% 243 9.9% 11 0.5% 13 0.5% 2’481 2’462 Les trois quarts des élèves libérables intègrent le secondaire 2, un cinquième poursuit sa scolarité obligatoire au secondaire 1 ou en institution mais 9% d’entre eux n’ont pas été retrouvés dans la base de données, ce qui représente plus de 200 élèves chaque année. Parmi eux des jeunes sans solution, des élèves ayant quitté le canton ou la Suisse, des apprenants en formation dans d’autres cantons et des jeunes entrés directement dans le monde du travail. La fin du secondaire 1 représente une étape décisive pour les adolescents et les enjeux sont à la fois professionnels et sociaux, mais également personnels et identitaires. Les choix des jeunes à ce moment vont grandement déterminer leur avenir, la pression sociale et familiale sont importantes. Plus le niveau scolaire des élèves est bas, plus grandes seront leurs difficultés à entrer dans une formation certifiante. D’une part l’accès à la plupart des formations à plein temps est conditionné par la promotion en 9ème des sections moderne ou maturités ou à la réussite d’un examen ; d’autre part les entreprises formatrices redoutant souvent les difficultés scolaires de leurs apprenants au cours de leur formation duale rechignent parfois à engager un jeune issu des sections préprofessionnelle ou terminale à la fin de la scolarité obligatoire. Ces jeunes font alors le choix d’une solution transitoire. 4 Les élèves libérables sont ceux qui ont effectué 9 ans de scolarité obligatoire et sont légalement libérés de l’obligation de scolarité. Ils ont le choix de terminer leur scolarité, s’ils ne l’ont pas terminée (redoublement). Page 11 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 4. Août 2007 Transition 1 Cette première phase transitoire ne concerne qu’une partie des jeunes sortis de la scolarité obligatoire : la majeure partie d’entre eux entreprend directement une formation certifiante. La recherche TREE fournit des précieuses informations sur le phénomène complexe de transition en Suisse. « Au cours de la première année suivant la fin de l’école obligatoire, les trois quarts environ (76%) des jeunes sont dans une filière certifiante du degré secondaire II, approximativement dans un rapport 2 :1 entre la formation professionnelle d’un côté, formation générale de l’autre. Pour un quart environ de la cohorte, une entrée directe dans le degré secondaire II reste fermée : ces jeunes se retrouvent alors majoritairement dans des solutions transitoires, dans des passerelles ou des stages (20%). Seule une petite minorité de quelques 4% reste à l’écart de toute activité de formation. »5Selon cette étude, un quart environ des jeunes ayant quitté la scolarité obligatoire choisit une solution transitoire avant de s’engager dans un voie de formation certifiante. Ces chiffres recouvrent l’ensemble des solutions transitoires, qui vont de la dixième année et du préapprentissage au stages et séjours linguistiques en passant par le semestre de motivation. 4.1 Procédure de recensement Les chiffres6 suivants permettent d’estimer cette population dans notre canton : 231 jeunes se sont inscrits en préapprentissage, dans les lycées et centres professionnels du canton à la rentrée 2006, ce qui représente 9.4% des élèves libérables (2’462) et 13% des élèves qui poursuivent dans le secondaire 2 (1’747 élèves). Malheureusement le canton de Neuchâtel ne dénombre pas précisément pour l’instant les jeunes qui effectuent d’autres types de solutions transitoires (séjours linguistiques, stages longue durée, travail sans formation) … Néanmoins, en juin 2006, le SOSP a procédé à une enquête qualitative sur les jeunes non retrouvés dans la base cantonale de données des élèves, c’est-à-dire les 243 jeunes figurant dans la rubrique « autre » dans le tableau 1 (Choix de formation des élèves libérables en 2005 et 2006, page 10). 5 Meyer Thomas : Passage à l’emploi : jeunes en transition de la formation au marché du travail. Résultats globaux de la recherche longitudinale TREE, Berne, 2005, page 5. 6 Se référer au tableau en page Page 12 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Tableau 2 : élèves libérables en 2006 non retrouvés en formation Elèves libérables Aucune information 52 21.4% Ne font pas ou plus ce qu’ils avaient annoncé 48 19.8% Solution hors du canton ou hors de la Suisse 46 18.9% Inscrits au Mentoring 1 36 14.8% Apprentissage avec les cours hors canton 21 8.6% Formation ou préformation en institution 18 7.4% Travaillent ou effectuent un stage pratique 11 4.5% Ecole privée 8 3.3% Chômage (SEMO, ORP) 3 1.3% Total 243 En outre, en se basant sur les enquêtes antérieures interrogeant les élèves en juin sur leurs intentions, on recense, en moyenne, pour les années 2002 et 2003 : 15 à 20 élèves annonçant un travail immédiat sans formation 65 élèves optant pour une solution hors canton 45 élèves s’annonçant sans solution Une centaine de ces jeunes restent visiblement à l’écart de toute mesure de formation et ne bénéficient visiblement pas d’un suivi ou d’un accompagnement facilitant leur insertion. Ce constat révèle un manque de collaboration entre les professionnels de la scolarité obligatoire et les autres professionnels, favorisant sans aucun doute la perte de contact avec ces jeunes. Une meilleure transmission et un meilleur signalement permettraient de réduire le nombre de ces jeunes et d’éviter un drop-out si précoce, aux conséquences dramatiques à cet âge. 4.2 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination Dans le cadre du Mentoring 1, les OROSP effectuent chaque année un recensement du projet de tous les élèves libérables de la scolarité obligatoire dans le canton. En juin 2006, 79 élèves quittaient l’école sans aucun projet de formation ou d’emploi, ce qui représente 3% des élèves libérables. Le Mentoring 1 intervient très tôt dans l’identification et la prise en charge de ces jeunes, qui restent difficiles à recenser. Cette mesure récente, fruit d’une collaboration entre les OROSP, le Service de l’Emploi et le SFPL, permet de reprendre contact avec certains jeunes déjà désinsérés (drop-out). 4.3 Critères de rattachement au groupe à risques Page 13 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Les jeunes issus de solutions transitoires, en cours d’année ou à la fin de la solution transitoire, avant d’avoir trouvé une place de formation et ceux qui après la scolarité obligatoire ne sont ni en formation, ni en emploi ni dans une mesure transitoire courent le risque de ne pas obtenir une formation certifiante. De manière plus précise, la population suivante est la plus susceptible de drop-out parmi les jeunes qui ont opté pour une solution transitoire : Les jeunes en difficultés ou en échec scolaire dans leur solution de transition Les élèves fortement absents (l’absentéisme peut être la cause d’un retard scolaire mais également l’effet d’un désinvestissement scolaire ou professionnel: il est dans tous les cas un signe à considérer avec sérieux) Les jeunes dont les parents rencontrent des difficultés éducatives : quelles qu’en soient les raisons Jeunes issus d’immigration : « … leur scolarité est plus fréquemment marquée par des irrégularités ou des retards, ils fréquentent plus souvent des classes spéciales, ils redoublent plus souvent et ils suivent plus souvent une scolarité à exigences élémentaires. »7La situation sociale des familles est à prendre en compte, mais l’intégration scolaire des jeunes immigrés en Suisse reste une question difficile. La grande difficulté ici est d’identifier les jeunes à risques qui ne sont pas en solution transitoire, cette population « hors mesure d’insertion », dont une partie échappe à tout recensement : impossible de savoir si ces jeunes poursuivent leur parcours hors canton ou s’ils font partie des jeunes qui risquent de ne pas accéder à la formation certifiante ou à l’emploi. Hors de la scolarité obligatoire, dont l’organisation permet une observation continue de tous les élèves, il est difficile de mettre en place un processus d’observation permanente. La question de la transmission des informations entre la scolarité obligatoire et la transition 1 est centrale ; se pose également la question très délicate de la protection des données. 4.4 Identification et diagnostic du groupe à risques Parmi les jeunes du groupe à risques, tous n’ont pas forcément besoin d’un accompagnement spécifique. Voici les problèmes qui sont susceptibles d’entraver l’entrée en formation certifiante : Pas de projet : jeunes terminant leur mesure de transition sans projet professionnel ou sans projet de formation Pas de place d’apprentissage adaptée : certains jeunes n’ont pas trouvé de place d’apprentissage ou de place de formation adaptée à leur projet et à leur profil à la fin de leur mesure transitoire Rupture de la mesure de transition sans solution : interruption volontaire, échec ou expulsion parce qu’ils ne remplissent pas ou plus les conditions de base (échec scolaire, absentéisme, non respect des exigences et échéances). Inadéquation entre l’offre et la demande : chaque année des jeunes ne trouvent pas de place d’apprentissage et chaque année des entreprises formatrices ne trouvent pas d’apprenant. Certains secteurs professionnels semblent moins attractifs pour les jeunes (en particulier le bâtiment et l’artisanat) ; par ailleurs les jeunes issus des sections préprofessionnelle ou terminale ont une mauvaise réputation auprès de certaines entreprises formatrices. 7 OFS : Parcours vers les formations post-obligatoires. Les deux premières années après l’école obligatoire. Résultats intermédiaires de la recherche longitudinale TREE, Neuchâtel, 2003, page 111 Page 14 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 4.5 Août 2007 Les identifiants Personnes à même d’identifier si un jeune court le risque de ne pas entreprendre une formation certifiante, d’évaluer la situation d’un élève, de centraliser les informations et de proposer les mesures adéquates. Les conseils de classe, pour les mesures de transition de type scolaire (à plein temps ou dualisées) La famille : elle est parfois seule à pouvoir observer une difficulté et activer une mesure L’Office des Mineurs Les conseillers aux apprenants ou équivalents 4.6 Accompagnement du groupe à risques La transmission est effectuée ici par l’identifiant, la procédure n’est pas centralisée, puisque les jeunes, ainsi que les identifiants, sont dispersés. Celui des identifiants qui évalue la situation d’un jeune comme à risque a la responsabilité d’intervenir. Cette intervention consistera principalement à la mise sur pied d’une mesure adéquate, permettant une évaluation de la situation et des besoins réels du jeune et le choix de la mesure à appliquer. Les professionnels à même de répondre aux besoins du jeune et de sa famille et de favoriser l’accession à une formation sont les suivants (ordre alphabétique) ; ils seront choisis en fonction de l’évaluation des besoins du jeune, selon les prestations proposées : Action éducative en milieu ouvert (AEMO) Conseillers aux apprenants Conseillers en formation professionnelle Job Service Mentoring 1 Office de l’Assurance invalidité (AI) Office des mineurs (OM) Offices régionaux d’orientation scolaire et professionnelle (OROSP) Offices régionaux de placement (ORP) Service des établissements spécialisés (SES) Un mode de transmission et d’accompagnement plus efficace devra être conçu et mis en place par les différents partenaires concernés. Cette question ne concerne pas uniquement la transition 1 et sera reprise dans les propositions (chapitre 9). Page 15 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 5. Août 2007 La formation certifiante La formation certifiante regroupe l’enseignement dispensé par les écoles professionnelles, les écoles de culture générale et les lycées. Les mesures listées concernent les jeunes qui suivent une de ces voies de formation. 5.1 Procédure de recensement En 2006, les jeunes du canton de Neuchâtel suivant une formation certifiante se répartissaient de la manière suivante. Sur les 2’462 élèves libérables, 472 poursuivent leur scolarité obligatoire, 231 effectuent un préapprentissage et 243 disparaissent. 1'516 jeunes issus en juin 2006 du secondaire 1 entreprennent une formation au secondaire 2, ce qui représente 71% des élèves libérables et 87% des élèves quittant effectivement la scolarité obligatoire. Ces apprenants se répartissent de la manière suivante dans les différentes voies de formation menant à une formation certifiante. Tableau 3 : répartition des apprenants dans les voies du secondaire 2 5.2 Les interruptions ou ruptures de formation Tant qu’un jeune est en formation il bénéficie, lorsqu’il rencontre des difficultés qui mettent son cursus en péril, d’un éventail de mesures très complet, que ce soit sur son lieu de travail, son lieu de formation théorique ou scolaire ou encore à l’extérieur. C’est lors d’une rupture que l’accompagnement des jeunes devient problématique et que les risques de désinsertion socioprofessionnelle apparaissent. Les interruptions de formation sont de plus en plus fréquentes, qu’elles soient momentanées ou définitives ; les cursus de formation des jeunes en Suisse ne sont pas nécessairement linéaires, une réorientation est possible à tout moment. « La période comprise entre 14 et 30 ans est fortement marquée par les caractéristiques suivantes : temps de formation toujours plus longs, cumul de formation, caractère provisoire des choix de formation et des choix professionnels, existence de circuits d’attente, interruptions de parcours. »8 8 Meyer Thomas : Passage à l’emploi : jeunes en transition de la formation au marché du travail. Résultats globaux de la recherche longitudinale TREE, Berne, 2005, page 33 Page 16 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 5.3 Août 2007 Critères de rattachement au groupe à risques Les apprenants qui courent le risque d’une rupture : 5.4 Les jeunes en difficulté ou en échec scolaire dans leur voie de formation, qu’elle soit duale ou à plein temps Les élèves fortement absents (l’absentéisme peut être la cause d’un retard scolaire mais également l’effet d’un désinvestissement scolaire ou professionnel: il est dans tous les cas un signe à considérer avec sérieux) Les changements d’orientation après l’entrée en formation professionnelle ne sont pas rares, qu’ils soient des changements de niveau de formation ou de domaine professionnel. La remise en question du projet professionnel s’accompagne souvent de problèmes scolaires ou d’absentéisme, jusqu’à ce qu’un nouveau projet de formation soit élaboré et concrétisé. Problèmes relationnels sur le lieu de formation : ce motif de rupture de contrat est fréquent dans le cas de la formation professionnelle duale ; les rapports de travail sont très différents des relations sociales dans l’univers scolaire et demandent aux jeunes et à leurs formateurs une grande capacité d’adaptation. Problèmes de santé contrariant spécialement la formation (allergies, problèmes de dos, etc.) Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination Depuis quelques années une amélioration, un renforcement et une diversification de l’offre ont permis de mieux s’adapter aux besoins des jeunes. Ainsi, dès qu’une rupture est signalée, les conseillers aux apprenants prennent contact avec les jeunes pour évaluer leurs besoins et les orienter vers le service proposant les prestations dont ils ont besoin. Par ailleurs, lorsqu’il s’agit de formation duale, les conseillers en formation professionnelle s’inquiètent également du devenir de l’apprenant, les accompagnant le cas échéant dans leurs recherches d’une nouvelle place d’apprentissage. Mais il reste difficile pour les acteurs de s’assurer que les jeunes qui le souhaitent reçoivent l’accompagnement et l’aide dont ils ont besoin ; la cause en est principalement la difficulté de transmission des informations entre professionnels. En effet l’augmentation du nombre de professionnels implique une collaboration soutenue et une coordination entre les acteurs qui s’avèrent difficiles, coûteuses en temps et en énergie, et de ce fait ne sont pas toujours mises en œuvre. Le respect de la confidentialité et la protection des données font également partie des freins à une coordination efficace. Par ailleurs, un phénomène minoritaire mais réel de « tourisme » émerge de la multiplication des intervenants : les jeunes sont parfois successivement reçus et accompagnés par plusieurs acteurs, dans différentes mesures, sans succès et sans aucune coordination, la plupart du temps la cause principale est l’ignorance de chaque acteur de l’intervention des autres. 5.5 Identification et diagnostic La rupture ou l’échec de la formation entreprise, qu’il s’agisse d’une interruption volontaire, d’un échec parce que les conditions ne sont pas remplies ou d’une expulsion pour des raisons personnelles ou de comportement. Une rupture peut s’avérer bénéfique lorsqu’elle Page 17 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 permet une réorientation ou un changement favorable. Elle met l’accession à une certification professionnelle en danger dans les cas de figure suivants : Rupture ou interruption de formation sans solution de rechange : qu’il s’agisse d'une mesure transitoire ou d’une nouvelle entrée en formation Rupture ou interruption de formation sans nouveau projet : pas de projet de formation, pas de solution transitoire, pas d’emploi 5.6 Les identifiants Personnes à même d’évaluer la situation d’un élève, de centraliser les informations et de proposer les mesures adéquates. Le maître d’apprentissage ou le maître de classe : pour la formation professionnelle duale, le maître d’apprentissage est particulièrement proche de l’apprenant, ce qui en fait un observateur privilégié. Pour les formations académiques le maître de classe est la personne de référence. Le conseil de classe et le bilan annuel des connaissances : leur forme et leur composition varient en fonction des types de formation (professionnelle ou de culture générale, duale ou à plein temps) ; ces échéances semestrielles réunissent les partenaires concernés et le jeune, les situations à risque y sont détectées et les mesures nécessaires prises. La réunion de réseau : organisée à la demande d’un intervenant, elle réunit les professionnels qui accompagnent un jeune et permet de coordonner les actions et d’optimaliser la prise en charge L’Office des Mineurs Les conseillers aux apprenants ou équivalents Les conseillers en formation professionnelle Les psychologues de l’OROSP dans les lycées Les coachs de l’Insertion jeunes 5.7 Accompagnement du groupe à risques La transmission est effectuée ici par l’identifiant, la procédure n’est pas centralisée, puisque les jeunes, ainsi que les identifiants sont dispersés. Celui des identifiants qui évalue la situation d’un jeune comme étant à risque a la responsabilité d’intervenir. Cette intervention consistera principalement à la mise sur pied d’une mesure adéquate, permettant une évaluation de la situation et des besoins réels du jeune et le choix de la mesure à appliquer. Les professionnels à même de répondre aux besoins du jeune et de sa famille et de favoriser l’accession à une formation sont les suivants (ordre alphabétique) ; ils seront choisis en fonction de l’évaluation des besoins du jeune et selon les prestations proposées : AEMO Insertion Jeunes Job Service Mentoring 2 Office AI OROSP Page 18 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 5.8 Août 2007 Projet de Mentoring 2 Une fois la rupture effective, un manque clair apparaît dans le suivi des jeunes ; aucune mesure à ce jour n’existe pour les identifier et les accompagner. Une mesure similaire au Mentoring 1 mais adaptée à cette population spécifique s’avère nécessaire. Elle s’appliquerait aux jeunes dès leur rupture, suite au signalement automatique du SFPL et réunirait les professionnels déjà présents lors du suivi de la formation pour un encadrement individualisé. Page 19 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 6. Transition 2 6.1 Procédure de recensement Août 2007 Cette dernière étape concerne deux publics clairement différenciés ; d’un côté les jeunes ayant terminé une formation certifiante qui ont pour but de s’insérer dans la vie active et de l’autre les jeunes sans formation et sans emploi. Le premier public (jeunes certifiés) n’est pas à proprement parler à risques du point de vue du case management, puisqu’il est déjà au bénéfice d’une première formation. Néanmoins le lien entre la formation et l’emploi reste problématique en Suisse. «Pendant la récession des années quatre-vingt-dix, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a atteint un maximum de 6%, proportion nettement plus élevée que pour l’ensemble de la population active. Les jeunes à la recherche d’un premier emploi après une formation initiale sont encore d’avantage touchés par le chômage (taux supérieur à 10% au somment de la crise économique). »9 Ainsi même pour les titulaires d’une formation initiale, l’accès à l’emploi n’est pas garanti ; la prise en compte de cette difficulté également pendant la formation, de manière préventive, justifie leur place dans le concept cantonal. 6.2 Procédure d’identification, mode de collaboration et de coordination Mais le public des jeunes sans formation et sans emploi est un groupe particulièrement à risques, tant dans le canton de Neuchâtel que dans le reste de la Suisse. « 62,9% des jeunes adultes bénéficiaires de l’aide sociale ne disposent d’aucun diplôme professionnel (contre environ 30,9% dans la population du même groupe d’âge. »10 Une grande difficulté pour l’accompagnement de ces jeunes réside dans leur signalement : il apparaît particulièrement ardu de les recenser, de les connaître et d’identifier leurs besoins. Insertion Jeunes est un programme ambitieux, né de la collaboration des Services de l’emploi, de la formation professionnelle et des lycées et de l’action sociale ; il met en oeuvre des synergies entre les services cantonaux et le monde de l’économie. 6.3 Critères de rattachement Les jeunes sans formation certifiante Les jeunes certifiés prêts à entrer dans le monde du travail 6.4 Identification et diagnostic Pas de places de travail sans qualification Pas de démarche Inadéquation entre l’offre et la demande 6.5 Les identifiants 9 Galley Françoise et Meyer Thomas: Suisse. Transitions de la formation initiale à la vie active. Rapport de base pour l’OCDE,1998, page 6 10 Actualités OFS, La statistique suisse de l’aide sociale 2004. Premiers résultats nationaux, Neuchâtel, mai 2006, page 18 Page 20 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Personnes à même d’évaluer la situation d’un jeune, de centraliser les informations et de proposer les mesures adéquates. Les travailleurs sociaux des offices communaux et cantonaux de l’aide sociale ou des institutions indépendantes (CSP ; Caritas) Les conseillers ORP Les intervenants Job Service Les psychologues des OROSP 6.6 Accompagnement du groupe à risques La transmission est effectuée ici par l’identifiant, la procédure n’est pas centralisée, puisque les jeunes, ainsi que les identifiants sont dispersés. Celui des identifiants qui évalue la situation d’un jeune comme étant à risque a la responsabilité d’intervenir. Cette intervention consistera principalement à la mise sur pied d’une mesure adéquate, permettant une évaluation de la situation et des besoins réels du jeune et le choix de la mesure à appliquer. Les professionnels à même de répondre aux besoins du jeune et de favoriser l’accession à une formation sont les suivants (ordre alphabétique) ; ils seront choisis en fonction de l’évaluation des besoins du jeune, selon les prestations proposées : AEMO Insertion Jeunes Job Service Office AI OROSP Speranza Page 21 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 7. Août 2007 Synthèse et conclusions Quelques points forts se dégagent de l’ensemble des mesures, de leurs mécanismes de fonctionnement et des modes de coordination et de collaborations existants. La multiplication et la diversification des mesures ont été particulièrement importantes ces dernières années, en réponse à la pénurie des places d’apprentissage, aux difficultés des jeunes à s’insérer dans le monde du travail et à l’augmentation du taux de chômage en Suisse et dans le canton de Neuchâtel. La nécessité d’effectuer une formation postobligatoire est apparue toujours plus impérieuse ; c’est dans ce contexte que de nombreuses mesures ont été mises sur pied pour soutenir et accompagner les jeunes. Leur nombre : ce récapitulatif permet de prendre conscience de la quantité de mesures, de structures, de personnes œuvrant à permettre aux jeunes d’achever une première formation postobligatoire. Ce grand nombre de mesures, s’il contribue à la diversité de l’offre, en complexifie l’accès, car les jeunes et leurs familles mais aussi parfois même les professionnels s’y perdent . Leur diversité : ces mesures prennent les formes les plus variées, de la prise en charge globale et structurée des classes de Préapprentissage à l’accompagnement par des mentors dans le cadre du programme Alter Connexion. Cette variété démontre que ces mesures tendent à s’adapter aux problématiques des jeunes et à répondre à leurs besoins. Si cette flexibilité permet une bonne adéquation à la demande, elle rend parfois difficile la différenciation entre les mesures, tant pour les professionnels que pour les jeunes et leurs familles. Leur qualité et leur pertinence : la réflexion sur les résultats du travail fourni et les améliorations nécessaires est constante, tant chez les responsables de ces mesures que chez les personnes de terrain. La constance de cette réflexion est à l’origine de la souplesse de ces mesures, dont la plupart évolue constamment. Engagement : les personnes actives sont portées par un investissement personnel, un enthousiasme et une volonté solides, et l’efficience de ces mesures en dépend également. La dispersion physique et structurelle des mesures : elles sont rattachées à différents services, intégrées à des écoles, des institutions ou sont indépendantes, dépendent de fondations ; de plus elles sont rattachées à trois des cinq départements de l’administration cantonale : le Département de la santé et des Affaires Sociales (DSAS), le Département de l’Economie (DEC) et le Département de l’Education, de la Culture et des Sports (DECS). La coordination et l’harmonisation des mesures, la transmission des informations en souffrent. Par ailleurs, le respect de la confidentialité et de la protection des données rendent la transmission d’informations difficile entre professionnels. Leurs publics : parmi les prestations recensées, certaines mesures ne s’appliquent qu’à quelques jeunes, alors que d’autres en concernent des centaines ; des mesures sont strictement locales, n’existant que dans une partie du canton. Enfin, si certaines prestations sont accessibles librement, d’autres sont conditionnées à des critères et font l’objet d’un placement par un service. Le grand nombre des prestations n’est pas systématiquement destiné à tous les jeunes, mais dépend de circonstances ou de critères précis. Page 22 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 7.1 Août 2007 Analyse qualitative des prestations A ce stade de réflexion, une analyse qualitative complète des prestations et des mesures me paraît nécessaire, déterminant pour chacune sa participation au case management dans la formation professionnelle du canton. Cette analyse permettrait de les comparer entre elles et de déterminer de manière objective leur efficacité et leurs coûts. Ceci fait, la réflexion pourrait se poursuivre et aboutir à une amélioration de la pertinence et de l’efficience de l’offre dans le canton, de l’harmoniser sans en diminuer la qualité. 7.2 Les problèmes : coordination et collaboration Hors de la scolarité obligatoire, certains adolescents et leurs familles perdent leurs repères et les professionnels eux-mêmes éprouvent de la difficulté à travailler. La qualité des mesures existantes pour les accompagner dans leur parcours de formation professionnelle ne fait aucun doute, mais leur quantité rend malaisé la collaboration et la coordination des mesures, ce qui diminue leur efficience. Les acteurs interrogés relatent l’absence de coordination et un certain manque de collaboration ; une méconnaissance des uns et des autres apparaît également. Le manque de lisibilité de l’offre, principalement due à sa variété et à sa dispersion, fait également partie des points à améliorer. L’harmonisation des mesures et la simplification de leur accès augmenteraient leur efficacité. Un mode de transmission et d’accompagnement plus efficace devra être conçu et mis en place par les différents partenaires concernés, plus particulièrement pendant la transition 1 et la formation certifiante. Cette réflexion, dont les besoins des jeunes à risques, devrait impliquer une connaissance plus précise des différents partenaires et des prestations qu’ils offrent, une familiarisation avec les acteurs du réseau et respecter la limite fixée par la loi sur la protection des données. Page 23 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel 8. Mesures complémentaires 8.1 Personnes à risques Août 2007 Tous les jeunes sont concernés par la question de la formation professionnelle, certains d’entre eux sont particulièrement vulnérables, et plus susceptibles de faire partie d’un groupe à risques. Il s’agit ici de déterminer quels jeunes risquent de ne pas parvenir à entrer dans le monde professionnel dans de bonnes conditions, c’est-à-dire au bénéfice d’une formation postobligatoire, sans stigmatiser une couche sociale ou une catégorie de personnes. Selon les résultats de l’enquête TREE, 11% des jeunes en Suisse ne sont pas ou plus en formation 4 ans après la fin de leur scolarité obligatoire, sans avoir obtenu de diplôme du secondaire 2. Ces jeunes sont plus souvent de jeunes hommes que des jeunes femmes ; plus souvent issus de la section à niveau élémentaire du secondaire 1 que de sections aux exigences étendues ; plus souvent issus de la migration que de parents suisses ; plus souvent d’un niveau socio-économique bas. Et surtout, un tiers de jeunes sans solution à la fin de la scolarité obligatoire est toujours sans diplôme du secondaire 1 et pas en formation11. 8.1.1 Les jeunes issus d’immigration Hormis les problèmes linguistiques, les jeunes issus d’immigration voient leur cursus scolaire et professionnel entravé par des différences culturelles, sociales et économiques réelles, sans compter la part importante des préjugés, tant au sein de l’école que dans le monde du travail. L’encadrement pendant la scolarité obligatoire et la période de transition doit être maintenu, voire développé pour améliorer les chances des jeunes d’origine étrangère et les mettre au même niveau que les jeunes suisses. 8.1.2 Statut socio-économique inférieur à la moyenne « Les jeunes dont le statut socio-économique est bas sont beaucoup moins nombreux (68%) à accéder à une formation certifiante que les jeunes dont la situation sociale est plus favorable (80%). La situation sociale… paraît déterminante en ce qui concerne le risque de non accès à une formation certifiante. Ce risque est deux fois plus élevé chez les jeunes dont la situation sociale est modeste que chez les jeunes dont la situation sociale est élevée.» 12 L’origine sociale et culturelle exerce une forte influence sur la réussite scolaire ; les familles de rang social et économique plus élevé disposent de plus de moyens pour faciliter le parcours de leurs enfants, les informer et les accompagner. 8.1.3 Niveau scolaire inférieur à la moyenne Le type de scolarité est déterminant pour le cursus professionnel ; un facteur de discrimination des jeunes issus des filières élémentaires de la scolarité obligatoire les désavantage tant dans la limitation de leurs choix postobligatoires (pas d’accès à certaines formations) que dans leur mauvaise image auprès des entreprises formatrices. Les projets et les réformes en cours au sein de l’enseignement obligatoire vont dans le sens d’une 11 Meyer Thomas : Passage à l’emploi : jeunes en transition de la formation au marché du travail. Résultats globaux de la recherche longitudinale TREE, Berne, 2005 12 Meyer Thomas : Passage à l’emploi : jeunes en transition de la formation au marché du travail. Résultats globaux de la recherche longitudinale TREE, Berne, 2005, page 52 Page 24 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 meilleure prise en compte des besoins réels de ces jeunes à leur sortie du secondaire 1, mais un gros effort reste à fournir auprès du monde de l’économie, sur deux axes principaux : - l’image des jeunes issus des filières élémentaires de la scolarité obligatoire auprès des entreprises l’accompagnement des entreprises dont les apprenants rencontrent ou risquent de rencontrer des difficultés scolaires au cours de leur formation Par ailleurs, la formation professionnelle initiale 2 ans mise sur pied pour des jeunes dont le niveau scolaire est bas manque encore d’envergure : peu de professions la proposent encore, elle n’a pas grande presse auprès des entreprises et les coachs pour l’encadrement individuel ne sont pas encore actifs. 8.2 Soutien aux entreprises formatrices Le canton de Neuchâtel souffre d’un manque de places d’apprentissage ; hormis la question du nombre de places disponibles, l’adéquation entre les places offertes par les entreprises et les jeunes, qu’ils soient issus de la scolarité obligatoire ou d’une solution transitoire laisse à désirer. De nombreux démarcheurs les sollicitent, dont la coordination et la collaboration peut sans doute être améliorée. Une meilleure connaissance des besoins des entreprises, plus de collaboration entre les différents partenaires de la formation professionnelle semblent nécessaires, ainsi qu’un soutien aux entreprises formatrices et aux maîtres d’apprentissage lorsque leurs apprenants rencontrent des difficultés. 8.3 Rôle des entreprises Tout au long de ce travail ce sont principalement les mesures cantonales et /ou relevant des pouvoirs publics qui ont été répertoriées et commentées ; les entités formatrices privées, publiques et parapubliques sont néanmoins au centre de la question du case management, puisqu’elles intègrent les jeunes à l’issue de leur parcours scolaire et professionnel, leur fournissant –ou pas- une possibilité de formation ainsi qu’une situation professionnelle. Ces entités formatrices peuvent favoriser l’insertion professionnelle et sociale des jeunes, notamment en continuant à jouer le jeu de la formation duale et en engageant des apprenants à la fin de leur scolarité obligatoire. Le dialogue des écoles du secondaire 1 et des services de l’orientation et de la formation avec les entités formatrices et leurs représentants favorisera le passage des jeunes dans le monde professionnel. Page 25 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 9. Propositions pour la mise en œuvre du case management neuchâtelois 9.1 Analyse qualitative des prestations Une analyse qualitative complète des prestations déterminant pour chaque mesure sa participation au case management dans la formation professionnelle du canton doit être effectuée. Sur la base de critères communs, la prestation objective de chaque mesure sera connue, en matière de diagnostic, de coaching, d’insertion, d’intégration et d’accompagnement. Cette analyse, qui permettra de mettre en évidence d’éventuels doublons, recèle un potentiel d’économies. Sur cette base, une amélioration de la pertinence et de l’efficience de l’offre dans le canton est recherchée et on vise à mieux l'harmoniser sans en diminuer la qualité. Une telle entreprise est de grande envergure, elle demande un investissement conséquent et une implication importante. 9.2 Améliorer les modes de collaboration et de coordination Un vaste effort de connaissance approfondie des acteurs du réseau, de leurs compétences et des prestations qu’ils offrent permettra également de faciliter, d’améliorer la coordination entre les prestataires. Le manque de lisibilité de l’offre, principalement due à sa variété et à sa dispersion, fait également partie des points à améliorer. L’harmonisation des mesures et la simplification de leur accès augmenteront leur efficacité. Un mode de transmission et d’accompagnement plus efficace devra être réfléchi et mis en place par les différents partenaires concernés, plus particulièrement pendant la transition 1 et la formation certifiante. Cette réflexion, dont les besoins des jeunes à risques, devrait impliquer une connaissance plus précise des différents partenaires et des prestations qu’ils offrent, une familiarisation avec les acteurs du réseau et respecter la limite fixée par la loi sur la protection des données. 9.3 Harmoniser les mesures à l’échelle du canton Sur la base de ces informations précises et détaillées, une vision cantonale plus globale permettra de revisiter l’ensemble du dispositif cantonal, de l’organisation des mesures et de leur mode de coordination. Certaines synergies apparaîtront, des domaines de compétences et des spécificités particulières émergeront. Une amélioration des modes de coordination et de collaboration mènera également à l’harmonisation des mesures. Le concept présenté actuellement devrait évoluer une fois l’analyse des prestations réalisée. Pour piloter ces actions, un gestionnaire de projet aux compétences spécifiques sera mandaté par le Conseil d’Etat; pour avoir une vision objective et d’ensemble de la problématique, ce case manager devra pouvoir agir en collaboration avec les trois départements concernés. Investi par le Conseil d’Etat d’une autorité en la matière, il coordonnera les projets, favorisera par des actions ciblées des modes de coordination tenant compte de la réalité du tissu neuchâtelois et favorisera l’harmonisation des mesures et la répartition des tâches. Il sera l’instrument de l’efficience du Case Management dans la formation professionnelle du canton de Neuchâtel. Page 26 sur 27 Le case management dans la formation professionnelle Concept du canton de Neuchâtel Août 2007 Index des abréviations (par ordre alphabétique) AEMO : Action éducative en milieu ouvert AI : Assurance invalidité CERAS : Centre régional d’apprentissage spécialisé CIFOM : Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises CNIP : Centre neuchâtelois d’intégration professionnelle CPLN : Centre professionnel du Littoral neuchâtelois DECS : Département de l’éducation, de la culture et des sports JET : Jeunes en transition ODAS : Office de l’action sociale OES : Office de l’enseignement spécialisé OFS : Office fédéral de la statistique OM : Office des mineurs ORP : Office régional de placement OSIS : Office de la statistique et de l’informatique scolaire OSORP : Office régional d’orientation scolaire et professionnelle et de psychologie scolaire SEMO : Semestre de motivation SES : Service des établissements spécialisés SFPL : Service de la formation professionnelle et des lycées SMPea : Service médico-psychologique pour enfants et adolescents SOSP : Service de l’orientation scolaire et professionnelle Page 27 sur 27 Tracking