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Institut du Renseignement Centre d’Etudes du Terrorisme 666 d d m b déééccceeem mb brrreee 222000000555 Le Jihad Islamique Palestinien (JIP) a perpétré un nouvel attentat suicide à l’entrée du centre commercial de Netanya, tuant cinq Israéliens et en blessant plus de 50. L’organisation terroriste, sponsorisée par l’Iran et la Syrie, est responsable de la plupart des récentes attaques suicides, commises dans l’objectif de saboter la trêve et d’envenimer la situation. Aperçu général Le 5 décembre 2005 au matin, un terroriste suicide du JIP de Tulkarem s’est fait exploser à l’entrée du centre commercial Sharon de Netanya. Il s’agit du quatrième attentat suicide perpétré par le JIP depuis le début de la trêve. L’organisation tente systématique de saboter le cessez-le-feu et de se présenter comme le groupe terroriste leader de la confrontation armée avec Israël. Lutfi Amin Abu Sa’ada, le terroriste suicide, avant l’attaque (Al-Jazeera, 5 décembre) Le JIP est soutenu par l’Iran, qui finance généreusement ses activités terroristes. La Syrie, en dépit de la pression internationale, continue de permettre à la direction du JIP, commandée par le Dr. Ramadan Shalah, de diriger ses opérations terroristes depuis le sol syrien. Les attentats suicides commis par le JIP durant la trêve ont coûté la vie à 19 citoyens israéliens et en ont blessé plus de 160. En dépit des condamnations de l’attentat suicide par les porte-parole de l’Autorité Palestinienne, l’AP évite, dans les faits, d’affronter directement le JIP, tout en sachant très bien que cette organisation est soutenue par l’Iran et la Syrie et cherche à saboter la trêve à laquelle s’est engagée l’AP. L’attentat suicide de Netanya Vers 11h30 le 5 décembre, un terroriste suicide s’est fait exploser à l’entrée du centre commercial Sharon de Netanya. Quatre Israéliens ont été tués sur place (un cinquième est décédé à l’hôpital) et environ 50 ont été blessés. 24 personnes sont toujours hospitalisées, dont six sont dans un état grave (données actualisées au 6 décembre). Avant que le terroriste n’actionne son engin explosif, les passants se trouvant à proximité du centre commercial ont trouvé son comportement suspect (il s’agit du troisième attentat suicide commis au centre commercial depuis le début du conflit palestino-israélien actuel1). Le terroriste suicide (dont les cheveux étaient décolorés, probablement afin de mieux se fondre parmi les Israéliens) portait un manteau sombre et un gros sac à dos. Les passants ont appelé la police et les agents de sécurité, mais ceux-ci n’ont pas pu empêcher le terroriste de se faire exploser près de l’entrée. 1 Le 18 mai 2001, un terroriste suicide a tenté d’entrer dans le centre commercial. Ayant provoqué la suspicion du garde de sécurité à l’entrée, il s’est fait exploser, tuant cinq Israéliens. L’autre attaque a eu lieu le 12 juillet 2005, lorsqu’un terroriste suicide s’est fait exploser au coin du centre commercial, tuant cinq Israéliens et en blessant près de 40. 2 Scène de l’attentat au centre commercial Sharon de Netanya (Photos : Al-Jazeera, 5 décembre 2005) Les victimes israéliennes Les cinq citoyens israéliens assassinés dans l’attaque sont :2 Haim Amram, 26 ans, de Netanya. Il travaillait comme agent de sécurité au centre commercial et a été tué alors qu’il tentait d’empêcher le terroriste d’entrer. Daniel Golani, 45 ans, de Nahariya. Il se trouvait au centre commercial pour affaires. Il laisse derrière lui sa femme et deux filles. Alexandra Garnitzki, 65 ans, de Netanya. Elle avait immigré en Israël huit ans plus tôt. Elle laisse derrière elle son mari et son fils. Keinan Tsomai, 19 ans, de Petah Tikva. Il laisse derrière lui ses parents et deux frères. 2 Selon Haaretz et Ynet, 6 décembre 2005. 3 Eliyah Rozen, 38 ans, de Bat Hefer. Elle laisse derrière elle son mari et leurs trois enfants. Andrei, le mari d’Alexandra Garnitzki, pleure sa femme (Photo : Gil Cohen, Reuters, 6 décembre) Le terroriste suicide L’auteur de l’attentat est Lutfi Amin ‘Abd al-Latif Abu Sa’ada, 21 ans, du village d’‘Alar près de Tulkarem. Selon un communiqué publié par le JIP, l’attaque a été commise en réponse aux actions israéliennes, notamment à l’élimination de responsables de l’organisation en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza, dont le plus important était Luai Sa’adi.3 Le communiqué précise que “le jihad et la résistance [cf. les activités terroristes] vont se poursuivre” (Agence de Presse Ramatan, 5 décembre). Mesures israéliennes prises suite à l’attentat suicide Shaul Mofaz, le Ministre israélien de la Défense, a aussitôt convoqué une réunion des responsables sécuritaires afin de faire le point sur la situation. Après des délibérations, il a été décidé d‘imposer le bouclage des territoires administrés par l’AP et de réduire le nombre de véhicules autorisés à circuler sur les routes de Judée-Samarie. Il a également été décidé d'intensifier les activités préventives contre le JIP en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza et d’augmenter, notamment, les arrestations de membres des infrastructures terroristes au 3 Responsable de l’infrastructure du JIP dans le secteur de Tulkarem, tué par les forces de Tsahal. Pour plus d’informations, voir article (en anglais) During an IDF operation in Tulkarem on October 23, Luai Sa'adi head of the Palestinian Islamic Jihad terrorist infrastructure in the Tulkarem district, was killed 4 nord de la Samarie. Un appel a également été lancé au conseiller juridique du gouvernement afin de recevoir l’autorisation de reprendre les destructions des maisons des terroristes suicides.4 Réponses à l’attentat suicide Les responsables et porte-parole de l’AP ont été prompts à condamner l’attaque. Abu Mazen, le président de l’AP, a réuni les commandants des forces de sécurité à Ramallah et a donné l’ordre d’arrêter les responsables de l’attaque. Il a déclaré que l’attentat portait préjudice aux intérêts palestiniens et que tous les moyens devaient être mis en œuvre afin de stabiliser la sécurité (Agence de Presse Palestinienne, 5 décembre). Les instructions d’Abu Mazen peuvent être perçues comme une concession purement verbale au vu de son refus d’affronter directement les organisations terroristes palestiniennes, dont le JIP, qui œuvre activement à miner la trêve, à provoquer une escalade de la violence à la veille des élections législatives palestiniennes, et à porter préjudice en général aux intérêts de l’AP. La branche armée du Fatah a fait part de sa satisfaction suite à l’attaque de Netanya: Û Zakariya Zubeidi, commandant des Brigade des martyrs d’al-Aqsa dans la région de Jenine, a critiqué la condamnation de l’attaque par l’AP. Il a vilipendé les “cruelles actions israéliennes” et a qualifié l’attaque de riposte à ces actions (Agence de Presse Ma'a, 5 décembre). Û Muhammad Hijazi, membre des Brigades des martyrs d’al-Aqsa dans la bande de Gaza, a encensé l’attentat suicide. Il a publié un communiqué faisant état de son soutien à “toute forme de résistance palestinienne” à Israël, et a 4 Selon une décision du Ministre de la Défense et du Chef d’Etat-Major, la destruction des maisons comme moyen de dissuasion face aux attaques terroristes a cessé en Février 2005. La décision a été prise suite aux recommandations d’une commission chargée d’examiner la question de la destruction des maisons des terroristes. Toutefois, le Ministre de la Défense et le Chef d’Etat-Major ont clairement annoncé que si les circonstances l’imposaient, cette politique serait réexaminée. 5 appelé à prendre des précautions contre les éliminations ciblées israéliennes (Dunia al-Watan, 5 décembre). Plusieurs dizaines de membres armés des Brigades des martyrs d’al-Aqsa du Fatah et du JIP de Jenine ont organisé une manifestation afin de célébrer l’attaque meurtrière. A cette occasion, des heurts ont opposé les manifestants aux forces de sécurité palestiniennes (Agence France Presse, 5 décembre). Radio Damas encense l’attentat suicide Fayiz Qandil, commentateur de Radio Damas, a déclaré que les “crimes de guerre d’Israël” auraient un effet boomerang. Selon lui, les opérations menées par Israël durant la trêve sont la cause de l’attaque suicide de Netanya. L’attaque, a-t-il dit, permet à Israël de comprendre la force du désir de la jeunesse palestinienne de libérer [sic] sa terre, et notamment Jérusalem (Radio Damas, 5 décembre). Ce genre d’éloges s’inscrit dans le cadre du soutien politique et propagandiste du régime syrien au JIP qui opère depuis le territoire syrien. Condamnation américaine de l’attentat suicide Adam Ereli, porte-parole du Département d’Etat, a condamné “l’acte de terrorisme vicieux.” Il a affirmé que l’Autorité Palestinienne “devait prendre des mesures immédiates pour empêcher ces attaques, mettre un terme à la violence et démanteler l’infrastructure terroriste.” Il a ajouté que “l’organisation qui a revendiqué la responsabilité de cette attaque est le Jihad Islamique Palestinienne, dont le quartier-général se trouve à Damas. Le gouvernement syrien doit prendre des mesures immédiates pour sévir contre ce groupe en fermant ses bureaux et en renvoyant son personnel.” 6 Annexe Autres attaques suicides commises par le JIP durant la trêve. Le JIP a perpétré le plus grand nombre d’attaques suicides durant la trêve. Sur un total de cinq attaques, quatre ont été commises par le JIP (la cinquième, à Beersheba, est l’œuvre du Hamas, même si le JIP en avait également revendiqué la responsabilité dans un premier temps). Les quatre attaques du JIP ont causé la mort de 19 citoyens israéliens et en ont blessé plus de 160. Les attaques ont été préparées et exécutées par les infrastructures de l’organisation en Samarie (secteurs de Tulkarem et de Jenine). Les autres attentats suicides commis par le JIP durant la trêve sont les suivants : Û Vers 16h le 26 octobre 2005, un terroriste suicide a fait exploser une charge de 5kg près d’un stand à proximité du marché de Hadera. Dans l’attaque, cinq citoyens ont été tués et plus de 30 blessés, dont cinq gravement. L’auteur de l’attentat a été identifié comme étant Hassan Ahmad Hassan Abu Zayid, 20 ans, marié, de la localité de Qabatiya (au sud de Jenine, ville connue comme étant un foyer de terroristes suicides). Scène de l’attentat suicide de Hadera (Photo : Yaron Brenner, Ynet) Û Le 12 juillet 2005, Ahmad Sami Abu Khalil, du village d’‘Athil au nord de Tulkarem, s’est fait exploser sur un passage piéton devant l’entrée du centre commercial Sharon de Netanya. Dans l’attaque, cinq Israéliens ont été tués et plus de 40 ont été blessés. Son intention originale était de se faire exploser à l’intérieur du centre commercial, mais il a modifié son plan à la dernière minute, sans doute en raison 7 de la présence des agents de sécurité à l’entrée. Il venait de terminer ses études secondaires. Le JIP a revendiqué la responsabilité de l’attaque.5 Le terroriste a été conduit de son village à Taybeh et de là, à l’aide de deux Israéliens, lui et son contact ont roulé jusqu’à Netanya. Attentat suicide du centre commercial Sharon de Netanya (Al-Jazeera, 7 juillet 2005) ÛLe 25 février 2005, un terroriste suicide s’est fait exploser devant l’entrée de la discothèque Stage sur la promenade du bord de mer de Tel-Aviv. Dans l’attaque, cinq Israéliens ont été tués et 52 blessés. Le JIP a revendiqué la responsabilité de l’attaque. Le terroriste, ‘Abdallah Sa’id Ibrahim Badran, 23 ans, était originaire du village de Dir al-Ghassoun dans la région de Tulkarem.6 ‘Abdallah Sa’id Ibrahim Badran dans une vidéo diffusée par AlJazeera. Il a vivement critiqué l’AP et a avertit de la poursuite des attentats suicides. (Photo : Al-Jazeera) 5 Pour plus d’informations, voir l’article (en anglais) : “Two Palestinian Islamic Jihad terrorist attacks intended to sabotage the so-called lull in the fighting,” 6 Pour plus d’informations, voir l’article : “Profil du Jihad Islamique Palestinien, responsable de l’attentat suicide perpétré le 25 février 2005 à Tel-Aviv” 8