Ethique, mondialisation et économie globale

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Ethique, mondialisation et économie globale
Ecole Centrale Paris – Département Leadership & Métier de l’Ingénieur
Electif Métier de l’ingénieur, Ethique et Responsabilité – Juin 2012
Professeurs : Jean-Marc Camelin, Anne Tricault-Carpe
Etudiants : Joanna Huddleston, Ricardo Saavedra, Aziz Tazi, Bulut Can, Gislain Uhl
Thème : « Ethique, mondialisation et économie globale »
Ethique, mondialisation et économie globale
Finances, Economie, Société et culture, Environnement et Travail
S
‘il a longtemps fait débat, il est maintenant admis que terme de
« mondialisation » désigne le processus qui caractérise la croissance de la
dépendance d’un pays vis-à-vis des autres. Ce terme revêt souvent un caractère
inéluctable, la mondialisation serait un phénomène naturel vers lequel tendrait
notre société. Certains y voient une opportunité de rassemblement, la mondialisation
évoquerait un monde sans frontières, dans lequel les régulateurs seraient des
organisations internationales. D’autres enfin refusent cette conception et la décrivent
comme une coopération forcée entre des partis hétérogène et incompatibles, dans un
monde régit uniquement par des rapports de forces. Nous nous efforcerons d’analyser
dans cet article le terme de mondialisation avec les valeurs qui sont les nôtres, sous
différents axes : financier, économique, sociétal et culturel, environnemental, et enfin,
du point de vue du travail.
FINANCE
L'un des aspects les plus importants de la mondialisation est probablement l'aspect
financier. La mondialisation financière signifie l'intégration des marchés financiers de
tous les pays du monde en un seul. L'existence de monnaies différentes avec leurs
différents degrés de convertibilité empêche l'uniformité dans les termes et les
conditions de prêts. Par conséquent, non seulement l'existence de monnaies différentes
agit comme un obstacle à une telle intégration, mais il bénéficie de façon
disproportionnée aux pays développés. La mondialisation financière a un rôle
conséquent dans les affaires du monde si l'on pense à son importance sur l'économie. Il
y a 20 ans il y avait une conférence sur le développement durable à Rio dont le but
était de “sauver le monde”. Quand on regarde les 20 dernières années, nous pouvons
constater que beaucoup de choses n'ont pas été changé du tout ou pas comme cela était
prévu.
En 1992 à Rio, de nombreux dirigeants de pays différents étaient présents. Les
tendances actuelles de la mondialisation peuvent s'expliquer en grande partie par les
économies développées intégrant les économies les moins développées, par le biais
d'investissements directs étrangers, la réduction des barrières commerciales ainsi que
d'autres réformes économiques et, dans de nombreux cas, l'immigration. Au cours de
cette période d'évolution rapide de l'internationalisation du capital dans les pays en
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développement, les économies qui ont sombré dans les effets négatifs observés sont
devenues insolvables. Il s'agit d'une conséquence de la mondialisation du capital, en
ombre croissant et de l'efficacité des acteurs internationaux mobilisés. L'administration
américaine pour être efficace, comme le FMI et la Banque mondiale, les institutions
financières internationales a commencé à jouer un rôle plus actif dans les relations
entre les pays. Nous pouvons voir des exemples très concrets de la Chine, l'Inde et des
États-Unis. La réforme économique chinoise a commencé à ouvrir la Chine à la
mondialisation dès les années 80. Les chercheurs constatent que la Chine a atteint un
degré d'ouverture qui est sans précédent parmi les nations, grandes et peuplées, à la
concurrence des produits étrangers dans presque tous les secteurs de l'économie.
L'investissement étranger a contribué à augmenter considérablement la qualité, les
connaissances et les normes, en particulier dans l'industrie lourde.
La globalisation financière est le nom donné à des transformations qui ont affecté les
principes de fonctionnement de la finance. Ce sont des transformations très profondes
qui associent étroitement la libéralisation des systèmes financiers nationaux et
l'intégration internationale. Ce terme désigne le processus de libéralisation quasi
complète des échanges de capitaux depuis le début des années 80, débouchant sur la
réalisation d'un marché mondial des capitaux très peu contrôlé. Ensuite, la
globalisation financière a eu d’une période d’arrêt après la deuxième guerre mondiale.
Elle a repris à nouveau depuis les années 80. La globalisation financière désigne la
constitution d'un marché régional intégrant des financements extérieurs. Ce volet
financier comporte trois dimensions: géographique, fonctionnelle et temporelle.
Aujourd'hui, ce régime de la finance est profondément ancré dans les structures
économiques contemporaines. Si l'instabilité qui lui est consubstantielle ne provoque
pas de catastrophe globale, il est là pour durer. Car les forces déterminantes qui lui ont
donné naissance sont enracinées dans des évolutions sociodémographiques à longue
portée. Ces évolutions font apparaître dans les pays développés un capitalisme
patrimonial dans lequel une partie grandissante des salariés devient actionnaire des
entreprises par la médiation des investisseurs institutionnels. L'influence
prépondérante de ces acteurs financiers imprime sa marque sur la concurrence dans la
finance, sur l'allocation des capitaux et sur les comportements des entreprises. Ces
effets micro- économiques ont des répercussions macro-économiques. La globalisation
financière agit sur les conditions de la croissance des économies. Elle s'accompagne
aussi d'une instabilité endémique qui nourrit des crises financières récurrentes. Ces
crises accompagnent l'extension de la libéralisation financière dans les pays en
développement. Aujourd'hui une sphère financière globalisée existe au cœur de
l'économie mondiale.
Toutefois, la globalisation financière a favorisé le financement des entreprises et celui
des balances de paiements. En supprimant les obstacles à la circulation des capitaux
elle a donné une impulsion sans précédent aux marchés financiers.
Le constat est que : traitées et diffusées à l'échelle mondiale, les informations
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financières créent des spéculations et une forte volatilité des capitaux. Elles apportent
une fluidité des investissements comme dit précédemment, mais leurs effets sont de
plus en plus considérés comme incontrôlables par le système bancaire et le système
financier international.
En 1992 à Rio, il y a eu de nombreux acteurs de la finance mais en 20 ans peu de
changements ont été observés. Les nouveaux acteurs de la finance en général, et ceux
de la finance internationale en particulier, recherchent la liquidité et la rentabilité
financière à court terme, alors que les entreprises ont besoin de financements durables.
Les investisseurs financiers de portefeuille à but dit spéculatif ont supplanté les
investissements directs à but industriel et commercial dans les mouvements
internationaux de capitaux.
Beaucoup voient une relation entre la mondialisation et l'instabilité financière.
Certaines des innovations financières ont pour objectif de protéger les agents
économiques contre l'instabilité des taux d'intérêt et des taux de change.
Mais ces nouveaux instruments financiers pourraient être eux-mêmes facteurs
d'instabilité. Les marchés à terme atteignent une ampleur et une complexité telles qu'ils
apparaissent incontrôlables. Des excès dans leur utilisation ont joué un rôle dans
certaines faillites récentes et crises financières.
En ce qui concerne la crise, la plupart des crises financières ont une dimension
internationale parce que la finance tend à se globaliser sous l'impulsion de la recherche
du profit, alors que les monnaies sont segmentées par les souverainetés multiples.
Cette disparité empêche d'instituer un prêteur international centralisé en dernier ressort,
comme cela a lieu au sein des nations à économies développées. On doit s'en remettre
à des coopérations contingentes ad hoc entre banques centrales qui sont loin de
fonctionner de manière satisfaisante. Aussi, les crises financières ont-elles de beaux
jours devant elles.
La crise mondiale des 30 dernières années où chacun d'entre nous a fait preuve de
beaucoup de négativité économique nous montre qu'aujourd'hui, le plus petit incident
produit dans une région peut se propager rapidement dans les capitales étrangères, les
états et les pays. C'est le niveau universel de l'économie de marché libre. Les marchés
pour l'ensemble des pays tendent à devenir un marché mondial unique, la libéralisation
des biens d'équipement et de services par le biais de la rhétorique mise en place d'un
ambitieux «nouvel ordre économique» a crée divers problèmes sur la scène nationale
et internationale mais n'a apporté que peu de réponses sérieuses. Comme nous sommes
tous des êtres humains condamnés à vivre sur la même planète, il est temps de se
soucier des affaires du monde. C'est notre responsabilité d'essayer de réduire la crise
financière et de maintenir l'équilibre du monde. Pour commencer, nous devons cesser
d'abuser du système bancaire qui est incontrôlable auquel cas on ne pourra changer le
système financier international. Ce serait alors l'une des avancées les plus importantes
de notre ère.
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ECONOMIE
Un des aspects incontournables de la mondialisation est la « globalisation » de
l’économie. Cet anglicisme désigne le fait qu’il est maintenant courant et rapide
d’échanger des biens ou des services à l’échelle mondiale. En effet, la levée des
barrières technologiques mais aussi institutionnelles du GATT tout d’abord (en
français : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), puis de l’OMC
(Organisation mondiale du commerce) depuis 1995, a permis à l’économie de chaque
pays d’avoir de plus en plus d’interactions avec celle des autres pays, à tel point qu’il
est devenu pratiquement impossible de la décrire indépendamment : on parle donc
d’économie globale. Ces interactions se sont développées en deux étapes :
l’internationalisation des flux commerciaux et financiers d’une part, et l’implantation
des entreprises à l’étranger d’autre part. On a donc vu naitre des firmes
transnationales, appelées communément multinationales, implantées à plusieurs
endroits de la planète et capables d’alimenter un marché mondial. Des flux colossaux
de capitaux circulent rapidement donc d’un pays à l’autre, à la faveur d’outils très
puissants en termes de communication et de technologie de l’information. La valeur
des marchés, mais aussi des entreprises et de leurs actions subissent donc des
variations plus ou moins brusques, permettant ainsi à des personnes de tirer un
bénéfice de la simple évolution des marchés, en anticipant leur cours et en effectuant
des opérations d’achat ou de vente, autrement dit, en spéculant. Ces mécanismes sont
accusés de déstabiliser les marchés et d’avoir provoqué des crises financières.
Si l’économie est mondiale, les crises le sont aussi. Ainsi, la crise des subprimes qui
touche les États-Unis à partir de juillet 2007 entraine le déclanchement à l’automne
2008 d’une crise bancaire et financière qui conduira à une récession qui touchant
l’ensemble de la planète.
Les conséquences de la mondialisation économique peuvent aussi être observées à
l’échelle du particulier. Il faut alors faire la distinction entre les citoyens des pays
développés, ceux des nouveaux pays industrialisés (NPI), et ceux des pays pauvres qui
sont eux largement en dehors du processus de mondialisation.
Dans le premier cas, pour les pays riches, le particulier note deux aspects positifs de
cette mondialisation. D’une part, il voit son pouvoir d’achat augmenter, puisque les
produits disponibles sur le marché sont plus variés et moins chers du fait de la
concurrence, et d’autre part les personnes qui placent de l’argent obtiennent un
meilleur rendement de leurs capitaux, du fait des opportunités supplémentaires qui
s’offrent aux banques.
Dans le second cas, pour les NPI, des investissements importants ont été réalisés en
vue de former une main d’œuvre qualifiée mais à bas prix, permettant à la population
de sortir de la pauvreté. C’est du moins ce qu’on peut lire dans différents articles ou
sur Wikipédia. En réalité, si cette information est vraie en générale, elle ne l’est pas du
tout dans la période de transition que ces pays traversent. En effet, cet état de transition
fait que ces pays ne sont pas encore dotés de tous les systèmes de respect des
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travailleurs (j’entends respect de la part de leur employeur) et donc pas forcément de
salaire minimum, de syndicats, de comité d’entreprise, de recours au prud’homme…
De plus, malgré la lutte de l’OCDE, la corruption est un fléau très présent dans ces
pays. Il en résulte que les richesses crées par les lourds investissements des pays riches
est souvent très mal répartie, voir non répartie. Pire encore, certains de ces pays n’ont
aussi que peu de systèmes de protection des droits de l’enfant, qui sont obligés de
travailler pour aider à subvenir aux besoins de leur famille.
Certaines organisations internationales sont en charge de lutter contre toutes les
causes de cette mauvaise répartition des richesses. Une façon de taper du poing sur la
table serait d’une part que les pays riches accroissent leur soutien à ces organisations,
et d’autre part qu’ils leur accordent un peu plus de crédit, et donc de pouvoir sur le
plan législatif pour sévir contre certaines pratiques.
En tant que particuliers, les leviers d’actions que nous avons sur ces sujets sont bien
faibles. Le consommateur ne possède souvent pas d’informations exactes sur la
fabrication du produit qu’il achète, et il est très probable que si le consommateur était
au courant des conditions dans lesquelles sont fabriqués certains produits importés, il
ne les achèterait pas. La mise en place de labels (comme celui du commerce équitable)
pourrait, si elle est bien encadrée et qu’elle ne devient pas elle non plus lucrative,
permettre au consommateur de posséder cette information.
SOCIETE ET CULTURE
Parlons donc de la mondialisation d'un point de vue socio-culturelle. Qu'est-ce que
l'on entend par une telle proposition ? Nous pouvons citer la présence grandissante de
diverses enseignes occidentales dans les pays d'Afrique et du Moyen-Orient, l'adoption
d'un style vestimentaire universel ou encore la popularité mondiale d'un seul et même
type de programmes télévisés ou cinématographiques. L'influence de certaines cultures
sur d'autres est un fait. Les flux de personnes qui ne cessent d'augmenter de nos jours
permettent un échange de savoir et de connaissances mais aussi de modes de vie qui
finissent par s'exporter dans un autre pays. Il est possible parfois qu'elles parviennent à
se combiner de façon syncrétique mais bien souvent malheureusement, certaines
prennent le dessus sur d'autres, qui finissent par disparaître. C'est ce sur quoi nous
allons nous attarder dans cette partie.
Lors du sommet de Rio en 1992, le domaine de l'économie globale a été abordé mais
l'accent n'a pas été prononcé sur l'aspect socio-culturel de la mondialisation. Dans
Action 21, qui est un plan d'action pour le XXIe siècle écrit durant ce sommet et
adopté par 173 chefs d'État, seul le chapitre 34 concerne le transfert de techniques.
Cela dit, il s'agit plus d'une approche développement durable de la question et est
occultée la question de la nécessité de la préservation de certaines civilisations. Qu'estce qui a été fait depuis Rio 1992 ? L'invasion de traditions autochtones par des cultures
extérieures n'a pas diminué, mais elle a changé de provenance. Au lieu d'observer la
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traditionnelle américanisation des sociétés, c'est désormais une influence asiatique qui
s'exerce sur les pays en développement mais aussi sur les pays développés. Il est fini le
temps où l'on voyait se multiplier les McDonald's chinois dans les rues de Pékin,
désormais le mode de vie asiatique se transmet également au reste du monde. La vente
de mangas par exemple, qui a commencé dans les années 70-80 aux Etats-Unis et en
Europe et atteint aujourd'hui des niveaux de vente totalisant respectivement 175 et plus
de 215 millions de dollars dans ces pays.
Nous pouvons observer de nombreux effets de cette mondialisation. L'uniformisation
des cultures et la disparition de pratiques sont parmi les plus marquantes. Elles
participent également à une aliénation des individus, comme le disaient les
existentialistes Jean-Paul Sartre et Albert Camus. En effet, l'homme se retrouve dans
une quête d'identité qui peut résulter à de nombreux troubles de la personne lorsque
celui-ci perd la notion de personnalité. Aujourd'hui, il est facile de trouver un enfant
asiatique, élevé par un père français catholique et une mère malaisienne musulmane,
vivant en Afrique et se nourrissant de fast-foods américains ! Cela peut paraître
formidable mais qu'en est-il de la stabilité mentale de l'individu ? Face à de tels choix,
tel que l'adoption d'une religion, il y a de grandes interrogations et c'est quelque chose
que nous devons garder en tête vis-à-vis de notre étude de l'éthique et de la
responsabilité au sein des métiers de l'ingénieur.
Notre point de vue sur la question est le suivant : il est primordial d'agir dans le sens
de la préservation des cultures. Cette affirmation est loin d'être démagogue. Elle peut
être appliquée de maintes façons en commençant par le respect de la diversité et la
tolérance. Les peuples indigènes du Guatemala ont maintenu leur héritage culturel
malgré 500 ans de colonisation et de répression brutale. Là où la force brute a échoué,
la globalisation la suit. Le courant dominant occidental pilonne les ondes radio 24h/24,
pour transmettre le message que les Mayas doivent abandonner leurs langages, leurs
vêtements traditionnels, leur spiritualité, et leur identité. Un projet pour contrer ce
phénomène consiste à créer un réseau de 500 stations de radios pour permettre aux
peuples natifs de s'exprimer.
En France, La politique d'immigration est une politique d'assimilation contrairement à
d'autres nations comme le Canada qui privilégient une politique d'intégration. Des
mesures concrètes et simples peuvent être prises comme la lutte contre l'islamophobie.
Port du voile, viande hallal, horaires différenciés dans les piscines, vote
"communautariste" des étrangers non européens : les polémiques ont été nombreuses,
lors de la campagne présidentielle autour des pratiques de l'islam. En 1978 déjà, dans
son ouvrage L'Orientalisme, Edward Saïd analysait le système de représentation dans
lequel l'Occident a créé et enfermé l'Orient. Des gens malhonnêtes, fourbes, qui battent
leurs femmes. Pour pouvoir déconstruire l'islamophobie, il s'agit donc de déconstruire
l'image forgée par l'Occident. Notamment par l'école. Par la déconstruction des récits
historiques. Des études ont été menées dans le cadre du dialogue euro-arabe de
l'Unesco. Elles ont analysé le contenu des manuels scolaires au sujet du monde arabomusulman et ont révélé de nombreux stéréotypes qui entretiennent l'islamophobie. Il
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est primordial d'appliquer des réformes radicales de l'enseignement pour éradiquer ces
courants de pensée haineux qui peuvent résulter en des massacres comme la tuerie
récente d'Oslo.
En tant qu'étudiant marocain, ayant grandi dans un système éducatif français, je suis
bien placé pour parler de mondialisation socio-culturelle. On ne cesse de me le
répéter : « je ne suis pas un vrai marocain ». Il est vrai que je connais très peu de
chansons traditionnelles arabes, que je maîtrise mieux la géographie de la France que
celle de mon pays, que je n'aime souvent pas certains plats typiques marocains et que
j'ai une maîtrise plus qu'approximative de l'arabe. Mes parents ont cru bon me placer
dans un système performant pour me faire échapper à la précarité du notre. Je pense
que le problème est là. Il n'y a pas de meilleures solutions pour nous. Le modèle
occidental est comme son nom l'indique : un modèle. Avant de pester contre le
manque de préservation des cultures, pestons contre la corruption et la malhonnêteté
qui font du Maroc un pays avec près de 60% d'analphabètes. Pestons contre le manque
de solidarité et d'entente entre les propres pays du Maghreb qui au lieu d'en faire des
nations fortes et soudées en fait une zone de danger et d'insécurité. Pestons contre
notre propre médiocrité. En tant que porteur éventuelle de fortes responsabilités, je
pense que l'une des priorités de notre travail est d'essayer de transmettre le message
que nous devons opérer un changement de paradigme. Il faut revoir notre système
éducatif. Une mesure simple : licencier les professeurs qui, désireux de gagner plus
d'argent, ne terminent volontairement pas le programme scolaire pour pouvoir
l'enseigner en cours particuliers à leurs propres élèves. Luttons contre la corruption qui
empêche les politiques d'agir. Ceci n'est pas restreint au Maroc, mais bien à l'ensemble
des pays en développement victimes de la mondialisation socio-culturelle. Car si celleci est belle et bien présente, ne nous voilons pas la face, elle n'est pas subie ; elle est
choisie.
ENVIRONNEMENT
Il ne faut pas négliger les effets critiques de la mondialisation actuelle sur
l'environnement. Depuis les années soixante-dix, l'environnement est une question
d’importance sur la scène mondiale. Notamment, les problématiques
environnementales de la pollution de l’aire et le réchauffement climatique, la
déforestation, l’accès à l’eau, la dégradation des terres, et l’océan et la surpêche
menace, sont liées avec la mondialisation et l’économie globale.
La Pollution de l’aire et le réchauffement climatique
Par suite de la croissance du trafic mondial, la production et la consommation, ces
dernières décennies ont vu des niveaux accrus de polluants atmosphériques [A].
Malgré les améliorations de la technologie et l'efficacité énergétique, de 1992 à 2008,
les émissions mondiales de CO2 augmentées 36% [B]. Ce dernier est considéré comme
provenant en grande partie de l'évolution de la production majeure des pays
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développés vers les pays en voie de développement [B]. Sur l’autre côté, depuis 1992,
les émissions de CO2 a diminué 23% par Produit National Brute (PNB) [B].
La déforestation
On a tous entendu parler de la déforestation de l’Amazonie. Malheureusement, la
disparition radicales des forêts ne se limite pas à l'Amazonie, mais se touche aussi
l’Indonésie et le Congo [C]. Le monde a perdu 300 million d’hectares des forêts
depuis 1990 [B], partiellement pour la poursuite de l’agriculture, et actuellement
seulement 10% des forêts sont protégés. D'ailleurs, le report sur les effets de la
déforestation, tels que les inondations et l'augmentation des niveaux de gaz à effet de
serre, doivent être confrontés dans les années à venir. Un signe encourageant, cette
année la Chine, a signé un accord avec « International Tropical Timber Association »
pour promouvoir la coopération forestière [D].
L’accès à l’eau
Il y a une demande sur les ressources de l’eau mondiales, et l’efficacité devient de
plus en plus importante. Le commerce international réduit la consommation mondiale
de l'eau dans l'agriculture de 5%, en produisant des produits en grands consumations
de l’eau dans les pays abondants en eau et de l'exportation vers les pays limités en eau,
un avantage de la mondialisation. Par contre, l’impact environnemental est accru dans
les pays exportateurs, ce qui n’est pas généralement pris en compte dans les prix des
produits importés ; les consommateurs ne sont pas normalement au courant de cet
impact [E].
La dégradation des terres
De 1992 à 2010, la population mondiale a augmenté 26 %, et pendant cette période, la
consommation moyenne d’une personne de viande a augmenté de 34kg à 43kg [B].
Cette croissance de la population et de consumérisme n’est pas durable : le monde
entier ne pourrait pas soutenir la population ni de la Chine ni de l‘Inde avec la même
consommation du Japon en 2030 [A].
L’océan et la surpêche menace
Une grande partie de la population mondiale repose sur les poissons pour survivre.
Pour cette raison, les stocks de poissons entièrement exploités ont augmenté depuis
1992, jusqu’au 70% des stocks marins sont considérablement diminué [C]. En plus, la
biodiversité des océans est en danger [C]. Une solution possible, les régions dans
lesquelles la pêche a été interdite ont vu un retour de la biodiversité [F].
Que s’est-il passé depuis Rio-1992 ?
Depuis Rio 1992, il y a eu une progression et des améliorations environnementales.
On parle de plus en plus d’une gouvernance mondiale de l’environnement. Ceci a
entrainé la création de plusieurs organisations environnementales et la mise en place
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de réglementations environnementales de développement durable. Par exemple,
l’Accord de Copenhague contre le changement climatique [B].
De plus, un aspect très important est la sensibilisation du public. Récemment, les gens
sont de plus en plus conscients des problématiques environnementales, grâce à la
communication, les medias et internet. Par conséquent, il y a une demande accrue des
consommateurs sur les marchés de produits biologiques, et une croissance du
recyclage des produits et des matériaux [B].
Bien que l'utilisation des énergies renouvelables soit encore modeste, les
biocarburants sont une part de marché de plus en plus significative, et le vent aussi
bien que la production d'énergie solaire sont en augmentation. Dans le secteur des
transports, les voitures hybrides sont déjà commercialisées et le transport aérien
utilisant des biocarburants est devenu une réalité [B].
Finalement, les négociations pour une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre
sont en cours dans plusieurs pays, la première étape potentiel pour une économie verte
[B].
Quelques idées d’amélioration
Selon « L’Institut International pour le Développement Durable » (IISD)
l’amélioration de la gouvernance mondiale d’environnement est cruciale pour apporter
des changements et du progrès vers l'objectif ultime du développement durable [G].
Greenpeace souhaite une protection complète des forets avant 2020, que les
gouvernements doivent mettre de côté 40% de leurs océans en réserves marines, et un
monde dépendent à 100% des énergies renouvelables [C].
Dans le cadre de la gouvernance mondiale, un accord global sur les structures
tarification d’un produit qui couvrent la totalité du coût de la production, y compris les
coûts d'investissement, d'exploitation et les coûts de maintenance, une rente de rareté
de l'eau et de la terre, et le coût des impacts négatifs sur l'extérieur de la consommation
des ressources, sont très importants [B].
En plus, le financement consacré à l'environnement et aux organisations
environnementales est essentiel et pourrait faciliter le changement [B].
Etant donné la croissance de la population mondiale, l’amélioration des technologies
et des énergies renouvelables est le plus efficace. Par exemple, 35 millions de maisons
en chine sont fournies de l'eau chaude à partir d'un système de chauffage à énergie
solaire, et l'Inde utilise un système qui fournit de l’eau potable par récupération d’eau
de pluie [A].
Notre prise de position sur le sujet, l’urgence, les priorités, des propositions.
Toutes les questions environnementales sont liées, et donc, doivent être traités avec la
même priorité, avant qu'il ne soit trop tard. D’après nous, le changement sera piloté par
des objectifs concrets (à court et long terme) convenus par toutes les parties prenantes.
Ce changement doit commencer immédiatement, car la communauté internationale a
la responsabilité de fonctionner de manière durable, de réutiliser, de recycler.
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Premièrement, une gouvernance mondiale d’environnement doit considérer les
responsabilités des pays développés pour aider les pays en voie de développement,
pour l’amélioration des empreintes écologiques.
En plus, les individus ont la responsabilité de faire des choix responsables, et de
minimiser leur empreinte personnelle.
Avant tout, il n’est pas éthique que les pays développés profitent des produits et des
ressources exploitées dans des pays en voie de développement, sans contribuer ni aux
coûts ni en essayant de diminuer leur impact sur l’environnement.
Finalement, les technologies écologiques développées dans un pays doivent être
partagée à travers le monde.
Actions concrètes possibles à court terme
À court terme, il y a la possibilité des étiquetages des produits alimentaires pour que
les individus comprennent l’impact complet d’un produit. Egalement, les méthodes de
production pourraient changer, par exemple, augmenter l’échelle de l'agriculture
biologique et l'agro-écologie (une méthode de créer des interactions et des synergies
bénéfiques entre les composantes de l'agroécosystème) [B].
Une autre action concrète à court terme est l’écotourisme, une manière de voyager
avec moins d’effets sur l’environnement et en aidant les économies locales [B].
En générale, la diminution du consumérisme individuel et les bons choix de chacun
peuvent considérablement améliorer les perspectives d'environnement. Par conséquent,
nous sommes tous obligés de considérer nos propres actions et nos propres choix.
TRAVAIL
On est confronté à un problème d’échelle mondiale, dans lequel les nations sont
obligées de rechercher la coopération et collaboration afin de continuer à développeur
leurs économies et faire face à des problèmes environnementales chaque fois plus réels
et avec de conséquences de plus en plus visibles. « Il est reconnu que, pour assurer le
succès de ce nouveau partenariat, il est important de surmonter les affrontements et de
promouvoir un climat de coopération et de solidarité véritable. Il est également
essentiel de renforcer les politiques nationales et internationales et la coopération afin
de s'adapter aux nouvelles réalités. » (Agenda 21, 1992). Peut-être qu’à la fois d’avoir
reconnu cette nécessité lors de la conférence de Rio en 1992, ce n’était pas prévu
l’énormité des changements dans le contexte mondial et comment ça, de certain façon
a accéléré la mondialisation et l’interdépendance entres les pays.
Un des principaux facteurs de ce changement de contexte c’était l’intégration et
massification des nouvelles technologies et plateformes de communication, comme
c’est le cas de l’internet. Depuis les années 1990, un grand nombre des entrepreneurs
se sont aventuré sur des entreprises dans le web, chose que s’étaient accompagné d’un
grand intérêt des investisseurs et des marchés financiers. Cela a conduit à créer une
infrastructure énorme qui était justifié par les prévisions sur ce marché ; ils ont installé
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Thème : « Ethique, mondialisation et économie globale »
des grandes quantités des câbles océaniques, ce qui a permis d’énormes flux
d’informations par fibre optique. Lors du déclenchement de la crise de la Bulle
Internet, cette infrastructure a cessé d’être pertinente et son prix a baissé énormément,
chose qui a permis d’avoir une énorme capacité de partager information en temps réel
à un prix très bas.
Cette capacité a donné l’espace pour l’élaboration d’une nouvelle façon de faire des
business, dans lequel il est possible qu’un service offert sur la France est donné, en
temps réel, par un opérateur en l’Inde, Vietnam, le Caraïbe, etc. Le Outsourcing (ou
externalisation) a été l’un des points clés dans la croissance économique de l’Inde et
plusieurs pays en développement, dans lesquels il y a de plus en plus des entreprises
qui, dans le but de réduire les coûts, délocalisent une partie de ses services là.
Cependant, cela soulève une autre question en ce qui concerne la responsabilité qu’ont
ces entreprises avec le bien-être des travailleurs dans ces entreprises de sous-traitance.
Comme ils ne sont pas ses employées, et ils achètent seulement un service, ils peuvent
se débarrasser des conditions de travail de ces personnes.
C’est aussi le cas de l’Offshoring (ou délocalisation), où les entreprises délocalisent la
production de ses produits, ou les matières premières pour les faire, hors leurs
territoires nationaux afin de réduire les coûts. C’est aussi, comme l’Outsourcing, un
des principaux moteurs de croissance économiques pour des pays en développement.
Un des cas les plus connu : la Chine.
Depuis les années 1980, la Chine est entrée dans cette logique. Beaucoup
d'investisseurs ont vu une opportunité dans un pays avec une main-d’œuvre très
économique par rapport à celle dans leurs nations, et aussi hautement qualifiés. Puis, le
reste des entreprises, afin d'être compétitifs ont dû recourir à la même pratique et la
logique économique mondiale avait changé. « Une fois que ce processus de
délocalisation des usines avait commencé dans une grande variété d’industries
(textiles, électroniques, automobiles, etc.), la seule façon de rester concurrentielles
pour les autres entreprises a été également de faire la délocalisation des usines vers la
Chine (en profitant de ce bon marché et base de travailleurs hautement qualifiés) ou
dans des autres pôles industriels en Europe de l’est, la région des Caraïbes ou dans des
autres pays en développement. » (Friedman, 2005).
Comme c’était dit pour le cas de l’Outsourcing, il y a le problème de la responsabilité
des sociétés sur leurs sous-traitants : généralement les normatives dans les pays où les
délocalisations se trouve sont moins rigoureux des entreprises qui embauchent. Ça
donne lieu à la possibilité d’avoir des cas où il y a des conditions de travail horribles ;
presque d’esclavage « La moitié des ouvrières du textile sont logées par leur
employeur. Au prix d’un enfermement contraint. Les filles peuvent rendre visite à leur
famille huit jours tous les six mois. Uniquement lors de festivals religieux. KPR
chapeaute aussi une sortie touristique mensuelle. Le reste du temps, impossible de
quitter leur usine prison. » (Pascual, 2010).
Une conduite responsable du secteur privé est essentiel pour réussir à avoir un
développement durable ; « Les entreprises commerciales, qu'elles soient grandes ou
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petites et appartiennent ou non au secteur structuré, sont essentiellement à l'origine des
échanges, des possibilités d'emploi et des moyens d'existence. » (Agenda 21, 1992).
Dans ce sens, c’est inacceptable que les entreprises ne soient pas responsables de ce
que se passe avec les employées des usines sous-traitants, par exemple ; ou que
l’entreprise que produit les matières premières, le fait sans les restrictions ou
normatives environnementales auxquelles la société contractante est tenue de
respecter.
C’est nécessaire d’assurer que les entreprises s’engagent à respecter les règlements et
normatives de ses pays d’origine dans les pays des usines sous-traitants, et à assurer
une meilleure qualité de vie et de travail de leurs entreprises de sous-traitance. Il est
aussi nécessaire d’avoir les moyens pour faire respecter ces normes et d’être capable
de d’inspecter les usines dans d’autres pays. Si on ne fait pas finir ce type de pratiques,
cette nouvelle manière de faire business va seulement aider à augmenter les
différences entre les pays car la plupart de la richesse est pour le vendeur du produit
final.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Nous avons donc vu que la mondialisation et l'économie globale pouvaient s'articuler
autour de cinq points fondamentaux que sont l'économie et la finance, l'environnement
et la main d’œuvre ainsi que l'aspect socio-culturel. Aujourd'hui, les postes de
responsabilité dans n'importe quel domaine parmi ceux-ci impliquent des décisions
éthiques à fortes conséquences. En tant que futurs ingénieurs et possibles preneurs de
décision, il est primordial que nous soyons conscients des enjeux relatifs aux décisions
que nous prenons. Notre portée peut aller bien plus loin que ce que nous imaginons et
nous ne devons pas prendre cela à la légère. Pour citer les mots de notre Directeur
Hervé Biausser : "nous allons être confrontées à des problématiques que jamais aucune
génération n'a eu à subir". Il faut donc que nous soyons à la hauteur de la tâche qui
nous attend et qu'au-delà de la perpétuelle recherche de productivité ou de profit, nous
visions un idéal de bonne condition de l'humain et de prise en compte de ce facteur
dans le métier que nous exercerons.
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Thème : « Ethique, mondialisation et économie globale »
BIBLIOGRAPHIE
Références du chapitre Environnement:
[A] BBC News, "Booming nations 'threaten Earth'", (2006)
http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/4604556.stm
[B] UNEP, “Keeping Track of our Changing Environment, From Rio to Rio+20
(1992-2012)”, http://www.unep.org/geo/pdfs/keeping_track.pdf
[C] Greenpeace, “Greenpeace”, (2012), http://www.greenpeace.org/international
[D] ITTO, “ITTO Signs MOU with Chinese Academy of Forestry”, (2012)
http://www.itto.int/news_releases/id=2964
[E] Arjen Y. Hoekstra, Ashok K. Chapagain, “Globalization of Water: Sharing the
Planet’s Freshwater Resources”, Wiley Online (2008),
http://onlinelibrary.wiley.com.ezproxy.library.uq.edu.au/book/10.1002/978047069622
4
[F] R. Black, “Only 50 years left for sea fish”, BBC News. (2006),
http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/6108414.stm
[G] A. Najam, M. Papa, N. Taiyab, “Global Environmental Governance: A reform
Agenda”, International Institute for Sustainable Development (IISD), (2006),
http://www.iisd.org/pdf/2006/geg.pdf
Travaux cités dans le chapitre Travail
Agenda 21 (1992).
Friedman, T. (2005). The world is flat.
Pascual, J. (2010, Septembre 18). Dans les usines prisons du «Made in India».
Libération.
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