Le_Square_files/2015_SQ_CO_laliberte_Prix d`encouragement

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Le_Square_files/2015_SQ_CO_laliberte_Prix d`encouragement
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CANTON - GRAND FRIBOURG
FORMATION DES ADULTES
Le Square
récompensé
L’association Le Square, basée
à Marly, s’est vu décerner par le
Conseil d’Etat le 10e Prix d’encouragement à la formation des
adultes. Ce prix – d’une valeur de
3000 francs – permet à l’Etat «d’exprimer sa reconnaissance envers
des personnes ou des institutions
ayant œuvré à l’essor des activités
de formation des adultes», rappelle un communiqué.
Le Square assure la formation, par des professionnels de
l’animation, d’intervenants bénévoles de tous âges et de tous
horizons. Cette approche, salue
le gouvernement, permet à des
amateurs «de découvrir un métier et de s’investir en tant qu’acteurs dans un projet communautaire et de concourir ainsi à la
formation et à la réinsertion
professionnelle».
En portant son choix sur Le
Square, le Conseil d’Etat reconnaît «le travail exemplaire» de
l’association, qui s’implique dans
l’organisation d’activités en faveur de la population de Marly,
en particulier des jeunes». PP
EN BREF
OLDTIMERS À L’HONNEUR
FRIBOURG Le salon Oldtimer &Teilemarkt ouvrira ses
portes pour la 41e fois, les 19 et
20 mars 2016 à Forum Fribourg. L’OTM réunira 400 exposants et clubs qui présenteront des voitures et des motos
de collection. Parmi les nombreuses animations prévues,
un hommage à Jean Tinguely
et des tours de ville gratuits
en voiture ancienne. CA
MÉMENTO
> DÉDICACE de l’ouvrage «Fribourg vu par les écrivains, Anthologie XVIIIe-XXIe s.» par leurs
auteurs. Librairie Albert
le Grand, 13-16 h.
> MESSE CHANTÉE messe
«Rorate» interprétée par l’Ensemble grégorien de la cathédrale, dir.
P.-G. Roubaty, orgue N. Viatte.
Cathédrale St-Nicolas,
dimanche 10 h 15.
> À LA MATERNITÉ Le bébé est
une personne: un espace pour
en parler. Devenir parent, un
métier pas comme les autres!
Hôpital cantonal, maternité,
lundi 10-12 h. Education familiale
026 321 48 70.
LA LIBERTÉ
SAMEDI 19 DÉCEMBRE 2015
Vague de départs à la préfecture
SARINE • Démission des deux conseillers juridiques, deux burn-out parmi le personnel
administratif, un licenciement: la gestion du préfet en cause? Carl-Alex Ridoré réfute et explique.
LOUIS RUFFIEUX
Ils étaient entrés en fonction en
2011, à un mois d’intervalle,
pour remplacer les deux conseillers juridiques démissionnaires.
Quatre ans plus tard, Didier Carrard et Oliver Collaud sont tous
deux en partance, le premier
pour un poste de chef de département à l’ECAB (Etablissement
cantonal d’assurance des bâtiments), le second aspirant «à
porter une responsabilité plus
individuelle». La Préfecture de la
Sarine perd ainsi deux piliers, en
charge des permis de construire,
des recours administratifs et de
la sécurité lors des manifestations, entre autres.
S’ajoutent à ces démissions
deux burn-out parmi le personnel administratif – avec un autre
départ en vue – et le récent licenciement d’un collaborateur.
Voilà qui fait beaucoup pour
une entité d’une bonne quinzaine de personnes. Et voilà qui,
à moins d’un an des élections,
expose le préfet à des critiques
sur sa gestion. Il se dit – mais pas
de manière assumée – que CarlAlex Ridoré serait lent dans le
rendu de ses décisions, voire incapable de décider, qu’il changerait d’avis, qu’il aurait de la
peine à faire confiance à ses
collaborateurs.
700 dossiers en rade…
Le préfet réfute les reproches
un à un, mais ne peut évidemment pas s’épancher sur les dossiers personnels. Sa lenteur imputée à l’indécision? «Le rythme
est inhérent au système et à la
fonction. Nous devons prendre
énormément de décisions, beaucoup sont difficiles, certaines impopulaires. Mais je n’ai jamais
hésité à prendre une décision».
La versatilité? «Je réfute totalement». L’incapacité à déléguer?
«C’est tout le contraire. Les structures que j’ai mises en place au
service du district le prouvent».
Le préfet rêve d’ailleurs que ses
conseillers juridiques soient élevés au rang de lieutenants de
préfet, avec une habilitation à
décider de manière autonome.
Mais la loi sur les préfets, plus
que quarantenaire, ne le permet
pas. Et la promesse gouvernementale de la réviser durant la législature n’a pas été tenue.
Sur le décalage entre la vieille
loi et la vie des préfectures d’aujourd’hui, le magistrat sarinois
multiplie les exemples. Il plaide
ainsi pour que le préfet puisse
Carl-Alex Ridoré fait le point sur la situation après deux démissions et deux burn-out parmi ses collaborateurs. VINCENT MURITH-A
lui-même engager au moins le
personnel administratif, et qu’il
maîtrise les «processus métier».
Plus largement, il met le doigt sur
le problème aigu de l’insuffisance de la dotation en personnel, qui touche particulièrement
les préfectures où les tâches ne
cessent de croître. En 2013, par
exemple, la réforme de la procédure de traitement des demandes de permis de construire
s’est traduite par un transfert de
charges vers les préfectures sans
compensation. C’est l’un de ces
facteurs «usants» dont souffre le
personnel.
«A mon arrivée à la préfecture, en 2008, j’ai ressenti un
grand besoin de réformes d’une
organisation qui était surannée», dit M. Ridoré. Les outils de
conduite et de gestion du personnel faisaient défaut, ajoutet-il. Au fil des mutations, des
changements ont été initiés.
Mais en 2011, la découverte de
quelque 700 dossiers «dormants», pour lesquels aucun
acte de procédure n’avait été ac-
compli depuis parfois plus de
cinq ou dix ans, n’a pas contribué à alléger la tâche du personnel… Pour trier et traiter ces dossiers en souffrance (il en reste
22), la préfecture a pu compter
sur un juriste à 40% accordé par
l’Etat. Mais les dossiers qui revenaient dans le flux courant ont
dû être absorbés par le personnel ordinaire.
Des mesures aveugles
«Je ne vais pas vous dire que
je fais toujours tout juste. J’ai essayé d’améliorer ce qui est de
mon ressort, mais on se trouve
clairement à un point où les leviers, notamment budgétaires,
sont dans les mains du Conseil
d’Etat. Les mesures de restriction aveugles ne sont bonnes
ni pour le fonctionnement de
l’Etat, ni pour la santé de ses
collaborateurs», dit M. Ridoré.
D’une manière générale, ajoutet-il, les sollicitations des préfets
n’ont reçu que des réponses partielles et tardives, «quand elles
ont reçu une réponse». I
MARIE GARNIER ADMET
LA SURCHARGE DE TRAVAIL
Que pense de la situation
sarinoise l’autorité de surveillance des préfectures? Marie
Garnier, directrice des Institutions: «J’ai auditionné les
conseillers juridiques qui ont
démissionné. Des mesures
ont été décidées d’entente
avec le préfet. Un soutien
extérieur est prévu pour la
clarification des cahiers des
charges et les processus de
conduite». Une avocate qui
a déjà œuvré à la Préfecture
de la Sarine, Claire-Lise Clément, remplacera Didier Carrard. Elle a déjà travaillé avec
lui, à temps partiel, pour
assurer une transition harmonieuse. Selon Marie Garnier, elle exécutera, «par
délégation de compétences,
les tâches d’un lieutenant de
préfet dans les domaines des
FRIBOURG
Benoît Rey à l’eau bénite
Quinze ans après le démocrate-chrétien Dominique
de Buman, la capitale a retrouvé un premier citoyen du
canton. Hier soir, Fribourg a reçu officiellement Benoît
Rey, qui présidera le Grand Conseil l’an prochain. C’est
sur la place Python, dans l’ambiance conviviale du Festival des soupes, que le chrétien-social a partagé avec les
autorités cantonales et de la ville, avec sa famille politique et avec ses invités le bouillon aux légumes et la
verrée. La conduite des débats parlementaires en 2016
est une marque de reconnaissance pour celui qui siège
au législatif cantonal depuis 19 ans, a souligné Philippe
Wandeler, le président du CG-PCS. Benoît Rey a placé
son année présidentielle sous le slogan «richesse de la
diversité». Et ce n’est pas peu fier qu’il a annoncé de la
tribune «une première historique»: un morceau joué à
l’unisson, tous musiciens mélangés, par la Landwehr
et la Concordia. Les officialités se sont poursuivies à la
salle paroissiale de Saint-Pierre, où la présidente 2016
du Conseil d’Etat, Marie Garnier, a relevé le caractère
«déterminé» et «combatif» d’un politicien «fidèle à ses
convictions». Avant que David Bonny, le président sortant du Grand Conseil, ne transmette à son successeur
une fiole d’eau bénite et un calendrier papal offerts par
le pape François en personne. CAG/ALDO ELLENA
permis de construire et des
manifestations publiques,
de manière à avoir des structures de décisions plus verticales». Le deuxième
conseiller juridique, Oliver
Collaud, ne partira pour sa
part pas avant le deuxième
trimestre 2016. La conseillère
d’Etat reconnaît la surcharge
de travail des préfectures,
singulièrement celle de la
Sarine. Pour les soulager,
elle a d’ailleurs dégagé l’équivalent de 1,9 poste en puisant dans l’effectif de sa
propre direction. Le gouvernement, lui, «traitera en priorité les demandes des
préfectures dès que de nouveaux postes seront accordés aux directions». Ce ne
sera donc en tout cas pas
en 2016. LR
EN BREF
POLITIQUE
Damiano Lepori
vice-président des JDC
Le Sarinois Damiano Lepori a été porté
jeudi à la vice-présidence des Jeunes démocrates-chrétiens (JDC) suisses. Une
promotion saluée par les JDC fribourgeois.
Dans un communiqué, ils s’enthousiasment: «Son intérêt pour la politique fédérale, son ambition de collaborer étroitement – aussi bien de manière opérationnelle que délibérative – aux projets du
PDC, le désignent comme la personnalité
idéale pour assumer la vice-présidence
romande.» Le Sarinois, âgé de 25 ans,
est économiste de formation et travaille
comme assistant de recherche à l’Université de Fribourg en parallèle de son
doctorat. Damiano Lepori est par ailleurs
vice-président du PDC de Sarine-Campagne et membre du comité des JDC
fribourgeois. PP

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