10 règles incontournables en implantologie dentaire

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10 règles incontournables en implantologie dentaire
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rédacteur en chef
Photos/Provided by Dr. Sebastian Saba
10 règles incontournables
en implantologie dentaire
Par Sebastian Saba, DDS, Cert. Pros.
FADI, FICD, Rédacteur en chef
1. Choisissez un système d’implants
bien documenté s’appuyant sur des données scientifiques fiables. Tous les systèmes d’implants dentaires démontrant
un appui sur des données probantes de
conception et de recherche clinique,
présentent un taux de succès optimal.
Ces systèmes sont conçus de manière à
pouvoir répondre aux défis rencontrés
lors de leur utilisation. Étonnamment, les
bons systèmes d’implants présentent une
certaine similitude entre eux. Il devient
alors inutile de tenir en clinique un
inventaire de différents systèmes d’implants. Les implants peuvent présenter
une variété de surfaces. Qu’elles soient
de micro ou macro rugosité, leur taux
de succès est similaire. Les connexions
prothétiques et la conception des piliers
semblent aussi très similaires.
2. Les services offerts par les compagnies qui produisent des implants dentai-
res sont très variables en termes de garanties, service à la clientèle, disponibilité des
représentants et assistance technique.
3. Si vous pratiquez la chirurgie ainsi
que le volet prothétique, soyez prêts à
assumer les responsabilités inhérentes
au diagnostic ainsi qu’à l’exécution clinique. Il est très exigeant de se tenir à
jour concernant la prosthodontie et les
données de la recherche pratique (laboratoire). Je m’appuie donc sur mon équipe
de chirurgie pour me fournir les données
chirurgicales les plus récentes afin d’atteindre mes objectifs prothétiques.
4. Si vous intervenez auprès d’un
patient qui a des implants restaurés ou
non, vous êtes imputable. En effet, il n’est
pas rare qu’un patient présente des
complications prothétiques liées à la
pose d’implants dentaires. Assurez-vous
d’obtenir de ce dernier un consentement
éclairé en regard des diverses interventions que vous lui proposez. Ceci afin
d’éviter que vous ne soyez tenu responsable des conséquences dues aux interven-
tions que le patient aurait subies avant
que vous ne soyez impliqué dans son cas.
5. Toutes les vis finissent par devenir
lâches. Il ne s’agit pas de savoir si cela
va se produire, mais plutôt de savoir
que cela se produira. Les complications
sont moins fréquentes lorsque les choix
prothétiques sont bien adaptés et que le
niveau de serrage est adéquat. Souvenez-vous qu’une vis par semaine qui se
desserre en est une de trop.
6. La plupart des compagnies d’assurance ne couvrent pas les frais occasionnés par la partie des composantes
prothétiques de la pose d’implants. Assurez-vous d’en informer votre patient.
7. Même si vous utilisez un bon
système d’implants, ce dernier peut
présenter des complications ou échouer.
Une technique chirurgicale inadéquate,
un patient présentant un cas complexe,
une mauvaise gestion du cas du patient
ou encore un choix prothétique inadéquat sont des raisons pouvant occasionner des problèmes, et ce, malgré le
JDIQ — 31 mai 2016 May 31, 2016
• SÉBASTIAN SABA,
DDS, CERT. PROS., FADI,
FICD, est diplômé de
l’École de médecine
dentaire Goldman,
Université de Boston.
Il a publié de nombreux ouvrages sur
les thèmes de la dentisterie prothétique
et l’implantologie et a un cabinet privé en
dentisterie prothétique et d’implantologie à
Montréal. • SEBASTIAN SABA, DDS, CERT. PROS.,
FADI, FICD, is a graduate of the Goldman School
of Dental Medicine, Boston University. He has
published extensively on the topics of prosthetic and implant dentistry and has a private
practice in Montreal limited to prosthetic and
implant dentistry.
fait que le système d’implants soit excellent.
8. Certaines restaurations uniques
peuvent être difficiles et certaines restaurations multiples peuvent être plutôt
simples. Tous les cas unitaires ne sont pas
prédictibles (ex.; reproduire à l’identique
une incisive) alors qu’un pont postérieur
sur implants multiples peut être assez
prédictible.
9. Les implants dentaires ne sont pas
chose simple. De façon générale aucun
cas prosthodontique n’est simple, malgré ce que le représentant pourra vous
en dire. Les composants prothétiques
peuvent être difficiles à sélectionner
et nécessitent le suivi d’un protocole
précis. Le mode d’emploi étape par
étape peut paraître très simple et ne pas
être représentatif des défis cliniques
potentiels.
10. Il y a un lien direct entre la résistance du chirurgien à utiliser un guide
chirurgical et la probabilité qu’un implant
soit mal positionné.
10 rules of order in implantology
By Sebastian Saba DDS, Cert. Pros.,
FADI, FICD, Editor in Chief
1. Choose one well-documented,
scientifically supported implant system. Any dental implant system demonstrating ongoing research and design
will achieve high success rates and be
adequately equipped to deal with most
clinical challenges. Surprisingly most
successful implant systems are similarly designed, making the thought of
owning different implant systems in the
office redundant. Implant macro- and
micro-topography may vary but similar
success rates are seen. Prosthetic connections and abutment designs appear
very similar.
2. Not all dental implant companies
are created equal; warranties, cus-
tomer service, availability of representatives and technical support may be
highly variable. Companies that tend to
merge may have a transition stage where
customer support may vary.
3. If you pursue both the surgical
and prosthetic phases of treatment,
be ready to assume twice the responsibility for diagnoses and clinical execution. As a prosthodontic specialist,
keeping up with the prosthodontic and
laboratory literature alone is complicated enough. I rely on my surgical team
to provide the most up-to-date surgical information to guide my prosthetic
objective.
4. If you fiddle with any implant,
restored or not, you just bought it. On
a larger scale, this involves the topic of
informed consent. It’s common to see
patients with prosthetic complications
relating to implant dentistry. Make sure
you have a full disclaimer regarding
any proposed intervention; otherwise,
you may be held responsible for a preexisting condition.
5. All screws loosen with time; it’s
not if, but when. Properly supported
prosthetic designs and proper torque
execution will minimize such complications. Remember one screw loose per
week is too many.
6. Most insurance companies don’t
recognize implant prosthetics. Properly inform your patients of this reality.
7. Even good implant systems can
have complications and failures. Poor
surgical execution, patient selection or
management and/or poor prosthetic
design can all create problems with the
best of systems.
8. Some single-implant cases are
quite difficult, and some multipleimplant cases are quite simple. Not
all single-implant cases are predictable
(i.e., matching a central incisor); while
multiple, implant-supported, posterior
bridges can be quite predictable.
9. Implant prosthodontics is not
simple. In general, any prosthodontics
case is not simple, regardless of what a
salesperson might tell you. Prosthetic
components can be technique sensitive, and they can be difficult to select.
Step-by-step instructions can oversimplify and misrepresent the clinical challenges.
10. The likelihood that an implant is
malpositioned is directly related to the
surgeon’s resistance to a surgical guide.