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ORDRE DU JOUR I - QUESTION ÉCONOMIQUE ET PROFESSIONNELLE 1 - Avis sur le projet de plateforme d’accord-cadre relative au management de l’encadrement 7 La séance est ouverte à 15 h 10, sous la présidence de Mme Josette THÉOPHILE, directrice du département GIS, assistée de Mme Anny BASS de GIS. Sont présents(es) : MM. Jean-Michel HURAULT Thierry LANUSSE Jean-Aimé RAULT Secrétaire adjoint Trésorier Trésorier adjoint liste CGT liste CGT liste UNSA-RATP CDEP/M2E CDEP/M2E CDEP/RER Mme Sergine LEFIEF Membre titulaire MM. Patrick DURIN Dominique LAPLANCHE Gilles SAVERET Jean-Marie TRUFFAT José TRUJILLO Stéphane ZINGALE - liste CGT liste CGT liste CGT liste CGT liste UNSA-RATP liste UNSA-RATP liste UNSA-RATP CDEP/METRO CDEP/MRB CDEP/EST CDEP/RER CDEP/METRO CDEP/SIT-PIL CDEP/BUS Mme Christine GUINAND1 MM. Stéphane BERNARDINI Alain PRÉVOST Jacques MARION2 Serge MÉDARD Philippe PÉRIN Richard PETIBOIS Jocelyn TREUILLARD3 liste CGT liste UNSA-RATP liste CGT liste CGT liste CGT liste CGT liste CGT liste CGT CDEP/GIS CDEP/METRO CDEP/EST CDEP/DSC CDEP/METRO CDEP/MRB CDEP/SIT-PIL CDEP/BUS liste CGT liste CFDT liste CFE-CGC liste FO liste CGT liste CGT CDEP/BUS CDEP/DSC CDEP/GIS CDEP/MRF CDEP/MRF CDEP/BUS Membre suppléant - Sont excusés : MM. Marc GRASSULLO Marc BLOTTIÈRE Jean CHAGNY Vincent TOMASSIAN Daniel CANTYN Vincent GAUTHERON Secrétaire Membre titulaire Membre suppléant - Assistent à la séance : Mme Lysiane LE MIGNON MM. Alain CHARDON Daniel FRANCESCONI Jean-Pierre PLAULT Philippe ABRAHAM Jean-François AVENA Gérard VALCKE Claude VOISIN 1 Remplace Jean CHAGNY, en tant qu’élu titulaire pour le vote Remplace Marc BLOTTIÈRE, en tant qu’élu titulaire pour le vote 3 Remplace Marc GRASSULLO, en tant qu’élu titulaire pour le vote 2 Représentant de l’Union syndicale CGT Représentant du syndicat FO Représentant du syndicat CFDT Représentant du syndicat CFTC Représentant du syndicat CFE-CGC Représentant du syndicat SUD Représentant des syndicats Indépendants Représentant du conseil de prévoyance CRE – 8 juillet 2008 Mme La PRÉSIDENTE.- Je vous propose de déclarer ouverte notre séance extraordinaire. Voici, de manière non exhaustive, la liste des absents dont je dispose : - M. GRASSULLO est remplacé par M. HURAULT en tant que secrétaire. - M. TOMASSIAN, titulaire absent, est excusé. - Suppléants : M. GAUTHERON et M. CANTYN sont absents et excusés. - Représentants syndicaux : M. HUMENIUK est remplacé par M. AVENA et M. NIGER par Mme LE MIGNON. MM. CHAGNY, BLOTTIÈRE et PARIS se rajoutent à la liste des absents excusés. 5 I – 1 – Avis sur le projet de plateforme d’accord-cadre relative au management de l’encadrement Mme La PRÉSIDENTE.- Je remercie Isabelle LACHUER de nous avoir rejoints. Ce projet vous a déjà été présenté, je ne pense pas utile de revenir sur une présentation, mais de vous donner la parole en ce qui concerne les déclarations, s'il y en a, sinon le projet d'avis. M. ABRAHAM.- Je voudrais tout d'abord commencer mon intervention, en vous précisant que la CFE-CGC RATP peut aujourd'hui exprimer un avis sur ce dossier. En effet, conformément à ce que nous vous avions déclaré lors de la séance précédente, notre Comité directeur s'est réuni le 30 juin et a organisé un débat autour de cette thématique particulière pour les personnels que nous représentons. Après de nombreux échanges, notre instance dirigeante s'est positionnée favorablement sur ce projet, mais en exprimant, je me dois de vous l'avouer, quelques réserves… D'autre part, nous avons pu, enfin, assister à la réunion de concertation que nous appelions de nos vœux. La relecture de la note technique d'application (note indissociable de la plateforme d'accord-cadre relative au management de l'encadrement), nous a permis de lever quelques zones d'ombre sur certaines modalités et surtout, de procéder aux ajustements indispensables avant de mettre en œuvre ce nouveau dispositif. Les réserves précitées ont été levées. En conséquence, notre organisation syndicale émettra un avis positif sur ce dossier et sera présente à la séance de signature programmée le 9 juillet 2008. Avant de terminer mon propos, je souhaiterais profiter de l'occasion qui m'est donnée, pour remercier Madame LACHUER pour son courage et pour avoir mené à bien la réunion de concertation du 3 juillet. Le contexte était particulièrement difficile et en faisant montre de compréhension, la responsable de l'unité DCE a permis aux partenaires sociaux de s'exprimer librement. Les échanges ont été, de ce fait, riches et constructifs… Madame LACHUER, vous êtes désormais la gardienne du Temple et nous comptons sur vous pour que les règles déclinées dans ce nouveau protocole soient respectées dans toutes les structures de l'entreprise. En outre, nous nous permettrons de vous alerter, si nous constatons, ici et là, des écarts par rapport à la norme. M. CHARDON.- Force Ouvrière Encadrement, lors de la séance du 25 juin, vous avait demandé la tenue d'une réunion plurisyndicale sur l'élaboration des fiches techniques sur le projet de plateforme d’accord-cadre relative au management de l’encadrement afin d'éviter tout dysfonctionnement sur son application. Force Ouvrière Encadrement vous avait également alertée sur le peu de temps qui séparait la plurisyndicale de la présentation au CRE pour que l'on puisse sérieusement consulter nos instances et avait demandé le report de l'avis. Vous avez répondu favorablement à nos deux demandes en organisant une plurisyndicale sur les fiches techniques et en reportant l'avis sur 7 CRE – 8 juillet 2008 ce dossier à la date d'aujourd'hui. Nous notons avec satisfaction que le dialogue social concernant ce dossier a pleinement fonctionné entre les organisations syndicales et la direction. Nous nous en félicitons. Lors de la réunion du 3 juillet, les fiches techniques ont fait l'objet de débats constructifs permettant d'éclaircir certains points, tout en respectant le texte du protocole négocié le 4 juin. Sans vouloir citer dans son intégralité notre déclaration du 25 juin, Force Ouvrière Encadrement tient à rappeler que nos revendications ont été retenues en grande majorité dans le texte présenté aujourd'hui, notamment : - L'amélioration des coefficients, - L'augmentation de l'enveloppe points générés par agent, même si sur ce point nous aurions souhaité 15 points répartis en 10 points pour l'avancement et 5 points pour la mobilité et les parcours professionnels ; - La mise en place d'un livret professionnel individuel, - L'ouverture d'un chantier en septembre sur les EAP, - La nomination des agents en cas d'attribution de points au 1er janvier de chaque année, - La possibilité aux agents de saisir leur réseau RH constitué en comité de carrière dès la 3e année sans attribution de points, - La mise en place de mesures transitoires, - Enfin, l'élaboration de fiches techniques concertées qui seront annexées au protocole. C'est pourquoi, Force Ouvrière Encadrement, après consultation de ces instances, émet un avis positif sur le protocole plateforme encadrement et sera présent lors de la séance de signature. Sachez que nous serons très vigilants quant à son application sur l'ensemble de l'entreprise et nous espérons que la direction fera de même. Il en va de la crédibilité de tous et de la confiance que portent les agents d'encadrement envers leurs représentants signataires. M. TRUJILLO.- L’UNSA-RATP n’étant pas en mesure de se prononcer de manière unanime sur ce dossier, laissera les trois composantes Autonomes (GATC, UNSA-BUS, SAT) apposer ou non leurs signatures sur le dossier de la plateforme d’accord-cadre relative au management de l’encadrement. Mme LE MIGNON.- Cette séance extraordinaire fait suite à une résolution votée à l’unanimité en juin. En effet, les documents fournis par la direction ne permettant pas aux élus d’émettre un avis sur un dossier particulièrement structurant qu’est la plateforme d’encadrement. 8 I – 1 – Avis sur le projet de plateforme d’accord-cadre relative au management de l’encadrement 10 années de vie de l’ancien mode de gestion du déroulement de carrière des agents d’encadrement, 10 années qui permettent une analyse, un recul, l’expression du vécu et des attentes du personnel pour finalement aboutir sur la multisyndicale du 4 juin 2008. Et voilà le projet ficelé et soumis à signature dès demain. Pour autant, la direction brandit son dialogue social avec sa démarche dite « participative » au travers des groupes de travail, des forums et des audiences avec les organisations syndicales depuis septembre 2007. La CGT/RATP s’est investie, a fait des propositions alternatives bien accueillies par les agents et pourtant la prise en compte à la marge de celles-ci nous laisse un goût particulièrement amer. Peut-on négocier à la RATP en sortant d’un cadre préétabli ? Peut-on intervenir sur le fond d’un dossier ? Et comment la direction permet-elle à une organisation syndicale représentant un tiers des salariés de l’encadrement de peser dans les débats et de prendre en considération ces propositions ? Le quantitatif en terme de dialogue social est une chose, le qualificatif en est une autre. À l’heure où les règles de la représentativité syndicale vont faire l’objet de modifications, ne serait-il pas légitime que les organisations syndicales soient entendues pour ce qu’elles représentent ? Sur le fond : la philosophie du projet place le management autour d’un dogme : le culte de la performance individuelle. La nature même du projet est un changement culturel. La RATP, entreprise publique de service public aligne son mode de gestion du personnel sur les entreprises privées. Elle balaie sa responsabilité de « phare social » d’un revers de main. La valeur travail dans un service public devient porteuse de contradictions entre le fait d’avoir un travail utile de qualité au service de la population et la course à la performance qui dévalorise de fait la fonction sociale au profit de la valeur financière. En plaçant l’encadrement dans une stratégie qui passe par la casse des pôles de défenses collectives, la direction met en place une véritable organisation du travail axée exclusivement sur l’individualisation et la performance exceptionnelle sans fin. Cela risque à courts termes de conduire à des situations qui placent les salariés en concurrence, brisent les solidarités, pour finalement s’avérer contre productives. Chaque encadrant se voit, et se verra sommé d’en faire toujours plus, car les modes de management nient l’expertise et la technicité ne considérant que la performance exceptionnelle. La nouvelle plateforme place l’évaluation au cœur du dispositif. Elle est déjà, à la fois élément de reconnaissance, et source de stress, de démotivation, voire de conflits. La conception de l’évaluation est restrictive, basée non pas sur des référents collectifs et transparents, mais sur des référents subjectifs et opaques, sous le seul angle de la capacité à atteindre des résultats quantitatifs. La CGT/RATP a mis en avant les dangers d’un tel dispositif, a 9 CRE – 8 juillet 2008 revendiqué un projet basé sur la mise en place de garanties collectives permettant d’assurer à chacun un déroulement de carrière non discriminatoire, a essayé de porter un système le plus honnête possible qui puisse reconnaître l’implication et le travail réalisé par l’immense majorité pour ne pas dire la quasitotalité des agents d’encadrement. Dans votre projet, la reconnaissance salariale ne sera jugée qu’à la réalisation des objectifs, au prix d’une pression sur le salarié, d’une intensification du travail qui ont des conséquences physiques et psychologiques croissantes. Pour s’en convaincre, il suffit de mesurer les effets du plan d’entreprise où il va falloir faire beaucoup plus avec moins (2 % de productivité par an pendant 5 ans). C’est la course aux objectifs alors que les moyens nécessaires pour y parvenir ne sont jamais abordés, ne sont jamais négociés. Quand les salariés souhaitent qu’ils le soient, on leur explique que leur démarche entraînerait une baisse de compétitivité face à la concurrence. La CGT/RATP revendique une nouvelle logique qui tourne le dos au principe d’exclusion « a priori » avec la récompense pour « les meilleurs » pour une logique qui mobilise l’ensemble de l’encadrement mis en responsabilité. La reconnaissance individuelle ne pouvant avoir lieu qu’à partir de garanties collectives réaffirmées et contrôlables par des commissions de classement aux moyens et aux rôles renforcés. Le contexte aujourd’hui provoque des inquiétudes chez les agents de la RATP, particulièrement à l’encadrement qui s’interrogent sur l’avenir de leur entreprise EPIC au regard des choix stratégiques mis en œuvre face aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. La CGT/RATP, dans son forum en 2006, revendiquait : « L’émancipation des modèles de gestion de type privé pour innover en matière de politiques salariales et d’emplois comme en matière d’exercice de la citoyenneté au travers de l’instauration de nouveaux droits pour les salariés ». Force est de constater, l’encadrement n’y répond en rien. que la nouvelle plateforme de M. FRANCESCONI.- Merci Madame la présidente. Au dernier CRE, j'étais porteur d’un message : « Pas de notice technique, pas d'avis ». Or, nous avons examiné la notice technique quand nous sommes sortis de la réunion. Des questions ont émergé, notamment sur la fongibilité des points dédiés aux déroulements de carrières et ceux dédiés aux parcours professionnels. C'est la grande crainte qui anime nos représentants au sein de notre bureau syndical. Nous ne donnerons donc pas aujourd'hui de position. Le débat se poursuit. Je dis que rien n'est bloqué. En revanche, la position que prendra le suppléant n'augurera pas de la position de la CFDT, notamment de la signature possible ou impossible que nous apposerons ou pas sur le protocole. 10 I – 1 – Avis sur le projet de plateforme d’accord-cadre relative au management de l’encadrement Je vous remercie. M. PLAULT.- Suite à la déclaration que nous avons faite le 25 juin dernier, nous confirmons notre présence demain à la signature de ce protocole. Mme La PRÉSIDENTE.- Merci. Y a-t-il d’autres demandes d'intervention ? Je pense que tout le monde s'attend à ce que l'on poursuive la négociation ici même, mais je m'abstiendrai de toute réponse aux sujets évoqués pour vous proposer de procéder à l’avis, car je présume qu'il y en a un ? M. LAPLANCHE.- Les élus(es) du CRE convoqués(ées), en séance extraordinaire, le 8 juillet 2008 considèrent que le projet sur la plateforme de l'encadrement renforce l'individualisation du déroulement de carrière, la perte de repères pour les agents d'encadrement et ne permet pas d'assurer à chacun un déroulement de carrière non discriminatoire basé sur des garanties collectives. Ce projet place l'évaluation au cœur du dispositif, celle-ci se présente comme le socle légitime d’une telle décision. Elle affecte donc la carrière, le salaire, l'estime de soi et elle arbitre en opposant la compétence à la qualification. C'est un projet qui est présenté comme un changement culturel basé sur de la performance exceptionnelle s'opposant au bon fonctionnement des collectifs de travail. Une seule réunion de négociations sur un sujet aussi structurant pour le personnel de l'encadrement ne fait pas la démonstration d'une considération et d'un dialogue social à la hauteur des attentes exprimées. Pour toutes ces raisons, les élus(es) du CRE émettent un avis négatif. Mme La PRÉSIDENTE.- Le vote peut donc s'établir sur ce projet d'avis. Y a-t-il des votes contre ? (pas de vote contre) M. FRANCESCONI.- Si le titulaire avait été là, il se serait abstenu. M. ABRAHAM.- Et si le mien avait été là, il aurait voté contre. Mme La PRÉSIDENTE.- Y a-t-il des abstentions ? Abstentions : 3 voix Mme La PRÉSIDENTE.- Le projet d’avis est approuvé avec 8 voix pour et 3 abstentions. Mme BASS.- MM. TOMASSIAN et CANTYN étant absents, le vote s'établit sur 11 voix au lieu de 12. POUR : 8 VOIX 8 CGT : MMES CHRISTINE GUINAND – SERGINE LEFIEF MM. PATRICK DURIN – JEAN-MICHEL HURAULT – DOMINIQUE LAPLANCHE JACQUES MARION – GILLES SAVERET – JOCELYN TREUILLARD 11 CRE – 8 juillet 2008 ABSTENTIONS : 3 VOIX 3 UNSA : MM. JEAN-MARIE TRUFFAT – JOSÉ TRUJILLO – STÉPHANE ZINGALE L’AVIS EST ADOPTÉ À LA MAJORITÉ DES ÉLUS(ES) PRÉSENTS(ES) Mme La PRÉSIDENTE.- Merci. Bonne après-midi. La séance est levée à 15 h 25 Le Secrétaire adjoint Jean-Michel HURAULT 12