Comme la FNAC et Darty, l`américain Best Buy paie cher la
Transcription
Comme la FNAC et Darty, l`américain Best Buy paie cher la
MERCREDI 11 AVRIL 2012 LES ECHOS DISTRIBUTION SPÉCIALISÉE SERVICES 23 La concurrence des marchands en ligne a fait s’essouffler le géant de la distribution de matériel électronique malgré ses 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires. La démission de son PDG doit être l’occasion de formuler une nouvelle stratégie. Comme la FNAC et Darty, l’américain Best Buy paie cher la concurrence d’Internet L LOGISTIQUE estime que Brian Dunn, qui a fait toute sa carrière chez Best Buy en ayant commencé comme vendeur, n’étaitpasàlahauteurpourrésisterà l’assaut des marchands en ligne. « Best Buy a un grand désavantage annoncé une nouvelle stratégie pour réduire les coûts et relancer les ventes. Plus de points de présence 1,7 MILLIARD La perte en dollars de Best Buy au quatrième trimestre. face aux vendeurs sur Internet en raison de sa structure de coûts qui est très lourde. L’entreprise a besoin de quelqu’unquirègleceproblèmeplutôtque d’un vendeur qui veut vendre toujours plus », explique-t-il à l’agence Reuters. La concurrence en ligne, et notamment celle d’Amazon, pèse fortement sur une chaîne connue pour ses megastores. Celui de la 23e rue à New York, ressemble à une énorme caverne dont on essaie tant REUTERS a démission inattendue de BrianDunn,lePDGdeBestBuy, a surpris hier par son timing mais elle est facilement explicable au vu des difficultés rencontrées par la chaîne spécialisée dans les équipements électroniques. Le « Darty américain » a notamment enregistré une perte nette de 1,7 milliard de dollarsauquatrièmetrimestredueà des coûts de restructuration. Brian Dunn va être remplacé par l’un des administrateurs du groupe, Mike Mikan, tandis qu’un comité a été créé pour lui trouver un successeur. « Ce départ aurait dû avoir lieu depuis longtemps », estime Brian Sozzi, analyste des marchés actions pourNBGProductions.«Lastratégie opérationnelle de Best Buy est à côté delaplaqueetlasociétéadépensédu cashpourracheterdestitresaulieude bâtir une défense qui tienne compte del’évolutiondelaconsommationde produits et de services. » Les motifs ne manquent pas pour expliquer le besoin de tourner la page. Un analyste comme Michael Patcher, à Wedbush Securities, Le « Darty américain » souffre également de la rivalité avec les Apple Stores. bien que mal de meubler l’espace – parfoisenentreposantdescaissesde matériel électronique dans les recoins–alorsquelesrayonsdeventes de CD et DVD ont été fortement réduits. C’est un phénomène qui avait déjà coûté la vie de son concurrent Circuit City, liquidé en 2009. MaisBestBuysouffreaussidelarivalité des Apple Stores, qui prospèrent. Enfin, avec l’essor des smartphones, BestBuy devient victime du La décision des juges a été mise hier en délibéré. Mais la filiale de la SNCF ayant confirmé son offre de reprise et étant la seule en lice, tout le monde s’attend à ce que la décision lui soit favorable. Le tribunal repousse à vendredi la reprise de Sernam par Geodis F que la période de jouissance, démarre dans une fourchette de 28 à 45 jours à partir de la décision judiciaire, afin de bénéficier de la trésorerie nécessaire à la phase de transition. Si le tribunal donnait son feu vert vendredi, la reprise serait, de fait, effective trois semaines plus tard. « Pressions » Pierre Blayau a, en outre, indiqué qu’il avait proposé 500.000 euros pour la reprise du fonds de commerce contre 50.000 euros prévus dans l’offre initiale, démentant au passage des informations de presse faisant état d’un montant de 96 euros. « Geodis y a été à reculons, mais bien évidemment il y a eu des pressions au plus haut niveau […] On ne va pas s’en plaindre », a dit à l’agence Reuters, Maxime Dumont, représentant CFDT de la branche transports, qui était présent à Nanterre. Une réunion est prévue mercredi entre les syndicats et le ministre des Transports, Thierry Mariani. Selon un autre participant à DR inalement, le long feuilleton de Sernam aura droit à un ultime épisode. Hier, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-deSeine), après avoir réexaminé le dossier, a mis sa décision en délibéré à vendredi prochain. Mais, de l’avis de tous les participants à l’audience, le suspense n’est pas grand. Après moultes hésitations, la filiale de la SNCF Geodis, a maintenu son offre de reprise de la société de messagerie et de transport rapide. Seule en lice, elle devrait être acceptée par le tribunal. « Il faut juste lui laisser le temps de rédiger sa décision », affirme un proche du dossier. « Nous avons confirmé l’offre que nous avions déposée en mars en y apportant des aménagements », a déclaré hier Pierre Blayau à l’AFP, le PDG de Geodis. La société propose la sauvegarde de 826 postes sur 1.441. Pour les autres, un plan de reclassement, auquel participera la SNCF, est activement soutenu par le ministère des Transports. Initialement, Geodis souhaitait Geodis propose la sauvegarde de 826 postes sur 1.441. l’audience, le président du tribunal aurait cependant demandé aux représentants de Geodis de cesser leurs atermoiements sur le projet de reprise de Sernam. Rappelons que dans un premier temps, Pierre Blayau, avait exigé que la Commission européenne dispense un éventuel repreneur de rembourser 642 millions d’euros d’aides publiques qu’elle jugeait illégales. Ce qui a été fait il y a une semaine. Puis, il a été question de la trésorerie. Enfin, la perte de 40 % du chiffre d’affaires de Sernam avait été évoquée. Un chiffre ramené à 20 %, dans la tendance du marché, selon la direction de l’entreprise. Selon un expert, Geodis, qui serait la première à récupérer les clients fuyant le Sernam, aurait préféré reprendre la société après liquidation, ce qui impliquait la non-continuité des contrats de travail. « Quoi qu’il arrive, l’opération est gagnante puisqu’en un an le gain en matière de synergies est estimé à 30 millions d’euros », poursuit-il. P. B. « showrooming » : un client dans un magasin peut facilement comparer lesprixduproduitquil’intéresseavec desoffresenligneetchoisird’acheter directement depuis son portable. Fin mars, Brian Dunn avait L’objectif du plan est de réaliser 800 millions de dollars d’économies d’icià2015.Celapasseparlelicenciement de 400 personnes (sur un groupede167.000)etparlafermeture de50magasinssur1.400.L’idéeestde réduire le nombre de mètres carrés (certains magasins occupent plus de 5.400 mètres carrés) mais d’augmenter les points de présence avec des surfaces plus petites, dont certaines entièrement dédiées à la vente d’un produit comme les téléphones par exemple. Le désir de rivaliser avec Appleaconduitaussiàlaconception de « Genius Bars ». Cela a été testé à Las Vegas et le sera bientôt à San Antonio, au Texas, et à Minneapolis. En2008,lesexpertsprévoyaientl’arrivée de Best Buy en France et certains annonçaient même le rachat de la FNAC et de Darty… VIRGINIE ROBERT BUREAU DE NEW YORK AÉRIEN Vers la fin du monopole sur la ligne Paris-Moscou aris et Moscou s’apprêtent enfin à libéraliser le marché des liaisons aériennes entre les deux pays. Après de longues négociations, les deux gouvernements se sont accordés pour permettre à de nouvelles compagnies, une russe et une française, d’opérer sur les lignes entre les capitalesmaisaussientreMoscou et Nice. Un marché jusqu’à présent contrôlé par les deux principaux groupes aériens nationaux, Air France et Aeroflot. Etant par ailleurs associées au sein de l’alliance Flying Blue, les deux compagnies profitaient de ce monopole pour imposer des prix plus élevés que les tarifs des liaisons équivalentes entre Moscou et la majorité des grandes capitales européennes (notammentLondres,Madrid,Berlin). « Il s’agit désormais de choisir les deuxcompagniesauxquellesseront ouvertes les liaisons Paris-Moscou et Nice-Moscou. Du côté russe, le choixestlarge.Ducôtéfrançais,c’est plus limité », confirme une source diplomatique française à Moscou qui a assisté aux négociations ministériellesmenantàcetaccord. En France, il pourrait s’agir d’Aigle Azur, la compagnie qui, depuis P Paris,assuredesliaisonsversl’Algérie,laTunisie,lePortugal,leMaliet le Burkina Faso. « Pas de commentaire. Nous préparons notre réponse », se contente de déclarer unporte-paroled’AigleAzur. Billets à bon prix En Russie, selon le quotidien « Kommersant », qui a révélé l’accord la semaine dernière, deux compagnies sont intéressées : TransaeroetS7.« Celafaitseptans quenousétudionscemarché.Nous allons déposer une demande officielle », précise Sergueï Bykhal, le porte-parole de Transaero, qui effectue des vols entre Moscou et LyonmaisaussiversLondres,Berlin,Madrid,Vienne…S7(ex-Sibir), quirelieaussiMoscouauxgrandes villes allemandes, britanniques et espagnoles, se dit prêt à faire acte decandidature.« Unefoisquecette libéralisation sera effective, les passagers vont vraiment sentir la différence pour les prix », prévient Sergueï Bykhal. Jusqu’à présent, pour trouver des tarifs bon marché, les passagers vers Moscou étaient contraints de prendre des vols avec escale via d’autres compagnieseuropéennes. BENJAMIN QUÉNELLE (À MOSCOU) LES RENDEZ-VOUS DE LA CROISSANCE reviennent le 9 octobre 2012 présentés par : Groupe leader d’Audit et de Conseil en France et dans le monde www.grant-thornton.fr En partenariat avec