Bulletin n°193 - SNES Bordeaux

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Bulletin n°193 - SNES Bordeaux
S3 Bordeaux
Bulletin syndical - n°193. septembre-octobre-novembre 2013
éditorial
A
lors que nous « encaissons » une nouvelle réforme des
retraites qui programme encore une diminution de nos
pensions, de nouvelles menaces s’annoncent.
cette année les réformes du collège et de l’éducation prioritaire
peuvent inquiéter la profession.
il est à craindre que les
expérimentations menées depuis plusieurs années deviennent la
règle générale dans ces secteurs. les mêmes mauvaises
solutions choisies au nom de la pédagogie cachent sûrement une
offensive contre nos statuts. management, pilotage, projet et
pression excessive sur les personnels sont en général les maîtres
mots de ces attaques qui ne visent qu’à dégrader encore plus
notre statut de fonctionnaire d’état. l’enjeu est important car les
décrets de 1950 qui fixent nos maximas de service sont une
garantie capitale pour freiner la dégradation de nos conditions de
travail. il faut défendre ces textes, sans exclure des modifications
donnant de nouveaux droits et donc refuser toutes les
expérimentations dérogatoires. la vigilance s’impose donc à tous.
Le secrétariat du SNES de l’académie de Bordeaux
Sommaire
page 1 :
éditorial
pageS 2-3 :
à la une
pageS 4-5 :
actualité
pageS 6-7 :
échoS deS S2
pageS 8-9 :
échoS deS S2/S1
pageS 10-11 : métier
pageS 12-13 : métier
pageS 14-15 : chSct
page 16 :
dernière
à la une
Retraite
Démolir Un SyStème en aFFirmant voUloir le SaUver
le projet de réforme des retraites cinquième du nom, après
celles de 1993, 2003, 2008 et 2010 ne change
malheureusement pas de nature ; elle est construite selon
une propagande maintenant bien connue : « il faut réformer
pour sauver le système par répartition » et « on vit plus
longtemps donc il faut travailler plus longtemps ». ce
rouleau compresseur idéologique a pour but de convaincre
l’opinion de se serrer la ceinture une fois de plus et de voir
s’éloigner le moment d’une retraite bien méritée ou bien de
partir à un âge décent avec une retraite très largement
diminuée. car il s’agit bien de cela : imposer aux français
des retraites très faibles et inviter les plus aisés à chercher
des placements auprès des assurances et des banques
pour arrondir les fins de mois.
les instruments pour atteindre cet objectif sont maintenant
bien connus : allongement de la durée de cotisation pour
une retraite à taux plein, augmentation des cotisations. Bien
sur le gouvernement se targue de ne pas toucher à l’âge de
départ mais tout le monde comprend facilement que le fait
d’allonger la durée de cotisation conduit inévitablement à
travailler bien au-delà de 60 ou 62 ans.
tout à fait logiquement et malheureusement le projet de loi
ne revient pas sur les principes funestes des réformes
antérieures comme la décote et le rachat des années
d’étude pour les fonctionnaires ; la décote est une véritable
double peine pour ceux à qui il manque des trimestres
notamment les femmes pour les raisons que l’on connaît
A.V. S
tous. Quant au rachat des années d’études, il est
proprement inaccessible en raison du prix du rachat à la
charge totale de l’agent et sans participation financière de
l’etat employeur.
le cheval de
bataille social de
ce projet de
réforme est la
prise en compte
de la pénibilité
avec un système
très complexe
qui
vise
à
diminuer
au
maximum les ayants-droits particulièrement dans la fonction
publique.
en bref on cherche désespérément sans les trouver des
dispositions qui pourraient permettre de qualifier ce projet
de réforme de gauche. c’est même une trahison pour tous
les gens qui ont voté pour la majorité actuelle en 2012.
chaque député doit bien avoir conscience de sa
responsabilité vis à vis de ses électeurs. chaque salarié doit
se mobiliser intellectuellement dans la perspective d’une
action pour contrer l’idée d’une dégradation inévitable de nos
pensions.
Philippe Jeanjean
Une première bataille gagnée par le SneS-FSU
depuis des années, le SneS-FSu revendique la définition
d’un véritable métier et la pérennisation des emplois des
auxiliaires de vie scolaire (aVS) qui encadrent les élèves en
situation de handicap dans les établissements scolaires.
les annonces faites par le gouvernement au mois d’août
vont donc dans le bon sens et constituent une première
victoire. une loi doit être votée dans les mois qui viennent
pour mettre en œuvre cette promesse. pendant la période
de transition, les contrats de ceux qui arrivaient au terme de
leurs 6 ans sont prolongés sous la forme de cdd de 10 mois
avec une quotité de travail qui ne peut être inférieure à celle
du contrat d’aVS antérieur.
corps de métier de titulaire de la fonction publique (avec la
sécurité de l’emploi, une progression de carrière, un droit à
la formation…) et non pas d’un cdi relevant du droit privé.
de plus nous exigeons que les conditions de travail, les
rémunérations et les conditions de formation soient définies
au niveau national et non localement. de même l’etat doit
être l’employeur et non l’établissement afin d’éviter ainsi les
dérives de toutes sortes observées aujourd’hui avec les
aed.
cependant la bataille syndicale doit continuer pendant le
débat parlementaire pour obtenir la création d’un nouveau
Denis Villar
le combat doit donc continuer pour satisfaire nos
revendications, nous devons y prendre toute notre part.
2
à la une
Congé de formation professionnelle
L’année dernière, les élus SNES étaient intervenus en commission pour dénoncer les difficultés croissantes que rencontraient
les collègues pour obtenir un congé de formation, avec, notamment chez les certifiés, des durées d’attente insupportables.
Nous avons demandé et obtenu un groupe de travail pour étudier les possibilités d’améliorer le système, et pour permettre à
plus de collègues de bénéficier du congé de FP et aller vers plus d’égalité de durée d’attente entre les corps.
Etat des lieux
Critères de classement des demandes
il y a deux ans, les moyens alloués
au financement des congés de
formation professionnelle ont été
diminués de façon drastique. tous
corps confondus, on est passé de
73 bénéficiaires du congé à
seulement 54 cette année, soit une
baisse de 26%. le nombre de
demandeurs, lui, est très important
(594
cette
année)
et
en
augmentation constante.
les critères d’attribution étaient les suivants : le nombre de demandes formulées,
puis le nombre de mois demandés, avec une priorité aux demandes de 10 mois.
cette priorité avait été imposée depuis toujours par le rectorat à cause des
difficultés de remplacement pour des périodes plus courtes. de nombreux
collègues demandaient 10 mois de cFp pour être en position prioritaire alors que
la formation durait moins longtemps. de nombreux mois de cFp étaient alors mal
utilisés et perdus pour les autres demandeurs.
La répartition des congés
les congés étaient répartis chaque
année au prorata de l’effectif du
corps et du nombre de demandes.
depuis toujours, le corps des
certifiés se distingue par rapport aux
autres par un nombre de demandes
très important. il représente 79 % du
total des demandes. avec le
blocage des moyens, la file d’attente
s’est
donc
considérablement
allongé. il fallait cette année 7
demandes successives chez les
certifiés pour obtenir le congé alors
que 4 suffisaient chez les plp ou 3
chez les copsy. Si le système
d’attribution des congés était resté
en l’état, on se dirigeait vers des
durées d’attente en augmentation
exponentielle chez les certifiés.
aNouveau fonctionnement :
les congés seront répartis par
corps au prorata du nombre de
demande, tout en garantissant au
minimum un congé par corps.
cela permettra d’équilibrer les
durées d’attente sans interdire
l’accès du cFp aux « petits »
corps. (petits effectifs)
3
aNouveau fonctionnement : la durée de la formation ne sera plus déterminante
pour classer les demandes. elle sera imposée à 6 mois pour les concours (ex :
agrégation) et à la durée réelle de la formation pour les autres formations. cela
permettra d’augmenter le nombre de bénéficiaires d’environ 30%, ce qui aura pour
effet de limiter les files d’attentes. les nouveaux critères sont donc maintenant le
nombre de demandes, puis l’ancienneté de service et enfin l’âge.
Rappels règlementaires
Le versement de l’indemnité : l’administration nous a fait part de sa volonté
d’appliquer de façon très stricte la réglementation, en ce qui concerne la
justification du suivi de la formation. les collègues en cFp doivent remettre une
attestation mensuelle de présence effective en formation avant le 25 de chaque
mois, sinon l’indemnité sera suspendue.
Engagement de service : les titulaires doivent s’engager à servir durant 3 fois la
durée de perception de l'indemnité. a défaut, le remboursement des sommes
perçues sera demandé. ce point concerne essentiellement les collègues proches
de la retraite.
Les reports de congés
l’administration a souhaité limiter le nombre de désistement de la part des
bénéficiaires du cFp. Sauf raison majeure justifiée, le nombre de fois où on pourra
reporter le congé sera limité à 2 fois. ensuite, il y aura perte du bénéfice des
demandes antérieures et donc retour au début de la file d’attente.
toutes ces nouvelles mesures ont été prises à titre transitoire. un bilan sera fait
par les élus et l’administration pour évaluer l’impact, notamment sur la longueur
des files d’attente. l’objectif est à terme d’équilibrer le nombre de demandes par
corps.
ce changement de fonctionnement ne permettra qu’à peine de limiter les dégâts.
le problème majeur est bien évidemment le manque de moyens accordés aux
congés de formation. le congé de formation est théoriquement un droit. chaque
agent doit pouvoir bénéficier sur sa carrière de 12 mois rémunérés de congé de
formation professionnelle et 24 mois non rémunérés. dans les faits, ce droit n’est
pas appliqué faute de budget suffisant.
Alain Leurion
actualité
Consultation éducation prioritaire
les assises de l’éducation prioritaire viennent de s’achever
dans l’académie de Bordeaux. cette consultation a été
voulue par le ministère pour permettre une relance de
l’éducation prioritaire.
mais force est de constater que le rapport diagnostic
propose des solutions bien inefficaces.
c’est ainsi que les clair, qui depuis 2006 voient baisser
leurs résultats pour l'acquisition des compétences de
bases en français et en mathématiques, sont pourtant
présentés comme le modèle à suivre !
la question de la carte de l’éducation prioritaire est
insidieusement posée « est-ce qu’une politique est
encore prioritaire quand elle concerne 20% de la
population ? » ainsi, les lycées, les eple des
dom, ceux des zones rurales et montagnardes
seraient éjectés de l’éducation prioritaire …
vision de l’éducation prioritaire et de définir ce qu’ils
considèrent comme nécessaire pour une vraie relance.
Que ressort-il de ces consultations ? d’après les 1ères
informations que nous avons, les collègues condamnent
le système des clair et demandent son abandon. ils
rejettent tout système où se développeraient les
hiérarchies intermédiaires de petits chefs. ils réclament
une relance avec des moyens et non pas une réduction de
la carte de l’éducation prioritaire à quelques
établissements. pas dupes, ils posent la question des
effectifs par classe, de la diminution de leur temps de
il suggère aussi que les solutions à trouver ne
seraient pas à rechercher du côté de moyens mais
de celui de la gestion des ressources
humaines…
il disqualifie en termes d’efficacité la manière dont
ont été utilisés les moyens de l’éducation prioritaire
(baisse du nombre d’élèves par classe, primes…)
au profit d’un accompagnement par les ia-ipr, du
développement des hiérarchies intermédiaires
type préfet des études et d’une formation portant
à la fois sur la connaissance du réseau et la
gestion des conflits.
il dresse un portrait peu flatteur des enseignants
de l’éducation prioritaire: plus jeunes donc moins
capables de comprendre les difficultés des élèves, plus
absent qu’ailleurs, ayant une formation trop universitaire
et disciplinaire,…
les assises, telles qu’elles ont été organisées (seulement
une 1/2 journée avec des réseaux de taille très différente
qui ont réuni de 70 à 140 personnes) n'ont pas permis une
réelle consultation. dans ces conditions, les collègues ont
été contraints soit de traiter superficiellement toutes les
questions soit de n’en traiter qu’un petit nombre. la
synthèse, obligeant à privilégier à chaque fois trois
éléments de consensus ou de débat, simplifie les choses
à outrance et rend difficile les réponses complexes.
les assises ont, cependant, permis aux collègues du 1er
degré et second degré de se rencontrer, confronter leur
service devant les élèves et d’une formation exigeante en
lien avec la recherche.
pas sûr que c’était ce que souhaitait le ministère !!
le 22 novembre, les assises se tiendront au niveau inter
académique et réuniront les académies de Bordeaux,
limoges et poitiers. le SneS y sera présent pour y porter
l'exigence d'une véritable relance de l’éducation prioritaire.
nous vous invitons à donner votre avis en complétant le
questionnaire :
http://www.bordeaux.snes.edu/educationprioritaire.html
la FSu donne la parole aux personnels de l’education !
Fabienne Sentex
4
actualité
Note de vie scolaire
reFUSonS De poUrSUivre la maScaraDe
la note de vie scolaire
créée par la loi d’orientation
de 2005 a été intégrée, par
le décret du 10 mai 2006,
au contrôle continu pour
l’obtention du dnB. de
plus, la circulaire n°2006105 du 23 juin 2006
l’instaure de la 6ème à la
4ème ce que ne prévoyait
pas la loi d’orientation.
la nVS s’est révélée une véritable mascarade, chaque
établissement ayant élaboré la sienne, elle remettait en
cause, de surcroit, l’aspect national du dnB.
la majorité des personnels y était opposée.
l’article 54 de la nouvelle loi d’orientation (transcrit dans le
code de l’education par l’article l332-6) supprime la note
de vie scolaire. pourtant le ministère résiste et veut
maintenir la nVS pour la session 2014 du dnB en
prétextant que le conseil Supérieur des programmes,
(n’existant pas encore !) doit revoir la question.
lors du conseil supérieur de l’education de Septembre,
sous la pression de la Fcpe et de l’ensemble des
Bac LV
pétition en ligne sur le gel de la nVS sur le site du SneS
national - http://petitions.fsu.fr/
Fabienne Sentex
DeS économieS… aUx DépenS DeS élèveS ?
avec des effectifs souvent pléthoriques, de 32, 34 ou
même 36 élèves par classe, des heures insuffisantes, des
directions d’établissement dont le seul souci, semble-t-il,
est l’économie de moyens, aux dépens des apprentissages
des élèves et des conditions de travail des personnels, la
rentrée dans les lycées n’augure rien de positif en ce qui
concerne l’enseignement des langues.
aucune leçon n’a été tirée du fiasco du Bac lV de l’an
dernier, mis à part peut-être pour les corps d’inspection,
qui ont bien appris les petites recettes dévastatrices du
management : individualiser les problèmes, car il vaut
mieux faire culpabiliser un prof seul et lui faire porter la
responsabilité des problèmes d’organisation, de matériel,
de préparation, alors même que les collègues se sont
démenés dans chaque établissement, souvent sans
rémunération pour de longues heures de travail
supplémentaire épuisant, afin que les épreuves soient
quand même menées à leur terme, en pénalisant le moins
possible leurs élèves.
5
syndicats, le ministre a fini par proposer
de saisir d’urgence le cSp dès son
installation. ce dernier remettrait son
avis avant les vacances de fin d’année.
en attendant l’avis du conseil supérieur
des programmes, tous les syndicats ont
demandé une mesure conservatoire de
gel de cette note.
en tout état de cause, le maintien de la
nVS alors que le socle législatif sur
lequel s’appuyait les deux textes d’application a été
modifiée, est scandaleux. S’agit-il pour le ministère d’éviter
une baisse des résultats au dnB ?
le SneS rappelle son mandat de ne pas participer à
l’élaboration de la nVS, d’autant plus dans un contexte
d’attente des réponses du ministre et du conseil Supérieur
des programmes. il faut donc continuer à laisser aux chefs
d’établissement la responsabilité de la mettre ou pas.
Surcharges excessives de travail, responsabilités
excessives dans la saisie des notes et l’organisation des
épreuves, production des sujets, pressions et injonctions
contradictoires des adjoints, des chefs d’établissements,
des corps d’inspection, élèves et parents dénonçant les
injustices, chute massive d’heures de cours dues aux
épreuves en cours de formation, aucun suivi, aucune
information claire, on est où, là ?
Bilan : face aux demandes fortes, insistantes et
répétées du SneS, le ministère a enfin consenti
quelques aménagements en série l, mais rien
pour les autres séries.
le SneS, avec les parents d’élèves et les
autres syndicats, a demandé un cadrage national. Sur
l’insistance du SneS, le ministère a fini par s’engager à
donner des consignes publiques...Que nous attendons
encore.
Kei Prosper MC Gregor
Responsable secteur Langues Vivantes
échos des s2
Pyrénées Atlantiques
dans les pyrénées atlantiques, la rentrée a été laborieuse.
l’inspection d’académie ne peut toujours pas, en ce début
octobre, nous présenter des documents de bilan sur les
effectifs et les moyens dans les établissements. nous l’
avions pourtant alertée dès le mois de juin, sur les difficultés
de la rentrée. mais le daSen(1) nous a
répondu qu’il n’y avait aucun problème,
que la rentrée se préparait correctement,
comme les autres années.
dans les faits, les établissements ont dû
accueillir de nombreux stagiaires à 15h (et
bloquer des postes et des supports pour
eux). par rapport à la rentrée de 2012, il y
a plus de 60% de stagiaires en plus dans le département.
des cad(2) qui effectuent 6 heures devant les élèves ont
également été nommés. cela a entraîné là aussi, des
bouleversements dans les affectations, certains cad ne
voulant pas venir, d’autres n’étant pas prévus ...
conséquence immédiate, pour permettre les ajustements
de rentrée, les tZr ont été affectés après tout le monde.
mais comme le nombre de tZr est toujours aussi faible,
certains remplacements ne peuvent pas être assurés en ce
début d’année scolaire.
en ce qui concerne les heures, elles ont un caractère plutôt
volatile cette année, sans doute le réchauffement
climatique. pour remplir les services des enseignants, les
regroupements anti pédagogiques se multiplient même si
cela amène à faire des choses qui n’ont aucun sens (des
élèves ayant des épreuves différentes
dans la même classe …) de même, les
alignements qui permettent de faire
travailler moins d’enseignants sur plus de
classe, sans oublier des heures
d’enseignement ou de « dédoublement »
omises. les échanges d’heures entre
établissements se développent cette
année. au final c’est bien la grande lessive,
la réforme du lycée à plein régime, après la casse du
collège ayant bel et bien permis à l’administration de
récupérer des heures (cela ne semble pas suffisant puisque
certains chefs d’établissement doivent encore à ce jour
rendre des heures à l’inspection d’académie).
on nous avait promis du changement, nous ne l’avons pas
vu dans les établissements : gestion de la pénurie en dépit
du bon sens.
Erwan David, secrétaire départemental
(1) daSen : directeur académique des Services de l’éducation nationale
(2) cad : contractuels admissibles qui doivent passer les oraux d’admission et le m2 dans l’année.
Dordogne
bilan De rentrée en DorDogne : l'embellie Se Fait attenDre...
le ctSd bilan de rentrée s'est tenu vendredi 4 octobre en dordogne. peu de changement
par rapport à l'an dernier : la dotation augmente certe (+ 573,65 heures) mais les effectifs
aussi sont en hausse (+ 223 élèves) surtout en lycée (+ 220). on ne verra donc pas, cette
année encore, d'amélioration des conditions de travail : le e/d (nombre d'élèves par division)
des collèges passe de 24 à 24,1... et les classes à 30 élèves restent trop nombreuses et pas
seulement dans les collèges de centre ville... de plus l' amélioration de la dotation est due
en grande partie à l'utilisation des stagiaires comme moyens d'enseignement ; leur nombre
est en forte augmentation : d'une cinquantaine l’an dernier, on passe à 83 stagiaires (dont 16
concours réservés) et 7 cad2 (stagiaires à 6 heures, lauréats du deuxième concours), la trop petite décharge de 3 heures
et l'éloignement de Bordeaux leur promettent une année épuisante.
Francis Valade, Co-secrétaire départemental du SNES Dordogne
6
échos des s2
Landes
trop c’eSt trop !
Jamais rentrée n’aura été marquée par autant
de
problèmes d’affectation des élèves
comme cette rentrée 2013/14. une
avalanche d’entrants en 2nde, un flot
ininterrompu, avec ou sans les bagages
requis, avec ou sans place réservée.
pourtant notre tour opérateur préféré avait
bien essayé de leur organiser une gentille
année de 2nde en lycée général, tout avait été
prévu, une réforme du lycée, du tutorat par ci, de
l’accompagnement perso par là. Seulement voilà : quand
il y en a trop, il y en a trop ! 150 dossiers au lycée de
Borda (dax) sans affectation à la rentrée, voilà qui
commence à ressembler furieusement à de l’overbooking.
et oui, parce que dans les landes, on a des élèves certes,
mais on n’a plus de lycées pour les accueillir ! les
capacités d’accueil sont systématiquement saturées :
classes à 35 pour tout le monde ! pas de jaloux ! et hop,
on ouvre 2 secondes de plus, après la rentrée pour
contenir les foules, on pousse encore le bouchon, en
convainquant nos collègues d’accepter un 36° élève dans
l’arène et voilà comment le lycée de Borda (2312 élèves),
se retrouve avec 12 classes de 2nde sur 19 affichant 36
élèves …. délocalisation et sous-traitance obligent : on
installe également une 2nde au lycée haroun taZieFF à
St paul les dax. on parle même de parents sommés
d’inscrire leur enfant dans le privé ! république qu’es–tu
devenue ?
depuis 2004, le conseil général des
landes a construit et ouvert les collèges
de labenne, de linxe, de Biscarosse
(2ème collège), de St paul les dax et de
St geours de maremne. en cours de
construction un 6ème collège à labrit. des
collégiens, dans un environnement de
qualité donc, mais après ?...pas un seul
lycée entre temps. c’est un hurlement de colère
qui s’élève aujourd’hui dans nos lycées, comment travailler
sereinement dans des conditions pareilles ? où sont
l’intérêt, et le respect porté aux élèves et aux familles de
ce département. Qu’adviendra-t-il l’an prochain, alors que
l’on sait déjà que la vague doit s’amplifier ? il est grand
temps que nos décideurs région et rectorat,
reconnaissent l’ampleur du problème, cessent de
proposer des palliatifs médiocres et engagent urgemment
la construction d’un lycée pour le Sud des landes, seule
solution capable de dégorger nos lycées actuels et d’offrir
un avenir digne à nos jeunes landais !
Venez nous aider à réclamer un changement maintenant
en signant la pétition qui vient d’être mise en ligne sur:
http://petitionpublique.fr/peticaoVer.aspx?pi=lycland1
Jean-Michel Téodori, secrétaire départemental
Lot et Garonne
leS 1 èreS chaireS DanS le 47 : leS maUvaiSeS iDéeS DeS "petitS cheFS"
dans le département du lot-et-garonne, les proviseurs
des 7 lycées ont pris le temps de se réunir en fin d'année
scolaire pour prétendre " édicter " des règles propres au
département concernant l'attribution des heures de 1ére
chaire. ces règles sont en contradiction avec les
déclarations du recteur sur ce même sujet et s’appliquent
au détriment des conditions de travail des professeurs :
non prise en compte dans le calcul des 6 heures en 1ére
et terminale de l'ap, des tpe, indifférenciation des groupes
de lV etc...or tous les lycées ont été dotés en amont pour
7
l'attribution de ces heures
de la même façon que les
années antérieures. nous
suivons de près tous les cas
signalés et exigeons le
retour à une situation
équitable et respectueuse
du travail des enseignants.
Anne-Laure Tidjditi, secrétaire départementale
échos des s2
Gironde
le ctSD(1) « bilan De rentrée » 1er et 2nD Degré S’eSt tenU le
mercreDi 16 octobre 2013.
Ce CTSD copieux, qui a duré plus de 4 heures, aurait pourtant mérité davantage de temps tant cette
rentrée du changement proclamé n’est toujours pas au rendez-vous…
en cette rentrée 2013, la gironde accueille 1624 élèves
supplémentaires mais seulement
17 postes supplémentaires sont
créés.
l’augmentation
des
heures données ne sert en fait
qu’à suivre cette hausse des
effectifs et ne permet de dégager
qu’une maigre marge de 73
heures… à peine 4 etp (2) . le
plan de rattrapage d’urgence de
200 professeurs dans le second
degré est donc plus que jamais
indispensable. une preuve supplémentaire, le fait que
pour cette rentrée, seuls 6 postes soient créés en
collège… contre 13 l’année dernière !!!
le nombre d’hSa, lui, est quasi constant, il correspond à
9,2 % de l’enveloppe horaire globale. Bien évidemment,
nous continuons à dénoncer le choix des heures
supplémentaires pour pallier au manque de recrutement
à la hauteur des besoins.
le nombre de compléments de service a légèrement
baissé mais 236 collègues sont encore concernés. c’est
d’autant plus problématique que 122 compléments sont
toujours non réglementaires car hors-commune, de
même 31 sont à très petite quotité (3 heures et moins). il
faut continuer à améliorer les conditions de travail des
collègues qui souffrent de devoir se partager entre
plusieurs établissements.
nous avons évoqué ensuite le sort des stagiaires 20131 toujours à 15 heures et des contractuels admissibles
2013-2. certains, pour la première fois cette année, se
retrouvent en rrS(3) ou dans des établissements difficiles
pour commencer leur métier. d’autres n’ont toujours pas
de tuteur sur place ou se retrouvent en compléments de
service. il est important aussi que les supports sur
lesquels ils sont implantés tournent pour permettre un
mouvement de mutation plus large. malheureusement,
cette année encore, 35% de ces supports pour les
stagiaires 15 heures n’ont pas bougé.
nous avons souligné aussi des problèmes récurrents liés
à l’assouplissement de la carte scolaire, à l’opacité des
dgh (4) en lycée et à l’ « autonomie » que s’octroient
certains chefs d’établissement, à l’importance de financer
un maximum d’options dans les
établissements éloignés de la cuB en
particulier, au manque de bilan qualitatif
sur les stages de remise à niveau et les
stages passerelle, à la précarité des
nouveaux
emplois
créés
dans
l’education nationale, à la part modulable
de la prime eclair une nouvelle fois
distribuée aux seuls « méritants » choisis
par leur chef d’établissement.
Fort de votre confiance, le SneS-FSu
fait donc entendre votre voix, vos revendications, vos
attentes et vos propositions dans cette instance majeure.
les élus SneS-FSu au ctSd.
Cyrille Orlowski et Catherine Dudes
Co-secrétaires départementaux
(1) ctSd : comité technique Spécial départemental
(2) etp : equivalent temps plein
(3) rrS : réseau de réussite Scolaire
(4) dgh : dotation globale horaire
Le Ministre Vincent Peillon est venu dans le
département de la Gironde lundi 23 septembre
pour observer la mise en place des rythmes
scolaires. a cette occasion, la FSu a déposé une
demande d’audience. la rencontre a eu lieu au rectorat
avec madame de Brunehoff, conseillère technique du
ministère de l’education nationale, et en présence du
daSen. graziella danguy secrétaire départementale de
la FSu conduisait la délégation composée de cyrille
orlowski pour le SneS, Vincent destrian pour le Snuep
et agnès dumand pour le Snuipp.
au terme de ce cours échange, nous avons laissé une
lettre pour monsieur peillon. Vous pouvez la lire sur le
site du S2 gironde.
8
échos des s1
victoire D'étape Face À la
maSSiFication DU lycée DeS
graveS À graDignan
l'ag des enseignants à la prérentrée a levé le préavis
de grève reconductible que nous avions déposé pour
le 3 septembre, car nos principaux objectifs à court
terme avaient été atteints :
uaucune classe à plus de 35 élèves quand plusieurs
classes de seconde étaient prévues à 36 (c'est tout de
même un comble de considérer que 35 élèves... soit
une victoire partielle !)
uune vie scolaire enfin renforcée: pas d'aed
supprimé et un cpe tZr maintenu en plus du poste
créé et pourvu par un stagiaire.
uil reste un problème de sous-dotation pour les
personnels atoS, pour lequel nous avons fait
transmettre une demande de réunion au président de
région, alain rousset, lors de sa visite au lycée le 3
septembre 2013.
cette victoire partielle est le fruit d'une lutte efficace
menée en commun avec les parents d'élèves et les
élèves, ponctuée de motions unanimes au ca, de
lettres au daSen, d'un article dans sud-ouest et
d'une forte mobilisation des collègues lors des heures
d'info syndicale.
mais la pression démographique sur le sud de
l'agglomération bordelaise est durable et si nous
voulons éviter d'avoir, dans quelques années, un
lycée massifié de 1500 élèves, il faut anticiper. aussi
demandons-nous d'être associés, avec les
associations de parents d'élèves, à une instance de
concertation qu'il faut créer (autorités-parentspersonnels) et qui devrait discuter de ces
perspectives à terme, sur la base des études
démographiques que la région vient de lancer, afin
de négocier une redéfinition de la sectorisation et/ou
la construction d'un nouveau lycée au Barp.
François Richard, S1 du lycée des Graves à Gradignan
le collège vaUban De blaye (33)
en grève le marDi 8 octobre 2013
les personnels enseignants et vie scolaire du collège de
Blaye ont cessé le travail pour dénoncer un fonctionnement
interne insupportable et une absence de communication
avec l’administration fortement dommageables pour le
travail et la cohésion des équipes : pas de listes d’élèves
et pas d’emplois du temps définitifs au 1er octobre, pas
d’affichages officiels, une vie scolaire surchargée de travail,
des entretiens individuels avec le chef d’établissement
humiliants,…
ils ont été reçus à l’inspection académique et pour
mettre en place une médiation organisée par l’ia ipr vie
scolaire, l’ia adjointe, madame esnault, s’est rendue
dans le collège avant les vacances.
merci l’eDUcation nationale !
un collègue licencié brutalement, au mois d’octobre, après
plus de 7 ans de travail sous contrat aed (eh oui !) avec
pour mission la création et la maintenance de tout le
réseau informatique….
un chef d’établissement qui cache la situation réelle aux
personnels et au c.a…
des équipements informatiques qui ne cessent d’évoluer…
réponse de l’education nationale : exploitation et précarité !
en effet, alors que ce collègue a assumé avec un salaire
d’aed des missions qui auraient coûté bien plus cher à
notre établissement s’il avait dû faire appel à un
prestataire, la seule solution proposée est un contrat
précaire à la mairie de la ville, avec quelques heures pour
former… son successeur, précaire lui (ou elle) aussi !
révoltés par la situation, les personnels d’enseignement
et d’éducation du collège lapierre (eclair, education
prioritaire) à lormont (33) se sont mis massivement (à
plus de 95%) en grève mardi 15 octobre 2013, afin
d’exiger une solution pérenne pour le collègue, et pour
l’établissement !
comment améliorer le système éducatif dans ces
conditions ? croire que les choses peuvent s’améliorer en
jouant sur la précarité est un non-sens… les élèves et les
personnels méritent mieux qu’une école au rabais !
Kei Prosper Mc Gregor, collège Lapierre Lormont
9
métier
Calendrier 2013-2014
capn - capa - ccpa - groUpeS De travail - Fpma
certiFiéS
u
u
u
u
mercredi 18 décembre 2013 - capa avancement d’échelon des certifiés
mardi 25 mars 2014 - capa d’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude
du mercredi 21 mai au vendredi 23 mai 2014 - capn d’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude
Vendredi 6 juin 2014 - capa hors classe + notation administrative des certifiés
agrégéS
u
u
u
du mardi 18 au jeudi 20 février 2014 - capn avancement d’échelon des agrégés
lundi 5 mai 2014 - capa notation administrative + hors classe des agrégés
du mardi 24 au jeudi 26 juin 2014 - capn d’accès à la hors classe des agrégés
cpe
pegc
u Jeudi 19 décembre 2013
capa avancement d’échelon des cpe
u mercredi 5 février 2014
capa pegc mouvement inter
u Jeudi 10 avril 2014
capa hors classe + notation administrative des cpe
u mercredi 9 avril 2014 - capa hors classe + notation
administrative + mouvement intra des pegc
copSy
u mardi 28 janvier 2014
capa avancement d’échelon des cop
mardi 4 mars 2014
groupe de travail
congé formation professionnelle
contractuelS - maîtreS auxiliaireS
u Jeudi 4 juillet 2014
ccpa barème des contractuels et maîtres auxiliaires
u Jeudi 17 juillet 2014
ccpa affectation des contractuels des disciplines professionnelles +
avancement, notation et mouvement des maîtres auxiliaires
mouVement 2014
u
u
u
u
u
u
u
mercredi 29 et jeudi 30 janvier 2014 - groupe de travail barème inter et dossiers médicaux
mardi 13 mai 2014 - groupe de travail dossiers médicaux - mouvement intra
Jeudi 15 et vendredi 16 mai 2014 - groupe de travail barème mouvement intra
mardi 17 juin 2014 - capa des cop affectations mouvement intra
mardi 17 juin 2014 - capa des cpe affectations mouvement intra
mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 juin 2014 - Fpma - affectations autres disciplines
Jeudi 10 juillet et vendredi 11 juillet 2014 - groupe de travail révision d’affectation + affectation des tZr
10
métier
Orientation
expérimentation, Délégation … DiSparition ?
le 23 septembre 2013, les préfets de région ont reçu une
lettre de cadrage sur la future organisation des services
d'orientation ainsi que le document de cadrage de
l’expérimentation du Spro (Service public régional
d’orientation) dont notre académie fait partie.
rien de nouveau puisque ces documents
présentent ce que nous savions déjà et
surtout confirment toutes nos craintes sur le
futur des services et des cio. car même si
le document de cadrage précise que « tous
les partenaires contribuent au nouveau
service public de l’orientation, tout en
conservant leurs rattachements administratifs
et hiérarchiques, leurs spécificités statutaires
et leurs missions. »
du beau discours donc ! mais la réalité est toute autre !
les faits sont plus éloquents ! il y a d'abord le mail reçu
par les cio de l'académie le 11/09/2013 par la direction
de l'achat et de la dépense du rectorat : la bonne
nouvelle c'est le gel des crédits de cio d'état ! puis il y a
l'exemple du département de la dordogne, où là il n'est
pas question de misère financière, puisque nous y
assistons à un débauche financière, 120 000 euros ! elle
concerne la mise en place des grandes manœuvres de
l'orientation : Quinzaine de l'orientation, roue des métiers,
inFoSup ! main basse sur les services et les missions :
le rotary, et leurs autres affidés honoraires, et surtout
Studyrama (entreprise privée) … pour l'organisation de
salons et autres foires qui concernent maintenant les
élèves de la 5ème à la terminale ! tout cela avec la
bénédiction de notre administration ! il y a aussi l'entrée
forcée des espaces métiers aquitain (ema) dans les cio,
comme en gironde. où certains se perdent en
culpabilisant et fragilisant nos collègues : seule issue pour
sauver nos cio ! mais qu'en est-il ? les
arguments, tronqués, sont toujours
les mêmes. la réalité, là aussi, est
toute autre. c'est une phagocytose
qui se prépare : préparation de la
mise en place de lieu unique,
pratiques
aseptisées
(grille
d'entretiens, harmonisation des
pratiques, lissages des publics).
idéal pour la mise en place du
Spro, pour la rationalisation. a cela,
lors de la dernière réunion des directeurs
de cio, le recteur a fait part de la prochaine mise en
place des lettres de mission – là aussi, outil idéal pour
détourner en douceur les missions statutaires des
services et de leurs acteurs, idéal pour les mettre à la
merci du Spro, idéal pour les aliéner à la nouvelle
idéologie, idéal pour aliéner les équipes en les
transformant en Vrp de forums, foires … aussi inutiles
que coûteux ! là aussi la réalité ne ment pas – la
demande d'un vrai conseil, d'un vrai accompagnement,
par un psychologue, est de plus en plus forte ! alors
reFuSonS la démagogie délirante de nos politiques, de
notre hiérarchie !!
Philippe Franco
QuinzainE dE L’oRiEntation En doRdoGnE : Vous aVEz dit sERViCE PubLiC ?
les collèges devront verser 1 euro par élève de troisième sur leur budget et on demande aux établissements
participants (publics ou privés) une contribution de 200 euros à titre exceptionnel cette année : laïcité ?... gratuité ?...
tous les collèges du département ont été sollicités pour qu'ils envoient leurs cinquièmes à cette Quinzaine pour
« découvrir des métiers manuels » dans le cadre de la roue des métiers : une initiative portée par les rotary clubs
de dordogne ! aidée et soutenue par l'inspection académique !
l’orientation, ça change, mais en pire...
Francis Valade, S2 Dordogne
11
métier
Non-titulaires
concoUrS réServéS : miSe en place D’Une « aiDe » par le rectorat.
Suite à la circulaire rectorale du 30 septembre 2013, le rectorat nous a informé de l’ouverture
d’un site internet dédié aux concours réservés. une « aide » à la préparation au dossier
raep(1) a été accessible en ligne à compter du 17 octobre 2013. en outre du 4 au 8
novembre 2013, les candidats ont eu accès à une adresse courriel leur permettant de poser
des questions à des formateurs.
Si nous prenons acte de cette décision, elle ne satisfait en rien notre demande d’une réelle
formation pour les concours réservés. le concours réservé est ouvert pour seulement 4 ans
et nous en sommes déjà à la deuxième session sans qu’aucun moyen n’ait été attribué pour
remplir l’objectif de ce concours à savoir réduire la précarité dans la fonction publique et
notamment dans l’éducation nationale. le SneS-FSu conteste fortement ce manque d’engagement de la part de
l’académie de Bordeaux qui ne remplit pas d’après nous sa part du contrat.
Denis Villar
(1)dossier RAEP : Épreuve de reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle
analySe DeS aFFectationS DeS contractUelS aU 05 Septembre 2013
l 1204 affectés (+ 7% par rapport à 2012)
u
567 affectés à temps complet (47% soit -2pts par rapport à 2012)
dont :
à 401 à temps complet à l’année (71%)
à 166 à temps complet non affectés à l’année (29%)
u
637 affectés à temps partiel (53% soit +2pts par rapport à 2012)
dont :
à 87 avec un contrat inférieur à 9h (8% soit -10pts par rapport à 2012)
dont 54 avec un contrat inférieur à 6h (5%)
les affectations sont donc plus nombreuses au 05 septembre 2013 mais les temps partiels augmentent par rapport
à l’année dernière. néanmoins le nombre de contrats partiels supérieurs à 9h est beaucoup plus important que
l’année dernière (+10 pts) ce qui « améliore » un peu la situation.
l affectations multiples : 307 collègues concernés (26% idem par rapport à 2012)
u 270 collègues sur 2 établissements (23% idem par rapport à 2012)
u 36 collègues sur 3 établissements (3% idem par rapport à 2012)
u 1 collègue sur 4 établissements
le nombre de collègues sur plusieurs établissements est plus important numériquement que l’année
dernière mais reste identique en pourcentage.
Denis Villar
12
métier
Conseiller Principal d’Éducation
cpe et logement De Fonction : la granDe nébUleUSe
comme chaque année à la rentrée et après les mutations
des personnels le sujet revient sur le tapis. la situation
est particulièrement complexe et les us de certains
établissements ont souvent brouillé le droit et son
application.
les logements sont attribués par naS (nécessité absolue
de service), uS (utilité de service) ou cop (convention
d’occupation précaire). le nombre de logements attribué
par naS est fonction de l’effectif pondéré de chaque
établissement et peut ainsi varier d’une année sur l’autre.
le barème existe et est très clair. la proposition
d’attribution des logements aux différents emplois
concernés se fait annuellement au
1er ca. c’est le décret n° 86-428
du 14 mars 1986 qui s’applique.
la loi n° 2004-809 du 13 août
2004 concernant les personnels
territoriaux ne saurait s’appliquer
aux cpe fonctionnaires d’etat
pour lesquels le décret de 1986
continue d’être valide.
des demandes de dérogation à
l’obligation de loger peuvent être
demandées chaque année à
l’autorité de tutelle. elles ne sont pas forcément
accordées et de toute façon ne dispensent pas
l’intéressé de participer aux astreintes liées à l’attribution
d’un logement par naS. cette occupation gratuite d’un
logement implique aussi la déclaration d’avantages en
nature à l’administration fiscale.
il appartient au chef d’établissement d’arrêter le service
de permanence en dehors des heures d’ouverture de
l’eple (service de nuit, dimanches et jours fériés). ces
permanences concernent l’ensemble des personnels
logés par nécessité absolue de service, elles s’effectuent
par roulement équitable. ce service implique que les
agents concernés puissent, lors de leur permanence, être
joints.
concernant les vacances d’été et la période de
fermeture, la circulaire du 29 avril 1996, dit qu’il
« appartient au chef d’établissement de décider de
l’éventuelle mise en place d’un service de gardiennage »,
« ou de retenir, le cas échéant, une solution de
13
remplacement ». cette circulaire précise également que
« la présence continue d’agents dans chaque
établissement (quelles que soient leur taille et leur
structure) n’est pas absolument nécessaire », et qu’il «
est très souhaitable que les établissements se
rapprochent des collectivités territoriales propriétaires
des immeubles et installations scolaires pour mettre au
point, avec elles, des formules de coopération».
les litiges sont fréquents, il suffit de lire les nombreux
recours et la jurisprudence afférente. ils proviennent de
l’ambiguïté des différents textes mais aussi des “cuisines “
locales qui complexifient les situations.
un des exemples les plus
courants : les cpe logés acceptent
de se partager toutes les nuits de
responsabilité du coucher des
élèves au lever des élèves
moyennant une compensation (en
général c’est de décompter 3
heures par nuit, mais ce peut être
autre chose). non ce n’est pas
légal, même si cela arrange
temporairement les uns et les
autres. le jour où un nouveau cpe
va vouloir imposer le roulement règlementaire il va se
mettre à dos toutes les catégories de personnels logés,
y compris ses propres collègues cpe !
les problèmes les plus souvent rencontrés : l’absence
de fléchage par le rectorat du poste qui est logé, la taille
du logement, sa vétusté, les astreintes et leur nature, la
politique territoriale par rapport à ces logements…
autre point de litige, la demande - abusive - faite parfois
à certains collègues de payer une nuitée pour une
chambre afin d'assurer le service d'internat, lorsqu'ils ne
disposent pas de logement de fonction dans
l'établissement !
tout n’est pas codifié par les textes et leur interprétation
est parfois délicate. n’hésitez pas à faire appel au SneS
en cas de litige, la réponse ne sera pas toujours évidente,
mais nous chercherons avec vous à résoudre le
problème.
Maryse Roussille-Dumerc
chsct
l’année scolaire 2012-2013 aura été celle des premiers travaux des chSct(1). l’ordre du jour du chSct
académique du 2 juillet dernier couvrait un large éventail d’activités.
nous y a avons présenté et analysé une première «enquête-accident» du chSct de l’académie de Bordeaux. cet accident
est survenu dans un lycée, durant une séance de tp de chimie. l’enquête, en déroulant précisément le fil des évènements
et les circonstances, a permis de relever la diversité des facteurs
de risque et des causes, évitant ainsi le piège de l’erreur
humaine et du responsable unique. et dans une optique de
prévention, s’appuyant sur son analyse, la commission
d’enquête a exprimé des recommandations sur l'utilisation des
equipements de protections individuelles (epi), la rédactions
des protocoles expérimentaux et leur respect. a charge à
l’employeur de faire en sorte que ces recommandations soient
diffusées et accompagnées de moyens correspondants.
le chScta a par ailleurs fait le bilan de visite d'un collège après
reconstruction, et a co-construit et validé un modèle académique
de registres « signalement de danger grave et imminent »
(déclinés pour les écoles, collèges et lycées), ainsi qu’un
questionnaire d’enquête «conditions de travail» préalable aux
visites du chScta.
en 2013-2014, les chSct doivent adopter un rythme de croisière plus intense. cela implique une impulsion forte de la
part du recteur. nous lui avons demandé (avis adopté en séance le 2 juillet) d’apporter tout son soutien à l’action des
chSct afin d’améliorer les conditions de travail des personnels.
il doit notamment s’engager à rappeler aux chefs de services et chefs et d’établissements leurs obligations, notamment
dans la mise en oeuvre des registres (SSt et dgi) et des procédures de circulation de l’information qui ont été adoptées
en chScta. leur développement est une étape importante pour un travail de terrain sur les conditions de travail. on doit
progressivement s’en saisir, pour interpeller sur les problèmes matériels quotidiens mais aussi pour y noter certaines
conséquences délétères du nouveau management.
la FSu va continuer de se battre pour que ces registres puissent enfin être généralisés et opérationnels. c’est loin d'être
le cas. dans les établissements, lorsque la hiérarchie locale fait de l’obstruction, il faut utiliser les modèles déjà validés
soit en chScta, soit en chSctd et téléchargeables sur le site chSct de la FSu
(http://hetsfsu.aquitaine.free.fr/crbst_50.html) et contacter les représentants FSu en chSct ([email protected]).
Vous trouverez les coordonnées téléphoniques sur le site.
Patrick FAURENS et Hervé MOREAU,
membres SNES du CHSCTA
(1)
CHSCT : Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail
14
chsct
inFoS médecine du traVail
la FSu dénonce depuis toujours le nombre
insuffisant de médecins de prévention. alors que
depuis plus de 10 ans, la FSu estime et réclame une
bonne quinzaine de médecins de prévention et que
le rectorat de Bordeaux en 2006 a confirmé notre
estimation, l'académie de Bordeaux compte
seulement une dotation de 2,5 etp pour un effectif
de plus de 40 000 personnels.
ces moyens sont évidemment insuffisants pour
assurer la visite médicale quinquennale prévue par les
textes. pour la FSu, nous continuons bien-sûr à
revendiquer cette visite médicale quinquennale pour tous,
mais nous pensons qu’il faut également mettre en place
des actions que peut mener effectivement une médecine
de prévention aussi embryonnaire.
une priorité est de mettre en place, rapidement, une visite
médicale pour les personnels exposés aux risques
professionnels les plus dangereux.
dès 2006, nous avons évoqué la prise en charge du
risque chimique pour les enseignants et personnels de
laboratoires. pour certains d'entre eux, il y a également
l'exposition aux produits cmr(1).
au dernier chScta du 9/10/2013, la FSu a enfin obtenu
la mise en place d'une visite médicale pour les personnels
de laboratoire ainsi qu'un suivi des personnels exposés à
l'amiante pour lesquels certains cas avérés de maladie
professionnelle commencent à poindre.
la reconnaissance de maladie professionnelle pour
certains d'entre eux devrait permettre la mise en place d'un
dispositif de visite de prévention pour d'autres collègues
ayant travaillé dans les conditions de travail similaires.
pour les visites médicales de personnels de laboratoire, le
dossier est déjà bien avancé car ils devraient tous en
bénéficier d’une, d'ici la fin de l'année scolaire. ils recevront
une convocation du rectorat pour s’y rendre sur leur temps
de travail. la FSu encourage vivement les personnels à
s’y rendre. la prochaine étape concernera, nous
l'espérons, les enseignants exposés.
parallèlement, la poursuite des visites pour les personnels
exposés aux poussières de bois (cmr) est programmée
et sera étendue aux personnels travaillant dans les filières
"mécanique".
cela ne doit pas empêcher, bien au contraire, tout
personnel désirant bénéficier de la visite quinquennale,
d'en faire la demande.
Patrick FAURENS
(1)
CMR: Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique
le site du chSct de la FSu est en lien sur la page d’accueil du site du SneS Bordeaux
courriel : [email protected]
15
type
Secrétaires (tous membres de la FSu)
portable
chScta aquitaine
patrick FaurenS
06 03 66 85 74
chSctd dordogne
nicolas iZorche
06 34 58 51 02
chSctd gironde
Valérie pariS
06 46 12 09 35
chSctd landes
damien delaVoie
06 18 13 59 80
chSctd lot et garonne
Jean paul caZeneuVe
06 13 11 22 51
chSctd pyrénées atlantiques
hervé moreau
06 24 64 71 18
dernière
SNES
S3 BordEaux
Congrès académique du SNES Bordeaux :
Pau : les 12, 13 et 14 mars 2014
comme tous les deux ans, le SneS-FSu va se réunir en congrès
académique. après le lot-et-garonne, ce sont les pyrénées
atlantiques qui vont accueillir notre congrès à pau les 12, 13, 14
mars 2014.
moment démocratique important dans le fonctionnement du SneS,
le temps du congrès permet à chaque représentant de S1 d’exprimer
l’avis de la section syndicale de son établissement, de proposer des
actions, des idées, d’échanger de réfléchir ensemble pendant 3
jours. enfin, le congrès académique mandate une délégation qui se
rendra au congrès national à marseille pour défendre les orientations
académiques.
il est important que chaque S1 participe au congrès en envoyant 1
ou plusieurs délégué(e)s. le nombre de délégué(e)s se détermine
conformément aux conditions fixées par le règlement intérieur de
la Section académique :
u1 délégué(e) de 1 à 9 syndiqué(e)s
u2 délégué(e)s de 10 à 19 syndiqué(e)s
u3 délégué(e)s de 20 à 29 syndiqué(e)s
u4 délégué(e)s à partir de 30 syndiqué(e)s
nous ferons parvenir une circulaire spécial congrès en temps voulu
pour l’organisation même de celui-ci, mais l’important est d’avoir une
présence importante de S1 pour permettre à notre congrès d’obtenir
une représentativité la plus juste de nos syndiqué(e)s.
Denis Villar
138 rue de pessac
33000 Bordeaux
tél. 05 57 81 62 40
Fax : 05 57 81 62 41
courriel : [email protected]
permanences
du lundi au jeudi de 14h à 17h30
le vendredi de 14h à 17h
www.bordeaux.snes.edu
suivez dès à présent le compte
twitter du SneS Bordeaux
@SneSBordeaux
S2 dordogne
Bourse du travail
rue Bodin 24000 périgueux
tél. 05 53 05 17 58
Fax : 05 53 05 17 57
port. 06 85 29 95 97
[email protected]
S2 gironde
138 rue de pessac
33000 Bordeaux
tél. 05 57 81 62 44
port. 06 85 87 29 17
[email protected]
S2 landes
maison des syndicats
97 place caserne Bosquet
40000 mont de marsan
tél. 05 58 93 39 35
Fax : 05 58 05 92 65
port. 06 85 34 35 87
[email protected]
S2 lot et garonne
14 rue Jean terles
47000 agen
tél/Fax : 05 53 47 13 47
port. 06 07 55 96 39
[email protected]
S2 pyrénées atlantiques
66 rue montpensier
64000 pau
tél/Fax : 05 59 84 22 85
port. 06 85 34 15 07
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