1. Introduction 2. Structure des courroies binder magnetic 3. Mesure
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1. Introduction 2. Structure des courroies binder magnetic 3. Mesure
Etude Expérimentale des Performances de Courroies Dentées 1 S. MERGHACHE , A.GHERNAOUT 2 Dept de mécanique, Faculté des sciences de l’ingénieur, Université de Tlemcen, Algérie, [email protected] 2 Dept de mécanique, Faculté des sciences de l’ingénieur, Université de Tlemcen, Algérie, [email protected] 1 3. Mesure de la rigidité de l’âme 3.1. Principe de mesure La raideur d'un pas de courroie est mesurée par un essai de traction en statique selon la procédure suivante (figure.2) : F Résumé : Vu le rôle important des courroies synchrones dans le fonctionnement des mécanismes, elles font l’objet de nombreuses études et recherches dans le but de les définir de plus en plus finement. Leurs caractéristiques mécaniques influencent le comportement en fonctionnement des mécanismes qu’elles entraînent. Aussi, la mesure des caractéristiques de raideur longitudinale de la courroie et la raideur des dents est nécessaire pour mieux maîtriser leur comportement. De plus, ces paramètres constituent des données d’entrée pour les modèles de calcul de la durée de vie et du comportement dynamique des transmissions synchrones. Une approche pour la détermination de la raideur longitudinale est présentée. Il s’agit de qualifier la méthode de mesure par le biais de l’expérimentation. Une méthode spécifique de mesure et de validation de la raideur de dent est développée. 1. Introduction Les courroies de transmission BINDER font l'objet de nombreuses études et recherches dans le but d'optimiser leur comportement et notamment leur durée de vie [1]. Parmi les données d'entrée pour les calculs, on trouve la raideur longitudinale de la courroie et la raideur des dents. Les valeurs de ces raideurs sont obtenues expérimentalement. Deux méthodes de mesure de la raideur longitudinale d'une courroie sont utilisées et mises en œuvre au laboratoire : une en traction statique, l'autre en dynamique, Il s'agit donc de qualifier les deux méthodes de mesure par le biais de l'expérimentation, de les comparer puis de juger quelle est la plus appropriée. Ensuite, pour la mesure de la raideur de dent, une méthode spécifique de mesure est utilisée [2]. Les résultats exposés dans cet article sont relatifs à la première méthode. M ors m obile L xa xb M ors fixe Figure 2. Mesure de la rigidité de l’âme. Schéma du dispositif. [4] La courroie est placée entre deux mors, l'un fixe relié au bâti et l'autre mobile lié au vérin pneumatique de mise en charge, Deux plots a et b sont collés à trente pas d'intervalle sur le dos de la courroie. Le déplacement vertical de chacun des plots (xa et xb) est mesuré par l'intermédiaire de deux capteurs micrométriques, La courroie est soumise à un effort de traction par palier avec une charge variant dans un domaine de 0 à 100 kg, Après chaque palier de chargement, les capteurs sont remis à zéro. Cette manipulation s'effectue directement sur les capteurs micrométriques à l'aide de vis. Cette étape est nécessaire pour mesurer la déformation due séparément à chacun des paliers de charge. Les déplacements totaux sont obtenus par la somme de tous ces déplacements mesurés. L'allongement du brin de 30 pas est donc obtenu par la différence entre le déplacement total des capteurs montés à chaque extrémité, La raideur du brin de 30 pas est calculée en divisant l'effort total appliqué par l'allongement mesuré, La raideur d'un pas de courroie est finalement obtenue en multipliant par 30 celle du brin de 30 pas. En effet, on assimile la courroie dentée à une succession de ressorts montés en série, chaque rigidité représentant alors un pas : 1 1 n =∑ = K eq ki ki (1) D'où ki=30*Keq 2. Structure des courroies binder magnetic 3.2. Résultats Les courroies de transmission BINDER sont armées, en standard, de câbles en acier zingué (figure.1). Grâce à ces câbles, les courroies conservent leur stabilité de longueur. Toutefois, comme tout métal, l’acier se déforme sous l'effort en suivant la loi de Hooke. Cette loi décrit les déformations sous effort dans la phase d’élasticité. L'allongement de la courroie sera proportionnel à l'effort dans le brin. Les résultats des diverses séries d’essais sont illustrés par les figures 3 et 4 : Figure 1.Courroie binder magnetic. [3] Figure 3. Variation de l’allongement en fonction de l’effort de traction (courroie 16 mm). ___________________________________________________________________________________________________ 9ième Congrès de Mécanique, FS Semlalia, Marrakech 421 Le nombre de dents n en prise variant à l’aide du galet. Figure 4. Variation de l’allongement en fonction de l’effort de traction (courroie 20 mm). R : rigidité de la courroie AT 10 de largeur 16 mm R = ( R1 + R2 + R3 + R4 )/4 (2) R = 8.71 E+07 N/m R’: rigidité de la courroie AT 10 de largeur 20 mm. R’= (R’1 + R’2 + R’3 + R’4)/4 (3) R’ = 9.37 E+07 N/m Figure 5. Mesure de la rigidité de la dent. Schéma du dispositif. [1] 4.2. Résultats Les résultats des diverses séries d’essais sont illustrés par les figures 6, 7, 8 et 9: 1,4 Raideur en N/µm On remarque que les deux courbes vérifient la courbe de traction de la courroie. Pour les deux courroies AT10 (de largeur 16 et 20 mm), l’allongement d’un brin de 30 pas augmente avec l’augmentation de l’effort de traction (pente entre 16° et 18°). On remarque aussi que lorsque la charge augmente la rigidité augmente et ceci est du à l’allongement des câbles de la courroie. La largeur de la courroie joue un rôle essentiel dans l’augmentation de la rigidité de l’âme. La courroie de largeur 20 mm est plus rigide que la courroie de 16 mm. La rigidité de la courroie est déterminée à partir des résultats d’essais sur la base des relations suivantes : 1,2 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 4. Mesure de la rigidité de la dent Figure 6. La raideur tangentielle en fonction de Déplacement de la dent u et de la charge Q (Largeur 16 mm). 4.1. Principe de mesure La tension t dans le brin mou en modifiant la masse. La tension T dans brin tendu, celle-ci variant de la tension t jusqu’au phénomène du saut de la dent. 175 Qx en N 150 125 100 75 50 25 0 0 7. La100 200 d’une 300 Figure charge tangentielle dent en 400 fonction de Déplacement de la dent u et de la charge Q (largeur 16 mm). Raideur en N/µm Un banc de traction de dent de la courroie (figure 5) a été mis au point afin de pouvoir mesurer précisément et de façon fiable, c’est-à-dire répétitive, la déformation d’une dent. La courroie s’enroule autour d’un pignon fixe dont l’immobilité est vérifiée par un comparateur micrométrique. La courroie est attachée à deux endroits par deux mors qui lui permettent de continuer librement son chemin. Ainsi, il n’est pas nécessaire de détruire la courroie. Le brin mou est libre et est fixe à un poids de masse connue que l’on fait varier (5, 10 et 15 kg). [4] Il s’enroule autour d’un galet. La tension dans le brin mou est donc connue et reste en permanence constante. En outre, le galet peut se déplacer pour augmenter ou diminuer l’arc d’enroulement. La tension dans le brin tendu est mesurée par un dynamomètre. Le déplacement de deux dents est mesuré à l’aide d’un palpeur et d’un petit dé collé sur le dos de la courroie. Les deux mesures simultanées augmentent la qualité de l’évaluation du déplacement d’une dent sous une charge donnée. Ces deux dents doivent être placées au milieu de l’arc enroulé afin de supprimer les effets de bort dus à la raideur de la flexion de la courroie. Le mesurage du déplacement des dents s’effectue en faisant varie trois paramètre : 1,4 1,2 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 0 250 500 750 Figure 8. La raideur tangentielle en fonction de ___________________________________________________________________________________________________ 9ième Congrès de Mécanique, FS Semlalia, Marrakech 422 Déplacement de la dent u et de la charge Q (Largeur 20 mm). Rapport minimum de tension Rapport T/t Qx en N 12 250 225 200 175 150 125 100 75 50 25 0 8 4 0 0 10 20 30 40 Nombre de dent N 0 250 500 Figure 12. Rapport minimum de tension (Courroie largeur 16 mm). 750 Figure 9. La charge tangentielle d’une dent en fonction de Déplacement de la dent u et de la charge Q (largeur 20 mm). 5. Modèles de calcul des charges sur les dents de la courroie enroulée Plusieurs modèles de répartition des charges sur les dents de courroie enroulées sont présentés dans la littérature avec un degré de sophistication croissant. Dans notre article on utilise comme modèle de référence celui de G. Gerbert sans frottement. [1][2][5][6] 5.1. Modèle de Gerbert sans frottement La transmission d’un couple sur une poulie par une courroie dentée, induit une différence de tension sur les deux extrémités de la courroie : T tension dans le brin tendu, t tension dans le brin mou. Les charges se répartissent sur les différentes dents en contact, le frottement est négligé dans un premier temps (figure 10, 11, 12 et 13). [7] Figure 10. Numérotation des dents et équilibre. (Tt ) min i = sh K 0 .n− sh K 0 .(n−1) sh K 0 (4) Rapport T/t On remarque que la charge tangentielle augmente avec l’augmentation de la charge et augmente aussi avec l’augmentation de déplacement, mais pour la raideur tangentielle c’est l’inverse c’est-à-dire elle diminue avec la diminution de la charge et l’augmentation de déplacement. Rapport minimum de tension 12 8 4 0 0 20 40 Nombre de dent N Figure 13. Rapport minimum de tension (Courroie largeur 20 mm). 6. Conclusion Cette étude s’inscrit dans le cadre de la détermination statique des caractéristiques des courroies dentées (binder magnetic). Les études que nous avons menées (essais pour la détermination de la raideur longitudinale de la courroie et la raideur des dents) ont confirmé que la géométrie des courroies joue un rôle important dans leur comportement en service. En effet, la raideur longitudinale de la courroie augment lorsque la largeur de celleci augmente. Par ailleurs, la rigidité des dents influe sur la répartition des charges sur la poulie. 7. Bibliographie [1]. Play D., Monternot C., "Dynamic behaviour simulation and load distribution for timing belt drives", 4th World Congress on Gearing and Power Transmission, Paris 1999, Vol. 2, pp. 1303-1314. [2]. Dance J.M., Play D., "Geometrical design parameters influence on timing belt load distribution", Pub. By JSME, Hiroshima: MPT'91, Nov. 1991, pp. 357-362. [3]. BINDER MAGNETIC, Catalogue for timing belt choice. 2008. [4]. Manin L., Play D., "Experimental Validation of a Dynamic Numerical Model for Timing Belts drives", ASME 2000, IDETC/CIE Baltimore, Sept. 2000. [5].Play D. Merghache S., "Determination of timing belt performances for industrial applications", JSME 2001, Fukuoka Japan, P.779-784. [6]. Childs T., et al., "Tooth loading and life of automotive timing belts", Elsevier 1991 Tribology Serie 18, Vehicle Tribology Ed. by D. Dowson, C. Taylor, M. Godet, pp. 341[7]. Gerbert G., "Load distribution in timing belts", Journal of mechanical Design (Transactions of the ASME), Apr. 1978, Vol. 100, pp. 208-215. Figure 11 : Rapport minimum de tension. ___________________________________________________________________________________________________ 9ième Congrès de Mécanique, FS Semlalia, Marrakech 423