L`Apache de Pascal M. paru dans le RC Marine 223

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ESSAI
APACHE
Le mot Apache évoque une image différente suivant les personnes : les tribus amérindiennes pour les amateurs de western, un
hélicoptère de combat américain conçu par Mac Donald Douglas
pour les férus d’aéronautique, un groupe de délinquants parisiens sévissant dans le faubourg de la Bastille aux alentours de
1900 pour les historiens, un célèbre morceau des Shadows pour
les nostalgiques des années 60 et bien sûr, une coque offshore
pour les passionnés de courses en mer de longue date.
Le modèle Apache 50 de Pascal Martineau, membre du club nautique de ViryChâtillon, est donc pratiquement une
maquette rétro. Son poste de pilotage
ouvert marque une époque où le pilote
et le « trottel man » (copilote gérant les
manettes des gaz afin d’éviter les surrégimes moteurs lors des sauts de vagues)
étaient exposés à la pression du vent
et des embruns fouettant le visage des
hommes ou des femmes (si, si, une Américaine a décroché un titre de championne
offshore). Les équipages étaient loin du
confort et de la sécurité actuelle dans les
cabines fermées conçues pour résister à
un retournement. La commercialisation de
maquettes exactes des coques Apache a
commencé il y a, à peu près, 30 ans aux
Pascal Martineau
et son Apache.
A
u début des années 1980, la
marque américaine Apache
était une des firmes bataillant
en tête des courses en mer offshore. Ces
coques étaient propulsées par des moteurs
essence sur compressés par des « blowers ».
Le « blower » est un compresseur mécanique entraîné par une large courroie plate
crantée via le vilebrequin moteur afin de
sur compresser l’air d’admission. A l’heure
actuelle, ce rôle est généralement dévolu à
un turbo compresseur entraîné par les gaz
d’échappement. Toutefois, les motoristes
américains demeurent encore fidèles au
compresseur mécanique.
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USA par la marque Aéromarine. Ultérieurement, des licences ont été accordées à
des fabricants anglais et, depuis une quinzaine d’années, les distributeurs MHZ et
Tom Lorentz diffusent également ces coques Apache en Europe dans différentes
tailles.
Jacques Poisson : Pascal, quels éléments ont guidé ton choix ?
Une coque classique d
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Par : Jacques Poisson
Pascal Martineau : J’appréciais cette
forme de carène et j’avais remarqué, lors de
visites au lac de Viry, les qualités de navigation de cette coque. Puis l’occasion a fait
le reste. J’ai acquis une coque d’occasion
équipée à un prix me convenant mais j’ai totalement démonté l’ensemble afin de réviser
l’intégralité des équipements à mon goût.
Jacques Poisson : Pascal, veux-tu nous
donner quelques indications sur le matériel équipant ce modèle ?
Pascal Martineau : Le moteur est un
Zénoah avec une préparation stade I
Bonzi. Ce moteur est extrêmement fiable et largement assez puissant pour la
coque Apache. La ligne d’échappement
provient de chez MHZ ainsi que le pot de
détente. L’ensemble assure parfaitement
sa fonction. J’ai trouvé sur E-bay un très
astucieux refroidissement de la tubulure
d’échappement en sortie moteur ; il s’agit
d’une pièce en silicone bleu permettant
d’assurer une circulation d’eau autour de
la tubulure.
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Jacques Poisson : Pour la transmission,
quels matériels as-tu utilisé ?
Pascal Martineau : Le gouvernail a été
acquis chez Gizmomotors. J’ai conservé
la très robuste chaise d’hélice équipant
le bateau au moment de l’acquisition de
la coque. La transmission est confiée à un
flexible de diamètre 6,35mm. Le réservoir
est issu d’un matériel agricole. La radio est
une très classique 4PK Futaba et les servos
commande sont de marque Turginy. L’alimentation électrique de la radio et des servos est assurée par un accu LiPo 2S 1800
milliampères et un système BEC.
du offshore thermique
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ESSAI
Très pratique le petit
chariot de transport.
Le « blower » est un compresseur mécanique entraîné par une large courroie
plate crantée via le vilebrequin moteur
afin de sur compresser l’air d’admission.
Du super costaud la
chaise en fonderie
de bronze (je pense qu’il
s’agit d’une chaise américaine Octura). Idem, du
solide pour les deux gouvernails avec les prises d’eau intégrées.
Compresseur monté sur un moteur de
voiture.
Jacques
Poisson :
Quel comportement sur le
plan d’eau ?
Pascal Martineau : Le
comportement est extrêmement
sain, sans surprise au pilotage. La vitesse
d’environ 60 km/h rend cette coque amusante. Le passage dans les vagues permet
des sauts très spectaculaires. Cette coque
n’a pas pour finalité d’être utilisée en
compétition mais juste de se faire plaisir
et d’animer des démonstrations, le public
appréciant l’aspect maquette du modèle.
D’ailleurs, je prépare une nouvelle coque
destinée à la compétition Bato 35 en
course d’endurance durant lesquelles les
conditions de navigation sont beaucoup
plus musclées. Cette coque Apache m’a
permis de débuter en offshore thermique
et, je pense, m’a donné le virus de cette
catégorie de modélisme. Si vous désirez
voir naviguer ce modèle, rendez-vous sur
la base nautique de Viry-Châtillon lors
des séances d’entraînement.
Note de l’auteur
La démarche de Pascal est sûrement une
alternative à l’achat d’une coque « prêt à
naviguer » du commerce permettant de
débuter à moindre frais avec une base de
départ déjà éprouvée et un véritable moteur Zénoah plutôt qu’une copie chinoise
de ce moteur. Remerciements pour la collaboration de Pascal à cet article.
L’humour aux commandes.
Adresses utiles
Solide, propre, la boîte radio est totalement étanche. Un point vital de sécurité
sur une coque offshore.
- CNV-offshoremodel.com
- Pour des photos de la navigation à ViryChâtillon : www.offshore-rc.com
« la vie des clubs au bord de l’eau »
- Pour renseignements complémentaires,
Jacques Poisson au 06 16 98 20 69
Super astucieux le refroidissement du
coude d’échappement en silicone !
Carène inférieure
sans redan.
Le moteur Zénoah Bonzi avec une culasse de refroidissement surdimensionnée avec double alimentation.
Passage de vagues de la barque.
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