w w w .america-latina.be - Maison de l`Amérique Latine

Transcription

w w w .america-latina.be - Maison de l`Amérique Latine
MENSUEL DE LA MAISON DE L’AMERIQUE LATINE SEUL ASBL
LE CAS DE LA CAN :
LA STRATÉGIE EUROPÉNNE D’APPUI À
L’INTÉGRATION LATINO-AMÉRICAINE
L’un des volets de l’action extérieure de l’Europe a consisté à appuyer les
initiatives d’intégration régionale autour du monde. Ceci l’a amenée à développer progressivement une stratégie spécifiquement consacrée à l’appui des initiatives locales d’intégration en Amérique latine (AL). Pour des
raisons de lisibilité nous avons donné à cette action extérieure le nom de
Stratégie interrégionale européenne d’appui à l’intégration régionale dont
l’acronyme SIEPIR se décline en SIEPIR-AL pour l’Amérique latine (dans sa
globalité) et SIEPIR – CAN pour la Communauté andine.
Dans ce sens, la SIEPIR doit être considérée comme une « institution » des relations internationales qui se construit et se
reconstruit à l’issue d’échanges discursifs se
trouvant à l’origine d’échanges intersubjectifs. Une approche - on l’aura compris – qui
relève très clairement du choix méthodologique constructiviste seul à même, selon
nous, de rendre compte de manière objectivée et systématique de cet objet d’étude.
Nous nous devons enfin de préciser que
cette recherche appartient (naturellement)
à la discipline des relations internationales
et quelle constitue une approche conceptuelle de l’interrégionalisme en tant que
dimension extérieure du régionalisme .
Le questionnement principal de notre réflexion est, alors, le suivant : quels sont la
nature, la forme et les objectifs (intérêt
réel ou supposé) des actions contenues
dans la SIEPIR ? Ensuite et afin de ne pas
se perdre – ne trouve-t-on pas que ce
que l’on cherche ? – nous pouvons formuler une hypothèse : la SIEPIR est un fait
social (une institution) qui évolue, qui est
enchâssée au sein de la structure de l’interrégionalisme et qui possède des normes
façonnées par les rapports intersubjectifs
et multidimensionnels des agents (les
groupements régionaux UE - CAN). Des
rapports qui semblent converger vers une
dynamique de facilitation du commerce
qui s’apparente à celle des Etats-Unis (EU)
N°124 - Septembre 2015
en AL : la SIEPIR montrerait, ainsi, une propension à s’américaniser.
L’intégration régionale est perçue, au
centre de cette institution (la SIEPIR),
comme un phénomène multidimensionnel et donc complexe. Cette SIEPIR
s’avère être – par nécessité – également
multidimensionnelle et complexe. Ainsi
tous les programmes et initiatives financées par l’UE en vue d’appuyer l’intégration régionale en AL combinent des «
volets » politiques, de coopération pour
le développement avec d’autres « volets
» plus pragmatiques et qui se révèlent
avoir quasi-systématiquement, en toile
de fond, le commerce.
L’échantillon des actions de la SIEPIR est
puisé – compte tenu du fait que les débuts du rapprochement euro-latino-américain autour du thème de l’intégration se
situe dans la seconde moitié des années
1990 – dans la période mi-1990 – 2013.
Le champ d’investigation défini dans le
temps, se pose la question ontologique
suivante : de quoi est faite cette SIEPIR ?
En termes constructivistes elle est une
institution constituée d’actions, d’identités,
d’intérêts et de normes. Etant donné que les
acteurs/agents de cette institution sont l’UE
et la CAN, nous considérons leurs échanges
comme des éléments constitutifs de ladite
stratégie. Ces échanges prennent la forme
concrète de programmes d’aide à l’intégration en AL qui sont d’intérêt majeur pour la
compréhension de la SIEPIR car ils révèlent
les caractéristiques de son positionnement
et donc informent sur ses objectifs.
Nous citerons pour mémoire quelquesuns de ces programmes.
En direction de l’AL : AL-invest : internationalisation des PME et de PMI ; @lis :
amélioration des réseaux de communication pour facilitation commerciale,
LAIF : amélioration des infrastructures
pour facilitation du commerce) comme
un échantillon de laboratoire.
En direction de la CAN : INTERCAN : intégration économique, FAT-COMMERCE :
assistance technique au commerce, SOCICAN
: action avec la société civile pour l’intégration
andine ; mais également à la négociation (avortée) de l’Accord d’Association (AA) EU-CAN.
Mensuel septembre 2015 – numéro 124 – Ed. resp. Rossana Carcamo Serei, Rue du collège 27 – 1050 Ixelles
www.america-latina.be
CASA
1
Compte tenu du fait que les données objectives de ces programmes peuvent être
extraites des documents tels que les programmations européennes pour l’AL et
des textes des déclarations bi-régionales
UE – AL (CAN), une analyse comparée de
leur dimension discursive s’est révélée
fortement souhaitable. Elle nous a amenée à observer que la SIEPIR est constituée de trois approches du concept
d’intégration régionale : une intégration
comme outil de commerce, une intégration comme outil d’institutionnalisation
et, enfin, une intégration comme élément transversal aux autres domaines
du politique. Nous avons appelé ces trois
approches : les caractéristiques du positionnement de chacune des SIEPIR.
L’analyse spécifique de la SIEPIR-AL nous
permet alors de faire trois constats.
Le premier est que les trois caractéristiques du positionnement que nous
venons d’exposer sont présentes dans les
programmes (évoqués plus haut) destinés
à l’AL. Le second est que deux de ces caractéristiques du positionnement de la SIEPIR
semblent être favorisées par rapport à la
troisième. Ces sont : l’intégration de l’AL en
tant qu’outil commercial et l’intégration de
l’AL en tant que moyen de renforcement
institutionnel. Enfin, le troisième est
que l’une de ces deux caractéristiques
semble être mise en avant, c’est celle qui
aborde l’intégration de l’AL en tant qu’outil de renforcement commercial.
En ce qui concerne la SIEPIR-CAN, nous
avons pu dégager deux constats. Le premier est que les trois caractéristiques du
positionnement de la SIEPIR sont observables dans les programmes que lui sont
consacrés. Notons que si nous avons
inclus la négociation (abandonnée) de
l’AA dans les initiatives correspondant à
la SIEPIR-CAN, c’est qu’elle a été présentée (par les agents régionaux impliqués
UE et CAN) comme une initiative d’appui
à l’approfondissement de l’intégration en
AL. Cette négociation a présenté plusieurs
spécificités. La première est que, malgré
le fait d’avoir été conçue sur trois piliers :
économique, politique et de coopération,
son volet commercial a pris une place
très importante. La seconde est que cette
place importante du commerce a conduit
à une interruption de sa négociation. La
troisième, enfin, est qu’un Accord de libreéchange a été signé à sa place entre l’UE et
deux pays andins (séparément).
Le second résultat est que la caractéristique de positionnement de la SIEPIR qui
considère l’intégration comme un outil de
commerce y est majoritairement présente.
Nous pouvons donc conclure à une relation directement proportionnelle entre
l’importance de la dimension commerciale de la SIEPIR et l’intérêt de l’UE
(avoué ou non) à la mettre place. Elle
est, en effet, à la fois reconnue par les
observateurs extérieurs aux institutions
(comme les chercheurs en sciences politiques spécialisés dans les relations interrégionales que l’UE entretient avec l’AL),
LA SAGA DE LA DETTE ARGENTINE
Après la crise financière inouïe de fin 2001 qui place l’Argentine en défaut
de paiement face aux créditeurs et aux organismes internationaux, Buenos
Aires se bat pour honorer ses dettes, afin de se refinancer sur les marchés
internationaux. Mais, à quel prix ?
Les fonds spéculatifs ont rejeté les deux
plans de restructuration de la dette commerciale de l’Argentine auxquels ont pourtant souscrit 93% des créanciers privés en
Argentine et à l’Étranger. Les négociations
ont abouti à une décote de 70% des titres
de la dette argentine, les fonds spéculatifs (NML Capital et Aurelius Capital)
ont préféré la voie judiciaire afin d’obliger l’Argentine à payer le prix fort, soit
1,33 milliards de dollars. En effet, le ‘Discovery Mondiale’ fait partie du litige dont
l’Argentine fait l’objet avec seulement 7%
des détenteurs de bons qui ont opté pour
le rejet de la proposition de Buenos Aires
d’échanger la dette par de bons de l’État
émis en 2005 et renégocier sans modifier
les conditions de fonds en 2010.
De plus, les fonds vautours ont le droit de
demander des informations aux banques
2
sur les actifs argentins à l’étranger pour
demander l’embargo sur ces avoirs. Bien
sûr, un éventuel embargo ne concerne
pas les actifs militaires, diplomatiques,
et des biens qui ont un rapport avec la
sécurité nationale ainsi que des comptes
off-shore des ex-présidents. La question
qui se pose est de savoir si les fonds vautours sont en mesure de chercher de l’information sur les biens argentins dans le
monde entier ou si, à défaut, ils doivent
initier une enquête aux États-Unis.
Les ordonnances dictées en première
instance par le juge Griesa, puis ratifiées
par la Cour d’Appel de New York peuvent
empêcher l’Argentine d’assurer le respect de ses engagements envers les détenteurs d’obligations restructurées. La
justice new-yorkaise a rapporté que l’Argentine doit rembourser 1,33 milliards
mais également par les fonctionnaires
des institutions officielles européennes
et sud-américaines concernées que nous
avons eu l’occasion de rencontrer, mais
cette fois à demi-mots.
Complétons notre démarche constructiviste en abordant l’un des facteurs exogènes du positionnement de la SIEPIR à
savoir l’influence qu’ont les Etats-Unis sur
sa caractéristique la plus importante : l’intégration comme outil pour le commerce.
D’une manière générale nos observations montrent sans équivoque possible
la présence parallèle et concrète de ce
pays dans les prises de décision commerciale internationale des pays andins.
Pourtant, quant à l’une de nos hypothèses de départ selon laquelle il existerait une éventuelle américanisation de la
SIEPIR, notre analyse démontre qu’elle
ne se confirme que partiellement. En
effet, si les aspects commerciaux sont,
indiscutablement, au centre des préoccupations majeures des EU et de l’UE,
les premiers n’agissent qu’en tant que
partenaires commerciaux, alors que les
Européens y associent une dimension de
coopération dans leur stratégie d’appui à
l’intégration du continent.
Andrea PARRA-LEYLAVERGNE2
ROLOFF, R., « Interregionalism in theoretical perspective: state
of the art », dans H., HANGGI, R., ROLOFF et J., RULAND,
Interregionalism and International Relations,
Routledge,
Londres et New York, 2006, p. 22.
1
Docteur en Sciences politiques – Université de Liège, Cocoordinatrice du groupe « relations extérieures de l’UE » - Team
Europe – France, Intervenante à l’Institut d’études politiques
IEP – SciencesPo Caen.
2
de dollars aux holdouts. De plus, si les
détenteurs d’obligations restructurées
leur emboîtaient le pas, la note grimperait à 120 milliards. Or, les réserves de
change du pays, qui, ces derniers mois,
ont atteint un niveau critique, ne s’élèvent
qu’à 28 milliards de dollars… L’Argentine
redoute ce scénario noir.
Selon Guillermo Nielsen, l’ex-secrétaire
des finances, l’arrêt de la Cour Suprême
des États-Unis va être défavorable à l’Argentine. Il est difficile de renverser l’arrêt de Première Instance de New York
du juge Thomas Griesa . « Il y a de quoi
s’inquiéter », affirme t-il. Finalement, il
soutient « qu’il faut plus de transparence
concernant les statistiques du PBI qui
sont liées aux bons émis pour le paiement des créanciers détenteurs de la
dette restructurée.
Fin septembre, le juge Griesa a décrété
que l’État argentin était en situation de
défaut. En riposte à cette mesure, le gouvernement argentin décide d’envoyer un
projet pour changer le lieu de paiement
des porteurs de bons issus de la dette
restructurée. L’actuel président de la
ment aux obligations financières. Ils
constituent des concessions faites aux
entreprises par des traités bilatéraux sur
l’investissement (TBI) signés par l’Argentine dans les années 90 et qui sont entrés
en vigueur à l’époque du gouvernement
Menem.
Il convient de mentionner que le Brésil
n’a jamais signé le protocole d’adhésion au CIRDI. Ainsi, d’autres demandes
contre l’Argentine sont en cours au Tribunal arbitral de la Banque Mondiale.
José I. Pereyra
Etudiant en Journalisme à l’ULB
La clause ‘pari passu’ en droit des affaires internationales signifie que toutes les parties sont traitées de
manière égale, un remboursement de la même proportion de leurs prêts pour la totalité des creanciers.
2
Ce sont des fonds spéculatifs, dans notre cas sont
les fonds NML Capital et Aurelius Capital. Ce qui
achètent bons d’Etat en default pour après entamer
des demandes judiciaires.
3
Holdout (US) : person who withholds consent or
cooperation ( personne qui fait obstacle)
4
Il a eu une participation active dans le dessin du
premier échange de dette pendant la gestion du
ministre de l'Économie Roberto Lavagna
1
Une relation pas tout le temps
amicale avec le FMI
Fin 2005, l’Argentine a payé 9,81 milliards
de dollars au FMI avec des réserves de
la Banque Centrale. Le montant représentait moins de 9% de l’ensemble de la
dette. Cette action a été prise conjointement avec le Brésil. Le montant de la
dette reconnu est de 9,7 milliards de
dollars. Le gouvernement argentin a
donne un acompte de 1,15 milliards
de dollars. Après les élections de 2015,
le paiement de la dette constituera le
plus gros fardeau que le prochain gouvernement aura à porter.
Entre temps, des économistes, des politiciens et des entrepreneurs argentins
sont favorables à cet accord en sachant
qu’il donne accès au pays aux divers crédits internationaux, suivi des investissements, et de la financiarisations du secteur externe. Néanmoins plus prudent,
l’économiste Carlos Melconian mentionne
que les comptes fiscaux ne sont pas réglés, et que l’accord n’est pas encore définitif. Il faut mentionner que les spécialistes
estiment que l’Argentine enregistre une
inflation de 40%, faute de fiabilité des statistiques officielles provenant de l’Institut
National de Statistique.
Washington, qui, au début, avait donné
l’aval aux négociations entamées par
le gouvernement argentin, fait marche
arrière et estime que la négociation
est une affaire entre l’Argentine et ses
créanciers. La gestion de la dette est
prise en charge par des grandes banques
internationales. Le ministre argentin de
l’économie a déjà pris contact avec J.P.
Morgan, Goldman Sachs et la Deutsche
Bank. Faut–t-il rappeler que le deux premières sont à l’origine de la crise financière mondiale de 2008. Ils peuvent
débarquer avec une gamme de produits
financiers dérivés très complexes, et,
d’une certaine manière, contribuer à
l’aggravation d’une crise dans la région.
Cette tendance néolibérale s’oppose à la
création d’un système économique alternatif visant à établir une nouvelle architecture financière régionale telle que la
banque du Sud, crée en 2007 par l’Argentine, la Bolivie, l’Équateur, l’Uruguay et
le Vénézuela en vue de collecter 20 milliards de dollars. Cette banque a pour
objectif la création d’un fond qui vise
financer les travaux structurels et promouvoir le développement économique
de ces pays sans dépendre des sources
traditionnelles que sont les organismes
multilatéraux ainsi que les conditions
avec lesquelles ces banques (BM, Banque
Interaméricaine du développement) imposent leurs crédits.
Les rapports avec le CIRDI
Entre-temps, à partir d’octobre 2013,
l’Argentine payera 500 millions de dollars à cinq entreprises transnationales
qui ont tenté une action en justice contre
le pays devant le Centre International de
règlement des différents liés à l’investissement (CIRDI). Ces poursuites sont le
fait de multinationales qui se sont senties lésées par le changement du régime
d’échange caractérisé par un manque-
Azurix (concessionnaire d’Enron), Blue Ridge,
Vivendi, National Grid qui fait partie de Transener
et Continental Casualty Company.
5
ESPACIO
DE GÉNERO
0800 55 55 2
ESPACE GENRE
STOP A LA VIOLENCE
• Un service gratuit d’aide aux
victimes de violences entre partenaires en espagnol, de lundi à
vendredi.
• Service d’écoute en espagnol et
français.
• Accueil et accompagnement des
victimes dans leurs démarches
(porter plainte, constat de
coups et blessure, etc).
• Information adéquate quant aux
lois et aux droits.
À qui parler ?
Sixta Bravo Alean :
numéro d’appel gratuit :
0800 55 55 2
[email protected]
27 Rue du Collège - 1050 Ixelles
R. du collège, 27-1° - 1050 Ixelles
02 / 647 62 75
Maison de l’Amérique Latine, SEUL asbl
Comité de rédaction de CASA
Sofía Injoque Palla, Gustavo Nielsen,
Laura Hershkowitz, Zoé Maus,
Sébastien Hologne.
Des remarques ou des questions?
Écrivez-nous à
[email protected]
www.america-latina.be
Banque Centrale manifeste la volonté de
commencer à négocier le paiement aux
holdouts au début de 2015.
3
par Jean-Michel Klopp
Un homme d’esclavage
Auteur : Roland Tell
Éditeur : L’Harmattan
C’est dans la collection
Lettres des Caraïbes à «
L’HARMATTAN » ( http://
www.librairieharmattan.
com ) que Roland Tell a publié son récit
Un homme d’esclavage. Roland Tell a été
enseignant, puis inspecteur spécialisé, il
a beaucoup contribué au développement
de l’éducation pour tous à la Martinique.
Ce récit consacre son élan à parler des
vendanges de sang qui, dans les plantations de canne à sucre, de café, de thé, et
de coton, firent la gloire et la fortune des
Européens. Quelle puanteur leurs flaques
jettent-elles encore sur le présent d’aujourd’hui ? La mémoire des victimes de ce
récit invite le lecteur à rendre témoignage
d’un passé malheureusement de plus en
plus oublié. Qui entend encore aujourd’hui
le très long cri nègre que se lancent et se
renvoient les abîmes de l’histoire ? Trois
siècles d’esclavage ont vu près de onze
millions d’Africains quitter de force la mère
des Continents, pour être exploités dans
les plantations et les mines du monde
colonial. Le temps s’est-il bien envolé,
jusqu’aux migrations d’aujourd’hui ?
Problèmes d’Amérique Latine
Auteur : Collectif
Éditeur : Ed.ESKA
Les « EDITIONS ESKA » (
www.eska.fr ) viennent
de publier le N° 90 de Problèmes d’Amérique Latine. Le dossier de
ce numéro est Transitions métropolitaines
- Buenos Aires, Lima, Mexico, Santiago, Sao
Paulo. Après des décennies de bouleversements et de croissance intense, les métropoles latino-américaines sont entrées dans
une phase de ralentissement : la population augmente mais à un rythme modéré
et l’étalement urbain semble contenu.
L’expansion urbaine, auparavant nettement orientée par l’auto-construction, est
aujourd’hui encadrée par le capital immobilier et les pouvoirs publics et, parallèlement, la valorisation foncière est devenue
à la fois systématique et généralisée. Habiter une ville, c’est agir quotidiennement
sur son espace, en procédant par choix,
sous la contrainte ou par habitude, dans
des situations relatives notamment au
logement, au travail ou aux loisirs. Parmi
les chapitres de ce numéro : Transitions
métropolitaines en Amérique latine, densification, verticalisation, étalement, de
Sylvain Souchaud et Marie-France PrévôtSchapira ; Rôles de la périphérie, Buenos
4
Aires, de la ville expansive à l’archipel,
d’Andrian Gorelik ; La densification récente
de Lima et ses défis en matière de logement et de transport, de Pablo Vega Centeno Sara Lafosse ; Santiago, un modèle
contesté de fabrication néolibérale de la
ville, de Rodrigo Cattaneo Pineda ; Retour
au Centre ? L’évolution sociale du centreville de Sao Paulo, 2000 à 2010, de Renato
Cymbalista, Sylvain Souchaud et Iara Rolnik
Xavier ; Evolution de la division sociale de
l’espace urbain à Mexico, approche à partir
des structures démographiques et de l’accès au diplôme, 1990 à 2010, d’Antonine
Ribardière et Jean-François Valette. Les
rubriques VARIA sont consacrées à La Stratégie Pétrolifère du Venezuela, la Ceinture
Pétrolifère de l’Orénoque au service de la
Révolution Bolivarienne & Les ressources
de l’Etat révolutionnaire, des titres au long
cours dans les familles mexicaines.
Chroniques africaines, GuinéeBissau 1978/1991
Auteur : Monique Avena
Editeur : Goiâna -
Etat de Goias - Brésil
D’aucuns me diront que présenter le livre de Monique Avena dans
la présente rubrique de livres n’est pas
vraiment approprié. Mais ceux-ci et
celles-ci ne savent pas le nombre invraisemblable de latinos qui ont vécu et qui
vivent encore de nos jours en GuinéeBissau. Voici donc un livre indispensable
pour tous ceux qui souhaitent approfondir l’immigration latino-américaine vers
un pays du continent africain, ancienne
colonie portugaise. Colonie qui se libéra
du joug portugais en même temps que
le Cap-Vert, en 1974. L’indépendance
fut effective au terme d’une guerre de
libération menée par le Parti africain
pour l’indépendance. En Guinée-Bissau,
la langue officielle est le portugais et la
langue vernaculaire le crioulo, un créole
formé à partir du portugais et des langues portugaises. La langue officielle
étant le portugais la grande majorité
des latino qui vécurent en Guinée-Bissau
furent originaires du Brésil. Chroniques
africaines, Guinée-Bissau 1978/1991
de Monique Avena, publié au Brésil (
Monique Avena Cx. Postal 651 Goiânia
Goiàs CEP 74.003.901 Brésil Tél : 00 55 62
30.92.88.61.& Tél portable : 92.05.98.24.
) Le livre de Monique Avena vous fera
découvrir un pays fascinant, une population accueillante, des personnages
réels de belle envergure.
AGENDA 2015
COURS DE FRANÇ AIS
Niveau 1 / 40h – 95€ (matériel compris)
Lundi et jeudi de 20h à 22h
14 / 09 / 2015 – 23 / 12 / 2015
Intensif 1 / 120h – 145 € (matériel compris)
Lundi, mercredi et vendredi 10h à 13h
07 / 09 / 2015 – 11 / 12 / 2015
Intensif 2 / 120h – 145 € (matériel compris)
Lundi, mercredi et vendredi 10h à 13h
10 / 09 / 2015 – 17 / 11 / 2015
ESPAGNOL
Niveau 1 / 30h – 210€ (matériel compris)
Lundi et mercredi de 18h30 à 20h30
07 / 09 / 2015 – 26 / 10 / 2015
28 / 10 / 2015 – 21 / 12 / 2015
Niveau 2 / 30h – 210€ (matériel compris)
Mardi et jeudi de 18h30 à 20h30
08 / 09 / 2015 – 27 / 10 / 2015
29 / 10 / 2015 – 17 / 12 / 2015
PORTUGAIS
Niveau 1 / 30h – 210€ (matériel compris)
Mercredi et vendredi de 18h30 à 20h30
09 / 09 / 2015 – 28 / 10 / 2015
30 / 10 / 2015 – 18 / 12 / 2015
Niveau 2 / 30h – 210€ (matériel compris)
Mardi et Jeudi de 18h30 à 20h30
08 / 09 / 2015 – 27 / 10 / 2015
29 / 10 / 2015 – 17 / 12 / 2015
TANGO
Niveau 0 / Lundi du 19h à 20h
Niveau 1 et 2 / Mercredi du 19h à 20h
Prix: 85€ / trimestre
Atelier tango création / Lundi du 20h à 22h
Prix : 500€ pour l'année
Lundi 7 sept et mercredi 9 sept 2015
Animateur : Mariano Bolfarini
SALSA
6 séances / 70 €
Mardi 18h30 – 20h
Du 10 nov au 15 décembre
Animatrice : Frankie Morelez
CHORALE KOOR “ANACONDA”
Du 8 sept au 14 decembre, tous les mardis
de 20h à 22h. Prix 50€ par semestre
L'atelier est dirigé pour Maria Helena Schoeps
CAPOEIRA ADULTES (École De Jogovivo)
Samedi du 11h à 12h15
Prix : 80€ par trimestre / 30€ par mois / 10€ par séance
Du 19 septembre au 12 décembre
STAGE "LA FÊTE DES MORTS AU MEXIQUE"
Du 2 au 6 novembre
Prix : 105€
Enfants de 5 à 11 ans
• ATELIERS DU MERCREDI (ENFANTS) •
CAPOEIRA
Du 16 septembre au 9 décembre
PEINTURE
Du 16 septembre au 9 décembre
THÉÂTRE
Du 16 septembre au 9 décembre
CRÉATION CHORÉGRAPHIQUE
Du 16 septembre au 9 décembre
Pour plus d'info : [email protected]
CONTACT
Maison d’Amérique Latine SEUL ASBL
Sébastien Hologne
www.america-latina.be
www.facebook.com/maison.delameriquelatine
e-mail : [email protected]
Tél:02/535 93 80
27 Rue du Collège - 1050 Ixelles
www.america-latina.be
Lettres des Amériques

Documents pareils