El desarrollo regional en su vertiente actual puede ser
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La microfinance au Maroc La microfinance au Maroc María Teresa González López-Cotelo Traduction: Alexia Delclaux et Mathieu Fort Octobre 2013 La microfinance au Maroc Sommaire 1. L’histoire de la microfinance au Maroc ............................................................. 4 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. Les origines de la microfinance au Maroc (1993-2004) ................................4 L’expansion de la microfinance au Maroc (2004-2007) ................................5 La crise de surendettement du secteur (2008-2011) .....................................6 La situation actuelle et les perspectives (depuis 2012) .................................7 2. Analyse du marché .......................................................................................... 9 2.1. La microfinance au Maroc et dans les autres pays de la région du MENA ....................................................................................................................9 2.2. La situation actuelle du secteur de la microfinance au Maroc ...................10 2.3. Les principaux acteurs de la microfinance au Maroc...................................13 3. Cadre juridique ............................................................................................... 18 4. Conclusions.................................................................................................... 21 5. Bibliographie et lectures recommandées ....................................................... 22 ANNEXE I : Liste des IMC reconnues par la Bank Al-Maghrib ............................. 25 ANNEXE II : Fiches détaillées des IMC au Maroc ................................................ 26 ANNEXE III : Cadre comparatif des lois relatives au microcrédit.......................... 34 1 La microfinance au Maroc Tableaux Tableau 1. Caractéristiques des clients ............................................................................. 11 Tableau 2. Ratio de couverture du risque (en %)…..…………………………………...15 Tableau 3. Prêts octroyés par le FCM aux IMC marocaines.…..……………………...16 Graphiques Graphique 1. Évolution du portefeuille du secteur (en millions de USD) ....................... 5 Graphique 2. Nombre de clients ........................................................................................... 9 Graphique 3. Volume du portefeuille (en USD) .................................................................. 9 Graphique 4. Prêt moyen (en USD) ................................................................................. 110 Graphique 5. Nombre de clients actifs ............................................................................. 120 Graphique 6. Clients par région en 2012 ........................................................................... 11 Graphique 7. Évolution du nombre d’employés des IMC................................................ 12 Graphique 8. Portefeuille en milliers de USD et en nombre de clients actifs .............. 14 Carte Carte 1. Carte de couverture des institutions de microcrédit ......................................... 14 2 La microfinance au Maroc Données générales Nom officiel Royaume du Maroc Superficie 446 550 km2 Population 31 968 361 (est. jul 2011) Capitale Rabat Autres villes Géographie Casablanca, Fès, Marrakech y Tanger Au nord-ouest de l’Afrique, bordé par l’océan Atlantique à l’ouest et la mer Méditerranée au nord, l’Algérie à l’est et le Sahara occidental au sud. Placé stratégiquement le long du détroit de Gibraltar. Climat Divisions administratives Méditerranéen, plus extrême à l’intérieur. 16 régions: Grand Casablanca, Chaouia-Ouardigha, Doukkala-Abda, Fès-Boulemane, Gharb-Chrarda-Beni Hssen, Guelmim-Es Smara, Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Meknès-Tafilalet, Oriental, Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, Souss-MassaDrâa, Tadla-Azilal, Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounate, Oued Ed-Bahab-Lagouira Espérance de vie 75,9 ans Groupes ethniques Arabe-Berbère 99%, autres 1% Langues Arabe (officiel), dialectes berbères et français Monnaie Dirham marocain (MAD) Indicatif téléphonique + 212 Régime politique Monarchie constitutionnelle TAUX DE CHANGE (24 avril 2013) Dirham marocain (MAD) Dollars US (USD) 1MAD=0,117 USD 3 La microfinance au Maroc 1.1. Les origines de la microfinance au Maroc (1993-2004) 1. L’histoire de la microfinance au Maroc La microfinance est apparue en 1993-1994 au Maroc sous l’impulsion de l’Association Marocaine Solidarité Sans Frontières (AMSSF) qui a commencé à octroyer de petits crédits à de jeunes femmes défavorisées qui participaient à leur programme de formation. Cette association a bénéficié du financement de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à travers l’Association marocaine de solidarité et de développement (AMSED), qui a elle-même délégué la responsabilité des projets de microfinance à l’AMSSF. Dès lors, plusieurs associations de microcrédit ont été créées : Zakoura (1995), a été fondée par un particulier marocain et l’Association des cadres et anciens élèves de Tanderara (ACAET), qui elle a été fondée en 1996 par l’institution AMAL (devenue Al Karama en 1999). Notons également la création en 1997 de la Fondation pour le développement local et le partenariat (Fondep), également créée par un particulier (Mouatassim Belghazi) et de l’association Al Amana. Contrairement à certains pays en développement pionniers en matière de microfinance comme la Bolivie, le Pérou, l’Inde ou encore le Bangladesh, l’histoire de la microfinance au Maroc est assez récente puisqu’il a fallu attendre le début des années 1990 pour voir apparaître les premières activités de microcrédit dans le pays. Mais, malgré cette apparition tardive, le secteur s’est rapidement développé jusqu’à faire du Maroc l’un des chefs de file du microcrédit dans le monde arabe, avec une activité représentant plus de 40% des clients de la région. Toutefois, en 2007, le secteur a traversé une crise de surendettement qui a poussé le gouvernement et les différentes institutions à proposer une série de mesures visant à améliorer l’encadrement et la gestion du milieu de de la microfinance. Parmi ces mesures, on retrouve par exemple la création du bureau privé de crédit Experian Maroc ou encore la fusion de la Fondation Zakoura avec la Fondation Banque Populaire1.Depuis la crise de surendettement qui s’est terminée en 2011, les perspectives du secteur se sont améliorées. Ainsi en octobre 2012, plusieurs objectifs ont été fixés pour le secteur lors du premier Symposium International de la Microfinance, dont notamment celui d’atteindre un total de 3,2 millions de bénéficiaires d’ici à 2020. À partir de 1997, le secteur a gagné de l’importance grâce notamment à l’implication dans le pays d’organisations multilatérales, comme le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et au renforcement de l’assistance d’USAID. Le PNUD a ainsi lancé le programme MicroStart (1998-2001) qui consistait à apporter une assistance technique et financière à six associations avec un budget opérationnel de 1 Deuxième et troisième organisations les plus importantes en termes de taille 4 La microfinance au Maroc 1.2. L’expansion de la microfinance au Maroc (2004-2007) 1,7 millions de dollars (150 000 dollars par institution) afin de leur permettre d’organiser des programmes de formation et de financer des prêts. Pour sa part, USAID a apporté plus de 16 millions de dollars, dont la majorité a été attribuée à l’association Al Amana. Dès l’entrée en vigueur de la loi 58-03 du 6 mai 2004, le secteur du microcrédit a connu une expansion sans précédent : le volume total de crédit octroyé par les institutions de microcrédit (IMC) a été multiplié par cinq entre 2004 et 2007 (graphique 1). Le Maroc est ainsi devenu le chef de file du secteur dans la région du MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), dépassant l’Égypte en terme de nombre de clients avec un total de 1 325 243 bénéficiaires en 2007 par rapport à 666 300 et également en terme de volume de prêts octroyés avec 721 millions de USD comparativement à 116 millions de USD pour l’Égypte) selon les données fournies par Microfinance Information Exchange (MIX)2. Cet essor de la microfinance marocaine, accompagné de modifications réglementaires, s’est traduit par une mutation structurelle du secteur. Ainsi au tout début, la grande majorité des acteurs de la microfinance au Maroc étaient des organisations non gouvernementales (ONG) qui offraient un service de microcrédit parmi d’autres activités d’assistance sociale. Mais en 1999, avec l’essor du secteur ainsi que la signature d’un accord bilatéral avec USAID qui s’est engagé à contribuer au financement -, le gouvernement marocain a publié la Loi 18-97 du 1 avril 1999 relative au microcrédit qui a participé à la spécialisation du secteur qui s’est tourné des ONG vers des institutions spécialisés, censées être plus efficaces que les institutions généralistes. Graphique 1. Évolution du portefeuille du secteur (en millions de USD) En 2004, une nouvelle institution a été créée par les banques commerciales : la Fondation Banque Populaire pour le microcrédit. Également, pour faire face aux nouveaux besoins du secteur, la loi 18-97 a été modifiée par la Loi 58-03 du 6 mai 2004 afin de permettre le financement par le microcrédit de nouvelles activités allant au-delà de la création d’entreprises comme par exemple l’ achat de logement ou encore amélioration des installations d’eau et d’électricité pour les ménages). 2 Source : élaboration propre à partir de données de la FNAM Ce développement a été principalement soutenu par quatre institutions : Zakoura, AlAmana, la Fondation banque populaire pour le micro-crédit (FBPMC) et la Fondep, qui ont bénéficiés d’un cadre réglementaire de plus en plus favorable aux activités de microcrédit grâce à l’intervention des banques Données incomplètes mais représentatives. 5 La microfinance au Maroc commerciales locales, d’organismes internationaux (USAID, PNUD), de la banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) et du gouvernement du Maroc. Les banques commerciales locales ont ainsi créé deux des principales IMC marocaines, dont la plus importante est la FBPMC, et contribuaient au financement de 85% des activités du secteur en 2008. Pour leur part, la Bank Al-Maghrib et le gouvernement marocain ont contribué à la capitalisation des premières institutions avec l’entrée en vigueur de la Loi 18-97 du 1er avril 1999 relative au microcrédit, et de ses versions successives, et grâce également à la création du fonds officiel « Hassan II », doté d’un budget de 100 millions de DHS (11,7 millions de USD). En 2008, le problème de surendettement est apparu de manière flagrante et la crise de défaut, résultat d’une croissance trop rapide et insoutenable à long terme de certaines IMF, a été renforcée par la crise économique globale qui, entre autres, a touché les donateurs internationaux. L’augmentation des provisions pour faire face à une hausse du risque des portefeuilles a eu un impact négatif sur la rentabilité des IMC et cela a engendré certaines fusions parmi les institutions, inquiètes de voir leur proportion de portefeuille à risque dépassé 30%. Ainsi en 2009, une fusion a eu lieu entre la fondation Zakoura et la FBPMC dans le cadre d’une série de réformes dirigées par le gouvernement marocain et visant à rétablir la confiance et à éviter un effet de contagion. Finalement, à la fin de l’année 2007, le gouvernement a modifié la loi 18-87 en approuvant la Loi 04-07 du 6 décembre de 2007, qui a contribué à élargir l’offre de services des IMC en leur permettant de signer des contrats de commercialisation avec des sociétés d’assurance. Selon une étude réalisée en 2008 par la Société financière internationale (SFI), reprise dans l’article de Xavier Reille rédiger pour le Consultative Group to Assist the Poor (CGAP) et intitulée « Essor, crise et redressement du secteur de la microfinance au Maroc », les mauvaises pratiques de crédit des IMC ont été la cause principale de la crise de défaut qui a éclaté au Maroc. Ainsi en souhaitant accélérer leur croissance par la mise en place de pratiques de crédits risquées, comme l’abandon des prêts en groupe pour des prêts individuels, l’augmentation du montant des prêts ou encore le changement d’un rythme de remboursement hebdomadaire à un rythme mensuel (dans le seul but de réduire la charge de travail des conseillers en diminuant le nombre de visites auprès des clients), les IMC auraient été responsables de près 40 % des défauts qui ont eu lieu durant la crise. 1.3. La crise de surendettement du secteur (2008-2011) L‘expansion de la microfinance a commencé à s’affaiblir à partir de décembre 2007, même si à ce moment-là le niveau de défaut était toujours compensé par la croissance exceptionnelle des portefeuilles de prêts qui était surtout due à l’augmentation du financement multiple (clients possédant plusieurs prêts auprès d’IMC différentes), ce qui était en soi déjà un signe annonciateur clair de la situation de surendettement à venir. 6 La microfinance au Maroc En plus des mesures engagées par le gouvernement marocain pour faire face à la crise, il faut ajouter les actions entreprises par les IMC qui ont, dans de nombreux cas, mis en place un plan agressif de recouvrement des crédits, en imposant des modifications dans les organes décisionnels et comprenant parfois des poursuites judiciaires contre les emprunteurs insolvables. Ces dernières ont également commencé à imposer des mesures plus strictes pour l’octroi de crédit. Finalement, les petites IMC ont pris conscience des avantages à partager leurs ressources grâce à des fusions ou à l’utilisation de systèmes administratifs communs. En 2009, huit IMC se sont ainsi associées à la Fondation ARDI, qui était alors la cinquième IMF la plus grande au Maroc et qui comptait avec le soutien du Crédit Agricole du Maroc, pour créer le Réseau de la microfinance solidaire (RMS), dans le but de promouvoir une étroite collaboration entre les différentes institutions. détails par la suite, cette modification a eu lieu en décembre 2012 grâce à l’adoption de la loi 42-12, qui modifiait la loi 18-97 relative au microcrédit et qui a permis aux IMC de devenir des établissements de crédit. Finalement, en 2011, une nouvelle institution de microcrédit, Bab Rizk Jameel, filiale d’une ONG saoudite du même nom, a été créée dans le but de financer des microprojets et de promouvoir le travail indépendant parmi les jeunes, faisant ainsi passer le nombre total d’IMC au Maroc de 12 à 13. 1.4. La situation actuelle et perspectives (depuis 2012) les En mars 2012, le secteur du microcrédit marocain comptait un total de 793 633 clients et prêtait près de 407 millions d’euros à travers 13 institutions, parmi lesquelles se trouvaient certaines des plus importantes institutions de microcrédit de la région, comme la Fondep, l’association Al-Amana, la Fondation Banque Populaire ou encore la Fondation ARDI. Durant la même année, l’APP a signé, dans le cadre du projet « Services Financiers », un accord avec Jaïda, un Fonds de financement des IMF marocaines, permettant ainsi la mise en place d’un programme de refinancement du secteur à hauteur de de 25 millions de USD. Ce programme quinquennal s’est concentré jusqu’en septembre 2013 sur trois domaines : l’accès aux fonds pour la microfinance, le développement de nouveaux produits financiers et l’amélioration de l’efficacité et de la transparence des IMC. En 2010, dans le cadre du projet « Services Financiers » et par l’intermédiaire de l’Agence du Partenariat pour le Progrès (APP)3, le Ministère des Finances a réalisé une étude visant à évaluer dans quelle mesure les IMC étaient capables de devenir des sociétés à but lucratif et à identifier les conditions requises pour cette transformation. Un tel changement envisageait de permettre à de nombreuses IMC de devenir des banques de microfinance (MFB d’après le sigle en anglais), leur permettant ainsi de ne plus dépendre des subventions et d’élargir leurs services et leurs activités. Comme nous le verrons plus en Organisme publique marocain créé lors d’un accord bilatéral avec les États-Unis en 2008, dans le cadre de la création de l’institution d’aide au développement Millennium Challenge Corporation. 3 7 La microfinance au Maroc En octobre 2012, le Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire et la Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM) ont participé conjointement à l’organisation du premier Symposium International de la Microfinance au Maroc à Skhirat, en vue d’établir les directives du secteur pour les dix prochaines années et de présenter le Livre blanc du Microcrédit au Maroc. Parmi les objectifs fixé lors de ce symposium, soulignons notamment celui visant à atteindre, d’ici à 2020, un volume de prêts d’un peu plus de 2,2 milliards d’euros (25 milliards de dirhams), ce qui implique d’atteindre un total de 3,2 millions de bénéficiaires (actuellement 900 000) et de passer de 1 300 à 1 976 agences de microcrédit. Pour atteindre ces objectifs très ambitieux, il a été prévu un investissement minimum d’environ 3,5 milliards d’euros (40 milliards de dirhams) au cours de dix premières années, pour lequel le FNAM espère obtenir de l’aide nationale et internationale. Toutefois, même si la modification de la loi répond aux demandes faites par les IMC depuis 2010, aucune de ces dernières n’a jusqu’à présent fait usage des possibilités prévues par ladite loi. En effet, les IMC craignent notamment qu’une telle transformation se traduise par une augmentation de leurs coûts de financement puisque les donateurs pourraient accroitre leurs exigences en terme de taux d’intérêt ou voir même ne plus vouloir participer à leur financement, ce qui affecterait leur rentabilité et pourrait mettre en péril leur viabilité. Finalement, à la fin de l’année 2012, le gouvernement a approuvé une nouvelle modification de la loi 18-97 par le biais de la loi 41-12 du 28 décembre 2012, permettant ainsi l’octroi de microcrédits de façon directe et indirecte. Cette modification autorise les établissements de crédit, qu’ils soient partiellement ou totalement propriétaire d’une IMC, à octroyer des microcrédits, ce qui au final revient à permettre aux IMC de devenir des organismes à but lucratif et de distribuer des microcrédits de façon indirecte4. 4 Selon la loi 41-12 « La distribution indirecte de microcrédit peut être effectuée à travers une autre association de micro-crédit ou un établissement de crédit agréé à cet effet, régi par les dispositions de la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés. Lorsqu'il s'agit d'un établissement de crédit, le capital dudit établissement peut être détenu totalement ou partiellement par l'association de micro-crédit concernée. Les conditions et les modalités de la distribution indirecte de micro-crédits sont fixées par voie réglementaire. » 8 La microfinance au Maroc Graphique 2. Nombre de clients 2. Analyse du marché Le Maroc est l’un des pays les plus importants dans le secteur de la microfinance au sein de la région du MENA grâce, entre autre, à la remarquable expansion qu’a connu le secteur depuis son apparition dans les années 1990 et favorisée par la collaboration entre le secteur public, les IMC et plusieurs organismes multilatéraux. Dans cette deuxième partie, visant à analyser plus en détails le marché de la microfinance au Maroc, nous situerons la microfinance marocaine par rapport à d’autres pays de la région du MENA (3.1) avant de décrire la situation actuelle du secteur (3.2) et d’identifier les principaux acteurs qui contribuent à son développement (3.3). Source : Sanabel (Le réseau de la microfinance des pays arabes), 2010 Notons que cet écart était principalement dû à l’importance du soutien du gouvernement marocain et des organismes internationaux comme USAID, l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) ou le PNUD car contrairement à d’autres pays comme l’Egypte, où les investisseurs privés jouent un rôle important dans le secteur, au Maroc, selon un rapport de l’agence Microrate, les agences de coopération multilatérale « ont dominé le marché dès le début ». 2.1. La microfinance au Maroc et dans les autres pays de la région du MENA Avec au total plus de 40 % des clients de la MENA, l’industrie de la microfinance marocaine était jusqu’en 2009 la plus importante parmi les pays de la région. Cependant, avec la crise de surendettement, le Maroc est tombé à la deuxième place en 2009, derrière l’Égypte (graphique 2). Mais, si l’on regarde en terme de volume de portefeuille, le secteur marocain de la microfinance demeure en tête parmi les pays de la MENA, et ce malgré la diminution du nombre de clients, avec en 2010 un volume total de prêts de 517 millions de USD comparativement à 373 millions de USD en Egypte (graphique 3). Graphique 3. Volume du portefeuille (en USD) Source : Sanabel (Le réseau de la microfinance des pays arabes), 2010 Si l’on regarde maintenant en termes de prêt moyen (graphique 4), le Maroc se situe à la 9 La microfinance au Maroc septième place derrière la Palestine, l’Iraq, le Liban, le Soudan, la Jordanie et la Syrie. Ainsi, au Maroc, le montant moyen prêté s’élevait à 702 USD en 2010 comparativement à un prêt moyen de 4 372 USD en Palestine, par exemple. Cet écart s’explique probablement par le fait que les activités de prêts au Maroc sont consacrées généralement au financement de petits commerces, même si depuis 2004 elles peuvent aussi être consacrées au financement d’un logement ou d’infrastructures d’eau potable et d’électricité, ce qui n’implique généralement pas non plus une somme très élevée. L’évolution du nombre de clients actifs, qui est passé de 1,3 millions de clients en 2007 à 800 000 en septembre 2012 (graphique 5), montre clairement une des conséquences de la crise qu’a traversée le secteur. Néanmoins, une étude de la firme de conseil Oliver Wyman, commandée par le gouvernement marocain à l’occasion du Symposium International de la Microfinance et publié dans Livre blanc du Microcrédit au Maroc, prévoit qu’en 2020 « le secteur de la microfinance, qui aura évolué vers les meilleures pratiques financières et amélioré son efficacité, devrait pouvoir servir 3,2 millions de bénéficiaires ». Graphique 4. Prêt moyen (en USD) Graphique 5. Nombre de clients actifs Source : Sanabel (Le réseau de la microfinance des pays arabes), 2010 Sources : FNAM et Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire En outre, selon la base de données Global Findex de la Banque mondiale, seulement 39% de la population marocaine possédait un compte auprès d’une institution bancaire réglementée (banque commerciale ou IMF) en 2011. Or, cela semble révélateur de deux caractéristiques importantes du secteur de la finance marocaine, soit l’existence d’une épargne informel et l’exclusion du système financier d’une partie importante de la population marocaine. Ces caractéristiques pressenties du système financier marocain sont corroborés par des données du Livre 2.2. La situation actuelle du secteur de la microfinance au Maroc La situation de la microfinance au Maroc a beaucoup changé depuis la forte expansion qu’a connue le secteur entre 2004 et 2008. Ainsi, le volume de crédits est passé de plus de 59 millions de USD en 2008 à 48 millions en 2011 et le nombre d’institutions est quant à lui passé de 13 à 12 après la fusion de Zakoura avec la Fondation Banque Populaire en 2009. 10 La microfinance au Maroc Source : Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire.2012 blanc du Microcrédit au Maroc qui indique qu’il y avait en 2007 environ 1,55 millions unités de production informelles (UPI), dont 19 % se finançaient avec des crédits informels et seulement 2,2 % par le biais de microcrédits. Cette importance du financement informel représente un marché à fort potentiel pour les IMC qui, selon la même source, pourraient « devenir [un] partenaire financier privilégié et incontournable dans l’objectif d’un accompagnement vers la formalisation de ses UPI ». En ce qui concerne la répartition de la clientèle selon le genre, on constate que, comme c’est le cas dans la plupart des IMC, la majorité des bénéficiaires de services de microcrédit sont des femmes (55 % par rapport à 45 % d’hommes). Toutefois, que ce soit pour les hommes ou les femmes, le profil type du client est le même : des personnes pauvres n’ayant pas accès au système financier classique mais qui sont des travailleurs actifs ou à la recherche d’opportunités d’insertion professionnelle et ont le projet d’entreprendre des activités économiques. L’accès aux microcrédits permet ainsi d’assurer aux bénéficiaires des revenus relativement stables (ce qui contribue à la croissance du PIB national) et de s’intégrer dans le secteur financier formel. Selon les estimations de la Fondation Banque Populaire, les IMC rejoignent actuellement à peine 10 % à 16 % de leurs clients potentiels. De plus, la différence de couverture entre le milieu urbain et le milieu rural est très marquée. Ainsi, le Livre blanc du Microcrédit au Maroc indique que 68 % des clients vivaient en milieu urbain (qui représente 57,4 % de la population totale du pays selon le PNUD), ce qui témoigne d’un déficit de couverture dans le milieu rural. Les IMC concentrent principalement leur activité dans les villes de Casablanca, Rabat, Fès, Tanger, Tétouan et Marrakech, même si, malgré les différences de couverture entre milieu urbain et milieu rural, la distribution régionale est assez diversifiée (graphique 6). Tableau 1. Caractéristiques des clients Sexe Localisation Age Secteur d’activité Femme Homme Milieu urbain Milieu rural 18-29 ans 30-39 ans 40-49 ans >50 ans Agriculture Commerce Artisanat 55% 45% 68% 32% 18% 30% 28% 24% 27% 33% 40% Source : Livre Blanc du Microcrédit. 2012 Graphique 6. Clients par région en 2012 En termes d’âge, la majorité des clients (58 %) ont entre 30 et 49 ans. Finalement, 40 % des microcrédits sont destinés à l’artisanat, 33 % au commerce et 27 % aux activités agricoles. Le secteur de la microfinance est aussi une source d’emploi pour le pays. Ainsi, même si durant les trois années qui ont suivi l’éclatement de la crise dans le secteur en 11 La microfinance au Maroc 2007 le nombre d’employés des IMC (graphique 7) a diminué, on assiste à un retour de la croissance de l’emploi depuis 2011, ce qui témoigne de l’amélioration progressive de la situation. De plus, les perspectives d’emploi dans le secteur sont plutôt bonnes puisque selon les prévisions de la FNAM publiées lors du Symposium International de 2012, 16 000 employés seront nécessaires pour répondre à l’objectif fixé de 3,2 millions de clients en 2022, ce qui entrainerait la création d’environ mille emplois dans le secteur entre 2012 et 2022. Graphique 7. Évolution du développe une présence plus importante dans le milieu rural. Au tout début, les IMC marocaines finançaient exclusivement des activités commerciales. La modification de la loi en 2004 a autorisé le financement de l’achat, la construction ou l’amélioration de logements et la construction d’infrastructures d’eau potable ou d’électricité. Jusqu’à la réforme de 2007, les IMC pouvaient uniquement octroyer des crédits ou fournir de l’assistance technique, et par conséquent, aucune institution n’offrait des services d’épargne, d’envoi de fonds ou d’assurance ce qu’elles peuvent désormais faire depuis 2007, grâce à la signature de partenariats avec des institutions bancaires, comme ce fût le cas par exemple entre l’association Al Amana et Isaaf Assistance ou encore entre l’Institution Marocaine d’Appui à la Micro-entreprise (INMAA) et La Marocaine Vie (filiale du groupe Société Générale, spécialisée en assurance vie). nombre d’employés des IMC Source : Elaboration propre avec des données de la FNAM (vert) et du Centre Mohammed VI de soutien à la microfinance solidaire (rouge) Ainsi, depuis son accord avec Isaaf Assistance, Al Amana Microfinance offre deux types de microassurance : une assurance médicale, couvrant les frais de transport et une partie des frais d’hospitalisation (pour un montant de 1 500 MAD - environ 175 USD - à 5 000 MAD) et une assurance en cas de décès, qui couvre les formalités administratives. Pour sa part, depuis son association avec La Marocaine Vie, l’INMAA offre un contrat de microassurance qui couvre le prêt en cas de décès ou d’invalidité absolue et une assurance volontaire de protection familiale. Les employés des IMC se divisent en deux catégories : les agents sur le terrain et les employés d’agence (back-office). Le nombre d’agents sur terrain est sept fois supérieur au nombre d’employés d’agence, ce qui reflètent l’importance de la mobilité pour les services de microfinance car ils permettent aux institutions d’avoir une proximité avec leurs clients. Néanmoins, si l’on regarde la mobilité des agents en fonction du milieu, on peut constater qu’elle se confine surtout au milieu urbain et c’est pourquoi à partir de maintenant, il serait nécessaire que les IMC De plus, depuis l’adoption de la loi 41-12 en décembre 2012, en modification de la loi 18- 12 La microfinance au Maroc 97 relative au microcrédit, les IMC peuvent devenir des sociétés anonymes et ainsi réaliser des prêts direct et indirect. Cependant, aucune IMC n’a pour l’instant effectué ce genre de changement par crainte d’un arrêt de financement de la part des donateurs qui se traduirait par une augmentation des coûts et pourrait remettre en cause la viabilité des IMC. nouvelles IMC. De son côté, la Bank AlMaghrib, en tant qu’organe de contrôle des IMC, veille à la vérification des comptes des institutions et à leur conformité vis-à-vis de la directive nº 1-G-29, relative à l’organisation des IMC, qui définit leur structure et la fonction spécifique des conseils d’administration, des comités spécialisés et des organes de direction. Les IMC marocaines accordent surtout des prêts solidaires et non individuels, basés sur le modèle de la Grameen Bank, qui consiste à prêter à des groupes de trois à cinq personnes liés par une responsabilité commune. Selon ce modèle, si l’un des membres du groupe ne peut pas payer sa part, c’est l’ensemble du groupe qui devra le faire pour lui. En ce qui concerne les prêts individuels, cette pratique est beaucoup plus récente et peut comprendre des prêts destinés à la création d’entreprises en zones touristiques ou rurales ou bien à l’amélioration du logement. En 1978, la Bank Al-Maghrib a mis en place la Centrale des risques, dont les fonctions étaient définies dans la loi bancaire du 6 juillet 1993 et la nouvelle loi bancaire 34-03 du 14 février 2006 et qui avait pour but de collecter de l’information sur les institutions de crédit et microcrédit (défaut, nouveaux clients…) et de diffuser des statistiques sur le risque systémique et la dette globale du secteur. Cependant, la crise de défaut de 2008 a mis en lumière les lacunes de cet organe de la banque centrale marocaine et a poussé la Bank Al-Maghrib à signer un accord avec l’entreprise Experian, spécialisées dans les services d’information sur le crédit. En 2009, une société indépendante, Experian maroc, a été fondée pour rapidement devenir le bureau de crédit (organisation qui acquiert et compile les antécédents de crédit des particuliers) le plus important du continent africain. Toutes ces modifications ont eu pour but d’améliorer la gestion des risques et de renforcer l’impartialité de la banque centrale afin de mieux prévenir le surendettement dans le secteur. 2.3. Les principaux acteurs de la microfinance au Maroc 2.3.1 Le secteur public Le secteur public joue un rôle très important pour la microfinance au Maroc en régulant et supervisant son fonctionnement, ainsi qu’en organisant sa promotion à travers des institutions comme le Centre Mohammed IV de soutien à la microfinance par exemple. Le Ministère de l’Économie et des Finances ainsi que la Bank Al-Maghrib jouent un rôle très important dans le secteur. Ainsi, le Ministère est notamment en charge d’approuver la création, la fusion ou l’acquisition de 2.3.2 Les opérateurs/fournisseurs Actuellement, le Maroc compte treize institutions de microcrédit reconnues (voir annexe I). Comme en témoigne la carte cidessous, la plupart de ces IMC concentrent 13 La microfinance au Maroc leur activité au nord du pays, et plus particulièrement dans les milieux urbains, ce qui explique la concentration des points autour de villes comme Casablanca, Rabat, Marrakech et Fès. Parmi les institutions qui travaillent dans le milieu rural, il convient de mentionner la Fondation ARDI, la FONDEP ou encore l’INMAA qui mérite d’être mentionnée plus particulièrement du fait de l’étalement géographique important de ses activités. Maroc est Bab Rizq Jameel (une ONG d’origine saoudienne) qui a été officiellement reconnue comme une IMC en 2011. Graphique 8. Portefeuille en milliers de USD et en nombre de clients actifs Carte 1. Couverture des institutions de microcrédit Source : Élaboration propre avec des données de Sanabel. 2011 Si on regarde maintenant la position des IMC en terme de volume de portefeuilles actifs (graphique 8), on retrouve Al Amana en première position (avec plus de 228 millions USD en 2011), suivie par la FBPMC (190 millions USD) et la Fondation ARDI (23 millions USD). Ce classement reste identique si on regarde en termes de nombre de clients actifs : 307 000 clients actifs pour Al Amana, 220 996 pour la FBPMC et 110 867 pour la Fondation ARDI toujours en 2011 (graphique 8). En ce qui concerne le pourcentage de clientèle féminine, celui-ci dépasse les 50% dans le cas de l’AMSSF (74%), d’Al Karama (62%) et de la FBPMC (58%), ce qui témoigne de l’importance qu’accordent ces institutions au rôle des femmes, s’inspirant notamment des pratiques de la Grameen Bank. Source : Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance La plupart des IMC marocaines sont apparues entre 1995 et 2001. Parmi les institutions les plus anciennes, on retrouve en premier lieu la Fondation Zakoura, fondée en 1995, viennent ensuite la FONDEP et l’AMSSF, créées en 1996, suivi par Al Amana (1997), Al Karama (1999), l’INMAA (1999) et finalement la FBPMC (2000) et la Fondation ARDI (2001). Toutes ont été officiellement reconnues par le gouvernement du Maroc en 2000 après la publication de la loi 18-97 en 1999, à l’exception de la Fondation ARDI qui a elle été reconnue seulement un an plus tard. Finalement, la dernière à avoir été reconnue comme institution de microcrédit au Parmi toutes les institutions, celle qui offre la plus grande variété de prêts est la FBPMC avec sept types différents, qui peuvent suivre la forme de prêts solidaires, individuels ou mixtes. L’AMSSF offre également une variété 14 La microfinance au Maroc importante de produits avec six types différents, mais ces derniers se concentrent surtout dans la gamme des prêts individuels (cinq types concernés). Les sommes prêtées varient en fonction du type de prêt et de l’institution, au même titre que le délai de remboursement et la durée du crédit (voir le tableau de l'annexe II pour plus de détails). En ce qui concerne les autres services, seules trois institutions offrent des services de microassurance en collaboration avec d’autres entreprises : Al Amana (qui offre aussi des services de transfert), la Fondation ARDI et l’INMAA. comme ce fût le cas pour Al Karama, qui a pourtant atteint une couverture de 66,14 % en 2010 (tableau 2). Tableau 2. Ratio de couverture du risque (en %) IMC Al Amana Al Karama AMSSF ARDI FBPMC FONDEP Zakoura INMAA 2009 366,91 63,54 90,24 69,34 69,34 56,24 71,19 2010 86,59 66,14 83,96 116,02 638,26 69,02 0 28,68 Source : Sanabel Le nombre d’employés de chaque institution est en règle générale proportionnel à sa taille, sauf dans le cas de ARDI qui a un très petit nombre d’employés (496) comparativement à sa taille et au nombre de ses clients (c’est la troisième plus grande IMC et la cinquième quant au nombre de clients). De plus, dans les cas où nous connaissons la répartition entre les différents types d’employés des IMC, on peut constater que le nombre d’agents de crédits dépasse considérablement celui des employés d’agence. Par exemple, dans le cas d’Al Amana, 1880 des 2122 employés sont des agents de crédits alors que seulement 242 employés se consacrent aux tâches administratives au siège de l’institution. Ces données témoignent de l’amélioration progressive de la situation de la microfinance au Maroc ainsi que l’efficacité des mesures prises par le gouvernement et la Bank AlMaghrib après la crise de défaut de 2008. Bien que les statistiques de 2011 et 2012 ne soient toujours pas disponibles, une évolution favorable est prévue du fait de l’amélioration de la situation du secteur et de la mise en place de la nouvelle règlementation. 2.3.3 Les donateurs internationaux Espagne : Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et la Banque européenne d'investissement (BEI) Le Maroc est considéré comme un partenaire prioritaire par l’AECID, ce dont témoignent par exemple les projets financés par l’AECID, en collaboration avec la BEI, pour la création d’une ligne de crédit pour la Méditerranée dans le cadre de la Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP). L’AECID a aussi octroyé des crédits à trois institutions de En 2010, les ratios de couverture du risque variaient de 26,88 %, pour l’INMAA, à 115,02 %, pour la Fondation ARDI. De manière générale, le ratio de couverture du risque des IMC marocaines se situait au-dessus des 50% en 2010, ce qui reflète une amélioration par rapport à 2009 alors que le pourcentage minimum pouvait, par exemple, atteindre 0% 15 La microfinance au Maroc microcrédit marocaines : Al Amana, l’AMSSF/MC et la FONDEP, par l’intermédiaire du Fonds pour la Concession de Microcrédits (FCM). Al Amana a ainsi reçu de l’ACEID, grâce à une collaboration de l’Agence française de développement, trois prêts (en 2003, 2005 et 2006) pour une valeur totale de 26 millions d’euros, pour lesquelles l’institution avait toujours un encours de 23,6 millions d’euros en 2011. En 2005, la FONDEP a quant à elle reçu un prêt de 4 millions d’euros et, en 2006, l’AMSSF/MC a reçu un prêt de 1,5 millions d’euros, qui, suite à la dissolution du FCM, se retrouve dans le portefeuille du Fonds pour la Promotion du Développement (FONPRODE). 1996, les deux pays ont signé un accord créant l’association Al Amana, dont le budget initial s’élevait à 15,5 millions de USD (seulement 10,5 millions de USD ont été utilisés au final) pour un projet de huit ans. USAID a également collaboré étroitement à l’élaboration et l’adoption de la loi 18-87 relative au microcrédit ainsi qu’à ses modifications postérieures, en tant que médiateur actif entre le gouvernement marocain et les membres des IMC. En plus de collaborer avec Al Amana, l’agence américaine a aussi réalisé une étude pour la mise en place d’un programme rural de financement qui a donné lieu à une collaboration avec la Fondation Zakoura et l’INMAA et à la création de projets en zones rurales et périurbaines. À cela s’ajoute également la collaboration avec la Fondation Zakoura dans le cadre de programmes de formation (éducation et santé de la femme) comme le projet “Linking Youth with Knowledge and Opportunities in Microfinance” avec l’aide de l’organisation Save the Children. Tableau 3. Prêts octroyés par le FCM aux IMC marocaines IMC Année Montant du prêt (EUR) Dette en 2011 (EUR) 2003 6.000.000 2005 10.000.000 2006 10.000.000 AMSSF/MC 2006 1.500.000 1.500.000 FONDEP 2005 4.000.000 4.000.000 Al Amana 23.600.000 Source : Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) France : Agence française de développement (AFD) L’AECID a aussi collaboré, par l’intermédiaire de la BEI, à la création d’une ligne financière pour les pays méditerranéens, dans le cadre de la FEMIP. Pendant ses dix années d’existence, ce mécanisme a participé à hauteur de 20 millions d’euros à l’octroi de lignes de crédit pour les IMC marocaines. L’AFD est aussi un donateur important pour le secteur de la microfinance au Maroc. L’agence française finance notamment des programmes de formation et de développement des capacités liés à la gestion financière et au développement institutionnel, elle réalise des études sur la situation du secteur (Étude d’impact de programmes de microfinance en milieu rural : le Cas de Al Amana au Maroc) et distribue des prêts de plusieurs types. Ainsi en 2006, l’AFD a concédé un prêt sur un terme de dix États-Unis : USAID Depuis les années 90, les États-Unis ont joué, à travers leur agence de coopération officielle, USAID, un rôle très important dans le secteur de la microfinance au Maroc. En 16 La microfinance au Maroc ans à la Fondation Zakoura pour une valeur de 10 millions d’euros. Un prêt d’un montant équivalent a été octroyé en 2007 à Al Amana pour refinancer des prêts hypothécaires. En 2011, l’AFD a concédé 10 millions d’euros à la FBPMC, par l’intermédiaire de la société de promotion et de participation pour la coopération économique (PROPARCO), afin de permettre à la fondation d’accroître son portefeuille de crédit et de diversifier son offre grâce à la création de nouveau produits financiers comme des produits des transferts, de micro-épargne et des services bancaires mobiles. Finalement, l’AFD a également collaboré avec le gouvernement marocain pour la création du Fonds JAIDA, qui contribue au financement des institutions de microcrédit. Elle est actuellement un des actionnaires, avec 10% du capital. Le Groupe de la Banque mondiale a aussi participé au développement du secteur de la microfinance marocain et a octroyé de nombreux prêts à des IMC. Ainsi, la SFI, qui est une structure de la Banque mondiale, a par exemple octroyé 20 millions de USD à Al Amana, permettant ainsi à l’IMC d’élargir son activité et d’améliorer le service offert à ses clients. En 2012, la SFI a également investit 8,3 millions de USD afin d’offrir une garantie partielle de crédit pour la FONDEP. La Banque Mondiale, toujours par l’intermédiaire de la SFI, a aussi aidé ces deux institutions à réduire leur risque de crédit, à améliorer leurs opérations d’octroi de crédits et dans le cas de la FONDEP, à élargir ses opérations de prêts à des micro, petites et moyennes entreprises. 2.3.4 Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Les autres donateurs internationaux Même si les plus importants donateurs du secteur microfinancier marocain sont les agences de coopération multilatérale, d’autres entités comme Silatech par exemple collaborent étroitement avec les IMC marocaines. Silatech est une organisation régionale basée au Qatar qui a pour but d’améliorer les opportunités des jeunes dans le monde arabe. Au Maroc, elle a collaboré avec Jaida à la création d’un programme pilote, “Youth Finance Facility”, qui fournit des fonds spéciaux et de l’assistance technique aux IMF pour stimuler l’octroi de crédits aux jeunes. Le PNUD a également été très important pour le développement de la microfinance au Maroc. En effet, le Maroc a été un des pays à faire partie du programme pilote MicroStart, qui visait à encourager les institutions locales à créer de nouveaux projets de microfinance ou à renforcer des projets existants. Le projet MicroStart Morocco a ainsi bénéficié d’un budget de 1,7 millions de dollars (150 000 dollars par institution). Les cinq IMC qui ont participé au programme (Zakoura, l’AMSSF, Ismailia, la FONDEP y AMAL) ont ainsi pu bénéficier d’assistance technique et de formations non seulement en matière financière mais aussi concernant les bonnes pratiques. Le Groupe de la Banque mondiale 17 La microfinance au Maroc 3. Cadre juridique Le secteur de la microfinance est régi au Maroc par la loi 18-97 relative au Microcrédit (adoptée en 1999). Cette loi est composée de neuf chapitres et de trente articles, organisés de la façon suivante : I. II. Dispositions générales (art.1-4) qui définit le microcrédit, les institutions de microcrédit et les activités qu’elles peuvent réaliser. Ressources des associations de microcrédit (art.10-12), qui prévoit que la totalité des ressources des IMC serviront à l’octroi de microcrédit, ce qui interdit toute répartition des bénéfices. IV. Contrôle des associations de microcrédit (art.13-17), qui établit que toutes les IMC doivent réaliser un audit de leurs comptes une fois par an par un auditeur externe et communiquer les résultats au Ministre des Finances. Cette partie reprend également la création d’un comité de suivi, régi par le Décret n° 2-99-1046 du 4 mai 2000. V. Régime fiscale de l’activité de microcrédit (art.17-18). Création d’un Conseil consultatif du Microcrédit (art.18-17), dont la composition a été détaillée ultérieurement dans le Décret n° 200-138 du 4 mai 2000. VII. Création de la Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM) (art.21-23). VIII. Sanctions (art.24-28). IX. Conditions d’exercice de l’activité de microcrédit (art.5-9), qui parmi d’autres conditions, prévoit l’obligation d’être autorisé officiellement avant de commencer à exercer l’activité. III. VI. Dispositions diverses et transitoires (art.29-30). La loi n° 58-03, modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au microcrédit, a été promulguée en 2004. Cette loi a apporté une modification à la définition de microcrédit, en ajoutant la possibilité de financer l’acquisition, la construction ou l’amélioration de systèmes électriques et d’approvisionnement en eau potable. L’article 2 a été de nouveau modifié quatre années plus tard avec la loi 04-07 afin aussi d’autoriser les IMC à conclure des contrats avec des compagnies d’assurance et ainsi leur permettre d’offrir une plus grande variété de services. En décembre 2012, la dernière modification de la loi 18-97 est entrée en vigueur avec l’adoption de la loi n° 41-12 qui, en modifiant les articles 1, 8, 10 et 20, a autorisé la distribution directe et indirecte de microcrédits5, donnant ainsi la possibilité aux IMC de devenir des institutions de financières. Cette modification a également ajouté la nécessité de prendre en compte le coût des ressources financières, les frais de fonctionnement, le coût du risque 5 établissements de crédit et organismes assimilés. Lorsqu'il s'agit d'un établissement de crédit, le capital dudit établissement peut être détenu totalement ou partiellement par l'association de micro-crédit concernée. » Selon la loi 41-12, “La distribution indirecte de micro-crédit peut être effectuée à travers une autre association de microcrédit ou un établissement de crédit agréé à cet effet, régi par les dispositions de la loi n° 34-03 relative aux 18 La microfinance au Maroc et la marge d’intermédiation dans le calcul du taux d’intérêt maximum applicable. classification et au provisionnement des créances sur la clientèle des associations de microcrédit. Cet arrêté établit une classification entre les prêts « sain » et les prêts « en souffrance », définissant ces derniers comme des prêts qui risquent de ne pas être remboursés, en totalité ou partiellement, du fait de la détérioration des capacités actuelles ou futures de l’emprunteur. Outre les lois, il existe plusieurs décrets, ordonnances ministérielles et directives de la Bank Al-Maghrib relatifs au fonctionnement du secteur. En plus des décrets n° 2-99-1046 et n° 2-00-138 du 4 mai de 2000 qui détaillent la composition et le fonctionnement du Conseil consultatif et du Comité de suivi, il existe également : le décret n° 2-99-1044 du 20 mars 2000, qui fixe la somme maximale pour les prêts des entités à 30 000 MAD (environ 3 500 USD). Ce décret a toutefois été modifié par l’arrêté n° 1969-06 du Ministre des Finances et de la Privatisation du 23 août 2006 qui a fixé ce montant maximum à 50 000 MAD (environ 5 700 USD) la directive n° 1/G/2009 du 16 septembre 2009, relative à la gouvernance au sein des associations de microcrédit, qui établit que le rôle des organes de direction est de définir une orientation stratégique et de surveiller la gestion des activités des institutions. Cette directive prévoit également la création de comités spécialisés, comme le comité d’audit (contrôle interne, gestion des risques et audit interne), ainsi que la création d’un comité de mobilisation des ressources pour la recherche de fonds. la lettre circulaire n° 07/DSB/2007 datant du 28 décembre 2007 et fixant les modalités d’élaboration et de transmission par les IMC de leurs rapports périodiques qui doivent présenter les documents suivants à la Direction de la supervision bancaire: l’approbation de leurs comptes annuels par l’instance compétente, le rapport de gestion, le rapport du (des) commissaire(s) aux comptes et le texte des résolutions adoptées. En avril 2013, le gouvernement a proposé le projet de loi 34-13, relatif au micro-crédit, afin de remplacer la loi 18-97 qui devrait autrement subir un grande nombre de modifications. Ce nouveau projet de loi (voir le cadre comparatif à l’annexe III) propose des changements significatifs en ce qui concerne l’autorité de contrôle du secteur puisque les fonctions de surveillance (approbation des IMC et mise en place de sanctions), réalisées auparavant par le Ministère des Finances, passeraient avec cette nouvelle loi sous la compétence du gouverneur (wali) de la Bank Al-Maghrib, qui est déjà en charge du contrôle des l’arrêté n° 2338-08 du Ministre de l’Économie et des Finances datant du 31 décembre 2008, relatif à la 19 La microfinance au Maroc banques, des établissements de crédit et des institutions financières. De plus, le Conseil consultatif se verrait retirer des fonds et les chapitres dédiés au contrôle des IMC disparaitraient (probablement parce que cela est déjà défini par les normes de fonctionnement de la Bank Al-Maghrib). Finalement, les IMC autorisés par la Bank Al-Maghrib devraient rejoindre la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM). Cependant, contrairement à ce que soutient le gouvernement, ce nouveau projet de loi n’implique pas vraiment un changement révolutionnaire du secteur car il n’est pas évident que le changement d’autorité soit bien accepté par les IMC. Il faut encore attendre de connaître les propositions des IMC à ce sujet pour déterminer si le nouveau projet loi s’accompagnera d’un progrès réel et notable pour le secteur. 20 La microfinance au Maroc gouvernement qui, à travers de législation, fixe le montant maximal octroyé et c’est le Ministère des Finances qui établit chaque année le taux d’intérêt maximal. Les modifications apportées à la loi ont également étendues la gamme des services des IMC, qui peuvent désormais offrir des crédits mais aussi des produits de microassurance. Les futures modifications légales devraient notamment prendre en compte l’émergence de produits de microépargne et de banque mobile. 4. Conclusions Le secteur de la microfinance au Maroc est un secteur jeune qui a fait son apparition au début des années 1990. L’arrivée rapide de donateurs internationaux (USAID, AECID, PNUD, AFD) et l’absence de règlementation apparaissent comme les principales causes de la crise de surendettement de 2008. En effet, la facilité apparente d’obtenir du financement a encouragé les institutions de microcrédits à précipiter leur développement et à assouplir leurs pratiques en matière d’octroi des prêts, en augmentant le montant des prêts et en diminuant la fréquence de remboursement, afin d’accroître leur niveau d’activité. La crise de 2008 est apparue comme un avertissement pour les IMC, les autorités et les organismes donateurs et leur a fait prendre conscience des risques liés à une croissance insoutenable. Face à cela, des efforts ont été entrepris pour augmenter la transparence des institutions, conférer plus de pouvoir aux organes de supervision et créer une centrale de risque en charge de gérer, d’une manière effective et impartiale, l’information fournie par les IMC. En conclusion, même si depuis 2009 le Maroc n’est plus le leader de la microfinance dans la région du MENA en terme du nombre de clients, il n’en demeure pas moins qu’il représente le volume de portefeuille le plus élevée de la région. De plus, selon les prévisions du Symposium International de la Microfinance, le Maroc pourrait reprendre sa place de leader dans la région au cours des prochaines années. Afin de prévenir de nouvelles crises et d’assurer son développement de manière pérenne, le secteur doit toutefois continuer à entreprendre des reformes afin d’améliorer les pratiques des IMC, tout en en investissant dans la formation des clients et des employés. Plus particulièrement, le développement des services dans les zones rurales apparait crucial pour atteindre l’objectif des 3,2 millions de clients fixé lors du Symposium. La réglementation du secteur de la microfinance a progressivement évolué pour s’adapter aux pratiques des institutions de microcrédit. La loi 18-97 de 1999 a établi les bases réglementaires du secteur en obligeant, notamment, les IMC à obtenir une autorisation pour exercer leur mission, à être sous la supervision du Conseil consultatif et à communiquer des informations sur leurs activités au Comité de suivi. De plus, c’est désormais le 21 La microfinance au Maroc 5. Bibliographie et recommandées Benchmarking Report, 2008: www.themix.org/sites/default/files/2008%2 lectures 0Arab%20Microfinance%20Analysis%20a nd%20Benchmarking%20Report%20%20English_2.pdf Chapitre 1 18-97 relative au micro-crédit.: http://adala.justice.gov.ma/production/html/ Ann Duval. 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Silatech. http://www.silatech.com/home AECID. www.aecid.ma/spip.php?rubrique7 Compilation de textes législatives et de règlements relatifs à l’activité des Opérations du Fondo de Concesión de établissements Microcréditos (FCM) 1998-2011. www.aecid.es/galerias/fonprode/descargas http://www.bkam.ma/wps/wcm/connect/res ources/file/eb744740e503015/Recueil%20 /4.Tabla_programas_de_microfinanzas.pdf des%20textes%20lgi%20et%20rgl%20de 23 de crédit La microfinance au Maroc %20BAM%20V02-0512.pdf?MOD=AJPERES Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit http://www.sgg.gov.ma/Projet_loi_34.13_F “Microcrédit: Bank Al-Maghrib prend les commandes”. http://www.aujourdhui.ma/marocactualite/focus/microcredit-bank-al- r.pdf maghrib-prend-les-commandes102046.html 24 La microfinance au Maroc ANNEXE I : Liste des IMC reconnues par la Bank Al-Maghrib Nom de l’organisme Siège social Association Al Amana pour la Promotion des 40,Rue Al Fadila, quartier industriel, Q.Y.M, Microentreprises (AL AMANA) RABAT 10 000 Association Al Karama pour le Micro-Crédit (AL 38, Bd Abdelmounen Appt 23 4ème étage KARAMA) Hassan RABAT Association Ismailia pour le Micro-Crédit (AIMC) 115, Boulevard Lahboul-BP 2070 MEKNES Association Marocaine de Solidarité Sans 1, Rue Abi Dar El Ghoufari-Quartier Prince Frontière (AMSSF) Héritier-1er étage FES Association Marocaine Oued Serou pour le Rue oued Sbou, Hay Ettakadoum-El Kbab Micro- Crédit (AMOS) KHENIFRA Association Tétouanaise des Initiatives Sociaux- Avenue Hassan II N° 70-Résidence Paloma Professionnelles (ATIL) Blanca- 1er Etage N°1 TETOUAN Fondation banque populaire pour le micro-crédit 3, Rue Docteur Veyre-Résidence Patio (FBPMC) CASABLANCA Avenue hassan 2 , Hay Ibn sina, rue Iran- Fondation « ARDI » Témara Centre N° 6, Rue Rachid Réda, Résidence Hayat 2 Fondation Micro Crédits du Nord entresol, appa. N° 34 TANGER Fondation pour le Développement Local et le Im. Saraya angle Br Riad et Av. Alarz Hay Riad Partenariat (FONDEP) Rabat 10100 N° 119, avenue de la Résistance, appartement TAWADA 27 RABAT Rue Moulay Smail n°196, Roches noires, BAB RIZK JAMEEL Casablanca Institution Marocaine d'Appui à la Micro- Angle Rue Maamora et Rue Reine Elizabeth II, Entreprise (INMAA) Immeuble A 2ème etage apprt 2 Kenitra 25 La microfinance au Maroc ANNEXE II : Fiches détaillées des IMC au Maroc Al Amana Date de création Date de licence Aides 1997 2000 Fonds Hassan II (Gouvernement du Maroc) USAID, AECID, AFD Prêt solidaire Produits Prêt individuel Portefeuille actif (USD) Nombre de clients actifs Clients femmes (%) Données importantes Personnel 2122 employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) Wafacash (depuis 2012) Partenariats ISAAF Assistance (depuis 2012) Site web Entre 1 000 et 30 000 MAD (entre 120 et 3 500 USD environ) Membres du groupe : 2-5 Périodicité du remboursement du prêt : 2 ou 3 fois par mois Délai de remboursement : 3-18 mois (nouveaux clients), 3-24 mois (clients habituels) Entre 1 000 et 48 000 MAD (entre 580 et 5 700 USD environ) Prêt Périodicité du microentreprises remboursement du prêt : 1 ou 2 fois par mois Délai : 6 mois-5 ans Entre 1 000 et 48 000 MAD (entre 230 et 2 300 Prêt pour l’achat, USD) la construction ou l’amélioration du Périodicité du logement remboursement du prêt : 1 mois/ 15 jours Délai : 6 mois-5 ans 228 773 701 (2012) [312 101 101 (2010)] 307 000 (2012) [294 633 (2011)] 40,17 % (2010) Nombre d’agents de 1880 crédit Nombre d’employés 242 dans le siège 190,67 (2010) 86,59 % (2010) Services : transferts domestiques (Cash Express), transfert internationaux (Western Union et Money Gram) et change de devises Microassurance : assistance médicale et assistance en cas de décès www.alamana.org.ma 26 La microfinance au Maroc Fondation Banque populaire microcrédit Date de création Date de licence 2000 2000 Fondateur Groupe Banque Populaire (Maroc) Aides Fonds Hassan II (Gouvernement du Maroc), AECID, AFD AL INTILAKA Prêt solidaire* (Prêt évolutif) AL MOUAKABA ATTAEHIL AL FARDI Produits Prêt individuel* ATTAKADOUM ATTAJHIZ AL HIRAFI Prêt individuel/ solidaire* SALAF ATTAAOUNIA Entre 3 000 et 20 000 MAD (entre 350 et 2 300 USD environ) Délai de 6 à 30 mois Clients de AL INTILAKA avec des rapports irréprochables Entre 20 500 et 40 000 MAD (entre 2 400 et 4 700 USD environ.) Clients de AL INTILAKA avec des rapports irréprochables Entre 40 500 et 50 000 MAD (entre 2400 et 4 700 USD, environ) Clients qui résident dans un lieu fixe, qui possèdent un local, femmes qui exercent une profession à domicile Entre 7 000 et 50 000 MAD (entre 825 et 5 700 USD environ) Microentrepeneurs du secteur de l’artisanat et du petit commerce (secteur formel) Entre 10 000 et 50 000 MAD (entre 1 200 et 5 700 USD environ) Destiné à l’achat de véhicules à 2, 3 et 4 roues (microentreprises) Financement jusqu’au 95% Entre 7 000 et 50 000 MAD (entre 825 et 5 700 USD environ) Destinés à des membres de coopératives (agricoles et d’artisanat) qui veulent moderniser leurs outils de travail Entre 3 000 et 50 000 MAD (entre 350 et 5 700 USD environ) *Dans tous les cas la périodicité de remboursement est de 7, 14 ou 28 jours et le délai de 6 à 48 mois (sauf pour les prêts de AL INTILAKA) Données importantes Partenariats Site web Portefeuille actif (USD) 190 081 173 (2012) [136 552 033 (2010)] Nombre de clients actifs 220 996 (2012) [215 572 (2011)] Clients femmes (%) 58,16 % (2010) Personnel 1676 employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) www.fbpmc.ma Nombre d’agents de crédit ---- Nombre d’employés dans le siège ---- 310,23 (2010) 86,59 % (2010) 27 La microfinance au Maroc Fondation ARDI Date de création 2001 Date de licence 2001 Fondateur Crédit Agricole du Maroc Aides . Entre 1000 et 50 000 MAD (entre 120 et 5 700 USD environ) Membres du groupe : 3-7 Périodicité du remboursement du prêt : chaque mois Délai : 3-12 mois Entre 5 000 et 50 000 MAD (entre 580 et 5 700 USD environ) Prêt Périodicité du microentreprises remboursement du prêt : 1 mois/15 jours Délai : 6 mois-5 ans Prêt solidaire Produits Prêt individuel (besoin d’un garant) Données importantes Portefeuille actif (USD) 29 664 558 (2011) [23 098 355 (2010)] Nombre de clients actifs 110 867 (2011) Clients femmes (%) 48 % (2010) Personnel (2011) 496 employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) Partenariats MAMDA-MCMA Site web www.ardifondation.org.ma Nombre d’agents de crédit Nombre d’employés dans le siège 227,41 (2010) 457 39 116,02 % (2010) Services : microassurance (assistance médicale et assistance en cas de décès) 28 La microfinance au Maroc Fondation Zakoura* *Absorbée par FBPMC en 2010 Date de création Date de licence 1995 2000 (?) Fondateur Partenariats Fonds Hassan II (Gouvernement du Maroc) USAID Agence Française de Développement (AFD) (depuis 2006) Entre 1000 et 20 000 MAD (entre 120 et 2 300 USD environ) Membres du groupe : 5 (milieu urbain) - 3,4 ou 5 Prêt solidaire (milieu rural) Périodicité du remboursement du prêt : 15 jours Délai : 9-18 mois Entre 5 000 et 50 000 MAD (entre 580 et 5 700 USD environ) Prêt microentreprises Périodicité du (depuis 2002) remboursement du prêt : 1 fois par mois Délai : 6-36 mois Entre 5 000 et 50 000 MAD (entre 580 et 5 700 USD environ) Prêt individuel Prêt tourisme rural Périodicité du remboursement du prêt : 1 mois Délai : 6-36 mois Entre 2 000 et 20 000 MAD (entre 230 et 2 300 USD) Prêt eau/électricité Périodicité du et amélioration du remboursement du prêt : 1 logement mois Délai : 6-24 mois Portefeuille actif (USD) 20 419 250 Nombre de clientes actifs 455 (2010) Clients femmes (%) 44,61 % (2010) Nombre d’agents de ---923 employés crédit Personnel Nombre d’employés ---dans le siège Clients par agent de crédit 0,53 (2010) Taux de couverture du 0 % (2010) risque (%) - Site web www.zakourafondation.org Aides Produits Données importantes 29 La microfinance au Maroc FONDEP (Fondation pour le développement local et le partenariat) Date de création 1996 Date de licence 2000 Fonds Hassan II (Gouvernement du Maroc) APDN (Agence du Développement du Nord), FIDA, PNUD, AECID Aides Produits Données importantes Prêt solidaire Information non disponible Prêt individuel Information non disponible Logement Information non disponible Portefeuille actif (USD) Nombre de clients actifs Clients femmes (%) 7 945 890 (2010) 131 879 (2011) 54,36 % (2010) Nombre d’agents de crédit Nombre d’employés dans le siège 256,15 (2010) Personnel 855 employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) Partenariats Al Barid Bank Site web www.fondep.com 30 69,02 % (2010) ------- La microfinance au Maroc AMSSF (Association marocaine de solidarité sans frontières) Date de création Date de licence 1999 2000 Aides Fonds Hassan II (Gouvernement du Maroc) PNUD, AECID, AMSED (Association Marocaine de Solidarité et de Développement), AGFUND (Arab Gulf Program for Development). Prêt solidaire Entre 500 et 15.000 MAD (entre 60 et 1 700 USD environ) Membres du groupe : 3-12 Périodicité du remboursement du prêt : chaque semaine, quinze jours ou mois Délai : 3-12 mois Al Istitmar Siyaha (prêt tourisme rural) Produits Prêt individuel Tanmia (prêt agriculture et élevage) Islah (prêt amélioration du niveau de vie) Fellah (financement des activités agricoles) Partenariats Portefeuille actif (USD) Nombre de clients actifs Clients femmes (%) 172 Personnel employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) ---- Site web www.amssfmc.ma Données importantes Destiné à l’achat de machines, outils de travail et augmentation de fonds Entre 3 000 et 30 000 MAD (entre 350 et 3 500 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 1 ou 2 fois par mois Délai : 3-12 mois Entre 3 000 et 30 000 MAD (entre 350 et 3 500 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : chaque semaine, quinze jours ou mois Délai : 3-12 mois Entre 3 000 et 30 000 MAD (entre 350 et 3 500 USD environ) Délai : entre 2,5 et 11 mois Entre 3 000 et 30 000 MAD (entre 350 et 3 500 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 1 ou 2 fois par mois Délai : jusqu’à 36 mois Entre 3 000 et 30 000 MAD (entre 350 et 3 500 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 1 ou 2 fois par mois Délai : entre 3 et 10 mois 6 203 776 (2010) 14 336 (2011) 74 % (2012) Nombre d’agents de crédit Nombre d’employés dans le siège 159,96 (2010) 83,96 % (2010) 31 111 61 La microfinance au Maroc Al Karama-MC Date de création Date de licence 1999 2000 Aides Fonds Hassan II (Gouvernemnt du Maroc) PNUD, AGFUND, USAID, Planetfinance Classique Prêt solidaire Tourisme rurale Produits Groupes de 5 à 9 microentrepeneurs Entre 500 et 5 000 MAD (entre 60 et 580 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 2 fois à la semaine chaque 2semaines Délai : 4-8 mois Entre 500 et 7 000 MAD (entre 60 et 825 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 2 fois à la semaine Prêt individuel Portefeuille actif (USD) Nombre de clients actifs Clients femmes (%) Données importantes Personnel 4 724 544 (2011)/4 775 071 (2010) 15 828 (2011) 62 % (2010) Nombre d’agents de 90 crédit Nombre d’employés 40 dans le siège 172,83 (2010) 130 employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) 66,14 % (2010) Partenariats Site web Périodicité du remboursement du prêt : 2 Artisanat fois à la semaine chaque 28 jours Délai : 4-8 mois Destinés à des microentrepeneurs qui ont bénéficié de prêts solidaires Entre 3 000 et 10 000 MAD (entre 350 et 1 200 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 2 fois à la semaine chaque 28 jours www.alkaramamc.org 32 La microfinance au Maroc INMAA Date de création 1999 Date de licence 2000 Aides USAID Prêt solidaire (classique) Produits Prêt individuel (prêt pour l’élevage) Portefeuille actif (USD) Nombre de clients actifs Clients femmes (%) Données importantes Personnel Entre 500 et 5 000 MAD (entre 60 et 580 USD environ). Quantités variables selon les 5 étapes du cycle Membres du groupe : 5-8 Périodicité du remboursement du prêt : 1 fois par mois Délai : 4-8 mois/cycle Entre 5 000 et 20 000 MAD (entre 580 et 2 300 USD environ) Périodicité du remboursement du prêt : 1 fois par mois Délai : 6-24 mois 2 866 030 (2010) 6 254 48 % (2010) Nombre d’agents de crédit Nombre d’employés dans le siège 79,7 (2010) 40 employés Clients par agent de crédit Taux de couverture du risque (%) ----- 26,68 % (2010) Microassurance : couverture du prêt et protection de la famille Partenariats La Marocaine Vie Site web http://didier.krumm.free.fr/inmaa/qui_sommes_nous.html NOTE : Les taux d’intérêt appliqués par chaque entité ne figurent pas sur les sites web car le Ministère de l’Économie et des Finances exige « aux IMC de faire connaître ses conditions applicables (taux d’intérêt, commissions, frais administratives, etc..) principalement par affichage dans leurs locaux ». 33 La microfinance au Maroc ANNEXE III : Cadre comparatif des lois relatives au microcrédit Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit CHAPITRE I: DISPOSITIONS GÉNÉRALES Article 1: Association dont définition l’activité Institution de principale est de microcrédit distribuer des micro–crédits dans les conditions prévues par la présente loi et les textes pris pour son application. Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Distribuer des microcrédits directement ou indirectement conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur. La distribution indirecte de microcrédit peut être effectuée à travers une autre association de micro-crédit ou un établissement de crédit agréé à cet effet, régi par les dispositions de la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés. Lorsqu'il s'agit d'un établissement de crédit, le capital dudit établissement peut être détenu totalement ou partiellement par l'association de micro-crédit concernée. Les conditions et les modalités de la distribution indirecte de micro-crédits sont fixées par voie réglementaire. 34 Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit Aucune modification La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Article 2: définition de microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Tout crédit dont l’objet est de permettre à des personnes économiquement faibles de créer ou de développer leur propre activité de production ou de service en vue d’assurer leur insertion économique. Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit Tout « crédit dont l’objet est de permettre à des personnes « économiquement faible » : - de créer ou de développer leur propre activité de production ou de service en vue d’assurer leur insertion économique ; Souscrire des contrats d'assurances auprès des entreprises d'assurances et de réassurance régies par la loi n° 17- 99 portant code des assurances. Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit Aucune modification - d’acquérir, de construire ou d’améliorer leur logement ; - de se doter d’installations électriques ou d’assurer l’alimentation de leurs foyers en eau potable. Aucune modification Le montant du microcrédit, qui ne peut excéder cinquante mille dirhams (50 000 DH), est fixé par décret. Article 3 Outre l’octroi de micro-crédit, les associations de micro-crédit peuvent effectuer au L'autorisation visée à l'alinéa 2 ci-dessus est octroyée par le ministre chargé des finances au vu des dispositions législatives et réglementaires applicables aux opérations concernées après avis du Conseil consultatif du micro-crédit profit de leurs clients, toutes opérations connexes liées à l’octroi de microcrédit, notamment la formation, le conseil et l’assistance technique. 35 L’autorisation est octroyée par le wali de la Bank Al-Maghrib. Pas de mention du Conseil consultatif de microcrédit. La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit Toutefois, les associations de micro-crédit ne peuvent recevoir des fonds du public. Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit prévu à (article 19) CHAPITRE II: CONDITIONS D’EXERCICE DE L’ACTIVITE DE MICROCREDIT Article 5 Article 4: Toute association de micro-crédit doit, préalablement à l’exercice de toute activité de microcrédit, être agréée par la wali de la Bank AlMaghrib, conformément à la législation relative aux établissements de crédit et organismes assimilés. Toute association de micro- crédit doit, préalablement à l’exercice de toute activité de micro-crédit, être autorisée. Article 6 L’autorisation prévue à l’article 5 ci-dessus est accordée si l’association remplit les conditions suivantes : - les statuts de l’association doivent prévoir, en particulier : • que son objet exclusif est d’effectuer les opérations prévues aux articles 1, 2 et 3 de la présente loi ; • que l’octroi de micro–crédit se fait sans discrimination, de quelque nature que ce soit ; • qu’elle s’interdit l’exercice de toute activité Aucune modification (art.5) 36 La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit politique ou syndicale ; • les conditions de dissolution des associations de micro-crédit prévues au chapitre VIII cidessous ; - les moyens humains et financiers que l’association entend mettre en place doivent être suffisants pour la réalisation de son objet ; - le plan de développement de l’association, notamment en matière d’implantation, de ressources, d’activité de crédit et sa répartition entre le milieu urbain et rural doit être compatible avec le cadre des programmes nationaux d’insertion économique et sociale des personnes économiquement faibles ; - les projections financières de l’association doivent faire ressortir sa viabilité au terme d’une période n’excédant pas cinq ans à compter de la date de l’autorisation. 37 Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Article 7 Article 8 Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit Nul ne peut être fondateur ou membre d’un organe d’administration ou de direction d’une association de micro-crédit, ni administrer, diriger, gérer, ou représenter à un titre quelconque une association de micro-crédit s’il n’est pas de bonne moralité et ; 1. s’il a été condamné irrévocablement pour l’un des délits prévus par les articles 334 à 391 et 505 à 574 du code pénal ; 2. s’il a été condamné irrévocablement pour infraction à la législation des changes ; 3. s’il a fait l’objet d’une liquidation judiciaire ; 4. s’il a fait l’objet d’une condamnation prononcée par une juridiction étrangère et passée en force de chose jugée, pour l’une des infractions énumérées cidessus. Le taux d’intérêt maximum applicable aux opérations de micro-crédit est 38 Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit Article 7 (bis) La fusion de deux ou de plusieurs associations de micro-crédit et l'absorption d'une ou de plusieurs associations de micro-crédit par une autre association de micro-crédit est subordonnée à l'octroi d'une nouvelle autorisation. Aucune modification (art.6) La rémunération est calculée sur la base des éléments suivants : Aucune modification (art.7) La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit fixé par arrêté du ministre chargé des finances après avis du Conseil consultatif du microcrédit. Article 9 Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit - le coût des ressources financières; -les frais de fonctionnement; - le coût du risque; - la marge d'intermédiation. Les associations de micro-crédit doivent porter à la connaissance du public, notamment par affichage dans leurs locaux, les conditions appliquées à leurs opérations de micro-crédit, particulièrement en matière de taux d’intérêt de commissions. de frais de dossier et autres à la charge du bénéficiaire de micro- crédit. Aucune modification (art.8) CHAPITRE III: RESSOURCES DES ASSOCIATIONS DE MICROCREDIT Article 10: Outre les Ressources cotisations et contributions de leurs membres, les ressources des associations de micro-crédit peuvent être constituées par : - les dons ou les subventions publiques ou privées ; - les emprunts ; - les intérêts et commissions, perçus sur les micro-crédits qu’elles octroient ; - les fonds mis à leur disposition dans le cadre de conventions de partenariat, de 39 Tous produits des participations et de leur cession. Aucune modification (art.9) La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit contratsprogrammes conclus avec des administrations, des organismes publics ou des collectivités locales ; - les ressources concessionnels que l’Etat peut mobiliser à leur profit dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale ; - les revenus générés par le placement de leurs fonds ; le remboursement du principal des prêts. Article 12 Les subventions, les ressources concessionnels et les résultats de fin d’exercice des associations de micro-crédit doivent être affectées à l’octroi de microcrédit. La distribution, sous quelque forme que ce soit, des bénéfices par les associations de micro-crédit est interdite. Aucune modification (art.11) CAPITULO IV: CONTROLE DES ASSOCIATIONS DE MICRO-CREDIT Article 15 Les associations de micro-crédit doivent procéder annuellement et chaque fois que nécessaire à l’audit externe de leur gestion. Les rapports d’audit sont 40 CE CHAPITRE DISPARAIT La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit communiqués au ministre chargé des finances. CAPÍTULO V: RÉGIME FISCAL DE L’ACTIVITÉ DE MICROCRÉDIT (ART. 17-18) CHAPITRE IV (ART.12) CHAPITRE V CAPITULO VI: CONSEIL CONSULTATIF DU MICROCREDIT Article 19 Article 20 Il est institué un Conseil consultatif du micro-crédit Le Conseil consultatif du micro-crédit est consulté sur toutes les questions liées à l’octroi et au développement du micro-crédit. A cet effet, il est chargé de donner son avis au ministre chargé des finances. Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit Aucune modification Se añade: la fusion de deux ou de plusieurs associations de micro-crédit; l'absorption d'une ou de plusieurs associations de micro-crédit par une autre association de micro-crédit; - Les conditions et les modalités de la distribution indirecte de micro-crédit; (Art. 14) Modification (limitation des fonctions du Conseil) Le Conseil consultatif du microcrédit donne son avis sur les questions si après : La rémunération maximale applicable aux opérations de microcrédit Les conditions et les modalités de la distribution indirecte des microcrédits Les statuts de la Fédération des associations de microcrédit et les modifications et afférentes Le développeme nt de l’activité du microcrédit CHAPITRE VII: FEDERATION DES ASSOCIATIONS DE MICROCREDIT (FNAM) CAPÍTULO VI Article 21 Art.15: Les associations de microcrédit agréées pour Les associations de micro-crédit autorisées à effectuer les 41 La microfinance au Maroc Loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 58-03 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Loi n° 04-07 modifiant et complétant la loi n° 1897 relative au microcrédit Loi n° 41-12 modifiant et complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit Projet de loi 34-13 relatif au microcrédit opérations de micro-crédit conformément à l’article 5 cidessus sont tenues d’adhérer à la Fédération des associations de micro-crédit. CHAPITRE VIII: SANCTIONS (ART.24-28) exercer les opérations de microcrédit sont tenues d’adhérer à la Fédération des associations de microcrédit. CHAPITRE IX: DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES (ART.29-30) CE CHAPITRE DISPARAIT CHAPITRE VII (ART. 18-20) La seule modification est que les sanctions deviennent compétence de la Bank Al-Maghrib au lieu du Ministère des Finance . 42 Qui sommes nous Fundación Afi a été créée en 1999 en tant que fondation privée à but non lucratif en charge de la responsabilité sociale de l’entreprise Afi, Analistas Financieros Internacionales. Fundación Afi consacre notamment son activité au développement de programmes qui ont pour but la diffusion de la culture financière et la promotion de l’éducation, l’inclusion et l’innovation financière en Espagne ainsi que dans des pays émergents et en développement. Pour obtenir des exemplaires supplémentaires de ce rapport, rendez-vous sur www.fundacionafi.org, où vous trouverez les publications de Fundación Afi. Nous vous remercions de partager ce rapport avec vos collègues. Fundación Afi C/Españoleto, 19 28010 Madrid - España Tel. 34.91.5200.138 Fax. 34.91.5200.167 Plus d’informations sur www.fundacionafi.org et twitter/fundacionafi email: [email protected] Twitter: @fundacionafi L’auteur de ce rapport est Teresa González, bénévole pour la Fundación Afi. Cette publication est soumise à la licence Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale de Creative Commons Edité par Álvaro Martín Enríquez et Verónica López Sabater