Entretien entre José Luis Hernández et Marianne Avanthay

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Entretien entre José Luis Hernández et Marianne Avanthay
Marbella est incontestablement le centre
d’attraction de la Costa del Sol, et ses
lointains scandales sont encore dans
toutes les mémoires.
Une conversation à bâtons rompus avec
José Luis Hernández, en charge des
relations avec les nombreux étrangers
vivant ici, nous permet de mieux
comprendre le tournant radical que
prennent les responsables de Marbella.
Tout d’abord le «nettoyage». Il doit se
faire aussi bien au niveau de la rue
qu’au niveau de certaines personnes qui
indisposent tout le monde. Au niveau
physique, la mairie va s’équiper d’un
tout nouveau matériel pour un montant
avoisinant les 2.500.000 d’euros. Avec
cela, si nos rues ne sont pas propres,
c’est à désespérer!
Les premières mesures d’un autre
«nettoyage» ont eu lieu de façon
spectaculaire en détruisant publiquement
des milliers de produits de luxe
de contrefaçon.
Puerto Banus, qui reste le centre
d’attraction incontournable de tous les
touristes passant sur la côte, va aussi
retrouver son sourire. Une table de travail,
formée de responsables de boutiques, de
restaurants, d’hôtels, de night-club, de
résidents locaux s’est créée pour aider à
mieux gérer l’ensemble.
Globalement, une police de quartier
va surveiller les zones sensibles. 50
policiers ont été recrutés en plus de la
police locale, et un consortium de sécurité
existe déjà à Marbella, qui unit le travail
de la police locale, la police nationale et la
guardia civil.
Pour redonner une qualité de vie à
Marbella, un des projets qui est entrain de
voir le jour est la création de différentes
associations culturelles, artistiques,
organisations de congrès, manifestations
sportives, en essayant tant que possible
d’y inclure d’autres pays européens
afin de diffuser de part le monde une
image positive de cette ville. Dans cette
idée, Marbella deviendrait davantage
européenne, sachant qu’elle possède
d’ailleurs dès maintenant un potentiel
multiculturel important.
Nous savons tous que les anglais
sont dominants au niveau du nombre
d’habitants, et les responsables de ce
nouveau développement sont fiers de dire
qu’il existe ici une chambre de commerce
britannique qui cherche à créer une
synergie entre l’Espagne et l’Angleterre.
Marbella compte hors saison 134.000
résidents déclarés dont 30.000 à 40.000
étrangers mais l’on estime la réalité
entre 200.000 et 250.000 habitants. Le
chiffre grimpe jusqu’à 400.000 en saisons
hautes. Pour cette population, il n’y a
que 300 taxis, ce qui pose problèmes à
certains moments de l’année.
L’eau était une grande préoccupation car
nous en manquons cruellement lorsque
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la saison des pluies n’est pas généreuse.
Le centre de dessalage de l’eau de mer
fonctionne maintenant parfaitement et semble
pourvoir nous rassurer, bien qu’il faille
également partager cette infrastructure avec
la commune de Fuengirola.
Soulignons que chaque mairie reçoit
des subsides de l’État en fonction de son
nombre d’habitants. Plus la population est
importante, plus les subsides le sont. Tous
les étrangers résidents, mais non déclarés
doivent, par solidarité, s’inscrire à la Mairie.
Cela n’engage aucune taxe a payer, mais
permet à la mairie de déclarer un nombre
plus réaliste d’habitants, et de pouvoir ainsi
bénéficier de finances plus conséquentes qui
lui permettraient d’ouvrir d’autres écoles, de
nouveaux centres de santé, d’avoir plus de
taxis, d’augmenter le nombre de policiers, et
de bénéficier ainsi d’un meilleur roulement.