Suivre l`étoile… » Dossier de préparation à la

« Suivre l’étoile… »
Dossier de préparation à la visite libre
1. Présentation du parcours
Ce dossier propose un parcours autour de la thématique « étoile ».
Nous vous invitons à vous interroger sur la fonction et la symbolique de l’étoile à travers trois œuvres, à engager
une discussion sur l’intention de l’artiste (ou du commanditaire). L’étoile est une entrée dans le tableau et la visite
permet de répondre aux questions des élèves et de donner des renseignements sur l’œuvre.
Une consigne plastique aidera les élèves à mieux comprendre l’image et à garder trace de certains de ses
aspects. Il n’est pas nécessaire de réaliser toutes les étapes, tout comme on peut en rajouter d’autres en
s’inspirant de la démarche proposée.
Ce parcours a été réalisé dans le cadre du concours Printemps de l’écriture 2011. La visite permet de nourrir
l’imaginaire, de susciter un besoin d’écrire, d’élargir les références culturelles des élèves… c’est une étape
préalable à l’écriture faite en classe.
Néanmoins, on peut envisager ce parcours comme une découverte des œuvres, un parcours artistique, un
moyen d’appréhender des oeuvres sans pour autant se lancer dans l’écriture ou dans le concours du « Printemps
de l’écriture ». Il s’intégrera parfaitement dans une progression d’arts visuels, d’histoire ou d’histoire des arts.
Pour la visite avec des classes de lycées, il est conseillé de scinder le groupe en deux et de réaliser l’étape 1
avec le premier groupe et l’étape 2 avec le deuxième puis d’alterner (fiche pour l’étape 1 disponible en annexe).
2. Les outils parcours d’« étoile » au musée Unterlinden
- 4 mallettes en prêt au Service éducatif du musée d'Unterlinden, au CRDP de Strasbourg et au CDDP de
Mulhouse.
- Un dossier téléchargeable sur le site du musée et sur le site du Rectorat de l’Académie de Strasbourg.
- Une présentation des visites aux enseignants
- une formation pour les enseignants du 2nd degré (stage PAF pour le 2nd degré) ; des animations pédagogiques
pour le 1er degré
Les mallettes
Elles contiennent :
- Le présent dossier pédagogique qui décrit précisément le parcours proposé au musée (ou en classe a à partir
des reproductions), et donnent diverses informations sur les oeuvres.
- Le catalogue du musée Unterlinden (n° spécial de la revue Connaissances Des Arts).
- Un plan du musée d'Unterlinden
- Des reproductions couleur plastifiées de chaque oeuvre.
- Un CD–rom contenant les reproductions numérisées des oeuvres. Ces reproductions d’oeuvres sont destinées
à être montrées dans un cadre scolaire ou socioculturel et utilisées à des fins pédagogiques. Elles ne doivent en
aucun cas être dupliquées ou servir à une publication.
1
Pour tout renseignement ou demande complémentaires, s’adresser au Service éducatif du musée d'Unterlinden :
tél. 03 89 20 22 73 (permanences : lundi de 14h30 à 16h30 / mercredi de 14h à 16h / vendredi de 10h à 12h [email protected]
Lors de l’utilisation des documents communiqués, toute photo doit être identifiée (légende) et être suivie du nom
du photographe et du musée concerné.
3. L’accueil
Le parcours sera mené en visite libre du lundi au vendredi sauf le mardi à partir du 4 novembre 2010. Le nombre
d’élèves par groupe est limité à 25. Chaque enseignant devra animer son groupe.
A la bagagerie du musée, une mallette sera remise à l’enseignant avec les documents nécessaires à la visite. De
plus, des crayons, des planches offrant un support à l’écriture et des coussins sont disponibles sur demande.
La réservation est indispensable ; veuillez mentionner la participation au concours Printemps de l’écriture et le
niveau des élèves en complétant la fiche de réservation disponible sur le site Internet www.museeunterlinden.com.
L’entrée est gratuite pour les scolaires de l’Académie de Strasbourg et du land de Bade-Wurtemberg.
4. Présentation du dossier
De l’étape 1 à l’étape 3, vous trouverez :
- Des indications historiques et artistiques sur l’oeuvre
- Une proposition de consigne plastique.
- Une proposition d’activité
- Quelques mots sur l’ « étoile » du tableau.
Etape
1
:
Retable
de
Stauffenberg,
La
Crucifixion,
1454­1460
1. Iconographie de l’œuvre
Maître du retable de Stauffenberg, peintre alsacien (probablement strasbourgeois), Retable de Stauffenberg,
L’Annonciation, la Vierge de pitié, la Nativité, la Crucifixion, entre 1454 et 1460, huile sur bois (sapin)
Ce retable, aujourd’hui disloqué, est constitué d’un panneau central et de deux volets peints qui ont été sciés
dans l’épaisseur. La présence des donateurs au revers des volets constitue une source précieuse pour établir
l’histoire de l’œuvre. Celle-ci a en effet été commandée entre 1454 et 1460 par Hans Ehrard Bock de
Stauffenberg, bailli de Rouffach, et Aennelin d'Oberkirch, son épouse. À ces informations établies grâce à la
présence des armoiries peintes viennent s’ajouter la provenance de l’œuvre indiquée par l’inventaire établi en
1794 dans la commanderie des Antonins d’Issenheim, puisque c’est pour l’église de cet établissement religieux
hospitalier que fut réalisé ce retable. Son auteur est malheureusement inconnu, mais nous savons qu’il
connaissait l’art des peintres des Pays-Bas méridionaux à qui il emprunte la douceur des visages, les détails
soignés de la végétation des volets et de la douleur de la Vierge simplement extériorisée par les larmes qui
s’écoulent sur sa joue. L’iconographie de ce retable combine la représentation tragique de la Vierge de Pitié au
centre, encadrée de l’Annonciation et de la Nativité et, lorsque le retable était fermé, le Christ en croix, saint Jean
et la Vierge.
2. Consigne plastique
a. Observer le panneau
- Tous les personnages représentés ont-ils la même taille ? Pourquoi ? (Au Moyen Âge, les personnages
bibliques sont plus grands que les contemporains : fonction symbolique de l’œuvre).
- Deux personnages sont habillés avec des costumes du XVe siècle. Décris ces vêtements. (Un chevalier
porte une armure et sa dame une robe sombre).
2
-
Qui sont les personnages habillés avec des vêtements de l’époque du Moyen Âge ? (les deux
personnages sont les donateurs).
b. Repérer des lignes dans le panneau :
- lignes formées par les étoiles (horizontales)
- lignes formées par les corps des personnages (verticales)
- trajectoire des regards (diagonales)
b. Faire un croquis (feuille en annexe)
3. Des étoiles pour symboliser la nuit et former un décor.
a. A quel moment de la journée s’est produite la scène représentée ? (il fait nuit mais cette scène a eu lieu le
jour).
b. A quoi te fait penser le ciel étoilé sur le panneau ?
* une bande dessinée
* une tapisserie (motifs qui se répètent)
* un écran d’ordinateur
4. Activité : interroger le ciel étoilé
a. Pourquoi représenter un ciel étoilé dans cette scène ? *
b. Peut-on voir un tel ciel étoilé dans la réalité ? (fonction décorative : on retrouve un ciel azuré parsemé d’étoiles
dans de nombreux retables ; cf annexe)
*référence biblique : au moment de la mort du Christ, une éclipse du soleil a eu lieu. La nuit s’est faite en plein jour.
Etape
2
:
l’adoration
des
mages
(peinture
et
gravure)
1. Iconographie de l’œuvre
Martin Schongauer (Colmar, vers 1450 – Breisach, 1491), L’Adoration des Mages, 1470-1475, gravure au burin
sur cuivre
La Vierge est assise portant l’enfant sur ses genoux sous une architecture en ruine. Les trois rois sont placés
devant elle. Au premier plan, un vieux roi barbu, à genoux, les mains jointes, vient de donner à la Vierge une
pièce d’orfèvrerie ronde (pyxide) décorée sur son sommet d’un agneau. Deux jeunes rois, portant aussi des
objets précieux s’apprêtent à venir rendre hommage à la Vierge. Ils donnent à la scène une impression
d’instantanéité : le deuxième roi vient d’enlever son chapeau et le troisième découvre un hanap. Sur la droite
arrive un cortège d’hommes à cheval et à pieds qui traduit aussi le mouvement. Les armoiries figurant sur les
bannières portées par deux cavaliers sont peut-être celles des rois mages.
La signification de l’Adoration des mages est claire. Elle évoque la reconnaissance de l’Enfant par les Nations,
mais également de la Vierge pour sa mère, donc comme symbole de l’Eglise. Cette idée a été ici plus
directement soulignée par la disposition de Marie dans les ruines du palais de David qui forment ici avec le toit de
paille un élément quasi ecclésial. Les mages quant à eux portent des présents qui correspondent à l’or, l’encens
et la myrrhe.
L’étoile qui a guidé les mages jusqu’au Christ nouveau-né est placée dans l’axe du bouton de la pyxide tenue par
un vieux roi en adoration devant la Vierge. Cet agneau annonce déjà la passion du Christ.
Rhin supérieur, L’Adoration des mages, fin du XVe siècle, huile sur bois
Ce panneau est repris d’après la gravure de Martin Schongauer, L’Adoration des Mages, artiste colmarien qui a
exercé une influence sur les peintres de sa génération et les suivantes. En effet, les gravures ont servi de modèle
3
aux peintres et sculpteurs. Les postures des rois mages et le cortège qui vient rendre hommage au Christ ont,
ainsi, été repris. Dans cette adoration des mages, le peintre n’a pas représenté l’étoile.
2. Consigne plastique
a. Faire le croquis du trajet du défilé. (feuille en annexe)
b. Qui a guidé les mages jusqu’à l’étable ? Peut-on voir ce « guide » sur le tableau ? Sur la gravure ?
L’étoile qui a guidé les mages figure sur la gravure mais n’apparaît pas sur le tableau.
c. Les mages se caractérisent par les présents offerts à l’Enfant et par leur richesse. Comment cette richesse estelle montrée par le peintre ?
Le peintre met l’accent sur la richesse des personnages par l’omniprésence de l’or mais également les étoffes
soyeuses.
3. Des étoiles pour représenter une communauté
a. Où se trouvent les étoiles sur le tableau ? (bannières).
b. Quelle est la fonction des étoiles ? (représentent un peuple, une communauté).
c. Connais-tu des drapeaux actuels sur lesquels figurent des étoiles ? (drapeau des Etats-Unis d’Amérique,
drapeau européen ; des drapeaux présentés en annexe).
4. Activité : jeu poétique/d’écriture
a. Mise à disposition de mots sur des vignettes*. Choix de 5 mots par les élèves selon ressenti ou suite à des
questions précises sur le tableau.
b. Justification des choix.
NB : pour le cycle 3 « l’activité jeu poétique/d’écriture » a. et b. peut s’effectuer devant le panneau de la
Résurrection du retable d'Issenheim ou devant l’Adoration des mages
*Liste : constellé, lumineux, espoir, rayonnant, inquiétant, tourmenté, céleste, accablant, sombre, transparent, poétique,
malaise, pur, irréalité, vertige, triste, gai, fête, légèreté, mélancolie, pesanteur, flamboyant, éclatant, violence, naissance,
pâle, violence, sérénité, scintillant, joie, calme, incandescent, figé, riche, calme, doré.
Etape
3
:
Retable
d’Issenheim,
Panneau
de
la
Résurrection,
Grünewald,
1512­1516
1. Iconographie de l’œuvre
Mathis Gothard Nithart (dit Grünewald), (Wurtzbourg, vers 1475-Halle, 1528) et Nicolas de Haguenau
(Haguenau, vers 1460-Strasbourg, vers 1530), Retable d’Issenheim, vers 1512-1516, panneaux peints à l’huile
sur bois et sculptures polychromées
Le retable d’Issenheim a été réalisé entre 1512 et 1516 par Nicolas de Haguenau et Mathis Gothart Nithart dit
Grünewald. Ce polyptyque, qui ornait le maître-autel de l’église du couvent d’Issenheim avant la Révolution, fut
commandé par l’un des supérieurs de l’ordre, Guy Guers. L’établissement religieux à vocation hospitalière
recevait les malades et les pèlerins venus vénérer saint Antoine, saint protecteur et guérisseur du feu de saint
Antoine, maladie causée par l’ergot de seigle. Les sculptures de la caisse et les volets peints sont consacrés à la
vie de saint Antoine ainsi qu’à l’Incarnation et à la Rédemption du Christ.
Ce panneau de Grünewald montre la Résurrection lors de laquelle le Christ vivant, sortant du tombeau, s’élève
dans le ciel en une image fantastique dont la luminosité transfigure le visage du Crucifié en celui d’un Dieu.
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Résurrection et Ascension sont ici résumées en une seule image.
2. Consigne plastique
Repérer les différentes couleurs du linceul du sol jusqu’aux épaules du Christ.
Gradient de couleurs du blanc initial du linceul au jaune incandescent autour du visage et du buste du Christ
ressuscité.
3. Des étoiles mystérieuses
Comment sont réparties les étoiles sur l’œuvre ?
Deux hypothèses existent :
* autour du halo flamboyant : elles semblent sortir de ce halo comme des étincelles et font référence aux
fours des métallurgistes que Grünewald connaissait
* autour du halo pour former une carte du ciel
4. Activité : jeu poétique/d’écriture (pour les élèves de collège et lycée)
a. Mise à disposition de mots sur des vignettes*. Choix de 5 mots par les élèves selon ressenti ou suite à des
questions précises sur le tableau.
b. Justification des choix.
NB : pour le cycle 3 « l’activité jeu poétique/d’écriture » a. et b. peut s’effectuer devant le panneau de la
Résurrection du retable d'Issenheim ou devant l’Adoration des mages
c. création de début de phrase : groupe nominal, verbe, complément.
-Au brouillon chacun élabore des phrases ou des expressions poétiques que lui inspire le tableau en puisant
dans le stock de mots disponibles.
-Variante plus ludique pour une écriture poétique: redistribuer les étiquettes au hasard et demander à chacun
d’élaborer sa phrase poétique à partir des mots reçus. Il est bien sûr fortement conseillé de rajouter des mots
pour composer sa proposition.
On compte alors sur le hasard pour faire émerger des images poétiques qu’il faudra saisir et réutiliser lors de la
rédaction.
Pour aider à l’élaboration de ces expressions, on tire au sort des « débuts* » à compléter (sur étiquettes).
Le groupe peut aussi venir avec ses propres « débuts » qu’il aura recherché avant de venir au musée
Mise en commun et discussion argumentée.
Liste de « débuts » : Je me souviens… / Rien n’est… / Rien d’autre que… / Comme… / Si maintenant… / J’ai perdu… / Sans
jamais… / Le mystère… / J’ai voulu… / Et dehors… / Je me souviens… / En toi… / Soudain… / De très loin… / J’écoute… / Il
semble que… / À jamais… /Pour toujours… / J’ai rêvé de… / Tout au fond… / Au bord… / Tout le jour… / Je me… / Je te… /
Tu me… / Tu te…/ Au loin... / Ce ciel... / Longtemps...
NB : pour le cycle 3 l’enseignant proposera le tirage au sort les début des mots et l’élève les notera. Le travail
sera poursuivi en classe.
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ANNEXE 1 – VOCABULAIRE
• Retable : tableau de grande dimension qui était placé derrière l’autel. Le Retable d’Issenheim est un
polyptique (double paire de volets) que l’on pouvait ouvrir à l’occasion de certaines fêtes religieuses.
• Fonction symbolique : la représentation ne se veut pas fidèle à la réalité mais correspond à une idée, un
concept.
ANNEXE 2 – QUELQUES INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
• Catalogue général des peintures du Musée d’Unterlinden par Moench-Scherer Esther ; Heck Christian,
Colmar : Musée d’Unterlinden, 1990.
• Le Musée d’Unterlinden de Colmar par De Paepe Pantxika , Lecoq-Ramond Sylvie ; Musée
d’Unterlinden ; Paris : Musées et Monuments de France, 1991.
• Connaissances des Arts : musée d’Unterlinden, Colmar, Grandsart Hervé, Lasnier Jean-François ; Paris :
Société Française de Promotion artistique, 2008.
ANNEXE 3- PROLONGEMENTS EN CLASSE
• Etude de gravure
Consigne plastique : Comparaison entre la gravure et le tableau.
• Etude de deux aquarelles de Hans Reichel (disponibles dans la mallette pédagogique)
o 12 miniatures, 1938
o Gedicht (Poème), 1957.
Consigne plastique : observer la composition des œuvres
• structure géométrique de l’œuvre
• superposition des couleurs et des formes
• mélange de figuration (signes) et abstraction.
Réflexion sur le lien entre peinture et poésie :
Dans son Traité du Paysage, rédigé au XIe siècle, Kuo Hai déclarait : « le poème est une peinture sans
la forme et la peinture un poème avec la forme ».
Pourquoi peut-on affirmer que les peintures de Hans Reichel sont des poèmes ?
ANNEXE 4- DOCUMENTS
• Retable sculpté
• Biographie de Hans Reichel
• Croquis à remplir par les élèves (étape 1 et 2)
• Croquis corrigé
• Etape 1, questionnaire lycéens
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Rothenburg ob der Taufer, retable de l’église de saint Jacques
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Hans Reichel (Würzbourg, 1892-Paris, 1958)
François Mathey disait de Hans Reichel : « Il est entré en peinture comme on entre en religion, parce que la
peinture est sa vérité et sa vie ».
La peinture a effectivement été au cœur de la vie de Hans Reichel tout comme la musique et la poésie.
Hans Reichel est né à Würzbourg en 1892. Il grandit parmi l’élite intellectuelle d’Europe centrale. Il rencontre le
poète Rilke et se lie d’amitié avec le peintre Paul Klee son aîné. Les deux artistes partagent un nouveau langage
pictural riche en images primitives, signes, idéogrammes et hiéroglyphes. Néanmoins, pour Hans Reichel « la
peinture n’était pas l’illustration d’une idée mais la réalité picturale d’un sentiment (François Mathey, Paris,
1979». A la suite de nombreux séjours à Paris, il s’y installe définitivement en 1928. Il y rencontre Johnny
Frielander et est soutenu par la galeriste Jeanne Bucher. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en raison de
son statut d’Allemand réfugié en France, il est interné au camp de concentration de Gurs (1939-1940). Il y réalise,
dans un grand cahier, une suite de petites œuvres qui sont « comme l’illustration au jour le jour de sa vie
intérieure » (Jacques Lassaigne, Paris, 1975). Après sa libération, il vit caché dans le Midi de la France. Dès
1953, Jeanne Bucher organise une rétrospective de son œuvre.
Il peint essentiellement des petits formats en utilisant la technique de l’aquarelle. Cette technique lui permet de
jouer avec la lumière et la couleur par des jeux de superpositions. François Mathey décrit ainsi son œuvre : « …
sur un thème choisi les variations des signes évoquent des étoiles, des fleurs, un brin de lune, un cœur suspendu.
Comme dans un songe éveillé l’œuvre oscille entre la mélodie et le rythme, la figuration et l’abstraction… ».
On observe dans ses aquarelles des rythmes, des images et des références oniriques comme dans les poèmes.
Bibliographie
Catalogue général des peintures du musée d’Unterlinden par Moench- Scherer, Esther ; Heck, Christian. –
Colmar : musée d’Unterlinden, 1990. – 357 p. – ISBN 2-902068-07-7
Le musée d’Unterlinden de Colmar par De Paepe, Pantxika ; Lecoq-Ramond, Sylvie ; musée d’Unterlinden
(Colmar). – Paris : Musées et Monuments de France, 1991. – 127 p. – ISBN 2-911809-06-8
Le musée d’Unterlinden, Colmar : Le Retable d'Issenheim par Béguerie, Pantxika. – Strasbourg: Editions La
Nuée Bleue / DNA, 1991. – 40 p. ISBN 2-7165-0309-5
Grünewald : le maître d’Issenheim Béguerie-De Paepe, Pantxika ; Bischoff, Georges. – Tournai : la Renaissance
du livre, 2000. – 117 p. – ISBN 2-8046- 0363-6
La technique picturale de Grünewald et de ses contemporains = Die Maltechnik von Grünewald und seines
Zeitgenos = The pictorial technique of Grünewald ans his peers / sous la direction de Béguerie-De Paepe,
Pantxika ; Menu, Michel. – Paris : C2RMF ; Colmar, musée d’Unterlinden. – 177 p.
Grünewald et le retable d’Issenheim : regards sur un chef-d’œuvre : exposition, Colmar, musée d’Unterlinden du
8 décembre au 2 mars 2008 / sous la direction de De Paepe, Pantxika ; Lorentz, Philippe. – Paris : Somogy
éditions d’art, 2007. – 278 p. – ISBN 978-7572-0104-6
Connaissance des arts : musée d'Unterlinden, Colmar ; Grandsart, Hervé ; Lasnier, Jean-François – Paris :
Société Française de Promotion Artistique, 2008. – 67 p. – (H.S. n° 369). –ISSN 1242-9198
Publication pour la jeunesse :
Regards ardents : à la découverte du Retable d’Issenheim : Parcours au musée d’Unterlinden par musée
d’Unterlinden, service éducatif (Colmar). – Colmar: musée d’Unterlinden, 2004. – 50 p.
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CROQUIS A REALISER
ETAPE 1
-
Consigne :
tracer les lignes formées par les étoiles
tracer les lignes formées par les corps des personnages
tracer la trajectoire des regards
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CORRECTION DU CROQUIS
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CROQUIS A REALISER
ETAPE 2
Consigne :
Tracer le parcours suivi par le cortège des mages.
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CORRECTION DU CROQUIS
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ETAPE 1
QUESTIONNAIRE LYCEENS
1) Cette œuvre est un retable (tableau situé derrière l’autel dans une église).
Ce retable est composé d’un panneau central et de panneaux latéraux.
Quelle scène est représentée sur le panneau central ?
Quelles scènes sont représentées sur les panneaux latéraux ?
2) Tous les personnages représentés ont-ils la même taille ? Pourquoi ?
3) Les personnages au bas de la croix ont-ils des tenues identiques aux autres ? Pourquoi ?
4) Repérez les lignes formées par les étoiles, les lignes formées par les corps des
personnages et les trajectoires des regards.
5) Le ciel étoilé est représenté sur deux panneaux latéraux ? Cette représentation vous
semble-t-elle réaliste ? Pourquoi ?
6) Quelle est la fonction du ciel étoilé dans cette œuvre ?
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