17/06/2015 - Etude - EuroLand Corporate
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17/06/2015 - Etude - EuroLand Corporate
Note sectorielle « Edition de Logiciels » La place du SaaS dans le secteur Analystes : Laure Pédurand Eric Seclet 1 2 Juin 2015 Edition de Logiciels SOMMAIRE INTRODUCTION 4 DEFINITION DU SAAS 4 Les indicateurs clés du SaaS 5 Deux business models radicalement opposés 5 STATISTIQUES MONDIALES DU MARCHÉ DES APPLICATIONS D’ENTREPRISE 8 Le marché mondial du SaaS estimé à 50,8 Mds$ en 2018 8 Une adoption du SaaS à plusieurs vitesses Une valorisation du SaaS qui intègre une forte prime à la croissance L’INDUSTRIE LOGICIELLE FRANÇAISE, PORTÉE PAR LE SAAS ET LES SMACS 8 10 11 Les grandes tendances des dépenses logicielles : les SMACS 11 La tendance de fonds : le SaaS 12 Transition lente mais sûre des éditeurs français vers le SaaS 12 Le modèle classique licence / maintenance résiste chez les grands comptes 14 Une valorisation du logiciel français disparate 15 CONCLUSION 17 ANNEXES 18 GLOSSAIRE 18 PROFIL EASYVISTA 19 PROFIL GENERIX 20 PROFIL HARVEST 21 PROFIL STREAMWIDE 22 3 Juin 2015 Edition de Logiciels Introduction Avec l’apparition du concept de « Cloud computing » qui place Internet au cœur des systèmes d’informations des entreprises, le modèle économique des acteurs du numérique a subi une profonde mutation. Si l’année exacte de son apparition fait encore débat, 1961 pour les uns, avec l’introduction du « time-sharing » par John McCarthy qui consistait à partager les ressources d’un processeur entre plusieurs utilisateurs, et début des années 1990 pour les autres, avec la naissance d’Internet, il est évident que c’est ce dernier qui a permis l’essor de l’informatique dans les nuages. Par la suite, l’émergence des géants de l’informatique (Google, Amazon, Salesforce, etc…) de la Silicon Valley n’a fait qu’accélérer le processus de dématérialisation et de virtualisation des données. Définition du SaaS ? Le Cloud computing regroupe plusieurs notions qui peuvent parfois prêter à confusion. Aussi, il est important de distinguer le SaaS (Software as a Services) de son ancêtre l’ASP (Application Service Provider), sans oublier le « On-demand ». Le SaaS est un service consistant en l’utilisation d’une application hébergée sur des serveurs situés chez le fournisseur. Le client paie généralement un abonnement mensuel pour son utilisation et accède à l’application dans le cadre d’un accès par un portail « web ». A la différence de l’ASP qui consiste à délivrer via Internet des logiciels initialement basés sur une architecture « client / serveur », les applications SaaS ont été nativement conçues sur une architecture « web ». Le SaaS renvoie donc à une offre plus modulable, flexible et personnalisable en fonction des besoins du client. L’utilisation du mode SaaS offre de nombreux avantages pour les utilisateurs : la facilité d’utilisation : aucune installation nécessaire, une connexion à Internet suffit pour accéder à l’application quel que soit le lieu et n’importe quand une gestion du cash plus souple pour le client : Opex vs Capex une externalisation d’une partie de l’IT : pas de donnée stockée en interne, mises à jour automatiques Quant au terme du « On-demand » (application délivrée à la demande) qui est également souvent utilisé, il est très proche du mode SaaS à la différence que la facturation est faite à l’usage, donc en fonction du niveau d’utilisation du logiciel par le client. 4 Juin 2015 Edition de Logiciels Les indicateurs clés du SaaS Lorsqu’il est bien maîtrisé, le modèle SaaS assure à l’éditeur une stabilité et une croissance de ses revenus sur le long terme. Pour ce faire, l’éditeur de logiciels surveille une batterie d’indicateurs qui sont bien plus révélateurs du potentiel de croissance et de rentabilité de la société que la simple image du compte de résultat à un instant « T ». Parmi les principaux indicateurs communiqués on trouve : Backlog : c’est en quelque sorte le carnet de commandes de l’éditeur. Il regroupe tous les contrats signés n’ayant pas encore été reconnus en chiffre d’affaires. Il constitue généralement un excellent indicateur de la visibilité d’une société. Comitted Monthly Recurring Revenue (CMRR) : très connu dans les télécoms sous l’acronyme « ARPU », cet indicateur mesure la portion des contrats SaaS reconnue chaque mois en chiffre d’affaires. Concrètement, il s’agit d’un abonnement mensuel par le client. Cependant, il n’existe pas de règle et son calcul peut différer selon les éditeurs. Churn ou taux d’attrition : compte tenu du fait que le point mort est atteint plus tardivement, il est important pour un éditeur SaaS qu’il soit le plus bas possible. En effet, il ne peut se permettre de perdre des clients qui n’ont pas encore été rentabilisés. D’un point de vue pratique, il s’agit du rapport entre le nombre de clients perdus sur une période donnée (exemple 1 an) et le nombre de clients effectif en début de période. Plus le ratio est faible, plus les clients sont fidèles. Enfin, en prenant son inverse, il est possible de mesurer le nombre d’années de fidélité. Par exemple, un churn de 5% signifie que les clients restent fidèles pendant 20 ans (1÷5%). Si le modèle SaaS requiert à son lancement des investissements marketing et commerciaux significatifs, il devient, une fois à l’équilibre, un modèle fortement générateur de cash pour l’éditeur. Aussi, la maîtrise du churn et la croissance du backlog constituent, à nos yeux, les indicateurs les plus importants pour apprécier le potentiel de croissance d’un éditeur sur le long terme, qu’il soit pure player SaaS ou éditeur traditionnel. Deux business models radicalement opposés Peut-on faire du SaaS et être rentable ? En effet, nombreux sont les pure players SaaS à afficher une croissance mirobolante sans pour autant dégager de bénéfices. Dernièrement, Salesforce, pure player de solutions CRM en mode SaaS, a publié ses résultats 2014-15 avec un chiffre d’affaires en croissance de +32% à 5,4 Mds$ tout en affichant une perte nette de -262 M$ (vs -232 M$ un an auparavant). Pour comprendre ce phénomène, il est important de distinguer le business model d’un éditeur de logiciels classique de celui d’un pure player du SaaS. 5 Juin 2015 Edition de Logiciels Dans l’univers traditionnel, l’éditeur a bâti son modèle économique sur la commercialisation d’une licence perpétuelle et la facturation de prestations de maintenance (généralement 15% à 20% du coût d’acquisition de la licence à partir de N+1). Ainsi, lorsque le client acquiert un logiciel, l’éditeur peut reconnaître l’intégralité de la vente en compte de résultat. Dans ce scénario, le calendrier des charges (coût d’acquisition) est parfaitement aligné avec celui des recettes. Par conséquent, un éditeur traditionnel atteint son point mort beaucoup plus rapidement. Dans le modèle SaaS, les clients n’achètent pas de licence perpétuelle. En effet, ils s’abonnent à un service qui est généralement facturé mensuellement ou trimestriellement voire à l’usage dans le cas du « On-demand ». Le mode de rémunération d’un éditeur SaaS s’apparente donc à un modèle locatif où l’essentiel des revenus provient des abonnements. Par exemple, lorsqu’un éditeur signe un contrat de 36 mois avec un client, et compte tenu du principe de rattachement des charges et produits à l’exercice, il ne peut reconnaître que 1/36ème de la valeur du contrat en compte de résultat tandis que les dépenses (coûts d’acquisition) sont immédiatement comptabilisées. Il y a donc un décalage entre les encaissements et les décaissements, ce qui retarde l’atteinte du point mort. Business model classique vs pure player SaaS Point mort Charges M€ Point mort Produits Produits Charges Année Pure player SaaS N+1 N+3 Editeur traditionnel Source : Euroland Corporate 6 Juin 2015 Edition de Logiciels Pour illustrer ce phénomène de décalage entre produits et charges, nous reprenons l’exemple du contrat de 36 mois avec comme hypothèse un coût d’acquisition client de 2500€ et un abonnement mensuel de 150 €. Cash flow mensuel pour 1 client Reconnaissance progressive des revenus 500 4 2 0 6 M 8 M 10 M 12 M 14 M 16 M 18 M 20 M 22 M 24 M 26 M 28 M 30 M 32 M 34 M 36 M M M M Point mort opérationnel 1 500 500 -1 000 -1 500 3 500 2 500 -500 Cash flow cumulé pour 1 client Coût d’acquisition imputé immédiatement en CR -2 000 -500 -1 500 6 M 8 M 10 M 12 M 14 M 16 M 18 M 20 M 22 M 24 M 26 M 28 M 30 M 32 M 34 M 36 M 2 4 M M M 0 -2 500 -2 500 Source : Euroland Corporate Compte tenu de ces paramètres, on observe que l’équilibre opérationnel sur un seul client intervient au bout de 17 mois, soit à la moitié de la durée du contrat. Cependant, au fil des mois, l’éditeur continuera d’acquérir de nouveaux clients, ce qui creusera davantage ses pertes (hypothèse d’un coût d’acquisition identique à chaque nouveau client). L’enjeu pour l’éditeur est donc d’augmenter sa base installée le plus rapidement possible afin d’obtenir un meilleur cash flow après l’atteinte de son point mort, d’où une croissance rapide du chiffe d’affaires et une augmentation des pertes pour ce type d’acteurs en début de cycle. Une fois les clients acquis, le modèle SaaS procure une récurrence et une visibilité nettement supérieure à celle des éditeurs traditionnels. 7 Juin 2015 Edition de Logiciels Statistiques mondiales du marché des applications d’entreprise Le marché mondial du SaaS estimé à 50,8 Mds$ en 2018 Dans une étude parue en décembre 2014, IDC estime que le marché mondial des logiciels d’applications d’entreprise a atteint en 2013 une taille 135,9 Mds$. A l’intérieur, les logiciels en mode SaaS auraient représenté 16,6% du marché, soit 22,6 Mds$. Le modèle licence a quant à lui pesé 113,9 Mds$ soit 84,3% du marché. D’ici 2018, IDC anticipe un rythme de croissance des logiciels en SaaS 5 fois plus élevé que pour les licences. Ainsi, le CA SaaS est attendu à 50,8 Mds$ (27,8%), représentant un TCAM de +17,6% entre 2014 et 2018, tandis que le mode licence devrait connaître une croissance annuelle moyenne de +3,1% sur la période pour atteindre 131,9 Mds$ (72,2%). Au global donc, le marché devrait représenter 182,7 Mds$ d’ici 2018, soit un TCAM de +6,1%. Evolution du marché des applications d’entreprise entre 2013 et 2018 M arché mondial des applications d'entreprise En M ds$ 2013 2018 Licences 113,3 131,9 SaaS 22,6 50,8 Total 135,9 182,7 90% 80% 70% 60% 50% Poids % Licences SaaS Total TCAM Licences SaaS Total 2013 83,4% 16,6% 100,0% 2014-2018 3,1% 17,6% 6,1% 2018 72,2% 27,8% 100,0% 40% 30% 20% 10% 0% 2013 2014 2015 Licences 2016 2017 2018 SaaS Source : IDC Une adoption du SaaS à plusieurs vitesses Parmi les principales grandes familles de logiciels disponibles en mode SaaS on retrouve les ERP (Enterprise Resource Planning), les logiciels de CRM (Customer Relationship Management), les solutions de SCM (Supply Chain Management) et enfin les logiciels de HCM (Human Capital Management). D’après Gartner (avril 2014), c’est le segment du CRM qui connaît le plus fort taux de pénétration avec un poids du SaaS sur le marché total de près de 50% en 2013. D’ici à 2018, les dépenses en solutions SaaS devraient encore progresser et atteindre 59% des dépenses de CRM. Le SCM enregistre également un taux de pénétration SaaS relativement élevé avec un poids de 21% en 2013 et de 30% en 2018e. Les logiciels d’ERP sont quant à eux loin derrière avec une part du SaaS de 11% en 2013 et de 15% en 2018e. 8 Juin 2015 Edition de Logiciels Ce retard s’explique, selon nous, par le fait que l’implémentation d’un nouvel ERP est généralement un processus long et coûteux, mais aussi car il contient des informations hautement stratégiques que les entreprises ne souhaitent pas, pour le moment, localiser dans le cloud. A l’inverse, les logiciels de CRM et de SCM bénéficient d’une vitesse d’implémentation beaucoup plus rapide et d’un catalogue d’offres plus mature que pour les ERP. Les entreprises sont d’autant plus enclines à passer en mode SaaS dans ces segments qui sont considérés comme étant « non critiques ». Quel que soit le segment, il est clair que le SaaS est et restera une tendance de fond forte qui portera la croissance des éditeurs de logiciels dans les prochaines années. Hautement concurrentiel sur chacun de ses segments, le marché des applications d’entreprise est le théâtre d’une bataille féroce entre les éditeurs de logiciels classiques, installés depuis plusieurs décennies à l’image de SAP ou d’Oracle, et les pure players SaaS comme Salesforce ou Netsuite, qui ont vu le jour à la fin des années 1990, et qui tentent de s’imposer sur le marché. A l’exception de SAP et Sage Group, le marché est principalement dominé par des américains. Part de marché ERP IBM 1,9% Totvs 1,8% Verint Systems 2,4% Nice Systems 2,4% Workday NetSuite 1,4% 1,0% Concur * 2,0% Kronos 2,6% Autres 35,7% Adobe 3,4% SAS 2,0% Autres 39,1% IBM 3,9% Microsoft 4,6% Infor 6,1% Sage Group 6,3% Part de marché CRM Microsoft 6,8% SAP 24,3% Oracle 12,3% Part de marché HCM Corner Stone 1,8% IBM 2,3% Sage Group 3,2% Oracle 14,6% Kronos 8,3% Salesforce.com 16,1% JDA Software 4,4% Autres 31,9% Concur 6,1% Oracle 10,9% SAP 13,0% Manhattan Epicor Associates 1,6% 1,9% Microsoft 1,6% Ultimate 4,1% Workday 4,2% Part de marché SCM Autres (57 sociétés) 51,7% SAP 18,8% Oracle 17,7% SAP 25,8% Source : Gartner, avril 2014 - les pure players SaaS sont en rouge * Concur a été acquis en septembre 2014 par SAP 9 Juin 2015 Edition de Logiciels Une valorisation du SaaS qui intègre une forte prime à la croissance Multiples de valorisation et perspectives financières : éditeurs traditionnels vs pure player SaaS Société Capitalisation boursière (devise locale, en M) VE/CA 2015e 2016e VE/EBIT 2017e 2015e 2016e P/E 2017e 2015e 2016e 2017e Editeurs traditionnels INTUIT MANHATTAN ASSOCS INC ORACLE CORP SAGE GROUP SAP SE TOTVS SA 25 653 3 710 167 273 7 943 79 644 1 809 6,2x 7,4x 4,9x 4,4x 4,3x 3,2x 5,1x 4,7x Moyenne Médiane 5,4x 6,9x 4,5x 4,2x 4,1x 3,0x 4,8x ns 4,3x 4,0x 3,8x 2,8x 24,5x 25,4x 10,7x 16,4x 13,6x 16,0x 16,4x 22,6x 9,7x 15,4x 12,9x 14,5x 12,9x ns 9,3x 14,4x 12,2x 13,1x 39,6x 45,2x 15,6x 23,0x 17,8x 21,3x 26,7x 39,4x 14,2x 22,2x 16,5x 19,1x 20,9x ns 13,6x 20,8x 15,6x 17,1x 4,7x 4,3x 4,0x 4,0x 17,8x 16,2x 15,2x 14,9x 12,4x 12,9x 27,1x 22,2x 23,0x 20,6x 17,6x 17,1x 3,9x 7,3x 6,1x 6,0x 4,4x 3,2x 5,5x 5,1x 5,0x 3,4x ns 263,1x 60,8x 36,9x ns ns 163,3x 45,1x 28,6x 392,0x 84,0x 90,3x 34,5x 20,2x 75,0x ns ns 97,9x 137,2x ns ns ns 71,1x 87,9x 1100,2x 145,7x ns 53,4x 53,0x 103,8x 5,5x 6,0x 4,4x 5,0x 120,3x 60,8x 157,2x 104,2x 60,8x 75,0x 117,5x 117,5x 419,7x 87,9x 89,0x 78,6x Pure players SaaS CORNERSTONE ONDEMAND INC NETSUITE INC SALESFORCE COM INC ULTIMATE SOFTWARE GROUP INC WORKDAY INC 1 534 6 287 41 836 4 099 7 431 4,9x 9,5x 7,3x 7,3x 6,1x 7,0x 7,3x Moyenne Médiane 2015e Chiffre d'affaires 2016e 2017e Croissance du chiffre d'affaires (%) 2015 2016 2017 2015e Marge d'EBIT (%) 2016e 2017e Editeurs traditionnels INTUIT MANHATTAN ASSOCS INC ORACLE CORP SAGE GROUP SAP SE TOTVS SA 3 923 486 31 841 1 908 20 307 549 4 484 525 34 904 2 013 21 418 592 5 079 nc 36 086 2 126 22 683 629 18,4% 31,1% 12,5% 19,6% 15,6% -3,3% 14,3% 8,0% 9,6% 5,5% 5,5% 7,8% 13,3% ns 3,4% 5,6% 5,9% 6,3% 25,4% 29,2% 46,1% 27,0% 31,4% 20,3% 33,1% 30,4% 46,5% 27,2% 31,5% 20,8% 37,2% ns 46,8% 27,7% 31,4% 21,6% 303 649 5 821 548 1 018 382 841 7 039 667 1 407 460 1 111 8 424 807 1 836 52,3% 54,8% 41,7% 43,7% 69,0% 26,2% 29,5% 20,9% 21,6% 38,2% 20,5% 32,2% 19,7% 21,1% 30,5% -2,8% 3,6% 12,1% 19,8% -1,9% -0,5% 4,5% 13,5% 21,1% 1,1% 3,8% 6,1% 14,7% 24,6% 4,5% Pure players SaaS CORNERSTONE ONDEMAND INC NETSUITE INC SALESFORCE COM INC ULTIMATE SOFTWARE GROUP INC WORKDAY INC Source : consensus analystes Factset au 09/06/2015 Si le secteur logiciel est globalement mieux valorisé Outre-Atlantique, les pure players du SaaS bénéficient d’une prime à la croissance particulièrement importante, se valorisant sur des multiples 4x plus importants que les éditeurs traditionnels si l’on considère la médiane de VE/EBIT 2015, comme en témoignent les ratios ci-dessus. Ainsi, un éditeur classique se paie sur des multiples médians 2015 de 4,7x le CA et 14,9x l’EBIT versus 7,3x le CA et 60,8x l’EBIT pour le pure player SaaS. 10 Juin 2015 Edition de Logiciels L’industrie logicielle française, portée par le SaaS et les SMACS Selon les dernières estimations du Syntec, après un retour à la croissance du secteur IT à +0,9% en 2014, celle-ci devrait s’accélérer en 2015 à +1,8%, portée par une logique d’investissement vers la transformation numérique / digitale des entreprises. Depuis 2010, les éditeurs de logiciels surperforment le secteur et anticipent une croissance de +3,4% en 2015 après une forte hausse de +2,3% en 2014, essentiellement portée par la croissance des ventes en mode SaaS. En 2014, l’édition de logiciels a pesé plus de 10,5 Mds€ dont près de 1,2 Mds€ réalisés en SaaS. Croissance du secteur logiciel et par segment 4,9% 4,5% 3,8% 3,6% 2,5% 2,5% 2,4% 2,0% 1,9% 1,6% 1,5% 1,8% 1,7% 1,7% 3,4% 3,3% 2,9% 2,3% 1,9% 1,0% 2 011 Logiciels infra / outils 2 012 2 013 Logiciels applicatifs 2 014 Logiciels embarqués 2 015e Edition de logiciels Source: Syntec, IDC, avril 2015 Les logiciels applicatifs devraient connaître une croissance soutenue en 2015, de +3,3%, principalement portée par les logiciels de gestion des processus liés à leur transition vers le SaaS. Les grandes tendances des dépenses logicielles : les SMACS Le secteur de l’édition de logiciels bénéficie de plusieurs catalyseurs, s’inscrivant dans le phénomène « SMACS » qui prend de l’ampleur, représentant 13% du marché IT soit 5,5 Mds€ en croissance attendue de +18% en 2015 (source : IDC – Syntec avril 2015). Les SMACS désignent les prestations d’intégration des technologies pour : • améliorer l’aspect Social : l’essor de la mobilité, de la dématérialisation des processus et du Big Data suscitent le déploiement d’outils collaboratifs, destinés à favoriser l’intelligence collective. • répondre au besoin de Mobilité des clients et à l’essor du BYOD (Bring Your Own Device), • l’Analyse et l’exploitation des données dont les volumes explosent, d’où l’appellation Big Data, • simplifier l’architecture IT, réduire les coûts et adapter aux besoins de consommation d’une entreprise grâce au Cloud (PaaS, IaaS, SaaS) • améliorer la Sécurité dans un univers qui associe Cloud / Big Data / Internet des Objets / Mobilité et donc dans un univers où les données sont particulièrement vulnérables. Le secteur qui portera la croissance du secteur IT et des SMACS sera surtout celui de la banque, finance et assurance, effet de rattrapage après plusieurs années de sousinvestissement et effet de la transition vers le digital. 11 Juin 2015 Edition de Logiciels La tendance de fonds : le SaaS Actuellement estimées à 1,2 Mds € en France (11% du CA logiciel), les ventes SaaS devraient croître de +26% à 1,5 Mds€ en 2015. Les DSI y placent beaucoup d’espoir pour réduire leurs dépenses et bénéficier de la souplesse du modèle. Aujourd’hui, la majorité des projets SaaS concernent principalement 3 fonctions supports de l’entreprise : le marketing / ventes (CRM), les ressources humaines et la comptabilité. Si la gestion des processus métiers est couverte par de nombreuses solutions logicielles, le modèle SaaS est en réalité encore quasi inexistant alors même qu’il offre une grande souplesse en termes de prix et d’implémentation, notamment pour les PME. Transition lente mais sûre des éditeurs français vers le SaaS Selon l’étude de l’Afdel « Les 100 Digital » parue en 2015, le logiciel français a réussi sa transformation vers le business model du SaaS : 66 éditeurs sur les 100 premiers génèrent du revenu SaaS avec une moyenne de croissance à +15% avec certains acteurs qui connaissent des croissances supérieures à 50%. Les 20 premiers éditeurs généraient en 2014 plus de 520 M€ de revenus SaaS, concentrant ainsi 45% du marché français (1155 M€ de revenus SaaS selon le Syntec en 2014). Parmi la trentaine d’éditeurs de logiciels cotés en bourse, la plupart dispose d’une offre SaaS mais seulement 9 acteurs déclarent leurs revenus SaaS, totalisant un revenu SaaS de près de 150 M€ en 2014 (+15% vs 2013). Paysage des acteurs SaaS cotés à la bourse de Paris* 180% TCAM de l'activité SaaS entre 2010 et 2014 160% EasyVista SA 140% 120% 100% 80% 60% Cegid Group 40% Wedia SA Generix SA 20% Esker SA Harvest SA Sidetrade SA 0% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% -20% -40% 70% 80% 90% Hubwoo SA 100% Poids du SaaS en 2014 Source: sociétés, Euroland Corporate * la taille des bulles représente le CA total de la société ** en abscisse : le poids du SaaS sur le CA total *** en ordonnée : le taux de croissance moyen annuel de l’activité SaaS de chaque société entre 2010 et 2014 à l’exception de Sidetrade et Prologue Software pour lesquels les données SaaS sont disponibles depuis 2012 12 Juin 2015 Edition de Logiciels Avec un chiffre d’affaires SaaS de 48,0 M€ (vs un CA total de 267 M€ en 2014), Cegid est le leader SaaS en volumes de chiffre d’affaires de la cote française. Depuis 2010, les ventes SaaS enregistrent un TCAM de 31% (vs +1,7% pour l’ensemble du groupe), portées par les offres fonctionnelles (SIRH, finance, fiscalité), les cabinets comptables, et les clients mid market. Editeur traditionnel depuis les années 80, Cegid a aujourd’hui réussi sa mutation vers le SaaS grâce aux efforts d’investissements en R&D et dans une infrastructure Cloud Privé en partenariat avec IBM. Aujourd’hui le groupe dégage une marge opérationnelle courante élevée supérieure à 13,0%. Sur le même modèle, Generix, éditeur spécialisé de logiciels de gestion des flux physiques et dématérialisés à destination de l’écosystème du commerce, logistique et industriel, enregistre un TCAM de ses ventes SaaS de +18% depuis 2010. En 2014-15, les ventes ont atteint près de 15,0 M€ (25% du CA) affichant une accélération à +19%. Si sa rentabilité est temporairement pénalisée par les investissements commerciaux et la montée en charge du SaaS (coûts IBM), elle devrait progressivement monter vers 13% en normatif. Le record de croissance revient à EasyVista, avec un TCAM de +142% depuis 2010, 1ère année de la commercialisation de ses offres d’ITSM en mode SaaS à destination des entreprises de petite et moyenne taille. Aujourd’hui, le SaaS pèse plus de 7,0 M€ et pourrait se rapprocher des 10,0 M€ en 2015. Compte tenu de la « canibalisation » de la croissance et des investissements nécessaires au changement de business model, la rentabilité a été longtemps pénalisée mais devrait de nouveau être positive en 2015. Harvest, éditeur de logiciels à destination des métiers du conseil patrimonial et financier, a très vite rencontré le succès auprès des conseillers en gestion de patrimoine indépendants avec son offre SaaS, qui pèse près de 4,0 M€ (17% du CA). Fort de son positionnement de leader et de sa maîtrise des coûts, Harvest affiche une rentabilité opérationnelle courante élevée à près de 19% en 2014. StreamWIDE, éditeur de logiciels de solutions de services à valeur ajoutée à destination des opérateurs télécoms, a développé récemment sa technologie SmartMS, système de messagerie mobile commercialisé auprès des entreprises sous la marque Team on the Run. Dans un contexte de mobilité croissante des employés, cette application répond au besoin de synchroniser l’information, d’optimiser les moyens de contact des utilisateurs inter ou intra entreprises. En plein lancement commercial, les premières retombées en termes de chiffre d’affaires sont attendues pour 2015 et permettront à StreamWIDE de développer un modèle SaaS et d’avoir une meilleure visibilité et récurrence. Les éditeurs Esker (solutions de dématérialisation des processus documentaires), Hubwoo (logiciels de gestion des achats) et Sidetrade (solutions pour l’optimisation de la relation financière clients des entreprises), sont quant à eux des pure players SaaS. Opérant sur un marché de niche, Sidetrade nourrit des ambitions de forte croissance de +25% (plan Target 25) par an nécessitant des investissements importants au détriment de la rentabilité. Quant à Esker, l’éditeur se positionne comme le leader SaaS dans son domaine, traitant environ 30 millions de documents dématérialisés par mois sur ses plateformes et jouit d’une situation financière solide, mêlant croissance et rentabilité à 2 chiffres. 13 Juin 2015 Edition de Logiciels Pour les éditeurs de logiciels classiques, l’adaptation au modèle SaaS leur permet d’accéder à de nouveaux segments de marché, notamment les TPE et PME aux moyens plus limités. Conscients de la nécessité d’évoluer, les éditeurs sacrifient ainsi leur croissance et rentabilité à court terme mais s’offrent la possibilité d’accélérer la prise de parts de marché et surtout une forte visibilité en comparaison avec le modèle traditionnel licence / maintenance. Le modèle classique licence / maintenance résiste chez les grands comptes Si le modèle licence / maintenance tend à reculer au profit du SaaS, il est cependant aujourd’hui encore loin d’être abandonné. En effet, lorsque le client attache une grande importance à l’avantage concurrentiel et au secret industriel, l’utilisation du SaaS pose notamment la problématique de confidentialité des données, puisque le client ne dispose pas de ses données in-situ. Si aujourd’hui le mode SaaS tend à s’imposer chez les PME en raison de son coût beaucoup moins élevé, son adoption est beaucoup plus lente au sein des grands comptes par peur de ne pas contrôler. Pour remédier à cette problématique, les éditeurs proposent de plus en plus à leurs clients des solutions de cloud privé (plus coûteux). Moteurs à l'adoption du SaaS • • • • • • • OPEX vs CAPEX interropérabilité immédiate avec les autres • logiciels déploiement rapide pour les configurations standards • facturation à l'usage ou par abonnement aucune infrastructure ni compétence technique requise externalisation de l'hébergement des données de l'utilisateur sur un serveur Freins à l'adoption du SaaS confidentialité des données hébergées par un prestataires externe crainte de ne pas disposer en permanence des fonctions logicielles (panne du fournisseur, panne Internet) coût final plus élevé pour les grands comptes 14 Juin 2015 Edition de Logiciels Une valorisation du logiciel français disparate La cote logicielle française se compose d’acteurs très variés, opérant pour la plupart sur des marchés de niche avec des profils de croissance et de rentabilité très différents : • on distingue des profils matures à faible croissance avec une rentabilité élevée tels que Linedata Services, IGE+XAO ou encore Pharmagest Interactive • des profils à forte croissance mais à la rentabilité négative ou faible tels que EasyVista, Ateme, ou Anevia • des profils « mixtes » affichant en facial une croissance assez faible mais qui cache une transformation importante du mix produit tels que Cegid, Generix et Harvest Consensus analyste de la cote logicielle française Données en M € Croissance du chiffre d'affaires (%) CA (en M€) 2015e 2016e 2017e 2015e 2016e 2017e Marge d'EBIT (%) 2015e 2016e 2017e Editeurs traditionnels Acteos SA Anevia SA ATEME SA Axw ay Softw are SA CAST SA Cegedim SA Coheris SA Dassault Systèmes SA DL Softw are SA ESI Group SA Ige+Xao SA Intrasense SA Itesoft SA Lectra SA Linedata Services SA Medasys SA Pharmagest Interactive SA StreamWIDE 11,8 9,2 34,0 290,3 38,7 515,0 16,0 2 797,0 50,3 123,1 28,3 1,9 22,5 240,7 167,4 28,0 110,7 10,0 nc 10,8 50,0 312,4 43,1 532,9 17,5 3 015,0 52,7 136,1 29,5 1,9 nc 257,2 170,4 32,0 112,4 10,6 nc 12,8 70,0 336,5 48,0 547,1 18,5 3 243,0 54,2 149,0 31,0 2,0 nc 268,5 173,1 nc 115,4 11,2 1% 8% 37% 11% 17% 4% 10% 22% 13% 11% 8% -21% 5% 14% 6% 18% -3% 8% nc 17% 47% 8% 11% 3% 9% 8% 5% 11% 4% 0% nc 7% 2% 14% 2% 6% nc 19% 40% 8% 12% 3% 6% 8% 3% 10% 5% 5% nc 4% 2% nc 3% 6% ns -33% -6% 14% 4% 11% 7% 30% 6% 9% 25% ns 11% 13% 18% 10% 25% 10% nc -4% -1% 15% 7% 12% 12% 31% 8% 11% 26% ns nc 16% 18% 12% 25% 16% nc 7% 6% 16% 9% 13% 14% 32% 9% 14% 27% ns nc 16% 19% nc 25% 17% 274,8 24,7 55,3 59,1 22,9 nc 16,1 5,9 285,4 30,3 61,3 63,9 24,0 nc 19,5 6,4 297,2 34,7 nc 68,0 25,0 nc 24,3 6,9 3% 27% 20% 10% 6% nc 19% 3% 4% 23% 11% 8% 5% nc 38% 8% 4% 15% nc 6% 4% nc 51% 8% 14% 5% 14% 7% 21% nc 9% 5% 14% 15% 16% 9% 22% nc 15% 8% 15% 20% nc 10% 23% nc 18% 13% Acteurs à forte croissance dans le SaaS Cegid Group EasyVista SA Esker SA Generix SA Harvest SA Hubw oo SA Sidetrade SA Wedia SA Source : consensus analystes Factset au 09/06/2015 15 Juin 2015 Edition de Logiciels En France, la valorisation du secteur tend à privilégier les éditeurs de logiciels embarqués pour leurs marchés très spécifiques dédiés généralement à l’industrie (ESI Group, Dassault Systèmes, Ige+XAO) et les business modèles à forte rentabilité (MOC supérieure à 18%), générateurs de cash avec distribution régulière de dividendes. Ces éditeurs au business modèle classique se paient sur des multiples médians 2015 de 1,4x le CA et 10,3x l’EBIT. Avec l’essor du SaaS et une meilleure compréhension de ce nouveau business modèle, on voit désormais apparaître des primes à la croissance, avec des multiples 2015 supérieurs à 2,0x le CA et 25,0x l’EBIT pour certains (EasyVista, Sidetrade). La capitalisation boursière d’EasyVista a par exemple été multipliée par près de neuf en 2 ans. Néanmoins, compte tenu des niveaux de maturité différentes des acteurs dans leur évolution du SaaS, les ratios des acteurs à forte croissance dans le SaaS ne présentent pas d’homogénéité et sont particulièrement volatils. Valorisation du secteur Edition de Logiciels Capitalisation boursière (en M€) VE / CA 2015e 2016e VE / EBIT 2017e 2015e 2016e P/E 2017e 2015e 2016e 2017e Editeurs traditionnels Acteos SA Anevia SA ATEME SA Axw ay Softw are SA CAST SA Cegedim SA Coheris SA Dassault Systèmes SA DL Softw are SA ESI Group SA Ige+Xao SA Intrasense SA Itesoft SA Lectra SA Linedata Services SA Medasys SA Pharmagest Interactive SA StreamWIDE 5 13 37 416 40 525 11 17 425 38 151 93 4 24 386 204 19 313 22 Moyenne Médiane 0,3x 1,3x 0,9x 1,4x 0,8x 2,0x 0,6x 5,9x 0,8x 1,3x 2,3x 2,8x 0,8x 1,4x 1,5x 0,9x 2,4x 1,6x nc 1,1x 0,6x 1,3x 0,7x 1,9x 0,5x 5,5x 0,7x 1,2x 2,2x 2,8x nc 1,3x 1,4x 0,8x 2,4x 1,5x nc 0,9x 0,5x 1,2x 0,6x 1,9x 0,5x 5,1x 0,7x 1,1x 2,1x 2,6x nc 1,3x 1,4x nc 2,3x 1,4x nc nc ns 10,0x 17,9x 18,7x 8,2x 19,7x 14,0x 14,2x 9,2x ns 7,4x 10,7x 8,0x 8,4x 9,7x 15,6x nc nc ns 8,7x 10,5x 16,1x 4,3x 17,6x 9,5x 10,9x 8,6x ns nc 8,4x 7,8x 6,4x 9,5x 9,2x nc 13,4x 8,1x 7,7x 6,9x 14,9x 3,6x 15,8x 8,3x 7,9x 8,0x ns nc 7,9x 7,5x nc 9,1x 8,2x nc nc ns 13,8x 29,5x 27,9x 12,2x 31,3x 42,5x 22,7x 16,9x ns nc 17,1x 11,5x 8,4x 16,5x 27,1x nc 66,8x ns 11,8x 19,0x 14,5x 6,1x 28,0x 22,5x 17,5x 15,7x ns nc 13,9x 11,2x 5,5x 15,8x 16,8x nc 9,5x ns 10,1x 11,2x 13,1x 5,2x 25,1x 17,4x 13,3x 14,5x ns nc 12,7x 10,5x nc 15,2x 13,7x 1,6x 1,4x 1,6x 1,3x 1,6x 1,3x 12,3x 10,3x 9,8x 9,2x 9,1x 8,0x 21,3x 17,1x 18,9x 15,8x 13,2x 13,1x 1,5x 2,5x 2,0x 1,0x nc 2,0x 2,4x 1,5x 1,5x 2,0x 1,8x 0,9x nc 1,9x 2,0x 1,4x 1,4x 1,8x nc 0,9x nc 1,8x 1,6x 1,3x 11,1x 48,2x 14,0x 13,9x nc 9,7x 28,0x 29,8x 10,1x 13,6x 11,2x 10,1x nc 8,8x 13,1x 17,9x 9,5x 9,1x nc 8,4x nc 8,1x 8,9x 9,9x 15,6x 48,0x 23,1x 21,2x nc 15,7x 37,7x 46,1x 14,3x 14,7x 19,6x 14,4x nc 14,0x 19,7x 23,0x 13,1x 13,7x nc 11,9x nc 12,9x 15,1x 15,4x 1,9x 2,0x 1,7x 1,8x 1,5x 1,5x 22,1x 14,0x 12,1x 11,2x 9,0x 9,0x 29,6x 23,1x 17,1x 14,7x 13,7x 13,4x Acteurs à forte croissance dans le SaaS Cegid Group EasyVista SA Esker SA Generix SA Hubw oo SA Harvest SA Sidetrade SA Wedia SA 372 62 123 60 18 50 45 9 Moyenne Médiane Source : consensus analystes Factset au 09/06/2015 16 Juin 2015 Edition de Logiciels Conclusion L’écart observé entre les ratios de valorisation des éditeurs traditionnels et des acteurs du SaaS est beaucoup plus significatif aux Etats-Unis que celui constaté en France. Selon nous, plusieurs facteurs conjoncturels et techniques expliquent ce phénomène : • • • • une valorisation historiquement plus élevée des acteurs technologiques aux États-Unis (vs France) l’existence de réels pure players du SaaS outre-Atlantique alors qu’en France les éditeurs traditionnels migrent lentement vers le SaaS en France un business model SaaS mieux appréhendé Outre-Altantique grâce à l’émergence de précurseurs en matière de technologies les éditeurs américains ont un accès direct à leur marché domestique, beaucoup plus large et donc rémunérateur. Le marché SaaS américain pèse 65% du marché mondial (source : Gartner, avril 2014) Aujourd’hui, on constate néanmoins une meilleure appréciation de la valorisation du SaaS français, grâce à une meilleure connaissance aujourd’hui du modèle qui constitue en outre un véritable relais de croissance pour les éditeurs, notamment en Europe de l’Ouest où le SaaS pèse 18% du marché mondial (source : Gartner). 17 Juin 2015 Edition de Logiciels Glossaire : Cloud computing :« Le Cloud computing est un environnement de stockage et d’exécution élastique de ressources informatiques impliquant plusieurs acteurs, connectés par Internet. Cet environnement délivre un service mesurable, à la demande, à granularité variable et qui implique des niveaux de qualité de service » (Commission Européenne). Enterprise Resource Planning (ERP) : Les ERP ou progiciels de gestion intégrée (PGI) permettent l’intégration de fonctions disparates telles que l’administration, la finance, la production, les stocks et la gestion des ressources humaines au sein d’une base de données unique. Customer Relationship Management (CRM) : Outils dont la vocation est d’améliorer l’accès client, d’optimiser l’intégration des clients dans le réseau et le back-office de l’entreprise. L’objectif est d’optimiser le chiffre d’affaires, la profitabilité et la satisfaction clients. Les outils sont divisés en 4 grandes familles : ventes, marketing, centres d’appels et support clients. Supply Chain Management (SCM) : Outils d’optimisation des fonctions opérationnelles et logistiques, c’est-à-dire des processus d’acheminement des biens et des informations en amont et aval, entre l’entreprise et ses fournisseurs, fabricants, distributeurs et clients. Le SCM comprend 3 volets : la gestion de la demande, des approvisionnements et l’exécution des commandes. Human Capital Management (HCM) : Ensemble de pratiques liées à la gestion des ressources humaines qui consistent à acquérir, à gérer et à optimiser les talents au sein d’une entreprise. Parmi les principales fonctions on retrouve : l’administration du personnel, la paie, la planification des effectifs, la gestion des compétences, etc… 18 Juin 2015 Edition de Logiciels Accumuler 5% A lternext A LEZV FP / A LEZV.P A Reuters / B lo o mberg P e rf o rm a nc e s ( %) Ytd 1m 3m 12 m P erf. A bso lue -0,4% 0,5% -0,9% 35,0% P erf CA C Small 17,4% -1,8% 3,1% 6,8% Inf o rm a t io ns bo urs iè re s Capitalisatio n (M €) 61,3 Nb de titres (en millio ns) 1,56 Vo lume mo yen 12 mo is (titres) 339 Extrêmes 12 mo is 23,25 € 41,50 € A c t io nna ria t Flo ttant 22% Dirigeants 46% A utres perso nnes mo rales 32% D o nné e s f ina nc iè re s ( e n M €) a u 3 1/ 12 2 0 14 2 0 15 e 2 0 16 e CA 19,4 24,7 30,3 34,7 var % 31,7% 27,7% 22,6% 14,6% 2 0 17 e EB E 0,0 2,1 5,5 7,7 %CA -0,1% 8,6% 18,1% 22,2% ROC -0,3 1,3 4,5 6,8 %CA -1,7% 5,2% 15,0% 19,5% RN EASYVISTA 40,80 € 39,20 € Objectif de cours Cours au 15/06/2015 (c) Edition de logiciels Activité Créé en 1988 par Sylvain Gauthier et Jamal Labed, EasyVista est un éditeur de logiciels d’IT Service Management (gestion des actifs et services informatiques). S’adressant aux entreprises entre 5 000 et 15 000 postes informatiques, les offres logicielles d’EasyVista couvrent 4 domaines: l’IT service management, la gestion des actifs informatiques et de leur cycle de vie, la gestion administrative et financière de l’informatique et la gestion de l’ensemble des processus organisationnels de services IT et non IT. En outre, face à l’essor du cloud et de la mobilité, les solutions d’EasyVista permettent aux entreprises de s’adapter sereinement à cette mutation de l’IT. Initialement basée sur un business model traditionnel licences/maintenance, la société propose depuis 2010 ses solutions en mode SaaS qui représentent aujourd’hui 38% du CA. La société est présente en France, en Europe du Sud et aux Etats-Unis depuis 2011 où les revenus annuels dépassent déjà les 5,0 M€. Son plan stratégique « Power 100 », vise à horizon 2019 un CA de 75 M€, soit un TCAM supérieur à 31% et une rentabilité à 2 chiffres. La mise en œuvre de ce plan devrait se traduire en 2015 par : 1/ de nouveaux efforts de recrutements commerciaux aux Etats-Unis, 2/ le renforcement des équipes siège et 3/ le développement commercial EasyVista Service Apps, un appstore d’application services, destiné à réconcilier la direction des services informatiques avec les utilisateurs dans un contexte de consumérisation de l’informatique (phénomènes BYOD) Après 5 années de mutation du business model vers un mix SaaS/licences impactant la croissance du CA et la rentabilité, EasyVista récolte les fruits de ses investissements et a affiché en 2014 un CA de 19,4 M€ en hausse de +32% dont +47% sur le SaaS, porté par l’ensemble des zones géographiques adressées et notamment les Etats-Unis où le CA a été multiplié par 2. En outre, la perte opérationnelle a été nettement réduite à -0,3 M€ (vs -1,0 M€ en 2013). Pour 2015, nous tablons sur un CA de 24,7 M€ (+28% estimé) et un retour aux bénéfices avec un ROC de 1,3 M€. 0,9 1,3 4,2 4,5 %CA 4,6% 5,2% 13,8% 13,0% B npa (€) 0,57 0,82 2,67 2,88 Forces Faiblesses Gearing (%) 37% -93% -113% -116% ROCE (%) ns ns ns ns ROE (%) ns 82% 73% 44% • Acteur de petite taille face aux géants américains (Service Now, BMC, HP) • Des investissements commerciaux et marketing qui pèsent sur la rentabilité Dette nette 2014 0,1 • Numéro 1 de l’IT Service Management en France selon le CRIP • 2ème base installée en SaaS ITSM en Europe • 61% du CA récurrent et 50% du CA à l’international • Sélection d’EasyVista au sein du Magic Quadrant de Gartner • Un business modèle générateur de cash 2 0 14 2 0 15 e 2 0 16 e 2 0 17 e Opportunités Menaces VE/CA (x) 3,2 2,5 2,0 1,8 VE/EB E (x) ns ns 11,2 8,0 VE/ROC (x) ns 48,0 13,5 9,1 68,7 47,8 14,7 13,6 • Marché de l’ITSM attendu en croissance de +42% par an en moyenne pour atteindre 2,6 Mds$ en 2018 dont 2/3 des revenus en SaaS (source : 451 Research) • Marché mondial du SaaS attendu en croissance moyenne annuelle de +18% à 51 Mds$ en 2018 (source : IDC) • Marché oligopolistique (plus de 80% des ventes effectuées par les 8 premiers acteurs) • Multiplication des offres de produits supportant les recommandations ITIL Dividende n (€) - Yield (%) - R a t io s P E (x) Analystes : Laure Pédurand 01 44 70 20 78 [email protected] Eric Seclet [email protected] 19 Juin 2015 Edition de Logiciels Achat Potentiel Objectif de cours Cours au 15/06/2015 Euro next P aris Co mp C GRIX.P A / GENX:EN Reuters / B lo o mberg P e rf o rm a nc e s ( %) Ytd 1m 3m 12 m P erf. A bso lue 8,6% -5,0% 9,1% -6,9% P erf Cac Small 17,4% -1,8% 3,1% 6,8% Inf o rm a t io ns bo urs iè re s Capitalisatio n (M €) 50,5 Nb de titres (en millio ns) 22,14 Vo lume mo yen 12 mo is (titres) 22 020 Extrêmes 12 mo is 1,48 € 2,56 € A c t io nna ria t Co ncert P léiade, familles P o irier et Deco nninck 50% Quaero c (hedge fund) 11% A utres 3% Flo ttant 36% D o nné e s f ina nc iè re s ( e n M €) a u 3 1/ 0 3 2 0 15 2 0 16 e 2 0 17 e CA 53,7 59,1 63,9 68,0 var % 8,6% 10,1% 8,2% 6,4% 2 0 18 e EB E 4,9 5,7 7,2 8,3 %CA 9,2% 9,6% 11,3% 12,2% ROC 4,2 4,3 5,9 7,0 %CA 7,9% 7,2% 9,2% 10,4% RNP G 0,8 2,8 4,2 5,0 %CA 1,5% 4,8% 6,5% 7,4% B npa (€) 0,03 0,11 0,16 0,20 -2% -12% -26% -38% Gearing (%) ROCE (%) 6% 7% 10% 13% ROE (%) 2% 7% 10% 11% 2 0 16 e 2 0 17 e 2 0 18 e Dette nette 31/03/2015 -0,7 Dividende n (€) Yield (%) - R a t io s 2 0 15 VE/CA (x) 0,9 0,8 0,8 0,7 VE/EB E (x) 10,1 8,8 6,9 6,0 VE/ROC (x) 11,7 11,7 8,5 7,1 P E (x) 62,2 17,9 12,1 10,0 Analystes : Laure Pédurand 01 44 70 20 78 [email protected] GENERIX 23% 2,80 € 2,28 € Edition de logiciels Activité Generix est un éditeur de logiciels dédiés aux acteurs de l’écosystème du commerce et de l’industrie : les distributeurs, les entreprises de négoce, les prestataires logistiques et les industriels. Son offre se compose de 3 gammes : 1/ Generix Collaborative Supply Chain dédiée à la gestion de la chaîne logistique (51%), 2/ Generix Collaborative Integration, destinée à la collaboration entre les acteurs de l’écosystème via des solutions dédiées à l’optimisation des échanges dématérialisés (43%), et 3/ Generix Collaborative Customer dédiée au marketing des ventes (6%). Sur l’exercice 2014-2015, les 3 gammes ont généré un CA de 53,7 M€ en croissance de +8,6% à périmètre comparable (après cession de l’activité ERP GCE). Historiquement basé sur un business model licences / maintenance, aujourd’hui Generix met en avant ses 3 offres produits sur le modèle SaaS, un modèle beaucoup plus souple pour le client. Le SaaS pèse aujourd’hui plus de 28% du CA et devrait, selon nous, monter à 35% en 2016-2017. Generix se positionne au carrefour de marchés porteurs : croissance attendue des dépenses logicielles dans les outils collaboratifs, la gestion des processus métiers et notamment de la chaîne logistique, et du traitement des données informatisées, avec pour principale tendance de fond le SaaS. Fort de ce constat et en tant que pionnier du modèle SaaS dans la supply chain, Generix accélère aujourd’hui son développement sur ce business model, en France et à l’international. Avec un backlog SaaS qui se remplit, Generix accroît petit à petit visibilité et récurrence du CA. Pour l’exercice 2015-16e, nous anticipons un CA de 59,1 M€ en hausse de +10,1%, intégrant la dernière acquisition GMI Connectivity (1,0 M€ de CA en année pleine). Si la rentabilité opérationnelle s’est stabilisée en 2014-15 à 7,9%, elle devrait être grevée cette année par les investissements de croissance (marketing, communication, commerciaux) à 7,2% du CA. La MOC normative se situe selon nous autour de 13%. Forces Faiblesses • Pionnier des logiciels de supply chain en mode SaaS • Un modèle économique mixte SaaS (28%) et Licences / Maintenance (39%) • Récurrence du CA à hauteur de 60% • Des fondamentaux financiers solides • Une politique R&D dynamique : 12% à 13% du CA • Un positionnement international en devenir • Une distribution indirecte quasi inexistante (3% du CA) Opportunités Menaces • Des tendances de fond porteuses : le SaaS, les outils collaboratifs, le traitement du Big Data, la gestion des processus métiers comme la Supply Chain • Un marché du logiciel de SCM en hausse de +12% en 2014 (source : Gartner) • Le poids du SaaS dans le domaine de la SCM devrait passer de 18% en 2011 à 28% en 2016 • Un paysage concurrentiel du logiciel de SCM dominé à hauteur de 50% par 5 acteurs internationaux • Un environnement économique tendu peu propice à l’augmentation des budgets des entreprises surtout chez les PME Eric Seclet [email protected] 20 Juin 2015 Edition de Logiciels Achat 17% P otentiel A lternext A LHVS P A / A LHVS FP Reuters / B lo o mberg P erf o rm anc es ( %) Ytd 1m 3m 12m P erf. A bso lue 14,5% -4,4% 14,4% 11,8% P erf CA C Small 17,4% -1,8% 3,1% 6,8% Inf o rm a t io ns bo urs iè re s Capitalisation (M €) 50,2 Nb de titres (en millions) 1,38 Vo lume moyen 12 mo is (titres) 413 Extrêmes 12 mo is 29,15 € Flottant 14% Institutio nnels 24% Dirigeants & Fo ndateurs 55% Salariés 6% D o nnée s f inanc iè re s ( e n M €) 20 14 20 15 e 2 016e 2 0 17 e CA 21,6 22,9 24,0 25,0 var % 6,6% 6,0% 5,1% 4,1% EB E 4,3 5,0 5,6 6,0 %CA 20,1% 22,0% 23,2% 24,0% ROC 4,1 4,7 5,3 5,7 %CA 18,9% 20,8% 22,0% 22,8% 2,7 3,2 3,6 3,9 12,7% 14,0% 14,9% 15,6% RN %CA Son offre s’articule autour de 3 gammes de produits : 1/ les logiciels patrimoniaux à destination des conseillers en gestion de patrimoine, avec BIG (39% du CA) et O2S (10% du CA), BIG étant le leader en France avec 50% de part de marché, 2/ les outils d’aide à la vente avec Declic, Quantix et Perspective (32% du CA) et 3/ la gamme ClickImpôts (6% du CA) premier logiciel de calcul fiscal et d’édition de déclaration pour les particuliers. Le business model du groupe est un mix de Licences (13%), maintenance (52%), SaaS (18%), prestations de services au forfait (12%), et formation (4%). Faisant face à un paysage concurrentiel atomisé, Harvest bénéficie du positionnement idéal pour un éditeur de logiciels : un statut d’acteur dominant, piloté par un management de qualité et reconnu, œuvrant sur une niche de marché au potentiel important. En 2014, la société a réalisé un CA de 21,6 M€ en croissance de +6,6% et la MOC a progressé de 2,3 pts à 18,9%, récoltant les fruits de l’intégration réussie d’Issos (acquise fin 2012) et de la capacité du groupe à maîtriser ses charges. La trésorerie nette de 4,2 M€ témoigne d’un business modèle fortement générateur de cash, lui permettant de verser des dividendes chaque année (dividende 2014 de 1,20 € en hausse de +14%, soit un payout de 61%). Compte tenu de la bonne dynamique commerciale observée depuis le début de l’année, notamment sur les gammes OAV et l’offre O2S, nous tablons sur une croissance de +6,0% à 22,9 M€, et une MOC de 20,6%. Faiblesses • Un secteur d’activité très spécialisé, dépendant de la réglementation en vigueur • Activité à l’international inexistante 1,20 • Une offre de référence sur un marché de niche • Une offre de produits complète à destination des métiers du conseil patrimonial et financier • Récurrence du business model qui offre une grande visibilité (71% du CA) • Un business model générateur de cash 3,3% Opportunités Menaces • Un environnement fiscal changeant et contraignant pour les particuliers • De nombreux dispositifs de défiscalisation existants • La France est le 3ème pays qui compte le plus de millionnaires derrière les Etats-Unis et le Japon (source : étude 2014 de Crédit Suisse) • des contraintes toujours importantes pour les intermédiaires financiers et les banques • Les CGPI, cœur de cible de Harvest, sont les premiers touchés en cas de ralentissement économique • Le taux d’épargne des français est en constante diminution passant de 16,2% du revenu disponible brut en 2009 à 15,1% en 2013 2,0 2,3 2,6 2,8 Gearing (%) -41% -48% -56% -63% ROCE (%) 43% 50% 57% 62% ROE (%) 27% 27% 26% 24% Dette nette 2014 -4,2 Yield (%) Activité Harvest est un éditeur de logiciels à destination des métiers du conseil patrimonial et financier et de la distribution de produits financiers. C’est au travers d’une offre complète et d’une véritable expertise technologique que la société a su conquérir les faveurs d'une clientèle prestigieuse, comptant en son sein les acteurs majeurs de la banque et de l'assurance en France. Forces B npa (€) Dividende n (€) Edition de logiciels 38,50 € A ct io nna ria t au 3 1/ 12 HARVEST 42,50 € 36,34 € Objectif de cours Cours au 15/06/2015 (c) R at io s 20 14 20 15 e 2 016e VE/CA (x) 2,1 2,0 1,9 2 0 17 e 1,8 VE/EB E (x) 10,6 9,2 8,3 7,7 VE/ROC (x) 11,3 9,7 8,7 8,1 P E (x) 18,3 15,6 14,0 12,8 Analystes : Laure Pédurand 01 44 70 20 78 [email protected] Eric Seclet [email protected] 21 Juin 2015 Edition de Logiciels Achat Potentiel Objectif de cours Cours au 15/06/2015 (c) A lternext Reuters / B lo o mberg A LSTW.P A / A LSTW FP P e rf o rm a nc e s ( %) Ytd 1m 3m 12 m P erf. A bso lue -10,6% -0,4% -0,7% -20,9% P erf CA C Small 17,4% -1,8% 3,1% 6,8% Inf o rm a t io ns bo urs iè re s Capitalisatio n (M €) 22,0 Nb de titres (en millio ns) 3,03 340 Vo lume mo yen 12 mo is (titres) Extrêmes 12 mo is 7,12 € 9,75 € A c t io nna ria t Flo ttant 29% Fo ndateurs & management 70% Salariés 2% D o nné e s f ina nc iè re s ( e n M €) a u 3 1/ 12 2 0 14 2 0 15 e 2 0 16 e 9,3 10,0 10,6 11,2 -14,2% 8,0% 6,3% 5,6% CA var % 2 0 17 e EB E 3,2 4,1 4,6 5,1 %CA 34,9% 41,4% 42,8% 45,5% ROC 0,0 1,0 1,7 1,9 %CA 0,1% 10,3% 16,3% 17,3% RN 0,2 0,8 1,3 1,6 %CA 2,6% 8,1% 12,3% 14,3% B npa (€) 0,09 0,30 0,49 0,60 Gearing (%) -42% -46% -50% -53% ROCE (%) -2% 6% 11% 12% ROE (%) 2% 5% 8% 9% Dette nette 2014 STREAMWIDE 19% 8,60 € 7,25 € Edition de logiciels Activité Créé en 2001 par des ingénieurs spécialistes des télécoms, StreamWIDE se positionne comme le fournisseur de services à valeur ajoutée (SVA) innovants des opérateurs télécoms fixes et mobiles partout dans le monde. Son offre repose sur une technologie logicielle de pointe développée en interne, StreamWIDE Engine, à partir de laquelle sont déployés les divers services à valeur ajoutée : messagerie, services de prépaiement, sonneries personnalisées, services vocaux interactifs, etc. Avec les Réseaux de Nouvelle Génération (fibre optique, 4G) et l’explosion des smartphones la société se positionne sur un marché très consommateur de SVA. La stratégie de StreamWIDE repose sur : 1/ l’effort d’innovation (la R&D représente plus de 25% du CA), 2/ le développement à l’international et 3/ le développement de partenariats commerciaux avec les acteurs majeurs de l’industrie télécom. Le business model de StreamWIDE repose sur les revenus de licences (1 licence par utilisateur final), qui génèrent des revenus de maintenance récurrents (37% du CA) et des prestations de services. Depuis 2013, l’arrivée de Free et la mise en place du réseau 4G ont aboutit à une guerre des prix, modifiant fortement les budgets et priorités d’investissement de l’industrie télécoms. L’activité de StreamWIDE a été fortement pénalisée, se traduisant par un recul du CA de -26% en 2013 et de 14% en 2014, pesant en outre sur les marges. Pour relayer la croissance, la société concentre ses efforts sur le développement commercial de sa technologie SmartMS, système de messagerie mobile commercialisé auprès des entreprises sous la marque « Team on the Run ». Dans un contexte de mobilité croissante des employés, cette application répond au besoin de synchroniser l’information, d’optimiser les moyens de contact des utilisateurs inter ou intra entreprises. Produit à fort potentiel à moyen terme, le décollage commercial sera long dans un marché des applications mobiles pour entreprises encore émergent, et peu rémunérateur dans des petits volumes. Ainsi, le développement commercial de Team on the Run devrait se faire notamment en indirect, via des partenaires intégrateurs avec une force de frappe plus importante. En 2015, nous anticipons une croissance de +8,0% à 10,0 M€ porté par une meilleure dynamique commerciale aux Etats-Unis et en Europe. Nous tablons sur un retour au bénéfice opérationnel. -5,9 Dividende n (€) - Forces Faiblesses Yield (%) - • Une offre logicielle à la pointe de la technologie • Le logiciel StreamWIDE Engine s’impose comme un modèle standard qui s’adapte à toutes les architectures IP • Des partenariats commerciaux solides • Présence internationale (70% du CA) • Acteur de petite taille de StreamWIDE face à des géants comme ZTE, Comverse Technology, WhatsApp Opportunités Menaces • Une évolution rapide des nouvelles technologies dans les pays développés • Explosion des smartphones fortement consommateurs de SVA • Forte croissance des pays émergents dans l’univers des SVA mobiles • Mobilité croissante des entreprises • Modification des budgets et priorités d’investissements des opérateurs télécoms français R a t io s 2 0 14 2 0 15 e 2 0 16 e 2 0 17 e VE/CA (x) 1,7 1,6 1,5 1,4 VE/EB E (x) 5,0 3,9 3,5 3,1 VE/ROC (x) 1824,7 ns 9,3 8,2 ns ns 16,8 13,7 P E (x) Analystes : Laure Pédurand 01 44 70 20 78 [email protected] Eric Seclet [email protected] 22 Juin 2015 Edition de Logiciels Système de recommandations : Les recommandations d’Euroland Corporate portent sur les douze prochains mois et sont définies comme suit : Achat : Potentiel de hausse du titre supérieur à 15% en absolu, fondamentaux satisfaisants à excellents. Accumuler : Potentiel du titre compris entre 0% et +15% en absolu par rapport au cours actuel Alléger : Potentiel de baisse du titre compris -15% et 0% en absolu par rapport au cours actuel. Vendre : Potentiel de baisse du titre supérieur à -15% en absolu par rapport au cours actuel, valorisation excessive. Sous revue : La recommandation est sous revue en raison d’une opération capitalistique (OPA / OPE / Augmentation de capital…), un changement d’analyste ou une situation de conflit d’intérêt temporaire entre Euroland Corporate et l’émetteur Méthodes d’évaluation : Ce document peut évoquer des méthodes d’évaluation dont les définitions résumées sont les suivantes : 1/ Méthode des comparaisons boursières : les multiples de valorisation de la société évaluée sont comparés à ceux d'un échantillon de sociétés du même secteur d'activité, ou d'un profil financier similaire. La moyenne de l'échantillon établit une référence de valorisation, à laquelle l'analyste ajoute le cas échéant des décotes ou des primes résultant de sa perception des caractéristiques spécifiques de la société évaluée (statut juridique, perspectives de croissance, niveau de rentabilité...). 2/ Méthode de l’ANR : l'Actif Net Réévalué est une évaluation de la valeur de marché des actifs au bilan d'une société par la méthode qui apparaît la plus pertinente à l'analyste. 3/ Méthode de la somme des parties : la somme des parties consiste à valoriser séparément les activités d'une société sur la base de méthodes appropriées à chacune de ces activités puis à les additionner. 4/ Méthode des DCF : la méthode des cash-flows actualisés consiste à déterminer la valeur actuelle des liquidités qu'une société dégagera dans le futur. Les projections de cash flows sont établies par l'analyste en fonction de ses hypothèses et de sa modélisation. Le taux d'actualisation utilisé est le coût moyen pondéré du capital, qui représente le coût de la dette de l'entreprise et le coût théorique des capitaux propres estimés par l'analyste, pondérés par le poids de chacune de ces deux composantes dans le financement de la société. 5/ Méthode des multiples de transactions : la méthode consiste à appliquer à la société évaluée les multiples observés dans des transactions déjà réalisées sur des sociétés comparables. 6/ Méthode de l’actualisation des dividendes : la méthode consiste à établir la valeur actualisée des dividendes qui seront perçus par l'actionnaire d'une société, à partir d'une projection des dividendes réalisée par l'analyste et d'un taux d'actualisation jugé pertinent (généralement le coût théorique des fonds propres). 7/ Méthode de l’EVA : la méthode "Economic Value Added" consiste à déterminer le surcroît annuel de rentabilité dégagé par une société sur ses actifs par rapport à son coût du capital (écart également appelé "création de valeur"). Ce surcroît de rentabilité est ensuite actualisé pour les années à venir avec un taux correspondant au coût moyen pondéré du capital, et le résultat obtenu est ajouté à l'actif net comptable. Juin 2015 Edition de Logiciels Détection de Conflits d’intérêts potentiels 17/06/2015 Société Corporate Finance Intérêt personnel de l’analyste Détention d’actifs de l’émetteur Cegid EasyVista Generix Harvest StreamWIDE Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Communication préalable à l’émetteur Non Non Non Non Non *Animation boursière comprenant un suivi régulier en terme d’analyse financière Contrat de liquidité Contrat Eurovalue* Non Non Non Non Non Oui Oui Oui Oui Oui Juin 2015 Edition de Logiciels La présente étude est diffusée à titre purement informatif et ne constitue en aucune façon un document de sollicitation en vue de l'achat ou de la vente des instruments financiers émis par la société objet de l'étude. Cette étude a été réalisée par et contient l'opinion qu'EuroLand Corporate s'est forgée sur le fondement d'information provenant de sources présumées fiables par EuroLand Corporate, sans toutefois que cette dernière garantisse de quelque façon que ce soit l'exactitude, la pertinence ou l'exhaustivité de ces informations et sans que sa responsabilité, ni celle de ses dirigeants et collaborateurs, puisse être engagée en aucune manière à ce titre. Il est important de noter qu'EuroLand Corporate conduit ses analyses en toute indépendance, guidée par le souci d'identifier les atouts, les faiblesses et le degré de risque propre à chacune des sociétés étudiées. Toutes les opinions, projections et/ou estimations éventuellement contenues dans cette étude reflètent le jugement d'EuroLand Corporate à la date à laquelle elle est publiée, et peuvent faire l'objet de modifications par la suite sans préavis, ni notification. EuroLand Corporate attire l'attention du lecteur sur le fait que dans le respect de la réglementation en vigueur, il peut arriver que ses dirigeants ou salariés possèdent à titre personnel des valeurs mobilières ou des instruments financiers susceptibles de donner accès aux valeurs mobilières émises par la société objet de la présente étude, sans que ce fait soit de nature à remettre en cause l'indépendance d'EuroLand Corporate dans le cadre de l'établissement de cette étude. Tout investisseur doit se faire son propre jugement quant à la pertinence d'un investissement dans une quelconque valeur mobilière émise par la société mentionnée dans la présente étude, en tenant compte des mérites et des risques qui y sont associés, de sa propre stratégie d'investissement et de sa situation légale, fiscale et financière. Les performances passées et données historiques ne constituent en aucun cas une garantie du futur. Du fait de la présente publication, ni EuroLand Corporate, ni aucun de ses dirigeants ou collaborateurs ne peuvent être tenus responsables d'une quelconque décision d'investissement. Aucune partie de la présente étude ne peut être reproduite ou diffusée de quelque façon que ce soit sans l'accord d'EuroLand Corporate. Ce document ne peut être diffusé auprès de personnes soumises à certaines restrictions. Ainsi, en particulier, au Royaume-Uni, seules les personnes considérées comme « personnes autorisées ou exemptées » selon le « Financial Services Act 1986 » du Royaume-Uni, ou tout règlement passé en vertu de celui-ci ou les personnes telles que décrites dans la section 11 (3) du « Financial Services Act 1986 (Investment Advertisement) (Exemption) order 1997 » peuvent avoir accès à c document. Celui-ci ne saurait être distribué ou communiqué, directement ou indirectement, à tout autre type de personne. Toute personne qui viendrait à être en possession de cette publication doit s’informer et respecter de telles restrictions. De même, cette publication ne peut être diffusée aux Etats-Unis ni à ses ressortissants. Les valeurs mobilières faisant l’objet de cette publication n’ont pas été enregistrées auprès de la Securities and Exchange Commission et envoyer ces études à un résident des États-Unis est interdit. Il est possible que EuroLand Corporate ait conclu avec l’émetteur sur lequel porte l’analyse financière un contrat en vue de rédiger et diffuser une (ou plusieurs) publication(s), laquelle (lesquelles) a (ont) été relue(s) par celui-ci. Toutefois, le cas échéant, ces publications ont été réalisées par EuroLand Corporate de façon indépendante, conformément à la déontologie et aux règles de la profession. Euroland Corporate 17 avenue George V 75008 Paris 01 44 70 20 80 Juin 2015 Edition de Logiciels L’équipe d’Euroland Corporate Analystes Financiers Cécile Aboulian : Responsable de l’analyse financière [email protected] 01 44 70 20 70 Laure Pédurand : Analyste financier [email protected] 01 44 70 20 78 Eric Seclet : Analyste financier [email protected] 01 44 70 20 78 Relations Émetteurs Julia Bridger [email protected] 01 44 70 20 84 Cyril Temin [email protected] 01 44 70 20 83 Relations Investisseurs Nisa Benaddi [email protected] 01 44 70 20 92