Souriez, vous êtes surveillés
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Souriez, vous êtes surveillés
le Journal D E S A C T I V I T É S S O C I A L E S D E L’ É N E R G I E #371 1,50 € • MAI-JUIN 2016 DOSSIER SANTÉ PRÉVENTIVE PLUS LONGUE LA VIE ! ÉVÉNEMENT PROJET ÉDUCATIF, CHANTIER PARTICIPATIF PORTFOLIO THE VELVET UNDERGROUND DOSSIER / SANTÉ PRÉVENTIVE : PLUS LONGUE LA VIE ! © SÉBASTIEN LE CLÉZIO/CCAS Les Activités Sociales de l’énergie et ses partenaires vous aident à prendre soin de votre santé, tout au long de l’existence. • 22 COMPRENDRE / SOMMAIRE AGIR S’informer sur l’actualité des Activités Sociales de l’énergie 4 / L’ÉVÉNEMENT Projet éducatif, chantier participatif Déchiffrer notre monde, dans les IEG et en dehors 22 / DOSSIER Santé préventive : plus longue la vie ! 30 / ICI DEMAIN Souriez, vous êtes surveillés ! DÉCOUVRIR Explorer de nouveaux horizons 7 / ACTUALITÉS 1 % : la menace se confirme 34 / NOS RÉGIONS Chinon, la médiévale 8 / EN BREF Dernière minute, Ils ont dit, L’image du mois, Chiffre clé, etc. 37 / TENDANCE Le chic du cousu main 10 / 24 HEURES AVEC Voyage en solo 13 / INITIATIVE Évaluer la perte d’autonomie 14 / EN DÉBAT Vacances : avec ou sans mon animal ? 16 / PORTRAIT Le groove de l’électricien 18 / VOS DROITS Le départ à la retraite 39 / INTERNATIONAL Forum social mondial : cap sur le Québec 40 / RENCONTRE AVEC Tony Gatlif 42 / PORTFOLIO The Velvet Underground 45 / JEUX & JARDINS Biftou, futoshiki et conseils de saison 46 / NOS OFFRES Rien que pour vous SOMMAIRE 19 / VOUS AVEZ LA PAROLE Le courrier des lecteurs 22 / À RETROUVER SUR JOURNAL.CCAS.FR Activ’La radio, l’actualité sonore des Activités Sociales de l’énergie. 70 ans plus tard… Un étudiant, Léo, doit rédiger un devoir sur la nationalisation d’EDF-GDF. ATD Quart Monde « Territoires zéro chômeur de longue durée » : un dispositif inédit. Ce journal est disponible au téléchargement sur|: journal.ccas.fr ÉDITORIAL / TOUJOURS DEBOUT ! Alors que les négociations sur l’avenir des Activités Sociales de l’énergie s’ouvriront à l’automne entre les fédérations syndicales, les employeurs et notre ministère de tutelle, ce dernier m’a informé le 6 avril que le montant du 1 % au titre de l’année 2015 serait amputé de 20 millions d’euros par rapport aux prévisions initiales. Affaiblis mais toujours debout, nous avons donc décidé d’agir plutôt que de subir pour continuer à gérer le salaire mutualisé des électriciens et des gaziers, notre bien commun. Conscients de la responsabilité que vous nous avez confiée par votre vote en 2014, nous continuons d’innover pour vous proposer des prestations à la hauteur des attentes que vous avez formulées en assemblée générale de SLVie et de CMCAS. Ainsi, à titre d’exemple, une nouvelle offre de financement immobilier permettra à tous d’ici la fin de l’année, et notamment aux plus jeunes et aux retraités, d’accéder à la propriété. Face à ces attaques répétées qui sont à l’image des politiques de casse du droit du travail, avec la loi El Khomri en particulier, et des acquis sociaux en général, qui suscitent un mouvement de contestation dans tout le pays, souvenons-nous qu’aucune avancée sociale ne s’est faite sans lutte depuis le Front populaire, dont nous célébrons le quatre-vingtième anniversaire. Aujourd’hui, encore et toujours, il nous appartient d’inverser le rapport de force pour rendre concrètes et tangibles nos valeurs de partage, de solidarité et d’émancipation. Cette aspiration qui nous anime depuis la création des Activités Sociales est partagée par un nombre croissant de jeunes, de citoyens, de syndicalistes, de responsables associatifs ou de salariés du spectacle qui occupent les places de France. Un besoin de faire revivre la démocratie en direct s’y fait jour, en dehors de calculs politiciens et de diktats de la finance. Forts de notre expérience en la matière, nous devons non seulement y participer mais considérer notre mode de fonctionnement non pas comme une exception à préserver, mais bien comme le socle d’un modèle social unique et original en train de se réinventer. ’’LE 1 %, C’EST LE LIEN SOCIAL. S’Y ATTAQUER, C’EST UNE REMISE EN CAUSE DE NOS ACQUIS SOCIAUX.’’ Le journal des Activités Sociales de l’énergie. Immeuble René-Le-Guen, 8, rue de Rosny, BP 629, 93104 Montreuil Cedex. Tél. 01 48 18 60 00. Directeur de publication|: Michaël Fieschi. Rédacteur en chef|: Stéphane Gravier. Rédacteur en chef délégué|: François Puthod. Assistante|: Laëtitia Rausch. Rédaction| : Sophie Chyrek, Tiffany Princep, Marie-Line Vitu, Samy Archimède, Thierry Marck. Photographes| : Charles Crié, Joseph Marando, Éric Raz. Ont collaboré à ce numéro| : Frédérique Arbouet, Babouse, Jean-Michel Bénard, Michel Courboulex, Ludovic Finez, Damien Richard, Virgil Turier. Correction|: Sylvie Nouaille/Mediascop Production. Iconographie|: Carole Lhermitte, Florence Hulot. Suivi éditorial et graphique| : Mediascop Production. Design| : Thomas Hervé/Mediascop Production. Direction artistique| : Jérôme Travers. Réalisation graphique| : Jeanne Julien. Photo de couverture| : Sébastien Le Clézio/CCAS. Photogravure| : Open Graphic media. Publicité| : Agence Comédiance. Impression, expédition| : Rivet Presse/Édition, 24, rue Claude-Henri-Gorceix, BP 1577, 87022 Limoges Cedex 9. ISSN : 2258-0298. Le Journal des Activités Sociales de l’énergie est imprimé sur du papier PEFC TM, fabriqué en France. Tirage du n°| 371| : 318 840 exemplaires. Abonnement| : 12,20 € (individuel), 6,10 € (collectif). Site Internet| : www.ccas.fr. Pour nous écrire|: [email protected] ÉDITORIAL Jean-Claude Moreau, agent EDF, président du Comité de Coordination des CMCAS 3 L’ÉVÉNEMENT PROJET ÉDUCATIF, CHANTIER PARTICIPATIF AGIR Lancée le 30|mars à Montreuil, l’actualisation du projet éducatif des électriciens et gaziers est l’occasion de réaffirmer la vocation transformatrice des Activités Sociales de l’énergie. Jeunes agents, jeunes ayants droit, parents, élus et professionnels|: toutes les forces seront nécessaires pour mener à bien ce grand chantier qui s’achèvera en décembre. 4 C’est un document essentiel pour les bénéficiaires et les Activités Sociales. Un document qui détaille les valeurs fondatrices de la CCAS, le contexte socio-économique actuel et l’action en direction des jeunes. Un texte qui pose les jalons de la politique jeunesse des organismes sociaux. Le projet éducatif des électriciens et gaziers, né il y a trente-neuf ans et mis à jour à deux reprises, va de nouveau être actualisé afin d’entrer davantage en résonnance avec les jeunes et la société d’aujourd’hui. Lancé le 30 mars dernier au siège de la CCAS à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en présence de nombreux acteurs de l’éducation populaire, ce grand chantier doit s’achever en décembre. Le projet éducatif ne vise pas que la période des vacances. Il doit vivre toute l’année et irriguer tous les domaines qui concernent les jeunes (vacances, loisirs, culture, sport, santé, logement, etc.), comme l’a rappelé Lionel Pipitone, président de la commission jeunes de la CCAS, lors de cette journée de lancement. « UN CHALLENGE POUR LA SOCIÉTÉ » Pourquoi est-il si important de revisiter ce projet éducatif ? Parce que les jeunes « ressentent particulièrement les fortes évolutions des modes de vie qui traversent la société et font évoluer rapidement les habitudes de consommation, les comportements sociaux et les manières de travailler », précise le conseil d’administration de la CCAS dans ses orientations 2016-2018. Au travers de cette réactualisation, il s’agit également de « faire émerger des problématiques sociales Retrouvez sur journal.ccas.fr|: l’analyse infographique de l’enquête Crédoc sur les jeunes. Colonie des 9 à 11 ans au moulin de Graçay (Cher). pour les jeunes, leurs parents et les jeunes salariés ». « Nos organisations – la CCAS et la Ligue – sont d’abord des organisations de transformation de la société », soutient JeanKarl Deschamps, secrétaire national de la Ligue de l’enseignement. « Le projet éducatif est un challenge pour la société », confirme Michelle Demessine, présidente de l’Unat (Union nationale des associations de tourisme et de plein air). La parole des jeunes, leurs réflexions et leurs souhaits, seront au cœur de ce chantier que les élus des Activités Sociales ont voulu résolument participatif. « Ce sont eux qui construisent les Activités Sociales de demain », souligne Lionel Pipitone. « Le projet éducatif est un document chargé d’histoire. Il a été écrit avec les parents et les enfants », rappelle à son tour Michaël Fieschi, président de la CCAS. RECUEILLIR LA PAROLE DES JEUNES Dans chaque CMCAS, élus et professionnels sont donc invités à engager le débat avec les jeunes agents ainsi qu’avec les jeunes ayants droit et leurs parents, à partir des résultats de l’étude réalisée par le Crédoc (1) par la CCAS. Une enquête qui porte sur leurs valeurs et leurs pratiques culturelles et de loisirs. Sujet central pour l’actualisation du projet éducatif : la question portant sur les valeurs auxquelles ils accordent le plus d’importance. S’il n’est pas question de toucher au triptyque fondateur de la CCAS – solidarité, justice, dignité –, de nouvelles valeurs commencent incontestablement à émerger. La liberté et l’honnêteté sont les plus citées par les jeunes dans l’étude du Crédoc. En outre, les enjeux actuels du vivre ensemble donnent aux notions de laïcité et de mixité une place incontournable. D’autres questions seront abordées avec les jeunes : que représente pour eux le projet éducatif ? Quelles sont leurs préoccupations ? Quelles activités souhaiteraient-ils voir mises en place par leur CMCAS ou la CCAS ? Pour les jeunes interrogés par le Crédoc, les deux valeurs les plus importantes sont la liberté et l’honnêteté. Quelle conception ont-ils des valeurs que défendent les Activités Sociales ? Selon eux : La solidarité, c’est avant tout « soutenir des personnes en difficulté dont on est proche » ; La justice, c’est « donner à tous la même chose » ; La dignité, c’est « le droit au respect » et celui « d’accéder à des biens fondamentaux » ; La laïcité, c’est d’abord « la garantie pour chacun d’être libre de ses pensées et croyances » ; La mixité, c’est avant tout « le mélange des cultures ». Pour ancrer cette dynamique dans la proximité et recueillir la parole des jeunes, chaque CMCAS doit constituer un groupe de pilotage composé d’élus, de professionnels, de jeunes agents et ayants droits, de parents, d’encadrants des centres de vacances et d’associations de jeunesse. Des rencontres seront organisées en proximité et dans les centres jeunes et adultes. Mais aussi à Soulac, les 14 et 15 mai, à l’occasion du Festival d’Énergies, où chacun pourra accrocher ses suggestions aux branches d’un « arbre à valeurs ». Les jeunes pourront également s’exprimer via un forum sur l’espace jeunes de la CCAS. Et une page wiki leur permettra de faire des propositions sur l’écriture du projet éducatif. Une mise en commun de toutes ces expressions aura lieu en novembre lors de l’assemblée générale des CMCAS, avant une grande assemblée citoyenne prévue en décembre. Samy Archimède (1) Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie. Étude réalisée du 25 février au 7 mars auprès d’un échantillon représentatif de 2 984 bénéficiaires, dont 1 015 jeunes salariés des IEG et 1 969 ayants droit de 12 à 26 ans. AGIR © DIDIER DELAINE/CCAS / QUELLES VALEURS EN PARTAGE ? 5 Cette année, les ressources des Activités Sociales de l’énergie seront amputées de 20|millions d’euros. Jusque-là prévisionnelle, la dotation du 1 % a été confirmée, le 5 avril dernier, par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. À hauteur de 458 millions d’euros, elle accuse une diminution sévère de 20 millions d’euros. Cette baisse impactera le budget de la CCAS de 14 millions d’euros et celui des CMCAS de 6 millions d’euros. Alors que la négociation sur la réforme de l’assiette du 1 %, la transparence de son calcul et l’élargissement des contributeurs, doit s’ouvrir au semestre prochain après les discussions entamées le 11 février, le président de la CCAS, Michaël Fieschi, et le président du Comité de Coordination des CMCAS, Jean-Claude Moreau, ont demandé à la tutelle ministérielle et aux employeurs de la branche des Industries Électrique et Gazière des mesures immédiates d’allègement de charges qui pèsent indûment sur le budget des organismes, comme le déficit de la restauration méridienne suite aux réformes de structures des entreprises de la branche. PRÉOCCUPANT POUR L’AVENIR Le service public de l’énergie en France ainsi que les femmes et les hommes qui assurent au quotidien son fonctionnement et sa pérennisation traversent aujourd’hui une période particulièrement préoccupante pour leur avenir. Le déficit d’exploitation de la restauration méridienne représente 18 millions d’euros suite aux réformes de structures des entreprises de la branche des IEG. Le 13 avril dernier, les fédérations syndicales des IEG auxquelles se sont associées deux fédérations européennes des services publics (Epsu et IndustriAll) ont fait le constat de cette dangereuse situation et accusent : « L’effondrement des énergéticiens historiques européens est la conséquence de l’échec total de la politique énergétique européenne. » Au regard des causes profondes de ces difficultés, liées notamment à l’instauration d’un marché de l’électricité devenu absurde et nocif, les fédérations syndicales dénoncent les propos du ministre de l’Économie à l’Assemblée nationale, qui déclarait le 8 mars dernier : « Très longtemps, le compromis social sur EDF a été fait aux dépens de tout le monde, dans l’intérêt des seuls salariés du groupe. » Le 70 e anniversaire de la nationalisation du gaz et de l’électricité en France et celui, le 22 juin prochain, du Statut national des électriciens et des gaziers, auraient dû rappeler à Emmanuel Macron que la création du service public des IEG, garant de l’indépendance énergétique nationale, de l’égalité de traitement et d’un prix du kWh parmi les plus bas d’Europe, s’est toujours appuyée sur une ambition sociale de haut niveau. Les électriciens et gaziers annoncent, si l’on en croit leurs fédérations syndicales, qu’ils sauront le rappeler aux pouvoirs publics… Thierry Marck ACTUALITÉS / 1 % : LA MENACE SE CONFIRME © ALEXANDRE MARTIN/CCAS ACTUALITÉS 7 / EN BREF #SOYEZSPORT TROIS RENCONTRES SPORTIVES NATIONALES (RSN) SONT ORGANISÉES EN 2016 : RAID AVENTURES DU 16 AU 19 JUIN À MATEMALE (PYRÉNÉES-ORIENTALES), VTT ET RANDONNÉE DU 23 AU 26 JUIN À SUPERBESSE (PUY-DE-DÔME) ET SPORTS DE PLAGE DU 6 AU 9 OCTOBRE À GRAVELINES (PASDE-CALAIS). UN RENDEZ-VOUS ARTISTIQUE ET FESTIF POUR LA FAMILLE 2016 Des installations et des décors sonores, de la danse, des arts de la rue et de la piste, de la musique, du théâtre, du cinéma et des animations… La 3e édition du week-end Les jeunes et les enfants d’abord ! aura lieu les 15 et 16 octobre prochains à La Ville-du-Bois (Essonne). Mot d’ordre de l’événement : s’amuser en famille ! Au programme : un manège théâtre activé par une balançoire réservée aux parents, un jeu vidéo collaboratif, un décor sonore pour écouter le monde réel, de la poésie visuelle et musicale, des marionnettes, un concert de rap… Renseignements auprès des CMCAS de la région Île-de-France. LE CHIFFRE CLÉ 458 VTTUN&RENDEZ-VOUS RANDONNÉE OUVERT À TOUS* MILLIONS D’EUROS, C’EST LE MONTANT DE LA DOTATION DU 1 % AU TITRE DE L’ANNÉE 2015. -1*,Ê--ÊUÊÓÎÊÊÓÈÊ1 ÊÓä£È (*) Les salariés et leur famille dans la limite des places disponibles Vos rencontres sportives nationales (lire p. 7) ILS ONT DIT... 8 D AS R/ CC « Nous allons rester vigilants. Le mouvement de grève peut reprendre à tout moment. » © AGIR CAPÉCHECS Dès le 3 juillet, les échecs investissent les centres de vacances des Activités Sociales. Les régionales, organisées dans une dizaine de villes de France en partenariat avec la FSGT, auront lieu cette année le 18 septembre. Toujours aussi prisées, les 14es Rencontres nationales et internationales se dérouleront du 21 au 29 octobre au cap d’Agde. Trophée Karpov, rapide du cap, nuit du blitz et autres opens ouverts à tous. Inscriptions à partir du 1er juin sur www.capechecs.com 6 ÊÊ -Ê ," /Ê*19 Salim Nahouda, secrétaire de la CMCAS Mayotte, à propos de l’accord signé avec le ministère des Outre-Mer. L’IMAGE DU MOIS AG2R SUITE… © CHARLES CRIÉ/CCAS La procédure judiciaire entamée en 2004 se poursuit par le pourvoi en cassation. En recours amiable, 980 dossiers ont été défendus à ce jour par le cabinet Lincoln Avocats Conseil mandaté par la CCAS dans le différend qui oppose les anciens titulaires du contrat obsèques à l’assureur AG2R-La Mondiale. À ce jour, 1,9 million d’euros d’indemnités ont été versés aux bénéficiaires. La 30e édition de la Course du Cœur a pris le départ de Paris le 30 mars dernier pour une course de quatre jours et quatre nuits jusqu’à Bourg-Saint-Maurice/Les Arcs le dimanche 3 avril, donnant l’occasion d’une formidable campagne de sensibilisation au don d’organes. DERNIÈRE MINUTE #VIVEZ CULTURE Le festival Contre-Courant aura lieu du 13 au 17 juillet sur l’île de la Barthelasse à Avignon (Vaucluse). Au programme, une dizaine de spectacles parmi lesquels Cri par la compagnie Kiaï, le chorégraphe libanais Ali Chahrour, 1 336 (parole de Fralibs) une aventure sociale racontée par Philippe Durand par la Comédie de Saint-Étienne. Les Activités Sociales seront présentes du 6 au 22 juillet aux Ateliers de la pensée, en partenariat avec le Festival d’Avignon. Renseignements sur www.ccas-contre-courant.org AGIR VOUS ÊTES AFFECTÉS DANS UN CENTRE DE VACANCES SUR L’ÎLE DE BEAUTÉ : LE BUREAU VOYAGES DE L’UNION TERRITORIALE CORSE CMCAS CCAS VOUS AIDE DANS VOS DÉMARCHES DE RÉSERVATION DE PASSAGES BATEAU. TÉL. : 04 95 29 46 22. 9 24 HEURES AVEC / VOYAGE EN SOLO Chaque année, 6 000 jeunes âgés de 15 à 17|ans voyagent en solitaire pour se rendre en colonie de vacances CCAS. Un périple conclu sans souci par Sarah Girard, partie le 3|avril dernier de Cherbourg pour rejoindre Seez (Savoie) et profiter de sa première colo à la neige. De quoi rassurer tous les parents. Textes et photos Charles Crié/CCAS AGIR 7 h 15, hall de la gare de Cherbourg. Arrivés avec vingt minutes d’avance, Nicolas et Annie, les parents de Sarah, prodiguent à leur fille leurs derniers conseils et recommandations. Sous l’oreille attentive du petit frère, Pablo. 10 7 h 35, dernier au revoir. Jusqu’au départ du train, Pablo, Nicolas et Annie ne quittent pas Sarah des yeux. Sourire de circonstance… « Bonnes vacances » et rendez-vous dans une semaine ! 11 h 16, métro ligne 14|: sans chauffeur, même pas peur ! Entièrement automatisée, la rame de la ligne 14 conduit Sarah directement de Saint-Lazare à la gare de Lyon. En quatre stations et huit minutes. 11 h 44, gare de Lyon. Sa valise toujours à portée de main, Sarah s’accorde une pause ensoleillée aux abords des quais pour se rassasier d’un sandwich avant le départ pour les Alpes. 12 h 11, à quai. Sarah repère sur les panneaux lumineux la bonne voiture pour Bourg-SaintMaurice. Attention à la fermeture des portes ! 15 h 51, côté fenêtre. Sarah discute avec sa voisine de l’affaire Maria Sharapova, dont M le magazine du Monde du week-end parle. Le trajet n’en sera que plus court… 17 h 45, terminus. Arrivée à Bourg-SaintMaurice et après quelques minutes d’hésitation, Sarah rejoint le groupe de garçons qu’elle avait repéré dans le train grâce aux étiquettes CCAS visibles sur leurs bagages. AGIR 11 heures|: arrivée à Paris, gare Saint-Lazare. Les instructions fournies par la CMCAS BasseNormandie s’avèrent bien utiles pour trouver la ligne 14 du métro. 11 / ÉVALUER LA PERTE D’AUTONOMIE « Je suis là pour vous poser quelques questions sur votre vie quotidienne. Nous allons voir ensemble si vous avez besoin d’aide, comme le ménage, faire les courses, etc. Cette évaluation permettra de savoir si votre Caisse de retraite peut vous aider. » Stéphanie Dano, conseillère en économie sociale et familiale et évaluatrice à Eval’Loire (1), à La Roche-sur-Yon (Vendée), explique aux époux Menanteau, le déroulement de sa visite à domicile, dite d’Évaluation. Jacqueline et Armand Menanteau l’ont acceptée sur les conseils de Jean Guilleton, bénévole du Réseau solidaire de la CMCAS Loire- Atlantique-Vendée. En perte d’autonomie, Armand a besoin d’aide, tout comme Jacqueline qui, étant aidante, a besoin de moments de répit. L’évaluation a pour objectif une meilleure connaissance du lieu de vie des personnes et de leur environnement, en identifiant les freins et les atouts dans leur vie quotidienne afin de leur permettre un maintien à domicile dans les meilleures conditions. « À présent, je visiterai bien la maison. » Le rôle de l’évaluatrice consiste aussi à dispenser des conseils et donner des infos. Découvrant la baignoire dans la salle de bain, Stéphanie Dano préconise l’installation d’une douche à l’italienne. Stéphanie Dano, conseillère en économie sociale, chez les époux Menanteau. BIEN VIEILLIR À DOMICILE « Ces travaux peuvent être pris en charge par la CMCAS », indique Jean Guilleton. Le plan d’aide personnalisé (PAP) est destiné à recenser tous les besoins et à lister toutes les aides nécessaires au maintien à domicile de la personne âgée en perte d’autonomie : emploi d’un auxiliaire de vie sociale, portage de repas, aide-ménagère…, et aussi des assistances techniques (fauteuil roulant, canne, déambulateur, lit médicalisé…). « Les Activités Sociales ont pour rôle la bienveillance et la veille sociale pour favoriser l’accompagnement des personnes âgées », précise Samuel Landier, président de la commission santé-solidarité, administrateur de la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée. Conseil et prévention sont indispensables pour favoriser le « bien vieillir » à domicile. Les questions posées repèrent si Armand Menanteau est capable ou pas de faire sa toilette, de manger seul, de s’habiller, se coucher, se déplacer. « Cette visite m’a permis de me rendre compte des difficultés de monsieur Menanteau. Ce n’est pas la caisse de retraite qui prendra en charge les aides mais le Conseil départemental qui, à l’issue de son évaluation, effectuera une prise en charge de l’aide personnalisée d’autonomie (APA) pour aider le couple à rester à domicile », conclut Stéphanie Dano. Frédérique Arbouet (1) Eval’Loire, association agréée Carsat, conduit des entretiens au domicile dans la région des Pays de la Loire. Elle est un partenaire de la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée. INITIATIVE Lorsque qu’un proche âgé commence à perdre son autonomie, il est souhaitable de dresser un bilan objectif de la situation, réalisé par un professionnel. Pour cerner précisément les besoins de la personne et prétendre, le cas échéant, à des aides humaines et financières. © CHARLES CRIÉ/CCAS INITIATIVE Reportage radiophonique à écouter sur Activ’la radio journal.ccas.fr 13 EN DÉBAT VACANCES : AVEC OU SANS MON ANIMAL ? AGIR Les vacances approchent et la question se pose|: que faire de votre animal de compagnie ? L’emmener ou pas ? Cruel dilemme… 14 Jamais sans mon chien (ou mon chat) ! C’est le cri du cœur d’un propriétaire canin sur quatre, selon une récente étude*. 25 % des personnes interrogées déclarent choisir leur lieu de vacances en fonction de la possibilité d’y venir, ou pas, avec leur animal de compagnie. S’il y a peu de chance que votre poisson rouge vous reproche de ne pas l’avoir emmené dans vos bagages, votre toutou, comprenant mal cette séparation, pourrait être d’une humeur de chien pendant des semaines après votre retour. Alors faut-il l’emmener ou pas ? En fait, tout dépend de sa sociabilité. Il faut choisir le style de vacances le plus adapté à son comportement. Pour les éducateurs canins et comportementalistes chiens et chats, il est préférable de partir en vacances avec son chien car il est très lié à son maître. En revanche, les chats, très indépendants, sont beaucoup plus attachés et sensibles à leur environnement familier qu’à leurs propriétaires. ALLERGIES AUX ANIMAUX Les matous sont surtout responsables des deux tiers des allergies aux animaux de compagnie. Voilà pourquoi les centres de vacances de la CCAS n’acceptent pas nos amis à quatre pattes. Les bénéficiaires des Activités Sociales sont tenus de restituer leur logement dans un état de propreté absolue. Mais à moins d’être un professionnel du ménage, un virtuose ILS LE DISENT du plumeau et de la serpillère, et même si vous n’avez raté aucun épisode de l’émission de coaching « C’est du propre ! », comment garantir un logement 100 % sans poils d’animaux ? Mission impossible… « Avec ma femme, j’ai acheté un camping-car il y a cinq ans. Depuis, on peut emmener notre chien, un jack russell, en vacances. Avant, on était contraints de le mettre en pension. Ça coûte cher – 18 euros par jour – et il perdait du poids en notre absence. Il n’était pas dans son environnement familier, ça ne lui convenait pas du tout. Les animaux sont plus sensibles qu’on le croit. » AU CAMPING OU EN VILLAGES-VACANCES, CHIENS ET CHATS SONT LES BIENVENUS Selon un sondage, 66 % des propriétaires d’animaux estiment qu’il est aujourd’hui plus facile de partir en vacances avec son animal qu’il y a trente ans*. C’est vrai, le nombre de structures de vacances qui acceptent les animaux augmente. Les bénéficiaires de la CCAS ont ainsi le choix parmi de nombreuses destinations. Tous les campings de la CCAS (21 au total) et ceux de son partenaire Campéole (65 au total) acceptent les animaux sur réservation préalable. Lorsque vous utilisez votre propre matériel (tente, camping-car, caravane, etc), rien ne vous empêche d’emmener votre compagnon. Chez Touristra Vacances, trois villages vacances sur 20 accueillent les animaux : Nontron (Dordogne) en toutes saisons, Soustons (Landes) et La Palmyre (Charente-Maritime) uniquement en basse saison. Le prix d’une nuitée pour un animal n’excède pas 4 euros ou 25 euros la semaine. Il faut bien sûr respecter quelques règles de vivre ensemble. Les animaux doivent être sous surveillance constante afin d’éviter les nuisances et les dégradations, et les chiens tenus en laisse. Le carnet de santé de l’animal est obligatoire (les vaccinations doivent être à jour, notamment le vaccin antirabique) tout comme la certification de tatouage. Et puis, qui sait, votre chien peut se révéler un sacré atout séduction. Près de 30 % des propriétaires de chiens** affirment que leur animal leur a permis de faire des rencontres, de draguer. Une bonne raison de l’emmener en vacances, non ? Jean-Michel Bénard PATRICK SPECKLIN, retraité CMCAS Strasbourg Selestat « J’aime les animaux mais quand on vit en communauté dans un centre de vacances ou un camping, ils peuvent parfois poser des problèmes de sécurité. Je pense notamment aux enfants dans le cas où un chien échappe à la vigilance de son propriétaire. Et puis, un chien qui aboie la nuit ou dès qu’on s’approche de lui, ça peut vite devenir un sujet épineux, créer des tensions entre bénéficiaires. L’idéal, c’est d’avoir une zone réservée pour les campeurs avec animaux. » DIDIER SPARAGNA, agent EDF, CMCAS Marseille 63 **Sondage OpinionWay réalisé en février 2015. 34,2 MILLIONS C’est le nombre d’animaux familiers en France, soit presque autant que le nombre de Français (66,6 millions) ! 12,7 millions de chats ; 7,3 millions de chiens ; 5,8 millions d’oiseaux ; 2,8 millions de petits millions de poissons mammifères. 41,4 % des propriétaires de chiens 1 foyer sur 2 possède et 38,8 des propriétaires de chats affirment avoir besoin d’un animal pour leur bien-être. un animal familier. % Source : enquête FACCO/TNS Sofres 2014. Chiffres Insee au 1er janvier 2016. AGIR *Étude Bilendi pour Abritel, site de location de vacances sur Internet, réalisée en avril 2015. 15 16 AGIR © JULIEN MILLET/CCAS PORTRAIT LE GROOVE DE L’ÉLECTRICIEN Agent ErDF, chanteur dans un groupe de hip-hop, funk et soul, militant à la CMCAS Bourgogne… Le Dijonnais David Roussin mène plutôt bien ses trois vies parallèles, qui se rejoignent à l’occasion. Comme lors de retrouvailles avec son groupe sur la scène du Festival d’Énergies, en 2014. « Le groupe, ce n’est pas moi. Ce qui nous anime, c’est un esprit collectif… » Quelques heures avant un concert avec son groupe Groove Hill sur la péniche Cancale, une petite salle réputée de la scène dijonnaise, David Roussin n’a pas la grosse tête. Ce technicien clientèle ErDF de 31 ans nous raconte la « grosse révélation » qu’il a eue à 6 ans en écoutant l’album Bad de Michael Jackson. « Une claque ! » se souvient-il encore, des étoiles dans les yeux. À l’époque, il se met à faire des petits spectacles dans les mariages, David Roussin, technicien clientèle, jeune agent engagé dans les Activités Sociales à la CMCAS Bourgogne. « NOTRE KIF, C’EST LA SCÈNE ! » David découvre les activités de la CCAS avec ses « premières vacances au centre de Bormes-les-Mimosas ». Il se rapproche alors de la CMCAS Bourgogne. De fil en aiguille, il s’implique dans l’organisation du stand Bourgogne au Festival d’Énergies de Soulacsur-Mer (Gironde). Son groupe passe même en 2014 sur l’une des trois grandes scènes. Et l’année dernière, c’est grâce à un partenariat avec la CCAS que Groove Hill se produit au Printemps de Bourges. Le groupe a longtemps répété dans une salle de la CMCAS, à Dijon. Et au moment de notre rencontre, mi-avril, c’est précisément à la fête de la CMCAS Bourgogne que David met une dernière main, avec une quinzaine d’autres bénévoles. « J’organise la programmation musicale, la logistique et l’accueil des groupes », précise-t-il. Groove Hill n’est cependant pas à l’affiche : « Le guitariste n’est pas disponible. Notre groupe a une âme. S’il en manque un, on refuse le concert. » Une âme et une notoriété naissante, avec sept concerts en mars et avril dans des salles dijonnaises. Les projets ? « Se professionnaliser », confie Tidwan, qui évoque la recherche d’un producteur. Casquette éternellement vissée sur le crâne, il garde la tête froide : « On n’est pas un groupe commercial. On ne passera pas sur les grandes radios et les grandes télévisions, mais ce n’est pas notre but. Notre kif principal, c’est la scène ! » Ludovic Finez AGIR Dijon (Bourgogne) en dansant comme son idole. À 13 ans, il découvre le hip-hop, puis « la chanson vers 15 ans », quand, dans un bar karaoké, un copain lui lance un défi, qu’il accepte : chanter du Lionel Richie. Le patron le repère et lui propose de l’inscrire à un concours. Il finit deuxième. « Je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire… », sourit-il. Il apprend quelques accords de guitare, pour s’accompagner. Les rencontres de musiciens se succèdent, jusqu’à la création fin 2013 de son groupe actuel, « un mélange de hip-hop, de funk et de soul ». Groove Hill, c’est un chanteur, David (Tidwan, de son nom d’artiste), un guitariste, un tromboniste, un batteur et un bassiste. C’est aussi un répertoire de musiques et de textes en anglais, entièrement composés et écrits par le groupe. 17 VOS DROITS LE DÉPART À LA RETRAITE Trimestres cotisés, assimilés, équivalents, décote, surcote… Ces éléments ont un impact sur le montant de la pension. © SHUTTERSTOCK • Un an avant, l’agent doit demander la liquidation définitive de la pension via le service en ligne, à faire parvenir à la CNIEG au moins quatre mois avant la date de départ. En parallèle, l’employeur doit être informé (par lettre A/R) au moins trois mois avant. L’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 60 ans (1). À partir de quinze ans de services actifs (1) dans les Industries Électrique et Gazière (dix ans de services insalubres), une retraite anticipée est possible. Le montant de la pension est fonction du nombre de trimestres validés : cotisés, mais aussi assimilés (maladie, maternité, etc.) ou équivalents (études, écoles de métier, enfants, conjoint malade, etc.). Le nombre de trimestres nécessaires pour une pension à taux maximal (75 % de la rémunération brute depuis au moins six mois) varie selon l’année de naissance. Pour y voir clair, la Caisse nationale des Industries Électrique et Gazière (CNIEG) est l’interlocuteur privilégié. • À tout moment de sa carrière, après création d’un compte personnel sur le site internet de la CNIEG (www.cnieg.fr), l’agent peut simuler le montant de sa pension. • Trois ans avant le jour J, la CNIEG invite les agents à s’inscrire en ligne à une réunion d’information organisée en région. Carrières mixtes, pluri-pensionnés. Le décompte total des trimestres est assuré par la CNIEG. Mais pour enclencher le versement de toutes les pensions, l’agent doit contacter chacune des caisses de retraite et assurance supplémentaire auxquelles il a cotisé (CNAV, Ircantec, Agirc-Arrco, etc.). Rendez-vous sur le site www.info-retraite.fr pour un simulateur de pension au régime général. DÉMARCHES CLÉS • Effectuer impérativement sa demande de retraite en ligne avant la date de départ choisie pour éviter toute rupture entre salaire et pension. Il n’y a pas de rétroactivité. • Contacter toutes les caisses (y compris complémentaires) pour bénéficier de l’ensemble de ses droits à pension. DOCUMENTS CLÉS Le relevé de situation individuelle ( RIS ), adressé tous les cinq ans entre 35 ans et 50 ans, accessible à tout moment sur le site internet de la CNIEG. Les coordonnées des caisses à contacter y sont mentionnées. L’agent doit vérifier ses informations et signaler à la CNIEG toute anomalie. (1) Progressivement relevés de deux ans à partir de 2017 pour les générations nées à partir de 1957. Retrouvez cette fiche et téléchargez-la sur journal.ccas.fr FICHE #3 / VOUS AVEZ LA PAROLE Pour participer à la rubrique Vous avez la parole, écrivez-nous à [email protected] ou à l’adresse|: Le Journal des Activités Sociales, 8 rue de Rosny, BP|629, 93104 Montreuil Cedex UNE QUESTION DE PUISSANCE(S) PROJET ÉDUCATIF ET SOCIAL À propos de l’article du Journal en ligne « Hydrolienne, bataille navale au large d’Ouessant » (28 janvier 2016) : « Comment peut-on confondre puissance installée et puissance moyenne générée, en ignorant le facteur de charge réel du potentiel hydrolien (…) ? Comment peut-on ignorer que la vitesse du courant s’annule quatre fois par jour, qu’une hydrolienne ne démarre pas aussitôt après la renverse, qu’au redémarrage le rendement est très faible… ? » ANDRÉ|: « Le projet éducatif a vocation à réduire les inégalités d’accès à la culture et les inégalités sociales. En effet, je crois que la culture permet de s’éloigner et de relativiser les inégalités sociales. La réciproque n’est pas vraie. Avec la culture, on peut apporter autant de bonheur que par la satisfaction de besoins matériels superflus… » André Defrance, ancien enseignant-chercheur en physique à l’Université de Rennes|1 « LES MIGRANTS » CLAUDE, retraité des IEG, nous envoie ce poème (extrait)|: LE TOUR DE RÔLE EN QUESTION « Merci à la CCAS de me permettre d’emmener mes enfants en vacances à un coût moindre que dans le privé. Juste une petite question|: pourquoi ne pas proposer le tour de rôle pour l’été dès février, afin que les gens non affectés puissent faire leur démarches dans le privé ? » ARRÊT SUR IMAGE AGIR Bénéficiaire de la CMCAS Gironde, Richard Dessoliaire révèle l’esthétique géométrique de la base sous-marine de Bordeaux. Gigantesque bunker alvéolé, le bâtiment qui abritait les flottilles de sous-marins allemands pendant la Seconde Guerre mondiale est désormais un haut lieu culturel bordelais. © RICHARD DESSOLIAIRE Carine « Autrefois ils vivaient, indépendants et libres, Leur environnement et eux en équilibre. L’Occident, important sa civilisation, Leur a permis de croître, vivant dans des cités, Dans l’extrême misère et la promiscuité, Et leurs champs remplacés par des monocultures, Au propre, au figuré, ils n’ont plus de culture ! » 19 DOSSIER SANTÉ PRÉVENTIVE PLUS LONGUE LA VIE ! Convaincues des avantages de la médecine préventive sur le curatif, les Activités Sociales de l’énergie et ses partenaires vous aident à prendre soin de votre santé au quotidien et à chaque étape de votre vie.|••• Dossier réalisé par Sophie Chyrek et Samy Archimède ©D ID I ER DE LA IN E/ CC AS COMPRENDRE Atelier d’art thérapie, pratique de soin fondée sur l’utilisation thérapeutique du processus de création artistique. 22 23 DOSSIER COMPRENDRE MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR… 24 En France, les systèmes de santé se sont essentiellement construits autour de démarches curatives. Plus récentes, les politiques publiques de prévention nous invitent désormais à une meilleure maîtrise de notre propre santé en mettant à notre disposition des moyens pour l’améliorer. Sur ce chemin, elles déboulonnent l’équation santé|=|médecin et médicaments. Collectivement, c’est aussi un début de réponse à l’épineuse question de la maîtrise des dépenses, notamment celles liées aux affections chroniques pour lesquelles des facteurs de risque sont désormais bien identifiés| : tabac, nutrition, sédentarité, alcool, expositions professionnelles, environnement, produits illicites… Avec pour objectif, une prévention ciblée qui devrait contribuer à réduire cette inégalité sociale encore tenace|: en France, un ouvrier vit toujours moins longtemps qu’un cadre supérieur.|• © DR/CCAS Des semaines sportives multi-activités ouvertes à tous pendant les vacances, des sensibilisations aux dépistages sur le lieu de travail ou de restauration, des campagnes d’information ciblées, des ateliers thématiques à l’attention des jeunes ou des seniors. En proposant des actions éducatives et préventives donnant à chacun les meilleures chances d’agir pour sa santé, les Activités Sociales, la Camieg, la Mutieg investissent le champ de la prévention. Ce champ couvre aussi les contours d’une protection sociale complémentaire telle que la CSM et la CSMR. Avec les actions de proximité des SLVies et des CMCAS, il s’agit d’un ensemble cohérent rendant la notion de santé indissociable de celle de recherche de bien-être, d’épanouissement optimal des capacités physiques, psychologiques et sociales de l’individu. La démarche s’inscrit dans la filiation de l’Organisation mondiale de la santé qui proposait en 1948 de définir la santé comme un « état complet de bien-être physique, mental et social et non pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité ». / RETOUR AUX FONDAMENTAUX Échos d’un atelier prévention « Au cœur des maladies cardiovasculaires » organisé en mars dernier par la CMCAS Val-de-Marne et l’antenne Camieg Île-de-France à Champigny-sur-Marne. « Pour moi, la diététique est synonyme de privation, déclare Yannick. Y a-t-il un substitut aussi bon que le pâté et le saucisson ? » Aux côtés d’Ariane Grumbach, diététicienne, et de Virginie Kabache, chargée de projets prévention Camieg, une ambiance détendue s’installe avec ce tour de table qui ouvre la deuxième journée de l’atelier. En février, le premier rendez-vous portait sur l’activité physique. À cette occasion, chacun a reçu un podomètre, l’outil pour mesurer sa dépense quotidienne. Il faut faire en moyenne 10 000 pas par jour, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Pas de quoi effrayer Chantal. Cela fait quelques années qu’elle s’est « mise à la rando et au régime », pour faire baisser son taux de cholestérol. À la question : « Qu’attendez-vous de cet atelier ? », elle répond : « Je suis venue Sortie en plein air pour les participants de l’atelier prévention. fait pas très naturel… » Au chapitre protéines, Jean-Pierre est un précurseur. Il a « testé les insectes : il n’y a pas de graisses et c’est très bon ». Sa proposition ne déclenche pas l’enthousiasme. HIPPOCRATE ici pour voir comment font les autres… pour vieillir ! » Comme les autres, depuis qu’il est en inactivité, Jean-Pierre remarque qu’il prend « plus son temps pour manger ». Pour autant, « pas question de passer des heures derrière les fourneaux ». Il voudrait repartir avec « des conseils, quelques recettes rapides à réaliser, et surtout saines ». RÈGLES ÉLÉMENTAIRES À l’issue du tour de table, Ariane prend la parole : « Je suis une diététicienne anti-privation. Je suis pour le plaisir de manger. » Soulagement dans l’assistance. Elle égrène les grands principes de la nutrition « qui ne sont autres que ceux du Programme national nutrition santé » (PNNS créé en 2001). Règle n° 1 : continuer à manger de tout. À commencer par les protéines (viande et poisson notamment) essentielles pour conserver ses muscles. Et ne pas entrer dans le cercle vicieux : perte musculaire, diminution de l’activité, diminution de la forme, etc. Règle n° 2 : ne pas être obsédé par la balance, autrement dit si l’on perd ou prend du poids, essayer de « comprendre sans culpabiliser ». « Qui n’a pas de problème de cholestérol ? » demande la diététicienne. Six mains se lèvent. « Pas plus que la prise de poids, le cholestérol n’est pas une fatalité. » Ce qui compte, c’est de varier son alimentation, ses modes de cuisson aussi. On aborde alors la question du gras. L’occasion de reconsidérer ses a priori et ses croyances. Les margarines meilleures que le beurre ? « Ne cédons pas aux effets de mode et aux sirènes de la publicité, souligne Ariane. Jusqu’ici, rien ne prouve qu’elles soient moins dangereuses que le beurre. Lisez la composition d’un pot de margarine, ça ne Les questions foisonnent : faut-il prendre de la vitamine D, comment modérer les envies de grignotage, que manger si on n’a pas très faim, l’apéro tous les jours, est-ce possible, le jeûne séquentiel est-il bénéfique, que cachent les étiquettes, etc. Au final, une alimentation favorable à la santé, c’est assez simple : privilégier les aliments bons pour la forme (fruits, légumes, féculents, etc.), consommer raisonnablement viande, poisson, œufs, produits laitiers, etc., et réduire le sucre, le sel et les matières grasses… Sans oublier de se dépenser tous les jours. À l’issue de cette journée, Jeanne se dit rassurée. « C’est bien de pouvoir échanger et s’informer concrètement pour se maintenir en forme. Je retiens que l’alimentation est un équilibre : il faut se faire plaisir, avoir un peu de bon sens et ne pas écouter toutes les pubs… » • / ACTION DE PRÉVENTION CAMIEG Taux d’assurés ciblés 29,04 % SOIT 151 129 PERSONNES 591 ACTIONS RÉALISÉES 11% de la population cible ont participé aux ateliers, soit 16 660 personnes 8,47 % Taux de participation thématique du « bien vieillir » 12,56 % Taux de participation autres thématiques COMPRENDRE “QUE L’ALIMENT SOIT TON PREMIER MÉDICAMENT.” Source : Camieg 2015. 25 / TROP D’ÉCRAN NUIT © CHARLES CRIÉ/CCAS Proposés par la Camieg Île-de-France lors des séjours « Capitales européennes », les ateliers « Plein écran » sensibilisent les jeunes à l’usage abusif des écrans. Maya, Alwena, Nathanael, Zoé, Thomas, Lilou, Victor et les autres… dix-huit adolescents âgés de 12 à 14 ans sagement assis autour de Mathilde, intervenante de l’association La Corde raide. Elle présente l’atelier avant d’interroger l’éventail de leurs pratiques. « Qui n’a pas de portable ?… n’est pas sur les réseaux sociaux ?… n’utilise pas Snapchat ?… » À chaque question, seules trois ou quatre mains se lèvent. Les jeunes sont ensuite invités à dresser une liste concernant leur perception des écrans. Côté positif, ils notent que « c’est divertissant ; ça rend la vie plus facile, ça développe l’imagination, ça nous apporte de la culture, on a accès aux infos, c’est rapide, on communique plus… » Côté négatif : « ça abîme les yeux, ça dérègle le sommeil, ça génère des ondes, on peut devenir accro… » « Qui a l’impression d’être un peu accro ? » demande Mathilde. Douze mains se lèvent. Les jeunes participants ne sont pas dupes. Peu à peu, un dialogue d’intérêt et de confiance réciproques s’instaure. Pas de jugement, on échange librement. Ados en colo, le soir à la lueur des portables. SOMMEIL PERTURBÉ La moitié d’entre eux ont une page Facebook mais les autres utilisent plutôt « Instagram, Twitter, Periscope ». Un peu dépassé, Facebook ? « Dès qu’on envoie une photo, c’est impossible de l’enlever », assure Victor. Pour Élisa, « ça va trop vite, ça part comme une trainée de poudre. Et on n’est pas obligés de passer par Facebook pour avoir des amis ». L’intervenante invite chacun à comptabiliser le temps qu’il passe sur les réseaux sociaux, devant la TV, à envoyer des SMS… Résultat : « Tous écrans confondus, vous êtes à 3-4 heures par jour : c’est énorme », reconnaît-elle. Qui met du temps à s’endormir ? La moitié d’entre eux. À votre avis, pourquoi ? interroge encore Mathilde. Le stress, avouent certains. D’autres disent se mettre « à penser à la vie, à leur entourage ». Mathilde : « C’est vrai que lorsqu’on éteint tout c’est un peu le moment où l’on se retrouve seul avec soi-même, où l’on pense… » Elle explique que « fixer la lumière bleue des écrans empêche la production de mélatonine qui favorise l’endormissement ». L’idéal, c’est d’arrêter les écrans trente minutes avant le coucher. Suit un jeu de photo-langage. L’occasion d’approfondir les échanges. Lila évoque le fait que « des personnes se suicident parce que des photos d’elles ont été publiées ». Une autre jeune fille rapporte avoir été harcelée par son ex-amoureux pendant des semaines. « Harcèlement direct ou virtuel, il ne faut pas hésiter à parler si on en est témoin, intervient Mathilde. Ce n’est pas parce qu’on parle qu’on est une balance. » Avant de conclure, elle donne des numéros de téléphone utiles (et gratuits) en cas de harcèlement : 3020 et de cyber-harcèlement : net Ecoute 0800 200 000. Et l’adresse du Fil santé jeunes (www.filsantejeunes.com), un « site très intéressant qui aborde toutes les questions que l’on peut se poser à l’adolescence ». • / SOLIDARITÉ ENVERS NOS AÎNÉS L’accompagnement des bénéficiaires les plus âgés est un des grands axes de la politique des Activités Sociales. “GARANTIR À NOS ANCIENS L’ACCÈS AUX DROITS DANS TOUS LES DOMAINES DE L’EXISTENCE” 130 000|BÉNÉFICIAIRES DE LA CSMR « La particularité de nos organismes sociaux est de garantir à nos anciens l’accès aux droits dans tous les domaines importants de l’existence : santé, aides sociales, accès aux centres de vacances, droit à la culture, assurance et prévoyance… Nous savons répondre à leurs demandes et les orienter », avance Gilles Canqueteau, agent ErDF, membre de la commission Action sanitaire, sociale et de santé de la CCAS et nouveau président de la Camieg. Bref, dans les IEG, le départ à la retraite ne crée de rupture ni dans le lien avec les Activités Sociales ni dans l’accès aux droits. En matière de santé, 130 000 inactifs bénéficient aujourd’hui de la CSMR (Complémentaire santé maladie des retraités) financée par les organismes sociaux via le fonds d’action sanitaire et social. Une affiliation qui ne nécessite pas de se soumettre à un questionnaire de santé comme c’est le cas pour la plupart des mutuelles. • À lire l’entretien avec Gilles Canqueteau, président de la Camieg sur journal.ccas.fr © CHARLES CRIÉ/CCAS Le lien social participe de la dynamique de maintien du bien-être et de la santé. COMPRENDRE « L’adaptation de la société au vieillissement est un impératif national et une priorité de l’ensemble des politiques publiques de la Nation. » L’article premier de la loi vieillissement entrée en vigueur le 1er janvier dernier pose un nouveau cadre pour une politique de prévention et d’accompagnement de la perte d’autonomie : permettre à ceux qui le souhaitent de vivre à domicile dans de bonnes conditions et développer la prévention en luttant contre les inégalités sociales. Les Activités Sociales, elles, n’ont pas attendu 2016 pour déployer toute la panoplie d’accompagnement des aînés tout au long de l’année. Les premiers réseaux solidaires, qui visent à maintenir le lien avec les bénéficiaires isolés, à identifier leurs besoins et à y répondre, se sont développés dans les CMCAS dès le début des années 2000. Au cœur de cette démarche, une certitude : le lien social participe de la dynamique de maintien du bien-être et de la santé. Les séjours bleus permettent à de nombreuses personnes seules de sortir de leur isolement, notamment pendant l’hiver, en bénéficiant des activités et animations d’un centre de vacances. Grâce aux séjours aînés, les personnes ayant moins d’autonomie peuvent retrouver au sein d’un centre de vacances un cadre rassurant et médicalisé, avec toutes les aides dont ils bénéficient lorsqu’ils sont chez eux (auxiliaire de vie, repas, aide ménagère…). 27 / VERS UNE MÉDECINE DU TRAVAIL AU RABAIS ? Le projet de loi El Khomri prévoit des mesures qui risquent d’affaiblir la médecine du travail et la protection des salariés. Noyé dans la masse des dispositions impopulaires du projet de loi El Khomri, le chapitre relatif à la réforme de la médecine du travail a provoqué la colère des syndicats. Ce projet « ne permettra plus aux médecins du travail de témoigner de la réalité de qui se passe dans les entreprises », dénonce Bernard Salengro, président du syndicat CFE-CGC santé au travail. « Le tertiaire et l’encadrement ne bénéficieront plus de la médecine du travail », alors qu’ils représentent « 80 % des emplois », poursuit-il. Le texte invoque « l’obsolescence du concept de vérification systématique de l’aptitude [au travail] », faisant remarquer que « plus de 95 % des visites médicales donnent lieu à un avis d’aptitude ». Il faudrait donc, suivant cette logique, supprimer la visite d’embauche et réserver la visite systématique aux seuls salariés « affectés à des postes présentant des risques particuliers pour leur santé, leur sécurité », mais également pour « celle de leurs collègues ou des tiers évoluant dans leur environnement immédiat de travail ». Derrière le prétexte de « sécurité des tiers », se cacherait une volonté de transformer la médecine de prévention en « médecine de sélection », estiment pour leur par t la CGT, FO, Solidaire et le SNPST (Sy ndic at national des professionnels de la santé au travail). Autre danger relevé par ce s quatre syndicat s : l’employeur pourra faire nommer un médecin expert dont l’avis se substituera à celui du médecin du travail en cas de litige devant les prud’hommes. En l’état, ••• “D’UNE MÉDECINE DE PRÉVENTION À UNE MÉDECINE DE SÉLECTION.” / LES JEUNES ET LA SANTÉ 90 % Plus de des jeunes salariés et ayants droit pensent que leur état de santé est satisfaisant. Contre COMPRENDRE 81 % 28 des jeunes Français de 18-26 ans. Les jeunes s’estiment en bonne santé et souhaitent être informés. Source : étude Credoc, mars 2016, réalisée auprès de 1015 jeunes salariés et 1969 jeunes ayants droit. 1/10 CHEZ LES JEUNES SALARIÉS 17% par la CCAS ou la CMCAS CHEZ LES AYANTS DROIT MAJEURS 19% par la CCAS ou la CMCAS des salariés et des ayants droit majeurs souhaitent être davantage informés. 33% par la médecine du travail le médecin 25% par généraliste par le médecin 36% généraliste ••• le projet de loi El Khomri prévoit un système de suivi médical des salariés une fois tous les cinq ans, suivi désormais assuré par… les directions des entreprises. « Les médecins du travail ne pourront plus témoigner du burn-out », prévient la CFE-CGC, et il deviendra difficile aux salariés de signaler leurs problèmes de santé. Tout cela dans un contexte d’effondrement des effectifs des médecins du travail (– 26 % entre 2009 et 2014). Pour « faire évoluer le projet de loi El Khomri », la centrale des cadres appelle à un rassemblement aux abords de l’Assemblée nationale, le 3 mai, premier jour de l’examen du projet de loi. Soit cinq jours après une nouvelle mobilisation interprofessionnelle menée par l’intersyndicale CGT-FO-FSU -Solidaire-UnefUNL-FIDL qui exige quant à elle le retrait pur et simple du texte. • / QUESTIONS À FRÉDÉRIC COSTA, © ÉR I Les recommandations de prévention en matière de nutrition et d’activité physique semblent assez simples… C’est vrai, mais elles sont pourtant peu utilisées. En effet, nos compor tements alimentaires sont balisés par des habitudes d’achats routinières. Nous nous approvisionnons majoritairement dans les supermarchés, où l’on trouve à peu près toujours le même type d’aliments. On achète (et on mange), par rituels inconscients, toujours à peu près la même chose. Ce qui conduit à la longue à des déséquilibres, et plus on avance en âge, plus cette situation se fige. C’est pour cela que l’une des premières recommandations à laquelle nous devons être attentifs est : « diversifier son alimentation ». Idem pour l’activité physique : nous sommes beaucoup plus sédentaires que nous le croyons alors que notre organisme a besoin d’ac tivité physique. Notre physiologie est structurée autour de notre système nerveux, notamment sa partie archaïque (archéo-cortex), dont le référentiel est l’« état initial » de chasseur-cueilleur-nomade. Originellement liée à la quête de l’alimentation, notre activité physique s’est considérablement réduite alors que nous mangeons plus qu’avant une nourriture plus facile d’accès. Il faut donc là aussi avoir une activité la plus diversifiée possible: marcher, nager, faire du vélo, de la gym, du yoga, du tai-chi, ou autres activités physiques de plein air ou de salle. Avec pour objectif de stimuler l’activité cardio-respiratoire, d’entretenir la souplesse articulaire et de développer la force avec des activités plus intenses et plus musculaires. Peut-on pratiquer à tout âge ? Même si l’on a jamais eu d’activité physique, on peut, à plus de 70 ans, démarrer une activité modérée (10 minutes par jour) et en tirer des bénéfices : régulation des chiffres tensionnels, du taux de sucre ou de cholestérol, augmentation de la capacité respiratoire, récupération et entretien de la masse musculaire, etc. À tout âge, l’organisme a une appétence pour apprendre mais aussi pour se dépenser. Y a-t-il un âge où la prévention est plus importante? Il y aurait un réel intérêt à cibler les temps de prévention sur l’âge d’entrée dans la vie professionnelle, une étape où beaucoup de paramètres viennent occulter ce qui concerne la santé, notamment par manque de temps. Or, on prépare la santé de demain avec des comportements favorables à la santé d’aujourd’hui. Le capital santé que l’on cumule entre 35 et 50 ans est fondamental pour la suite de l’existence. Cela permet d’amortir et de minimiser un certain nombre de pathologies dégénératives, inévitables et liées à l’âge. • COMPRENDRE C RA Z/ CC AS MÉDECIN-CONSEIL À LA CCAS 29 iCi deMAiN sourieZ, vous Êtes surveillés ! 30 Des centaines de milliers de milliards de milliards d’octets : c’est dans ces proportions que se conçoit le Big Data, ces « données massives » générées en continu à l’échelle planétaire par un nombre croissant de machines et d’activités humaines (voir infographie p. 32). Au sein de cet océan numérique, nos données individuelles : télécommunications, indications de localisation, contenus partagés sur les réseaux ou traces numériques, autant d’informations transmises, stockées et en partie analysées par des ordinateurs et des algorithmes de plus en plus puissants. Dans ce nouvel écosystème ultra-connecté surgit le spectre d’une double surveillance globale : celle des entreprises privées, et celle des agences de renseignements. Ressource commerciale pour les uns, enjeu sécuritaire pour les autres, nos données sont le nouvel or noir. © Yann KOrBi/aFP CoMPreNdre À l’intersection d’enjeux commerciaux et de sécurité nationale, nos données sont aussi désirables que vulnérables. téléphones, cartes à puce, GPs, internet, et demain objets connectés : entre Big Data et Big Brother, sommes-nous condamnés à subir l’ère numérique ? Manifestation contre la loi relative au renseignement place de la République à Paris, le 8 juin 2015. © damien richard/ccas À données massives, surveillance de masse ? Si 70 % des données sont produites par les utilisateurs, 80 % sont gérées et stockées par les entreprises (1), au rang desquelles les géants d’internet (Google, Apple, Facebook…). Ces multinationales ont bâti leur empire sur l’analyse de nos comportements à partir de leurs traces numériques. Rançon de la gratuité, le ciblage marketing et la collec te d’informations personnelles « déloyale », régulièrement dénoncée par la Commission nationale informatique et libertés (CNIL). Car si certaines données sont déclaratives, la plupart proviennent « Contrôle tes données » Malgré une forte préoccupation des Français (81 %) pour la protection de leurs données (3), les technologies protégeant l’anonymat sont loin d’être acquises au plus grand nombre (voir infographie p. 32). Bien qu’elles soient aussi essentielles pour échapper aux pratiques commerciales et marketing intrusives qu’à la surveillance du renseignement, ces technologies restent peu connues et apparaissent comme des outils pour spécialistes, voire pour pirates informatiques. Parmi elles, le chiffrement (qui crypte les informations entre l’émetteur et le récepteur, empêchant l’interception durant le transfert), encouragé par la société civile et certaines institutions, de Reporter sans frontières à La Quadrature du Net et de la CNIL aux Nations unies. Bien que parfaitement légal, ce procédé reste en ligne de mire des gouvernements européens, au prétexte qu’il compliquerait… la surveillance des autorités et les procédures judiciaires. ••• “Nos données sont le nouvel or noir.” comprendre de l’utilisation de services qui tracent nos comportements de manière… plus ou moins déclarée. Lorsqu’elles le sont, les informations personnelles ou sensibles (identité, coordonnées, préférences) ne sont pas, selon la CNIL, efficacement protégées. Autre ligne rouge : la collecte massive et non ciblée. En 2013, le lanceur d’alerte Edward Snowden révélait que les services de renseignements américains et européens espionnaient les télécommunications du monde entier, dont 70,3 millions de télécommunications françaises. Et donc pratiquaient le « chalutage » : intercepter la botte de foin, pour y trouver l’aiguille. Sommes-nous tous sur écoute ? Pour le cofondateur de l’association de défense des libertés La Quadrature du Net, Félix Tréguer, s’il faut distinguer la collecte de l’analyse effective des données, ces pratiques « s’assimile[nt] à une ingérence caractérisée dans la vie privée de pans entiers de la population, alors même qu’il n’existe à leur égard aucune suspicion de lien avec une quelconque infraction » (2). 31 / EXPLOSION DES DONNÉES NUMÉRIQUES 50 44 Zo 40 POUR SE REPÉRER soit 5 247 milliards de Go/habitant 1 MÉGAOCTET (106) = un livre 30 20 10 TÉRAOCTETS (1012) zetta octets (Zo) = les 11 millions de livres de la Bibliothèque nationale de France 8,5 Zo 10 1,2 Zo 2010 2,8 Zo 2012 2015 1 EXAOCTET (1018) 2020 = 36 000 années de vidéo HD 8,5 ZETTAOCTETS (1021) PLUS DE 90% des données mondiales produites l’ont été ces deux dernières années DE DONNÉES DU BIG DATA EN 2015 4,1 MILLIONS DE GIGAOCTETS = 28 fois le nombre d’étoiles dans notre galaxie données numériques produit par un individu Source : The Digital Universe, Étude IDC pour EMC, 2014 ••• En réponse, le cofondateur de la messagerie sécurisée ProtonMail, Andy Yen, déclarait à clubic.com : « Ce n’est pas parce que les terroristes utilisent le métro que l’on va le fermer. » VERS UN INTERNET DES OBJETS Dans Surveillance globale : enquête sur les nouvelles formes de contrôle, le philosophe Éric Sadin accuse ce « maillage électronique intégral » d’établir une stricte équivalence entre la vie et la production de données (4). Prochaine étape : permettre à tout objet, machine ou être vivant de transmettre des informations sur son environnement ou son état. À ce jour, 10 milliards d’objets sont connectés à internet. Dans cinq ans, ils seront entre 30 et 212 milliards à s’inviter dans les villes, au domicile de l’utilisateur, et même sous sa peau (5) … Ce n’est pas un hasard si les géants d’internet se positionnent déjà sur ces objets du futur et leurs services, de la voiture à la santé connectée. Faudra-t-il en user ? Mais dans quel but, et pour quelle humanité ? Tiffany Princep (1), (5) The Digital Universe, Étude IDC pour EMC, 2014. (2) Le Monde diplomatique, juin 2015. (3) Institut CSA, février 2014. (4) Éd. Climats, 2009. / DES OUTILS POUR PROTÉGER SON ANONYMAT COMPRENDRE L’ACCÈS À INTERNET le réseau Tor et son «routage en oignon», qui brouille les possibilités de traçage et donc d’identification. 32 À LIRE Guide de survie numérique (Reporter sans frontières) www.controle-tes-donnees.net de La Quadrature du Net. UN SYSTÈME D’EXPLOITATION Tails démarre sur une clé USB et ne laisse pas de traces. LES TÉLÉCOMMUNICATIONS Les applications de chiffrement (ex. : Signal), les téléphones cryptés. CR EA TIV EC OM M ON S Partager des données anonymement et hors réseau informatique : c’est le projet Dead drops (clé USB scellée dans un mur) de l’artiste Aram Bartholl. / BÉNÉFICIAIRES : VOS DONNÉES PERSONNELLES Au sein des Activités Sociales de l’énergie, tout traitement* des données à caractère personnel sur les bénéficiaires est déclaré en amont de sa mise en œuvre au correspondant informatique et libertés (CIL) de la CCAS. Désigné par la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), le CIL s’assure du respect de la conformité du traitement à la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978 (modifiée en 2004), qui protège les données à caractère personnel. Les informations collectées doivent être : exactes et légitimes en vue d’un objectif déterminé (principe de finalité et proportionnalité), conservées pour une durée déterminée (droit à l’oubli), et selon des modalités qui en régulent la divulgation et l’accès par des tiers (sécurité et confidentialité). Vous disposez d’un droit à l’information, d’un droit d’accès, d’un droit d’opposition et d’un droit de rectification de ses données. Pour faire valoir vos droits|: CCAS, Responsable des traitements, 8, rue de Rosny – BP 629 – 93104 Montreuil Cedex (lettre A/R avec copie de la carte d’identité). * Traitement : collecte, enregistrement, organisation, modification, diffusion, transmission… Lire notre article « La protection de vos données personnelles » sur journal.ccas.fr / PAROLE D’EXPERT Jean-Marc Manach, journaliste d’investigation, spécialiste des questions de surveillance et de vie privée. « Sans vie privée, il n’y a pas de liberté de pensée, de conscience, de mouvement. Des études * montrent que de plus en plus de gens s’autocensurent sur internet : ils ne se permettent plus de partager des contenus sur les réseaux sociaux, de commenter certains articles, ou d’aller sur certains sites web. Parce qu’ils ont peur d’être surveillés, fichés ou catalogués. » * « L’autocensure des idées minoritaires », Elizabeth Stoycheff, Washington Post, 28 mars 2016. Depuis les révélations d’Edward Snowden en 2013 sur l’ampleur de la surveillance exercée par la National Security Agency (NSA), les citoyens se préoccupent davantage de la protection de la vie privée. Jusqu’à la paranoïa ? Voir la vidéo de l’entretien sur journal.ccas.fr COMPRENDRE © 33 NOS RÉGIONS / CHINON, LA MÉDIÉVALE DÉCOUVRIR Serrée entre la Vienne et le coteau, Chinon cache bien des trésors. L’histoire y est prégnante et la campagne environnante propice aux balades. De quoi ravir les quelque 50 000|vacanciers qui s’y pressent chaque année. 34 « Assise sur pierre ancienne, au haut le bois, au pied, la Vienne », voilà Chinon vue par Rabelais. Quelque cinq cents ans plus tard, la forteresse médiévale domine toujours fièrement un vaste plateau abondamment boisé. À ses pieds, la Vienne s’écoule paisiblement à travers la campagne rayonnante, pour aller se jeter dans la Loire, à Candes-Saint-Martin. La ville fait partie du périmètre du Val-de-Loire, classé sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco, et du réseau des Villes et Pays d’art et d’histoire labellisés par le ministère de la Culture. Ce n’est pas rien. Appréciée pour sa quiétude, Chinon connut, jadis, des temps plus tourmentés qui ont marqué son histoire et forgé son identité. C’est dans ce glorieux passé que des milliers de touristes viennent se plonger. Avec à peine 9 000 habitants, Chinon a l’envergure d’une grande. N’est-ce pas ici que le destin du royaume de France bascule en 1429, quand Jeanne d’Arc vient rencontrer Charles VII ? UN DESTIN ROYAL Assurément, « la ville Fort » a longtemps bénéficié des faveurs royales qui ont généré sa prospérité. Intégrée au comté de Blois au X e siècle, le domaine féodal devient très vite propriété des comtes d’Anjou, les Plantagenêts. Henri II, entretemps couronné roi d’Angleterre (1154), y séjourne régulièrement ; il y mourra en 1189. En 1205, Chinon passe dans le royaume de France : Philippe Auguste l’a conquise après un an de siège. Un autre épisode légendaire scelle définitivement son prestige. En pleine guerre de Cent Ans, Chinon vue du ciel. Chinon (Indre-et-Loire). la situation de la France est très critique : les Anglais sont à Orléans ; le dauphin Charles VII, dont la légitimité est contestée, s’est réfugié au château de Chinon avec sa cour. Jeanne d’Arc, venue le rencontrer pour la première fois, reconnaît le futur roi de France dissimulé parmi 300 gentilshommes (1429). Il lui confiera la conduite d’une armée pour sauver Orléans. À partir du XVIe siècle, Chinon n’est plus une résidence royale. La ville continue cependant d’attirer les nobles qui l’enrichissent de très belles demeures en pierre. Le musée de la Comédie humaine Le château de Saché n’a pas vu naître Balzac. Mais celui qui fut l’un des plus grands écrivains de la première moitié du XIXe siècle aime séjourner dans la propriété des amis de ses parents, où il trouve le calme et l’inspiration propices à l’expression de son génie. Loin des turpitudes de la vie parisienne, l’auteur de La Comédie humaine passe, entre douze et seize heures par jour, devant son pupitre à travailler « comme un moine dans son monastère ». En trente ans de sa vie littéraire, Balzac a écrit 91 romans et nouvelles. Certains ont été en partie rédigés à Saché ; pour d’autres, comme Le Lys dans la vallée, le romancier a situé l’intrigue dans sa Touraine natale. Le musée retrace parfaitement l’atmosphère de l’univers balzacien ; l’occasion pour les novices de découvrir l’écrivain et son œuvre. Maisons à colombages et en pierre. DÉCOUVRIR LA FORTERESSE ET LE CŒUR DE VILLE Le Moyen Âge a façonné la ville dont elle a conservé l’empreinte. L’enceinte fortifiée abritait autrefois les logis royaux. Tombée en désuétude au XVIIe siècle, elle fut menacée de démolition deux cents ans plus tard. Aujourd’hui, la forteresse draine plus de 130 000 visiteurs chaque année… Le panorama sur les toits de Chinon et la campagne, simplement époustouflant, y est sans doute pour quelque chose. L’ancienne rue haute (aujourd’hui Voltaire) et le grand Carroi (carrefour) forment l’essentiel du quartier historique : le cœur de ville. Ses ruelles pittoresques abritent des maisons aux façades à pans de bois parfaitement conservées ou restaurées, dont certaines avec des encorbellements. On y trouve également des hôtels particuliers médiévaux (rue du Grenier-à-Sel), reconnaissables à leur architecture spécifique : deux bâtisses édifiées en L, reliées entre elles par une tourelle qui cache un escalier à vis, avec une cour sur le devant et l’autre à l’intérieur. Au bas de la ville, les quais aménagés au XIXe siècle, en place des anciens remparts, servaient de digues contre les crues. Aujourd’hui, ce couloir végétal qui longe la Vienne reste très apprécié des promeneurs. On y mesure toute la majesté de la forteresse. Entourée de prestigieux voisins, Chinon offre un point de départ idéal pour d’autres destinations remarquables : les châteaux d’AzayLe-Rideau, d’Ussé, de Langeais, l’Abbaye de Fontevraud, entre autres… Marie-Line Vitu 35 Bio, c’est mieux Chinon c’est aussi un vin réputé, d’appellation d’origine contrôlée, cultivé depuis 1937. Quinze millions de bouteilles sont produites chaque année sur 2 350 hectares de vignes dont l’essentiel (80 %) en vin rouge (à partir d’un seul cépage, le cabernet franc). Christian Millerand, lui, a choisi de cultiver du vin bio. « Nous n’utilisons aucun désherbant ni produit chimique. Le traitement de la vigne est naturel. Les raisins sont cueillis à la main », garantit le viticulteur. En 1995, il achète le domaine des Galuches, choisit de travailler à l’ancienne et entreprend une longue conversion en bio jusqu’à l’obtention du label Agriculture biologique en 2015. Ses 15 hectares de vignoble produisent 30 000 bouteilles annuellement, vendues directement au consommateur. Visite du domaine sur RDV Domaine des Galuches, 2, impasse des Galuches, 37420 Savigny-en-Véron. Tél.|: 02 47 58 45 38 Confluence de la Vienne et de la Loire. Plus beau vu d’en haut ! Avec l’Aneg et grâce aux agents bénévoles de la section des sports aériens (SSA) de la CMCAS Tours-Blois, vous avez l’opportunité de survoler la région. Ne vous privez pas de cette balade extraordinaire. Christian Raffaitin, José Garcia ou Michel Richez, vos collègues pilotes de la SSA Tours-Blois, se feront un plaisir de vous accompagner pour un petit tour insolite. Le vol effectué dans un avion de voyage de 4 places dure une heure, dans un périmètre de 200 km. Renseignements et RDV auprès de Christian Raffaitin|: 06|71|56|87 43. / INFOS PRATIQUES DÉCOUVRIR Centre de vacances CCAS Les Fontenils – 37500 Chinon Tél. : 02 47 93 29 30 36 Le plus du centre La piscine, un circuit découverte en vol à moteur avec l’Aneg. Le centre propose le dispositif « gîte en location » (sans prestation ni animation) jusqu’au 18 juin. Bon à savoir La CCAS propose des billets à tarif préférentiel pour la visite de l’abbaye de Fontevraud et du château de Chinon. Commande sur ccas.fr dans l’espace Culture et Loisirs. CMCAS Tours et Blois Tél. : 02 47 48 50 16 Les sites IEG dans le Chinonais Le CNPE (Centre nucléaire de production électrique) EDF de Chinon (environ 1 300 agents). Centre ErDF Exploitation (environ 10 agents). Centre ErDF UCF Centre (environ 5 agents PI). / LE CHIC DU COUSU MAIN Hier ringardisée, la couture revient au goût du jour. Il ne s’agit plus de savoir coudre un bouton ou un ourlet, mais bel et bien de fabriquer ses vêtements. La confection maison devient un rêve à portée de main. Le « c’est moi qui l’ai cousu ! » pourrait devenir très couru, voire chic. Entre la haute couture et le prêt-à-porter, l’espace pour se vêtir « différemment » s’avère restreint. Reste le fait maison : des pièces uniques, singulières, créées par soi pour soi, du confectionné sur mesure et à son goût, selon sa morphologie et son style. Un rêve pas même envisageable pour beaucoup. Un pas que peu osent encore franchir. Et pourtant… Nulle nécessité d’avoir des doigts de fée ou du talent pour réaliser ses habits. La couture, ça s’apprend ! « C’est à la portée de tout le monde si l’on est motivé et bien accompagné », assure Véronique Collomb, responsable de l’atelier Jeux d’aiguilles de la CMCAS Languedoc, récemment ouvert. « Les jolies choses que j’avais envie de porter étaient trop chères. Et le prêt-à-porter ne me convenait pas », raconte-telle. Alors Véronique s’est lancée dans l’aventure : elle a confectionné sa robe, comme elle l’avait « imaginée » mais avec l’aide d’Élyse Llilio. « Je suis fière d’avoir fait ma robe. Je ne m’en pensais pas capable », confie Véronique. Pour Élyse Llilio, retraitée des IEG, la couture n’a pas de secret. « J’ai toujours vu ma mère et ma grand-mère coudre nos habits », résumet-elle. Enfant, elle fabriquait les fringues « déjà très élaborées » de ses poupées. Désireuse de transmettre son savoir-faire, de partager Élyse Llilio, professeure de couture, et Véronique Collomb, responsable de l’atelier Jeux d’aiguilles. son expérience, Élyse assiste les collègues de l’atelier Jeux d’aiguilles dans leurs travaux. Et ce, de la coupe à l’assemblage sans oublier les ornements… « On peut concevoir un vêtement mais aussi le réhabiliter », précise-t-elle. Autrement dit, le transformer, le réinventer. AFFIRMATION ET ESTIME DE SOI Quand d’autres peignent ou composent de la musique, Élyse coud sa garde-robe : de la simple jupe à la robe de mariée de ses filles. « Jamais aucun vêtement ne ressemblera à celui que vous avez conçu. Il y aura toujours un détail qui imprimera votre touche personnelle et en fera une pièce originale », note Élyse. Le renouveau de cette activité trouve, sans doute, son origine dans le besoin de s’affranchir du diktat d’une mode vestimentaire uniformisée, insipide et de qualité médiocre. Créer ses vêtements participe à s’affirmer, rehausse l’estime de soi et valorise une créativité souvent insoupçonnée. Certes, la couture maison a le vent en poupe ; en témoignent les blogs, les cours d’initiation sur internet, les jeux vidéo ou les ateliers et les cafés couture. Néanmoins, ce regain d’intérêt relève plus d’un retour aux sources, de l’amplification d’une tendance – comme le bricolage ou le jardinage – que d’un réel phénomène de mode. Il s’inscrit toutefois dans un mouvement plus vaste du fait par soi-même, « Do it Yourself », lui très en vogue. BON À SAVOIR Marie-Line Vitu Les loisirs créatifs et le Do it Yourself font salon partout en France, comme à Poitiers (1-3 avril), Rouen (22-25 septembre), Paris (16-20 novembre)… © JOSEPH MARANDO/CCAS © DIDIER DELAINE/CCAS TENDANCE / FSM : CAP SUR LE QUÉBEC Après la réussite du séjour – le premier du genre – organisé par la CCAS à Tunis (Tunisie) l’an dernier à l’occasion du Forum social mondial (FSM), un nouveau séjour est proposé aux bénéficiaires, du 3 au 15 août, autour de ce grand rendez-vous altermondialiste. Pour la première fois en quinze ans, c’est une ville de l’hémisphère nord qui accueillera non seulement des dizaines de milliers de militants associatifs et syndicaux, mais aussi de nombreux citoyens venus de tous les continents pour s’informer de l’état du monde. EN IMMERSION Montréal, capitale de la révolution tranquille des années 1960 et de la révolte étudiante de 2012, n’a pas été choisie par hasard. Le Québec, qui a vu naître la première Marche mondiale des femmes, est une terre de résistance où se sont multipliées ces dernières années d’importantes mobilisations contre l’austérité, pour le secteur public et la protection de l’environnement. En organisant ce deuxième séjour FSM , la CCAS propose une immersion dans une fascinante Entre 40 000 et 50 000 citoyens venus de 122 pays ont participé au FSM, l’an dernier à Tunis. agora dédiée à l’éducation populaire et à la convergence des luttes : conférences, débats, rencontres… L’objectif du collectif FSM 2016 est de « renforcer la capacité d’action de la société civile face aux pouvoirs des marchés et des gouvernements ». MIEUX COMPRENDRE LE MONDE Au travers de leur présence à Montréal, les Activités Sociales de l’énergie confirment leur engagement aux côtés de leurs partenaires internationaux : le Centre de recherche et d’information sur le développement (CRID), membre du comité d’organisation du FSM, l’Afaspa (1), mais aussi l’ESVI, syndicat chargé de la gestion des activités sociales de l’électricien Hydro-Québec. Une rencontre est d’ailleurs prévue entre les bénéficiaires français et leurs homologues québécois, ainsi qu’avec le mouvement social local. Les participants au premier séjour FSM, à Tunis, l’an dernier, sont rentrés en France des contacts plein le téléphone et des idées plein la tête. « J’ai fait beaucoup de rencontre et j’ai appris énormément de choses sur un tas de sujets : la dette, les droits de l’homme, la pauvreté, l’école, l’emploi des jeunes, le droit des femmes…, témoigne Anne Cherpin, agent ErDF à Chambéry. Ça permet de mieux comprendre le monde. » Samy Archimède (1) Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique. DÉCOUVRIR Un groupe de bénéficiaires participera du 9 au 14|août au Forum social mondial, à Montréal (Canada), dans le cadre d’un séjour à dominante citoyenne. La CCAS poursuit son engagement aux côtés de ses partenaires internationaux et du mouvement altermondialiste. © JOSEPH MARANDO/CCAS INTERNATIONAL 39 ’’ ON EST POÈTE EN PERMANENCE MAIS ON N’ÉCRIT PAS TOUT LE TEMPS ’’ RENCONTRE AVEC / TONY GATLIF DÉCOUVRIR Acteur, réalisateur, compositeur et producteur de films, Tony Gatlif est le parrain de la 12e|édition du festival Visions Sociales à La Napoule (Alpes-Maritimes), du 14 au 22|mai. 40 Qu’est-ce qui vous a donné envie de parrainer Visions Sociales ? Je me suis toujours battu pour défendre le cinéma social. C’est pour moi un honneur d’être le parrain d’un festival qui véhicule des idées et parle de la jeunesse. Un comité d’entreprise présent en même temps que Cannes, c’est absolument génial. Nous, cinéastes, artistes, avons aussi besoin que d’autres s’intéressent à notre travail. Avec sa politique culturelle, la CCAS aide les intermittents depuis des années en les produisant, en les faisant tourner à travers la France. Il faudrait que d’autres CE le fassent. Avec votre film Géronimo, projeté à Visions Sociales, et d’autres comme Merci patron, La Sociale, la programmation témoigne de combats. Le cinéma engagé s’attache-t-il à sortir de la résignation face à un ordre mondial qui semblait nous être promis ? Absolument, plus que jamais le cinéma a son rôle. Il doit parler des autres, du social, de la politique. L’époque que nous vivons est unique, le monde n’a jamais été aussi chamboulé. Des milliers de migrants affluent, ils ont tout perdu : leur argent, leur travail, leurs amis, leur fierté… Tous ces gens ont fui ou renversé un dictateur. Ils viennent chercher secours et se retrouvent dans des camps partout en Europe, pleins de boue, entourés de barbelés. Comme dans les années 1940. Ici, il n’y a pas de Tony Gatlif, ardent défenseur du cinéma social. Votre film Géronimo raconte l’histoire d’une éducatrice qui travaille dans les quartiers difficiles lâchés par la société. Que vous inspire cette forme d’engagement ? Si la jeunesse est abandonnée, si elle n’a pas de cadre, maternel, paternel ou social, elle peut, dans certains cas, déraper, être happée par la violence, être capable de tout le mal possible. Avec beaucoup d’amour, je voulais montrer des jeunes qui risquent de dépasser un jour la limite, parce que quelque chose s’est un jour cassé dans leur tête. On voit malheureusement aussi depuis un an le résultat de l’incompréhension, de l’absence de dialogue et de politiques cohérentes. La musique a des pouvoirs magiques dans votre univers cinématographique. Dans Swing, elle parvient même à rassembler les communautés. La musique ne ment pas, elle n’a pas de compassion, elle ne tire pas vers la pitié. Si la musique vous fait pleurer c’est parce qu’elle parle au cœur. Swing est un film quasiment éducatif. Et je suis heureux de rencontrer encore des jeunes qui me disent : « j’ai fait de la guitare après avoir vu Swing ». Je peux dire que j’ai été utile : apprendre la musique est selon moi la plus belle chose qui soit. “JE SUIS INDIGNÉ PAR CE MONDE DE L’ARGENT QUI NE PEUT PLUS REGARDER L’ÊTRE HUMAIN.” En 2011, vous filmiez les jeunes Indignés en Europe, aux États-Unis. À la sortie d’Indignados, vous disiez « le film doit être un tract, il doit prévenir »… Le film peut prévenir, il ne va pas changer le monde. C’est Bruxelles et ceux qui nous gouvernent qui peuvent changer le monde. Et on compte aussi sur la jeunesse qui est « debout », comme on a compté sur les Indignés d’Espagne ou de Grèce, qui ont d’ailleurs depuis rejoint des gouvernements. Et heureusement qu’ils y sont. J’espère que de la place de la République va sortir quelque chose. Ces mouvements ne sont pas forcément portés par la politique mais par le désir de paix, d’un monde meilleur, du respect de l’être humain, qu’il soit jeune ou vieux. Vous dites que la caméra doit avoir une morale… La personne qui tient une caméra est responsable de ce qu’elle filme. Quand je vais chez les Gitans, que je filme des enfants enrhumés dont le nez coule, je vais d’abord leur essuyer le nez. Et si je filme leurs maisons, j’attends qu’ils aient balayé leur entrée… C’est un exemple. Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous indigne ? Le pouvoir de l’argent. Son indécence par rapport à ce qui ce passe dans le monde, au chômage, aux sans-abri, aux réfugiés. Un être humain ne peut pas mourir sur un trottoir. Je suis indigné par ce monde de l’argent qui ne peut plus regarder l’être humain, car il a peur pour son argent. Un monde géré par l’argent plus que par les politiques. L’argent qui domine tout, qui déborde, sort des poches et des banques comme du vomi. Alors que des personnes âgées, seules, ont à peine 500 euros par mois pour vivre. De l’argent, il y en a plein dans les banques pour construire des camps avec des barbelés, des grillages et des chiens… Propos recueillis par Sophie Chyrek DÉCOUVRIR © JERÔME BONNET guerre, mais la guerre est sociale. Quand on est cinéaste, on ne peut pas ne pas parler de ce qui agite le monde. Swing montre la fête, la joie de vivre, mais vous consacrez aussi une séquence au génocide des Gitans pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce génocide a-t-il eu sa part d’Histoire ? Dans le cinéma, on ne traite pas des sujets qui dérangent, comme l’holocauste tsigane. Oui, il y a eu des camps d’enfermement partout en France, où tous les Tsiganes ont été parqués. Et souvent, cela ressemblait un peu aux camps de la mort. En Camargue, par exemple, ils sont tous morts du typhus. Et pour les autres, cela a été la déportation. Ce à quoi il faut faire attention, c’est ce qui se passe aujourd’hui avec les réfugiés. À voir l’entretien vidéo sur|: journal.ccas.fr 41 PORTFOLIO Réservez vos tickets pour l’exposition sur l’espace Culture et Loisirs du site ccas.fr / THE VELVET UNDERGROUND L’histoire du Velvet Underground est celle d’une fulgurance qui a bouleversé la face du rock. Formé à New York en 1965, The Velvet Underground est l’enfant terrible de la contre-culture américaine des Sixties. Un temps hébergé à la Factory d’Andy Warhol, le Velvet y côtoie poètes, cinéastes, réalisatrices et performeurs en tous genres. Lorsque le groupe se dissout après cinq ans seulement, au départ de John Cale et Lou Reed, le destin mythique du Velvet est scellé. La rétrospective que lui consacre la Philharmonie de Paris replonge dans ce bouillon unique de contre-cultures inspirées et contestataires, source d’une liberté de création qui reste dérangeante cinquante ans plus tard. Jusqu’au 21 août à la Philharmonie (Paris 19e). Billets pour le 28 mai au tarif CCAS : 5 € au lieu de 10 €. Retrouvez la critique de l’expo sur journal.ccas.fr DÉCOUVRIR 01 03 42 02 05 07 06 /|01 The Velvet Underground au Castle, Los Angeles, 1966. De gauche à droite : Moe Tucker, Sterling Morrison, Lou Reed, John Cale /|02 La chanteuse allemande Nico et Lou Reed répètent au Castle, Los Angeles, 1965 /|03 The Velvet Underground & Nico, 1966, est le premier album du groupe. Produit et illustré par Andy Warhol, il est connu comme l’album « à la banane ». /|04 Le Velvet Underground filmé par CBS News pendant PORTFOLIO DÉCOUVRIR PHOTOS 01 © GERARD MALANGA / PHOTOS 02, 05 ET 07 © LISA LAW / PHOTOS 04 ET 06 © ADAM RITCHIE. 04 le tournage du film de Piero Heliczer Venus in Furs, 1965 /|05 Nico au Trip, Los Angeles, 1966 /|06 Lou Reed au Delmonico, New York, 1966 /|07 Lou Reed au Castle, Los Angeles,1965 43 / JEUX & JARDINS BIFTOU Retrouvez, dans la grille ci-contre, les mots suivants. Ceux-ci peuvent s’écrire horizontalement, verticalement, en diagonale et à l’envers. À la fin, il restera sept lettres qui forment un mot, lequel ? ARUM / CAMPANULE / CHARDON / COQUELICOT / HAIE / HOUX / IRIS / JACINTHE / LAVANDE / LIERRE / LILAS / LOTUS / LYS / MAGNOLIAS / MARGUERITE|/ MUGUET / PISSENLIT / PIVOINE / PRIMEVERE / ROSE / SEMIS / VIOLETTE FUTOSHIKI Complétez cette grille à l’aide des chiffres de 1 à 5, qui ne doivent apparaître sur chaque ligne et chaque colonne qu’une seule fois chacun. Pour vous aider, nous avons placé des signes > (inférieur à) et < (supérieur à). JARDINAGE La taille en vert. Les tailles sont traditionnellement effectuées en hiver pour des raisons pratiques, les paysans ayant alors du temps libre et l’absence de feuillage facilitant le travail. Pourtant, les plaies de taille cicatrisent bien mieux en période de circulation de la sève et la taille « en vert » permet de mieux visualiser les conséquences de chaque coupe. Visitez souvent vos arbres et arbustes muni d’un sécateur et intervenez modérément. Souvent, une simple pichenette permet de supprimer un rameau mal placé. DÉCOUVRIR Gardez vos cailloux ! Les cailloux, c’est l’ossature de nombreuses terres, les retirer c’est ouvrir la porte à l’érosion des sols par le vent et par la pluie. Les sols caillouteux se réchauffent plus vite au printemps, en été le dessous des pierres concentre l’humidité, de nombreuses racines y trouvent refuge. À long terme, ils se décomposent et alimentent les plantes en sels minéraux. Le dernier mot est BOUTURE. BIFTOU 45 / SOLUTIONS FUTOSHIKI Pour réserver les billets en ligne, rendez-vous dans l’espace Culture et Loisirs du site ccas.fr / NOS OFFRES DÉCOUVRIR WEEK-END CULTUREL 46 Si Grenade la merveilleuse vous offrait son palais de l’Alhambra, si Vienne l’impériale vous ouvrait les écuries des Habsbourg, et si Botticelli s’invitait à Londres… seriez-vous prêt à les y rejoindre ? À partir du mois de mai, la CCAS propose six week-ends culturels. Le principe de ces courts séjours : deux nuits dans un hôtel trois étoiles, et trois jours pour s’imprégner des plus beaux lieux d’exposition européens. À découvrir : les vestiges antiques de Naples (21-23 mai), Botticelli au Victoria & Albert Museum de Londres (16-18 juin), Dubuffet et Pollock au palais Strozzi de Florence (4-6 juin), Le Siècle d’or espagnol à la Gemäldegalerie de Berlin (16-18 septembre), l’Alhambra et le palais de Nazaries de Grenade (7-9 octobre), le centenaire de la mort de l’empereur à Vienne (5-7 novembre)… Dates des séjours|: de mai à novembre. Tarifs|: à partir de 150|€ par personne (transport non compris). CURES DE THALASSOTHÉRAPIE Être « soigné par la mer » et les experts marins… La promesse des cures de thalassothérapie, c’est aussi prendre soin de soi et se détendre. Situés à Cabourg, Royan, Arcachon, Antibes, Saint-Jean de Luz, Bandol, Ouistreham et PortCamargue, les centres de thalassothérapie Thalazur vous accueillent en hôtel quatre ou cinq étoiles. Trois formules vous sont proposées selon les centres|: une journée découverte, trois jours de pause détente ou la cure complète de six jours, avec ou sans demi-pension. Les commandes s’effectuent sur le portail Culture et Loisirs, puis la CCAS transmet à Thalazur qui finalise votre réservation. Tarifs|: jusqu’à 25 % de réduction. Une question ? Contactez la CCAS au 01|48|18|66|61 (du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures) ou via le formulaire de contact du portail Culture et Loisirs. © T. NAVA/GROUPE|F. © SHUTTERSTOCK © SHUTTERSTOCK / CULTURE|& LOISIRS SI VERSAILLES M’ÉTAIT CONTÉ Louis XIV, Roi-Soleil, parlait d’égal à égal avec les astres et en particulier le premier d’entre eux auquel il doit son surnom. Lui-même féru et passionné de pyrotechnie, Louis XIV ne renierait pas ce spectacle composé et réalisé par le groupe F., déjà en charge du feu d’artifice du 14 juillet à Paris. Pour les Nuits de l’orangerie, les jardins du château de Versailles s’illuminent au cours du grand spectacle pyrotechnique Le Roi de feu et invite à revivre le faste des fêtes extraordinaires données par le souverain dans ses jardins. Le château de Versailles, c’est aussi la Galerie des Glaces et les Grands Appartements du roi et de la reine, accessibles à des tarifs préférentiels sur le portail Culture et Loisirs. À Versailles, le 8|juillet 2016. Date de clôture des commandes|: 29|mai 2016. Tarifs|: 40|€ au lieu de 55|€ (cat.1), 30|€ au lieu de 45|€ (cat.2). / VACANCES-SÉJOURS DESTINATIONS MULTIPLES HANDICAP|: L’AIDE EN TÊTE Matériels spécifiques, recours à une tierce personne… Autant d’interventions qui occasionnent des frais aux personnes, pour lesquels il est possible de bénéficier d’aides financières, humaines ou techniques allouées en fonction de la prestation de compensation accordée par la Maison départementale des personnes handicapées. De l’accessibilité du logement à l’accompagnement social en passant par le chien d’assistance, ces aides ont pour objectif d’apporter du bien-être et de gagner en autonomie. Les aidants d’une personne en situation de handicap peuvent aussi bénéficier d’aides financières. Contactez votre CMCAS ou votre SLVie. © SHUTTERSTOCK CHIEN ET CHAT|: DEVIS GRATUIT Votre animal de compagnie n’est pas à l’abri d’un accident ou d’une maladie, qui peuvent entraîner des frais conséquents. Le contrat d’assurance Chien et chat prend en charge le remboursement des frais de soins consécutifs à un accident, une maladie ou une intervention chirurgicale causée par. Sont concernés les chiens et les chats tatoués et vaccinés de plus de 3 mois et de moins de 8 ans à la date de souscription. Jusqu’au 30 juin 2016, un mois de cotisation est offert et vos frais de dossier sont remboursés pour toute souscription. Informations complémentaires, devis ou souscription|: 0|970|809|770 (numéro non surtaxé) du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 heures. Connectez-vous à votre espace sur ccas.fr et obtenez immédiatement le devis en ligne. DÉCOUVRIR / ACTION SANITAIRE ET SOCIALE / ASSURANCES © SHUTTERSTOCK Porto-Vecchio, Saint-Cyprien, Gérardmer, des côtes landaises aux hauteurs savoyardes, ce sont 150 destinations aux tarifs ajustés à votre coefficient social que proposent les Activités Sociales et les partenaires membres de l’association Parcours Vacances, pour une réduction allant jusqu’à 40 % du coût total du séjour. Ce tarif, variable en fonction de la situation de chacun, sera appliqué hors vacances scolaires été et hiver selon trois tranches de coefficients sociaux (– de 7 500, entre 7 500 et 20 000, + de 20 000). Pour réserver|: une fois identifié sur ccas.fr à l’aide votre NIA, connectez-vous à l’espace vacances, puis cliquez sur les Séjours avec Parcours Vacances. Renseignements et réservations au 04|34|09|12|50. 47 PRÊT RÊT MYSELF 2TQƂVG\¼NoCXCPEG FGXQVTGÅRCTIPGUCNCTKCNGDNQSWÅGGVTÅCNKUG\XQURTQLGVU 3,91% 6#') ƂZG ¼RCTVKTFG aGO RTWPV ÅU % Vous empruntez jusqu’à 100 % de votre épargne salariale bloquée + Vous ne payez pas de frais de dossier Vous remboursez de petites mensualités (1) (2) Un crédit vous engage et doit être remboursé. 8ÅTKƂG\XQUECRCEKVÅUFGTGODQWTUGOGPVCXCPVFGXQWUGPICIGT 2QWTHCKTGXQVTGFGOCPFGQWWPGUKOWNCVKQPEoGUVUKORNG YYYEECUHT dans l’onglet «Mes Prêts» ou Du lundi au vendredi de 9h00 à 19h00 et le samedi de 9h00 à 16h00 'QNG(KPCPEGGUVWPGOCTSWGFG(KPCPEQHKNKCNGFW%TÅFKV/WVWGN#TMÅC2TÆVRGTUQPPGNCFQUUżNoÅRCTIPGUCNCTKCNGNCOGPUWCNKVÅFWETÅFKVKPVÄITGNGUKPVÅTÆVUGVNGECU ÅEJÅCPVNGEQ×VFGNoCUUWTCPEGHCEWNVCVKXG UKXQWU[CXG\CFJÅTÅ.GECRKVCNGUVTGODQWTUCDNGNQTUFGNCFGTPKÄTGÅEJÅCPEGEQPVTCEVWGNNGOGPVEQPXGPWG+NUGTCTGODQWTUÅ GPVQVCNKVÅQWGPRCTVKGRCTCHHGEVCVKQPFGNoÅRCTIPGUCNCTKCNG.GUOQPVCPVUKPXGUVKUGPÅRCTIPGUCNCTKCNGPGUQPVRCUICTCPVKUGVUQPVUWLGVU¼FGUHNWEVWCVKQPU¼NCJCWUUG QW¼NCDCKUUGFÅRGPFCPVGPRCTVKEWNKGTFGNoÅXQNWVKQPFGUOCTEJÅUHKPCPEKGTU1HHTGXCNCDNGTÅUGTXÅG¼FGURTÆVUFoWPOQPVCPVOKPKOWOFGaGVOCZKOWOFG a.G6#')HKZG JQTUCUUWTCPEGHCEWNVCVKXGXCTKGFG¼GPHQPEVKQPFWOQPVCPVGORTWPVÅGVNGVCWZFÅDKVGWTHKZGXCTKGFG¼.C FWTÅGFWETÅFKVRGWVXCTKGTFG¼OQKU%QPFKVKQPUGPXKIWGWTCW 'ZGORNG JQTUCUUWTCPEGHCEWNVCVKXGRQWTWPOQPVCPVVQVCNFGETÅFKVFG aXQWUTGODQWTUG\ OGPUWCNKVÅUFGaWPG OGPUWCNKVÅFGaRWKUWPGFGTPKÄTGOGPUWCNKVÅFGa/GPUWCNKVÅUJQTUCUUWTCPEGHCEWNVCVKXG6CWZCPPWGN GHHGEVKHINQDCN 6#')ƂZG JQTUCUUWTCPEGHCEWNVCVKXG6CWZFÅDKVGWTƂZG2GTEGRVKQPUHQTHCKVCKTGUa%Q×VVQVCNFW ETÅFKVa/QPVCPVVQVCNF×RCTNoGORTWPVGWTa2TGOKÄTGÅEJÅCPEG¼LQWTU&WTÅGGHHGEVKXGFWETÅFKVOQKU 8QWUFKURQUG\FoWPFTQKVFGTÅVTCEVCVKQP6CWZ#PPWGN'HHGEVKHFGNo#UUWTCPEG 6#'#UQKVWPEQ×VOGPUWGNFGNoCUUWTCPEGFGaGPUWUFGNC OGPUWCNKVÅGVKPENWUFCPUNoÅEJÅCPEGFGTGODQWTUGOGPV.GEQ×VVQVCNFGNoCUUWTCPEGUWTVQWVGNCFWTÅGFWRTÆVUoÅNÅXG¼a%QPVTCVFoCUUWTCPEG HCEWNVCVKXG /QP CUUWTCPEG FG RGTUQPPG P &ÅEÄU 2GTVG 6QVCNG GV +TTÅXGTUKDNG Fo#WVQPQOKG UQWUETKV RCT (KPCPEQ CWRTÄU FG 5WTCXGPKT GPVTGRTKUGTÅIKGRCTNG%QFGFGUCUUWTCPEGU (1) 5QWUTÅUGTXGFoCEEGRVCVKQPFGXQVTGFQUUKGTRCT(KPCPEQGVCRTÄUGZRKTCVKQPFWFÅNCKNÅICNFGTÅVTCEVCVKQPGPXKIWGWTGVRTÅUGPVCVKQP FGULWUVKƂECVKHUFGOCPFÅU /GPUWCNKVÅUCNNÅIÅGUPGEQORTGPCPVSWGNGUKPVÅTÆVUGVNGECUÅEJÅCPVNCEQVKUCVKQPFoCUUWTCPEGHCEWNVCVKXG.CFGTPKÄTGOGPUWCNKVÅ KPENWVNGTGODQWTUGOGPVVQVCNQWRCTVKGNFWECRKVCNGORTWPVÅIT¾EGCWFÅDNQECIGFGXQVTGÅRCTIPGUCNCTKCNG .G6#')ƂZG JQTUCUUWTCPEGHCEWNVCVKXGXCTKGFG¼GPHQPEVKQPFWOQPVCPVGORTWPVÅ (KPCPEQ5#CWECRKVCNFGa4%5$TGUVUKÄIGUQEKCNTWG#PVQKPGFG5V'ZWRÅT[)WKRCXCU 5QEKÅVÅFGEQWTVCIGFoCUUWTCPEGUP14+#5 XÅTKƂCDNGUWTYYYQTKCUHT