Souriez, vous êtes surveillés

Transcription

Souriez, vous êtes surveillés
le
Journal
D E S A C T I V I T É S S O C I A L E S D E L’ É N E R G I E
#371
1,50 € • MAI-JUIN 2016
DOSSIER
SANTÉ PRÉVENTIVE
PLUS LONGUE
LA VIE !
ÉVÉNEMENT
PROJET ÉDUCATIF,
CHANTIER PARTICIPATIF
PORTFOLIO
THE VELVET
UNDERGROUND
DOSSIER
/ SANTÉ PRÉVENTIVE :
PLUS LONGUE LA VIE !
© SÉBASTIEN LE CLÉZIO/CCAS
Les Activités Sociales de l’énergie et ses partenaires vous aident
à prendre soin de votre santé, tout au long de l’existence. • 22
COMPRENDRE
/ SOMMAIRE
AGIR
S’informer sur l’actualité des Activités Sociales
de l’énergie
4 / L’ÉVÉNEMENT
Projet éducatif, chantier participatif
Déchiffrer notre monde,
dans les IEG et en dehors
22 / DOSSIER
Santé préventive : plus longue la vie !
30 / ICI DEMAIN
Souriez, vous êtes surveillés !
DÉCOUVRIR
Explorer de nouveaux horizons
7 / ACTUALITÉS
1 % : la menace se confirme
34 / NOS RÉGIONS
Chinon, la médiévale
8 / EN BREF
Dernière minute, Ils ont dit, L’image
du mois, Chiffre clé, etc.
37 / TENDANCE
Le chic du cousu main
10 / 24 HEURES AVEC
Voyage en solo
13 / INITIATIVE
Évaluer la perte d’autonomie
14 / EN DÉBAT
Vacances : avec ou sans mon animal ?
16 / PORTRAIT
Le groove de l’électricien
18 / VOS DROITS
Le départ à la retraite
39 / INTERNATIONAL
Forum social mondial : cap sur le Québec
40 / RENCONTRE AVEC
Tony Gatlif
42 / PORTFOLIO
The Velvet Underground
45 / JEUX & JARDINS
Biftou, futoshiki et conseils de saison
46 / NOS OFFRES
Rien que pour vous
SOMMAIRE
19 / VOUS AVEZ LA PAROLE
Le courrier des lecteurs
22
/ À RETROUVER SUR JOURNAL.CCAS.FR
Activ’La radio, l’actualité sonore
des Activités Sociales de l’énergie.
70 ans plus tard… Un étudiant,
Léo, doit rédiger un devoir sur
la nationalisation d’EDF-GDF.
ATD Quart Monde « Territoires zéro
chômeur de longue durée » : un dispositif
inédit.
Ce journal est disponible au téléchargement
sur|: journal.ccas.fr
ÉDITORIAL
/ TOUJOURS
DEBOUT !
Alors que les négociations sur l’avenir des
Activités Sociales de l’énergie s’ouvriront à
l’automne entre les fédérations syndicales, les
employeurs et notre ministère de tutelle, ce
dernier m’a informé le 6 avril que le montant
du 1 % au titre de l’année
2015 serait amputé de 20 millions d’euros par rapport aux
prévisions initiales.
Affaiblis mais toujours debout,
nous avons donc décidé d’agir
plutôt que de subir pour continuer à gérer le salaire mutualisé des électriciens et des
gaziers, notre bien commun.
Conscients de la responsabilité que vous nous avez
confiée par votre vote en
2014, nous continuons d’innover pour vous proposer des prestations à la
hauteur des attentes que vous avez formulées
en assemblée générale de SLVie et de CMCAS.
Ainsi, à titre d’exemple, une nouvelle offre de
financement immobilier permettra à tous d’ici
la fin de l’année, et notamment aux plus jeunes
et aux retraités, d’accéder à la propriété.
Face à ces attaques répétées qui sont à l’image
des politiques de casse du droit du travail, avec
la loi El Khomri en particulier, et des acquis
sociaux en général, qui suscitent un mouvement de contestation dans tout le pays, souvenons-nous qu’aucune avancée sociale ne s’est
faite sans lutte depuis le Front populaire, dont
nous célébrons le quatre-vingtième anniversaire.
Aujourd’hui, encore et toujours, il nous appartient d’inverser le rapport de force pour rendre
concrètes et tangibles nos valeurs de partage, de solidarité et d’émancipation. Cette
aspiration qui nous anime depuis la création
des Activités Sociales est partagée par un
nombre croissant de jeunes, de citoyens, de
syndicalistes, de responsables
associatifs ou de salariés du
spectacle qui occupent les
places de France.
Un besoin de faire revivre la
démocratie en direct s’y fait
jour, en dehors de calculs
politiciens et de diktats de la
finance.
Forts de notre expérience
en la matière, nous devons
non seulement y participer
mais considérer notre mode
de fonctionnement non pas
comme une exception à préserver, mais bien
comme le socle d’un modèle social unique et
original en train de se réinventer.
’’LE 1 %, C’EST
LE LIEN SOCIAL.
S’Y ATTAQUER,
C’EST UNE
REMISE
EN CAUSE DE
NOS ACQUIS
SOCIAUX.’’
Le journal des Activités Sociales de l’énergie. Immeuble René-Le-Guen, 8, rue de Rosny, BP 629, 93104 Montreuil Cedex. Tél. 01 48 18 60 00.
Directeur de publication|: Michaël Fieschi. Rédacteur en chef|: Stéphane Gravier. Rédacteur en chef délégué|: François Puthod. Assistante|:
Laëtitia Rausch. Rédaction| : Sophie Chyrek, Tiffany Princep, Marie-Line Vitu, Samy Archimède, Thierry Marck. Photographes| : Charles
Crié, Joseph Marando, Éric Raz. Ont collaboré à ce numéro| : Frédérique Arbouet, Babouse, Jean-Michel Bénard, Michel Courboulex,
Ludovic Finez, Damien Richard, Virgil Turier. Correction|: Sylvie Nouaille/Mediascop Production. Iconographie|: Carole Lhermitte, Florence
Hulot. Suivi éditorial et graphique| : Mediascop Production. Design| : Thomas Hervé/Mediascop Production. Direction artistique| :
Jérôme Travers. Réalisation graphique| : Jeanne Julien. Photo de couverture| : Sébastien Le Clézio/CCAS. Photogravure| : Open
Graphic media. Publicité| : Agence Comédiance. Impression, expédition| : Rivet Presse/Édition, 24, rue Claude-Henri-Gorceix, BP 1577,
87022 Limoges Cedex 9. ISSN : 2258-0298. Le Journal des Activités Sociales de l’énergie est imprimé sur du papier PEFC TM, fabriqué
en France. Tirage du n°| 371| : 318 840 exemplaires. Abonnement| : 12,20 € (individuel), 6,10 € (collectif). Site Internet| : www.ccas.fr.
Pour nous écrire|: [email protected]
ÉDITORIAL
Jean-Claude Moreau,
agent EDF, président du Comité
de Coordination des CMCAS
3
L’ÉVÉNEMENT
PROJET
ÉDUCATIF,
CHANTIER
PARTICIPATIF
AGIR
Lancée le 30|mars à Montreuil,
l’actualisation du projet éducatif
des électriciens et gaziers est
l’occasion de réaffirmer
la vocation transformatrice
des Activités Sociales de
l’énergie. Jeunes agents, jeunes
ayants droit, parents, élus et
professionnels|: toutes les forces
seront nécessaires pour mener
à bien ce grand chantier qui
s’achèvera en décembre.
4
C’est un document essentiel pour les bénéficiaires et les Activités Sociales. Un document
qui détaille les valeurs fondatrices de la CCAS,
le contexte socio-économique actuel et l’action en direction des jeunes. Un texte qui
pose les jalons de la politique jeunesse des
organismes sociaux.
Le projet éducatif des électriciens et gaziers,
né il y a trente-neuf ans et mis à jour à deux
reprises, va de nouveau être actualisé afin
d’entrer davantage en résonnance avec les
jeunes et la société d’aujourd’hui. Lancé le
30 mars dernier au siège de la CCAS à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en présence de
nombreux acteurs de l’éducation populaire,
ce grand chantier doit s’achever en décembre.
Le projet éducatif ne vise pas que la période
des vacances. Il doit vivre toute l’année et
irriguer tous les domaines qui concernent
les jeunes (vacances, loisirs, culture, sport,
santé, logement, etc.), comme l’a rappelé
Lionel Pipitone, président de la commission
jeunes de la CCAS, lors de cette journée de
lancement.
« UN CHALLENGE POUR LA SOCIÉTÉ »
Pourquoi est-il si important de revisiter ce
projet éducatif ? Parce que les jeunes « ressentent particulièrement les fortes évolutions
des modes de vie qui traversent la société
et font évoluer rapidement les habitudes de
consommation, les comportements sociaux
et les manières de travailler », précise le
conseil d’administration de la CCAS dans
ses orientations 2016-2018. Au travers de
cette réactualisation, il s’agit également de
« faire émerger des problématiques sociales
Retrouvez sur journal.ccas.fr|:
l’analyse infographique de l’enquête Crédoc
sur les jeunes.
Colonie des 9 à 11 ans
au moulin de Graçay (Cher).
pour les jeunes, leurs parents et les jeunes
salariés ». « Nos organisations – la CCAS et
la Ligue – sont d’abord des organisations de
transformation de la société », soutient JeanKarl Deschamps, secrétaire national de la
Ligue de l’enseignement. « Le projet éducatif
est un challenge pour la société », confirme
Michelle Demessine, présidente de l’Unat
(Union nationale des associations de tourisme
et de plein air).
La parole des jeunes, leurs réflexions et
leurs souhaits, seront au cœur de ce chantier que les élus des Activités Sociales ont
voulu résolument participatif. « Ce sont eux
qui construisent les Activités Sociales de
demain », souligne Lionel Pipitone. « Le projet
éducatif est un document chargé d’histoire.
Il a été écrit avec les parents et les enfants »,
rappelle à son tour Michaël Fieschi, président
de la CCAS.
RECUEILLIR LA PAROLE DES JEUNES
Dans chaque CMCAS, élus et professionnels
sont donc invités à engager le débat avec les
jeunes agents ainsi qu’avec les jeunes ayants
droit et leurs parents, à partir des résultats de
l’étude réalisée par le Crédoc (1) par la CCAS.
Une enquête qui porte sur leurs valeurs et
leurs pratiques culturelles et de loisirs. Sujet
central pour l’actualisation du projet éducatif :
la question portant sur les valeurs auxquelles
ils accordent le plus d’importance. S’il n’est
pas question de toucher au triptyque fondateur de la CCAS – solidarité, justice, dignité –,
de nouvelles valeurs commencent incontestablement à émerger. La liberté et l’honnêteté
sont les plus citées par les jeunes dans l’étude
du Crédoc. En outre, les enjeux actuels du
vivre ensemble donnent aux notions de laïcité et de mixité une place incontournable.
D’autres questions seront abordées avec les
jeunes : que représente pour eux le projet
éducatif ? Quelles sont leurs préoccupations ?
Quelles activités souhaiteraient-ils voir mises
en place par leur CMCAS ou la CCAS ?
Pour les jeunes interrogés par le Crédoc,
les deux valeurs les plus importantes
sont la liberté et l’honnêteté.
Quelle conception ont-ils des valeurs que
défendent les Activités Sociales ?
Selon eux :
La solidarité, c’est avant tout « soutenir
des personnes en difficulté dont on est
proche » ;
La justice, c’est « donner à tous la même
chose » ;
La dignité, c’est « le droit au respect »
et celui « d’accéder à des biens
fondamentaux » ;
La laïcité, c’est d’abord « la garantie
pour chacun d’être libre de ses pensées
et croyances » ;
La mixité, c’est avant tout « le mélange
des cultures ».
Pour ancrer cette dynamique dans la proximité et recueillir la parole des jeunes, chaque
CMCAS doit constituer un groupe de pilotage
composé d’élus, de professionnels, de jeunes
agents et ayants droits, de parents, d’encadrants des centres de vacances et d’associations de jeunesse. Des rencontres seront
organisées en proximité et dans les centres
jeunes et adultes. Mais aussi à Soulac, les 14 et
15 mai, à l’occasion du Festival d’Énergies, où
chacun pourra accrocher ses suggestions aux
branches d’un « arbre à valeurs ». Les jeunes
pourront également s’exprimer via un forum
sur l’espace jeunes de la CCAS. Et une page
wiki leur permettra de faire des propositions
sur l’écriture du projet éducatif. Une mise en
commun de toutes ces expressions aura lieu
en novembre lors de l’assemblée générale
des CMCAS, avant une grande assemblée
citoyenne prévue en décembre.
Samy Archimède
(1) Centre de recherche pour l’étude
et l’observation des conditions de vie.
Étude réalisée du 25 février au 7 mars
auprès d’un échantillon représentatif
de 2 984 bénéficiaires, dont 1 015 jeunes salariés
des IEG et 1 969 ayants droit de 12 à 26 ans.
AGIR
© DIDIER DELAINE/CCAS
/ QUELLES VALEURS
EN PARTAGE ?
5
Cette année, les ressources des
Activités Sociales de l’énergie
seront amputées de 20|millions
d’euros.
Jusque-là prévisionnelle, la dotation du 1 % a
été confirmée, le 5 avril dernier, par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de
la Mer. À hauteur de 458 millions d’euros, elle
accuse une diminution sévère de 20 millions
d’euros. Cette baisse impactera le budget de
la CCAS de 14 millions d’euros et celui des
CMCAS de 6 millions d’euros.
Alors que la négociation sur la réforme de
l’assiette du 1 %, la transparence de son
calcul et l’élargissement des contributeurs,
doit s’ouvrir au semestre prochain après
les discussions entamées le 11 février, le
président de la CCAS, Michaël Fieschi, et le
président du Comité de Coordination des
CMCAS, Jean-Claude Moreau, ont demandé
à la tutelle ministérielle et aux employeurs
de la branche des Industries Électrique et
Gazière des mesures immédiates d’allègement de charges qui pèsent indûment sur le
budget des organismes, comme le déficit de
la restauration méridienne suite aux réformes
de structures des entreprises de la branche.
PRÉOCCUPANT POUR L’AVENIR
Le service public de l’énergie en France ainsi
que les femmes et les hommes qui assurent au
quotidien son fonctionnement et sa pérennisation traversent aujourd’hui une période particulièrement préoccupante pour leur avenir.
Le déficit d’exploitation
de la restauration méridienne
représente 18 millions d’euros
suite aux réformes
de structures des entreprises
de la branche des IEG.
Le 13 avril dernier, les fédérations syndicales
des IEG auxquelles se sont associées deux
fédérations européennes des services publics
(Epsu et IndustriAll) ont fait le constat de
cette dangereuse situation et accusent : « L’effondrement des énergéticiens historiques
européens est la conséquence de l’échec total
de la politique énergétique européenne. »
Au regard des causes profondes de ces
difficultés, liées notamment à l’instauration
d’un marché de l’électricité devenu absurde
et nocif, les fédérations syndicales dénoncent
les propos du ministre de l’Économie à l’Assemblée nationale, qui déclarait le 8 mars
dernier : « Très longtemps, le compromis
social sur EDF a été fait aux dépens de tout
le monde, dans l’intérêt des seuls salariés du
groupe. »
Le 70 e anniversaire de la nationalisation du
gaz et de l’électricité en France et celui, le
22 juin prochain, du Statut national des électriciens et des gaziers, auraient dû rappeler à
Emmanuel Macron que la création du service
public des IEG, garant de l’indépendance
énergétique nationale, de l’égalité de traitement et d’un prix du kWh parmi les plus
bas d’Europe, s’est toujours appuyée sur une
ambition sociale de haut niveau. Les électriciens et gaziers annoncent, si l’on en croit
leurs fédérations syndicales, qu’ils sauront le
rappeler aux pouvoirs publics…
Thierry Marck
ACTUALITÉS
/ 1 % : LA MENACE
SE CONFIRME
© ALEXANDRE MARTIN/CCAS
ACTUALITÉS
7
/ EN BREF
#SOYEZSPORT
TROIS RENCONTRES
SPORTIVES NATIONALES
(RSN) SONT ORGANISÉES
EN 2016 : RAID
AVENTURES DU 16 AU
19 JUIN À MATEMALE
(PYRÉNÉES-ORIENTALES),
VTT ET RANDONNÉE
DU 23 AU 26 JUIN À SUPERBESSE (PUY-DE-DÔME)
ET SPORTS DE PLAGE
DU 6 AU 9 OCTOBRE À
GRAVELINES
(PASDE-CALAIS).
UN RENDEZ-VOUS
ARTISTIQUE ET FESTIF
POUR LA FAMILLE
2016
Des installations et des décors sonores,
de la danse, des arts de la rue et de la piste,
de la musique, du théâtre, du cinéma et
des animations… La 3e édition du week-end
Les jeunes et les enfants d’abord ! aura lieu
les 15 et 16 octobre prochains à La Ville-du-Bois
(Essonne). Mot d’ordre de l’événement :
s’amuser en famille ! Au programme :
un manège théâtre activé par une balançoire
réservée aux parents, un jeu vidéo collaboratif,
un décor sonore pour écouter le monde réel, de
la poésie visuelle et musicale, des marionnettes,
un concert de rap… Renseignements
auprès des CMCAS de la région Île-de-France.
LE CHIFFRE CLÉ
458
VTTUN&RENDEZ-VOUS
RANDONNÉE
OUVERT À TOUS*
MILLIONS
D’EUROS, C’EST
LE MONTANT DE
LA DOTATION
DU 1 % AU TITRE
DE L’ANNÉE 2015.
-1*,Ê--ÊUÊÓÎʀÊÓÈÊ1 ÊÓä£È
(*) Les salariés et leur famille dans
la limite des places disponibles
Vos rencontres sportives nationales
(lire p. 7)
ILS ONT DIT...
8
D
AS
R/
CC
« Nous allons
rester vigilants.
Le mouvement
de grève peut reprendre
à tout moment. »
©
AGIR
CAPÉCHECS
Dès le 3 juillet, les échecs investissent
les centres de vacances des Activités
Sociales. Les régionales, organisées
dans une dizaine de villes de France en
partenariat avec la FSGT, auront lieu
cette année le 18 septembre. Toujours
aussi prisées, les 14es Rencontres
nationales et internationales se
dérouleront du 21 au 29 octobre au cap
d’Agde. Trophée Karpov, rapide du cap,
nuit du blitz et autres opens ouverts
à tous. Inscriptions à partir du 1er juin
sur www.capechecs.com
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Salim Nahouda, secrétaire
de la CMCAS Mayotte, à propos
de l’accord signé avec le ministère
des Outre-Mer.
L’IMAGE DU MOIS
AG2R SUITE…
© CHARLES CRIÉ/CCAS
La procédure judiciaire
entamée en 2004 se
poursuit par le pourvoi
en cassation. En recours
amiable, 980 dossiers ont
été défendus à ce jour par
le cabinet Lincoln Avocats
Conseil mandaté par
la CCAS dans le différend
qui oppose les anciens
titulaires du contrat
obsèques à l’assureur
AG2R-La Mondiale.
À ce jour, 1,9 million d’euros
d’indemnités ont été
versés aux bénéficiaires.
La 30e édition de la Course du Cœur a pris le départ de Paris le 30 mars dernier
pour une course de quatre jours et quatre nuits jusqu’à Bourg-Saint-Maurice/Les Arcs
le dimanche 3 avril, donnant l’occasion d’une formidable campagne de sensibilisation
au don d’organes.
DERNIÈRE MINUTE
#VIVEZ CULTURE
Le festival Contre-Courant aura lieu du
13 au 17 juillet sur l’île de la Barthelasse
à Avignon (Vaucluse). Au programme,
une dizaine de spectacles parmi lesquels
Cri par la compagnie Kiaï, le chorégraphe
libanais Ali Chahrour, 1 336 (parole
de Fralibs) une aventure sociale racontée
par Philippe Durand par la Comédie
de Saint-Étienne. Les Activités Sociales
seront présentes du 6 au 22 juillet aux
Ateliers de la pensée, en partenariat avec
le Festival d’Avignon. Renseignements
sur www.ccas-contre-courant.org
AGIR
VOUS ÊTES
AFFECTÉS DANS
UN CENTRE DE
VACANCES SUR
L’ÎLE DE BEAUTÉ :
LE BUREAU
VOYAGES DE
L’UNION
TERRITORIALE
CORSE CMCAS
CCAS VOUS AIDE
DANS VOS
DÉMARCHES DE
RÉSERVATION DE
PASSAGES BATEAU.
TÉL. : 04 95 29 46 22.
9
24 HEURES AVEC
/ VOYAGE EN SOLO
Chaque année, 6 000 jeunes âgés de 15 à 17|ans voyagent en
solitaire pour se rendre en colonie de vacances CCAS. Un périple
conclu sans souci par Sarah Girard, partie le 3|avril dernier de
Cherbourg pour rejoindre Seez (Savoie) et profiter de sa première
colo à la neige. De quoi rassurer tous les parents.
Textes et photos Charles Crié/CCAS
AGIR
7 h 15, hall de la gare de Cherbourg. Arrivés
avec vingt minutes d’avance, Nicolas et Annie,
les parents de Sarah, prodiguent à leur fille
leurs derniers conseils et recommandations.
Sous l’oreille attentive du petit frère, Pablo.
10
7 h 35, dernier au revoir.
Jusqu’au départ du train, Pablo, Nicolas et
Annie ne quittent pas Sarah des yeux. Sourire
de circonstance… « Bonnes vacances » et
rendez-vous dans une semaine !
11 h 16, métro ligne 14|: sans chauffeur,
même pas peur ! Entièrement automatisée, la
rame de la ligne 14 conduit Sarah directement de
Saint-Lazare à la gare de Lyon. En quatre stations
et huit minutes.
11 h 44, gare de Lyon. Sa valise toujours à
portée de main, Sarah s’accorde une pause
ensoleillée aux abords des quais pour se
rassasier d’un sandwich avant le départ pour
les Alpes.
12 h 11, à quai. Sarah repère sur les panneaux
lumineux la bonne voiture pour Bourg-SaintMaurice. Attention à la fermeture des portes !
15 h 51, côté fenêtre. Sarah discute avec
sa voisine de l’affaire Maria Sharapova, dont
M le magazine du Monde du week-end parle.
Le trajet n’en sera que plus court…
17 h 45, terminus. Arrivée à Bourg-SaintMaurice et après quelques minutes d’hésitation,
Sarah rejoint le groupe de garçons qu’elle avait
repéré dans le train grâce aux étiquettes CCAS
visibles sur leurs bagages.
AGIR
11 heures|: arrivée à Paris, gare Saint-Lazare.
Les instructions fournies par la CMCAS BasseNormandie s’avèrent bien utiles pour trouver
la ligne 14 du métro.
11
/ ÉVALUER
LA PERTE
D’AUTONOMIE
« Je suis là pour vous poser quelques questions sur votre vie quotidienne. Nous allons
voir ensemble si vous avez besoin d’aide,
comme le ménage, faire les courses, etc. Cette
évaluation permettra de savoir si votre Caisse
de retraite peut vous aider. » Stéphanie Dano,
conseillère en économie sociale et familiale et
évaluatrice à Eval’Loire (1), à La Roche-sur-Yon
(Vendée), explique aux époux Menanteau,
le déroulement de sa visite à domicile,
dite d’Évaluation. Jacqueline et Armand
Menanteau l’ont acceptée sur les conseils de
Jean Guilleton, bénévole du Réseau solidaire
de la CMCAS Loire- Atlantique-Vendée. En
perte d’autonomie, Armand a besoin d’aide,
tout comme Jacqueline qui, étant aidante, a
besoin de moments de répit. L’évaluation a
pour objectif une meilleure connaissance du
lieu de vie des personnes et de leur environnement, en identifiant les freins et les atouts
dans leur vie quotidienne afin de leur permettre un maintien à domicile dans les meilleures conditions. « À présent, je visiterai bien
la maison. » Le rôle de l’évaluatrice consiste
aussi à dispenser des conseils et donner des
infos. Découvrant la baignoire dans la salle de
bain, Stéphanie Dano préconise l’installation
d’une douche à l’italienne.
Stéphanie Dano, conseillère
en économie sociale,
chez les époux Menanteau.
BIEN VIEILLIR À DOMICILE
« Ces travaux peuvent être pris en charge
par la CMCAS », indique Jean Guilleton. Le
plan d’aide personnalisé (PAP) est destiné à
recenser tous les besoins et à lister toutes
les aides nécessaires au maintien à domicile
de la personne âgée en perte d’autonomie :
emploi d’un auxiliaire de vie sociale, portage
de repas, aide-ménagère…, et aussi des assistances techniques (fauteuil roulant, canne,
déambulateur, lit médicalisé…). « Les Activités
Sociales ont pour rôle la bienveillance et la
veille sociale pour favoriser l’accompagnement des personnes âgées », précise Samuel
Landier, président de la commission santé-solidarité, administrateur de la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée. Conseil et prévention sont
indispensables pour favoriser le « bien vieillir »
à domicile.
Les questions posées repèrent si Armand
Menanteau est capable ou pas de faire sa
toilette, de manger seul, de s’habiller, se
coucher, se déplacer. « Cette visite m’a permis
de me rendre compte des difficultés de monsieur Menanteau. Ce n’est pas la caisse de
retraite qui prendra en charge les aides mais
le Conseil départemental qui, à l’issue de son
évaluation, effectuera une prise en charge de
l’aide personnalisée d’autonomie (APA) pour
aider le couple à rester à domicile », conclut
Stéphanie Dano.
Frédérique Arbouet
(1) Eval’Loire, association agréée Carsat,
conduit des entretiens au domicile dans la région
des Pays de la Loire. Elle est un partenaire
de la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée.
INITIATIVE
Lorsque qu’un proche âgé
commence à perdre son
autonomie, il est souhaitable
de dresser un bilan objectif
de la situation, réalisé par
un professionnel. Pour cerner
précisément les besoins de
la personne et prétendre, le cas
échéant, à des aides humaines
et financières.
© CHARLES CRIÉ/CCAS
INITIATIVE
Reportage radiophonique à écouter
sur Activ’la radio journal.ccas.fr
13
EN DÉBAT
VACANCES :
AVEC OU SANS
MON ANIMAL ?
AGIR
Les vacances approchent et
la question se pose|: que faire
de votre animal de compagnie ?
L’emmener ou pas ?
Cruel dilemme…
14
Jamais sans mon chien (ou mon chat) ! C’est le
cri du cœur d’un propriétaire canin sur quatre,
selon une récente étude*. 25 % des personnes
interrogées déclarent choisir leur lieu de
vacances en fonction de la possibilité d’y
venir, ou pas, avec leur animal de compagnie.
S’il y a peu de chance que votre poisson rouge
vous reproche de ne pas l’avoir emmené dans
vos bagages, votre toutou, comprenant mal
cette séparation, pourrait être d’une humeur
de chien pendant des semaines après votre
retour. Alors faut-il l’emmener ou pas ? En fait,
tout dépend de sa sociabilité. Il faut choisir
le style de vacances le plus adapté à son
comportement. Pour les éducateurs canins et
comportementalistes chiens et chats, il est préférable de partir en vacances avec son chien
car il est très lié à son maître. En revanche, les
chats, très indépendants, sont beaucoup plus
attachés et sensibles à leur environnement
familier qu’à leurs propriétaires.
ALLERGIES AUX ANIMAUX
Les matous sont surtout responsables des
deux tiers des allergies aux animaux de compagnie. Voilà pourquoi les centres de vacances
de la CCAS n’acceptent pas nos amis à quatre
pattes. Les bénéficiaires des Activités Sociales
sont tenus de restituer leur logement dans un
état de propreté absolue. Mais à moins d’être
un professionnel du ménage, un virtuose
ILS LE DISENT
du plumeau et de la serpillère, et même si
vous n’avez raté aucun épisode de l’émission
de coaching « C’est du propre ! », comment
garantir un logement 100 % sans poils d’animaux ? Mission impossible…
« Avec ma femme, j’ai acheté un camping-car
il y a cinq ans. Depuis, on peut emmener
notre chien, un jack russell, en vacances. Avant,
on était contraints de le mettre en pension.
Ça coûte cher – 18 euros par jour – et il perdait
du poids en notre absence. Il n’était pas dans
son environnement familier, ça ne lui convenait
pas du tout. Les animaux sont plus sensibles
qu’on le croit. »
AU CAMPING OU EN VILLAGES-VACANCES,
CHIENS ET CHATS SONT LES BIENVENUS
Selon un sondage, 66 % des propriétaires d’animaux estiment qu’il est aujourd’hui plus facile
de partir en vacances avec son animal qu’il y a
trente ans*. C’est vrai, le nombre de structures
de vacances qui acceptent les animaux augmente. Les bénéficiaires de la CCAS ont ainsi
le choix parmi de nombreuses destinations.
Tous les campings de la CCAS (21 au total) et
ceux de son partenaire Campéole (65 au total)
acceptent les animaux sur réservation préalable. Lorsque vous utilisez votre propre matériel (tente, camping-car, caravane, etc), rien ne
vous empêche d’emmener votre compagnon.
Chez Touristra Vacances, trois villages vacances
sur 20 accueillent les animaux : Nontron (Dordogne) en toutes saisons, Soustons (Landes) et
La Palmyre (Charente-Maritime) uniquement
en basse saison. Le prix d’une nuitée pour un
animal n’excède pas 4 euros ou 25 euros la
semaine. Il faut bien sûr respecter quelques
règles de vivre ensemble. Les animaux doivent
être sous surveillance constante afin d’éviter
les nuisances et les dégradations, et les chiens
tenus en laisse. Le carnet de santé de l’animal
est obligatoire (les vaccinations doivent être
à jour, notamment le vaccin antirabique) tout
comme la certification de tatouage.
Et puis, qui sait, votre chien peut se révéler
un sacré atout séduction. Près de 30 % des
propriétaires de chiens** affirment que leur
animal leur a permis de faire des rencontres,
de draguer. Une bonne raison de l’emmener
en vacances, non ?
Jean-Michel Bénard
PATRICK SPECKLIN, retraité
CMCAS Strasbourg Selestat
« J’aime les animaux mais quand on vit en
communauté dans un centre de vacances ou
un camping, ils peuvent parfois poser des
problèmes de sécurité. Je pense notamment
aux enfants dans le cas où un chien échappe
à la vigilance de son propriétaire. Et puis,
un chien qui aboie la nuit ou dès qu’on
s’approche de lui, ça peut vite devenir
un sujet épineux, créer des tensions entre
bénéficiaires. L’idéal, c’est d’avoir une zone
réservée pour les campeurs avec animaux. »
DIDIER SPARAGNA, agent EDF,
CMCAS Marseille
63
**Sondage OpinionWay
réalisé en février 2015.
34,2
MILLIONS
C’est le nombre d’animaux familiers
en France, soit presque autant que
le nombre de Français (66,6 millions) !
12,7 millions de chats ;
7,3 millions de chiens ; 5,8 millions
d’oiseaux ; 2,8 millions de petits
millions de poissons mammifères.
41,4 % des propriétaires de chiens
1
foyer sur 2 possède
et 38,8 des propriétaires de chats affirment
avoir besoin d’un animal pour leur bien-être. un animal familier.
%
Source : enquête FACCO/TNS Sofres 2014. Chiffres Insee au 1er janvier 2016.
AGIR
*Étude Bilendi pour Abritel,
site de location de vacances
sur Internet, réalisée en avril 2015.
15
16
AGIR
© JULIEN MILLET/CCAS
PORTRAIT
LE
GROOVE
DE L’ÉLECTRICIEN
Agent ErDF, chanteur dans
un groupe de hip-hop, funk et
soul, militant à la CMCAS
Bourgogne… Le Dijonnais
David Roussin mène plutôt bien
ses trois vies parallèles, qui se
rejoignent à l’occasion. Comme
lors de retrouvailles avec son
groupe sur la scène du Festival
d’Énergies, en 2014.
« Le groupe, ce n’est pas moi. Ce qui nous
anime, c’est un esprit collectif… » Quelques
heures avant un concert avec son groupe
Groove Hill sur la péniche Cancale, une petite
salle réputée de la scène dijonnaise, David
Roussin n’a pas la grosse tête. Ce technicien
clientèle ErDF de 31 ans nous raconte la
« grosse révélation » qu’il a eue à 6 ans en
écoutant l’album Bad de Michael Jackson.
« Une claque ! » se souvient-il encore, des
étoiles dans les yeux. À l’époque, il se met à
faire des petits spectacles dans les mariages,
David Roussin, technicien clientèle, jeune agent engagé
dans les Activités Sociales à la CMCAS Bourgogne.
« NOTRE KIF, C’EST LA SCÈNE ! »
David découvre les activités de la CCAS
avec ses « premières vacances au centre de
Bormes-les-Mimosas ». Il se rapproche alors
de la CMCAS Bourgogne. De fil en aiguille,
il s’implique dans l’organisation du stand
Bourgogne au Festival d’Énergies de Soulacsur-Mer (Gironde). Son groupe passe même
en 2014 sur l’une des trois grandes scènes. Et
l’année dernière, c’est grâce à un partenariat
avec la CCAS que Groove Hill se produit au
Printemps de Bourges. Le groupe a longtemps
répété dans une salle de la CMCAS, à Dijon. Et
au moment de notre rencontre, mi-avril, c’est
précisément à la fête de la CMCAS Bourgogne
que David met une dernière main, avec une
quinzaine d’autres bénévoles. « J’organise
la programmation musicale, la logistique et
l’accueil des groupes », précise-t-il. Groove Hill
n’est cependant pas à l’affiche : « Le guitariste
n’est pas disponible. Notre groupe a une âme.
S’il en manque un, on refuse le concert. » Une
âme et une notoriété naissante, avec sept
concerts en mars et avril dans des salles dijonnaises. Les projets ? « Se professionnaliser »,
confie Tidwan, qui évoque la recherche d’un
producteur. Casquette éternellement vissée
sur le crâne, il garde la tête froide : « On n’est
pas un groupe commercial. On ne passera pas
sur les grandes radios et les grandes télévisions, mais ce n’est pas notre but. Notre kif
principal, c’est la scène ! »
Ludovic Finez
AGIR
Dijon
(Bourgogne)
en dansant comme son idole. À 13 ans, il
découvre le hip-hop, puis « la chanson vers
15 ans », quand, dans un bar karaoké, un
copain lui lance un défi, qu’il accepte : chanter du Lionel Richie. Le patron le repère et
lui propose de l’inscrire à un concours. Il
finit deuxième. « Je me suis dit qu’il y avait
peut-être quelque chose à faire… », sourit-il.
Il apprend quelques accords de guitare, pour
s’accompagner. Les rencontres de musiciens
se succèdent, jusqu’à la création fin 2013 de
son groupe actuel, « un mélange de hip-hop,
de funk et de soul ». Groove Hill, c’est un chanteur, David (Tidwan, de son nom d’artiste),
un guitariste, un tromboniste, un batteur
et un bassiste. C’est aussi un répertoire de
musiques et de textes en anglais, entièrement
composés et écrits par le groupe.
17
VOS DROITS
LE DÉPART
À LA RETRAITE
Trimestres cotisés, assimilés, équivalents, décote, surcote…
Ces éléments ont un impact sur le montant de la pension.
© SHUTTERSTOCK
• Un an avant, l’agent doit demander
la liquidation définitive de la pension via
le service en ligne, à faire parvenir à la
CNIEG au moins quatre mois avant la date
de départ. En parallèle, l’employeur doit
être informé (par lettre A/R) au moins
trois mois avant.
L’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 60 ans (1). À partir de quinze ans de
services actifs (1) dans les Industries Électrique
et Gazière (dix ans de services insalubres), une
retraite anticipée est possible. Le montant
de la pension est fonction du nombre de
trimestres validés : cotisés, mais aussi assimilés (maladie, maternité, etc.) ou équivalents
(études, écoles de métier, enfants, conjoint
malade, etc.). Le nombre de trimestres nécessaires pour une pension à taux maximal (75 %
de la rémunération brute depuis au moins six
mois) varie selon l’année de naissance.
Pour y voir clair, la Caisse nationale des
Industries Électrique et Gazière (CNIEG) est
l’interlocuteur privilégié.
• À tout moment de sa carrière, après
création d’un compte personnel sur le site
internet de la CNIEG (www.cnieg.fr), l’agent
peut simuler le montant de sa pension.
• Trois ans avant le jour J, la CNIEG
invite les agents à s’inscrire en ligne à
une réunion d’information organisée
en région.
Carrières mixtes, pluri-pensionnés. Le
décompte total des trimestres est assuré par
la CNIEG. Mais pour enclencher le versement
de toutes les pensions, l’agent doit contacter
chacune des caisses de retraite et assurance
supplémentaire auxquelles il a cotisé (CNAV,
Ircantec, Agirc-Arrco, etc.). Rendez-vous sur
le site www.info-retraite.fr pour un simulateur
de pension au régime général.
DÉMARCHES CLÉS
• Effectuer impérativement sa demande de
retraite en ligne avant la date de départ
choisie pour éviter toute rupture entre salaire
et pension. Il n’y a pas de rétroactivité.
• Contacter toutes les caisses (y compris complémentaires) pour bénéficier de l’ensemble
de ses droits à pension.
DOCUMENTS CLÉS
Le relevé de situation individuelle ( RIS ),
adressé tous les cinq ans entre 35 ans et
50 ans, accessible à tout moment sur le site
internet de la CNIEG. Les coordonnées des
caisses à contacter y sont mentionnées.
L’agent doit vérifier ses informations et
signaler à la CNIEG toute anomalie.
(1) Progressivement relevés de deux ans à partir
de 2017 pour les générations nées à partir de 1957.
Retrouvez cette fiche et téléchargez-la
sur journal.ccas.fr
FICHE
#3
/ VOUS AVEZ
LA PAROLE
Pour participer à la rubrique
Vous avez la parole, écrivez-nous à
[email protected]
ou à l’adresse|: Le Journal
des Activités Sociales,
8 rue de Rosny, BP|629,
93104 Montreuil
Cedex
UNE QUESTION
DE PUISSANCE(S)
PROJET ÉDUCATIF
ET SOCIAL
À propos de l’article du Journal en ligne
« Hydrolienne, bataille navale au large d’Ouessant »
(28 janvier 2016) : « Comment peut-on confondre
puissance installée et puissance moyenne générée,
en ignorant le facteur de charge réel du potentiel
hydrolien (…) ? Comment peut-on ignorer que
la vitesse du courant s’annule quatre fois par jour,
qu’une hydrolienne ne démarre pas aussitôt après
la renverse, qu’au redémarrage le rendement
est très faible… ? »
ANDRÉ|: « Le projet éducatif a vocation
à réduire les inégalités d’accès à la
culture et les inégalités sociales. En
effet, je crois que la culture permet de
s’éloigner et de relativiser les inégalités
sociales. La réciproque n’est pas vraie.
Avec la culture, on peut apporter autant
de bonheur que par la satisfaction de
besoins matériels superflus… »
André Defrance, ancien enseignant-chercheur
en physique à l’Université de Rennes|1
« LES MIGRANTS »
CLAUDE, retraité des IEG, nous envoie
ce poème (extrait)|:
LE TOUR DE RÔLE
EN QUESTION
« Merci à la CCAS
de me permettre
d’emmener mes
enfants en vacances
à un coût moindre
que dans le privé.
Juste une petite
question|: pourquoi
ne pas proposer
le tour de rôle pour
l’été dès février,
afin que les gens
non affectés puissent
faire leur démarches
dans le privé ? »
ARRÊT SUR IMAGE
AGIR
Bénéficiaire de la CMCAS Gironde, Richard
Dessoliaire révèle l’esthétique géométrique
de la base sous-marine de Bordeaux.
Gigantesque bunker alvéolé, le bâtiment qui
abritait les flottilles de sous-marins allemands
pendant la Seconde Guerre mondiale
est désormais un haut lieu culturel bordelais.
© RICHARD DESSOLIAIRE
Carine
« Autrefois ils vivaient, indépendants et libres,
Leur environnement et eux en équilibre.
L’Occident, important sa civilisation,
Leur a permis de croître, vivant dans des cités,
Dans l’extrême misère et la promiscuité,
Et leurs champs remplacés par des monocultures,
Au propre, au figuré, ils n’ont plus de culture ! »
19
DOSSIER
SANTÉ PRÉVENTIVE
PLUS
LONGUE
LA VIE !
Convaincues des avantages
de la médecine préventive sur
le curatif, les Activités Sociales de
l’énergie et ses partenaires vous
aident à prendre soin de votre
santé au quotidien et à chaque
étape de votre vie.|•••
Dossier réalisé par Sophie Chyrek
et Samy Archimède
©D
ID
I
ER
DE
LA
IN
E/
CC
AS
COMPRENDRE
Atelier d’art thérapie, pratique
de soin fondée sur l’utilisation
thérapeutique du processus
de création artistique.
22
23
DOSSIER
COMPRENDRE
MIEUX VAUT PRÉVENIR
QUE GUÉRIR…
24
En France, les systèmes de santé se sont
essentiellement construits autour de
démarches curatives. Plus récentes, les
politiques publiques de prévention nous
invitent désormais à une meilleure maîtrise de notre propre santé en mettant
à notre disposition des moyens pour
l’améliorer. Sur ce chemin, elles déboulonnent l’équation santé|=|médecin et
médicaments. Collectivement, c’est
aussi un début de réponse à l’épineuse
question de la maîtrise des dépenses,
notamment celles liées aux affections
chroniques pour lesquelles des
facteurs de risque sont désormais
bien identifiés| : tabac, nutrition,
sédentarité, alcool, expositions professionnelles, environnement, produits illicites… Avec pour objectif,
une prévention ciblée qui devrait
contribuer à réduire cette inégalité
sociale encore tenace|: en France,
un ouvrier vit toujours moins longtemps qu’un cadre supérieur.|•
© DR/CCAS
Des semaines sportives multi-activités ouvertes
à tous pendant les vacances, des sensibilisations
aux dépistages sur le lieu de travail ou de restauration, des campagnes d’information ciblées, des
ateliers thématiques à l’attention des jeunes ou
des seniors. En proposant des actions éducatives et préventives donnant à chacun les meilleures chances d’agir pour sa santé, les Activités
Sociales, la Camieg, la Mutieg investissent le
champ de la prévention. Ce champ couvre
aussi les contours d’une protection sociale
complémentaire telle que la CSM et la CSMR.
Avec les actions de proximité des SLVies et
des CMCAS, il s’agit d’un ensemble cohérent
rendant la notion de santé indissociable de
celle de recherche de bien-être, d’épanouissement optimal des capacités physiques,
psychologiques et sociales de l’individu. La
démarche s’inscrit dans la filiation de l’Organisation mondiale de la santé qui proposait
en 1948 de définir la santé comme un « état
complet de bien-être physique, mental et
social et non pas seulement l’absence de
maladie ou d’infirmité ».
/ RETOUR
AUX FONDAMENTAUX
Échos d’un atelier prévention
« Au cœur des maladies cardiovasculaires » organisé en mars
dernier par la CMCAS Val-de-Marne
et l’antenne Camieg Île-de-France
à Champigny-sur-Marne.
« Pour moi, la diététique est synonyme de
privation, déclare Yannick. Y a-t-il un substitut aussi bon que le pâté et le saucisson ? »
Aux côtés d’Ariane Grumbach, diététicienne,
et de Virginie Kabache, chargée de projets
prévention Camieg, une ambiance détendue
s’installe avec ce tour de table qui ouvre la
deuxième journée de l’atelier.
En février, le premier rendez-vous portait sur
l’activité physique. À cette occasion, chacun
a reçu un podomètre, l’outil pour mesurer sa
dépense quotidienne. Il faut faire en moyenne
10 000 pas par jour, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la
santé. Pas de quoi effrayer Chantal. Cela fait
quelques années qu’elle s’est « mise à la rando
et au régime », pour faire baisser son taux de
cholestérol. À la question : « Qu’attendez-vous
de cet atelier ? », elle répond : « Je suis venue
Sortie en plein air pour les participants
de l’atelier prévention.
fait pas très naturel… » Au chapitre protéines,
Jean-Pierre est un précurseur. Il a « testé les
insectes : il n’y a pas de graisses et c’est très
bon ». Sa proposition ne déclenche pas l’enthousiasme.
HIPPOCRATE
ici pour voir comment font les autres… pour
vieillir ! » Comme les autres, depuis qu’il est en
inactivité, Jean-Pierre remarque qu’il prend
« plus son temps pour manger ». Pour autant,
« pas question de passer des heures derrière
les fourneaux ». Il voudrait repartir avec « des
conseils, quelques recettes rapides à réaliser,
et surtout saines ».
RÈGLES ÉLÉMENTAIRES
À l’issue du tour de table, Ariane prend la
parole : « Je suis une diététicienne anti-privation. Je suis pour le plaisir de manger. »
Soulagement dans l’assistance. Elle égrène
les grands principes de la nutrition « qui ne
sont autres que ceux du Programme national
nutrition santé » (PNNS créé en 2001). Règle
n° 1 : continuer à manger de tout. À commencer par les protéines (viande et poisson
notamment) essentielles pour conserver
ses muscles. Et ne pas entrer dans le cercle
vicieux : perte musculaire, diminution de l’activité, diminution de la forme, etc. Règle n° 2 :
ne pas être obsédé par la balance, autrement
dit si l’on perd ou prend du poids, essayer de
« comprendre sans culpabiliser ».
« Qui n’a pas de problème de cholestérol ? »
demande la diététicienne. Six mains se lèvent.
« Pas plus que la prise de poids, le cholestérol
n’est pas une fatalité. » Ce qui compte, c’est
de varier son alimentation, ses modes de
cuisson aussi. On aborde alors la question du
gras. L’occasion de reconsidérer ses a priori
et ses croyances. Les margarines meilleures
que le beurre ? « Ne cédons pas aux effets de
mode et aux sirènes de la publicité, souligne
Ariane. Jusqu’ici, rien ne prouve qu’elles
soient moins dangereuses que le beurre. Lisez
la composition d’un pot de margarine, ça ne
Les questions foisonnent : faut-il prendre de
la vitamine D, comment modérer les envies
de grignotage, que manger si on n’a pas très
faim, l’apéro tous les jours, est-ce possible, le
jeûne séquentiel est-il bénéfique, que cachent
les étiquettes, etc. Au final, une alimentation
favorable à la santé, c’est assez simple : privilégier les aliments bons pour la forme (fruits,
légumes, féculents, etc.), consommer raisonnablement viande, poisson, œufs, produits
laitiers, etc., et réduire le sucre, le sel et les
matières grasses… Sans oublier de se dépenser tous les jours. À l’issue de cette journée,
Jeanne se dit rassurée. « C’est bien de pouvoir
échanger et s’informer concrètement pour se
maintenir en forme. Je retiens que l’alimentation est un équilibre : il faut se faire plaisir,
avoir un peu de bon sens et ne pas écouter
toutes les pubs… » •
/ ACTION DE PRÉVENTION
CAMIEG
Taux d’assurés ciblés
29,04 %
SOIT 151 129 PERSONNES
591
ACTIONS
RÉALISÉES
11%
de la population cible ont participé
aux ateliers, soit 16 660 personnes
8,47 %
Taux de participation
thématique du « bien vieillir »
12,56 %
Taux de participation
autres thématiques
COMPRENDRE
“QUE L’ALIMENT
SOIT TON PREMIER
MÉDICAMENT.”
Source : Camieg 2015.
25
/ TROP D’ÉCRAN NUIT
© CHARLES CRIÉ/CCAS
Proposés par la Camieg Île-de-France
lors des séjours « Capitales européennes »,
les ateliers « Plein écran » sensibilisent
les jeunes à l’usage abusif des écrans.
Maya, Alwena, Nathanael, Zoé, Thomas, Lilou,
Victor et les autres… dix-huit adolescents
âgés de 12 à 14 ans sagement assis autour
de Mathilde, intervenante de l’association La
Corde raide. Elle présente l’atelier avant d’interroger l’éventail de leurs pratiques. « Qui n’a
pas de portable ?… n’est pas sur les réseaux
sociaux ?… n’utilise pas Snapchat ?… » À chaque
question, seules trois ou quatre mains se lèvent.
Les jeunes sont ensuite invités à dresser une
liste concernant leur perception des écrans.
Côté positif, ils notent que « c’est divertissant ;
ça rend la vie plus facile, ça développe l’imagination, ça nous apporte de la culture, on a
accès aux infos, c’est rapide, on communique
plus… » Côté négatif : « ça abîme les yeux, ça
dérègle le sommeil, ça génère des ondes, on
peut devenir accro… » « Qui a l’impression
d’être un peu accro ? » demande Mathilde.
Douze mains se lèvent. Les jeunes participants
ne sont pas dupes. Peu à peu, un dialogue
d’intérêt et de confiance réciproques s’instaure.
Pas de jugement, on échange librement.
Ados en colo,
le soir à la lueur des portables.
SOMMEIL PERTURBÉ
La moitié d’entre eux ont une page Facebook
mais les autres utilisent plutôt « Instagram,
Twitter, Periscope ». Un peu dépassé, Facebook ? « Dès qu’on envoie une photo, c’est
impossible de l’enlever », assure Victor. Pour
Élisa, « ça va trop vite, ça part comme une trainée de poudre. Et on n’est pas obligés de passer par Facebook pour avoir des amis ». L’intervenante invite chacun à comptabiliser le temps
qu’il passe sur les réseaux sociaux, devant la
TV, à envoyer des SMS… Résultat : « Tous
écrans confondus, vous êtes à 3-4 heures par
jour : c’est énorme », reconnaît-elle.
Qui met du temps à s’endormir ? La moitié
d’entre eux. À votre avis, pourquoi ? interroge
encore Mathilde. Le stress, avouent certains.
D’autres disent se mettre « à penser à la vie,
à leur entourage ». Mathilde : « C’est vrai que
lorsqu’on éteint tout c’est un peu le moment
où l’on se retrouve seul avec soi-même, où
l’on pense… » Elle explique que « fixer la
lumière bleue des écrans empêche la production de mélatonine qui favorise l’endormissement ». L’idéal, c’est d’arrêter les écrans trente
minutes avant le coucher.
Suit un jeu de photo-langage. L’occasion d’approfondir les échanges. Lila évoque le fait que
« des personnes se suicident parce que des
photos d’elles ont été publiées ». Une autre
jeune fille rapporte avoir été harcelée par son
ex-amoureux pendant des semaines.
« Harcèlement direct ou virtuel, il ne faut pas
hésiter à parler si on en est témoin, intervient
Mathilde. Ce n’est pas parce qu’on parle
qu’on est une balance. » Avant de conclure,
elle donne des numéros de téléphone
utiles (et gratuits) en cas de harcèlement :
3020 et de cyber-harcèlement : net Ecoute
0800 200 000. Et l’adresse du Fil santé jeunes
(www.filsantejeunes.com), un « site très intéressant qui aborde toutes les questions que
l’on peut se poser à l’adolescence ». •
/ SOLIDARITÉ
ENVERS
NOS AÎNÉS
L’accompagnement des
bénéficiaires les plus âgés est
un des grands axes de la
politique des Activités Sociales.
“GARANTIR
À NOS ANCIENS
L’ACCÈS
AUX DROITS
DANS TOUS
LES DOMAINES
DE L’EXISTENCE”
130 000|BÉNÉFICIAIRES
DE LA CSMR
« La particularité de nos
organismes sociaux est
de garantir à nos anciens
l’accès aux droits dans tous
les domaines importants
de l’existence : santé,
aides sociales, accès aux
centres de vacances, droit
à la culture, assurance et prévoyance… Nous
savons répondre à leurs demandes et les
orienter », avance Gilles Canqueteau, agent
ErDF, membre de la commission Action sanitaire, sociale et de santé de la CCAS et nouveau président de la Camieg. Bref, dans les
IEG, le départ à la retraite ne crée de rupture
ni dans le lien avec les Activités Sociales ni
dans l’accès aux droits. En matière de santé,
130 000 inactifs bénéficient aujourd’hui de la
CSMR (Complémentaire santé maladie des
retraités) financée par les organismes sociaux
via le fonds d’action sanitaire et social. Une
affiliation qui ne nécessite pas de se soumettre à un questionnaire de santé comme
c’est le cas pour la plupart des mutuelles. •
À lire l’entretien avec Gilles Canqueteau,
président de la Camieg sur journal.ccas.fr
© CHARLES CRIÉ/CCAS
Le lien social participe
de la dynamique
de maintien du bien-être
et de la santé.
COMPRENDRE
« L’adaptation de la société au vieillissement
est un impératif national et une priorité de
l’ensemble des politiques publiques de la
Nation. » L’article premier de la loi vieillissement entrée en vigueur
le 1er janvier dernier pose
un nouveau cadre pour une
politique de prévention et
d’accompagnement de la
perte d’autonomie : permettre à ceux qui le souhaitent de vivre à domicile
dans de bonnes conditions
et développer la prévention
en luttant contre les inégalités sociales.
Les Activités Sociales, elles,
n’ont pas attendu 2016 pour déployer toute
la panoplie d’accompagnement des aînés tout
au long de l’année. Les premiers réseaux solidaires, qui visent à maintenir le lien avec les
bénéficiaires isolés, à identifier leurs besoins
et à y répondre, se sont développés dans les
CMCAS dès le début des années 2000. Au
cœur de cette démarche, une certitude : le
lien social participe de la dynamique de maintien du bien-être et de la santé. Les séjours
bleus permettent à de nombreuses personnes
seules de sortir de leur isolement, notamment
pendant l’hiver, en bénéficiant des activités et
animations d’un centre de vacances. Grâce
aux séjours aînés, les personnes ayant moins
d’autonomie peuvent retrouver au sein d’un
centre de vacances un cadre rassurant et
médicalisé, avec toutes les aides dont ils
bénéficient lorsqu’ils sont chez eux (auxiliaire
de vie, repas, aide ménagère…).
27
/ VERS UNE MÉDECINE
DU TRAVAIL AU RABAIS ?
Le projet de loi El Khomri prévoit des mesures
qui risquent d’affaiblir la médecine du travail et
la protection des salariés.
Noyé dans la masse des dispositions impopulaires du projet de loi El Khomri, le chapitre
relatif à la réforme de la médecine du travail a provoqué la colère des syndicats. Ce
projet « ne permettra plus
aux médecins du travail de
témoigner de la réalité de
qui se passe dans les entreprises », dénonce Bernard
Salengro, président du
syndicat CFE-CGC santé au
travail. « Le tertiaire et l’encadrement ne bénéficieront
plus de la médecine du
travail », alors qu’ils représentent « 80 % des emplois »,
poursuit-il. Le texte invoque
« l’obsolescence du concept
de vérification systématique de l’aptitude [au
travail] », faisant remarquer que « plus de 95 %
des visites médicales donnent lieu à un avis
d’aptitude ». Il faudrait donc, suivant cette
logique, supprimer la visite d’embauche
et réserver la visite systématique aux seuls
salariés « affectés à des postes présentant
des risques particuliers pour leur santé, leur
sécurité », mais également pour « celle de
leurs collègues ou des tiers évoluant dans leur
environnement immédiat de travail ».
Derrière le prétexte de
« sécurité des tiers », se
cacherait une volonté de
transformer la médecine de
prévention en « médecine
de sélection », estiment
pour leur par t la CGT,
FO, Solidaire et le SNPST
(Sy ndic at national des
professionnels de la santé
au travail). Autre danger
relevé par ce s quatre
syndicat s : l’employeur
pourra faire nommer un
médecin expert dont l’avis se substituera à
celui du médecin du travail en cas de litige
devant les prud’hommes. En l’état, •••
“D’UNE
MÉDECINE
DE PRÉVENTION
À UNE
MÉDECINE
DE SÉLECTION.”
/ LES JEUNES ET LA SANTÉ
90 %
Plus de
des jeunes salariés et ayants
droit pensent que leur état de santé
est satisfaisant.
Contre
COMPRENDRE
81 %
28
des jeunes Français
de 18-26 ans.
Les jeunes s’estiment en bonne santé
et souhaitent être informés. Source :
étude Credoc, mars 2016, réalisée
auprès de 1015 jeunes salariés et
1969 jeunes ayants droit.
1/10
CHEZ LES JEUNES
SALARIÉS
17%
par la CCAS
ou la CMCAS
CHEZ LES AYANTS
DROIT MAJEURS
19%
par la CCAS
ou la CMCAS
des salariés et des ayants
droit majeurs souhaitent
être davantage informés.
33%
par la médecine du travail
le médecin
25% par
généraliste
par le médecin
36% généraliste
••• le projet de loi El Khomri prévoit un système de suivi médical des salariés une fois
tous les cinq ans, suivi désormais assuré par…
les directions des entreprises. « Les médecins
du travail ne pourront plus témoigner du
burn-out », prévient la CFE-CGC, et il deviendra difficile aux salariés de signaler leurs problèmes de santé. Tout cela dans un contexte
d’effondrement des effectifs des médecins du
travail (– 26 % entre 2009 et 2014).
Pour « faire évoluer le projet de loi El Khomri »,
la centrale des cadres appelle à un rassemblement aux abords de l’Assemblée nationale,
le 3 mai, premier jour de l’examen du projet
de loi. Soit cinq jours après une nouvelle
mobilisation interprofessionnelle menée par
l’intersyndicale CGT-FO-FSU -Solidaire-UnefUNL-FIDL qui exige quant à elle le retrait pur
et simple du texte. •
/ QUESTIONS À FRÉDÉRIC COSTA,
©
ÉR
I
Les recommandations
de prévention en matière de
nutrition et d’activité physique
semblent assez simples…
C’est vrai, mais elles sont pourtant peu utilisées. En effet, nos
compor tements alimentaires
sont balisés par des habitudes
d’achats routinières. Nous nous
approvisionnons majoritairement dans les supermarchés, où
l’on trouve à peu près toujours
le même type d’aliments. On
achète (et on mange), par rituels
inconscients, toujours à peu près
la même chose. Ce qui conduit
à la longue à des déséquilibres,
et plus on avance en âge, plus
cette situation se fige. C’est pour
cela que l’une des premières
recommandations à laquelle nous
devons être attentifs est : « diversifier son alimentation ».
Idem pour l’activité physique :
nous sommes beaucoup plus
sédentaires que nous le croyons
alors que notre organisme a
besoin d’ac tivité physique.
Notre physiologie est structurée autour de notre système
nerveux, notamment sa partie
archaïque (archéo-cortex), dont
le référentiel est l’« état initial »
de chasseur-cueilleur-nomade.
Originellement liée à la quête
de l’alimentation, notre activité
physique s’est considérablement
réduite alors que nous mangeons
plus qu’avant une nourriture plus
facile d’accès. Il faut donc là
aussi avoir une activité la plus
diversifiée possible: marcher,
nager, faire du vélo, de la gym,
du yoga, du tai-chi, ou autres
activités physiques de plein air
ou de salle. Avec pour objectif
de stimuler l’activité cardio-respiratoire, d’entretenir la souplesse
articulaire et de développer la
force avec des activités plus
intenses et plus musculaires.
Peut-on pratiquer à tout âge ?
Même si l’on a jamais eu d’activité physique, on peut, à plus
de 70 ans, démarrer une activité
modérée (10 minutes par jour) et
en tirer des bénéfices : régulation des chiffres tensionnels, du
taux de sucre ou de cholestérol,
augmentation de la capacité
respiratoire, récupération et
entretien de la masse musculaire,
etc. À tout âge, l’organisme a une
appétence pour apprendre mais
aussi pour se dépenser.
Y a-t-il un âge où la prévention
est plus importante?
Il y aurait un réel intérêt à cibler
les temps de prévention sur l’âge
d’entrée dans la vie professionnelle, une étape où beaucoup de
paramètres viennent occulter ce
qui concerne la santé, notamment
par manque de temps. Or, on
prépare la santé de demain avec
des comportements favorables à
la santé d’aujourd’hui. Le capital
santé que l’on cumule entre 35
et 50 ans est fondamental pour
la suite de l’existence. Cela permet d’amortir et de minimiser un
certain nombre de pathologies
dégénératives, inévitables et
liées à l’âge. •
COMPRENDRE
C
RA
Z/
CC
AS
MÉDECIN-CONSEIL
À LA CCAS
29
iCi deMAiN
sourieZ,
vous Êtes
surveillés !
30
Des centaines de milliers de milliards de
milliards d’octets : c’est dans ces proportions
que se conçoit le Big Data, ces « données
massives » générées en continu à l’échelle planétaire par un nombre croissant de machines
et d’activités humaines (voir infographie
p. 32). Au sein de cet océan numérique, nos
données individuelles : télécommunications,
indications de localisation, contenus partagés
sur les réseaux ou traces numériques, autant
d’informations transmises, stockées et en
partie analysées par des ordinateurs et des
algorithmes de plus en plus puissants. Dans
ce nouvel écosystème ultra-connecté surgit
le spectre d’une double surveillance globale :
celle des entreprises privées, et celle des
agences de renseignements. Ressource commerciale pour les uns, enjeu sécuritaire pour
les autres, nos données sont le nouvel or noir.
© Yann KOrBi/aFP
CoMPreNdre
À l’intersection d’enjeux
commerciaux et de sécurité
nationale, nos données sont
aussi désirables que vulnérables.
téléphones, cartes à puce,
GPs, internet, et demain objets
connectés : entre Big Data
et Big Brother, sommes-nous
condamnés à subir l’ère
numérique ?
Manifestation contre la loi relative au renseignement
place de la République à Paris, le 8 juin 2015.
© damien richard/ccas
À données massives,
surveillance de masse ?
Si 70 % des données sont produites par les
utilisateurs, 80 % sont gérées et stockées par
les entreprises (1), au rang desquelles les géants
d’internet (Google, Apple, Facebook…). Ces
multinationales ont bâti leur
empire sur l’analyse de nos
comportements à partir de
leurs traces numériques. Rançon de la gratuité, le ciblage
marketing et la collec te
d’informations personnelles
« déloyale », régulièrement
dénoncée par la Commission nationale informatique et libertés (CNIL). Car si certaines données sont déclaratives, la plupart proviennent
« Contrôle tes données »
Malgré une forte préoccupation des Français
(81 %) pour la protection de leurs données (3),
les technologies protégeant l’anonymat sont
loin d’être acquises au plus grand nombre
(voir infographie p. 32). Bien qu’elles soient
aussi essentielles pour échapper aux pratiques commerciales et marketing intrusives
qu’à la surveillance du renseignement, ces
technologies restent peu connues et apparaissent comme des outils pour spécialistes,
voire pour pirates informatiques. Parmi elles,
le chiffrement (qui crypte les informations
entre l’émetteur et le récepteur, empêchant
l’interception durant le transfert), encouragé
par la société civile et certaines institutions,
de Reporter sans frontières à La Quadrature
du Net et de la CNIL aux Nations unies.
Bien que parfaitement
légal, ce procédé reste
en ligne de mire des gouvernements européens,
au prétexte qu’il compliquerait… la surveillance
des autorités et les procédures judiciaires. •••
“Nos données
sont
le nouvel
or noir.”
comprendre
de l’utilisation de services qui tracent nos
comportements de manière… plus ou moins
déclarée. Lorsqu’elles le sont, les informations
personnelles ou sensibles (identité, coordonnées, préférences) ne sont pas, selon la CNIL,
efficacement protégées.
Autre ligne rouge : la collecte massive et non
ciblée. En 2013, le lanceur d’alerte Edward
Snowden révélait que les services de renseignements américains et européens espionnaient
les télécommunications du monde entier, dont
70,3 millions de télécommunications françaises.
Et donc pratiquaient le « chalutage » : intercepter la botte de foin, pour y trouver l’aiguille.
Sommes-nous tous sur écoute ? Pour le cofondateur de l’association de défense des libertés
La Quadrature du Net, Félix Tréguer, s’il faut
distinguer la collecte de l’analyse effective
des données, ces pratiques « s’assimile[nt] à
une ingérence caractérisée dans la vie privée
de pans entiers de la population, alors même
qu’il n’existe à leur égard aucune suspicion de
lien avec une quelconque infraction » (2).
31
/ EXPLOSION DES DONNÉES NUMÉRIQUES
50
44 Zo
40
POUR SE REPÉRER
soit 5 247 milliards
de Go/habitant
1 MÉGAOCTET (106)
= un livre
30
20
10 TÉRAOCTETS (1012)
zetta
octets
(Zo)
= les 11 millions de livres de la
Bibliothèque nationale de France
8,5 Zo
10
1,2 Zo
2010
2,8 Zo
2012
2015
1 EXAOCTET (1018)
2020
= 36 000 années de vidéo HD
8,5 ZETTAOCTETS (1021)
PLUS DE 90%
des données
mondiales produites
l’ont été ces deux
dernières années
DE DONNÉES DU BIG DATA EN 2015
4,1 MILLIONS DE
GIGAOCTETS
= 28 fois le nombre d’étoiles
dans notre galaxie
données numériques
produit par un
individu
Source : The Digital Universe, Étude IDC pour EMC, 2014
••• En réponse, le cofondateur de la messagerie sécurisée ProtonMail, Andy Yen,
déclarait à clubic.com : « Ce n’est pas parce
que les terroristes utilisent le métro que l’on
va le fermer. »
VERS UN INTERNET DES OBJETS
Dans Surveillance globale : enquête sur les
nouvelles formes de contrôle, le philosophe
Éric Sadin accuse ce « maillage électronique
intégral » d’établir une stricte équivalence
entre la vie et la production de données (4).
Prochaine étape : permettre à tout objet,
machine ou être vivant de transmettre des
informations sur son environnement ou son
état. À ce jour, 10 milliards d’objets sont
connectés à internet. Dans cinq ans, ils seront
entre 30 et 212 milliards à s’inviter dans les
villes, au domicile de l’utilisateur, et même
sous sa peau (5) … Ce n’est pas un hasard si les
géants d’internet se positionnent déjà sur ces
objets du futur et leurs services, de la voiture
à la santé connectée. Faudra-t-il en user ?
Mais dans quel but, et pour quelle humanité ?
Tiffany Princep
(1), (5) The Digital Universe,
Étude IDC pour EMC, 2014.
(2) Le Monde diplomatique, juin 2015.
(3) Institut CSA, février 2014.
(4) Éd. Climats, 2009.
/ DES OUTILS POUR PROTÉGER SON ANONYMAT
COMPRENDRE
L’ACCÈS À INTERNET
le réseau Tor et son
«routage en oignon», qui
brouille les possibilités
de traçage et donc
d’identification.
32
À LIRE
Guide de survie numérique
(Reporter sans frontières)
www.controle-tes-donnees.net
de La Quadrature du Net.
UN SYSTÈME D’EXPLOITATION
Tails démarre sur une clé USB et
ne laisse pas de traces.
LES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Les applications de chiffrement
(ex. : Signal), les téléphones cryptés.
CR
EA
TIV
EC
OM
M
ON
S
Partager des données anonymement
et hors réseau informatique : c’est le projet
Dead drops (clé USB scellée dans un mur)
de l’artiste Aram Bartholl.
/ BÉNÉFICIAIRES :
VOS DONNÉES
PERSONNELLES
Au sein des Activités Sociales de l’énergie,
tout traitement* des données à caractère
personnel sur les bénéficiaires est déclaré
en amont de sa mise en œuvre au
correspondant informatique et libertés (CIL)
de la CCAS. Désigné par la Commission
nationale informatique et libertés (CNIL), le
CIL s’assure du respect de la conformité du
traitement à la loi Informatique et libertés
du 6 janvier 1978 (modifiée en 2004), qui
protège les données à caractère personnel.
Les informations collectées doivent être :
exactes et légitimes en vue d’un objectif
déterminé (principe de finalité et
proportionnalité), conservées pour une
durée déterminée (droit à l’oubli), et selon
des modalités qui en régulent la divulgation
et l’accès par des tiers (sécurité et
confidentialité). Vous disposez d’un droit à
l’information, d’un droit d’accès, d’un droit
d’opposition et d’un droit de rectification
de ses données.
Pour faire valoir vos droits|:
CCAS, Responsable des traitements,
8, rue de Rosny – BP 629 – 93104 Montreuil
Cedex (lettre A/R avec copie de la carte
d’identité).
* Traitement : collecte, enregistrement,
organisation, modification, diffusion, transmission…
Lire notre article « La protection de vos
données personnelles » sur journal.ccas.fr
/ PAROLE
D’EXPERT
Jean-Marc Manach, journaliste
d’investigation, spécialiste des questions
de surveillance et de vie privée.
« Sans vie privée, il n’y a pas de liberté de
pensée, de conscience, de mouvement.
Des études * montrent que de plus en plus
de gens s’autocensurent sur internet : ils ne
se permettent plus de partager des contenus
sur les réseaux sociaux, de commenter
certains articles, ou d’aller sur certains sites
web. Parce qu’ils ont peur d’être surveillés,
fichés ou catalogués. »
* « L’autocensure des idées minoritaires »,
Elizabeth Stoycheff, Washington Post,
28 mars 2016.
Depuis les révélations d’Edward Snowden
en 2013 sur l’ampleur de la surveillance
exercée par la National Security Agency
(NSA), les citoyens se préoccupent
davantage de la protection de la vie
privée. Jusqu’à la paranoïa ?
Voir la vidéo de l’entretien
sur journal.ccas.fr
COMPRENDRE
©
33
NOS RÉGIONS
/ CHINON,
LA MÉDIÉVALE
DÉCOUVRIR
Serrée entre la Vienne et
le coteau, Chinon cache bien
des trésors. L’histoire y est
prégnante et la campagne
environnante propice
aux balades. De quoi ravir
les quelque 50 000|vacanciers
qui s’y pressent chaque année.
34
« Assise sur pierre ancienne, au haut le bois,
au pied, la Vienne », voilà Chinon vue par
Rabelais. Quelque cinq cents ans plus tard,
la forteresse médiévale domine toujours fièrement un vaste plateau abondamment boisé.
À ses pieds, la Vienne s’écoule paisiblement à
travers la campagne rayonnante, pour aller se
jeter dans la Loire, à Candes-Saint-Martin. La
ville fait partie du périmètre du Val-de-Loire,
classé sur la liste du patrimoine mondial par
l’Unesco, et du réseau des Villes et Pays d’art
et d’histoire labellisés par le ministère de la
Culture. Ce n’est pas rien.
Appréciée pour sa quiétude, Chinon connut,
jadis, des temps plus tourmentés qui ont marqué son histoire et forgé son identité. C’est
dans ce glorieux passé que des milliers de
touristes viennent se plonger. Avec à peine
9 000 habitants, Chinon a l’envergure d’une
grande. N’est-ce pas ici que le destin du
royaume de France bascule en 1429, quand
Jeanne d’Arc vient rencontrer Charles VII ?
UN DESTIN ROYAL
Assurément, « la ville Fort » a longtemps
bénéficié des faveurs royales qui ont généré
sa prospérité. Intégrée au comté de Blois
au X e siècle, le domaine féodal devient
très vite propriété des comtes d’Anjou, les
Plantagenêts. Henri II, entretemps couronné
roi d’Angleterre (1154), y séjourne régulièrement ; il y mourra en 1189. En 1205, Chinon
passe dans le royaume de France : Philippe
Auguste l’a conquise après un an de siège. Un
autre épisode légendaire scelle définitivement
son prestige. En pleine guerre de Cent Ans,
Chinon vue du ciel.
Chinon
(Indre-et-Loire).
la situation de la France est très critique : les
Anglais sont à Orléans ; le dauphin Charles VII,
dont la légitimité est contestée, s’est réfugié
au château de Chinon avec sa cour. Jeanne
d’Arc, venue le rencontrer pour la première
fois, reconnaît le futur roi de France dissimulé
parmi 300 gentilshommes (1429). Il lui confiera
la conduite d’une armée pour sauver Orléans.
À partir du XVIe siècle, Chinon n’est plus une
résidence royale. La ville continue cependant
d’attirer les nobles qui l’enrichissent de très
belles demeures en pierre.
Le musée de la Comédie humaine
Le château de Saché n’a pas vu naître Balzac.
Mais celui qui fut l’un des plus grands
écrivains de la première moitié du XIXe siècle
aime séjourner dans la propriété des amis
de ses parents, où il trouve le calme et
l’inspiration propices à l’expression de
son génie. Loin des turpitudes de la vie
parisienne, l’auteur de La Comédie humaine
passe, entre douze et seize heures par jour,
devant son pupitre à travailler « comme
un moine dans son monastère ». En
trente ans de sa vie littéraire, Balzac a
écrit 91 romans et nouvelles. Certains
ont été en partie rédigés à Saché ;
pour d’autres, comme Le Lys dans
la vallée, le romancier a situé
l’intrigue dans sa Touraine
natale. Le musée retrace
parfaitement l’atmosphère
de l’univers balzacien ;
l’occasion pour les
novices de découvrir
l’écrivain et
son œuvre.
Maisons
à colombages
et en pierre.
DÉCOUVRIR
LA FORTERESSE ET LE CŒUR DE VILLE
Le Moyen Âge a façonné la ville dont elle a
conservé l’empreinte. L’enceinte fortifiée abritait
autrefois les logis royaux. Tombée en désuétude
au XVIIe siècle, elle fut menacée de démolition
deux cents ans plus tard. Aujourd’hui, la forteresse draine plus de 130 000 visiteurs chaque
année… Le panorama sur les toits de Chinon
et la campagne, simplement époustouflant, y
est sans doute pour quelque chose.
L’ancienne rue haute (aujourd’hui Voltaire) et le
grand Carroi (carrefour) forment l’essentiel du
quartier historique : le cœur de ville. Ses ruelles
pittoresques abritent des maisons aux façades
à pans de bois parfaitement conservées ou
restaurées, dont certaines avec des encorbellements. On y trouve également des hôtels
particuliers médiévaux (rue du Grenier-à-Sel),
reconnaissables à leur architecture spécifique :
deux bâtisses édifiées en L, reliées entre elles
par une tourelle qui cache un escalier à vis,
avec une cour sur le devant et l’autre à l’intérieur. Au bas de la ville, les quais aménagés au
XIXe siècle, en place des anciens remparts, servaient de digues contre les crues. Aujourd’hui,
ce couloir végétal qui longe la Vienne reste
très apprécié des promeneurs. On y mesure
toute la majesté de la forteresse.
Entourée de prestigieux voisins, Chinon offre
un point de départ idéal pour d’autres destinations remarquables : les châteaux d’AzayLe-Rideau, d’Ussé, de Langeais, l’Abbaye de
Fontevraud, entre autres…
Marie-Line Vitu
35
Bio, c’est mieux
Chinon c’est aussi un vin réputé,
d’appellation d’origine contrôlée, cultivé
depuis 1937. Quinze millions de bouteilles
sont produites chaque année sur
2 350 hectares de vignes dont l’essentiel
(80 %) en vin rouge (à partir d’un seul
cépage, le cabernet franc).
Christian Millerand, lui, a choisi de cultiver
du vin bio. « Nous n’utilisons aucun
désherbant ni produit chimique.
Le traitement de la vigne est naturel.
Les raisins sont cueillis à la main », garantit
le viticulteur. En 1995, il achète le domaine
des Galuches, choisit de travailler à
l’ancienne et entreprend une longue
conversion en bio jusqu’à l’obtention du
label Agriculture biologique en 2015.
Ses 15 hectares de vignoble produisent
30 000 bouteilles annuellement, vendues
directement au consommateur.
Visite du domaine sur RDV
Domaine des Galuches, 2, impasse
des Galuches, 37420 Savigny-en-Véron.
Tél.|: 02 47 58 45 38
Confluence de la Vienne et de la Loire.
Plus beau vu d’en haut !
Avec l’Aneg et grâce aux agents
bénévoles de la section des
sports aériens (SSA) de la CMCAS
Tours-Blois, vous avez
l’opportunité de survoler
la région. Ne vous privez pas
de cette balade extraordinaire.
Christian Raffaitin, José Garcia
ou Michel Richez, vos collègues
pilotes de la SSA Tours-Blois,
se feront un plaisir de vous
accompagner pour un petit tour
insolite. Le vol effectué dans un
avion de voyage de 4 places dure
une heure, dans un périmètre de
200 km. Renseignements et RDV
auprès de Christian Raffaitin|:
06|71|56|87 43.
/ INFOS PRATIQUES
DÉCOUVRIR
Centre de vacances CCAS
Les Fontenils – 37500 Chinon
Tél. : 02 47 93 29 30
36
Le plus du centre
La piscine, un circuit
découverte en vol à moteur
avec l’Aneg.
Le centre propose le
dispositif « gîte en location »
(sans prestation ni
animation) jusqu’au 18 juin.
Bon à savoir
La CCAS propose des billets
à tarif préférentiel pour
la visite de l’abbaye de
Fontevraud et du château
de Chinon. Commande
sur ccas.fr dans l’espace
Culture et Loisirs.
CMCAS Tours et Blois
Tél. : 02 47 48 50 16
Les sites IEG
dans le Chinonais
Le CNPE (Centre nucléaire
de production électrique)
EDF de Chinon (environ
1 300 agents).
Centre ErDF Exploitation
(environ 10 agents).
Centre ErDF UCF Centre
(environ 5 agents PI).
/ LE CHIC
DU COUSU MAIN
Hier ringardisée, la couture
revient au goût du jour.
Il ne s’agit plus de savoir coudre
un bouton ou un ourlet, mais
bel et bien de fabriquer
ses vêtements. La confection
maison devient un rêve
à portée de main.
Le « c’est moi qui l’ai cousu ! » pourrait devenir
très couru, voire chic. Entre la haute couture
et le prêt-à-porter, l’espace pour se vêtir
« différemment » s’avère restreint. Reste le
fait maison : des pièces uniques, singulières,
créées par soi pour soi, du confectionné sur
mesure et à son goût, selon sa morphologie
et son style. Un rêve pas même envisageable
pour beaucoup. Un pas que peu osent encore
franchir. Et pourtant…
Nulle nécessité d’avoir des doigts de fée ou du
talent pour réaliser ses habits. La couture, ça
s’apprend ! « C’est à la portée de tout le monde
si l’on est motivé et bien accompagné », assure
Véronique Collomb, responsable de l’atelier
Jeux d’aiguilles de la CMCAS Languedoc,
récemment ouvert. « Les jolies choses que
j’avais envie de porter étaient trop chères. Et le
prêt-à-porter ne me convenait pas », raconte-telle. Alors Véronique s’est lancée dans l’aventure : elle a confectionné sa robe, comme elle
l’avait « imaginée » mais avec l’aide d’Élyse
Llilio. « Je suis fière d’avoir fait ma robe. Je ne
m’en pensais pas capable », confie Véronique.
Pour Élyse Llilio, retraitée des IEG, la couture
n’a pas de secret. « J’ai toujours vu ma mère et
ma grand-mère coudre nos habits », résumet-elle. Enfant, elle fabriquait les fringues « déjà
très élaborées » de ses poupées. Désireuse
de transmettre son savoir-faire, de partager
Élyse Llilio, professeure de couture,
et Véronique Collomb, responsable
de l’atelier Jeux d’aiguilles.
son expérience, Élyse assiste les collègues de
l’atelier Jeux d’aiguilles dans leurs travaux. Et
ce, de la coupe à l’assemblage sans oublier
les ornements… « On peut concevoir un vêtement mais aussi le réhabiliter », précise-t-elle.
Autrement dit, le transformer, le réinventer.
AFFIRMATION ET ESTIME DE SOI
Quand d’autres peignent ou composent de
la musique, Élyse coud sa garde-robe : de la
simple jupe à la robe de mariée de ses filles.
« Jamais aucun vêtement ne ressemblera à
celui que vous avez conçu. Il y aura toujours
un détail qui imprimera votre touche personnelle et en fera une pièce originale », note
Élyse. Le renouveau de cette activité trouve,
sans doute, son origine dans le besoin de s’affranchir du diktat d’une mode vestimentaire
uniformisée, insipide et de qualité médiocre.
Créer ses vêtements participe à s’affirmer,
rehausse l’estime de soi et valorise une créativité souvent insoupçonnée.
Certes, la couture maison a le vent en poupe ;
en témoignent les blogs, les cours d’initiation
sur internet, les jeux vidéo ou les ateliers
et les cafés couture. Néanmoins, ce regain
d’intérêt relève plus d’un retour aux sources,
de l’amplification d’une tendance – comme
le bricolage ou le jardinage – que d’un réel
phénomène de mode. Il s’inscrit toutefois
dans un mouvement plus vaste du
fait par soi-même, « Do it Yourself », lui très en vogue.
BON À SAVOIR
Marie-Line Vitu
Les loisirs créatifs
et le Do it Yourself font salon
partout en France, comme à Poitiers
(1-3 avril), Rouen (22-25 septembre),
Paris (16-20 novembre)…
© JOSEPH MARANDO/CCAS
© DIDIER DELAINE/CCAS
TENDANCE
/ FSM : CAP
SUR LE QUÉBEC
Après la réussite du séjour – le premier du
genre – organisé par la CCAS à Tunis (Tunisie)
l’an dernier à l’occasion du Forum social mondial (FSM), un nouveau séjour est proposé aux
bénéficiaires, du 3 au 15 août, autour de ce
grand rendez-vous altermondialiste. Pour la
première fois en quinze ans, c’est une ville
de l’hémisphère nord qui accueillera non seulement des dizaines de milliers de militants
associatifs et syndicaux, mais aussi de nombreux citoyens venus de tous les continents
pour s’informer de l’état du monde.
EN IMMERSION
Montréal, capitale de la révolution tranquille
des années 1960 et de la révolte étudiante
de 2012, n’a pas été choisie par hasard. Le
Québec, qui a vu naître la première Marche
mondiale des femmes, est une terre de
résistance où se sont multipliées ces dernières années d’importantes mobilisations
contre l’austérité, pour le secteur public et
la protection de l’environnement. En organisant ce deuxième séjour FSM , la CCAS
propose une immersion dans une fascinante
Entre 40 000 et 50 000 citoyens
venus de 122 pays ont participé au FSM,
l’an dernier à Tunis.
agora dédiée à l’éducation populaire et à la
convergence des luttes : conférences, débats,
rencontres… L’objectif du collectif FSM 2016
est de « renforcer la capacité d’action de la
société civile face aux pouvoirs des marchés
et des gouvernements ».
MIEUX COMPRENDRE LE MONDE
Au travers de leur présence à Montréal, les
Activités Sociales de l’énergie confirment leur
engagement aux côtés de leurs partenaires
internationaux : le Centre de recherche et
d’information sur le développement (CRID),
membre du comité d’organisation du FSM,
l’Afaspa (1), mais aussi l’ESVI, syndicat chargé de
la gestion des activités sociales de l’électricien
Hydro-Québec. Une rencontre est d’ailleurs
prévue entre les bénéficiaires français et leurs
homologues québécois, ainsi qu’avec le mouvement social local. Les participants au premier
séjour FSM, à Tunis, l’an dernier, sont rentrés
en France des contacts plein le téléphone et
des idées plein la tête. « J’ai fait beaucoup de
rencontre et j’ai appris énormément de choses
sur un tas de sujets : la dette, les droits de
l’homme, la pauvreté, l’école, l’emploi des
jeunes, le droit des femmes…, témoigne Anne
Cherpin, agent ErDF à Chambéry. Ça permet
de mieux comprendre le monde. »
Samy Archimède
(1) Association française d’amitié et
de solidarité avec les peuples d’Afrique.
DÉCOUVRIR
Un groupe de bénéficiaires
participera du 9 au 14|août au
Forum social mondial, à
Montréal (Canada), dans le
cadre d’un séjour à dominante
citoyenne. La CCAS poursuit son
engagement aux côtés de ses
partenaires internationaux et
du mouvement altermondialiste.
© JOSEPH MARANDO/CCAS
INTERNATIONAL
39
’’ ON EST
POÈTE EN
PERMANENCE
MAIS ON N’ÉCRIT
PAS TOUT LE
TEMPS ’’
RENCONTRE AVEC
/ TONY
GATLIF
DÉCOUVRIR
Acteur, réalisateur, compositeur
et producteur de films, Tony Gatlif
est le parrain de la 12e|édition
du festival Visions Sociales
à La Napoule (Alpes-Maritimes),
du 14 au 22|mai.
40
Qu’est-ce qui vous a donné envie
de parrainer Visions Sociales ?
Je me suis toujours battu pour défendre
le cinéma social. C’est pour moi un honneur
d’être le parrain d’un festival qui véhicule
des idées et parle de la jeunesse. Un comité
d’entreprise présent en même temps que
Cannes, c’est absolument génial. Nous,
cinéastes, artistes, avons aussi besoin que
d’autres s’intéressent à notre travail.
Avec sa politique culturelle, la CCAS aide
les intermittents depuis des années en
les produisant, en les faisant tourner à
travers la France. Il faudrait que d’autres CE
le fassent.
Avec votre film Géronimo, projeté à Visions
Sociales, et d’autres comme Merci patron,
La Sociale, la programmation témoigne de
combats. Le cinéma engagé s’attache-t-il
à sortir de la résignation face à un ordre
mondial qui semblait nous être promis ?
Absolument, plus que jamais le cinéma a
son rôle. Il doit parler des autres, du social,
de la politique. L’époque que nous vivons
est unique, le monde n’a jamais été aussi
chamboulé. Des milliers de migrants
affluent, ils ont tout perdu : leur argent,
leur travail, leurs amis, leur fierté… Tous ces
gens ont fui ou renversé un dictateur. Ils
viennent chercher secours et se retrouvent
dans des camps partout en Europe, pleins
de boue, entourés de barbelés. Comme
dans les années 1940. Ici, il n’y a pas de
Tony Gatlif, ardent défenseur
du cinéma social.
Votre film Géronimo raconte l’histoire
d’une éducatrice qui travaille dans
les quartiers difficiles lâchés par la société.
Que vous inspire cette forme
d’engagement ?
Si la jeunesse est abandonnée, si elle n’a
pas de cadre, maternel, paternel ou social,
elle peut, dans certains cas, déraper, être
happée par la violence, être capable de tout
le mal possible. Avec beaucoup d’amour,
je voulais montrer des jeunes qui risquent
de dépasser un jour la limite,
parce que quelque chose s’est
un jour cassé dans leur tête.
On voit malheureusement
aussi depuis un an le résultat
de l’incompréhension, de
l’absence de dialogue et
de politiques cohérentes.
La musique a des pouvoirs magiques
dans votre univers cinématographique.
Dans Swing, elle parvient
même à rassembler
les communautés.
La musique ne ment pas,
elle n’a pas de compassion, elle
ne tire pas vers la pitié. Si la
musique vous fait pleurer c’est
parce qu’elle parle au cœur.
Swing est un film quasiment
éducatif. Et je suis heureux de
rencontrer encore des jeunes
qui me disent : « j’ai fait de la
guitare après avoir vu Swing ».
Je peux dire que j’ai été utile :
apprendre la musique est selon
moi la plus belle chose qui soit.
“JE SUIS
INDIGNÉ PAR
CE MONDE
DE L’ARGENT
QUI NE
PEUT PLUS
REGARDER
L’ÊTRE
HUMAIN.”
En 2011, vous filmiez les
jeunes Indignés en Europe,
aux États-Unis. À la sortie
d’Indignados, vous disiez
« le film doit être un tract,
il doit prévenir »…
Le film peut prévenir, il ne va
pas changer le monde. C’est Bruxelles et
ceux qui nous gouvernent qui peuvent
changer le monde. Et on compte aussi sur
la jeunesse qui est « debout », comme on
a compté sur les Indignés d’Espagne ou de
Grèce, qui ont d’ailleurs depuis rejoint
des gouvernements. Et heureusement
qu’ils y sont. J’espère que de la place de
la République va sortir quelque chose. Ces
mouvements ne sont pas forcément portés
par la politique mais par le désir de paix,
d’un monde meilleur, du respect de l’être
humain, qu’il soit jeune ou vieux.
Vous dites que la caméra doit avoir
une morale…
La personne qui tient une caméra est
responsable de ce qu’elle filme. Quand
je vais chez les Gitans, que je filme des
enfants enrhumés dont le nez coule, je vais
d’abord leur essuyer le nez. Et si je filme
leurs maisons, j’attends qu’ils aient balayé
leur entrée… C’est un exemple.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous indigne ?
Le pouvoir de l’argent. Son indécence par
rapport à ce qui ce passe dans le monde,
au chômage, aux sans-abri, aux réfugiés.
Un être humain ne peut pas mourir sur
un trottoir. Je suis indigné par ce monde
de l’argent qui ne peut plus regarder l’être
humain, car il a peur pour son argent.
Un monde géré par l’argent plus que par
les politiques. L’argent qui domine tout, qui
déborde, sort des poches et des banques
comme du vomi. Alors que des personnes
âgées, seules, ont à peine 500 euros par
mois pour vivre. De l’argent, il y en a plein
dans les banques pour construire des camps
avec des barbelés, des grillages et des
chiens…
Propos recueillis par Sophie Chyrek
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© JERÔME BONNET
guerre, mais la guerre est sociale. Quand
on est cinéaste, on ne peut pas ne pas
parler de ce qui agite le monde.
Swing montre la fête, la joie de vivre,
mais vous consacrez aussi une séquence
au génocide des Gitans pendant la
Seconde Guerre mondiale. Ce génocide
a-t-il eu sa part d’Histoire ?
Dans le cinéma, on ne traite pas des sujets
qui dérangent, comme l’holocauste tsigane.
Oui, il y a eu des camps d’enfermement
partout en France, où tous les Tsiganes ont
été parqués. Et souvent, cela ressemblait un
peu aux camps de la mort. En Camargue,
par exemple, ils sont tous morts du typhus.
Et pour les autres, cela a été la déportation.
Ce à quoi il faut faire attention, c’est ce qui
se passe aujourd’hui avec les réfugiés.
À voir l’entretien vidéo sur|:
journal.ccas.fr
41
PORTFOLIO
Réservez vos tickets pour
l’exposition sur l’espace
Culture et Loisirs du site ccas.fr
/ THE VELVET
UNDERGROUND
L’histoire du Velvet Underground est celle d’une fulgurance
qui a bouleversé la face du rock.
Formé à New York en 1965, The Velvet Underground est l’enfant terrible de la contre-culture
américaine des Sixties. Un temps hébergé à
la Factory d’Andy Warhol, le Velvet y côtoie
poètes, cinéastes, réalisatrices et performeurs
en tous genres. Lorsque le groupe se dissout
après cinq ans seulement, au départ de John
Cale et Lou Reed, le destin mythique du Velvet
est scellé. La rétrospective que lui consacre la
Philharmonie de Paris replonge dans ce bouillon
unique de contre-cultures inspirées et contestataires, source d’une liberté de création qui reste
dérangeante cinquante ans plus tard.
Jusqu’au 21 août à la Philharmonie
(Paris 19e). Billets pour le 28 mai au tarif
CCAS : 5 € au lieu de 10 €.
Retrouvez la critique de l’expo
sur journal.ccas.fr
DÉCOUVRIR
01
03
42
02
05
07
06
/|01 The Velvet Underground au Castle, Los Angeles, 1966.
De gauche à droite : Moe Tucker, Sterling Morrison, Lou Reed,
John Cale /|02 La chanteuse allemande Nico et Lou Reed répètent
au Castle, Los Angeles, 1965 /|03 The Velvet Underground & Nico,
1966, est le premier album du groupe. Produit et illustré
par Andy Warhol, il est connu comme l’album « à la banane ».
/|04 Le Velvet Underground filmé par CBS News pendant
PORTFOLIO
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PHOTOS 01 © GERARD MALANGA / PHOTOS 02, 05 ET 07 © LISA LAW / PHOTOS 04 ET 06 © ADAM RITCHIE.
04
le tournage du film de Piero Heliczer Venus in Furs, 1965
/|05 Nico au Trip, Los Angeles, 1966 /|06 Lou Reed
au Delmonico, New York, 1966 /|07 Lou Reed au Castle,
Los Angeles,1965
43
/ JEUX & JARDINS
BIFTOU
Retrouvez, dans la grille ci-contre, les mots
suivants. Ceux-ci peuvent s’écrire horizontalement, verticalement, en diagonale et à l’envers. À la fin, il restera sept lettres qui forment
un mot, lequel ?
ARUM / CAMPANULE / CHARDON /
COQUELICOT / HAIE / HOUX / IRIS /
JACINTHE / LAVANDE / LIERRE / LILAS /
LOTUS / LYS / MAGNOLIAS / MARGUERITE|/
MUGUET / PISSENLIT / PIVOINE /
PRIMEVERE / ROSE / SEMIS / VIOLETTE
FUTOSHIKI
Complétez cette grille à l’aide des chiffres de 1
à 5, qui ne doivent apparaître sur chaque ligne
et chaque colonne qu’une seule fois chacun.
Pour vous aider, nous avons placé des signes
> (inférieur à) et < (supérieur à).
JARDINAGE
La taille en vert. Les tailles sont traditionnellement effectuées en hiver pour des raisons pratiques, les paysans ayant alors du temps libre
et l’absence de feuillage facilitant le travail.
Pourtant, les plaies de taille cicatrisent bien
mieux en période de circulation de la sève et
la taille « en vert » permet de mieux visualiser
les conséquences de chaque coupe. Visitez
souvent vos arbres et arbustes muni d’un sécateur et intervenez modérément. Souvent,
une simple pichenette permet de supprimer
un rameau mal placé.
DÉCOUVRIR
Gardez vos cailloux ! Les cailloux, c’est
l’ossature de nombreuses terres, les retirer
c’est ouvrir la porte à l’érosion des sols par
le vent et par la pluie. Les sols caillouteux se
réchauffent plus vite au printemps, en été le
dessous des pierres concentre l’humidité, de
nombreuses racines y trouvent refuge. À long
terme, ils se décomposent et alimentent les
plantes en sels minéraux.
Le dernier mot est BOUTURE.
BIFTOU
45
/ SOLUTIONS
FUTOSHIKI
Pour réserver les billets
en ligne, rendez-vous
dans l’espace Culture
et Loisirs du site ccas.fr
/ NOS OFFRES
DÉCOUVRIR
WEEK-END
CULTUREL
46
Si Grenade la merveilleuse
vous offrait son palais
de l’Alhambra, si Vienne
l’impériale vous ouvrait
les écuries des Habsbourg,
et si Botticelli s’invitait à
Londres… seriez-vous prêt
à les y rejoindre ? À partir
du mois de mai, la CCAS
propose six week-ends
culturels. Le principe
de ces courts séjours :
deux nuits dans un hôtel
trois étoiles, et trois jours
pour s’imprégner des plus
beaux lieux d’exposition
européens. À découvrir :
les vestiges antiques
de Naples (21-23 mai),
Botticelli au Victoria &
Albert Museum de Londres
(16-18 juin), Dubuffet et
Pollock au palais Strozzi
de Florence (4-6 juin),
Le Siècle d’or espagnol à
la Gemäldegalerie de Berlin
(16-18 septembre),
l’Alhambra et le palais de
Nazaries de Grenade
(7-9 octobre), le centenaire
de la mort de l’empereur
à Vienne (5-7 novembre)…
Dates des séjours|:
de mai à novembre.
Tarifs|: à partir de 150|€
par personne (transport
non compris).
CURES
DE THALASSOTHÉRAPIE
Être « soigné par la mer »
et les experts marins…
La promesse des cures de
thalassothérapie, c’est aussi
prendre soin de soi et se
détendre. Situés à Cabourg,
Royan, Arcachon, Antibes,
Saint-Jean de Luz, Bandol,
Ouistreham et PortCamargue, les centres de
thalassothérapie Thalazur
vous accueillent en hôtel
quatre ou cinq étoiles.
Trois formules vous
sont proposées selon
les centres|: une journée
découverte, trois jours de
pause détente ou la cure
complète de six jours, avec
ou sans demi-pension.
Les commandes
s’effectuent sur le portail
Culture et Loisirs, puis
la CCAS transmet à Thalazur
qui finalise votre
réservation.
Tarifs|: jusqu’à 25 %
de réduction.
Une question ? Contactez
la CCAS au 01|48|18|66|61
(du lundi au vendredi
de 8 h 30 à 17 heures) ou
via le formulaire de
contact du portail Culture
et Loisirs.
© T. NAVA/GROUPE|F.
© SHUTTERSTOCK
© SHUTTERSTOCK
/ CULTURE|& LOISIRS
SI VERSAILLES
M’ÉTAIT CONTÉ
Louis XIV, Roi-Soleil, parlait
d’égal à égal avec les astres
et en particulier le premier
d’entre eux auquel il doit
son surnom. Lui-même féru
et passionné de
pyrotechnie, Louis XIV ne
renierait pas ce spectacle
composé et réalisé par
le groupe F., déjà en charge
du feu d’artifice du 14 juillet
à Paris. Pour les Nuits
de l’orangerie, les jardins
du château de Versailles
s’illuminent au cours
du grand spectacle
pyrotechnique Le Roi
de feu et invite à revivre
le faste des fêtes
extraordinaires données
par le souverain dans
ses jardins. Le château
de Versailles, c’est aussi
la Galerie des Glaces et
les Grands Appartements
du roi et de la reine,
accessibles à des tarifs
préférentiels sur le portail
Culture et Loisirs.
À Versailles,
le 8|juillet 2016.
Date de clôture des
commandes|: 29|mai 2016.
Tarifs|: 40|€ au lieu de 55|€
(cat.1), 30|€ au lieu de 45|€
(cat.2).
/ VACANCES-SÉJOURS
DESTINATIONS MULTIPLES
HANDICAP|: L’AIDE EN TÊTE
Matériels spécifiques, recours à une tierce
personne… Autant d’interventions qui
occasionnent des frais aux personnes,
pour lesquels il est possible de bénéficier
d’aides financières, humaines ou techniques
allouées en fonction de la prestation
de compensation accordée par la Maison
départementale des personnes
handicapées. De l’accessibilité du logement
à l’accompagnement social en passant
par le chien d’assistance, ces aides ont
pour objectif d’apporter du bien-être et
de gagner en autonomie. Les aidants
d’une personne en situation de handicap
peuvent aussi bénéficier d’aides financières.
Contactez votre CMCAS ou votre SLVie.
© SHUTTERSTOCK
CHIEN ET CHAT|:
DEVIS GRATUIT
Votre animal de compagnie n’est pas
à l’abri d’un accident ou d’une maladie, qui
peuvent entraîner des frais conséquents.
Le contrat d’assurance Chien et chat prend
en charge le remboursement des frais
de soins consécutifs à un accident, une
maladie ou une intervention chirurgicale
causée par. Sont concernés les chiens
et les chats tatoués et vaccinés de plus
de 3 mois et de moins de 8 ans à la date
de souscription. Jusqu’au 30 juin 2016,
un mois de cotisation est offert et vos frais
de dossier sont remboursés pour toute
souscription. Informations
complémentaires, devis
ou souscription|: 0|970|809|770 (numéro
non surtaxé) du lundi au vendredi de 8 h 30
à 18 heures. Connectez-vous à votre
espace sur ccas.fr et obtenez
immédiatement le devis en ligne.
DÉCOUVRIR
/ ACTION SANITAIRE
ET SOCIALE
/ ASSURANCES
© SHUTTERSTOCK
Porto-Vecchio, Saint-Cyprien, Gérardmer,
des côtes landaises aux hauteurs savoyardes,
ce sont 150 destinations aux tarifs ajustés
à votre coefficient social que proposent
les Activités Sociales et les partenaires
membres de l’association Parcours Vacances,
pour une réduction allant jusqu’à 40 %
du coût total du séjour. Ce tarif, variable en
fonction de la situation de chacun, sera
appliqué hors vacances scolaires été et hiver
selon trois tranches de coefficients sociaux
(– de 7 500, entre 7 500 et 20 000,
+ de 20 000). Pour réserver|: une fois
identifié sur ccas.fr à l’aide votre NIA,
connectez-vous à l’espace vacances, puis
cliquez sur les Séjours avec Parcours
Vacances. Renseignements et réservations
au 04|34|09|12|50.
47
PRÊT
RÊT MYSELF
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3,91%
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ƂZG ¼RCTVKTFG
aGO RTWPV
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Vous empruntez jusqu’à 100 % de votre épargne salariale bloquée
+
Vous ne payez pas de frais de dossier
Vous remboursez de petites mensualités
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(2)
Un crédit vous engage et doit être remboursé.
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dans l’onglet «Mes Prêts»
ou
Du lundi au vendredi de 9h00 à 19h00 et le
samedi de 9h00 à 16h00
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