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Alain Tchibozo :
“Banque universelle : le
modèle français va-t-til
enfin s’imposer ?”
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Place financière de Paris :
les banques françaises
se mobilisent
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L’équipe de direction de
la FBF se met en place
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R é f o r me de la justice commer c i a l e
L’ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTE LA RÉFORME
SUR LA JUSTICE COMMERCIALE
Euro Question
Dans les tribunaux de commerce, un magistrat professionnel présidera la chambre
mixte compétente pour les seules procédures collectives.
A partir de quand, puis-je
utiliser mon chéquier en euros ?
J
eudi 29 mars 2001, l’Assemblée
nationale a adopté en première
lecture les trois projets de loi
réformant la justice commerciale.
Réforme des tribunaux de commerce.
Dans la nuit du 27 au 28 mars, les
députés ont approuvé l’amendement
gouvernemental qui limite le champ
d’activité de la chambre mixte, présidée par un magistrat professionnel
assisté de deux juges consulaires, aux
seules procédures collectives (redressements et liquidations judiciaires).
"Par nature, les procédures collectives
mettent en cause l’ordre public
économique. Même si elles ne sont
pas les seules, elles constituent la
matière dans laquelle l’intervention
d’un magistrat de l’ordre judiciaire
est prioritaire", fait valoir le gouvernement dans son exposé des motifs.
En fait, l’amendement proposé par la
chancellerie a pour objet de revenir à
son projet initial. Ce projet prévoyait
d’attribuer à la chambre mixte les
litiges en droit des sociétés et droit de
la concurrence. Mais en fin janvier,
la commission des lois avait souhaité
élargir ces compétences de la chambre
mixte au contentieux bancaire.
La profession bancaire, qui est particulièrement attachée au bon fonctionnement de la justice commerciale,
est favorable au principe de la mixité.
Elle ne pouvait, en revanche, donner
son accord au mode particulier de
traitement des contentieux bancaires
par les tribunaux de commerce, ce qui
pouvait être interprété comme un
soupçon sur l’impartialité des juges
venant des entreprises bancaires
et finalement comme une marque
d’ostracisme.
L’Assemblée nationale a par ailleurs
voté la création d’un conseil national
des juges consulaires des tribunaux
de commerce. Doté de la personnalité
morale, ce conseil assurera la défense
des intérêts collectifs des juges consulaires veillera à ce que ceux-ci respectent les règles déontologiques afférentes à leurs fonctions.
Réforme de la profession de man dataire judiciaire. Dans l’aprèsmidi du jeudi, les députés ont examiné le projet de loi suradministrateurs
judiciaires, mandataires judiciaires à
la liquidation des entreprises et experts
en diagnostic d’entreprise.
Trois amendements étaient contestés
par la profession bancaire.
Le premier avait pour objectif de
supprimer le privilège de paiement
accordé par la loi de 1985 à certaines
créances détenues par les établissements de crédit.
Le deuxième visait la suppression du
transfert des sûretés immobilières dans
le cadre de plan de cession.
Enfin le troisième la remise en question de la loi "Dailly".
La profession bancaire a fait part de
ses grandes réserves sur ces dispositions. Il lui paraissait en effet délicat
et périlleux de modifier de façon
pointilliste l’édifice et la hiérarchie au
demeurant fort complexes des privilèges et garanties sans avoir préalablement procédé à une réflexion
globale et à une concertation approfondie avec les différents acteurs
concernés. D’autant plus que rien
aujourd’hui dans la pratique, ne lui
paraissait justifier une remise en
cause urgente des articles 40, 93 et
108 de la loi n° 85-98 du 25 janvier
1985.
Quant à la suppression du transfert
des garanties immobilières dans le
cadre de plans de cession, cette mesure
parassait à l’évidence dangereuse et
susceptible d’ouvrir la voie à des
comportements douteux : en effet,
alors que l’objectif du législateur
est de moraliser les cessions, cette
disposition aurait pu, à l’inverse,
permettre de favoriser le rachat à bas
prix de biens libres de toutes garanties,
sans nécessairement que l’entreprise
en redressement en soit le véritable
bénéficiaire. On aurait assisté alors à
une véritable déviation des intentions
du législateur.
Réforme des cours d’appel. Le troisième projet de loi prévoit que d’anciens juges consulaires pourront
intégrer les cours d’appel pour le
traitement (en appel) de dossiers en
justice commerciale ■
: J - 265
Dès aujourd’hui. Les banques
commencent à vous délivrer
des chéquiers en euros.
Commencez à les utiliser,
cela vous permettra de vous
habituer à payer en euros dès
maintenant car, le 1er janvier,
il sera impossible de régler un
quelconque achat avec un
chéquier en francs.
Vous pouvez utiliser votre
chéquier en euros, sans avoir
besoin de détenir un compte en
euros dans votre banque.
Ces chèques euros sont bien
différents de ceux en francs
pour éviter les risques d'erreur,
mais soyez quand même
vigilant pour inscrire le montant en chiffres et en lettres :
tout doit être libellé en euros,
sinon votre chèque n'est pas
valable et sera rejeté. Il faut
des chèques en francs pour
payer en francs, des chèques
en euros pour payer en euros.
Si vous voyagez à l'étranger,
n'oubliez pas qu'un chèque
national, qu'il soit en francs ou
en euros, n'est pas un instrument de paiement européen et
qu'il peut être refusé.
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Ré s ul t at s ba n ca i re s
Des résultats 2000 en forte hausse
Avec 11,9 milliards d’euros, le résultat
net consolidé part du groupe des six
premiers groupes bancaires français
ayant publié leurs résultats (BNP
Paribas, Banques Populaires, Crédit
Agricole, Crédit Lyonnais, Société
Générale et Crédit Mutuel) est supérieur de plus du tiers (+ 35,9 %) à celui
de 1999. Le résultat global courant
s’améliore d’un quart : + 25 %.
Cette progression provient surtout de
l’évolution favorable du résultat cou-
Évolution parpôle d’activités
année 2000 /année 1999 (en %) 1
rant (résultat brut d’exploitation moins
dotations aux créances douteuses) de
chacun des pôles d’activités (voir
tableaux). Le résultat courant de la
banque de détail, des services spécialisés et de bancassurance est en
hausse de 13,6 %. La gestion d’actifs
et la banque privée enregistrent une
vive progression de leur résultat courant (plus d’un tiers, soit 33,7 %), grâce
à la forte croissance des volumes traités,
aussi bien sur le marché domestique
que sur les marchés internationaux. Le
résultat courant de la banque de
financement et d’investissement ainsi
que de la banque de détail à l’étranger progresse également de plus du tiers
(+ 34,5 %).
groupes. Cette amélioration se lit tant
dans l’évolution de la rentabilité sur
fonds propres (voir l’interview d’Alain
Tchibozoci-après) que celle du coefficient d’exploitation. Pour les six groupes
bancaires FBF concernés, ce dernier
passe de 67,8 % à 66,1 %.
Ces résultats sont certes le fait d’une
conjoncture exceptionnelle.Ils sont
aussi le fruit d’une nouvelle améliora tion de la rentabilité structurelle de nos
Au total, 2000 restera un cru exceptionnel ; 2001, qui devrait être globalement plus difficile, constituera un test
pour nos banques.
Banque de détail en France
et services financiers
Gestion d’actifs
Financements, Investissements
et clientèle étranger
Produit net bancaire
+ 4,7
+ 24,0
+ 20,4
Résultat courant
+ 13,6
+ 33,7
+ 34,5
Part du résultat courant
par pôle sur résultat global
+ 54,4
+ 16,0
+ 34,4
Source : Etudes & Activités bancaires et financières FBF
1
sans la gestion pour compte propre et divers
________
BANQUE UNIVERSELLE : LE MODÈLE FRANÇAIS VA-T-IL ENFIN S’IMPOSER ?
Les grandes banques françaises qui avaient déjà retrouvé la santé l’an dernier, ont largement amélioré leurs bénéfices en 2000.
La diversification des activités a amplifié l’amélioration de la rentabilité. Ces bons résultats seront-ils récurrents ?
Alain Tchibozo, analyste chez Dresdner Kleinwort Wasserstein répond à nos questions.
Actualité bancaire : Comment jugezvous la rentabilité des banques
françaises ?
Alain Tchibozo :
Une fois n’est pas coutume, le modèle
français de bancassurance est cité en
exemple. Après des années de complexe face à des banques espagnoles
ou anglaises mono-régions ou monoclients, habituées à des retours sur
fonds propres de 20 % et plus, les
banques françaises ont elles aussi en
l’an 2000 affiché des ratios de rentabilité des fonds propres très élevés :
20,6 % pour la Société Générale,
16,7 % BNP Paribas malgré des difficultés liées à une fusion tumultueuse.
Même le Crédit Lyonnais, moribond
il y a encore 36 mois, s’est offert le
luxe de publier un ROE courant de
18,2 %. Et pourtant, l’exercice 2000
s’annonçait délicat : concurrence
accrue dans la banque de détail en
France du fait de l’arrivée de nouveaux concurrents européens, concurrence de plus en plus vive sur le secteur des 3 corporates dans les pays
émergents, du fait du retour sur le terrain de grandes banques américaines
à nouveau conquérantes, enfin des turbulences sur les activités de marché
avec la constitution de méga-banques
d’investissement, autour de Deutsche
Bank, Crédit Suisse et UBS en
Europe.
Actualité bancaire : Comment expli quez-vous cette amélioration ?
Alain Tchibozo :
L’amélioration de la rentabilité des
banques françaises qui aujourd’hui
n’ont plus rien à envier à leurs
consoeurs européennes tient en premier lieu à l’excellente diversification de leurs portefeuilles d’activités.
Sur la base des résultats 2000, les
banques françaises dans leur ensemble
allouaient de façon équivalente leurs
fonds propres entre leurs 4 métiers de
base, la banque de détail et la bancassurance, les services financiers aux
entreprises, les activités de banque
d’investissement et la gestion d’actifs.
Or, au premier trimestre 2000, les
marchés financiers atteignaient leurs
niveaux historiques les plus élevés,
permettant aux banques d’engranger
des résultats financiers confortables
dans de nombreux domaines : les activités de fusions & acquisitions, les
émissions aussi bien d’actions que
d’obligations ou de convertibles, enfin
les activités de dérivés. Les deux
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trimestres suivants ont bénéficié
d’afflux inhabituels de fonds dans les
activités de gestion d’actifs, alors que
les marchés se retournaient mais que
les investisseurs (personnes physiques
comme institutionnels) augmentaient
leurs positions en bourse. Enfin, aussi
étonnant que cela puisse paraître, l’ensemble des marges des banques s’est
stabilisé au 4ème trimestre, comme
par exemple dans l’habitat, après des
trimestres de rentabilité nulle ou négative. De là à conclure que la banque
universelle, tant décriée il y a encore
peu, reste d’actualité, il n’y a qu’un pas
que certains banquiers – et non des
moindres - semblent prêts à franchir,
en se référant le plus souvent à la nouvelle philosophie des grandes banques
américaines qui, telles Citigroup ou
Chase Manhattan, ne jurent plus que
par le portefeuille global, et mènent
des acquisitions d’envergure pour y
parvenir rapidement.
Même les établissements mutualistes
français qui veulent découvrir le
secteur des entreprises, semblent leur
donner raison. L’empressement du
Crédit Mutuel à digérer sa fusion avec
le CIC, qui lui a donné accès au secteur des PME, ou du Crédit Agricole
à structurer son pôle de services financiers aux entreprises autour de CAI, et
plus récemment de CPR, confirment
que la capacité à disposer d’une expertise commerciale sur tous les segments
de clientèle, et sur plusieurs zones
géographiques constitue un atout indéniable pour éviter la volatilité de la
rentabilité.
Actualité bancaire : En quoi cette
rentabilité serait-elle récurrente ?
Alain Tchibozo :
Comme le montrent les exemples des
banques anglaises (notamment Lloyds
TSB) ou espagnoles (BBVAet BSCH)
dont les valorisations ont longtemps
caracolé au dessus des m o y e n n e s
e u r opéennes, portées par une progression régulière des résultats dans un
environnement économique favorable,
les marchés accordent une prime à la
croissance. Mais tout ralentissement
de cette croissance rend les marchés
méfiants. Lloyds TSB a ainsi vu ses
multiples baisser de 43 % en 2 ans, en
raison d’un arrêt de la croissance de sa
rentabilité . Il faut dire que son modèle
basé sur un positionnement restreint
(le marché britannique) avait atteint
ses limites, une fois que son coefficient
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d’exploitation était tombé en dessous
de 40 %, et que sa rentabilité structurelle des fonds propres dépassait
30 %. Une aventure analogue est arrivée aux banques espagnoles, une fois
qu’elles ont commencé à souffrir du
ralentissement économique dans la
zone Amérique Latine, leur second
marché domestique, et tributaire de la
croissance économique aux USA. Pour
les banques françaises, il semble que
l’expérience soit inverse.
L’amélioration structurelle de la rentabilité de la banque de détail en
France d’une part, et le recentrage des
activités de services financiers aux
entreprises sur les activités génératrices de valeur ajoutée d’autre part
devraient contribuer à renforcer le
socle de rentabilité des banques françaises. Ainsi, la volatilité future des
résultats des banques françaises
devrait, à quelques exceptions près,
se réduire sensiblement au cours des 12
prochains moins, ce qui devrait améliorer leur valorisation.
Actualité bancaire : Pourtant, les
investisseurs ne semblent pas perce voir cette évolution... Que faire ?
Alain Tchibozo :
En effet, la forte volatilité historique
des résultats de banques comme
Paribas ou la Société Générale s’expliquait par le poids trop important
d’activités de dérivés (dérivés de taux
tiples devrait permettre à quelques
pour le premier, dérivés actions pour le
La stratégie suivie par la plupart des
second) dans la répartition de leurs
banques françaises de reprendre leurs
banques françaises, de réduire leurs
activités. Dans leur nouvelle configuplaces au sein du groupe des banques
activités dans les pays émergents
ration, Paribas arrimé solidement aux
européennes leaders, dont la capitadevrait contribuer a réduire la prime de
côtés de la banque de détail de la BNP,
lisation boursière dépasse 40 milliards
risques moyenne exigée, et donc le
ou encore la Société Générale, revitad’euros ■
coût du capital. En effet, le capital utiminée par un pôle banque de détail
lisé comme support des activités dans
articulé autour de ses propres agences,
les pays émergents est traditionnellede celles du Crédit du Nord et de celles
ment celui qui supporte le coût de fac(1) taux des emprunts d’Etat (OAT 10
de l’ex-Sogenal, devraient maintenant
turation le plus élevé. On peut donc
ans) + prime de risque du marché (entre
se révéler moins vulnérables aux mous’attendre a une réduction du coût du
3 % et 4 %) multipliée par le de
vements erratiques des marchés
capital, ce qui en principe devrait être
l’action (1 pour la moyenne du marché
de capitaux. Cette évolution, si elle est
favorable aux multiples. Si elle se
et supérieur à 1 pour une volatilité
couronnée de succès, devrait en toute
confirme cette réappréciation des mulhistorique élevée).
logi-que bénéficier de
coûts de refinancement
moindres. La banque
COMPARAISONDUCOÛTDUCAPITALDESPRINCIPALESBANQUES EUROPÉENNES
de détail en effet perETDES MULTIPLESDEVALORISATION
met entre autres de disposer de ressources qui
Cours/BNPA* Cours/ANPA **
Coût moyen du
con-duisent à limiter le
capital des banques
recours aux marchés
européennes
de capitaux. Or tous les
modèles de valorisaFrance
9.8
1.8
9.92%
tion des actifs finanAllemagne
15.8
1.5
9.82%
ciers se révèlent d’exItalie
13.9
2.1
9.02%
périence être particulièrement sensibles
Scandinavie
11.4
1.9
9.09%
au coût du capital (1).
Espagne
14
2.6
10.51%
Cette tendance devrait
Royaume Uni
12.1
2.2
9.44%
donc conduire à une
Moyenne banques européennes 12.5
2.1
9.75%
diminution du coût du
capital des banques
françaises, ce qui, à
* Cours de l’action sur le bénéfice net par action (BNPA)
terme, permettra une
** Cours de l’action sur l’actif net par action (ANPA)
réévaluation des mulSource : Dresdner Kleinwort Wasserstein
tiples.
________
E u ro p l a c e
LES BANQUES FRANÇAISES SE MOBILISENT POUR LE DÉVELOPPEMENT DE
LA PLACE FINANCIÈRE DE PARIS
A
(n°1 en Europe) ou des produits dérivés actions :
c’est un atout concurrentiel décisif (succès des
grands établissements français dans ces domaines
et présence significative de Français responsables
de ces activités pour le compte de grands établissements étrangers). Il faut renforcer la formation et
la recherche, promouvoir les métiers, renforcer les
partenariats entre entreprises et universités ou
grandes écoles.
l’heure de l’ouverture européenne et de
l’adoption de l’euro, c’est une nécessité pour
l’activité en France (12 % du PIB) et pour le
financement de nos entreprises.
La Place de Paris dispose d’atouts importants,
notamment en termes d’expertise et de savoir-faire ;
mais elle reste pénalisée par des handicaps très
lourds en matière fiscale et sociale qui pèsent sur
les banques et l’ensemble des professionnels de
l’intermédiation.
L’évolution des grands intermédiaires de la banque
d’investissement (Cf US) se traduira par la création
de pôles d’expertise -hubs- à vocation européenne,
qui vont concentrer une masse critique de ressources à haute valeur ajoutée. Aujourd’hui, ces
plates-formes tendent à se concentrer dans un
nombre très limité de pays pour l’ensemble de
l’Europe. Il s’agit d’encourager la création de pôles
d’expertise d’analyse financière sectorielle en
Des mesures pour renforcer les atouts de la Place :
intensifier nos pôles d’expertise et développer
notre "culture" actions
• Faire de Paris une place d’expertise européenne
Paris est reconnue comme un lieu d’expertise,
notamment dans le domaine de la gestion collective
Actualité Bancaire nº 450 du 11 avril 2001
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mettant l’accent sur l’adaptation de la formation des
analystes. Paris présente plus particulièrement des
avantages compétitifs dans l’expertise de 6 domaines
sectoriels (Equipementiers, Telecom,Media/communication,Technologie/information, Distribution,
Utilities, Luxe).
A m é l i o re r le positionnement des banques
françaises dans le placement actions
La "culture" actions est encore insuffisamment
développée en France. Les banques françaises sont
favorables à tout ce qui permet d’accroître l’épargne
financière des ménages et en particulier de contribuer au développement de la détention directe ou
indirecte d’actions par les ménages.
Il conviendrait par exemple de prendre en compte
l’intégration européenne en permettant aux actions
européennes non françaises d’être éligibles au PEA.
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F B F
L’équipe de direction de la FBF se met en place
Gilles Guitton
Directeur général
Olivier Robert de Massy
Pierre de Lauzun
Valérie Ohannessian
Services aux adhérents,
gestion & affaires sociales AFB
Etudes & activités bancaires
et financières
Communication & relations
extérieures
Les nouveaux venus
• Pierre de Lauzun
• Valérie Ohannessian
Pierre de Lauzun rejoint la Fédération bancaire française (FBF). Il est
chargé, auprès de Gilles Guitton, directeur général de la FBF, de
mettre en place le pôle "Etudes et activités bancaires et financières".
Valérie Ohannessian prend en charge la direction de la Communication
et des Relations extérieures de la nouvelle Fédération bancaire française,
auprès de Gilles Guitton.
Pierre de Lauzun (52 ans ; X-ENA) entre à la Direction du Trésor en 1981.
Il est successivement Secrétaire Général du Club de Paris, Chef du
Bureau des Banques puis Conseiller Financier à New York. En 1987,
il rejoint le Groupe CIC comme directeur général adjoint, en charge des
activités de marché à la BUE devenue en 1990 Union Européenne de
CIC. Il prend en 1995 la Présidence du directoire de l’Union Industrielle
de Crédit UIC, groupe GAN-CIC. En 1998, il entre dans le Groupe
Goldman Sachs et devient Président d'Archon Group France. Depuis
2000, il est président d’Arjalas (conseil et investissements).
Valérie Ohannessian commence sa carrière comme responsable de
marketing chez Software AG (1988-1990) et chez Andersen Consulting
(1990-1993).
Elle rejoint, en 1993, la Fédération française des sociétés d’assurances
(FFSA) comme sous-directeur puis directeur des Affaires publiques.
Depuis 1998, elle était directeur de la Communication et des relations
avec les consommateurs du Gan.
E u r o p l ac e (s u it e de la p ag e 3 )
Des mesures pour lever les lourds
handicaps qui pénalisent notre
profession : aménager la taxe sur
les salaires et supprimer la CIF
Deux impôts spécifiques handicapent les banques françaises : la taxe
sur les salaires et la CIF.
• Aménager la taxe surles salaires
Supprimer la tranche supérieure de la
Taxe sur les salaires. Aujourd’hui,
pour les banques et les assurances,
compte tenu du niveau des salaires,
le taux moyen est proche de 11 % ;
la suppression du taux de 13,6 %
applicable aux salaires allègerait de
5,1 point le coût pour l’emploi. Cette
mesure ne concernerait pas que le
secteur financier mais aussi les asso-
ciations, la Sécurité sociale et le secteur médico-social.
• Supprimer la contribution des
institutions financières
La France est le seul pays au monde
à avoir une telle taxe. Elle représente
2,2 Milliards de Francs en 2001.
Cette taxe sectorielle est sans équivalent pour un secteur aussi important pour l’emploi en France et aussi
exposé à la concurrence internationale.
Le passage à l’euro coûtera au secteur bancaire quelque 11 milliards
de francs. Aussi la suppression de
cette taxe serait-elle considérée
comme un signe d’encouragement
des pouvoirs publics à l’égard de la
Place financière...
D’une façon générale, force est de
constater le handicap que représente
le poids des charges sociales et de
l’impôt sur le revenu dans notre pays.
Ainsi, pour rémunérer un cadre
450 KF après impôt, il en coûte
1 454 KF à Paris contre 743 KF à
Londres et 820 KF à Francfort.
Les entreprises françaises disposent
d’atouts significatifs que nous sou haitons renforcer. Et c’est la res ponsabilité des pouvoirs publics, au
moment de l’ouverture européenne,
de mettre rapidement en place, en
France, un environnement régle mentaire et fiscal favorable au déve loppement de nos activités.
La finance ne se limite pas à la
Bourse. Une Place financière, c’est
un ensemble d’acteurs économiques
capables de mobiliser des techniques
de plus en plus sophistiquées au ser vice des entreprises et des investis seurs. Par la qualité de ses services
à haute valeur ajoutée, elle joue un
rôle de catalyseur dans la domici liation des centres de décision ou la
localisation des siège sociaux des
différents secteurs économiques.
Cette évidence, largement comprise
en Angleterre et en Allemagne, n’est
pas encore totalement admise en
France. Dans notre pays existe
encore un préjugé manichéen qui
oppose secteur productif et secteur
financier, alors que l’expérience
montre qu’il y a entre eux plus
qu’une profonde synergie…
ACTUALITE BANCAIRE Publication hebdomadaire de la Fédération Bancaire Française - Direction de la Communication et relations extérieures
18, rue La Fayette - 75440 Paris Cédex 09 - Tél. : 01 48 00 50 16 - Télécopie : 01 48 00 50 10 - Internet : www.fbf.fr
Membre de l’UJJEF - Dépôt légal : 1er trimestre 2001 - ISSN 0224-9375
Directeur de la Publication : Gilles GUITTON - Rédacteur en chef : Valérie OHANNESSIAN - Rédaction : Maki SANGARÉ, Claire CASTAGNOU-MYARA - Secrétariat de rédaction : Michelyne DIDIN
Actualité Bancaire nº 450 du 11 avril 2001
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