l`effet de serre

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LES GAZ À EFFET DE SERRE
La pollution, la protection de l’environnement et le réchauffement du climat sont
désormais au centre de nos préoccupations. Certains spécialistes redoutent en effet une
possible élévation de la température moyenne à la surface du globe terrestre qu’ils
attribuent à la présence de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Quels sont les dangers d’un réchauffement climatique ? En quoi consiste l’effet de
serre et quel en est le mécanisme ? Quels sont les gaz responsables de l’effet de serre et
quel est le rôle de l’automobile dans ces émissions ? Voici quelques éléments de réponses.
Les dangers d’un réchauffement climatique
Les écosystèmes sont fragiles, ils reposent sur un équilibre entre la population, les
terres cultivables, l’eau potable, l’air respirable, la lumière du soleil indispensable à la vie et
la chaleur qu’elle nous apporte.
Une infime variation de la température moyenne à la surface du globe aurait sans
doute des conséquences catastrophiques : fonte de la calotte glacière, élévation du niveau
des océans, inondation des zones côtières, modifications climatiques, désertification des
zones arides, famines, déplacements de populations, guerres… Bref, un vrai scénario
catastrophe !
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
Le globe terrestre est entouré d’une masse d’air qui, tout en le protégeant du
rayonnement solaire le jour, l’empêche de se refroidir la nuit. L’écart moyen de température
entre le jour et la nuit ne dépasse pas 10°C à la surface de la Terre, alors qu’il est supérieur
à 200°C à la surface de la Lune, dépourvue d’atmosphère.
La régulation de la température dépend de la nature des gaz qui composent
l’atmosphère. L’air pur est composé d’azote (76 %), d’oxygène (23 %), et de faibles
quantités (1 %) d’argon, de néon, d’hélium, de krypton et de xénon.
Cependant, depuis une centaine d’années, des analyses révèlent la présence
d’autres gaz indésirables provenant des activités humaines. Parallèlement, d’autres
mesures montrent que la température moyenne à la surface du globe s’élève sensiblement.
Y a-t-il corrélation entre les deux phénomènes ? Les spécialistes du climat sont
partagés. La thèse qui prévaut est que, en dehors de leur caractère polluant, la plupart de
ces gaz indésirables ont la capacité d’absorber le rayonnement infrarouge émis par la Terre
et que celle-ci ne peut donc plus évacuer son excédent de chaleur.
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Pour cette raison, ces gaz sont dits ‘‘à effet de serre’’ et leur présence dans
l’atmosphère pourrait contribuer au réchauffement du climat.
Les gaz à effet de serre
Il y en a principalement six. Par ordre de concentration dans l’air, ce sont :
1. La vapeur d’eau (symbole chimique H2O), incolore et inodore, présente en grande
quantité dans les nuages !
2. Le dioxyde de carbone (symbole chimique CO2), incolore et inodore, émis en
grande quantité par la respiration des êtres vivants, mais surtout par la combustion
d’énergie fossile. Ce gaz est biodégradable, il est d’ailleurs indispensable à la croissance
des plantes vertes (voir dossier ADILCA ‘‘CO2’’).
3. Le méthane (symbole chimique CH4), incolore et inodore, lié aux fermentations
naturelles de matières organiques d’origine végétale ou animale.
4. L’oxyde nitreux (symbole chimique N2O), incolore et inodore, lié à l’utilisation
d’engrais azotés dans les terrains agricoles.
5. Le dioxyde d’azote (symbole chimique NO2), de couleur rouge, toxique et irritant,
gaz que l’on obtient en chauffant et en comprimant fortement de l’air.
6. L’ozone (symbole chimique O3), de couleur bleue, toxique et irritant, gaz qui se
forme spontanément dans l’air en présence d’effluves électriques, ou lorsque la
concentration en dioxyde d’azote (NO2) est trop élevée.
Attention : il ne faut pas confondre l’ozone indésirable, émis à la surface de la Terre
à cause des activités humaines, et l’ozone utile qui apparaît spontanément dans la
stratosphère (entre 20 et 40 kilomètres d’altitude) par mutation photochimique de l’oxygène
atmosphérique (O2). Cette fameuse couche d’ozone forme un bouclier qui protège la Terre
du rayonnement solaire ultraviolet.
Quel est le rôle de l’automobile dans les émissions de gaz à effet de serre ?
Un moteur d’automobile qui fonctionnerait dans des conditions idéales de
stœchiométrie ne rejetterait que de la vapeur d’eau et du dioxyde de carbone : environ 1,1
kilogramme de vapeur d’eau et 2,4 kilogrammes de CO 2 par litre d’essence consommé,
environ 0,9 kilogramme de vapeur d’eau et 2,7 kilogrammes de CO 2 par litre de gazole
consommé (voir dossier ADILCA ‘‘combustion des carburants’’)
Ces rejets ne sont pas considérés comme des polluants :
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la vapeur d’eau étant rejetée près du sol, elle se condense rapidement et se
disperse dans l’environnement, sans autre effet notoire qu’une pollution
thermique de l’atmosphère (environ 2,2 MJ.kg-1 pour le seul changement d’état).
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le dioxyde de carbone est non toxique et biodégradable, mais il est rejeté en
grandes quantités, et c’est un gaz à effet de serre. Sa concentration croissante
dans l’atmosphère terrestre inquiète les spécialistes du climat.
Les autres gaz à effet de serre qui dépendent de l’automobile…
Les moteurs d’automobiles, et en particulier les moteurs diesel turbocompressés,
rejettent d’autres gaz à effet de serre comme les oxydes d’azote (NO-NO2), gaz provenant
de la réaction de l’oxygène avec l’azote de l’air lorsque ces moteurs fonctionnent à hautes
températures avec un mélange pauvre ou avec un excès d’air (voir dossier ADILCA ‘‘NO x’’).
En plus d’être un gaz à effet de serre, le dioxyde d’azote (NO 2) est un polluant
toxique non biodégradable. Par ses propriétés chimiques, c’est aussi un précurseur de
l’ozone.
Les normes anti-pollution modernes imposent de traiter le dioxyde d’azote dans un
catalyseur à réduction (technologie SCR), à l’aide d’un additif à base d’ammoniac
(AdBlue®). Il se transforme alors en azote et vapeur d’eau.
Les automobiles n’émettent que de faibles quantités d’ozone (O 3) provenant de
l’utilisation d’accessoires électriques (alternateur, moto-ventilateur…), mais cette pollution,
renforcée par la présence de dioxyde d’azote, est redoutable car ces deux gaz combinent
leurs effets : ce sont de puissants toxiques irritants pour les yeux, la gorge et les poumons.
Conclusion
L’automobile est directement responsable de l’émission de deux gaz à effet de
serre : du dioxyde de carbone (CO2) en grande quantité et, dans une moindre mesure, du
dioxyde d’azote (NO2).
Indirectement, l’automobile contribue aussi à la présence d’ozone (O 3) dans
l’atmosphère terrestre.
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QUELQUES RÉACTIONS CHIMIQUES…
Masse molaire des principaux éléments (g.mol-1) :
H (hydrogène) : 1
C (carbone) : 12
N (azote) : 14
O (oxygène) : 16
Combustion d’un hydrocarbure :
12 HC + 15 O2  12 CO2 + 6 H2O
HC : hydrocarbure
O2 : dioxygène
C : carbone
H2O : eau
En reprenant la masse molaire de chaque élément présent dans la réaction, on
obtient les proportions suivantes :
156 g d’hydrocarbure + 480 g de dioxygène  528 g de CO2 + 108 g d’eau
Formation de dioxyde de carbone :
C + O2  CO2
C : carbone
O2 : dioxygène
CO2 : dioxyde de carbone
Formation de monoxyde de carbone :
2 C + O2  2 CO
C : carbone
O2 : dioxygène
CO : monoxyde de carbone
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Formation de monoxyde d’azote :
N2 + O2  2 NO
N2 : diazote
O2 : dioxygène
NO : monoxyde d’azote
Formation de dioxyde d’azote :
2 NO + O2  2 NO2
NO : monoxyde d’azote
O2 : dioxygène
NO2 : dioxyde d’azote
Formation d’ozone :
3 O 2  2 O3
O2 : dioxygène
O3 : ozone
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