Union Française des Maréchaux ferrants

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Union Française des Maréchaux ferrants
Union Française des Maréchaux ferrants
8 RUE GUTENBERG
28600 LUISANT
Tel : 06 26 21 27 23
E Mail : [email protected]
Syndicat professionnel n°1372 SIREN :491 088 241 00030
APE : 9411Z
Organisme enregistré sous le n° 24 28 01230 28 auprès de Monsieur le Préfet de la région Centre
Site Internet : www.Ufm.asso.fr
Le
Madame la Députée
Madame la Députée,
Je sollicite votre attention et votre aide pour défendre le métier que je pratique depuis
maintenant quelques années et que je souhaite pouvoir exercer encore longtemps.
Ce métier est celui de maréchal-ferrant dont l’activité est réglementée par la loi du 5 juillet
1996, relative au développement et à la promotion de l’artisanat.
En effet, mon projet de vie professionnelle est mis en danger par une proposition de loi,
déposée par monsieur le député Myard, tendant à modifier le Code Rural (et
particulièrement l’art L 243-3) en ajoutant à la liste des personnes qui peuvent pratiquer
des actes vétérinaires une nouvelle dénomination, celle de pédicure équin.
Profession qui n’existe pas mais dont les prérogatives dérogatoires envisagées sont déjà
assumées par les maréchaux-ferrants comme l’a préalablement inscrit dans la loi, le
Législateur.
C’est sans doute sans savoir que le métier de maréchal-ferrant est des plus actuel (compte
tenu des nouveaux challenges du monde équestre dont les résultats internationaux ne vous
sont pas inconnus mais aussi grâce aux avancées scientifiques concernant la biomécanique,
la locomotion des équidés et l’emploi des matériaux composites en renfort des acquis
professionnels) que cette nouvelle dénomination est inscrite dans la proposition de loi.
Du reste, les maréchaux-ferrants, pour pratiquer leur art, doivent avoir obtenu un diplôme
après une formation de trois années pour les plus courtes et de cinq pour les plus longues.
Puis s’inscrire aux répertoires des métiers et de l’artisanat, pour exercer; s’il n’ont pas un
statut de salarié. De même, la profession de maréchal-ferrant est organisée avec des
instances représentatives, des niveaux de qualification: artisan, maître artisan, maître
d’apprentissage confirmé. Ce qui n’est pas le cas d’éventuels pédicures équins, que rien ne
réglemente.
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Accepter cette modification de la loi, qui réaliserait un retour en arrière du droit positif
national, permettrait à une personne se présentant comme pédicure équin (c’est-à-dire tout
le monde, dans l’absolu) de réaliser une part du travail des maréchaux-ferrants, auprès
d’une clientèle crédule. Ceci, au détriment de la lisibilité nécessaire en matière de défense
des consommateurs et du bien-être des équidés. Dont la nature d’êtres sensibles n’échappe
plus à personne.
Mais également, insérer l’appellation pédicure équins dans le Code Rural serait, de fait,
dénigrer le niveau de compétence particulière des maréchaux ferrants. En effet, notre
travail ne consiste pas à couper des sabots comme on coupe des ongles car nos
interventions ont une incidence essentielle sur les aplombs des membres des chevaux et
donc sur leur confort quotidien, leurs performances sportives et leur forme tout au long de
leur vie.
Conscient de la responsabilité de notre profession à l’égard des chevaux et des ânes, mais
aussi pour assurer la pérennité de nos entreprises artisanales et de nos emplois, de limiter le
travail clandestin et de protéger les consommateurs de la dévalorisation de leurs chevaux
par l’officialisation d’un statut précaire. Qui ne peut? du reste? promettre un avenir
professionnel à des personnes candides parce que le spectre de cette activité ne sera pas
suffisamment lucratif, puisqu’ils ne possèderont pas toutes les prérogatives de l’art de la
maréchalerie; accessible que par la formation de maréchal-ferrant.
Je vous demande donc, en la circonstance, de ne pas voter pour cette proposition de loi
lorsqu’elle vous sera présentée à l’Assemblée Nationale et vous assure de ma profonde
reconnaissance.
Tout en restant à votre disposition pour de plus amples informations qui pourraient vous
être nécessaires.
Je vous prie d’agréer, Madame la Députée, l’expression de ma considération la plus
distinguée.
M
Maréchal-ferrant
Dominique Fonseca
Président de l’UFM