comité de soutien EDF GDF

Transcription

comité de soutien EDF GDF
HALTE A LA REPRESSION A EDF GDF SUEZ
Cinq mois après la fin du conflit du printemps pour l'emploi et le service public, la Direction
des groupes EDF et GDF/SUEZ, répondant à plusieurs demandes gouvernementales
invitant à prendre des sanctions contre les salariés en lutte, s'est lancée dans une vaste
opération nationale de répression et de sanctions disciplinaires allant jusqu'au
licenciement de plusieurs salariés. Cette opération s'inscrit dans un contexte de
criminalisation du mouvement social inacceptable dans une société démocratique.
En Midi-Pyrénées, 18 conseils de discipline ont été convoqués à l'encontre de salariés
choisis au hasard. 4 licenciements sont d'ores et déjà prononcés et 2 sur le point de l'être. Il
est reproché aux deux premiers salariés d’avoir fait grève sans autorisation. Pour les
quatre autres, ces licenciements font suite à des dégradations de bureaux commises le 21
avril 2009 en présence de près de 600 salariés en grève sur le site, venus exiger l'ouverture
de négociations de la part de la Direction.
Les décisions de la Direction régionale d'EDF GDF/SUEZ sont inacceptables, au regard
notamment:
d’une atteinte grave à l’exercice du droit de grève
du refus total de la Direction de négocier malgré les appels répétés des syndicats et de
l'exaspération qu'elle a ainsi elle-même provoquée chez des salariés extrêmement inquiets
pour leur avenir,
de l'absence de toute forme de violence aux personnes ou de "block-out" de la part des
salariés en grève,
de l'absence d'identification des auteurs des dégradations. La Direction a déposé plainte
pour ces faits de dégradations. L'enquête n'a semble-t-il pas avancé et aucune convocation en
justice n'a en tous cas été notifiée. Plus de 600 salariés étaient présents sur le site, sans qu'il
ait été possible de déterminer ceux qui ont procédé aux dégradations. La Direction elle-même
a confessé n'avoir pas identifié précisément les auteurs, mais invoque de manière
inacceptable des "faisceaux d'indices",
de la disproportion manifeste entre les faits reprochés et les sanctions de licenciements
prononcées.
Dès lors que la Direction d'EDF GDF/SUEZ a cru devoir déposer plainte pour ces faits, il lui
incombe, sauf à porter une atteinte inacceptable au principe de la présomption
d'innocence, d'attendre la décision de la Justice avant de prononcer quelque sanction que
ce soit.
Les organisations et personnalités signataires invitent en conséquence la Direction d'EDF
GDF/SUEZ à revenir sur les licenciements prononcés et à suspendre sans délai l'ensemble
des procédures disciplinaires engagées dans l'attente des éventuelles décisions de
Justice. Elles appellent l'ensemble des pouvoirs publics, et singulièrement le
gouvernement, à user de toute leur persuasion pour inciter EDF GDF/SUEZ à s'engager à ne
prononcer aucun licenciement.
Toulouse, le 28 octobre 2009
Signataires: