Accord de l`ACDE sur l`éducation autochtone
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Accord de l`ACDE sur l`éducation autochtone
Accord de l’ACDE sur l’éducation autochtone : rapport d’étape (2011) L’Association canadienne des doyens et doyennes d’éducation a lancé son Accord sur l’éducation autochtone le 1er juin 2010, à l’Université Concordia de Montréal. L’objectif de l’Accord consiste à faire avancer les identités, cultures, langues, valeurs, façons de savoir et systèmes de connaissances autochtones dans tous les environnements d’apprentissage canadiens. Ce rapport souligne comment les facultés d’éducation du Canada ont travaillé pour mettre en œuvre l’Accord au sein de leurs institutions et au-delà. Historique L’Association canadienne des doyens et doyennes d’éducation (ACDE) regroupe des doyens, des directeurs et des présidents de l’éducation au sein d’universités et de collèges universitaires canadiens. Les membres de l’ACDE s’engagent à exercer un leadership pancanadien dans le domaine de la formation des enseignants et de l’éducation professionnelle, dans la recherche en éducation ainsi que dans le domaine des politiques au sein des universités et collèges universitaires. L’ACDE compte actuellement soixantedeux membres. L’engagement central de l’ACDE consiste à s’attaquer aux principaux problèmes d’importance dans le domaine de la pratique et de la politique éducative dans l’ensemble du pays. L’éducation autochtone a reçu une attention particulière de la part de l’ACDE depuis 2003. À cette époque, l’exécutif de l’ACDE a rencontré des représentants du Conseil des ministres de l’éducation (Canada) (CMEC) afin de discuter des problèmes concernant l’éducation autochtone – par exemple, il n’existait à l’époque que très peu de données disponibles sur la participation autochtone dans l’éducation. Il est pertinent de souligner que c’était la première fois que le CMEC rencontrait un groupe externe. Depuis cette première rencontre, le CMEC a considérablement accru son engagement envers l’éducation autochtone. 1 L’ACDE a poursuivi son propre engagement en développant un Accord sur l’éducation autochtone sous la direction du Dr. Jo-ann Archibald (Doyenne associée-Autochtone à la Faculté d’éducation de l’University of British Columbia), du Dr. John Lundy (Directeur de l’école d’éducation, Laurentian University), du Dr. Cecilia Reynolds (Doyenne, Faculté d’éducation de l’University of Saskatchewan) et du Dr. Lorna Williams (Chaire de recherche du Canada, Apprentissage et connaissances autochtones à la faculté d’éducation de l’University of Victoria). La rédaction de l’Accord s’est déroulée sur une période de deux années, intégrant des contributions significatives issues des communautés et chercheurs autochtones ou des consultations menées avec eux. L’Accord fut ratifié à l’unanimité par les membres de l’ACDE en octobre 2009. Accord de l’ACDE : étapes suivantes Depuis le lancement de l’Accord, les membres de l’ACDE ont travaillé afin de faire avancer ses principes au sein de leurs propres institutions. Nous constatons de nombreux développements positifs issus de l’Accord, concernant principalement la recherche, l’embauche de professeurs et d’employés, des initiatives au niveau des programmes de cours existants ou nouveaux, une nouvelle infrastructure et des bourses d’étude pour les apprenants autochtones. En plus de travailler au sein de leurs propres institutions, les membres de l’ACDE ont réfléchi à la manière de faire progresser les objectifs de l’Accord à une échelle plus large. Récemment, l’ACDE s’est rapprochée de la Fédération canadienne des sciences humaines et sociales et de l’Association des universités et collèges du Canada afin de discuter de la manière dont les trois organisations pourraient établir un partenariat afin de faire progresser l’Accord. Rapport des institutions membres de l’ACDE Lors de l’assemblée annuelle de l’ACDE, qui s’est tenue à Ottawa les 19 et 20 octobre, les membres ont discuté des réponses régionales et institutionnelles suscitées par l’Accord sur l’éducation autochtone. Vous trouverez ci-après un résumé des discussions, organisé par région, avec certains exemples spécifiques d’institutions membres. L’un des résultats de niveau national des discussions est la création d’un portail Web qui permettra de partager des informations, telles que des documents de cours, des programmes, des listes de lecture, des sites Web et d’autres éléments, afin d’assurer que les connaissances autochtones s’imprègnent dans les programmes d’éducation. Le portail principal guidera les utilisateurs vers les sites locaux ou régionaux afin que les enseignants intervenant lors des cours puissent accéder aux informations les plus pertinentes pour les communautés autochtones qu’ils servent. La Faculté d’éducation de l’University of Saskatchewan dirige ce projet. Les facultés dotées, de longue date, de programmes de formation des enseignants pour les étudiants autochtones sont désormais en position favorable par rapport aux autres facultés au sein d’universités qui, actuellement, ne sont pas en mesure d’atteindre leurs quotas en termes d’inscription d’étudiants autochtones. L’Accord fournit un cadre permettant aux 2 facultés d’éducation de partager leurs stratégies et succès avec les facultés de droit, de médicine, d’économie, etc. Les facultés d’éducation dotées, depuis longtemps, de programmes de formation des enseignants autochtones profitent en général d’un niveau d’inscription et de réussite élevé par rapport aux facultés qui n’offrent pas de programmes dédiés. De nombreuses universités canadiennes disposent, depuis longtemps, de centres dédiés aux étudiants autochtones qui offrent soutien et conseil, ainsi que d’espaces de rencontre informels destinés aux étudiants autochtones. Ces soutiens sont vitaux pour assurer le succès des étudiants et sont un suivi important pour les efforts de recrutement : il n’est pas suffisant de faire venir les étudiants autochtones sur le campus, les universités doivent les soutenir tout au long des défis posés par l’éducation postsecondaire, en s’assurant que l’environnement offert soit accueillant et inclusif. Un domaine où les besoins sont importants et ne cessent de croître, est l’offre de programmes dans les communautés rurales et isolées, afin que les apprenants autochtones ne soient pas obligés de quitter leurs communautés d’origine. La prolifération des technologies de communication pourrait faire penser que de telles choses sont simples à mettre en œuvre, mais en fait il existe toujours des barrières significatives telles que le manque d’ordinateurs, d’accès à Internet et de bande passante. En termes de barrières institutionnelles, il est encore difficile pour les étudiants autochtones de zones isolées d’accéder à un programme complet. Les membres de l’ACDE commencent à discuter de la possibilité de mettre en place un nouveau système qui comprendrait une organisation des transferts flexible, un apprentissage en ligne de grande qualité et une approche coordonnée pour répondre aux besoins d’apprentissage locaux. Canada atlantique : vue d’ensemble Toutes les facultés d’éducation de la région atlantique ont accru leur engagement envers l’éducation autochtone depuis le lancement de l’accord. Bien que chaque province soit confrontée à des défis spécifiques, il y a également des thèmes communs : • La population des régions atlantiques est relativement faible et comprend un pourcentage plutôt réduit d’Autochtones. Malgré de faibles chiffres, les facultés d’éducation ont noté un sens renouvelé d’identification autochtone. Le nombre global d’étudiants autochtones obtenant un diplôme dans les programmes sur l’éducation augmente. • Dans toutes les universités atlantiques, il existe un intérêt accru pour identifier des stratégies visant à accroître l’accès aux programmes. • Il existe de nouveaux programmes et partenariats dans toutes les institutions. Faculté d’éducation, Memorial University of Newfoundland • • La faculté prend de plus en plus conscience de ses étudiants et communautés Mi’kmaq, et répond davantage à leurs attentes. Sur l’île, neufs bandes autochtones se sont regroupées pour former la Première Nation Qalipu Mi’kmaq (Caribou). Selon les estimations initiales, elle comprenait 12 000 membres, mais ce chiffre a augmenté pour atteindre 25 000 membres. 3 • La population autochtone de Terre-Neuve est estimée à 5 %. Environ 35 % des étudiants des campus de Memorial sont des Autochtones. Faculté d’éducation, St. Francis Xavier University • • Tous les deux ans, la faculté organise une conférence sur les Autochtones en collaboration avec les Mi’kmaq. Récemment, les Mi’kmaq ont demandé si l’université pouvait aider à la préservation de la langue. Il y a dix ans, cela n’aurait pas été possible. Cependant, l’université dispose maintenant de diplômés de maîtrise parlant la langue Mi’kmaq qui ont pu préparer et fournir très rapidement le programme en langue Mi’kmaq. Les capacités disponibles pour mener ce type d’initiative augmentent. Faculté d’éducation, University of Prince Edward Island En octobre 2010, la faculté d’éducation a partagé l’Accord sur l’éducation autochtone avec la communauté Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard. Cet événement a combiné plusieurs initiatives. Un nouveau banc, conçu par des artisans Mi’kmaq, fut dédié et purifié. Deux tableaux de Gilbert Sark, un artiste des Premières Nations de l’île de Lennox, furent dévoilés et inaugurés à l’Université. La bibliothèque Robertson a présenté un aperçu de la collection de recherche sur les Mi’kmaq. L’Accord sur l’éducation autochtone fut présenté à la communauté, et une copie fut cosignée par le Chef Brian Francis et le doyen d’éducation de l’époque, Tim Goddard. John Joe Sark, un capitaine du Grand Conseil des Mi’kmaq, a accueilli le rassemblement. Julie Bull, chercheuse Inuit-Métis à Vanier, originaire de la partie nord du Labrador et qui a terminé son diplôme de premier cycle à l’UPEI, a prononcé le discours-programme. Des gens de l’ensemble du campus de l’UPEI ont participé à cet événement, avec de nombreuses personnes de la communauté Mi’kmaq. Plus largement, la faculté poursuit ses engagements en cours en matière d’éducation autochtone. Au niveau B.Ed., la spécialisation en éducation autochtone continue à attirer des étudiants autochtones comme des étudiants non-autochtones. Les étudiants choisissant cette spécialisation suivent des cours supplémentaires dans le domaine de l’éducation autochtone et effectuent un stage d’enseignement dans une communauté autochtone. Récemment, ces stages ont eu lieu dans des écoles des communautés Mi’kmaq (NouvelleÉcosse), Innu (Labrador), Autochtones urbains (Toronto), Saami (nord de la Suède) et Maori (Nouvelle-Zélande). Au niveau du deuxième cycle universitaire, la seconde promotion du diplôme M.Ed. (Nunavut) était en fait sur le campus pour les cours d’été en juillet 2011. En mai 2013, cette cohorte de 19 enseignants Inuits rejoindra les 21 diplômés de 2009, les premiers à recevoir un programme d’éducation de deuxième cycle universitaire conçu pour le Nunavut et délivré en Nunavut. L’UPEI est fière d’avoir apporté à 40 leaders du domaine de l’éducation au Nunavut une expérience éducative réussie à un niveau de deuxième cycle universitaire. 4 Québec : vue d’ensemble L’éducation autochtone devient un thème de discussion au niveau provincial. Le Gouvernement du Québec développe actuellement un Plan Nord qui aura une composante sur l’éducation. Département d’éducation, Concordia University • • Le département travaille avec les Inuits du Labrador pour proposer un programme de second cycle universitaire en éducation. La préservation des langues autochtones est un élément important de l’engagement de Concordia. Le département a récemment obtenu une bourse du CRSH afin d’étudier et d’identifier les langues en voie de disparition. Ontario : vue d’ensemble Plusieurs universités ont une longue tradition de travail avec les communautés des Premières Nations et disposent d’un niveau correspondant d’infrastructure de soutien. D’autres commencent à peine et travaillent à un niveau plus modeste. L’Accord est utilisé de manière différente dans chaque institution : certaines l’utilisent pour affirmer leurs directions stratégiques, alors que d’autres l’utilisent pour obtenir des soutiens supplémentaires pour les programmes et initiatives qu’elles planifient. On constate plusieurs approches différentes de l’éducation autochtone. Dans certaines institutions, l’accent est mis sur des cours et programmes très spécifiquement conçus pour les étudiants autochtones. D’autres institutions choisissent davantage une approche d’infusion, en intégrant du contenu autochtone à des cours et programmes existants. L’infrastructure et les soutiens au niveau de l’université sont les composants clés pour le succès des étudiants autochtones, en particulier pour les diplômes avancés. De telles structures peuvent inclure des conseillers et des espaces dédiés où les étudiants autochtones peuvent se réunir. Les domaines à développer à l’avenir comprennent le recrutement au niveau de l’école secondaire, avec une attention particulière pour le recrutement de candidats de sexe masculin. School of Education, Trent University Développer les capacités du corps professoral • Deux séminaires du corps professoral ont abordé le thème de l’infusion des connaissances autochtones dans les programmes. • Un texte commun a été rédigé pour que le corps professoral puisse le lire afin de renforcer ses capacités – Look to the Mountain de Gregory Cajete. • L’école a organisé un atelier pour renforcer la connaissance du cadre politique des PNMI. 5 • • • Une réunion de planification des programmes distincte fut organisée avec le corps professoral IS et PJ afin de planifier l’infusion autochtone dans la conception des cours. Les requêtes individuelles du corps professoral sont assistées par un membre autochtone du corps professoral qui transmet également les nouvelles informations au corps professoral concerné. L’école a créé une base de données électronique de ressources que le corps professoral peut utiliser dans le cadre de ses efforts d’infusion Développer les capacités des candidats à l’enseignement • Tous les candidats PJ et IS lisent un texte commun avant de participer aux classes (One Native Life de Richard Wagamese), ce qui est suivi par des sessions de discussion organisées par le corps professoral. Certains enseignants étendent l’apprentissage en abordant le texte lors des cours. • L’école offre une série de films suivis par des discussions afin de susciter une prise de conscience sur les besoins et problèmes spécifiques aux Autochtones. • Un stage alternatif de 75 heures est fourni par un membre autochtone du corps professoral, intitulé « Apprendre de la terre et des peuples autochtones ». Il se concentre sur la découverte des peuples autochtones via la terre. • Un conférencier invité s’adresse à tous les candidats à l’enseignement lors de leur « premier jour à l’école » pour situer l’importance de l’éducation autochtone. • L’utilisation de Keepers of the Earth de Caduto et Bruchac comme texte clé dans les cours du programme PJ sert de modèle pour intégrer les connaissances autochtones dans l’ensemble des sujets. Des points d’entrée pour l’intégration du texte dans les cours ont également été fournis au corps professoral. • L’école a créé une base de données électronique de ressources que les étudiants peuvent utiliser pour développer leurs connaissances. Elle peut servir d’aide lors des devoirs et lors de la planification des programmes. • L’école a engagé un achat extensif de ressources pour la bibliothèque d’éducation. Infrastructure • Deux membres du corps professoral sont des Autochtones : un poste menant à la permanence du Mexique et un poste à durée déterminée de la Nation Anishinaabe. • Il existe sur le campus un large programme d’études autochtones (B.A., Ph.D.) qui fournit des rencontres et activités culturelles, des espaces de rencontre respectueux des spécificités culturelles, un accès aux Anciens et peuples traditionnels ainsi que des services de conseil. Ontario Institute for Studies in Education, University of Toronto L’Ontario Institute for Studies in Education de l’University of Toronto (OISE) a annoncé la nomination du Dr. Suzanne L. Stewart de la Première Nation Yellowknife Dene au poste de première conseillère spéciale OISE auprès du Doyen sur l’éducation autochtone. L’OISE est un précurseur en matière d’éducation autochtone et fait partie des premières facultés d’éducation canadiennes à avoir donné la priorité à la recherche sur l’éducation et les valeurs autochtones suite à la signature de l’Accord sur l’éducation autochtone (ACDE) en juin 2010. Le poste de Conseillère spéciale est au niveau le plus élevé de la première 6 Faculté d’éducation du Canada, ce qui reflète l’importance de l’éducation autochtone ici et partout dans le pays. Dans son nouveau rôle, le Dr. Stewart mettra en place un Conseil autochtone basé sur la communauté afin de fournir des conseils sur les politiques institutionnelles, les procédures, les pratiques et les programmes, le but étant de s’assurer qu’ils reflètent et respectent les intérêts et les besoins des communautés autochtones. Ce poste a été créé en consultation avec les chercheurs autochtones de l’OISE et avec Anishnawbe Health Toronto. Il a reçu le nom spirituel Kitchae kaetae bojinanon (De magnifiques rêves d’il y a longtemps) lors d’une cérémonie du nom spéciale le mois dernier. Le Dr. Stewart a également reçu un nouveau nom spirituel, Medicine Hand, afin d’aider à guider le succès de l’initiative. Depuis 1989, les étudiants autochtones de l’OISE ont contribué à promouvoir la vision d’une présence autochtone plus forte dans l’éducation postsecondaire. À l’OISE, de nombreux cours de deuxième cycle universitaire créent des espaces pour intégrer les connaissances indigènes et autochtones et le programme de formation des enseignants de l’OISE comprend du contenu autochtone dans tous les domaines d’apprentissage clés, afin que les candidats à l’enseignement de l’OISE soient mieux préparés à enseigner à des apprenants autochtones et à inclure du contenu autochtone dans leurs futures classes. Faculté d’éducation, York University La Faculté d’éducation de la York University soutient l’Accord sur l’éducation autochtone (ACDE, juin 2010) en mettant en œuvre une large gamme de programmes et d’initiatives dans les projets de recherche et programmes des étudiants. Les exemples suivants offrent un bref aperçu de nos principales initiatives. Accès La faculté d’éducation a mis en place un groupe de travail sur l’accès qui soutient les étudiants autochtones lors de leur candidature ainsi que pendant l’ensemble du programme. Formation des enseignants autochtones La faculté offre une opportunité unique de poursuivre une carrière dans la formation des enseignants autochtones. Premier de son type dans le GTA, ce programme est conçu pour préparer les candidats à enseigner à tous les niveaux de certification (primaire/junior, junior/intermédiaire et intermédiaire/sénior) et à répondre aux besoins propres à l’enseignement de contenus autochtones de manière respectueuse et adéquate, pour des étudiants autochtones et non-autochtones dans différents contextes. Grâce à leur expertise en études autochtones, les diplômés seront équipés pour répondre aux besoins et souhaits des communautés et familles des étudiants autochtones ainsi qu’à ceux de tous les étudiants des écoles d’Ontario. Le programme se concentre fortement sur les compétences en langue autochtone et sur la compréhension approfondie des cultures des Premières Nations canadiennes. Infusion de l’éducation des Premières Nations, Métis et Inuits sur le site de Barrie 7 Le site de Barrie de la Faculté d’éducation s’efforce d’enseigner de manière à répondre, d’un point de vue culturel, aux façons de savoir, aux traditions et aux perspectives autochtones, ainsi qu’à les respecter, en mettant en œuvre une Infusion de l’éducation autochtone (l’Infusion). Dans ce cadre, les façons de savoir, traditions et perspectives des Premières Nations, Métis et Inuits sont intégrées dans chacun des cours et stages requis. Pour mettre en œuvre l’Infusion, le corps professoral s’est demandé comment le programme du Baccalauréat en éducation pourrait clairement • identifier la terre, les peuples autochtones et les relations, dans toutes leurs complexités linguistiques et culturelles, comme l’élément central du développement de pratiques d’enseignement attentives et saines • exciser de nos cœurs et de nos esprits la théorie du déficit • examiner de manière critique combien il est important de comprendre les peuples, terres et perspectives autochtones dans le cadre du développement de pédagogies répondant aux aspects culturels dans les écoles d’Ontario (Haig-Brown, 2008). La méthode utilisée pour créer l’Infusion est centrée sur le développement de relations respectueuses avec les partenaires des Premières Nations, Métis et Inuits, et sur la création d’un espace dans le programme pour une construction réfléchie d’une nouvelle pédagogie et d’une compréhension qui respectent les cultures, traditions, perspectives et façons de savoir des Inuits, Métis et Premières Nations (Vetter & Blimkie, 2011). Cours ED/EDUC 2200 3.00 Issues in Indigenous Education (Problèmes spécifiques à l’éducation autochtone) est un cours obligatoire pour les étudiants suivant le programme d’éducation autochtone ainsi que pour ceux suivant le programme d’éducation consécutive P/J/I du site de Barrie. Le cours ED/EDUC 2300 3.00 Pedagogy of the Land (Pédagogie de la terre) est enseigné à tous les candidats à l’enseignement des programmes de formation des enseignants autochtones et d’éducation concurrente. Développement de l’Infusion des façons de savoir des Premières Nations, Métis et Inuits L’infusion des façons de savoir, perspectives, traditions et cultures des Premières Nations, Métis et Inuits se développe dans l’offre de cours de la Faculté. Le cours sur les modèles d’éducation, du site de la région de York, parmi d’autres, comprend l’infusion du contenu et de la pédagogie PNMI afin de faciliter la prise de conscience et la compréhension des candidats à l’enseignement. Recherche – projets pilotes d’éducation autochtone en milieu urbain La Faculté d’éducation a collaboré avec le conseil scolaire du district de Simcoe, le conseil scolaire du district de Toronto et des organisations et communautés autochtones afin de mener des projets pilotes de recherche. Le but est de soutenir le succès des étudiants autochtones urbains à l’école, en s’appuyant sur les organisations, communautés et familles autochtones. Les principaux chercheurs qui ont participé aux projets étaient Celia Haig-Brown (qui a travaillé avec le conseil scolaire du district de Simcoe) et Susan Dion (qui a travaillé avec le conseil scolaire du district de Toronto). Conclusion 8 Avec nos partenaires des Premières Nations, Métis et Inuits, ainsi qu’avec la communauté éducative, la Faculté d’éducation a pris des mesures positives pour mettre en œuvre des programmes qui soutiennent l’Accord sur l’éducation autochtone (ACDE, juin 2010) et pour clarifier notre conviction de l’importance de l’éducation, de la recherche, de la prise de conscience et de la compréhension vis-à-vis des Premières Nations, Métis et Inuits. Références Association canadienne des doyens et doyennes d’éducation (2010). Accord sur l’éducation autochtone. Auteur. Dion, Susan, D.; Johnston, Krista; Rice, Carla, M (2010) Decolonizing Our Schools: Aboriginal Education in the Toronto District School Board. (Toronto) Haig-Brown, C. (2008). Not-a-course outline: First Nation, Métis, and Inuit infusion (university course syllabus). Barrie, ON: Faculty of Education, York University. Vetter, D. & Blimkie, M. (2011). Learning to Teach in Culturally Responsive and Respectful Ways: The First Steps in Creating a First Nation, Métis and Inuit Education Infusion in a Mainstream Teacher Education Program. Canadian Journal of Native Studies.2011 Faculté d’éducation, Brock University La Faculté d’éducation de Brock University accueille le Tecumseh Centre for Aboriginal Research and Education (centre pour l’éducation et la recherche autochtones Tecumseh), l’une des rares entités de recherche multidisciplinaires d’Ontario, qui construit les programmes éducatifs autour des besoins et exigences exprimés par les communautés autochtones. Aujourd’hui, il attire un nombre croissant d’étudiants autochtones de deuxième et troisième cycle qui travaillent à créer des réseaux coopératifs et à chercher soutien et formation alors qu’ils inscrivent leurs recherches et leur place dans la lutte visant à promouvoir des communautés saines. Le centre est un endroit où les communautés autochtones et les chercheurs universitaires de diverses disciplines, guidés par des autochtones, partagent leur expertise afin de développer une meilleure compréhension des besoins des communautés autochtones. C’est là que l’idée de la recherche est démystifiée et reliée aux programmes d’éducation, et que le potentiel de changement est transplanté dans la communauté. C’est là que la théorie autochtone est discutée, forgée et mise en application, au profit de toutes les communautés. Le centre Tecumseh est un endroit où être et devenir, ainsi qu’un lieu de convergence. Le centre s’engage à apporter une contribution significative au développement de la prochaine génération de chercheurs et d’universitaires autochtones. Cet engagement est atteint par le biais de trois initiatives stratégiques. La première consiste à établir un lien entre les étudiants de deuxième et troisième cycle universitaire et les opportunités de formation dans les domaines de l’éthique et des méthodologies de la recherche autochtone. Ensuite, le centre Tecumseh soutient l’accès au financement de la recherche et aux derniers développements logiciels concernant la recherche, et il encourage une 9 conception plus large des bourses de recherche et de la recherche autochtone en servant de lien entre les étudiants de deuxième et troisième cycle universitaire et des conférences, colloques et séries d’interventions locaux, nationaux et internationaux. Troisièmement, le centre offre aux étudiants autochtones de troisième cycle des opportunités de participer réellement aux projets de recherche du centre Tecumseh via des stages pour diplômés. Le nombre d’étudiants autochtones dans tous les programmes continue d’augmenter. Des programmes de recherche financés au niveau fédéral ont rapporté presque 1 millions de dollars de bourses au fil des ans. La Faculté a récemment recruté un membre à un poste menant à la permanence, qui permettra d’ancrer encore davantage le mandat du centre Tecumseh au sein de la Faculté d’éducation et de l’université, et au-delà. Voici quelques initiatives spécifiques : • Le programme Baccalauréat en éducation primaire/junior (autochtone) est proposé en association avec le Conseil de l'éducation des Nishnawbe du Nord à Sioux Lookout, Ontario. • Le diplôme/certificat du Baccalauréat en éducation des adultes autochtones est un programme de cohorte proposé à différents endroits en Ontario. • Les cours sur les études autochtones peuvent être choisis comme crédit facultatif dans tous les programmes d'études supérieures de Brock sur notre campus principal de St. Catharines, Ontario. • Le programme d'accréditation Gidayaamin Aboriginal Women’s Certificate Program aident les femmes autochtones à accéder aux programmes de premier cycle universitaire. Faculté d’éducation, Wilfrid Laurier University La Faculté d’éducation de Wilfrid Laurier a pris plusieurs mesures afin de renforcer la compréhension de l’éducation autochtone parmi les étudiants. Tout d’abord, le Conseiller en chef sur les initiatives autochtones de Laurier s’est adressé aux étudiants en éducation sur le thème de l’histoire de l’éducation autochtone. Cela fut suivi par deux présentations supplémentaires sur le programme et la recherche. Cette série de conférences obligatoire continuera cette année, dans un format réduit à deux sessions : l’histoire et le programme. Cette année, comme l’année dernière, des auteurs et artistes autochtones s’exprimeront lors des réceptions de retrouvailles, auxquelles les futurs étudiants comme les étudiants actuels sont invités. Suite à la présentation de l’année dernière, un membre du corps professoral a regroupé douze étudiants dans un projet dans le cadre duquel l’intervenant devenait un artiste en résidence dans un lycée comprenant de nombreux élèves autochtones : les étudiants se formant au métier d’enseignant ont travaillé avec les élèves du lycée et ont réfléchi ensemble à l’expérience. Cela débouchera sur une exposition d’affiches et un symposium lors du Congrès de la SCÉÉ de cette année (si la proposition est acceptée). L’une des assistantes administratives de la Faculté, de descendance autochtone (selon ses termes), a été nommée dans un comité de la Fédération des enseignants en école secondaire de l’Ontario appelé « Liens communs : perspectives autochtones en 10 éducation ». Elle partage son travail avec la Faculté et a collecté un certain nombre de ressources qu’elle regroupe en une trousse de ressources qui pourra être utilisée lors des cours ou par les élèves des écoles. Enfin, le Vice-président universitaire a octroyé des fonds à la Faculté afin de nommer un coordinateur autochtone à mi-temps. Le travail de cette personne consistera à intégrer du contenu autochtone dans les cours, à proposer aux étudiants des ateliers et à contacter les communautés autochtones dans l’espoir d’encourager les élèves de la 6e à la 8e année à s’orienter vers des carrières dans les services sociaux (travail social ou éducatif – deux facultés qui ont un intérêt prononcé pour les problématiques autochtones). Une idée consiste à faire venir de jeunes gens sur le campus l’été afin de leur donner une idée de ce qu’est l’université, et à mettre en place des programmes dans leurs communautés. Cela dépend bien entendu de ce que les communautés autochtones souhaitent voir se réaliser, mais il s’agit d’idées initiales sur lesquelles travailler. Le but est que le coordinateur autochtone soit capable de créer des relations respectueuses pour un profit mutuel. Faculté d’éducation, University of Western Ontario La Faculté d’éducation a lancé ses initiatives avant la signature de l’Accord sur l’éducation autochtone en 2010. La Faculté continue à développer ses initiatives ainsi que ses plans et projets, en étroite collaboration avec les organisations, agences et communautés autochtones, ainsi qu’avec les conseils scolaires locaux. La Faculté dispose d’un bureau de l’éducation autochtone dédié (Aboriginal Education Office - AEO), avec à sa tête un Directeur de l’éducation autochtone qui profite d’une décharge horaire à 50 %. Un chercheur autochtone a été nommé il y a trois ans. Il travaille également dans ce bureau. L’AEO soutient les étudiants autochtones des programmes de formation à l’enseignement et d’études supérieures, met en place des réseaux d’étudiants, fournit aux étudiants des informations et des conseils sur une large gamme de sujets, et organise une grande variété d’événements, impliquant des présentations, des ateliers et des intervenants extérieurs. Grâce à son budget, l’AEO soutient les enseignements des membres du corps professoral qui développent des cours plus inclusifs. De nombreux membres du corps professoral utilisent des ressources de la communauté afin d’aider des candidats à l’enseignement qui sont davantage conscients des besoins des étudiants des Premières Nations, Métis et Inuits en matière d’apprentissage. Tous les candidats à l’enseignement sont exposés au contenu clé sur les problématiques de l’éducation autochtone via leurs cours obligatoires, et environ 200 suivent également un cours optionnel, Teaching First Nations Students (Enseigner aux élèves des Premières Nations). Nous proposons désormais chaque année une Journée de l’éducation autochtone pour tous les étudiants suivant un programme B.Ed./Dip.Ed. Cela permet aux étudiants d’écouter des intervenants extérieurs. Ils peuvent également faire leur choix parmi divers ateliers visant à renforcer leur développement professionnel. Des stages dans des écoles des Premières Nations sont également disponibles et des opportunités d’enseignement dans un environnement autochtone sont mises en place. 11 La Faculté accueille un nombre croissant d’étudiants dans les programmes M.Ed. et Ph.D. Deux nouveaux cours de deuxième cycle ont été mis en place. Il s’agit de Aboriginal and First Nations Education: The Broader Policy Context (Éducation autochtone et des Premières Nations : le contexte politique élargi) et Issues and Implications in Aboriginal Education (Problèmes et implication dans l’éducation autochtone). Quinze étudiants y sont inscrits dans le cadre de notre programme de cohorte M.Ed. 2011-2013, Leadership in Aboriginal Education (Leadership dans l’éducation autochtone), proposé sur site à Kettle et à Stony Point First Nation. Notre programme de cohorte précédent sur le leadership autochtone à Walpole Island a connu un grand succès avec 100 % de diplômés en 2009. Un grand nombre d’entre eux occupent désormais des postes de direction dans des conseils scolaires provinciaux ou dans des écoles des Premières Nations. Deux d’entre eux enseignent pour la Faculté d’éducation et un diplômé suit notre programme de doctorat. Plusieurs projets de recherche sont en cours de préparation au sein de la Faculté, y compris un grand projet sur trois ans financé par le CRSH intitulé First Nation Reconceptualize Educational Assessment (Les Premières Nations reconceptualisent l’évaluation éducative), développé en partenariat avec la Coalition autochtone pour l’éducation ainsi que les Mississaugas of the New Credit, les Chippewas of the Thames et la Walpole Island First Nation. La Faculté participe également au projet Nord-Sud qui travaille avec les communautés des régions nord. De plus, la Faculté d’éducation travaille en coopération et en partenariat avec d’autres unités du campus, y compris les Services autochtones, le programme des études sur les Premières Nations et l’Association des étudiants des Premières Nations. Avec ce groupe, la Faculté co-parraine un pow-wow annuel qui attire des batteurs, des danseurs et des visiteurs d’un grand nombre de communautés des Premières Nations du sud-ouest de l’Ontario, et permet au corps professoral, aux employés et aux étudiants de Western de découvrir les traditions artistiques et culturelles des Premières Nations de la région. Les membres de l’AEO participent également à l’initiative interdisciplinaire sur le bien-être et la santé des Autochtones, avec des chercheurs des Facultés des sciences sociales, des arts et des humanités, ainsi que de médecine. Faculté d’éducation, Lakehead University La Faculté d’éducation de Lakehead University est engagée vis-à-vis des objectifs de l’Accord sur l’éducation autochtone, et est activement impliquée dans l’éducation autochtone depuis les années 70. L’Accord affirme l’engagement pris par la Faculté vis-àvis de l’éducation autochtone, et fournit un cadre pour soutenir des initiatives à venir. Le corps professoral de la Faculté comprend cinq membres autochtones à temps plein, y compris une Chaire de recherche du Canada de niveau II en éducation autochtone. D’autres membres du corps professoral sont également impliqués dans la recherche sur l’éducation autochtone. La Faculté s’engage à travailler en collaboration avec une large palette de groupes impliqués dans l’éducation autochtone, y compris des conseils tribaux, des communautés autochtones et des conseils scolaires ayant des élèves autochtones dans leurs écoles. 12 Enseignement de premier cycle universitaire Tous les étudiants en B.Ed. suivent un cours obligatoire sur l’éducation autochtone. La Faculté soutient également fortement l’infusion du contenu relatif aux Premières Nations dans tous les cours, et a travaillé avec les enseignants pour soutenir ce processus. Les programmes de baccalauréat spécialisé en éducation proposent une option sur 3 semestres sur le thème de l’éducation autochtone urbaine culturellement parlante, qui est ouverte à tous les étudiants lors de la dernière année du programme. Département d’éducation autochtone La Faculté d’éducation soutient la préservation des langues autochtones via le programme des enseignants de langue autochtone, destiné aux personnes parlant Ojibwe et Cris se formant à enseigner leur langue. Ainsi, chaque mois de juillet, une communauté active d’apprenants se forme, destinée aux étudiants de tout l’Ontario, ainsi qu’à ceux d’autres provinces et des États-Unis. Le Baccalauréat spécialisé en éducation (éducation autochtone) et le programme de formation des enseignants de langue autochtone (Native Teacher Education Program NTEP) offrent aux étudiants autochtones une formation initiale à l’enseignement. De nombreux leaders dans le domaine de l’éducation autochtone du nord-ouest de l’Ontario sont des diplômés de ces programmes. Programmes de deuxième et troisième cycle Le programme de doctorat conjoint en études sur l’éducation comprend six étudiants des Premières Nations, et le programme de maîtrise en éducation comprend seize étudiants des Premières Nations. Les étudiants de deuxième et troisième cycle ont l’opportunité de suivre différents cours qui intègrent les connaissances autochtones. Recherche La Faculté d’éducation a établi un partenariat avec le conseil scolaire du district de Lakehead pour le programme d’éducation autochtone en milieu urbain. Cette collaboration s’est poursuivie par le développement d’autres activités visant à soutenir le succès des élèves autochtones dans les systèmes scolaires publics. Les recherches en cours menées avec le Conseil comprennent des recherches à financement externe sur l’efficacité du cadre de la politique d’éducation autochtone en Ontario. Des membres du corps professoral ont mené des recherches avec le lycée KiHS (Keywatinook Okimakanak Internet High School), un fournisseur éducatif alternatif pour les élèves autochtones des communautés isolées du nord-ouest de l’Ontario, et sont également activement impliqués dans d’autres recherches concernant les individus et communautés autochtones. Manitoba, Saskatchewan et Alberta : vue d’ensemble Dans cette région, la plupart des facultés d’éducation offrent, de longue date, des programmes de formation des enseignants autochtones (plus de 40 ans), ainsi que toute 13 une gamme de soutiens pour les étudiants présents sur le campus. Ainsi, elles sont bien placées pour servir de guide à d’autres facultés du campus qui cherchent à attirer et soutenir un plus grand nombre d’étudiants autochtones. Par exemple, à l’University of Regina, les facultés des arts et des sciences ne proposent pas encore de programmes sur site au sein des communautés autochtones. La Faculté d’éducation propose un certain nombre de programmes de cohorte basés sur la communauté qui se distinguent par des classes de petite taille et un niveau élevé de soutien, ainsi que des attentes élevées en termes de réussite. L’expérience a montré, et les recherches disponibles soutiennent cette observation, que ce modèle a tendance à permettre aux étudiants de réussir au sein de ces programmes. Le recrutement de membres du corps professoral autochtones est une priorité pour toutes les institutions. Ne disposer que d’une ou deux personnes pose problème, car ils font alors face à une énorme charge de travail et le taux d’épuisement professionnel peut être élevé. Actuellement, les comités de recrutement ne semblent pas donner, comme ils le devraient, la priorité aux candidats autochtones, à moins qu’il y ait une direction spécifique (par exemple une chaire autochtone). Les informations mises en commun sur les pratiques de recrutement donnent aux facultés d’éducation un avantage lorsqu’elles demandent le soutien du vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’université. Faculté d’éducation, University of Manitoba La Faculté a mis en application la recommandation du Ministre de l’éducation du Manitoba voulant que chaque étudiant en B.Ed. soit tenu de suivre au moins un cours sur l’éducation autochtone pour obtenir sa certification. Les cours sont : EDUA 1500 (Éducation autochtone) et EDUB 1602 (Perspective autochtone et le programme). La Faculté a augmenté le nombre de membres autochtones et non-autochtones du corps professoral qui ont l’expertise et le niveau de recherche requis pour enseigner sur la culture et les contenus autochtones. Les étudiants en B.Ed. peuvent profiter de stages dans des écoles particulièrement orientées sur les Autochtones ou dans des écoles qui accueillent un grand nombre d’élèves autochtones. Au cours de l’année à venir, la Faculté augmentera le nombre de ces stages. La Faculté continue de proposer le programme Éducation/ACCESS destiné aux étudiants autochtones et des minorités. Ce programme offre également aux étudiants autochtones l’opportunité de rencontrer des membres autochtones du corps professoral ainsi que des étudiants autochtones ayant obtenu récemment leur diplôme. La Faculté continue de proposer aux étudiants autochtones des programmes faisant partie du Diplôme post-baccalauréat en éducation (Post Baccalaureate Diploma Education PBDE) et des programmes de maîtrise et doctorat. Le Président a lancé la bourse d’études autochtones postsecondaire au niveau du doctorat comme outil de recrutement. Ces bourses d’étude sont octroyées à des étudiants de descendance autochtone. 14 Des représentants de la MMF (Manitoba Métis Federation-Fédération des Métis du Manitoba) et d’autres organisations autochtones font partie du comité de conseil du doyen qui se rencontre pour discuter des défis et problématiques généraux en matière de formation des enseignants. College of Education, University of Saskatchewan Le nouveau programme de B.Ed. (qui commence en 2012-13) exige que tous les enseignants « incluent » les perspectives autochtones et les approches antiracistes dans tous les cours obligatoires destinés à tous les candidats à l’enseignement. Le College a obtenu du vice-recteur à l’enseignement et à la recherche 250.000 $ pour des programmes de développement professionnel destinés à tous les employés et membres du corps professoral sur « l’engagement autochtone », y compris les aspects culturels et relatifs au programme. Le College a obtenu du vice-recteur à l’enseignement et à la recherche 100.000 $ supplémentaires afin de contribuer à financer une Chaire en éducation autochtone. Une recherche est actuellement en cours. Le nouveau plan du College pour 2012–16 continue à spécifier l’engagement autochtone comme la priorité numéro 1 pour le cycle de planification. Ce plan fait référence, entre autres choses, aux éléments suivants : • développer un Doctorat interdisciplinaire international en éducation autochtone • une deuxième Chaire de recherche spécifique à l’éducation autochtone • stratégies pour associer les programmes de formation des enseignants autochtones aux programmes de deuxième cycle de tous les départements • recrutement de davantage de membres autochtones du corps professoral dans les quatre départements • recrutement de davantage d’employés autochtones pour le soutien • développement des programmes de deuxième cycle et ATEP « basés sur la communauté » • développer un noyau de recherche en éducation autochtone et lancer un programme de chercheur invité et de bourse de recherche postdoctorale pour le College, en relation avec ce noyau • maintenir les activités du Centre de recherche en éducation autochtone et accroître le nombre de membres du corps professoral qui prennent part à des projets financés dans ce centre • réaliser un travail de communication sur l’ensemble du campus pour partager les choses apprises par le College en matière de programme de développement professionnel pour le corps professoral et les employés, qui commencera en 2011/12, et ainsi jouer, dans ce domaine, un rôle de direction sur le campus. Faculté d’éducation, University of Regina À l’University of Regina, 10 % de la population étudiante s’identifie comme autochtone. La Présidente, le Dr. Vianne Timmons, a identifié le soutien de l’éducation autochtone 15 comme sa priorité numéro 1 au cours de l’année à venir, ce qui se reflète dans les initiatives suivantes : 1. Un fond de bourse d’urgence a été mis en place pour aider les étudiants autochtones faisant face à des difficultés financières. 2. Le centre des étudiants autochtones sera agrandi, avec davantage de ressources financières et humaines. 3. Le recrutement stratégique dans le domaine des études autochtones sera prioritaire. 4. La Présidente s’est rendue récemment dans 5 communautés autochtones du nord pour discuter avec les leaders sur leurs besoins en termes d’éducation. 5. La Présidente a formé un Conseil consultatif autochtone de la Présidence composé d’employés et de membres du corps professoral autochtones, dont le rôle est de fournir en continu des conseils et directives pour la mise en ouvre du plan stratégique de l’université. Le plan est intitulé mâmawohkamâtowin: Our Work, Our People, Our Communities (Notre travail, notre peuple, nos communautés). Le mot Cris mâmawohkamâtowin signifie « coopération, travailler ensemble vers des buts communs ». 6. L’Unité des Premières Nations du Canada, l’un des trois collèges fédérés de l’université, a été largement soutenue alors qu’elle règle des problèmes de gouvernance et de finance à court et long terme. 7. Nous avons identifié le développement des lieux de garde de jour sur le campus comme une priorité numéro 1 pour que cette Université soutienne davantage l’ensemble des étudiants, mais en particulier les étudiants autochtones. La Faculté d’éducation poursuit son partenariat avec les ATEP (Aboriginal Teacher Education Programs – Programmes de formation des enseignants autochtones), comprenant le SUNTEP (Saskatchewan Urban Native Teacher Education Program – Programme de formation des enseignants autochtones urbains du Saskatchewan), le NORTEP (Northern Teacher Education Program – Programme de formation des enseignants du nord), l’YTEP (Yukon Native Teacher Education Program – Programme de formation des enseignants autochtones du Yukon) et le NTEP (Nunavut Teacher Education Program – Programme de formation des enseignants du Nunavut). Certains de ces partenariats remontent à 25 ans, d’autres sont plus récents. Plus d’un millier d’enseignants autochtones ont obtenu leur diplôme dans les ATEP associés aux deux universités du Saskatchewan. De plus : 1. Nos programmes de maîtrise basés sur la communauté sont ouverts aux enseignants autochtones souhaitant continuer à se former. 2. Les principaux cours de notre programme de premier cycle comprennent une forte orientation sur la justice sociale et l’antiracisme. 3. Il est désormais obligatoire pour tous les étudiants de suivre au moins un cours d’études autochtones dans le cadre de leur diplôme. 4. Nous venons de recevoir l’approbation requise pour le recrutement stratégique d’un chercheur autochtone à un poste menant à la permanence pour notre domaine d’étude principal. 16 5. Nous travaillons avec la First Nations University pour voir comment nous pourrions mieux coordonner nos cours sur l’éducation, en particulier dans le domaine des langues autochtones et des cours interculturels. 6. Le Doyen associé a formé un conseil consultatif pour informer la Faculté de la meilleure façon d’autochtoniser notre programme de premier cycle universitaire et d’intégrer dans nos propres programmes les concepts de l’Enseignement des traités (mandaté par le Ministère de l’Éducation pour le système scolaire de la maternelle à la 12ème année). 7. Au mois de septembre de cette année, nous avons débuté un programme de premier cycle sur 4 ans basé sur la communauté à Meadow Lake. 75 % des étudiants s’identifient eux-mêmes comme Premières Nations ou Métis. 8. Au printemps, nous signons un accord de transfert et d’articulation commune avec le programme d’éducation de la petite enfance à l’institut technique de la province (SIAST). De nombreux étudiants de ce programme sont de descendance autochtone. Cela renforcera leur possibilité de poursuivre par un B.Ed. Faculté d’éducation, Mount Royal University Mount Royal University a lancé son Baccalauréat en éducation, programme élémentaire sur 4 années, à l’automne 2011, avec 80 étudiants au cours de la première année. N’ayant rejoint l’ACDE que récemment, la Faculté se familiarise actuellement avec l’Accord sur l’éducation autochtone et étudie les façons de répondre à ses recommandations dans le cadre du programme. Actuellement, dans le cadre d’une initiative menée à l’échelle de l’université afin d’accroître le nombre d’inscrits autochtones, la Faculté a réservé cet automne 5 % de son quota de sélection pour des candidats autochtones qualifiés et a réussi à atteindre cet objectif sans difficulté. Le but est d’accroître progressivement l’objectif à 10 %. Pour cela, la Faculté a établi une étroite relation de travail avec le Centre Iniskim (le centre des étudiants autochtones de l’université) afin de soutenir et d’aider ces étudiants selon leurs besoins tout au long du B.Ed. En plus du recrutement de candidats autochtones, le programme propose en option un cours de 3 crédits intitulé Dimensions culturelles autochtones et applications en classe (EDUC 2351), et des stages sur le terrain seront disponibles dans des écoles situées dans des réserves ainsi que dans des écoles urbaines accueillant une population autochtone significative. Faculté d’éducation, University of Alberta L’environnement d’apprentissage pour les étudiants et le corps professoral a été enrichi lorsque la Faculté a augmenté le nombre de membres du corps professoral autochtones, passant d’un professeur en 2004 à un total de sept membres autochtones du corps professoral nommés à des postes menant à la permanence. Au sein de la Faculté, il existe désormais un Conseil de l’éducation autochtone qui conseille le doyen et la direction de la Faculté, et qui aide, par le biais de partenariats, à mieux accueillir et former les étudiants autochtones et à développer des programmes plus forts et plus appropriés. Également, alors que la Faculté finalise la mise en œuvre de nouveaux principes pour l’éducation en 17 premier cycle universitaire et le cadre des programmes, trois comités ad hoc servent de guide, dont un qui se concentre sur le contenu autochtone. La Faculté vise à fournir une meilleure représentation visuelle de l’héritage autochtone au sein du bâtiment du département d’éducation, et a eu l’honneur d’accueillir Jerry Whitehead pendant une semaine comme artiste en résidence en 2010. Les initiatives relatives aux programmes comprennent une nouvelle cohorte innovante pour le Programme de formation des enseignants autochtones (Aboriginal Teacher Education Program - ATEP) qui est le résultat d’une collaboration entre deux Ministères provinciaux, le plus grand district scolaire des régions nord d’Alberta (Northlands), le Northern Lakes College à Slave Lake et la Faculté d’éducation de l’U of A. Le contenu du programme est proposé aux étudiants sur 11 sites, de manière différenciée. Cet automne, 64 étudiants commencent la troisième année, c’est la plus grande cohorte d’étudiants ATEP de l’histoire du programme, avec la promesse de plus de 60 nouveaux enseignants, la plupart autochtones, dans deux ans. De plus, cet automne, la Faculté lance un nouveau programme collaboratif de Maîtrise d’éducation via le Blue Quills First Nations College à St Paul, avec 25 étudiants, dont beaucoup sont des diplômés ATEP. Le CILLDI (Canadian Indigenous Languages and Literacy Development Institute – Institut de développement de la littératie et des langues autochtones canadien) est un cours d’été annuel engagé envers la revitalisation des langues autochtones du Canada via la documentation des langues, l’enseignement et la littératie. Le CILLDI existe depuis l’an 2000. C’est une initiative menée par trois Facultés de l’University of Alberta, impliquant la Faculté des arts, la Faculté d’éducation et la Faculté des études autochtones. La Faculté d’éducation cherche actuellement à obtenir un Certificat en enseignement des langues autochtones en association avec le programme du CILLDI. Colombie-Britannique : vue d’ensemble Les doyens d’éducation de C.-B. étudient une approche « Campus C.B. » de l’apprentissage autochtone : ils pourraient ainsi regrouper les ressources et les programmes pour créer une approche sur l’ensemble du campus. Le plan impliquerait un modèle basé sur la communauté où les cours sont offerts dans plusieurs communautés, avec certains composants dispensés en ligne. Comme indiqué ci-dessus, les défis en termes d’infrastructure sont importants (en matière d’accès à Internet, et à une bande passante suffisante pour la vidéo en streaming). Faculté d’éducation, Simon Fraser University La Faculté d’éducation de SFU travaille à la mise en place d’un Bureau sur l’éducation autochtone, utilisant l’Accord comme justification pour cette initiative dont le besoin se fait sentir depuis longtemps. Depuis les années 70, la Faculté propose des programmes de formation des enseignants autochtones, parfois dans les communautés et parfois dans les basses-terres continentales. De plus, elle a participé à la formation des enseignants en langues autochtones, à l’enseignement de deuxième cycle universitaire pour les étudiants autochtones et à diverses autres initiatives. Cependant, un engagement continu envers « l’étude et la transformation des programmes afin de donner la priorité aux valeurs et 18 objectifs éducatifs des peuples et communautés autochtones » (p. 5 de l’Accord) nécessite du temps, de l’attention et des ressources. La Faculté a donc commencé à travailler à la mise en place d’un bureau ayant les objectifs suivants : • fournir l’infrastructure pour les initiatives sur l’éducation autochtone développées par les services en charge des programmes dans la Faculté ; • soutenir les employés et étudiants autochtones ; • aider les membres du corps professoral à adapter leur pédagogie et leur programme d’une manière culturellement adéquate ; • initier des opportunités et y répondre, afin de développer des programmes innovants pour les étudiants autochtones en éducation ; • devenir une ressource pour la Faculté en termes d’expertise, lorsqu’il s’agit de travailler de manière respectueuse et inclusive avec les peuples autochtones. Nous pensons que le Bureau ainsi qu’un comité consultatif seront opérationnels à la fin de l’automne 2011. Faculté d’éducation, University of BC (Vancouver) La Faculté d’éducation de l’UBC est aux avant-postes en matière d’éducation autochtone et l’UBC a fait de l’éducation autochtone l’une de ses priorités. Une nouvelle initiative, qui améliorera la capacité de tous les étudiants en formation à l’enseignement à comprendre la culture, les connaissances, les histoires et la langue autochtones et à les inclure dans leur enseignement, est un cours obligatoire sur l’éducation autochtone dans les programmes de formation des enseignants de la Faculté. De plus, des modules d’apprentissage sur des thèmes plus approfondis relatifs à l’éducation autochtone seront développés et inclus dans différents cours de la formation des enseignants. S’assurer que les futurs enseignants sont mieux préparés à travailler avec les apprenants, parents et communautés autochtones et qu’ils sont capables d’enseigner sur l’éducation autochtone répondra à l’une des stratégies clés de l’Accord sur l’éducation autochtone de juin 2010 signé par des Facultés d’éducation de tout le Canada ainsi que par des organisations autochtones nationales. Une autre stratégie clé de l’Accord consiste à accroître le nombre de membres autochtones du corps professoral. La Faculté d’éducation offre le plus important programme de formation des enseignants autochtones de la province de Colombie-Britannique, avec des centres sur le terrain basés sur le campus et des centres régionaux. Parmi toutes les facultés d’éducation du Canada, c’est également elle qui comprend le plus grand nombre de membres autochtones permanents ou nommés à un poste menant à la permanence. Toutes ces stratégies montrent qu’il est nécessaire d’avoir des approches multiples, en se concentrant sur le développement de la qualité professionnelle des enseignants afin qu’ils enseignent, développent des relations efficaces avec les parents et la communauté et aient un impact positif sur l’amélioration de l’éducation autochtone à tous les niveaux. Faculté d’éducation, University of Victoria La Faculté a développé son offre de cours dans le domaine de l’éducation autochtone grâce à plusieurs nouvelles initiatives au niveau des premiers et deuxièmes cycles universitaires. 19 Afin d’honorer et de soutenir les objectifs de revitalisation linguistique ainsi que le travail entrepris en C.-B. comme dans l’ensemble du Canada, UVIC propose désormais un Baccalauréat en éducation spécialisé en revitalisation des langues autochtones. Il est basé sur la communauté et a pour objectif de soutenir les communautés dans leurs efforts visant à sauvegarder et revitaliser leur langue, via des programmes d’éducation. La Faculté d’éducation a également développé récemment un Certificat d’études supérieures et une Maîtrise en revitalisation des langues autochtones, en collaboration avec le département de linguistique de la Faculté des humanités. Les objectifs de ces programmes de deuxième cycle universitaire consistent à développer une génération d’experts linguistiques qui disposeront des compétences linguistiques et académiques requises pour participer aux efforts de revitalisation des langues dans les communautés autochtones et les diriger, et de former des chercheurs en linguistique qui auront l’expertise nécessaire pour soutenir l’enseignement postsecondaire en revitalisation des langues. La Faculté a également mis en œuvre un cours obligatoire sur l’éducation autochtone dans le cadre de tous ses programmes de formation des enseignants. Ce cours, IED 373 – EI TELNIWT et l’éducation autochtone, est une explication de la manière de répondre aux besoins des enfants, des jeunes et des adultes autochtones, en termes d’apprentissage et d’enseignement, via la compréhension de la relation des peuples autochtones avec la terre, la langue et la communauté. Les thèmes étudiés comprennent : étude de qui sont les peuples autochtones, la diversité parmi les peuples autochtones, les façons d’autochtoniser l’environnement éducatif et d’apprentissage et les systèmes qui ont un impact sur le travail des enseignants et des apprenants. En plus de ce cours obligatoire, la Faculté d’éducation offre également un cours d’été sur l’éducation autochtone destiné aux élèves des écoles secondaires qui souhaitent en apprendre plus sur l’éducation autochtone. Ce cours se présente sous la forme de quatre éléments enseignés en immersion sur tout le mois de juin. 20