La Transformation en Z
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La Transformation en Z
1 La Transformation en Z La Transformation en Z Partie 1 Signal causal discret Suite de Dirac Echelon unité discret Rampe unité causale discrète Parabole unité causale discrète Signal géométrique Suite retardée Suite en avance Définition de la transformation en Z d'un signal causal discret Exercice de prise en main Solution de l'exercice de prise en main Transformée en Z de la suite de Dirac Transformée en Z de l'échelon unité discret Transformée en Z de la rampe unité causale discrète Transformée en Z de la parabole unité causale discrète Transformée en Z du signal géométrique La Transformation en Z est linéaire La multiplication par le signal géométrique La Transformation en Z de la suite retardée La Transformation en Z de la suite en avance Exercice 1. Exercice 2. Exercice 3. Exercice 4. Table des matières Signal causal discret..................................................................................................................2 Suite de Dirac............................................................................................................................ 3 Echelon unité discret.................................................................................................................4 Rampe unité causale discrète................................................................................................... 5 Parabole unité causale discrète................................................................................................6 Signal géométrique....................................................................................................................7 Suite retardée.............................................................................................................................8 Suite en avance.......................................................................................................................... 9 Explication concernant la définition de la Transformée en Z........................................... 11 Transformée en Z de la suite de Dirac.................................................................................. 15 Transformée en Z de l'échelon unité discret........................................................................ 16 Transformée en Z de la rampe unité causale discrète........................................................ 17 Transformée en Z de la parabole unité causale discrète..................................................... 18 Transformée en Z du signal géométrique............................................................................. 19 La transformation en Z est linéaire.......................................................................................20 Exercice 1................................................................................................................................. 21 La multiplication par le signal géométrique.........................................................................22 Exercice 2................................................................................................................................. 23 La Transformation en Z de la suite retardée....................................................................... 24 Exercice 3................................................................................................................................. 25 La Transformation en Z de la suite en avance..................................................................... 26 Exemple de transformation d'une suite en avance.............................................................. 27 Exercice 4................................................................................................................................. 28 2 Signal causal discret Une suite numérique x : n → x(n ) est définie pour tout entier n (positif ou négatif). Une telle suite est appelée signal causal discret lorsque : x(n ) = 0 pour tout entier n négatif. Exemple 1 La suite numérique suivante n'est pas un signal causal. x(n ) = 2n − 1 : ....x( −2) = −5, x(−1) = −3, x(0) = −1, x(1) = 1,....... Exemple 2 Rappelons que la fonction U est l'échelon unité avec la définition suivante: 0 si t < 0 U( t ) = 1 si t ≥ 0 1 On fabrique à l'aide de la suite précédente un signal causal discret noté par exemple y : y(n ) = x(n ) × U(n ) 0 si n < 0 y (n ) = y(n) = 2n − 1 Exercice Vérifier que la suite numérique définie par n → u n = y (n ) est arithmétique, donner sa raison et son terme d’indice 0. Demander si nécessaire à [email protected] Haut du document 3 Suite de Dirac La suite de Dirac est le signal causal discret d défini de la manière suivante: d : n → d(n ) d(n ) = 0 si n ≠ 0 et d(0) = 1. La suite de Dirac retardée de k (k est un entier positif) est le signal causal discret d k défini de la manière suivante: d k : n → d( n − k ) dk (n ) = 0 si n ≠ k et dk (n ) = 1 si n = k Au lieu de valoir 1 en 0 elle vaut 1 plus tard, en k Somme de suites de Dirac retardées On se donne une suite finie de p entiers positifs que l'on peut noter : (k 1 , k 2 ,..., k p ) . On obtient un nouveau signal causal discret que l'on peut noter d k 1 ,k 2 ,..., k p : p d (k 1 , k 2 ,..., k p ) : n → ∑ d k i (n ) i =1 Si les k i sont tous distincts : 1 si n = k i pour i = 1,2,...., p d k 1 , k 2 ,..., k p (n ) = 0 si n ≠ k i pour i = 1,2,...., p Combinaison linéaire de suite de Dirac retardées Soit x1 , x 2 ,..., x p une suite de p nombres réels on construit un signal discret causal de la manière suivante: p ∆ : n → ∑ x i × d k (n ) i i =1 Si les k i sont tous distincts : x i si n = k i pour i = 1,2,...., p ∆ (n ) = 0 si n ≠ k i pour i = 1,2,...., p ( ) Exercice Donner les valeurs possibles de ∆ (n ) si p p p i 1)∆ : n → ∑ i × d i (n ) 2)∆ : n → ∑ 2 × d i (n ) 3)∆ : n → ∑ i × d i (n ) 2 i =1 i =1 i =1 On donnera à p la valeur 2 pour commencer, puis une valeur entière quelconque. Demander si nécessaire à [email protected] Haut du document 4 Echelon unité discret L'échelon unité discret est la suite numérique notée e : n → e(n ) telle que pour tout entier n: e(n ) = U(n ) 0 si n < 0 e(n ) = 1 si n ≥ 0 L'échelon unité discret est bien un signal causal discret. Soit f une fonction numérique elle permet de fabriquer le signal causal discret: f ∗ : n → f ∗ (n ) = f (n ) × e(n ). Exemple A partir de la fonction x → sin( πx) on fabrique le signal causal discret: s : n → cos(nπ ) × e(n ) 0 si n < 0 s(n ) = + 1 si n est pair − 1 si n est impair s(n ) = ( − 1) n e(n ) Echelon unité retardé de k (k est un entier positif) e k : n → e(n − k ) e k (n ) = 0 si n < k et e k (n ) = 1 si n ≥ k. Il faut attendre k unités pour que l’échelon soit mis à 1. Un exemple amusant (N est un entier positif) k=N S N = ∑ ek k =1 S N (0) = 0, S N (1) = 1, S N ( 2) = 2, S N ( 3) = 3.......S N ( N ) = N, S N (n ) = N si n > N . . . . . . . . . . Exercice Pour les entiers p et q positifs tels que p < q décrire la suite c : n → e(n − p ) − e(n − q ) . Demander si nécessaire à [email protected] Haut du document 5 Rampe unité causale discrète La rampe unité causale discrète est la suite numérique notée r telle que : 0 si n < 0 r (n ) = . n si n ≥ 0 n désigne un entier. Cette rampe unité causale discrète est aussi définie par : r(n ) = n × e(n ) . Rampe unité causale discrète retardée de k (k est un entier positif) rk : n → rk = (n − k ) × e(n − k ) rk (n ) = 0 si n < k et rk (n ) = n − k si n ≥ k. Un exemple amusant (N est un entier positif) TN = ∞ ∑ rk k =1 TN (0) = 0, TN (1) = r1 (1) = 0. n −1 n −1 n − 1 ( n − 1) n 2 Si n ≥ 2 : TN (n ) = ∑ rk (n) = ∑ ( n − k ) = ∑ i = = Cn 2 k =1 k =1 i =1 TN ( 2) = r1 ( 2) = 1 TN ( 3) = r1 ( 3) + r2 ( 3) = 2 + 1 TN (4) = r1 ( 4) + r2 (4) + r3 (4) = 3 + 2 + 1 Exercice Pour les entiers p et q positifs tels que p < q décrire la suite m : n → m(n ) = rp (n ) − rq (n ) . Demander si nécessaire à [email protected] Haut du document Début 6 Parabole unité causale discrète La Parabole unité causale discrète est la suite numérique notée p telle que : 0 si n < 0 p( n ) = . n 2 si n ≥ 0 n désigne un entier. Cette suite est aussi définie par : p(n ) = n 2 × e(n ) . Parabole unité causale discrète retardée de k (k est un entier positif) p k : n → p k = (n − k ) 2 × e(n − k ) p k (n ) = 0 si n < k et p k (n ) = ( n − k ) 2 si n ≥ k. Exercice A partir de quelle valeur de n a-t-on p 5 (n ) ≥ r(n ) ? Demander si nécessaire à [email protected] Haut du document Début 7 Signal géométrique g b : n → b n × e(n ) si n < 0 0 g b (n ) = b n si n ≥ 0 Il est évident que le réel b est choisi non nul et différent de 1. Remarque On a déjà rencontré ce signal pour b=−1. Exercice i =n ∑ g b (n) si b ≠ 0 et b ≠ 1 i=0 Voir, si nécessaire, le chapitre concernant les suites géométriques. Exprimer en fonction de n ≥ 0 S b (n ) = Haut du document 8 Suite retardée Soit s un signal causal discret, ce signal s’écrit pour l’entier n : s(n ) = x(n ) × e(n ). Si k est un entier positif on obtient la suite retardée de k à partir de s : s k : n → x(n − k ) × e(n − k ) Cette suite est encore un signal causal discret : si n < 0 alors n − k < 0 puisque k > 0 x(n − k ) × e(n − k ) = 0 0 si n < k s k : n → x(n − k ) × e(n − k ) = x(n − k) si n ≥ k Début 9 Suite en avance Soit s un signal causal discret, ce signal s’écrit pour l’entier n : s(n ) = x(n ) × e(n ). Si k est un entier positif on obtient la suite avancée de k à partir de s : s k : n → x(n + k ) × e(n + k ) Cette suite n’est pas en général un signal causal discret : si n < 0 alors n + k ≥ 0 si n ≥ −k et pour n = −1, n = −2,........, n = −k il se peut que : x(n + k)e(n + k) ≠ 0 sauf si x(0) = x(1) = x(2) = ....... = x(k − 1) = 0. Exemple Si e est l’échelon unité discret : 0 si n < −3 e 3 (n ) = e(n + 3) = 1 si n ≥ −3 ........., e 3 ( −4) = 0, e 3 ( −3) = 1, e 3 ( −2) = 1, e 3 ( −1) = 1, e 3 (0) = 1, e 3 (1) = 1,...... n −4 −3 −2 −1 0 1 2 e(n ) 0 0 0 0 1 1 1 e 3 (n ) 0 1 1 1 1 1 1 Si r (n ) = n × e(n ) 0 si n < −3 r 3 (n ) = (n + 3)e(n + 3) = n + 3 si n ≥ −3 ........., r 3 ( −4) = 0, r 3 ( −3) = 0, e 3 ( −2) = 1, e 3 ( −1) = 2, e 3 ( 0) = 3, e 3 (1) = 4,...... n r (n ) r 3 (n ) −4 −3 −2 −1 0 1 2 0 0 0 0 0 1 2 0 0 1 2 3 4 5 Début 10 Définition de la transformation en Z d'un signal causal discret Une suite numérique x : n → x(n ) est définie pour tout entier n (positif ou négatif). Rappelons qu’une telle suite est appelée signal causal discret lorsque : x(n ) = 0 pour tout entier n négatif. Définition Au signal causal discret x : n → x(n ) il correspond la fonction X : z → X( z ) où z représente la variable complexe. La fonction X est définie de la manière suivante : X : z → X( z ) = La fonction z → X( z ) = ∞ 1 x(n ) × zn n=0 ∑ ∞ 1 x(n ) × zn n=0 ∑ s’appelle la transformée en Z du signal x : n → x(n ) . La transformée en Z n'est définie que si la suite x est causale x(n ) = 0 si n < 0. Autre notation X : z → X( z ) = ∞ ∑ x(n) × x − n n=0 Exemples 1) La suite de Dirac d est le signal causal discret d défini de la manière suivante: d : n → d(n ) 1avec les valeurs suivantes : d(n ) = 0 si n ≠ 0 et d(0) = 1. 1 D( z ) = d(0) = 1 . La fonction D est constante et vaut 1. z0 2) L’échelon unité discret e : E( z ) = ∞ ∑ 1 . n z n=0 ∞ 1 R ( z ) = 3) La rampe unité discrète r : ∑ n× n . z n=0 Début 11 Explication concernant la définition de la Transformée en Z Question Pour quelles valeurs de z la fonction X : z → X( z ) = ∞ 1 est-elle définie ? n z ∑ x(n) × n= 0 Réponse N Lorsque la limite suivante existe Lim N → ∞ 1 x(n ) × zn n=0 ∑ . Illustration à l’aide d’un exemple Soit q un nombre complexe ou réel, on connaît l’égalité de Fermat : 2 3 N × (1 − q ) = 1 − q N + 1 1 + q + q + q + ........ + q En effet, on s’en rend compte rapidement ainsi : 1 + q + q 2 + q 3 + ........ + q N × (1 − q ) 1 + q + q 2 + q 3 + ........ + q N − q + q 2 + q 3 + q 4 ........ + q N + 1 = 1 − q N + 1 . Un raisonnement rigoureux s’effectue par récurrence : la formule est vraie pour N=1 : (1 + q ) × (1 − q ) = 1 − q 2 .Si la formule est vraie pour N, elle est encore vraie pour N+1, cela se vérifie facilement, donc la formule est vraie pour tout entier positif N non nul. 1 − q N +1 Si q ≠ 1 : 1 + q + q 2 + q 3 + ........ + q N = 1−q 1 − q N +1 1 = 1− q 1−q N N ∞ 1 Si q < 1 : lim N → ∞ ∑ q n existe et lim N → ∞ ∑ q n = ∑ q n = 1− q n=0 n=0 n=0 Si q < 1 : lim n → ∞ q N + 1 = 0 donc lim n → ∞ Soit q = 1 1 : si < 1 lim N → ∞ z z N 1 ∑ z n=0 n existe et ∞ 1 ∑ z n=0 n = ∞ ∑ n=0 1 = zn 1 1 1− z = z z −1 ∞ 0 si n < 0 1 1 Si e(n ) = alors la fonction z → E( z ) = ∑ e(n ) × est définie pour <1 n z 1 si n ≥ 0 z n=0 c' est à dire pour z > 1 et E( z ) = z si z > 1. z −1 La transformée en Z du signal e : n → e(n ) est définie pour z > 1 par E( z ) = z . 1− z 12 Exercice de prise en main Pour chacun des signaux discrets x suivants écrire explicitement : ∞ 1 A) ∑ x(n ) × n z n=0 1 1 1 1 B) x(0) + x(1) + x( 2) 2 + x( 3) 3 + x(4) 4 + ... z z z z 1) e est l’échelon unité, x (n)=e (n−2) 2) r est la rampe unité discrète n − 2 si n ≥ 0 3) x(n ) = 0 si n < 0 4) x(n ) = (n − 2)e(n − 2) n − 2 si n − 2 ≥ 0 = 0 si n − 2 < 0 5) 2n e(n ) 6) 2n − 1 e(n − 1) 2 n − 1 si n ≥ 0 7) x(n ) = 0 si n < 0 2 n + 2 si n ≥ 0 8) x(n ) = 0 si n < 0 9) x(n ) = 2 n + 2 e(n + 2) Question Ce signal est-il causal ? 10) s(n ) = 2 n e(n ) x(n ) = s(n + 3) Question Ce signal est-il causal ? 10) s(n ) = 2 n e(n ) si n ≥ 3 s(0) = s(1) = 0 x(n ) = s(n + 2) Question Ce signal est-il causal ? Début 13 Solution de l'exercice de prise en main Signal x 1) x=e 1) x (n)=e (n−2) r n − 2 : n ≥ 0 x(n ) = 0 : n < 0 x(n ) = (n − 2)e(n − 2) n − 2 si n − 2 ≥ 0 = 0 si n − 2 < 0 X( z ) = E( z ) = ∞ 1 ∑ x(n) × n z n=0 ∞ ∑ 1 zn 1 ( n − 2 ) × ∑ n z n=0 x(1) x( 2) x( 3) x(4) + + + + ... z z2 z3 z4 E( z ) = 1 + n=0 ∞ 1 ∞ 1 0 0+ + ∑ = ∑ n n z n= 2 z n= 2 z Remarque ∞ 1 1 ∞ 1 ∑ n = 2 ∑ n− 2 z n=2 z n=2 z 1 ∞ 1 1 = = E( z ) ∑ z 2 n=0 zn z 2 ∞ 1 ∑ n × n n=0 z ∞ x(0) + ∞ 1 ∑ (n − 2) × n z n=2 Remarque ∞ 1 ∑ (n − 2) × n z n=2 1 1 ∞ = (n − 2) ∑ 2 n − 2 z n=2 z 1 1 + ... z z2 1 1 1 + + + ... z2 z3 z4 1 1 1 = 1 + + ... z z 2 z2 = 1 E( z ) z2 1 2 3 4 + + + + ... z z2 z3 z4 −2− 1 1 2 + + + ... z z3 z4 1 2 + + ... z3 z4 = 1 1 2 + + ... z 2 2 z z 1 1 ∞ = 1 R( z ) = n × ∑ z 2 n=0 zn z 2 2 n e(n ) ∞ n 1 ∑ 2 × zn n=0 1+ 2 4 8 16 + + + + ... z z2 z3 z4 14 2 n − 1 e(n − 1) ∞ n −1 1 × ∑ 2 n z n =1 ∞ 1 = ∑ 2 n × n + 1 z n=0 1 ∞ n 1 = ∑ 2 × z n=0 zn 1 2 4 8 16 + + + + + ... z z 2 z 3 z4 z5 1 2 4 8 16 = 1 + + + + + .. z z z 2 z 3 z4 ∞ n −1 1 × ∑ 2 n z n=0 ∞ n+ 2 1 × ∑ 2 n z n=0 ∞ n+ 2 1 × ∑ 2 n z n=0 4+ 8 16 32 64 + + + + ... z z2 z3 z4 4+ 8 16 32 64 + + + + ... z z2 z3 z4 10) s(n ) = 2 n e(n ) x(n ) = s(n + 3) Question Ce signal est-il causal ? Non, ce signal n'est pas causal car x (–3), x (–2), x (–1) sont des réels non nuls. ∞ n+ 3 1 × ∑ 2 zn n=0 8 16 32 64 2 × 4 + + + + + .. . z z2 z3 z4 10) s(n ) = 2 n e(n ) si n ≥ 3 s(0) = s(1)) = 0 x(n ) = s(n + 2) Question Ce signal est-il causal ? Oui, compte tenu des conditions initiales : s (0)=0, s (1)=0, s (2)=0 qui impliquent: x (–2)=s (0)=0, x (–1)=s (1)=0 ∞ n+ 2 1 × ∑ 2 zn n=0 4+ 2n − 1 si n ≥ 0 7 ) x(n ) = 0 si n < 0 2n + 2 si n ≥ 0 8) x(n ) = 0 si n < 0 9) x(n ) = 2 n + 2 e(n + 2) Question Ce signal est-il causal ? Non, ce signal n'est pas causal car x (–2), x (–1) sont des réels non nuls: 1 1 2 4 8 + + + + + .... 2 z z 2 z 3 z4 x( −2) = 2 0 = 1, x( −1) = 21 = 2. 8 16 32 64 + + + + ... z z2 z3 z4 Début 15 Transformée en Z de la suite de Dirac La suite de Dirac est le signal causal discret d défini de la manière suivante: d : n → d(n ) ; d(n ) = 0 si n ≠ 0 et d(0) = 1. Sa transformée en Z est : ∞ 1 1 D : z → D( z ) = ∑ d(n ) × = d( 0 ) × . n 0 z z n=0 Donc la transformée en Z de la suite de Dirac est la fonction constante : D : z → 1. La Transformation en Z associe à la suite de Dirac d la fonction constante 1. Début 16 Transformée en Z de l'échelon unité discret L'échelon unité discret est la suite numérique notée e telle que pour tout entier n: e(n ) = U(n ) 0 si n < 0 e(n ) = 1 si n ≥ 0 Sa transformée en Z est la fonction de la variable complexe z définie par: ∞ 1 E : z → E( z ) = ∑ n n=0 z Expression fonctionnelle de E Si z > 1 alors E(z) existe et : E(z) = z z −1 Explications Formule de Fermat 2 N × (1 − Z ) = 1 − Z N + 1 1 + Z + Z + .......... + Z On vérifie cette formule en développant: 1 + Z + Z 2 + .......... + Z N × ( 1 − Z ) = 1 + Z + Z 2 + .......... + Z N − Z − Z 2 − .......... − Z N − Z N + 1 = 1 − Z N + 1 Remarque Pour être précis on démontre cette formule par récurrence. Application de la Formule de Fermat n = N n 1 − Z N +1 Si Z ≠ 1 : ∑ Z = 1− Z n=0 n=N 1 − ZN+1 1 Si Z < 1 : Lim N → ∞ ∑ Z n = Lim N → ∞ = 1− Z 1− Z n=0 n= N ∞ ∞ n 1 Lim N → ∞ ∑ Z n = ∑ Z n Si Z < 1 : . ∑ Z = 1− Z n=0 n=0 n=0 ∞ 1 n 1 1 1 z Si < 1 ⇔ z > 1 : ∑ = = = 1 z −1 z −1 z n=0 z 1− z z Début 17 Transformée en Z de la rampe unité causale discrète La rampe unité causale discrète est la suite numérique notée r telle que : 0 si n < 0 r (n ) = . n si n ≥ 0 n désigne un entier. Cette rampe unité causale discrète est aussi définie par: r(n ) = n × e(n ) . Sa transformée en Z est la fonction de la variable complexe z définie par: ∞ 1 R : z → R( z ) = ∑ n × zn n=0 Expression fonctionnelle de R z Si z > 1 alors R(z) existe et : R(z) = ( z − 1) 2 Explications E : z → E( z ) = ∞ ∑ n=0 Si z > 1 alors E(z) existe et : E(z) = 1 zn z z −1 Dérivons la fonction : z −1− z 1 E' (z) = =− ( z − 1) 2 ( z − 1) 2 On utilise un théorème non démontré ici qui affirme : ∞ ∞ 1 pour z > 1 : E( z ) = ∑ existe et sa dérivée est : E' (z) = ∑ n z n=0 n=0 ∞ 1 1 1 E' ( z ) = − ∑ n × =− . n 2 z ( z − 1) z n=0 Il en résulte que : ∞ 1 z R( z ) = ∑ n × = z n ( z − 1) 2 n=0 Début 1 n z ' ∞ = ∑ − n× 1 zn +1 n=0 19 Transformée en Z du signal géométrique g b : n → b n × e(n ) si n < 0 0 g b (n ) = b n si n ≥ 0 Il est évident que le réel b est choisi non nul. Sa transformée en Z est la fonction de la variable complexe z définie par: ∞ 1 G : z → G( z ) = ∑ b n × zn n=0 Expression fonctionnelle de G Si z > b alors G(z) existe et : z G(z) = z−b Explications ∞ ∞ b n 1 1 1 z n G( z ) = ∑ b × = ∑ = = = b z−b z−b zn n=0 z 1− n=0 z z Début 20 La transformation en Z est linéaire Si x et y sont deux signaux causaux discrets alors pour tout couple de réels a et b le signal w=ax+by est encore causal discret, avec la définition suivante : w : n → w(n ) = ax(n ) + by (n ) W, X, Y représentent les Transformées en Z respectives des signaux w, x, y. ∞ 1 w(n ) × zn n=0 ∞ 1 X : z → X( z ) = ∑ x(n ) × n z n=0 W : z → W( z ) = ∑ Y : z → Y( z ) = ∞ 1 y (n ) × zn n=0 ∑ La linéarité de la transformée en Z s’exprime par : W = aX + bY : z → W(z) = aX(z) + bY(z). Explications ∞ 1 W : z → W( z ) = ∑ w(n ) × zn n=0 ∞ = ∑ ( ax(n ) + by (n )) × 1 n n=0 z ∞ 1 = a ∑ x(n ) × zn n=0 = aX(z) + bY(z). ∞ + b ∑ y (n ) × 1 n z n=0 21 Exercice 1 Exercice 1 Donner les expressions des transformées en Z des « polynômes » : s(n ) = an 2 + bn + c e(n ), v(n ) = bn + c Solution z(z + 1) z z S(z) = a +b +c 3 2 z −1 ( z − 1) ( z − 1) S( z ) = az ( z + 1) + bz ( z − 1) + cz ( z − 1) 2 ( z − 1) 3 S( z ) = cz 3 + ( a + b − 2c ) z 2 + ( a − b + c ) z ( z − 1) 3 V( z ) = bz ( z − 1) + cz ( z − 1) 2 bz + cz ( z − 1) cz 2 + ( b − c ) z = = ( z − 1) 3 ( z − 1) 2 ( z − 1) 2 Aller à l'exercice 2 Début 22 La multiplication par le signal géométrique Le signal causal discret défini par si n < 0 0 g b : n → b n × e(n ) : g b (n ) = b n si n ≥ 0 1peut se nommer signal géométrique causal discret. Si x est un signal causal discret quelconque sa transformée en Z est la fonction X de la variable complexe z: ∞ 1 X : z → X( z ) = ∑ x(n ) × n z n=0 On obtient un nouveau signal causal discret: y : n → b n × x(n ) × e(n ). Sa transformée en Z est la fonction de la variable complexe z définie par: ∞ 1 Y : z → Y( z ) = ∑ b n × x(n ) × . zn n=0 Expression fonctionnelle de Y à partir de X Si z > b alors Y(z) existe et : z Y(z) = X a Explications n ∞ ∞ ∞ 1 1 b z Y( z ) = ∑ b n × x(n ) × = ∑ x(n ) × = ∑ x(n ) × = X . n z b zn n=0 n=0 n=0 z b Remarque La transformée en Z de l'échelon unité e est z E : z → E( z ) = . z −1 Donc la transformée en Z du signal n → b n × e(n ) 1est z z z z z → E = b = b = (Ce qui a déjà été démontré) b 1− z b − z b − z b b Début 23 Exercice 2 Exercice 2 Partie A Donner les transformées en Z, notées respectivement X, Y et V des signaux suivants: 1) x : n → 2 n × e(n ) 2) y : n → 2 n × n × e(n ) 3) v : n → 2 n × n 2 × e(n) Partie B A l'aide du résultat de l'exercice 1 donner la transformée en Z du signal s : n → n 2 + n + 1 × e(n ) En déduire la transformée en Z, W, du signal w : n → 2 n n 2 + n + 1 × e(n ) Vérifier les calculs avec les résultats de la Partie A Solution l'exercice 3 Partie A z z z 2 1) X( z ) = 2 ) Y( z ) = = 2× 2 z−2 ( z − 2) 2 z − 1 2 zz + 1 2 2 = 2 × z( z + 2) 3) V ( z ) = 3 ( z − 2) 3 z − 1 2 Partie B A l'aide de l'exercice 1 on exprime la transformée en Z du signal s : n → s(n ) = an 2 + bn + c e(n ) cz 3 + ( a + b − 2c ) z 2 + ( a − b + c ) z S( z ) = ( z − 1) 3 3 z z + z3 + z 2 z 3 + 4z z 2 a = b = c = 1 : S( z ) = W ( z ) = S = = 3 ( z − 2) 3 2 z ( z − 1) 3 − 1 2 z z z ( z + 2 ) z 3 + 4z + 2× + 2× = z−2 ( z − 2) 2 ( z − 2) 3 ( z − 2) 3 Début aller à 24 La Transformation en Z de la suite retardée s(n ) = x(n ) × e(n ). Appelons S sa transformée en Z: ∞ 1 S : z → S( z ) = ∑ x(n ) × e(n ) × zn n=0 ∞ = ∑ x(n ) × 1 n n=0 z Si k est un entier positif on obtient la suite retardée de k à partir de s : s k : n → x(n − k ) × e(n − k ) Cette suite est encore un signal causal discret : si n < 0 alors n − k < 0 puisque k > 0 x(n − k ) × e(n − k ) = 0 Sa transformée en Z est la fonction de la variable complexe z définie par: ∞ 1 S k : z → S k ( z ) = ∑ x(n − k ) × e(n − k ) × . n z n=0 Expression fonctionnelle de S k à partir de S Sk ( z ) = 1 zk × S( z ) Explications ∞ 1 S k : z → S k ( z ) = ∑ x(n − k ) × e(n − k ) × .Puisque x(n − k )e(n − k ) = 0 si n < 0 : n z n=0 ∞ 1 1 ∞ 1 S k ( z ) = ∑ x(n − k ) = ∑ x(n − k ) zn zk n =k zn−k n=k ∞ 1 ∞ 1 1 1 Sk (z ) = ; S( z ) = ∑ x(n ) donc : S k ( z ) = × S( z ). ∑ x(n ) zk n=0 zn zn zk n=0 Exemple:la Transformée en Z de la suite de Dirac retardée de k (k est un entier positif) d k : n → d(n − k ) 1 1 d k (n ) = 0 si n ≠ k et d k (n ) = 1 si n = k : D( z ) = 1; Dk ( z ) = × D( z ) = zk zk On pouvait s'y attendre car: ∞ 1 1 d k (n ) = 0 si n ≠ k et d k (n ) = 1 si n = k D k ( z ) = ∑ d k (n ) × = . n z zk n=0 1 z −1 La Transformée en Z l'échelon unité retardée de k (k est un entier positif) 1 1 z→ × z k −1 z − 1 La Transformée en Z l'échelon unité retardée de 1 : z → Début 25 Exercice 3 Partie A Donner les transformées en Z, notées respectivement A, B et C des signaux suivants: 1) a : n → 2 n − 3 × e(n − 3) 2) b : n → 2n − 3 × (n − 3) × e(n − 3) 3) c : n → 2 n - 3 × (n − 3) 2 × e(n - 3) Partie B A l'aide du résultat de l'exercice 2 donner la transformée en Z du signal h : n → 2 n − 3 (n − 3) 2 + n − 2 × e(n − 3) (En remarquant que n–3+1=n–2). Solution Partie A x : n → 2 n × e(n ) y : n → 2n × n × e(n ) v : n → 2 n × n 2 × e(n) z 1 z 1 1 1 A(z) = × = × A(z) = z−2 z3 z − 2 z2 z − 2 z 2 ( z − 2) z z 2 1 2 2 2 ) Y( z ) = = 2× B(z) = × B(z) = 2 ( z − 2) 2 ( z( z − 2) ) 2 z 2 ( z − 2) 2 z − 1 2 zz + 1 2 2 = 2 × z ( z + 2 ) C(z) = 2 × ( z + 2) 3) V ( z ) = 3 ( z − 2) 3 z 2 ( z − 2) 3 z − 1 2 1) X( z ) = Partie B w : n → 2 n n 2 + n + 1 × e(n ) h(n ) = 2n − 3 ( n − 3 ) 2 + n + 1 − 3 × e(n − 3) 3 z z + 2 z 3 + 4z z 2 W ( z ) = S = = 3 2 z ( z − 2) 3 − 1 2 1 z 3 + 4z H( z ) = × z 3 ( z − 2) 3 Début 26 La Transformation en Z de la suite en avance Soit s un signal causal discret, ce signal s’écrit pour l’entier n : n → x(n ) × e(n ). Si k est un entier positif on obtient la suite avancée de k à partir de s : s : n → x(n + k ) × e(n + k ) Cette suite n’est pas en général un signal causal discret : si n < 0 alors n + k ≥ 0 si n ≥ −k et pour n = −1, n = −2,........, n = −k il se peut que : x(n + k)e(n + k) ≠ 0 sauf si x(0) = x(1) = x(2) = ....... = x(k − 1) = 0. Si x(0) = x(1) = x(2) = ....... = x(k − 1) = 0 1la Transformée en Z du signal s : n → x(n + k )e(n + k ) 1 est la fonction: S : z → S( z ) = z k X( z ) X étant la Transformée en Z du signal: n → x(n ) × e(n ). X est la Transformée en Z du signal s : n → x(n )e(n ) S k est la Transformée en Z du signal : n → x(n + k)e(n + k) S k ( z ) = z k × X( z ) − z k × x( 0) − z k − 1 × x(1) − ....... − z k − 1 × x(k − 2) − z × x(k − 1) Explications ∞ 1 S k : z → S k ( z ) = ∑ x(n + k ) × e(n + k ) × . n z n=0 ∞ ∞ ∞ 1 1 1 S k ( z ) = ∑ x(n + k ) = z k ∑ x(n + k ) =z k ∑ x(n ) zn zn+k zn n=0 n=0 n=k ∞ ∞ 1 x(1) x( 2) x(k − 1) 1 Comme : X( z ) = ∑ x(n ) = x(0) + + + ..... + ∑ x(n ) : n 2 k − 1 n z z z z z n=0 n=k ∞ 1 x(1) x( 2) x(k − 1) = X( z ) − x(0) + + + ..... ∑ x(n ) z zn z2 z k −1 n=k ∞ 1 x(1) x( 2) x(k − 1) S k ( z ) = z k ∑ x(n ) = z k × X( z ) − x(0) + + + ..... z zn z2 z k −1 n=k S k ( z ) = z k × X( z ) − z k × x(0) − z k − 1 × x(1) − ....... − z k − 1 × x(k − 2) − z × x(k − 1) 27 Exemple de transformation d'une suite en avance r : n → r(n ) = ne(n ) vérifie : r(0) = 0. La Transformée en Z de la rampe r est : z R:z → z −1 Appelons s la rampe en avance de 1: s : n → (n + 1)e(n + 1) est causal discret. Appelons S la Transformée en Z du signal causal s: S( z ) = z × E( z ) z2 S( z ) = z −1 Début 28 Exercice 4 Exercice 4 Ecrire les transformées en Z des signaux causaux suivants: 1)λ : n → ( n + 1) 2 e(n + 1) 2)µ : n → (n + 1)ne(n + 1) On commencera par transformer le signal: n → n(n − 1)e(n ) = n 2 − n e(n ) 3) p : n → 2 n + 1 × (n + 1) × e(n + 1) 4) q : n → 2 n + 1 × (n + 1) 2 × e(n + 1) Réponses Signal Transformée en Z 2 1)λ : n → ( n + 1) × e(n + 1) z 2 ( z + 1) z→ ( z − 1) 3 2)µ : n → (n + 1) × n × e(n + 1) 3) p : n → 2 n + 1 × (n + 1) × e(n + 1) 4) q : n → 2 n + 1 × (n + 1) 2 × e(n + 1) z 2 ( z + 1) z2 z→ − ( z − 1) 3 ( z − 1) 2 2× z2 ( z − 2) 2 z 2 ( z + 2) 2× ( z − 2) 3 Début