Objectifs des Cry Wolf Syndroms et des Syndromes de

I.I.H.E.P - Institut International des Hautes Etudes en Psychanalyse
Objectifs des Cry Wolf Syndroms et des Syndromes de Damoclès des Etats
néolibéraux contemporains
Soumis par Jennifer Pechberty
11-03-2007
Dernière mise à jour : 11-03-2007
Jennifer Pechberty
IIHEP de Marseille
2006
4ème année
TRAVAIL DE RECHERCHE N°20
En polémologie, le syndrome de Damoclès et le Cry Wolf Syndrom servaient classiquement ou normalement aux
dirigeants ou aux gouvernants à provoquer à la fois un puissant sentiment d'insécurité contre les populations adverses (S .
de Damoclès) et un écran médiatique ou culturel géant (Le C.W.S : c'est-à-dire faire crier au loup à outrance ou dans la
ou les mauvaises directions pour que l'ennemi banalise ou bêtifie le risque de guerre) pour cacher ou détourner
l'attention sur des préparatifs majeurs et actuels de guerre.
Aujourd'hui, les gouvernements occidentaux utilisent ces stratégies très doctement et très efficacement (guerre
médiatique, 11 septembre 2001, stigmatisation des victimes en bourreaux et en colons-terroristes, etc.) à l'intérieur
même de leurs propres populations civiles.
Cherchez à analyser prospectivement pourquoi sous l'angle identitaire.
Commençons par un point d'histoire :
Dans la Grèce antique existe une légende rapportée par Horace et Cicéron. Dans cette anecdote Denys l'Ancien, tyran
de Syracuse, reçoit avec faste Damoclès. Celui-ci, ébloui par les richesses et la puissance du roi, se retrouva à la place du
tyran pour goûter à la précarité du bonheur des puissants, menacés par une insécurité permanente. Denys fit asseoir
son courtisan et pour lui faire comprendre les dangers, invisibles mais réels, que courait continuellement un roi, une
épée était suspendue par un fil (certains disent un crin de cheval ou un cheveu), la pointe dirigée vers le bas, audessus de la tête de Damoclès. Cette épée était donc le symbole de la fragilité de sa position et de la menace
imminente, en suspens, qui planait au-dessus de lui.
"Une épée de Damoclès" signifie que nous sommes dans une situation difficile, où notre marge de manoeuvre est nulle
ou quasi nulle, et dans laquelle nous devons faire preuve d'une vigilance permanente malgré l'angoisse.
De plus, l'épée est une arme de guerre, elle symbolise donc la puissance, la force, la violence, . l'exacerbation du moi ;
c'est un instrument de mort, d'une éventuelle domination sur autrui.instrument de manipulation ou de perversion. Ainsi
l'expression "une épée de Damoclès" ou "avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête", apparue au début du
XIXe siècle, représente bien la notion de danger et de mort qui nous menace inévitablement.
Avec le temps et notamment l'évolution des stratégies de guerres ce phénomène est devenu ce que l'on appelle
aujourd'hui le syndrome de Damoclès, un procédé très insidieux étudié en polémologie, et utilisé à maintes reprises
pour provoquer chez l'autre, c'est-à-dire l'adversaire, un fort sentiment d'insécurité et de dysfonctionnement.
Le « soucis » est qu'aujourd'hui ce dernier est employé non pas sur un éventuel et potentiel adversaire, mais contre
notre propre peuple et où la menace inévitable de mort devient symbolique, clairement ici, la mort du self, de la
sensibilité, du relief symbolique.
Nous arrivons à un stade où les stratégies de guerre qui servaient autrefois à se défendre contre d'autres peuples,
d'autres états en guerre, se retrouvent désormais braquées sur nous et utilisées contre nous. Autrement dit c'est au
dessus ne nos têtes à tous autant que nous sommes que planent cette insécurité, cette menace, cette violence, cette
angoisse. cette épée de Damoclès en quelque sorte. Et ces armes stratégiques de guerres sont devenues des armes
cognitives en vue de réintrojections nocives et toxiques, d'implantation de quantités de faux selfs, de non selfs, de selfs
forclos et/ou clivés, forcément bricolés et faussés et non conscientisés comme tel bien évidemment par leurs
instigateurs.
Pourquoi ?... Pourquoi et comment en sommes nous arrivés là ?
Il en est de même pour ce que l'on appelle le « Cry Wolf Syndrom », forme dérivée de « cried wolf ». Celui-ci renvoie
aux exercices répétés régulièrement par l'armée pendant une certaine période pour instaurer un sentiment profond de
terreur sans jamais réellement aller au bout de l'offensive (cf .Yom Kippur), puis un jour ils frappent réellement et
l'adversaire ayant « banalisé » l'attaque, se retrouve impuissant et dans l'impossibilité de rétorquer. C'est tout
simplement la belle histoire dont tout le monde se souvient de « Pierre et le loup ». En effet ce qui est recherché dans
un premier temps est la dissimulation des réelles intentions perverses et manipulatrices.
Le but, le vrai d'une « propagande totalitaire d'un individu contre lui-même (via des biais cognitifs) ou d'un Etat contre
l'identité de ses citoyens n'est pas la persuasion ou la servilité de masse mais la réorganisation avancée de leur self
en une structure irréversible et schizophrènogénique de non selfs d'Etat spécifiques et d'hyper selfs d'Etat très
sélectifs (insécuritaires, martiaux, fiscaux, anti-terroristes.) ». Le tout entraînant « des pandémies graves de stagnation
identitaire dans les citoyennetés, des processus profonds et complexes de dépersonnalisation idéologique, des
phénomènes collectifs et gravissimes de personnalités multiples et de dédoublement de la personnalité », qui sont à
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l'origine de somatoses, de psychoses et de socioses de différentes formes.
Nous pourrions même rajouter à cela le phénomène de « casus belli », qui représente à priori un prétexte (faux ??)
d'entrée en guerre et qui est censé vouloir dire « rupture de guerre ou incident de guerre » en latin, mais qui en réalité
est interprété comme « cause de guerre ». Visiblement d'après plusieurs témoignages d'historiens, de spécialistes de
guerres, à chaque fois que le « casus belli » aurait été invoqué, on aurait constaté des discordances au niveau de la
réelle cause de guerre et aurait mis profondément en doute cette dernière, quant à une éventuelle manipulation du
contexte et de la situation.
Tout est lié, tout est mis en place pour une uniformisation générale planétaire. Le climat de terreur angoisse de plus en
plus les masses, les déstabilise et les pousse dans leurs retranchements, les attaques profondément dans leur
sensibilité symbolique qui est de plus en plus inhibée et falsifiée. Résultat des courses, la population devient
malléable, manipulable tant qu'on ne leur prive pas de leur unique moyen de couper et de se réconforter que devient la
surconsommation (de jeux vidéo, de films ou revues pornographiques, de drogues ou addictions en tout genre, et de
mécanismes de défense aussi!)
La question est simple mais la réponse demeure encore très difficile à capter, à comprendre et surtout à admettre. Notre
propre gouvernement nous voudrait du mal. Déjà très douloureux à admettre pour les trois quarts des gens et c'est
pourtant le cas. C'est le cas des ces technocraties « anarcho-capitalistes » (DUFOUR), de ces « Empires » ou dictatures
actuelles, qu'on le veuille ou non, appelées pseudos- démocraties, que nous connaissons aujourd'hui.
En effet, les hautes autorités nationales, et étrangères cherchent par ce biais de stratégies militaires, de
désinformation, de déshumanisation, de dé narcissisation, d'infantilisation de la population, d'implantation de faux selfs,
de non selfs, de faux moi exacerbés par le biais de projections et autres, à mieux la contrôler, à mieux la manipuler (la
bêtifiant sans cesse, la réduisant.) afin de faire passer des mesures particulières et d'obtenir un contrôle panoptique de
leur « mini monde » dans un premier temps.
Il existe tant d'exemples de cette énorme injustice manipulatrice : les attaques du World Trade Center du 11 septembre
2001, la guerre en Iraq en 2003 et les armes de destruction massive, l'insécurité nationale etc.
L'être humain a certes en lui ce potentiel « machiavélique », il a en lui également des noyaux schizoïdes, psychotiques
ou peut-être moins pathologiques, seulement il les développe ou non en fonction de ce qu'il a vécu à travers la période
prénatale, natale et postnatale, autrement dit à travers l'anté-odipe (Racamier), l'odipe et à travers ses expériences
personnelles en tant qu'adulte.
Le problème aujourd'hui est que nous sommes réellement confrontés à un ensemble de personnes qui ont royalement
développé ces fameux noyaux schizoïdes et ces personnes là évoluent tout autour de nous et pire encore, sont censés
diriger le pays. Ce sont ces mêmes personnes qui font « évoluer » les mentalités au même titre que les technologies
archi et surdéveloppées qui plongent les citoyens dans une ère où l'Etre n'est plus la priorité, et où la marchandise et
son phénomène d' « avoir » et de surconsommation menace l'Etre en devenir et l'Humanité toute entière. Dany-Robert
DUFOUR parlait de « dérégulation néolibérale », où « le psychisme humain lui-même est perturbé, bouleversé »,
générant « dépressions, troubles de l'identité, suicides et perversions » dans « L'art de réduire les têtes » et réitéra
ses propos dans un article paru en avril 2005 dans Le Monde Diplomatique.
Ces derniers tentent d'imposer leur propre self psychotique, schizoïde pervers et dépressif à l'ensemble de la population
par l'implantation furtive de faux selfs de faux relief symbolique notamment par des biais pseudo pédagogiques,
médiatiques, culturels et ministériels (etc).
Alors on nous demande encore pourquoi ce climat existe aujourd'hui, n'est-ce pas clair ? Plus les gens sont
dépersonnalisés et dénarcissisés et fragiles, et plus leur self est inexistant et leur ego exacerbé par, entre autre, le
phénomène de surconsommation et d'anéantissement de la sphère symbolique (« grâce » aux différents moyens de
manipulation perverse cognitives des stratégies et armes de guerre citées ci-dessus), plus les autorités auront la voie
libre pour leur projet de main mise globale.
La structure identitaire de l'être humain actuel est en train d'être ravagé, d'un point de vue soïque, d'un point de vue
moïque (altération en profondeur), générant un déséquilibre permanent et semble modifier à jamais la structure
identitaire des citoyens et engendrant en même temps une psychose de masse.
La plus dangereuse et insidieuse des armes réside en la manipulation de la psyché des individus pilotée par la
pathologie, les déviances mentales et de la structure identitaire lourdement pathogène, chaotique et schizoïde d'une
poignée de personnes dites « au dessus du lot ».
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