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[Afriqu’ Echos Magazine] : Sindika Dokolo, un passionné d’art co...
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Sindika Dokolo, un passionné d’art contemporain
mercredi 7 novembre 2007 Muriel Devey ( AM, n° 265, oct. 2007)
Sindika Dokolo (Photo : Muriel Devey (J.A / AEM )
Derrière son côté golden boy [http://www.afriquechos.ch/spip.php?article2375], ce jeune Congolais,
qui vient tout juste d’entamer la trentaine, cache une grande sensibilité. Et pour cause. Chef
d’entreprise, Sindika Dokolo est aussi un collectionneur d’art contemporain. Et un opérateur culturel.
La bosse des affaires, il la doit en grande partie à son père, feu Augustin Dokolo Sanu
[http://www.dokolo.com/Une%20Vision%20Africaine.html], un homme d’affaires qui avait créé la
première banque privée au Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo). Sa passion pour l’art,
il la doit à son père, mais aussi à sa mère, Hanne Dokolo, une Danoise, tous deux passionnés d’art
classique africain. Marié à Isabel dos Santos, la fille du président angolais, il s’est installé à Luanda,
la capitale de l’Angola, un pays qu’il a découvert en 1999 /2000, à l’époque de Laurent Désiré Kabila.
Composée d’environ 1000 pièces très variées, dont une partie provient de la collection de l’homme
d’affaires allemand Hans Bogattzke, la collection d’art contemporain de Dokolo est basée à Luanda où
se trouve également sa fondation [http://www.sindikadokolofoundation.org/foundation/]. On y
trouve des œuvres de haute facture d’artistes africains et d’autres continents : Chéri Samba, Berni
Searle, William Kentridge, Pascale Marthine Tayou, Moshekwa Langa, Geers Kendel, Olu Ogwibe, Kay
Hassan, Yinka Shonibare, Ingrid Mwangi, Zwelethu Mthethwa, Marlène Dumas, Chris Offili, Andy
Warhol…
Son
projet
«
Check
list
Luanda
pop
[http://www.sindikadokolofoundation.org/collection/artwork.cfm?mc=4972] » a été retenu par un
jury international pour représenter l’Afrique à la 52è édition de la biennale d’art contemporain de
Venise. C’est la première fois que l’Afrique est représentée à cette manifestation et qu’une collection
privée y est exposée.
Nous avons rencontré Sindika Dokolo lors d’un de ses passages à Londres, dans la charmante et
discrète maison qui lui sert de bureau. Dans cet entretien, il nous parle de l’art, de ses activités, de
l’Afrique, de l’Angola, de la RDC et de son père.
ENTRETIEN AVEC SINDIKA DOKOLO
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Une partie de votre collection a été sélectionnée par un jury international pour représenter l’Afrique à
la 52ème édition de la Biennale de Venise. C’est la première fois que l’Afrique est présente à cette
biennale et que les œuvres d’un collectionneur privé y sont exposées. Qu’est-ce qui a motivé ce choix
selon vous ?
Il faut d’abord souligner que depuis 104 ans que la Biennale de Venise existe, à part le pavillon égyptien, l’Afrique
n’y avait jamais été représentée. Le fait d’inviter l’Afrique est donc un point positif. Ce qui a motivé le choix du jury
est d’ordre technique. Le pavillon africain n’a eu que trois mois pour se préparer à l’évènement, alors que le
pavillon français ou anglais a eu deux ans. Du coup, comme mon projet était privé et que j’avais les moyens de
mobiliser très vite les fonds nécessaires à la mise en place du pavillon, cela a décidé le jury. D’autres conditions ont
joué, comme le fait que j’étais un nouveau venu sur la scène, que nous avons participé à l’exposition internationale
de Valence en Espagne et organisé une Triennale à Luanda (Angola), qui a été un très grand succès et a réuni de
grandes personnalités du monde de l’art. Le fait qu’une fondation privée ait réussi à faire cela et ait été en mesure
de proposer un projet a intrigué et retenu l’attention du jury.
Quels artistes avez-vous retenus à Venise ?
C’est un critère subjectif. Notre projet n’était pas de représenter la scène africaine du monde de l’art de manière
exhaustive. On ne l’exige d’ailleurs d’aucun pavillon national. Nous avons voulu montrer au public et au monde de
l’art ce que nous sommes, de quoi nous sommes faits. Moins pour affirmer quelque chose, que pour briser des
idées reçues.
Qui est ce « nous » auquel vous faites allusion ?
Ce sont toutes les personnes qui ont participé à la Triennale de Luanda, les organisateurs, les artistes ainsi que le
public qui s’est réapproprié son histoire, sa culture et sa contemporanité. L’Angola a vécu trente années de guerre
et était complètement isolée. Le pays est mal connu. Aujourd’hui, il est en plein boom économique. Avec un
urbanisme à la fois explosif, florissant et anarchique. Le tout a donné « Luanda pop ».
Pouvez-vous nous en dire plus sur « Luanda pop » ?
À la Triennale de Luanda, nous avons exposé des œuvres d’artistes africains mais aussi d’autres continents qui
avaient une vision de l’Afrique. En outre, l’art a envahi le quotidien. Tous les soirs, il y avait des émissions de radio
et de télévision. Environ 20 000 enfants sont venus visiter les expositions et se sont initiés à l’art. Nous avons eu
un partenariat avec une société de publicité, ce qui a permis d’exposer pendant six mois dans les rues de Luanda,
notamment la photo polaroïd de Mohamed Ali prise par Andy Warhol. Maintenant cette œuvre fait partie des
références culturelles des Angolais qui se la sont appropriée.
Vous avez donc adopté la même démarche à Venise.
Oui, nous avons adopté la même démarche à Venise, mais ce n’est pas aussi authentique et aussi fort. C’est pour
cette raison que l’œuvre d’Andy Warhol est présente à Venise. Nous avons sélectionné des artistes angolais, qui
certes ne représentent pas toute la scène angolaise, mais qui sont talentueux. Ces artistes ont changé ma manière
de collectionner, mon regard sur la création et l’art africain. Ils ont su explorer, avec une grande liberté, de
nouveaux médias, tels que la vidéo, les performances et les installations. À Venise, il y a aussi des artistes plus
connus de la scène africaine, comme Bili Bidjocka, originaire du Cameroun, la sud-africaine Minnette Vari, et Chris
Ofili d’origine nigériane. Nous avons aussi invité des artistes étrangers, comme le Chilien Alfredo Jaar.
Avez-vous un message particulier à transmettre à Venise ?
Je n’ai pas cherché à me faire le porte-drapeau de l’Afrique. J’ai évité de tomber dans ce piège. J’ai simplement
voulu montrer ce qu’avait été mon expérience, quel était l’environnement dans lequel je vivais et ma vision du
monde. En espérant que, montré avec suffisamment de succès, de détail, d’objectivité et d’honnêteté, cela
détruirait les idées reçues sur l’Afrique. Pour moi, les gens les plus dangereux pour l’Afrique sont les amoureux de
l’Afrique, qui ont une idée arrêtée, mais dont le travail est toutefois nécessaire. Dans le texte d’introduction du
pavillon africain de Venise, Simon Njami, le commissaire de « Check List Luanda Pop », cite un passage d’Orphée
noir, de Jean-Paul Sartre qui décrit le regard dévastateur jeté par le colonisé sur le colonisateur. « Voici des
hommes debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus ». Cette
phrase résume ce que je recherche. J’espère que ceux qui visiteront le pavillon africain ne se rendront pas compte
qu’ils sont dans un pavillon africain. Je souhaite que l’art africain laisse tomber ce qui est Africain pour ne garder
que ce qui relève d’une expression universelle.
« Les Angolais ont eux aussi passé des moments très difficiles, mais à la différence des
Congolais, ils ont des repères importants. Ils ont toujours été très forts à l’intérieur
d’eux-mêmes et cela se reflète dans leur culture. »
Votre collection est basée à Luanda, où vous avez créé une Fondation. Pourquoi Luanda et non pas
Kinshasa ? Vous êtes pourtant Congolais.
D’abord parce que je vis en Angola. Par ailleurs, lorsque je suis allé pour la première fois en Angola, en 1999/2000,
la RD Congo vivait un moment très difficile. La transition n’en finissait pas et la guerre civile se généralisait. En
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Angola, j’ai réalisé à quel point je ne connaissais pas ce pays, et à quel point l’expérience angolaise était
complémentaire de la nôtre. Les Angolais ont eux aussi passé des moments très difficiles, mais à la différence des
Congolais, ils ont des repères importants. Ils ont toujours été très forts à l’intérieur d’eux-mêmes et cela se reflète
dans leur culture. Pendant que nous buvions du champagne à Kinshasa, il n’y avait certes rien à manger à Luanda,
mais les Angolais importaient des instruments de musique. A l’indépendance, le président Agostinho Neto a déclaré
que ce n’était pas la fin de la lutte, car la lutte ne s’arrêterait que lorsque la Namibie serait indépendante et que
l’Afrique du Sud et la Rhodésie seraient débarrassées de l’apartheid. C’était un discours de projets et d’idéaux. Cet
héritage et la capacité à ne pas se laisser embrigader dans des modes de pensées, qu’ils soient religieux, tribaux
ou politiques, je les retrouve chez des personnalités politiques et des artistes angolais, qui abordent des thèmes qui
ne pourraient pas être abordés à Kinshasa, comme la sexualité, la religion, la manipulation. Je ne vois pas
comment je pourrais faire passer cela à Kinshasa. Je n’aurais pas rencontré à Kinshasa des gens comme ceux que
j’ai rencontrés à Luanda, qui ont pourtant été confrontés aux mêmes situations. J’espère que les Congolais
porteront bientôt cela en eux.
Faire connaître l’art aux Africains semble être une de vos grandes préoccupations.
C’est l’un des principes de la Fondation. Lorsqu’une grande institution, comme la Tate Galery à Londres ou le
Withney Museum à New York, organise une exposition des œuvres de ma collection, elle choisit l’endroit. Mais, en
contrepartie, j’exige qu’elle organise aussi une manifestation sur le continent africain. Que ce soit dans un beau
musée d’art moderne en Afrique du sud, ou sur un terrain de basket à Mogadiscio. C’est pour nous une manière de
réintégrer l’Afrique dans les circuits du monde de l’art.
Beaucoup d’œuvres africaines, qu’il s’agisse d’art classique ou d’art contemporain, sont conservées et
exposées en Europe. Qu’en pensez vous ?
Je suis bloqué sur le concept d’ « art premier » et j’espère que ce terme est sorti du vocable de la mairie de Paris.
Je refuse aussi l’idée que mes enfants découvrent leurs créations, notamment contemporaines, à Paris, Berlin, New
York ou Shangai. Cela fait partie de mon combat et de mes responsabilités. En relisant les écrits de mon père suite
à son voyage au Sénégal lors du festival des arts nègres en 1966, je me suis rendu compte qu’en 40 ans, on avait
fait un pas en arrière. On est moins conscient du défi que représente la culture. Aujourd’hui, bien qu’on ne soit plus
dans l’affirmation du noir et du combat colonial, l’aliénation subsiste, qui nous tire en arrière. Pour moi, la solution
aux grands problèmes du sous-développement viendra des Africains. Or il y a une espèce d’attitude mentale,
psychologique et émotionnelle, que j’appelle le complexe de l’assisté, qui nous empêche de prendre des initiatives.
On existe encore à travers le regard de l’autre. Il faut arrêter cela. Le meilleur moyen de prendre conscience de soi,
c’est de cultiver son regard sur le monde. C’est à travers la culture et les artistes qu’on peut faire ce travail.
Pourtant les budgets consacrés à la culture sont souvent dérisoires en Afrique. Et l’aide extérieure ne
s’y intéresse pas beaucoup.
Beaucoup de pays africains n’ont pas les moyens en effet de consacrer de l’argent à ce secteur, vu les autres
priorités. C’est pourtant un choix stratégique. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les « nations bien pensantes »
conditionnent l’aide accordée à la culture et à l’éducation. J’ai donc décidé de m’engager sur le terrain de la culture.
C’est mon combat. Si cela peut permettre aux Africains de prendre conscience qu’eux seuls peuvent développer
l’Afrique, c’est tant mieux. J’encourage mes amis qui font de la politique, à s’inspirer de l’exemple angolais. Nous
devons assumer le fait qu’on est seul et que personne ne va nous aider. Quand on fait cet effort, on réfléchit de
manière plus concrète et on finit par trouver les solutions à nos problèmes.
Le musée national de Kinshasa compte plus de 45 000 œuvres d’art, qui croupissent au Mont
Ngaliéma. Que faire ?
En 1997, quand les militaires de Mobutu ont abandonné le Mont Ngaliéma, et avant que ceux de Kabila
n’investissent la ville, des convois de collectionneurs venaient de Brazzaville en pirogue et rapportaient nos trésors
nationaux. Aujourd’hui, la sauvegarde de ces œuvres d’art est un vrai problème. Si on accepte le principe que c’est
un patrimoine universel, pourquoi ne donne-t-on pas les moyens de mettre en place des musées nationaux ? On
parle toujours de l’aide, on évoque des montants. Mais il y a peu de concret. Je comprends qu’on conditionne
l’aide, même si je ne l’accepte pas totalement, mais pas pour un patrimoine culturel et artistique. J’essaye à mon
niveau de faire ce que je peux. Il faut que tout le monde assume ses responsabilités.
Votre père possédait une importante collection d’œuvres d’art classique. L’avez-vous enrichie ?
Mon père possédait en effet une collection importante de pièces anciennes qui sont magnifiques et qui m’ont
permis de développer ma relation à l‘objet et d’avoir un respect pour lui. Cela fait partie de mon patrimoine
culturel, que je souhaiterais enrichir. Je ne sais pas encore comment. Peut-être les bonnes rencontres n’ont-elles
pas eu lieu. J’ai eu de la chance de rencontrer les bonnes personnes dans l’art contemporain, mais pas dans l’art
classique. Il y a plein de choses qui m’intéressent dans ce domaine, et j’aimerais contribuer à enrichir le patrimoine
de ma famille. Mais l’acte de collectionner ne s’identifie pas au fait d’amasser des objets, notamment pour leur
valeur marchande. Pour collectionner, il faut se cultiver, apprendre, comprendre.
De quels genres de pièces est constituée votre collection ? Quels sont vos projets ?
Ma collection est très éclectique. Je ne collectionne que ce que j’aime. Mon travail de recherche s’accompagne d’un
travail de lecture et de culture. J’achète régulièrement, au travers notamment de ma fondation. Je projette de
créer un centre d’art contemporain à Luanda et une maison d’artistes dans le désert près de la frontière
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namibienne, où tous les artistes pourront se rencontrer, échanger et travailler.
Avez-vous un projet d’exposition à Kinshasa ?
J’envisage en effet de faire une exposition à Kinshasa. Mais je la ferai sans concession. J’inviterai les artistes qui
m’intéressent et je n’hésiterai pas à aborder les sujets qui font mal, mais dont on a besoin pour faire avancer la
société congolaise. J’aborderai des thèmes comme la sexualité, la religion, la provocation, la liberté de créer, la
lutte contre la pensée unique. engendrée par une certaine idée de la morale, qui est pour moi complètement
malsaine. Cela fera certainement grincer des dents, mais il faut mettre le pied dans la fourmilière. Je ne me
reconnais pas dans le Congo d’aujourd’hui. Or je suis 200 % Congolais. Je me suis battu pendant la guerre, j’ai fait
de la prison et j’ai dû m’enfuir en Angola pour mes idées politiques. Aujourd’hui je refuse d’abdiquer. Je me battrai
pour que les choses changent, quitte à être mal vu. L’art, mais un art pertinent, est la seule chose qui permettrait
aux Congolais de prendre conscience de ce qu’ils sont.
Vous êtes aussi un hommes d’affaires. Quelles sont vos activités ?
J’ai capitalisé sur l’expérience de mon père qui a créé une banque et s’est intéressé aux technologies, au commerce
et à l’industrie. Ce sont ses idées que j’ai essayé de réadapter. En Angola, j’interviens dans les télécommunications.
J’ai également une usine de PVC et une unité de production de ciment. Parallèlement, j’essaye de remettre en
marche les affaires de mon père au Congo, un pays que je n’ai jamais quitté. J’y suis au moins une fois par mois.
J’ai acheté une licence de GSM, pour laquelle on va faire une proposition technologique un peu innovatrice. J’ai fait
une proposition de rachat de la cimenterie nationale, dans laquelle j’investirai en partenariat avec l’Etat et je
participe à un projet de recapitalisation d’un barrage hydroélectrique.
Avez-vous en projet une banque, comme votre père ?
J’aimerais beaucoup créer une banque. En Angola, le développement des affaires s’est en grande partie fait grâce à
l’intermédiation financière. Il est important aujourd’hui de développer une banque à réseaux, qui touche tous les
Congolais. C’était une idée de mon père. Il faut capter l’épargne qui s’est accumulée pendant la guerre et l’orienter
vers des secteurs productifs. Ce type de banque aurait un impact important sur l’économie.
Contribuez-vous au renforcement des relations entre la RDC et l’Angola ?
Je crois en la complémentarité entre le Congo et l’Angola. Le Congo doit s’appuyer sur l’expérience de l’Angola pour
éviter de répéter les erreurs commises. C’est dans cette optique que je me situe. Je souhaite créer des passerelles
et des interfaces entre les deux espaces qui se méconnaissent, que ce soit dans le domaine énergétique, minier ou
des infrastructures. C’est un projet passionnant. Ce n’est pas que du business. C’est une manière de participer au
développement.
Etes-vous optimiste pour la RD Congo ?
Je suis Congolais, donc optimiste ou pas, je suis déterminé. La question est de savoir ce que font les Congolais qui
ont un minimum de pouvoir, pour redresser la barre. Si l’on regarde la situation de l’extérieur, avec un œil de
touriste, cela semble difficile. Pour ma part, j’ai été positivement marqué par les signaux qu’ont renvoyés les
Congolais. Les élections ont été un succès, le jeu démocratique a été respecté. Le président est jeune et a une
grande qualité d’écoute. Il a nommé un Premier ministre, très populaire, qui est l’héritier d’une tradition
démocratique et associé le fils aîné de Mobutu au pouvoir. Ce sont des symboles importants et des signes d’espoir.
Mais, il est fondamental de donner aussi la parole aux technocrates. Il ne faut pas demander à des personnes qui
sont des symboles politiques de résoudre des problèmes techniques et à des techniciens d’assumer des
responsabilités politiques nationales. Je regrette qu’on ne donne pas du temps et toute sa chance au Congo. Le
soutien de la Communauté internationale n’a pas été à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre. Elle a appuyé le
processus électoral, mais on ne voit pas assez de solutions concrètes, dans le domaine des infrastructures, de la
santé ou de l’éducation, qui permettraient au pays de sortir de la crise. Les Congolais doivent prendre conscience
qu’on est une valeur marchande et qu’il y a un principe fondamental qui est l’offre et la demande. Ils doivent savoir
ce qu’ils ont à offrir et montrer leur capacité à capitaliser là-dessus. L’avenir de la RDC dépend de tout le monde.
C’est une responsabilité collective.|Propos recueillis à Londres par Muriel Devey( Afrique Magazine,
n° 265, octobre 2007 ).
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