J`ai confiance en moi - Conjugueurs de Talents

AVANT-PROPOS
Le coaching de vie ( l i f e c o a c h i n g ) répond aujourd’hui à une réelle demande
d’accompagnement face aux exigences d’une société qui impose la compétition et
l’excellence comme modèles. Faire plus, mieux, plus vite, plus fort… Et pas
seulement au travail ! Michèle Gauthier lève le voile sur cette pratique et ses effets
en nous proposant une plongée « inside the coaching »
Franck Damée, coach professionnel.
J’ai confiance en moi !
Par Michèle Gauthier, coach en Aquitaine
« Je suis heureuse depuis la dernière fois. J’ai confiance en moi : tout va bien aller !
Avant ce n’était pas comme ça car je pensais qu’il fallait toujours souffrir. C’est
nouveau pour moi le « ça va aller ! » Et c’est surprenant car je ne fais rien… »
Voilà comment commence la seconde séance avec Liane. Elle continue :
« En fait, vous m’aviez proposé d’aller voir des professionnels notamment, afin de
concrétiser des métiers auxquels je pense. Mais je ne suis pas prête pour le
moment. J’ai autre chose à faire avant ça ! Et je suis sereine avec cette confiance en
moi que tout va bien aller ! »
Perplexe, je lui demande : « alors pourquoi êtes-vous venue aujourd’hui ?
Qu’attendez-vous de moi ? »
Liane marque un temps d’hésitation, surprise par ma question, puis avance :
« d’abord, je voulais vous dire ce qui m’arrive ! Je ne peux pas en parler avec
d’autres personnes, en tout cas pas de la même façon. Et puis, il me reste une petite
inquiétude : est-ce que ça va durer ! Est-ce que ça va tenir ? Je suis anxieuse par
moment. Et j’aimerais avoir votre avis sur ce qui m’arrive ! »
Avant de lui renvoyer mon éclairage, je lui demande :
« Liane, vous me parlez de cette anxiété coïncidant avec votre nouvel état de joie
intérieure, anxiété que cet état joyeux ne dure pas. Et si cette anxiété pouvait avoir
une utilité pour renforcer le bien être dans lequel vous baignez, comment cette
anxiété pourrait-elle vous être utile ? »
Liane marque un temps : « oui, cette anxiété m’est utile car elle a un rôle moteur :
c’est bien d’Etre, mais à un moment, il faudra agir ! C’est aussi un garde fou : dans
cet état euphorique de voir tout en rose, en fait, je reste vigilante ! Cette anxiété me
dit de ne pas tomber dans l’illusion.
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Elle a aussi une autre utilité. Elle me permet de dire non à ma souffrance. Par
exemple, dernièrement, une amie m’a invitée. Or, elle invitait aussi un de mes
anciens collègues que je n’apprécie pas. A cette pensée, j’ai ressenti beaucoup
d’angoisse. Avant je me serai dit : « Tu dois y aller… Ne lui fais pas de peine : sois
forte ! » et maintenant je me dis : stop à l’angoisse, stop à la souffrance ! J’ai donc
dit NON à mon amie et à ce qui me faisait souffrir : la perspective de cette
rencontre ! »
« humm ! Il faut avoir de la force pour dire non aux autres, n’est-ce pas, Liane ? »
«Oui, c’est vrai. J’ai déjà vécu ces moments d’euphorie, depuis
les 10 ans de travail sur moi. Mais pas à ce point ! Avant, je
n’abandonnais pas la souffrance et la culpabilité. Mais là, je
n’ai plus envie de cette souffrance. Je veux profiter de
l’instant présent ! »
« Quelle décision ! » lui dis-je.
« Oui, Michèle, c’est un changement total, mais
sans douleur, sans acte même. C’est nouveau,
donc je me demande si ça va tenir… et après
toutes ces années de réflexion sur soi, c’est un
aboutissement en douceur ! Pour un tel
changement, je m’attendais à un feu d’artifice,
et là c’est bizarre car c’est en douceur ! » me
confie Liane.
Liane poursuit ainsi l’exploration des changements en elle durant le reste de la
séance, lui permettant de réaliser ce qu’elle fait de nouveau.
Liane a ainsi appris à s’écouter, à se respecter, à prendre en compte ses
propres besoins ou avis, au lieu de déterminer ses choix en fonction uniquement
des besoins des autres. C’est l’aboutissement d’un travail personnel de 10 ans, et
avec moi, de 2 séances : elle était prête à dire non, et elle a accepté de voir son
anxiété comme une alliée !
Savoir dire non, et voir nos émotions, même l'anxiété, la colère, la peur, et bien
d'autres, comme des alliées : pas évident, n’est-ce pas ? Et vous, comment faitesvous ?
merci de n’utiliser ce texte qu’avec l’autorisation de l’auteur Michèle GAUTHIER
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