Les implants de Second Sight redonnent une certaine
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Les implants de Second Sight redonnent une certaine
12 Economie Le Temps Mardi 7 janvier 2014 Entreprises romandes & Innovation Paraît chaque mardi Les implants de Second Sight redonnent une certaine vision à des personnes aveugles > Quatre-vingts personnes ont été opérées Ghislaine Bloch S’il fallait désigner la start-up romande la plus ovationnée l’année passée, il s’agirait probablement de Second Sight. Elle s’est forgé une réputation internationale et a cumulé toute une série de prix. Time et Popular Science Magazine considèrent sa prothèse rétinienne comme l’invention de l’année 2013, la chaîne de télévision CNN l’a sélectionnée comme l’une des dix idées les plus prometteuses, et le Forum économique mondial l’a nommée pionnier technologique pour 2014. «La rétine artificielle me procure désormais de nombreux flux lumineux, parfois trop!» Possédant son siège européen dans le quartier de l’innovation de l’EPFL, Second Sight a développé un implant permettant de redonner une certaine vision à des personnes aveugles. Celles-ci sont toutes atteintes d’une rétinite pigmentaire, une maladie qui entraîne la dégénérescence des cellules photosensibles (les bâtonnets et les cônes) de la rétine. Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, ces personnes perdent la vision périphérique. Dans les stades plus avancés, elles peuvent devenir complètement aveugles. «En Suisse, cette maladie touche près de 1500 personnes», explique Grégoire Cosendai, directeur de Second Sight. Approuvé en Suisse, en Europe et aux Etats-Unis, cet implant – conçu à Ecublens (VD) – a déjà été implanté auprès de huitante personnes. «La rétine artificielle me procure désormais de nombreux flux lumineux – parfois trop! – correspondant à des contrastes. A l’extérieur surtout, ceci donne une impression de baigner de nouveau dans cette réalité visuelle dis- parue chez moi depuis bien longtemps. Il est évident que ces flux sont le plus souvent impossibles à interpréter et n’offrent qu’une utilité très restreinte, mais ils apportent un réconfort et brisent la monotonie des déplacements», explique Gilles, un Français qui fait partie des patients vivant avec l’implant rétinien de Second Sight. Il dit, après quatorze mois d’utilisation du dispositif, percevoir à nouveau des silhouettes, le déplacement de véhicules ou même des feuilles d’arbre tombées au sol, qui se traduisent par des taches lumineuses. La prothèse, qui comprend une antenne, un boîtier électronique et un faisceau d’électrodes, est implantée à l’intérieur de l’œil par voie chirurgicale. Parallèlement, le patient doit porter un équipement externe comprenant des lunettes, une unité de traitement vidéo et un câble. Dans un œil sain, les photorécepteurs de la rétine convertissent la lumière en minuscules impulsions électrochimiques qui sont envoyées par le biais du nerf optique au cerveau, où elles sont décodées en images. Si les photorécepteurs ne fonctionnent plus correctement, à la suite de pathologies telles que la rétinite pigmentaire, la première étape de ce processus est interrompue et le système visuel ne peut plus transformer la lumière en images. Le système de prothèse rétinienne – dénommée Argus II – contourne entièrement les photorécepteurs endommagés. Une caméra vidéo miniature logée dans les lunettes du patient filme une scène. La vidéo est envoyée à un petit ordinateur porté par le patient, qui la traite et la transforme en instructions qui sont renvoyées aux lunettes via un câble. Ces instructions sont transmises à une antenne dans l’implant par le biais d’une connexion sans fil. Les signaux sont ensuite envoyés au faisceau d’électrodes qui émet de petites impulsions électriques. Celles-ci contournent les photorécepteurs endommagés et stimulent les cellules restantes de la rétine, qui transmettent les informations visuelles le long du nerf optique au cerveau, créant la perception des formes lumineuses. «Les patients doivent apprendre à interpréter ces formes visuelles», explique Fatima Anaflous, thérapeute basse vision chez Second Sight. «Grâce à la reconnaissance in- 0,2% L’économie valaisanne enregistre une légère croissance en octobre selon l’indicateur économique BCVs (+0,2%). Par rapport aux mois précédents, ce résultat est plutôt faible. Tous les mois de l’année 2013 – à part février (–0,5%) et août (–0,2%) – ont enregistré une croissance plus dynamique. La demande étrangère pour les biens manufacturés en Valais a reculé en octobre de 11,1%. Toutes les branches exportatrices ont souffert. La métallurgie a été la plus épargnée (–2,1%). Dans les secteurs de la chimiepharma d’une part, et des machines-outils et électronique d’autre part, les pertes sont dans les deux cas de 17%. Le nombre des nuitées hôtelières s’est effondré de 13,3% en octobre 2013. (LT) Radar EPF Les chercheurs des Ecoles polytechniques fédérales ont créé 36 entreprises en 2013. L’EPFL en a lancé 12, comme en 2012. A l’EPFZ, 24 spin-offs ont vu le jour. Près d’un tiers des entreprises zurichoises touchent aux techniques de l’information et de la communication. A Lausanne, le secteur qui a connu le plus de création d’entreprises est celui de la technologie médicale. (ATS) VERONIQUEBOTTERON.COM > Technologie La prothèse est à présent remboursée dans quelques pays Le chiffre Mymetics Grégoire Cosendai, directeur de Second Sight. Outre la prothèse, le patient doit porter un équipement externe comprenant des lunettes équipées d’une unité de traitement vidéo. ÉCUBLENS, 19 DÉCEMBRE 2013 ternationale que nous avons obtenue, nous espérons que notre implant soit plus largement remboursé par les assurances maladie, souhaite Grégoire Cosendai. Implanté pour la première fois il y a onze ans, notre implant devrait posséder une durée de vie moyenne de vingt ans, contrairement à celui de notre principal concurrent en Allemagne, Retina Implant, dont la durée de vie est d’une année.» L’Argus II est vendu 80 000 euros en Europe et 145 000 dollars aux Etats-Unis. Sommes auxquelles il faut ajouter les frais médicaux. Après l’Allemagne et la Toscane, en Italie, le système d’assurance santé Medicare, géré par le gouvernement des Etats-Unis, a annoncé accepter le remboursement de cet implant au deuxième semestre 2013. Cette décision devrait se traduire par une importante augmentation du chiffre d’affaires de Second Sight. Fondée en 1998 par l’homme d’affaires Alfred Mann, puis financée par le gouvernement américain et la Communauté européenne, ainsi que le fonds de capital-risque Versant Venture, la société a déjà levé au total près de 40 millions de francs. Comptant quelque 110 collaborateurs – dont 90 aux Etats-Unis où a lieu la fabrication des prothèses et 20 à Ecublens –, la société a enregistré un chiffre d’affaires de 5 millions de francs en 2013 et a fini l’année dans les chiffres noirs. «Cette année, nous allons démarrer des essais cliniques sur une autre pathologie: la dégénérescence maculaire liée à l’âge, une maladie de la rétine qui touche 15 000 personnes en Suisse», explique Grégoire Cosendai. «A moyen terme, notre implant possédera de nouvelles fonctionnalités. Il sera, par exemple, possible d’intégrer un logiciel de reconnaissance faciale pour repérer son enfant ou un proche dans une foule. Un logiciel pourra donner des indications sur l’émotion transmise par un visage», prévoit Fatima Anaflous. La société romande Mymetics, cotée aux Etats-Unis, développe des vaccins préventifs contre les maladies infectieuses, notamment contre la grippe (administré par voie intranasale), les virus du sida (VIH-1) et le paludisme. Elle a annoncé hier avoir conclu un accord avec les sociétés Astellas Pharma et ClearPath, en vue de créer des vaccins ciblant le virus respiratoire syncytial (VRS), un agent pathogène du système respiratoire. En échange de sa technologie sur le VRS, Mymetics pourrait recevoir jusqu’à 82 millions de dollars sous forme d’un paiement initial. (LT) Agenda Jeudi 9 janvier, 8h30 Crea Digital Day Lieu: Fédération des entreprises romandes, Genève creadigitalday.com Epsitec simplifie la vie des employeurs d’étrangers Tinynode équipe les aires autoroutières > Impôts La PME vaudoise première certifiée Le principe existe depuis longtemps dans les parkings couverts. Des diodes vertes ou rouges indiquent aux automobilistes s’il reste des places disponibles. La start-up Tinynode a développé une technologie similaire pour repérer les zones de stationnement extérieur encore libres. La société lausannoise a signé en décembre dernier un nouveau contrat avec la société Cofiroute – une filiale de Vinci Autoroutes – portant sur 20 aires de stationnement. «Au total, plus de 50 parkings autoroutiers français s’appuieront sur notre technologie, explique Pierre Castella, directeur et cofondateur de l’entreprise. Nous avons également signé un contrat avec la société SAPN.» En France, la loi oblige les chauffeurs routiers à faire régulièrement des pauses, environ toutes Depuis le 1er janvier, les entreprises peuvent transmettre à leur autorité cantonale les décomptes mensuels de l’impôt à la source (pour les travailleurs étrangers qui ne sont pas au bénéfice d’un permis C) par voie électronique. En effet, la plateforme Swissdec, qui permettait déjà la transmission de divers décomptes (AVS, LPP, etc.) a été adaptée dans ce sens. Epsitec, à Yverdon-les-Bains, est la seule société romande à avoir été certifiée. «Nous avons fait partie du projet pilote, se réjouit Pierre Arnaud, directeur de la société. Il faut se rendre compte qu’avec les nouvelles dispositions, et notamment l’obligation de transmettre les décomptes mensuellement plutôt que trimestriellement, les administrations cantonales seront submergées, et notre outil facilite leur vie comme celle des PME.» En croissance depuis 2008, la société vaudoise, qui compte une vingtaine d’employés, a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions de francs l’an dernier. Inventeur des Smaky, ces ordinateurs romands créés à la fin des années 1970, Epsitec s’est ensuite fait un nom dans les logiciels pour petites sociétés (souvent moins de 20 collaborateurs). «Mais c’est vrai que Crésus reste trop peu connu en Suisse alémanique», admet Pierre Arnaud, qui compte notamment sur cette nouvelle certification pour accroître la visibilité outre-Sarine. Marie-Laure Chapatte > Parking La start-up lausannoise a signé de nouveaux contrats avec Cofiroute et SAPN les quatre heures. «Si l’aire autoroutière est engorgée, les chauffeurs doivent tout de même s’arrêter. Cela peut poser des problèmes de sécurité en matière de stationnement», explique Pierre Castella. Détection magnétique Les capteurs de Tinynode, issus de la start-up lausannoise Shockfish, repèrent la présence d’un véhicule en s’appuyant sur une technologie de détection magnétique. Sans fil et intégrés ou non dans le revêtement de la chaussée, ces capteurs fonctionnent à très basse consommation électrique. Celle-ci est fournie par une pile qui possède une durée de vie d’environ dix ans. L’information est transmise à des panneaux indicateurs en bordure d’autoroute qui indiquent en amont le nombre de places disponibles sur les différentes aires. «Les chauffeurs routiers savent ainsi où et quand ils pourront faire leur pause, précise Pierre Castella. Une baisse du parking sauvage a aussi été constatée sur les aires en saturation.» Présent essentiellement en France et en Allemagne pour la détection de poids lourds, Tinynode s’est également fait une place sur le marché du stationnement de voitures. «Notre technologie est désormais présente dans certains parkings en Suède, en Grande-Bretagne, en Finlande et à Lugano. Nous venons de remporter un appel d’offres pour équiper un parking extérieur de 450 places en Suisse romande», se réjouit Pierre Castella. Si le patron de Tinynode ne révèle pas le chiffre d’affaires de son entreprise, il souhaite en 2014 renforcer ses effectifs et passer de cinq à sept, voire dix collaborateurs. Pour cette nouvelle année, la start-up s’est fixé comme objectif de viser les parkings extérieurs en ville. Solutions concurrentes «De nombreuses études ont montré qu’en ville, un conducteur passe entre 20 et 60% de son temps à rouler de façon aléatoire à la recherche d’une place de parking», apprend-on sur le site de Tinynode. «Grâce à un système de détection de véhicules en extérieur couplé au GPS et aux smartphones, nous voulons aider les automobilistes à trouver plus facilement une place. Des villes comme San Francisco, Londres, Moscou ou Nice utilisent déjà des solutions concurrentes», explique Pierre Castella. G. B.