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L A L E T T R E D E L’ oref Bulletin d’information de l’Observatoire Régional Emploi-Formation Décembre 2008 n°25 Les métiers de la grande distribution 7 métiers relèvent directement de la grande distribution, parmi lesquels les hôtes(esses) de caisse, les employés(ées) de libre service et les postes de management (chefs de rayon, de département et directeurs de magasins). La grande distribution fait également appel à d’autres métiers : • Vendeurs, dans la branche du commerce • Métiers de bouche, dans l’agroalimentaire Enfin, l’activité est en étroite relation avec la chaîne du transport et de la logistique. En 2006, ce jeune secteur représentait à La Réunion 6 000 salariés pour 130 établissements employeurs, soit 20% des salariés du commerce. C’est la branche du commerce qui connaît le plus fort taux de croissance des effectifs, avec + 1 700 emplois entre 2000 et 2006, mais certainement la part d’emplois à temps partiel la plus élevée (estimation d’un tiers des salariés à temps partiel dans la grande distribution, contre 23% dans l’ensemble du commerce de détail). Le développement du secteur est récent et se poursuit, porté par une dizaine de grands groupes de distribution et une vingtaine d’indépendants. Ce sont ces évolutions ainsi que celles relatives aux emplois et à la formation qu’il convient d’anticiper, afin de former les ressources humaines adaptées aux besoins de l’activité. La Région et l’État ont commandé à l’OREF une étude sur l’emploi formation des métiers de la grande distribution qui permette de disposer d’un éclairage sur l’emploi formation dans le secteur pour orienter les plans de formation et optimiser le potentiel d’emplois à la clé. Cette Lettre de l’OREF n° 25 vous en offre la synthèse. nnn Opportunités et stratégie pour l’emploi et la formation dans les métiers de la grande distribution • La grande distribution constitue le premier accès à l’emploi pour de nombreux jeunes, avec des possibilités d’évolution (même si elles restent limitées). • À La Réunion, dans le contexte de poursuite de la croissance démographique et d’assouplissement des conditions de création, la dynamique d’em ploi dans la grande distribution devrait poursuivre sa tendance à la hausse. • Dans les catégories des agents de maîtrise et cadres, des difficultés de recrutements devraient perdurer pour les métiers de chefs de rayon et les postes d’encadrement, avec l’opportunité d’anticiper une hausse des niveaux de qualification. • Les possibilités d’accès à des titres et des qualifications professionnelles, par la formation initiale et continue, se développent. • Des accords GPEC sont en cours de négociation dans certains groupes. nnn Difficultés et points de vigilance • La faible mobilité des caissiers(ières) constatée au cours des 20 années de développement de la grande distribution (premier hypermarché en 1988) pose la question de la reconversion de certains(es) d’entre eux(elles) vers des métiers moins pénibles. Cette préoccupation est particulièrement sensible parmi les salariés(iées) de 40 à 50 ans. • Aucun titre professionnel de niveau BEP-CAP (pas même Agent technique de vente en magasin - ATVM) ne correspond au référentiel métier de caissier(ière). • À noter le décalage entre le niveau actuel du titre responsable de rayon (niveau Bac) et les exigences d’un tel poste (minimum Bac +2). • Les difficultés de recrutement local persistent sur les postes d’encadrement. Le retour à La Réunion de personnes qui ont acquis une expérience d’encadrement à l’extérieur de l’Île est encore marginal. • Les difficultés de recrutement repérées dans les métiers de l’agroalimentaire sont également sensibles dans la grande distribution. nnn Métiers en tension • Chefs de rayons et managers de dépar tement. • Métiers de l’agroalimentaire présents dans la grande distribution (préparateur en pro duits carnés, poissonniers, préparateurs en boulangerie). Direction du travail, de l’Emploi et de La Formation Professionnelle Observatoire Régional Emploi-Formation nnn Recommandations Anticiper sur : • La reconversion professionnelle des caissiers (ères) et le développement des compétences de vente pour la ligne caisse (anticipation de l’installation de caisses automatiques) • L’augmentation du niveau de compétences demandé en matière d’encadrement et de ges tion de centre de profit : - proposer une offre de formation en manage ment des univers marchands de niveaux III ou II, reconnue à l’échelle européenne (enjeu de mobilité) et accessible en formation initiale ou continue. - organiser des parcours de mobilité professionnelle depuis La Réunion via la Métropole et la zone Océan Indien et le retour à La Réunion sur les postes d’encadrement. • Poursuivre les efforts de formation qui croisent l’approche métier et gestion : la concurrence accrue et la demande de services des clients renforcent les besoins en compétences technicocommerciales poussées. Ces compétences pourront également être mises à profit dans les autres secteurs du commerce. • Mieux identifier la grande distribution comme débouché des métiers de bouche (première expérience pour des apprentis ou nouvelle carrière pour d’anciens salariés de structures artisanales). 5000 2000 4000 1500 Caractéristiques du secteur 1000 de la grande distribution 3000 2000 500 1000 nnn Grande distribution : forte croissance des effectifs, avec 20% des salariés du commerce en 2006. 0 0 Au 31/12/2006, la grande distribution compte 6 000 salariés, soit 1/5éme des effectifs de l’ensemble de la branche commerce (29 200). Le développement des emplois est porté par les hypermarchés. Effectif salariés par type d’équipement Ensemble salariés grande distribution 3 000 7 000 2 500 6 000 5 000 2 000 4 000 1 500 3 000 1 000 2 000 500 1 000 0 2000 2001 2002 Supermarchés Magasins populaires Hypermarchés Commerce de détail de bricolage > 400 m2 Ensemble 2003 2004 2005 2006 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2 124 2 109 2 325 2 317 2 364 2 321 2 420 285 283 266 260 155 159 161 1 208 1 255 1 453 1 623 2 301 2 355 2 502 666 705 806 746 979 948 903 4 283 4 352 4 850 4 946 5 799 5 783 5 986 Source : Unedic, au 31/12/2006 nnn Hausse très sensible des effectifs salariés dans l’Ouest (doublement), forte dans le Nord et le Sud, faible à l’Est (période 2000 à 2006) Le poids des hypermarchés se renforce partout, à l’exclusion du Sud où les supermarchés confirment leurs positions majoritaires. Effectifs salariés dans la grande distribution en 2006 Ratio de m2 de la grande distribution par habitant Sud Région Grandes surfaces alimentaires et spécialisées (en m2) Population Ratio de m2 par habitant Est 70 717 101 700 0,70 Nord 183 391 176 400 1,04 Ouest 119 520 179 800 0,66 Sud 229 304 248 300 0,92 Ensemble 602 932 706 200 0,85 Source : Schéma Départemental du Commerce - août 2007, à partir des surfaces existantes en matière de grandes surfaces spécialisées et alimentaires. Attention : inclues les surfaces commerciales voiture et activités liées. Le Nord et le Sud offrent la plus forte densité de m2 de GMS par habitant. 2 La Lettre de l’Oref, décembre 2008, n°25 Ouest Nord Est 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 Source : Unedic, au 31/12/2006 nnn Parité homme femme respectée au global mais déséquilibrée par métiers et types de commerce Tandis que les femmes sont majoritaires dans l’ensemble des activités du commerce de détail (54%), la grande distribution emploie autant d’hommes que de femmes. Une analyse plus fine montre cependant des déséquilibres nets : • par types de magasins : le commerce de détail de bricolage a plutôt recours à des salariés masculins (2/3 des effectifs – source : UNEDIC 2006), à l’inverse des supermarchés (54% de femmes dans les supermarchés). • Par niveau hiérarchique et métiers : les femmes sont majoritaires au niveau des employés (caissières) et moins présentes dans les postes de cadres. nnn Un secteur très concentré Le tiers des surfaces de vente en GMS alimentaire est détenu par la même société. Deux groupes détiennent plus de la moitié de la surface commerciale alimentaire de plus de 400 m2. Les données ne sont pas disponibles pour le secteur des grandes surfaces spécialisées, mais la concentration est également sensible, avec des participations croisées entre les groupes alimentaires et spécialisés. La concentration tend à se renforcer : rachat de Vindémia par le groupe Casino, stratégies de rachat d’indépendants. Dans ce contexte, la place des indépendants reste limitée (17% des magasins de la grande distribution) et devrait se réduire encore dans les prochaines années. Nombre de GMS alimentaires de plus de 400 m2 Part des surfaces de vente (%) Score et Jumbo 20 33% Champion et Dia 27 23% U 11 10% Carrefour 2 9% Leader Price 14 8% Casino 7 8% K di 7 2% Indépendants 18 7% Ensemble 106 Enseignes 100% Source : Store Chart Ordis - 01/01/2006 La Lettre de l’Oref, décembre 2008, n°25 3 Grande distribution : l’emploi et la formation nnn Une structure d’emplois pyramidale, de la caisse à la surface de vente, avec une base large Du caissier au directeur, la hiérarchie est bien établie à l’échelle des magasins, avec une large base d’employés qui se réduit sensiblement au niveau des agents de maîtrise et davantage encore pour l’échelon des cadres. Cette hiérarchie est précisée dans le cadre des conventions collectives : • Les niveaux « employés » comprennent les hôtes de caisse et les employés de libre service (ELS). • Les employés principaux secondent les managers de rayon ; ces derniers entrant dans la catégorie des agents de maîtrise. • Enfin, les cadres regroupent les managers de département et les directeurs de magasin. nnn Les autres compétences requises par la grande distribution : vendeurs, agroalimentaire, transport et logistique La grande distribution génère des besoins dans les métiers de : • vendeurs (grandes surfaces spécialisées) • agroalimentaire (rayons frais, boucherie charcuterie, poissonnerie et boulangerie-pâtisserie) • transport logistique (manutention, magasinage, transport de marchandises et gestion des flux). Ce dernier volet de l’activité est dans la grande majorité des cas sous-traité à des entreprises extérieures ou filiales du groupe. nnn 85 % des offres recensées par l’ANPE relèvent des niveaux employés Offre d’emploi enregistrée Hôte de caisse libre-service Sur les 3 groupes pour lesquels les données sont disponibles, plus de la moitié des effectifs salariés ont bénéficié d’une action de formation sur 2006-2007. Ce constat est différent pour les indépendants, avec un recours plus faible à la formation continue. La formation continue est pratiquée à différents niveaux : • lors de l’embauche des employés de libre service ou de certains postes de chefs de rayons, dans le cadre des contrats de professionnalisation. Pour les métiers de bouche, c’est l’apprentissage qui est privilégié. • à destination des salariés en place, afin d’accompagner la promotion interne ou sur des pratiques métiers (gestes et postures, hygiène et sécurité). • à la marge, la formation professionnelle continue est mobilisée pour la reconversion de certains salariés. Le principal enjeu de la formation continue est de renforcer les possibilités de mobilité des salariés, soit en interne (pénurie d’encadrement) soit vers d’autres secteurs (accès à des titres reconnus dans l’ensemble du commerce). Le recours important à la formation continue s’explique également par le mode d’accès aux métiers de la grande distribution, sans condition de diplôme impérative pour les niveaux employés. La progression ou la préparation d’une reconversion professionnelle pour les salariés en place nécessitent alors un parcours de formation continue ou de validation des acquis. 4 La Lettre de l’Oref, décembre 2008, n°25 Demande d’emploi enregistrée / Offre d’emploi enregistrée Taux de satisfaction 561 1 090 1,9 95% Responsable de caisses 12 24 2,0 92% Employé de libre-service 660 2 149 3,3 93% Chef de rayon produits frais 29 53 1,8 90% Chef de rayon hors produits frais 64 140 2,2 77% 4 9 2,3 75% Chef de département commercial nnn Un recours important à la formation continue par les groupes de distribution, dans un contexte de salariés peu diplômés et dans un objectif d’accompagner la mobilité professionnelle Demande d’emploi enregistrée Directeur de magasin Ensemble 92 215 2,3 83% 1 422 3 680 2,6 92% Source : ANPE, offres et demandes d’emploi enregistrées entre 10/2006 et 09/2007 nnn La moitié des offres enregistrées dans le Sud et seulement 15 % dans l’Est Sud Ouest Nord Est 0 100 200 n Hôte de caisse libre-service n Responsable de caisses n Employé de libre-service 300 400 n Chef de rayon hors produits frais n Chef de rayon produits frais 500 600 700 n Chef de département commercial n Directeur de magasin nnn Le cadre collectif Les regroupements patronaux : Il existe deux regroupements patronaux d’en treprises de grande distribution : • La Fédération des Commerces et de la Distribution (FCD) • Le Syndicat de l’Importation et du Commerce de La Réunion (SICR) En parallèle à ces regroupements patronaux, le Syndicat Réunionnais du Commerce Alimen Les métiers taire de proximité, a été créé le 26 novembre 2007, réunissant les commerces alimentaires (affiliation à la Fédération Nationale de l’Épice rie), afin de faire face aux mutations actuelles de ce type de commerce. La convention collective : La convention collective locale du commerce a été signée en 1989. Le dernier accord sur les salaires dans le cadre de cette convention collective remonte à 1993. Modes de recrutement Marché du travail Toutefois, les groupes de distribution appli quent pour la plupart la convention collective nationale de la grande distribution. Vers les premiers accords de GPEC locaux de la grande distribution : La négociation des accords de GPEC est en cours dans certains groupes. La mise en place de ces conventions triennales affichera les priorités en matière de trajectoires professionnelles et d’évolution des compétences. Formation initiale Formation continue Ligne caisse Hôte de caisse (autour de 2 000 emplois) Deux possibilités : - Sans condition de diplôme, afin de permettre un premier accès à l’emploi - Niveau bac, avec objectif de mobilité professionnelle Absence de difficulté de recrutement. Recours à la main-d’œuvre étudiante durant le week-end. Possibilité de préparer le titre professionnel d’agent technique de vente en magasin à condition d’adapter le poste de caissier(ière) pour valider une expérience de vente Aucune formation initiale de caisse Responsable de caisse (autour de 150 emplois) Promotion interne, après expérience de 5 à 10 ans sur la ligne de caisse. En cas de recrutement externe, niv. III dans le commerce Absence de difficulté de recrutement : priorité à la promotion interne Absence de formation directement ciblée sur le métier de responsable de caisse : le BTS MUC ne correspond pas à ce métier Employé de libre-service iveau IV : bac pro commerce N A la marge, niveau III : titre gestionnaire d’unité commerciale et de distribution, pour le potentiel d’évolution vers des postes de managers Absence de difficulté de recrutement, tension faible sur le métier 2 149 DEE pour 660 OEE Filière complète du niveau V au niveau IV. 200 admis bac pro commerce en 2006 (toute l’île) 30 places offertes pour des formations « employé de libre service » (Sud et Nord) Chef de rayon Voie de la promotion interne privilégiée : anciens ELS, promus chefs de rayon après une formation (technicien supérieur de commerce, gestionnaire d’unité commerciale et de distribution, BTS MUC) et poste d’assistant chef de rayon Recrutement externe : niveaux III ou II, type BTS MUC, gestionnaire unité commerciale et distribution ou licence professionnelle, diplômés d’écoles de commerce. Une période de stage en entreprise reste obligatoire (minimum 3 mois) Difficultés de recrutement (193 demandes d’emploi enregistrées pour 93 offres), notamment sur les postes de chef de rayon produits frais Niveau III : - 100 BTS MUC (toute l’île) - 200 BTS NRC (toute l’île) - 25 gestionnaires d’unité commerciale et de distribution, par la voie de l’apprentissage (Sud) Du niveau IV (titre responsable de rayon) au niveau II (licence pro distribution) Chef de département et directeur de magasin Voie de la promotion interne : chef de rayon vers chef de département puis directeur de magasin, grâce à des parcours de formation interne (pépinières internes avec des modules commercialisation, produit, réglementation) Recrutement externe : Niveau II ou I (bac + 4 ou 5, type master stratégie d’entreprise, bac + 4). Le recrutement de personnels travaillant en métropole est motivé par l’expérience acquise et une mobilité ultérieure renforcée Difficultés de recrutement par promotion interne exprimées par les recruteurs (effectifs réduits des chefs de rayons qui souhaitent évoluer vers chefs de département) Absence de formation de niveau I dans la grande distribution Possibilité de formation en gestion et management de niveau I (master), mais pas directement ciblée sur les métiers grande distribution Surface de vente La Lettre de l’Oref, décembre 2008, n°25 5 Perspectives de développement de la grande distribution et préconisations emploi-formation nnn Les perspectives de développement de la grande distribution fixées par le schéma de développement commercial 2007 Autour de 20 000 m2 créés d’ici 2010, avec au moins 500 emplois à la clef Le schéma départemental d’équipement com mercial fixe des orientations qualitatives et quantitatives pour le développement de l’appareil commercial : • Choix des implantations dans le tissu urbain et de la typologie des équipements commerciaux : - implanter les GMS en priorité en centre ville, accompagnement urbain à prévoir - répartir équitablement les surfaces alimentaires entre les 4 microrégions - freiner les implantations de nouvelles grandes surfaces non alimentaires • Besoins en planchers commerciaux et pro jets de créations Les projets d’implantation recensés totalisent un potentiel de création de 44 000 m2 de grandes surfaces (tout type de GMS) à l’horizon 2010, qui correspondent aux besoins en surface commerciale à l’horizon 2010 ajoutés aux projets de création accordés mais pas encore réalisés. Ce potentiel peut être ramené autour de 18 000 m2 créés dans les 3 années à venir, sur la base d’un taux de réalisation de 40%. Soit un potentiel de création d’emplois autour de 500 emplois sur 3 ans (application d’un ratio de 1 emploi par 40 m2). À noter le fort potentiel dans l’Ouest (projet de pôle commercial de 6 000 m2 dans la ZAC Portail au Piton St Leu - date d’ouverture prévue en 2011) et le Nord, malgré un taux d’équipement élevé pour cette dernière région. Le Sud confirme sa dynamique de création, orientée vers des supermarchés plutôt que des hypermarchés. 6 La Lettre de l’Oref, décembre 2008, n°25 Potentiel de création de grandes surfaces par micro région, à l’horizon 2010 Besoins en planchers 2010 actualisés (en m2) Projets de création accordés (en m2) Potentiel de création (en m2) Nord - 1 417 15 169 13 752 Ouest 14 758 1 072 15 830 - 384 8 804 8 420 Sud Est - 2 747 8 991 6 244 La Réunion 10 210 34 036 44 246 Source des besoins et des projets : schéma de développement commercial actualisé en 2007. Potentiel de création : traitement OREF. Les facteurs clefs qui favorisent le dévelop pement de la grande distribution : > La croissance démographique de l’île, tout particulièrement du bassin Sud > Les « modes de consommation », avec la grande distribution en tête des dépenses de consommation Les deux tiers des dépenses de consommation des ménages sont captées par les grandes surfaces (1,4 milliards d’euro sur les 2,154 milliards d’euro de dépenses engagées en 2004) - Source : Enquêtes SDC 2005. > Le poids économique des groupes de grande distribution. Ils investissent dans la zone Océan Indien et testent les formes de petits commerces alimentaires de proximité dans les centres urbains réunionnais > L’assouplissement des conditions de création des supermarchés, dans le cadre de la loi sur la modernisation économique L’ensemble de ces facteurs d’évolution convergent vers la poursuite du développement de la grande distribution, avec un accent particulier sur les microrégions Ouest et Sud et la zone Océan Indien. nnn Les préconisations emploi formation des métiers de la grande distribution Métiers Enjeux Propositions Ligne caisse Caissier(ière) Responsable de caisse Reconversion des caissiers(ières) en activité, ayant une ancienneté importante et qui souhaitent se réorienter (stress du métier) Accompagnement pour l’élaboration d’un projet professionnel, l’inscription dans un parcours de formation qualifiante dans le cadre de la formation continue La gestion du stress (manipulation de l’argent, dégradation des relations client/caisse) et la prévention des troubles musculo-squelettiques Des formations gestion du stress, modules adaptés aux relations commerciales. Des aménagements type coffre tirelire, automates (limiter manipulation de l’argent). Formations gestes et postures Evolution du métier vers davantage de tâches (bilan des essais de caisses automatiques vers 2010) Développer les compétences de vente, accueil et conseil clientèle : Formations vers des titres reconnus de niveau IV, du type « vendeurs spécialisés en commerce », avec la possibilité de valoriser ces formations dans les autres branches du commerce Gestion d’équipe, dans contexte de stress et de dégradation des relations client Validation des acquis de l’expérience pour le personnel en poste Aller vers formation du type : • « technicien supérieur du commerce » niveau III • « manager un centre de responsabilité », niveau II Modules de gestion d’équipe et de stress Surface de vente Développer l’accès aux titres certifiés et reconnus à l’échelle européenne : gestionnaire d’unité commerciale et de distribution (niveau III). La formation permet d’élargir le vivier de jeunes employés de libre service à potentiel, pour occuper les postes d’encadrement après une première expérience d’employé de libre service Employé de libre-service Chef de rayon Chef de département et directeur de magasin Diversifier les possibilités d’évolutions et de promotions professionnelles Modalités : • Maintenir les capacités offertes actuelles par la voie de l’apprentissage • Proposer des places en période de professionnalisation, avec la possibilité d’étaler la formation sur 5 ans (à raison d’une demi-journée de formation par semaine). Formation divisée en certificats de compétence professionnelle capitalisables. • Ouvrir des capacités de formation initiale (apprentissage notamment) au bassin Nord-Est Remédier aux difficultés de recrutement sur les postes de managers > Poursuivre la préparation de jeunes en formation initiale, aptes à progresser vers des fonctions d’encadrement, notamment dans les rayons produits frais : • Certificat de spécialisation transformation des produits carnés (niveau IV) • Titre « gestionnaire d’unité commerciale et de distribution » • Titre technicien supérieur du commerce > Accompagner la promotion des ELS vers des postes de managers : • Licence professionnelle « distribution, mention management, gestion de rayon » • Diplôme Européen d’Études Supérieures de gestion et management de la distribution (Fédération Européenne des Écoles), niveau licence • Projet « manager de la distribution » (niv. II). Répondre aux besoins de double compétences gestion et management Projet de formation des managers de la distribution (à développer notamment dans le cadre de période de professionnalisation) Ingénierie de mobilité professionnelle à mettre en place (groupes de distribution, organismes d’accompagnement à la mobilité) : acquisition de compétences et formation en mobilité, avec un retour sur l’île des compétences dans le domaine de l’encadrement commercial La Lettre de l’Oref, décembre 2008, n°25 7 nnn Une démarche d’observation et d’accompagnement des acteurs de la branche En 2008, l’État et la Région ont mandaté le CARIF-OREF Réunion pour réaliser une analyse sectorielle sur les emplois, métiers, qualifications et formations dans les domaines d’activité suivants : • Grande distribution, auquelle est consacrée cette Lettre n°25 • Énergies renouvelables et maîtrise des énergies, Lettre n°24 • Transport et logistique, Lettre n° 23 nnn Méthodologie : croiser les sources et les regards Un diagnostic quantitatif Plusieurs sources statistiques sont croisées et analysées : • Synthèses issues de différents travaux (Centre d’Analyses Stratégiques, Observatoire prospectif du commerce, Schéma de développement commercial, Commission d‘équipement commercial,…) • Sources INSEE, ASSEDIC, CCIR, marché de l’emploi avec les données 2006-2007 de l’ANPE Un diagnostic qualitatif Des enquêtes auprès d’experts pour dresser les caractéristiques du secteur : • Institutions compétentes dans le domaine emploi-formation de la grande distribution : DTEFP, Académie de La Réunion, Région, CCIR, structures d’accueil et d’orientation (ANPE, ADI et missions locales) • Entretiens avec des chefs d’entreprises ou responsables de ressources humaines • Entretiens avec des organismes de formation Validation des problématiques et élaboration des propositions Les problématiques ont été validées, précisées et enrichies au cours d’un séminaire qui a réuni les professionnels du secteur, les organismes de formation et les institutions le 13 mai 2008. Les propositions ont été élaborées à partir du croisement de ces problématiques et de ces données. nnn INDEX Retrouvez l'offre de formation sur le portail grand public Observatoire Régional Emploi-Formation Directeur de publication Jean-René HOAREAU Conception Olivier DEBRAY Avec la collaboration de Olivier GUYOT et Mickaël ABELARD Suivi de publication Gilda TINJUS Adresse physique 190, rue des Deux Canons Imm. Futura, RDC 97490 Sainte-Clotilde Tél. : 02 62 28 30 47 Fax : 02 62 28 04 44 Courriel : [email protected] Site Web : www.cariforef-reunion.net Portail grand public : www.formanoo.org ADI : Agence D’Insertion ANPE : Agence Nationale Pour l’Emploi APE : Activité Principale Exercée ASSEDIC : ASSociation pour l’Emploi Dans l’Industrie et le Commerce ATVM : Agent Technique de Vente en Magasin BAC PRO : Baccalauréat Professionnel BEP : Brevet d’Etudes Professionnelles BTP : Bâtiment et Travaux Publics BTS : Brevet de Technicien Supérieur CAP : Certificat d’Aptitude Professionnelle CARIF-OREF : Centre d’Animation et de Ressources de l’Information sur la Formation - Observatoire Régional Emploi-Formation CAS : Centre d’analyse stratégique CCIR : Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion CMA : Chambre de Métiers et de l’Artisanat CNARM : Comité National d’Accueil et d’Actions pour les Réunionnais en Mobilité DADS : Déclaration annuelle de données sociales DARES : Direction de l’Animation, de la Recherche, des Etudes et Statistiques (ministère de l’Emploi et de la Solidarité) DCOM : Départements et Collectivités d’Outre-Mer DDE : Direction Départementale de l’Équipement DEE : Demande d’Emploi Enregistrée DEFM : Demandeur d’Emploi en Fin de Mois DEUG : Diplôme d’Études Universitaires Générales DEUST : Diplôme d’Études Universitaires Scientifiques et Techniques DRASS : Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales ELS : Employé de Libre Service F/H : Femme / Homme GMS : Grandes et Moyennes Surfaces GPEC : Gestion Prévisionnelle et Préventive de l’Emploi et des Compétences H/F : Homme / Femme IEDOM : Institut d’Emission des départements d’outre-mer INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques MC : Mention Complémentaire MUC : Management des Unités Commerciales NAF : Nomenclature d’Activités Françaises NES 114 : Nomenclature Économique de Synthèse NRC : Négociation Relation Clientèle NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication OEE : Offre d’Emploi Enregistrée ONQ : Ouvriers Non Qualifiés OPCA : Organisme Paritaire Collecteur Agréé SDC : Schéma de Développement Commercial SICR : Syndicat de l’Importation et du Commerce de La Réunion UNEDIC : Union Nationale interprofessionnelle pour l’Emploi Dans l’Industrie et le Commerce VAE : Validation des Acquis de l’Expérience ZAC : Zone d’Aménagement Concerté Niveaux de formation Libellé Niveau I Master 2, Ingénieur Niveau II Master 1, Licence 3, Licence professionnelle Niveau III BTS, DUT Licence 1 et 2 Niveau IV Bac, Bac Pro, BT, BP… Niveau V CAP, BEP… Niveau V bis Sorties des classes de 3e, des classes de 2nde cycle court avant l’année de terminale Niveau VI Sans diplôme