Poème 2007-PG-LucCal-2

Mme Suzette Leclerc
Neufchâtel
Mme Diane Lefebvre
M. Robert Lévesque
ApprentiSage
Mme Andrée Lizotte-Langlais
L’Ancienne-Lorette
Mme Pierrette Mathieu
Ste-Monique
M. Jean-Yves Morel
Mme Filipina Mungiovi-Drouin
Jules-Émond
M André Paradis
M. Michel Perron
Pol. A.-Lorette
Mme Jocelyne Picard
M. Louis-Marie Pichette
Fatima
Mme Lise Prémont
Pol. Ancienne-Lorette
M. Serge Racine
Neufchâtel
Mme Marie-Thérèse Ratté
Joli-Bois
Mme Michèle Raymond
La Camaradière
Mme Christiane Renaud
M. Denis Roy
Roger-Comtois
Mme Diane Roy-Doyon
La Mosaïque
M. Richard Sénéchal
La Camaradière
Mme France Tremblay
M. Michel Trottier
La Chaumière
Mme Gaétane Vachon
Mme Marie-Andrée Vaillancourt-Damour St-Claude
Hommage aux retraité(e)s
2007
18 décembre 2007
A.R.E.Q.
Secteur Chauveau
Mont Tourbillon
8 novembre 2007
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Et que ça dure !
l’heure heureuse a sonné
la retraite a fait le plein de temps
pour leur tracer une route longue
désormais la vie prend son temps
chacun y va de sa petite folie
dans son voyage organisé
au début l’ennui des uns va et vient
tente de se poser
d’autres ont des regrets plein les poches
de n’avoir pas vu l’éclaircie plus tôt
chaque jour est un dimanche
qui se prend pour un samedi
des jours à perdre la tête
à confondre première lueur du jour
et feu d’artifice
le temps tremble entre leurs mains
ils s’amusent à le perdre
éternels inachevés
à vouloir combler les jours
les plus inquiets ménagent leur feu intérieur
les éclatés enflamment les plus tièdes
les plus sereins tapissent leur âme de paix
pendant que les militants éperonnent leur cheval de bataille
les leaders sollicitent leurs membres
pour qu’ils fassent corps avec eux
certains prêtent leurs bras aux malades
les poètes soufflent sur le ventre des mots
les artisans renouent avec leur enfance
en découpant un cheval à bascule
dans le bois de l’âge
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Liste des nouveaux membres en 2007
Nom
M. Pierre Armand
Mme Lise Auclair
Mme Francine Beaulieu
M. Gaétan Bédard
Mme Carole Bélanger
Mme Madeleine Berger-Marion
M. Richard Boivin
Mme Diane Bouchard
Mme Nicole Bourgault
Mme Jacqueline Bourque
M. Michel Brousseau
Mme Marie-Rose Carrier-Laflamme
M. Bernard Cauchon
Mme Ginette Châteauneuf
M. Clément Cormier
Mme Lucie Corriveau
Mme Marielle Côté-Dion
M. Gaétan Dallaire
M. Michel Damour
M. Claude Deschênes
Mme Louise Desgagnés
Mme Lise Dion
Mme Nicole Dionne
M. Denis Drolet
M. Jean Drouin
Mme Agathe Dubois
M. Réjean Dubois
M. Pierre Dudemaine
Mme Lisette-Marie Gagnon
M. Jacques Gosselin
Mme Carole Gravel
M. Alain Grenier
M. Yves J. Grenier
M. Serge Hudon
M. Jean-Michel Huot
M. Marc Laroche
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École
La Camaradière
Du Vignoble
L’Ancienne-Lorette
Des Écrivains
N.D. Des Neiges
La Chaumière
Jacques-Cartier
La Camaradière
La Mosaïque
Roger-Comtois
Roger-Comtois
Pavillon St-Louis
La Camaradière
La Chaumière
La Camaradière
Du Vignoble
La Chaumière
La Camaradière
Neufchâtel
L’AncienneLorette
Roger-Comtois
La Camaradière
Duchesnay
L’Ancienne-Lorette
ils enfilent leurs journées en collier
pour les suspendre au gré des saisons
chaque jour s’impatiente
sur le grand casse-tête de la vie
le cœur des futurs centenaires
s’agite dans leurs bottines
si le cœur leur faut
ils roulent vers les urgences
s’il fait trop vide dans la vie des uns
ils fauchent l’herbe maudite
ou invitent Bacchus
et l’on trinque à la jeunesse qui n’est plus
et à la vieillesse qui n’est pas
d’aucuns font mine de partir
se ravisent et quittent leur grabat
un avant-dernier sourire aux lèvres
l’ange repassera
le spectre de la cendre les trouble
tous reportent à plus tard leur futur de poussière
s’allongent à côté de leur vie pour la réchauffer
tous arrachent des promesses à l’aube
qui n’en finit plus de se renouveler
pour les femmes et les hommes
de ce côté-ci du monde
pour ceux et celles qui bercent leur retraite
au creux de leurs mains
les effrontés mettent leurs crampons
pour impressionner la montagne
les braves chaussent les skis
pour la voir frissonner
les frileux se plient à l’attente
l’ailleurs s’entête à les appeler
le ciel leur donne sa parole
et le soleil les courtise
comment résister à des avances prometteuses
comment égarer de telles envies
la mer arrange des rendez-vous
elle se donne à qui se laisse séduire
certains préfèrent Kay West
et son soleil qui se déchire le cœur chaque soir
les contestataires poursuivent les rivières
pour débordement
les poissons font courir des rumeurs
les orignaux mentent à leurs petits
qui seront orphelins demain
pour une assiette bien faite
les gourmets réveillent leur bouche endormie
pour presque rien les joueurs s’obstinent et s’entêtent
dans le tintamarre des casinos
Bonne et heureuse retraite à toutes et à tous
les nostalgiques retouchent les albums-souvenirs
pour se dessiner une enfance heureuse
les claviers d’ordinateur racontent des vies
les studieux s’assoient sur les bancs d’école
pour rattraper les mots que la vie leur a volés
la philosophie habite les discussions
Pauline Gagnon
les anxieux glissent encore des souvenirs
dans la fente de leur tirelire
pour les jours moins gentils
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aux éclats de femmes
les hommes écarquillent leur œil dévergondé
toujours prêts à battre le tambour
quand la nuit crèvent ses eaux
ils se laissent renaître à la passion
le désir peut venir
ils acceptent de le jouer avec sérieux
chaque ventre à ventre réussi
fait figure de record
un lit trop grand les apeure
et l’un entend l’autre
déposer sa plainte d’amour
sur l’oreiller
ils décousent des pans de vie désuets
tressent plus serré leurs petits bonheurs rassemblés
les plus habiles reprisent leur passé
avec des fils de tendresse
le journal du matin s’abandonne
à leur œil impudique
les mots voyagent dans les salons
la musique fait de même
certains musiciens trouvent l’harmonie
dans l’alternance du noir et du blanc
les sensibles battent des mains
pour des notes bien alignées
ils se retrouvent dans des salles de pas perdus
pour une voix haut perchée
dépliant leur bagage de culture
devant des témoins incrédules
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les explorateurs se paient les ailes d’un ange
de là-haut ils s’exclament
comme il fait bleu aujourd’hui
d’autres voyagent sur des étoiles filantes
pour éviter de polluer la nuit
les globe-trotters amadouent une autre langue
pour toucher l’étranger
les fermiers d’un jour tendent leurs bretelles
pour deux ou trois poules dans l’arrière-cour
les marcheurs font l’expérience des souliers usés
une besace sur le versant de leur montagne
saint Jacques embrasse leur désir
les artistes ajoutent des doigts à leur main
tiennent le ciseau
découpent le silence des heures perdues
le talent court dans le manche du pinceau
les historiens réveillent leurs origines
et découvrent une pile d’antécédents
les grand-mères congédient le loup du conte
pour rassurer leur progéniture
les veuves de demain glissent leurs pas
sur la piste de danse
certains se remarient ou font comme si
que risquent-ils à vivre au ras du jour
dans la chaleur de leurs braises
la mémoire revient pour la suite de la vie
et les sillons s’additionnent sur le visage aimé
Imagine fleure le bon temps
les sages remettent à la mode le Carpe diem
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