Télécharger - Choisir un SIGB libre

Transcription

Télécharger - Choisir un SIGB libre
Choisir un
SIGB libre
Tristan Müller
25008_Asted_SIGB.indb 1
12-09-28 9:03 AM
25008_Asted_SIGB.indb 2
12-09-28 9:03 AM
Choisir un
SIGB libre
Tristan Müller
Tristan Müller
25008_Asted_SIGB.indb 3
12-09-28 9:03 AM
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre :
Müller, Tristan
Choisir un SIGB libre
Comprend des réf. bibliogr. et un index.
ISBN 978-2-923563-29-9
1. Logiciels libres dans les bibliothèques. 2. Systèmes de gestion intégrée
de bibliothèques. I. Titre.
Z678.93.O65M84 2012
005.3
C2011-941214-4
Coordonnatrice de l’édition : Suzanne Morin
Révision et relecture du texte : Nadine Tremblay
Révision : Lucie Gobeil
Correction d’épreuves : Interscript
Conception de la page couverture et graphisme : Guy Verville
Impression : Imprimerie Héon & Nadeau Ltée
BY
NC ND
Creative Commons License Deed
Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.5 Canada
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/deed.fr_CA
Vous êtes libres :
de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public
Selon les conditions suivantes :
Paternité. Vous devez citer le nom de l’auteur original.
Pas d’Utilisation Commerciale. Vous n’avez pas le droit d’utiliser cette création
à des fins commerciales.
Pas de Modification. Vous n’avez pas le droit de modifier, de transformer ou d’adapter
cette création.
À chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres
les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création.
Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l’autorisation du titulaire
des droits.
Le droit moral de l’auteur ou des auteurs est maintenu dans ce contrat.
ISBN : 978-2-923563-29-9
Dépôt légal : 4e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Les Éditions ASTED remercient le ministère de la Culture, des Communications
et de la Condition féminine pour son soutien financier.
Tous droits réservés : ASTED inc.
Les Éditions ASTED inc.
2065, rue Parthenais, bureau 387
Montréal (Québec)
H2K 3T1
[email protected]
25008_Asted_SIGB.indb 4
12-09-28 9:03 AM
Dédicace
La réalisation de ce livre n’aurait pu être possible sans le bénévolat
de plusieurs personnes. Nous aimerions d’abord remercier notre
ami Daniel Caissy, une source inestimable de pistes de réflexion
et de soutien sans faille dans le processus complet de réalisation
de ce livre échelonné sur plus de six années.
Nous aimerions aussi remercier les communautés de développeurs, de collaborateurs et d’utilisateurs des systèmes intégrés
de gestion de bibliothèque (SIGB) libres étudiés pour leur soutien,
essentiel à l’apprentissage de leur système respectif. De même,
nous apprécions qu’ils aient partagé leur expérience d’utilisateurs
avec nous.
Enfin, nous aimerions remercier familles et amis de nous avoir
encouragés à persévérer dans la rédaction de ce document.
25008_Asted_SIGB.indb 5
12-09-28 9:03 AM
25008_Asted_SIGB.indb 6
12-09-28 9:03 AM
À propos de l’auteur
Tristan Müller possède une maîtrise en
bibliothéconomie et en sciences de l’information de l’Université de Montréal.
Depuis 1999, il a travaillé comme
bibliothécaire-webmestre au Jardin botanique de Montréal, puis comme consultant
bibliothécaire dans le cadre d’une mission de deux ans pour la
Banque Mondiale dans les bibliothèques gouvernementales du
Burkina Faso.
Depuis 2004, il travaille à Bibliothèque et Archives nationales
du Québec (BAnQ) où il a occupé différents postes : bibliothécaire au service des acquisitions, bibliothécaire en soutien administratif au service de l’accueil, chef du service du prêt et enfin
directeur de la numérisation.
Il a aussi effectué des missions de coopération internationale
en bibliothéconomie au Burkina Faso, au Niger et en Haïti.
Enfin, il s’implique dans l’ONG « Fondation pour une bibliothèque globale », où il agit comme administrateur et comme
bibliothécaire spécialiste des technologies libres et coordonnateur
du programme « Observatoire des technologies libres ».
25008_Asted_SIGB.indb 7
12-09-28 9:03 AM
viii
Choisir un SIGB libre
Grâce à son expérience de consultant et de coopérant, il a pu
constater que les outils mis à la disposition des bibliothèques ne
correspondaient pas toujours à leurs besoins. Compte tenu des
moyens financiers réduits, voire inexistants des bibliothèques,
il a voulu leur donner des outils et c’est la raison pour laquelle il a
commencé à s’intéresser aux logiciels sous licence libre.
25008_Asted_SIGB.indb 8
12-09-28 9:03 AM
Préface
Ardent et crédible défenseur de l’utilisation de logiciels libres
en bibliothèque, Tristan Müller s’intéresse à ce sujet depuis
­plusieurs années.
Dans le présent ouvrage, les bibliothécaires pourront, sans aucun
doute, bénéficier du fruit de sa réflexion et de son expérience.
Le logiciel de gestion intégré de bibliothèque (SIGB) constitue
un outil vital d’exploitation des collections des bibliothèques,
particulièrement en cette ère où les bibliothèques investissent le
Web et les médias sociaux afin de répondre efficacement aux
besoins de leurs usagers.
Faire le bon choix de logiciel s’avère donc plus stratégique que
jamais. Il est donc impératif que les gestionnaires de bibliothèques
se posent les questions pertinentes avant d’arrêter leur décision.
On ne peut se contenter d’emprunter les chemins rassurants de
la sélection de SIGB commerciaux avant d’avoir examiné l’option
du logiciel libre. Non pas que cette dernière option s’avère être
toujours la solution idoine, mais elle constitue néanmoins une
solution potentielle.
En fait, cet ouvrage se veut une sorte de remise en question
des pratiques établies en matière de sélection de SIGB. L’auteur nous
démontre que, sans être une panacée, les SIGB libres constituent
25008_Asted_SIGB.indb 9
12-09-28 9:03 AM
x
Choisir un SIGB libre
une solution potentiellement intéressante pour plusieurs bibliothèques. D’une utilité concrète, Choisir un SIGB libre s’avèrera
pour plusieurs un cadre de référence des plus valables.
Après avoir défini le concept de logiciels libres, l’auteur nous
présente une démarche visant l’acquisition d’un SIGB libre. À la
lecture, on comprendra que cette démarche est avant tout pratique.
Elle permet aux gestionnaires de bibliothèques, mais également
à tous ceux qui s’intéressent à la gestion des technologies de
l’information, d’analyser les divers aspects des principales questions
liées à une décision aussi importante que le choix d’un SIGB libre.
Il faut remercier Tristan Müller d’avoir abordé avec autant
de sérieux l’étude de ce sujet d’intérêt pour les bibliothécaires de
tous milieux.
Benoit Ferland
Directeur général de la conservation
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
25008_Asted_SIGB.indb 10
12-09-28 9:03 AM
xi
Table des matières
Table des matières
Liste des tableaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xvii
Liste des figures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xiX
Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
À propos de ce livre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Positionnement de l’auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Hypothèses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Comment ce livre est organisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1. Technologies en bibliothèque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1 Systèmes d’information. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.1 Définition et dimensions des systèmes
d’information. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.1.1Organisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.1.1.2Gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.1.3 Technologies de l’information . . . . . . . . . . 12
1.1.2 Systèmes d’information dans les bibliothèques. . . . . 14
1.1.3 Il ne s’agit pas que de technologie . . . . . . . . . . . . . . 16
1.1.4 Systèmes intégrés de gestion de bibliothèques. . . . . 17
1.2. Histoire des SIGB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2.1 Bibliothèques pionnières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.2.2 Arrivée des commerciaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.2.3 Maturation du marché. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.2.4 Révolution Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
25008_Asted_SIGB.indb 11
12-09-28 9:03 AM
xii
Choisir un SIGB libre
1.3 État des lieux des SIGB. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.3.1 Consolidation et réduction de l’offre. . . . . . . . . . . . 26
1.3.2 Systèmes hérités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.3.3 Systèmes monolithiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.3.4 Enfermement propriétaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.3.4.1 Utilisation de formats de fichiers
non standard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.3.4.2 Partenariat logiciel-matériel ou
logiciel-logiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.3.4.3Fumiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
1.3.5 Catalogues inadaptés aux usagers. . . . . . . . . . . . . . . 36
1.3.5.1 Fonctions inadéquates . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.3.5.2Utilisabilité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1.3.6 Insatisfaction des bibliothèques . . . . . . . . . . . . . . . . 41
1.3.6.1 Support déficient. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.3.6.2 Perte de contrôle du développement. . . . . 42
1.3.6.3 Attentes non comblées des bibliothèques. . . 43
1.3.6.4 Pas ou peu d’interopérabilité . . . . . . . . . . . 44
1.4 Solutions et possibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.4.1 Attendre que les fournisseurs offrent
de meilleurs produits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
1.4.2 Modifier le SIGB propriétaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
1.4.3 Découpler le catalogue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.4.4 Dématérialiser son SIGB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
1.4.5 Migrer vers un SIGB libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2. À propos des logiciels libres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
2.1 Typologie des logiciels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
2.1.1 Classement des logiciels par licence d’utilisation . . . 59
2.1.1.1 Logiciel du domaine public . . . . . . . . . . . . 61
2.1.1.2 Logiciel libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.1.1.3 Logiciel Open source. . . . . . . . . . . . . . . . . 63
2.1.1.4Gratuiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
2.1.1.5Partagiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
2.1.1.6 Logiciel propriétaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
I. Mesures de prévention du piratage. . . 66
II. Formats de fichiers de données
secrets. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
III. Utilisation de la législation . . . . . . . . . 66
IV. Logiciels d’espionnage. . . . . . . . . . . . . 67
25008_Asted_SIGB.indb 12
12-09-28 9:04 AM
Table des matières
xiii
2.1.1.7 Logiciel breveté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
2.1.2 Facteurs d’émergence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
2.1.2.1Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
2.1.2.2 Loi de Moore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
2.1.2.3 Licence GPL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2.1.3 Acteurs historiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2.1.3.1 Richard Stallman. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2.1.3.2 Linus Torvalds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
2.1.3.3 Eric Raymond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
2.1.4 Modèle de développement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
2.2 Communautés de logiciels libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
2.2.1 Composition des communautés. . . . . . . . . . . . . . . . 74
2.2.2 Dynamisme, motivation et fonctionnement
des communautés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
2.2.2.1Dynamisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
2.2.2.2 Motivation et vision commune. . . . . . . . . . 76
2.2.2.3Fonctionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
2.2.3 Mesurer les communautés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
2.2.3.1 Critères d’évaluation de l’attractivité. . . . . 79
2.2.3.2 Critères d’évaluation de la pérennité. . . . . 81
3. Acquisition d’un SIGB libre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
3.1 Acquisition de SIGB libres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
3.1.1 Processus d’approvisionnement. . . . . . . . . . . . . . . . 90
3.1.2 À propos de l’approvisionnement
de logiciels libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
3.1.3 Une politique d’approvisionnement équitable. . . . . . 94
3.1.4 Approches pour les processus d’évaluation
et de sélection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
3.1.4.1 La bibliothèque évalue et sélectionne
par elle-même sans appel d’offres. . . . . . . 96
3.1.4.2 La bibliothèque fait faire l’évaluation
et la sélection par une société externe . . . . 97
3.1.4.3 La bibliothèque évalue et sélectionne
elle-même, mais après un appel d’offres. . . 97
3.1.5 Approches pour les processus de services
et de support. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
3.1.5.1 Assurer son propre support . . . . . . . . . . . 100
25008_Asted_SIGB.indb 13
12-09-28 9:04 AM
xiv
Choisir un SIGB libre
3.1.5.2 Mandater des sociétés de services
informatiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
I. Modèle d’affaires. . . . . . . . . . . . . . . . 102
II. Services offerts . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
III. Précisions sur les contrats . . . . . . . . . 106
3.2 Planifier selon ses besoins et ses moyens. . . . . . . . . . . . . . . 108
3.2.1 Évaluer si la bibliothèque est prête. . . . . . . . . . . . . 108
3.2.2 Évaluer les coûts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
3.2.2.1 Difficultés d’évaluation des coûts
des logiciels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
I.
Logiciels libres. . . . . . . . . . . . . . . . . 111
II. Logiciels propriétaires. . . . . . . . . . . 112
3.2.2.2 Critères à considérer . . . . . . . . . . . . . . . . 113
I.
Compatibilité avec les logiciels
critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
II. Coûts d’acquisition du logiciel . . . . 114
III. Coûts d’installation. . . . . . . . . . . . . 114
IV. Coûts du matériel informatique . . . 115
V. Coûts de formation. . . . . . . . . . . . . 116
VI. Coûts de maintenance ou
de licence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
VII. Frais de mise à jour. . . . . . . . . . . . . 117
VIII. Coûts d’administration
et de support. . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
IX. Coûts de migration. . . . . . . . . . . . . 118
3.2.2.3 Coût total de propriété des SIGB
libres et propriétaires. . . . . . . . . . . . . . . . 119
I.
Enquête comparative . . . . . . . . . . . 120
II. Consortium Pines. . . . . . . . . . . . . . 121
3.2.3 Évaluer les risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Sélection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Gestion de projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Support. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
4. Sélection d’un SIGB libre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
4.1 Méthode de sélection d’un SIGB libre. . . . . . . . . . . . . . . . 129
4.1.1 À propos de la méthode. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
4.1.2 Présentation de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
4.1.2.1 Principes généraux. . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
25008_Asted_SIGB.indb 14
12-09-28 9:04 AM
Table des matières
xv
4.1.3 Évaluation de la liberté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
4.1.3.1 Analyse des licences et catégories
de logiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
4.1.4 Évaluation de la communauté . . . . . . . . . . . . . . . . 134
4.1.4.1 Évaluation de la vitalité et catégories
de vitalité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
4.1.4.2 Évaluation de l’attractivité et de
la pérennité et catégories d’affirmation. . . 135
4.1.5 Évaluation des fonctions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
4.1.5.1 Évaluation de la finalisation et de
la maturité et catégories de maturité
fonctionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
4.1.6 Résultat final . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
4.1.7 Adapter la méthode aux réalités
des bibliothèques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
4.2 Mise en pratique de la méthode : sélection
d’un SIGB libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
4.2.1 Le SIGB est-il un logiciel sous licence libre ? . . . . . 144
4.2.1.1 Classement des SIGB par catégorie
de logiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
4.2.1.2 Analyse des licences des SIGB. . . . . . . . . 144
4.2.2 La communauté du SIGB libre est-elle active,
attractive et pérenne ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
4.2.2.1 Classement des SIGB par catégorie
de vitalité de la communauté. . . . . . . . . . 145
4.2.2.2 Analyse de la vitalité des communautés. . . 146
4.2.2.3 Classement des SIGB libres par catégorie
d’affirmation des communautés. . . . . . . . 151
4.2.2.4 Analyse de l’attractivité et de
la pérennité des communautés. . . . . . . . . 154
I.ABCD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
II.BiblioteQ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
III.Evergreen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
IV.Gnuteca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
V.Koha. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
VI.NewGenLib . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
VII.PMB. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
VIII.Senayan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
25008_Asted_SIGB.indb 15
12-09-28 9:04 AM
xvi
Choisir un SIGB libre
4.2.3 Les fonctions du SIGB libre répondent-elles
aux besoins ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
4.2.3.1 Classement des SIGB libres
par catégories fonctionnelles . . . . . . . . . . 200
4.2.3.2 Analyse de la finalisation et de
la maturité des SIGB par module. . . . . . . 201
I. Généralités essentielles. . . . . . . . . . . 201
II.Administration. . . . . . . . . . . . . . . . . 204
III.Catalogage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
IV. Catalogue d’accès public . . . . . . . . . 212
V.Circulation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
VI.Acquisitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
VII.Périodiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
4.2.4 Résultat final . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Annexes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247
A. Sélectionner parmi plusieurs options. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247
Analyse de décision multicritères. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247
Avantages de l’utilisation d’une méthode d’analyse
de décision multicritères en bibliothèque . . . . . . . . . . . 249
Adoption d’une méthode pour la sélection
d’un logiciel en bibliothèque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250
Calculs des scores. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Calcul des scores des critères. . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Calcul des scores des catégories. . . . . . . . . . . . . . . 252
Calcul du score final. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Exemple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Création de la matrice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
Pointage des options. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
Scores des options . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
Subjectivité et objectivité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
B. Matrices de critères et d’évaluations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
B1 Matrice des communautés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
B2 Matrice des fonctions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
Glossaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 335
Bibliographie sélective. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 345
Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361
25008_Asted_SIGB.indb 16
12-09-28 9:04 AM
Liste des tableaux
Tableau 2.1 Classement des logiciels par licence d’utilisation. . . . . . 60
Tableau 2.2 Comparaison entre le développement
du logiciel libre et propriétaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Tableau 2.3 Critères d’attractivité et de pérennité
de la communauté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Tableau 3.1 Méthode de détermination du coût
des licences propriétaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Tableau 3.2 Coût total de propriété pour une bibliothèque . . . . . . 120
Tableau 3.3 Coût total de propriété pour le consortium Pines . . . . 121
Tableau 4.1 Catégories de logiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Tableau 4.2 Catégories de vitalité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Tableau 4.3 Échelle de poids des critères d’évaluation . . . . . . . . . . 136
Tableau 4.4 Pointage des critères d’évaluation. . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Tableau 4.5 Catégories d’affirmation des communautés. . . . . . . . . 138
Tableau 4.6 Catégories de maturité fonctionnelle. . . . . . . . . . . . . . 141
Tableau 4.7 Classement des SIGB identifiés par catégorie
de logiciel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Tableau 4.8 Classement des SIGB par catégorie de vitalité
de la communauté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
Tableau 4.9 Classement des SIGB libres par catégorie
d’affirmation des communautés. . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
25008_Asted_SIGB.indb 17
12-09-28 9:04 AM
xviii
Choisir un SIGB libre
Tableau 4.10 Classement des SIGB libres par catégories
de maturité fonctionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Tableau 4.11 Exemples d’équations de recherche selon
la syntaxe ISO 8777 dans Koha. . . . . . . . . . . . . . . . . 214
Tableau 4.11 Tableau synthèse des résultats de sélection
d’un SIGB libre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
Tableau A-1 Exemple d’une matrice de décision. . . . . . . . . . . . . . 253
Tableau A-2 Résultats finaux de l’évaluation des communautés
des SIGB libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
Tableau A-3 Matrice des communautés et résultats
de l’évaluation des SIGB libres. . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
Tableau A-4 Résultats finaux de l’évaluation des fonctions
des SIGB libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
Tableau A-5 Matrice des fonctions et résultats de l’évaluation
des SIGB libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267
25008_Asted_SIGB.indb 18
12-09-28 9:04 AM
Liste des figures
Figure 1.1
Architecture fonctionnelle des SIGB. . . . . . . . . . . . . . . 19
Figure 4.1
Méthode de sélection d’un SIGB libre. . . . . . . . . . . . . 132
Figure 4.2
Catégories d’affirmation des communautés. . . . . . . . . 138
Figure 4.3
Catégories de maturité fonctionnelle. . . . . . . . . . . . . . 141
Figure 4.4
Scores d’affirmation des communautés. . . . . . . . . . . . 151
Figure 4.5
Carte des bibliothèques utilisant le SIGB Evergreen. . . 166
Figure 4.6
Carte des sociétés de services informatiques
pour Evergreen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Figure 4.7
Carte des bibliothèques utilisant le SIGB Koha. . . . . . 179
Figure 4.8
Carte des sociétés de services informatiques
pour Koha. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
Figure 4.9
Sommaire de la finalisation et de la maturité
des SIGB libres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
Figure 4.10 Finalisation et maturité du module
Généralités essentielles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Figure 4.11 Copie d’écran du logiciel client d’Evergreen. . . . . . . . 203
Figure 4.12 Finalisation et maturité du module Administration. . . 205
Figure 4.13 Finalisation et maturité du module Catalogage. . . . . . 209
Figure 4.14 Copie d’écran du module Catalogage de Koha . . . . . . 211
Figure 4.15 Copie d’écran du module Catalogage d’Evergreen . . . 211
25008_Asted_SIGB.indb 19
12-09-28 9:04 AM
xx
Choisir un SIGB libre
Figure 4.16 Finalisation et maturité du module Catalogue
d’accès public. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
Figure 4.17 Copie d’écran du module Catalogue d’accès
public de Koha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Figure 4.18 Copie d’écran du module Catalogue d’accès
public d’Evergreen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Figure 4.19 Finalisation et maturité du module Circulation. . . . . . 219
Figure 4.20 Copie d’écran d’une fiche d’abonné
dans le module Circulation de Koha. . . . . . . . . . . . . . 222
Figure 4.21 Copie d’écran d’une fiche d’abonné
dans le module Circulation d’Evergreen. . . . . . . . . . . 222
Figure 4.22 Finalisation et maturité du module Acquisitions. . . . . 223
Figure 4.23 Finalisation et maturité du module Périodiques. . . . . 226
Figure 4.24 Résultats de sélection d’un SIGB libre. . . . . . . . . . . . . 229
Figure A.1 Répartition graphique des points et des scores . . . . . . 253
Figure A.2 Répartition graphique des pointages
et des scores pour trois scénarios. . . . . . . . . . . . . . . . . 255
25008_Asted_SIGB.indb 20
12-09-28 9:04 AM
Introduction
À propos de ce livre
Ce livre veut expliquer ce qu’est un système intégré de gestion
de bibliothèque (SIGB) sous licence libre et comment le choisir.
Nous l’avons écrit parce que la sélection d’un SIGB est une opération
complexe en énergie, en temps et en argent pour les bibliothèques.
À présent que toutes les bibliothèques sont informatisées ou
projettent de le faire, qu’elles utilisent un logiciel pour la gestion
de leurs collections, de leurs abonnés et de leurs emprunts, nous
pensons que ce livre pourra leur être utile.
Nous avons conçu ce livre pour les bibliothécaires, les conservateurs, les techniciens en documentation et les décideurs en
bibliothèques et centres de documentation intéressés à faire l’acquisition d’un SIBG sous licence libre et désirant raccourcir significativement les délais et améliorer l’efficacité de leur processus
de sélection d’un SIGB libre.
« Choisir un SIGB libre » n’est pas seulement le résultat d’une
analyse ou l’application d’une méthodologie. Il s’agit d’une présentation des éléments clés, du point de vue tant de la philosophie
que des principes, permettant de comprendre comment se fait le
choix d’un logiciel libre. Il s’agit également d’une méthode et d’un
25008_Asted_SIGB.indb 1
12-09-28 9:04 AM
2
Choisir un SIGB libre
outil pouvant facilement être mis en pratique et adaptés aux
différentes situations des bibliothèques.
Ce livre est :
• Un outil de référence pour les bibliothèques intéressées à
faire l’acquisition d’un SIBG sous licence libre et soutenir
leur processus de sélection d’un SIGB libre de manière
polyvalente et ouverte ;
• Une méthodologie éprouvée répondant aux meilleures pratiques dans le domaine de la sélection d’une technologie et
pouvant facilement être adaptée aux besoins de toutes les
bibliothèques ;
• Un outil permettant de faire ressortir du lot de la vingtaine
de SIGB libres ceux que les bibliothèques peuvent choisir
sans s’inquiéter de leur pérennité et de leurs fonctionnalités ;
• Des analyses et des résultats d’analyses produites dans un
contexte le plus neutre possible ;
• Un outil de sélection pouvant être modifié et pouvant
répondre adéquatement aux besoins des bibliothèques.
L’objectif de ce livre n’est pas d’identifier le meilleur SIGB
libre, mais plutôt d’accompagner les bibliothèques dans leurs
propres analyses afin que le SIGB sélectionné réponde le mieux à
leurs besoins.
Ce livre a non seulement pour objectif de servir d’outil de
référence pour la sélection et l’acquisition d’un SIGB libre, mais
aussi de rectifier certains préjugés envers les logiciels libres, notamment en ce qui a trait aux risques qui leur sont associés.
Positionnement de l’auteur
Je suis un ardent partisan de l’approche « libre » pour les bibliothèques. Je considère que les bibliothèques ont tout intérêt à
considérer sérieusement la solution et les possibilités des
­logiciels libres et en particulier des SIGB libres. Plusieurs
25008_Asted_SIGB.indb 2
12-09-28 9:04 AM
Introduction
3
c­ ommentaires et propos mentionnés dans ce livre montrent
­clairement ce positionnement.
Toutefois, je ne me considère pas comme un puriste ou un
intégriste du logiciel libre qui n’utiliserait que du logiciel libre. Sur
mon ordinateur personnel sont installés à la fois des logiciels propriétaires (Windows XP, Word, Excel) et des logiciels libres
(Linux-Ubuntu, Firefox, Thunderbird, 7zip, VLC). J’utilise également des logiciels « dans le nuage » (Les produits Google – Gmail,
Agenda, Maps, Reader, Documents –, Skype et Prezi). Toutefois,
je suis conscient de mes obligations et de mes limitations en tant
qu’utilisateur de ces différents produits.
J’aime découvrir et expérimenter de nouveaux logiciels. Je suis
toujours à l’affût de nouvelles technologies et lorsque je découvre
un logiciel qui correspond mieux à mes besoins et qui est plus
facilement utilisable, je délaisse rapidement mes anciennes habitudes et j’adopte cette nouvelle technologie. Par conséquent, je
suis peu fidèle aux logiciels que j’utilise. Si le nouveau logiciel
correspond davantage à mes besoins et qu’en plus, il est sous
licence libre, j’aurai alors une grande motivation à délaisser les
anciens logiciels, surtout s’ils sont propriétaires…
Hypothèses
Dans ce livre, nous assumons que :
• Vous connaissez les systèmes intégrés de gestion de bibliothèques (SIGB) ;
• Vous avez déjà entendu parler des logiciels libres ou open
source ;
• Vous désirez sélectionner un SIGB pour informatiser ou
changer votre SIGB actuel ;
• Vous comprenez que l’auteur présente ses propres analyses
et résultats avec la plus grande rigueur possible, de la
manière la plus complète et exhaustive qui soit. Toutefois,
il se peut que certaines erreurs ou biais se soient glissés.
25008_Asted_SIGB.indb 3
12-09-28 9:04 AM
4
Choisir un SIGB libre
De ce fait, l’auteur ne peut être tenu responsable des conséquences que cela pourrait entraîner ;
• Vous comprenez que la sélection d’un logiciel aussi central
dans le fonctionnement d’une bibliothèque qu’est un SIGB
demande une approche et des analyses rigoureuses ;
• Vous pouvez être un bibliothécaire, un conservateur, un
technicien en documentation ou un décideur dans une
bibliothèque ou un centre de documentation.
Pour ces raisons, nous définissons très superficiellement ce que
sont les SIGB et les logiciels libres et Open source. Pour les mêmes
raisons, nous ne définissions pas le fonctionnement d’une bibliothèque ou d’un centre de documentation, ni ne parlons des raisons
d’informatiser sa bibliothèque, etc.
Comment ce livre est organisé
Nous divisons ce livre en cinq parties :
Partie 1 : Les technologies en bibliothèque
Le chapitre 1 présente d’abord brièvement ce que sont les systèmes d’information, notamment dans le contexte des bibliothèques. Ensuite, un historique et un état des lieux des SIGB sont
exposés de même que les solutions et les possibilités qui s’offrent
actuellement aux bibliothèques.
Partie 2 : À propos des logiciels libres
Le chapitre 2 présente d’abord une typologie des logiciels afin de
pouvoir positionner les logiciels libres, leurs principes de base et le
fonctionnement intrinsèque de leurs communautés. On y présente
un peu plus en détail les avantages, les inconvénients et les risques
de sélectionner une technologie libre ou propriétaire, les acteurs
historiques qui ont mené au développement du logiciel libre et son
modèle de développement et on y donne les positions des communautés de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs.
25008_Asted_SIGB.indb 4
12-09-28 9:04 AM
Introduction
5
Partie 3 : L’acquisition d’un SIGB libre
Le chapitre 3 présente les différents processus d’approvisionnement pour les bibliothèques afin d’assurer un processus équitable.
Cette partie répond également à la question fondamentale de
l’obtention du support avec un logiciel libre. On pose aussi
diverses questions aux bibliothèques afin qu’elles puissent établir
leurs besoins selon leurs moyens financiers.
Partie 4 : La sélection d’un SIGB libre
Le chapitre 4 présente un outil de sélection de SIGB libres. On y
trouve une méthodologie appliquée sur une vingtaine de SIGB
libres identifiés. La méthodologie consiste à analyser trois aspects :
la liberté, les communautés et les fonctions des SIGB. Cet outil
de sélection et les résultats proposés peuvent être adaptés selon
les besoins des bibliothèques.
Partie 5 : Annexes
Cette partie consiste en deux documents annexes. Le premier
explique la méthodologie derrière l’outil de sélection, soit l’analyse de décisions multicritères et ses calculs. Le deuxième présente
les données ayant permis de faire les analyses et de parvenir aux
résultats de ce livre.
25008_Asted_SIGB.indb 5
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 6
12-09-28 9:04 AM
Chapitre 1
Technologies en bibliothèque
1.1 Systèmes d’information
L’ordinateur est utilisé dans les bibliothèques depuis près de 50 ans1.
Durant ce temps, des changements majeurs se sont produits dans
les technologies de l’information et de la communication2 ; cela a
eu une répercussion tout aussi importante sur les technologies
­utilisées pour répondre aux besoins des bibliothèques. De grands
changements ont été apportés quant au matériel informatique :
miniaturisation des ordinateurs, augmentation de la puissance et de
la performance des capacités de calculs et des espaces de sauvegarde
des données, connexion des ordinateurs entre eux formant ainsi des
réseaux de communication, apparition de réseaux sans fil, etc. De
grands changements ont aussi été apportés sur le logiciel informatique : de logiciels faits « maison », les logiciels sont désormais préprogrammés ; de quelques centaines de logiciels disponibles, on en
retrouve maintenant des centaines de milliers pour tous les
domaines ; l’essor d’un mouvement de développement de logiciels
libres remue le marché de l’offre propriétaire ; l’offre grandissante
de logiciels virtuels disponibles uniquement sur Internet, etc. On le
constate aisément : le changement qui a eu le plus grand effet, et
qui n’a pas encore fini d’étendre son influence dans tous les
domaines de la société moderne, est Internet et le World Wide Web.
Avec l’arrivée d’Internet3, tout a changé et continuera à changer.
25008_Asted_SIGB.indb 7
12-09-28 9:04 AM
8
Choisir un SIGB libre
Il y a 50 ans, qui aurait pensé possible, même parmi les visionnaires les plus optimistes, ces innovations technologiques et leur
influence sur la société ? Aujourd’hui, ces technologies font partie
du lot quotidien des bibliothèques et de leurs usagers. Et la tendance nous indique que le rythme de ces changements s’accélère4.
Quelle sera l’influence des appareils mobiles et des réseaux sans
fil sur les comportements des usagers ? L’avenir offrira sans
contredit un accès à l’information en tout temps, en tout lieu et
par n’importe quel moyen. Les bibliothèques suivront-elles ces
tendances et survivront-elles à ces changements ?
Les bibliothèques doivent répondre à la question de l’utilisation
pertinente des technologies de l’information. Plusieurs décideurs
dans les bibliothèques en tant que non-spécialistes hésitent à s’engager activement dans ce type de projets et éprouvent des difficultés
à les gérer. Le véritable enjeu des décideurs des bibliothèques est
de déceler les possibilités liées à l’utilisation des technologies de
l’information pour que celles-ci puissent non seulement répondre
aux besoins des bibliothèques, mais aussi imaginer à travers elles de
nouvelles manières d’exercer la bibliothéconomie. Toutefois, avant
de parvenir à transformer le paysage des bibliothèques, les décideurs
doivent comprendre ces technologies pour pouvoir les gérer et participer activement aux projets informatiques.
Les trois parties qui constituent ce chapitre permettront d’acquérir quelques compétences préalables : les bases conceptuelles
de la technologie et des systèmes d’information dans les bibliothèques pour se repérer dans la technologie, un historique et un
état de la situation des systèmes d’information dans les bibliothèques pour comprendre les enjeux et les contraintes, et une
présentation des possibilités liées à l’utilisation de ces technologies
dans le cadre des bibliothèques.
L’objectif de ce chapitre n’est pas de transformer les décideurs
en spécialistes des technologies, mais plutôt de développer une
aptitude à comprendre et à gérer ces technologies ainsi que l’envie
de les utiliser comme levier à leurs activités.
25008_Asted_SIGB.indb 8
12-09-28 9:04 AM
9
Technologies en bibliothèque
1.1.1 Définition et dimensions
des systèmes d’information
5
Avant d’aller plus loin, commençons par une définition des systèmes
et des technologies d’information :
« La technologie de l’information est l’ensemble des technologies matérielles et logicielles dont une entreprise a besoin pour atteindre ses objectifs. Elle regroupe non seulement les ordinateurs, les lecteurs de disques
et les terminaux mobiles de poche, mais également les logiciels, comme
les systèmes d’exploitation Windows ou Linux, la suite bureautique
Microsoft Office et les milliers de programmes informatiques qu’on
trouve généralement dans une grande entreprise.
Techniquement, on peut définir un système d’information comme
un ensemble de composantes interreliées qui recueillent (ou récupèrent) de l’information, la traitent, la stockent et la diffusent afin
d’aider la prise de décision, le contrôle et la coordination au sein
d’une organisation. De plus, le système d’information peut aider
les gestionnaires et les employés à analyser des problèmes, à étudier
des sujets complexes et à créer de nouveaux produits.6 »
Autrement dit, un système d’information est un ensemble de
programmes, de fichiers ou de bases de données qui est destiné à
accomplir une fonction intégrée.
Dans un système d’information, quatre fonctions produisent
de l’information à l’organisation :
• L’entrée de données (input) recueille ou récupère des
­données brutes de l’intérieur de l’organisation ou de son
environnement extérieur.
• Le traitement (processing) convertit les données brutes
dans une forme signifiante, soit en information.
• La sortie de données (output) transfert les informations
aux personnes qui l’utiliseront ou aux activités pour lesquelles elles seront utilisées.
25008_Asted_SIGB.indb 9
12-09-28 9:04 AM
10
Choisir un SIGB libre
• La rétroaction (feedback) est un retour de la sortie de données vers les personnes appropriées pour les aider à évaluer
ou à corriger la phase d’entrée de données.
Pour bien comprendre les systèmes d’information, on doit
savoir qu’ils sont plus que des ordinateurs. L’organisation, la gestion et les technologies de l’information façonnent les systèmes
d’information.
1.1.1.1Organisation
Les systèmes d’information sont partie intégrante des organisations.
Les éléments clés d’une organisation sont ses employés, sa structure, ses processus, sa politique et sa culture. Chaque organisation
a une structure composée de différents niveaux et de spécialités.
Ces structures révèlent la division du travail. L’autorité et la responsabilité sont organisées suivant une hiérarchie ou une structure
pyramidale où plus on s’élève, plus on a d’autorité et de responsabilités. Dans les plus hautes sphères se trouvent les cadres, les professionnels et les employés techniques alors que dans les niveaux
les plus bas se trouvent les employés s’occupant des opérations.
Les cadres supérieurs prennent des décisions stratégiques à
long terme sur les produits et services et s’assurent de la performance financière de l’organisation. Les cadres intermédiaires réalisent les plans et les programmes des cadres supérieurs. Les cadres
opérationnels surveillent les activités quotidiennes dans l’organisation. Les employés du savoir, comme les ingénieurs, les scientifiques, les architectes ou les bibliothécaires, élaborent les produits
ou les services et créent de nouvelles connaissances et un savoirfaire pour l’organisation fondés sur un ensemble de notions et de
principes acquis par l’étude, l’observation ou l’expérience. Les
employés des données, comme les secrétaires ou les commis,
aident à la bureaucratie de tous les niveaux de l’organisation.
Enfin, les employés de production ou de service utilisent le logiciel
et offrent le service.
25008_Asted_SIGB.indb 10
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
11
Des experts sont engagés et formés pour les différentes fonctions de l’organisation. Dans une bibliothèque, les fonctions
majeures sont calquées sur la chaîne documentaire, soit l’achat
(acquisition), la préparation (traitement), la promotion (référence)
et l’offre de service (circulation). Bien entendu, il y a aussi d’autres
fonctions majeures dans une bibliothèque comme les finances et
les ressources humaines.
Une organisation coordonne le travail par l’entremise de sa hiérarchie et par ses processus d’affaires. La plupart des processus des
organisations comportent des règles formelles pour accomplir les
tâches. Ces règles guident les employés dans une variété de procédures, comme répondre à une plainte d’un client. Certains processus sont écrits alors que d’autres ne le sont pas puisqu’il s’agit
souvent de pratiques de travail informelles, telles que l’obligation
de rappeler un collègue de travail après qu’il ait laissé un message.
Chaque organisation a également sa propre culture organisationnelle, ou autrement dit, un ensemble de valeurs, d’hypothèses
et de manières de faire les choses qui ont été acceptées par la
plupart de ses membres. Par exemple, dans les bibliothèques, on
assume que le bibliothécaire en sait plus que le technicien en
documentation qui en sait plus que le commis.
La culture d’une organisation se retrouve toujours dans son
système d’information. Par exemple, les droits d’accès et les privilèges fonctionnels dans le système d’information ne sont pas les
mêmes entre un bibliothécaire, un technicien et un commis.
Les différents niveaux et spécialités dans une organisation
créent divers intérêts et points de vue. Ces points de vue entrent
souvent en conflit sur la manière dont l’organisation devrait fonctionner et sur la répartition des ressources et des récompenses. Les
conflits sont la base des politiques organisationnelles. Les systèmes
d’information sont influencés par ces différentes perspectives,
conflits, compromis et ententes qu’on trouve naturellement dans
les organisations.
25008_Asted_SIGB.indb 11
12-09-28 9:04 AM
12
Choisir un SIGB libre
1.1.1.2Gestion
Le rôle de la gestion est de donner un sens aux situations observées
dans les organisations, de prendre des décisions et de formuler des
plans d’actions pour résoudre des problèmes organisationnels. Les
gestionnaires discernent les défis dans l’environnement de l’organisation ; ils déterminent les stratégies pour répondre à ces défis
et ils attribuent les ressources humaines et financières aux bons
postes pour coordonner le travail et atteindre le succès.
Mais les gestionnaires doivent faire plus que gérer l’existant.
Ils doivent aussi créer de nouveaux produits et services et même
refaire l’organisation à l’occasion. Une grande partie de la responsabilité des gestionnaires est le travail créatif mené par des nouvelles informations et du nouveau savoir. Les technologies de
l’information peuvent jouer un puissant rôle auprès des gestionnaires d’accompagnement pour qu’ils conçoivent de nouveaux
produits et services et pour qu’ils puissent rediriger et reconcevoir
leurs organisations.
1.1.1.3 Technologies de l’information
Les technologies de l’information sont l’un des outils que les gestionnaires utilisent pour faire face au changement.
Le matériel informatique est l’équipement physique utilisé
pour les activités d’entrées de données, de traitement, de sorties
de données et de rétroaction dans un système d’information. Il est
composé d’ordinateurs de diverses puissances, de dispositifs d’entrée de données, de sortie de données et de stockage ainsi que de
dispositifs de télécommunication qui lient les différents ordinateurs entre eux.
Un logiciel informatique, logiciel applicateur, application
informatique ou programme informatique, est composé d’instructions et d’informations préprogrammées relatives à une activité
automatisée qui contrôlent et coordonnent l’équipement
25008_Asted_SIGB.indb 12
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
13
informatique dans un système d’information. Les logiciels se
retrouvent partout, non seulement dans les ordinateurs, mais aussi
dans les électroménagers, les voitures, les avions, les machines distributrices, les téléphones, les jouets et dans une quantité sans fin
d’autres objets utilisés au quotidien. Il existe un nombre incroyable
de logiciels. Pour comprendre où ils s’insèrent dans les organisations, il est utile de les classer dans différents groupes. Voir à ce
propos le chapitre « 2.1 Typologie des logiciels ».
Les technologies de l’information et la communication (TIC)
regroupent les dispositifs utilisés dans le traitement et la transmission des informations d’un endroit à un autre. Les ordinateurs
et les équipements de communication peuvent être connectés
dans des réseaux pour partager des données, des images, des sons,
la voix et des vidéos. Un réseau lie deux ordinateurs ou plus
entre eux pour partager des données ou des équipements, comme
une imprimante.
Le plus grand et le plus utilisé des réseaux existant est Internet.
Internet est un réseau de réseaux qui utilise des normes pour
connecter des millions de différents réseaux avec plus de 888 millions d’ordinateurs hôtes7. Plus de 32,7 % de la population mondiale (2 267 millions)8 utilisent Internet en 2012.
Internet a créé une nouvelle plateforme technologique sur
laquelle se construisent de nouveaux produits, services, stratégies
et modèles d’affaires. Aujourd’hui, pour la plupart des organisations, l’utilisation de la technologie Internet est une nécessité et
un avantage compétitif.
Toutes ces technologies ainsi que le personnel pour les faire
fonctionner représentent les ressources pouvant être partagées
dans une organisation et constituent l’infrastructure technologique
de l’organisation. L’infrastructure technologique fournit la fondation, ou la plateforme, sur laquelle l’organisation peut développer
ses propres systèmes d’information.
25008_Asted_SIGB.indb 13
12-09-28 9:04 AM
14
Choisir un SIGB libre
1.1.2Systèmes d’information
dans les bibliothèques
La technologie et les systèmes d’information jouent un très grand
rôle dans les bibliothèques. Toutes les bibliothèques et tous les
centres de documentation, grands ou petits, publics ou spécialisés,
universitaires ou scolaires, nationaux ou locaux, utilisent les systèmes d’information pour atteindre leur mission et leurs objectifs,
comme celui d’améliorer l’efficacité des processus opérationnels
(ex. : circulation, traitement, etc.), d’établir une relation avec les
usagers (ex. : courriel, Internet, etc.), de prendre de meilleures
décisions fondées sur des rapports statistiques, de mettre en place
de nouveaux services ou de répondre plus rapidement aux attentes
des usagers des bibliothèques.
Les bibliothèques utilisent de manière intensive les systèmes
d’information et investissent de grandes sommes d’argent dans
les technologies. Et ces technologies transforment les bibliothèques et les usages des abonnés. Par exemple, à l’édifice de la
Grande Bibliothèque de Bibliothèque et Archives nationales du
Québec à Montréal, 10 000 documents sont empruntés en
moyenne tous les jours. Environ 60 % de ces emprunts se font par
les abonnés de manière autonome à des postes de prêt en libre
service, ce qui représente un total de 2 190 000 documents
empruntés par année9 10. Sans cette technologie de prêt en libre
service, la Grande Bibliothèque n’aurait pu obtenir des statistiques semblables. Plusieurs autres technologies sont utilisées :
systèmes de code à barres, systèmes de puces à radiofréquences,
systèmes de sécurité magnétique, réseaux sans fil, Internet, ordinateurs et bien d’autres logiciels.
Les décideurs, les gestionnaires et les employés des bibliothèques dépendent des systèmes d’information pour réaliser leur
travail au jour le jour. Cette dépendance est à tel point importante
que la plupart des relations des bibliothèques avec les usagers,
les fournisseurs, les autres bibliothèques et les employés se font
par les médias informatiques. Les processus centraux de la
25008_Asted_SIGB.indb 14
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
15
bibliothèque (telle la chaîne documentaire) sont réalisés par un
réseau informatique mis au point dans toute l’organisation et
même au-delà. Il y a même une interdépendance de plus en plus
grande entre les capacités d’une bibliothèque d’utiliser efficacement les technologies et celle de mettre en œuvre ses stratégies
et de réaliser ses objectifs. Ce qu’une bibliothèque aimerait faire
dans cinq ans dépend de ce que ses systèmes peuvent faire.
Les bibliothèques investissent dans les systèmes d’information
pour réaliser leurs objectifs stratégiques :
• S’assurer de l’excellence des opérations pour réduire les
coûts de fonctionnement.
• Créer de nouveaux services aux usagers pour mieux
répondre à leurs besoins informationnels.
• Établir une plus grande intimité avec les usagers pour mieux
comprendre leurs besoins informationnels.
• Améliorer la prise de décision pour, par exemple, déterminer les collections à acquérir ou à élaguer.
• Obtenir des avantages compétitifs pour continuer à attirer
des usagers.
• Survivre aux changements et à la compétition, notamment
face aux nouveaux usages amenés par Internet.
Identifions maintenant les éléments liés à l’organisation, à la
gestion et aux technologies de l’information dans le système de
circulation.
Une dimension organisationnelle du système d’information
des bibliothèques est liée au cheminement des documents dans
le processus de circulation : recherche au catalogue, accès au
dossier par l’abonné, réservation, mise en disponibilité, prêt,
renouvellement, retour. L’organisation spécifie les procédures
requises pour obtenir de l’information au sujet du document
et au sujet de l’abonné, pour lier le document avec l’abonné et
pour suivre l’état de disponibilité du document pour l’abonné
et les employés de la bibliothèque. Le système d’information doit
25008_Asted_SIGB.indb 15
12-09-28 9:04 AM
16
Choisir un SIGB libre
aussi fournir de l’information aux gestionnaires et aux employés
de la bibliothèque. Les commis affectés à la circulation des documents doivent être formés aux procédures de prêt, de retour, de
renouvellement et de réservation des documents afin de pouvoir
travailler efficacement. Les abonnés peuvent avoir besoin de formation ou d’explications pour utiliser les fonctionnalités offertes
sur le site Web ou utiliser les postes de prêt en libre service.
Les gestionnaires de la bibliothèque sont responsables de la
surveillance des niveaux de services, des coûts et de la promotion
des stratégies pour offrir des services aux abonnés. Les gestionnaires décident d’automatiser plusieurs fonctions de la bibliothèque pour faciliter la circulation des documents, réduisant ainsi
les coûts de services aux abonnés, mais aussi favorisant l’autonomie des abonnés.
La technologie soutenant ce système repose sur des ordinateurs, des lecteurs de codes à barres et des lecteurs de puces à
radiofréquences, de réseaux de communications filaires et sans fil,
de serveurs centraux, de technologies de stockage pour conserver
les données de circulation, du système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) et de logiciels pour accéder à Internet. Le résultat
est un système d’information qui fournit un haut niveau de service
à des prix de fonctionnement relativement bas.
1.1.3Il ne s’agit pas que de technologie
Les gestionnaires et les bibliothèques investissent dans les systèmes et les technologies de l’information parce qu’ils ont de la
valeur économique pour la bibliothèque. La décision de développer ou de maintenir un système d’information repose sur le
fait que le « retour sur l’investissement » est supérieur à un autre
investissement. Ces retours supérieurs s’expriment par une
­augmentation de productivité ou une diminution de coûts de
fonctionnement.
25008_Asted_SIGB.indb 16
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
17
Quelle que soit la valeur ajoutée, un système d’information
représente une solution organisationnelle et de gestion fondée sur
des technologies de l’information, à un défi ou à un problème posé
dans l’environnement. Tout est lié et il n’est pas possible de faire
abstraction ou de mettre de côté un de ces aspects. Une solution
à un problème n’est pas que technologique. Qu’une bibliothèque
ait installé un système de gestion de connaissances pour centraliser
ses informations et savoirs ne signifie pas qu’il sera utilisé, ou utilisé correctement, par les employés. De la même manière, qu’une
bibliothèque mette en place de nouvelles procédures de travail ne
signifie pas que les employés seront plus productifs s’il n’y a pas
eu d’investissements dans les technologies pour permettre ces
procédures. La technologie et l’organisation doivent s’ajuster
mutuellement jusqu’à ce qu’il y ait un résultat satisfaisant.
1.1.4Systèmes intégrés de gestion
de bibliothèques
Au centre des systèmes d’information utilisés par les bibliothèques se trouve le système intégré de gestion de bibliothèque
(SIGB). Il s’agit d’un système d’information qui s’étend à tous
les domaines fonctionnels de la bibliothèque, et qui se concentre
en particulier sur les processus de la bibliothèque dans la chaîne
documentaire. Le SIGB est utilisé pour les processus opérationnels de l’organisation comme les acquisitions, le catalogage, la
circulation, la référence ainsi que pour les processus de gestion
tels le contrôle et l’administration. Le SIGB soutient les activités
de la bibliothèque.
Un SIGB collecte les données des différents processus de la
chaîne documentaire et les conserve dans une base de données.
L’information peut alors être accessible par tous les employés de
la bibliothèque, accélérant ainsi son transfert et facilitant la coordination des opérations quotidiennes. Lorsqu’un abonné fait une
25008_Asted_SIGB.indb 17
12-09-28 9:04 AM
18
Choisir un SIGB libre
suggestion d’achat, les données circulent automatiquement au
personnel des acquisitions. Si cette suggestion est acceptée, une
commande est remplie et envoyée à un fournisseur. À la réception
du document, la facture est envoyée aux services financiers et le
document suit la chaîne documentaire vers le traitement pour
arriver dans les mains de l’abonné qui a fait la suggestion d’achat
à la bibliothèque. À tout moment, il est possible de suivre la progression du document dans la chaîne documentaire. Les employés
de la bibliothèque peuvent informer l’abonné à chaque étape du
cheminement du document.
L’organisation d’une bibliothèque suit habituellement la
chaîne documentaire et le travail du personnel est regroupé en
fonctions spécialisées. Les fonctions des SIGB sont également
regroupées dans des programmes distincts appelés modules,
­lesquels sont intégrés les uns aux autres.
Les modules habituels sont :
• Administration : Gestion des paramètres du système et des
règles de la bibliothèque.
• Acquisitions : Gestion des commandes, de la réception et
de la facturation des documents.
• Catalogage : Classification et indexation des documents.
• Circulation : Gestion des abonnés et de la circulation des
documents aux abonnés.
• Contrôle d’autorité : Gestion des notices d’autorité.
• Périodiques : Gestion de l’inventaire des revues et des
journaux.
• Catalogue d’accès public (CAP) ou Online Public Access
Catalog (OPAC) : Interface d’accès au catalogue par les
­usagers de la bibliothèque.
25008_Asted_SIGB.indb 18
12-09-28 9:04 AM
19
Technologies en bibliothèque
Figure 1.1
Architecture fonctionnelle des SIGB
Fournisseurs
Partenaires
Bibliothèques
Abonnés
Direction
Bibliothèques
Gestion
Opérations
CAP
Administration
Acquisitions
Périodiques
Catalogage
Circulation
Autorité
Les bibliothèques adoptent les SIGB, non seulement comme
un moyen de mettre en place une gestion efficace et performante,
mais aussi pour leur permettre d’avoir la flexibilité nécessaire à
l’adaptation des nouvelles réalités des abonnés et utilisateurs. Les
abonnés s’attendent à ce que les ressources de leurs bibliothèques
fonctionnent de la même façon que les autres ressources disponibles en ligne, c’est-à-dire avec simplicité et convivialité.
1.2 Histoire des SIGB
L’histoire des SIGB remonte aux années 1970, soit depuis l’arrivée
de l’informatique dans les organisations. L’évolution des SIGB suit
ainsi l’évolution des technologies. Nous considérons quatre
époques dans le développement de l’interface, des fonctions, de
la diffusion et du modèle d’affaires des SIGB.
25008_Asted_SIGB.indb 19
12-09-28 9:04 AM
20
Choisir un SIGB libre
1.2.1Bibliothèques pionnières
Période : années 1970 et 1980
Développement : par les bibliothèques elles-mêmes.
Automatisation de certaines tâches.
Interface : texte
Fonction :
• Recherche au catalogue par titre, auteur, sujet.
Type d’accès ou de réseau : accès direct monoposte d’abord
sur des mainframes puis sur des ordinateurs personnels.
Diffusion / distribution : restreinte à la bibliothèque ou au
réseau d’appartenance. Surtout des bibliothèques de grande envergure ou ayant les compétences informatiques adéquates.
Modèle d’affaires : les bibliothèques développent leur système
à l’interne pour répondre à leurs besoins et ainsi accélérer le traitement et faire diminuer les coûts de fonctionnement de la bibliothèque. Il s’agit d’automatiser les tâches les plus répétitives et
contraignantes : mise à jour du catalogue, gestion de la circulation
des documents aux abonnés, génération de rapports et de statistiques, indexation des articles de revues et de journaux.
1.2.2Arrivée des commerciaux
Période : années 1980 et 1990
Développement : par des sociétés spécialisées en informatique.
Accent sur les processus de travail interne.
Interface : texte puis graphique
Fonctions :
• Recherche par mot-clé ;
• Combinaison des éléments de recherche (mot-clé sujet +
date de publication, etc.) ;
25008_Asted_SIGB.indb 20
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
21
• Recherche des documents dont on ne connaît pas l’existence facilitée ;
• Opérateurs booléens pour recherches complexes ;
• Affichages brefs et complets ;
• Aide en ligne et dialogue avec l’usager.
Type d’accès ou de réseau : accès en mode terminal. Réseau
en étoile.
Diffusion / distribution : au début, surtout pour les grandes
bibliothèques, puis pour la grande majorité des bibliothèques.
Modèle d’affaires : des informaticiens font fructifier l’expérience acquise dans le développement de systèmes maison en fondant des entreprises commerciales. Les bibliothèques n’ayant
souvent pas les ressources nécessaires pour développer des systèmes maison et n’ayant pas pour objectif de le faire, les entreprises commerciales comblent ainsi un marché très lucratif. Ces
entreprises mettent au point leur logiciel puis vendent aux bibliothèques une licence d’utilisation et des services associés : installation du logiciel et du matériel, formation du personnel,
développement de fonctionnalités, personnalisation, soutien, etc.
L’offre est celle de systèmes « clés en main complète » pour
lesquels les bibliothèques n’ont qu’à faire la sélection d’un fournisseur et de son système. Jusqu’à récemment, cette solution
comprenait le logiciel, le support, la formation, la documentation
ainsi que le matériel. Les fournisseurs vendaient aux bibliothèques une « solution globale » dans laquelle ils offraient tout et
la bibliothèque renonçait à la possession et à la responsabilité de
son système de gestion.
La plupart des bibliothèques ont traditionnellement acheté
leurs systèmes de gestion de bibliothèque d’un fournisseur propriétaire spécialisé.
25008_Asted_SIGB.indb 21
12-09-28 9:04 AM
22
Choisir un SIGB libre
1.2.3Maturation du marché
Période : années 1990 à 2000
Développement : par des sociétés spécialisées en informatique.
Accent sur les processus de travail interne.
Interface : graphique
Fonctions :
• Apparition des interfaces graphiques et des possibilités
multi-tâches, permettant ainsi l’intégration des tâches de la
bibliothèque dans différents modules : Administration,
Catalogage, Contrôle d’autorité, Catalogue d’accès public,
Circulation, Acquisitions, Périodiques. Au lieu d’avoir à
ouvrir des applications séparément selon les tâches, le personnel de la bibliothèque peut maintenant utiliser une seule
application avec plusieurs modules fonctionnels ouverts
simultanément. On voit véritablement apparaître les SIGB
qu’on connaît actuellement.
• Recherche d’information dans des catalogues de bibliothèques en ligne ;
• Plusieurs usagers en même temps utilisant plusieurs
modules.
Type d’accès ou de réseau : Architecture client-serveur.
Diffusion / distribution : grande majorité des bibliothèques.
Modèle d’affaires : les entreprises commerciales continuent à
concevoir leur système de bibliothèques en suivant le développement des technologies et l’évolution des langages de programmation. Elles vendent une licence d’utilisation aux bibliothèques et
des services associés. Toutefois, comme le nombre de bibliothèques
non informatisées diminuent et que le nombre de compétiteurs
est très grand, les entreprises changent de stratégie puisqu’elles
sont dans un marché en pleine maturité : les acquisitions et les
fusions avec d’autres entreprises sont un moyen d’obtenir de
25008_Asted_SIGB.indb 22
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
23
nouvelles bibliothèques pour vendre les licences d’utilisation et
offrir des services. Il s’agit soit d’une question de survie, soit d’une
question de profits pour les actionnaires de l’entreprise.
1.2.4Révolution Internet
Période : années 2000 à maintenant
Développement : par des sociétés spécialisées en informatique
ou par des communautés de logiciel libre. Accent sur les services aux usagers.
Interface : graphique, Web et multimédia.
Fonctions :
• Avec l’arrivée d’Internet, les fonctionnalités des SIGB se
sont développées en relation avec Internet. Désormais, la
plupart des SIGB offrent des portails Web qui permettent
aux abonnés l’accès à leur compte personnel, le renouvellement, la réservation en ligne, etc. Les SIGB tendent à
devenir entièrement fondés sur des technologies Web, c’està-dire que toutes les opérations et tâches exécutées par le
personnel de la bibliothèque se font par l’utilisation d’un
navigateur Web. Si le SIGB n’est pas complètement Web,
les fournisseurs développent une nouvelle couche logicielle
qui se superpose au SIGB. Cette couche permet d’offrir un
catalogue d’accès public qui correspond davantage aux tendances du Web. Aussi, l’accès au Web permet d’offrir aux
usagers des contenus que la bibliothèque ne possède pas.
• Accès à de nouvelles sources d’information (bases de
­données, sites Web, etc.) ;
• Signalement aux usagers des ouvrages en commande, en
traitement, etc. ;
• Module d’accès pour les usagers :
– Consultation du son dossier d’emprunt ;
25008_Asted_SIGB.indb 23
12-09-28 9:04 AM
24
Choisir un SIGB libre
– Prolongation ;
– Réservation ;
– Paiement des frais ;
• Intégration des renseignements institutionnels (heures
d’ouverture, activités, règlements, référence, suggestions,
­commentaires, etc.) ;
• Accès au catalogue par Internet ;
• Amélioration des interfaces plus ergonomiques et utilisables ;
• Ajout de contenus bibliographiques (tables de
matières, résumés, pages couvertures…) ;
• Hypertexte, passage d’une recherche à une autre sans
repasser par le menu d’accueil.
Type d’accès ou de réseau : l’architecture Web se démarque
par le fait qu’elle ne requiert aucune installation sur les postes de
travail, allégeant ainsi les coûts reliés à sa maintenance. Réseau
décentralisé Web.
Diffusion / distribution : grande majorité des bibliothèques.
Modèle d’affaires : les acquisitions et les fusions avec d’autres
entreprises continuent et le nombre de joueurs en compétition
diminue. Les entreprises restantes les plus dynamiques soutiennent
souvent des milliers de bibliothèques et le coût des licences d’utilisation augmente puisque le nombre de fonctions et les possibilités de paramétrage augmentent également. En parallèle, les
objectifs de développement des SIGB mis au point par ces entreprises ne sont pas toujours ceux des bibliothèques : les bibliothèques les plus influentes chez les fournisseurs sont celles
regroupées en très grand réseau de bibliothèques.
Dans cette période, on voit aussi apparaître de nouveaux fournisseurs de SIGB, mais sous un tout autre modèle d’affaires : les
communautés de SIGB libre. Le SIGB est réalisé par une communauté internationale de développeurs qui offrent gratuitement le
25008_Asted_SIGB.indb 24
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
25
système aux bibliothèques. L’existence de ces nouveaux joueurs
est la résultante de plusieurs facteurs, dont les principaux sont
l’arrivée et la popularisation d’Internet. La bibliothèque a alors le
choix de tester le système et de le comparer à d’autres avant la
sélection, de participer ou non à la communauté, de soutenir le
SIGB entièrement avec les ressources internes ou en payant les
services d’une société informatique ou de consultants externes, de
mettre au point le système et de verser à la communauté le fruit
de ses développements. Tout comme ce fut le cas avec les SIGB
des années 1980 et 1990, des informaticiens font fructifier l’expérience acquise dans le développement de SIGB libres en fondant
des entreprises commerciales. Leur modèle d’affaires est toutefois
radicalement différent et bouscule les entreprises innovatrices.
Celles-ci ne vendent pas une licence d’utilisation du système aux
bibliothèques, mais uniquement des services autour du SIGB :
installation, formation, support, développement, hébergement,
etc. Dans le monde du SIGB, on est à l’aube d’un changement de
paradigme, où l’on passe d’un mode de production fondé sur la
marchandise à un mode de production fondé sur la construction
des savoirs et de l’offre de services.
1.3 État des lieux des SIGB
La technologie a énormément évolué et l’arrivée d’Internet a
beaucoup changé la manière dont les gens cherchent, trouvent,
partagent et regardent l’information. La façon d’utiliser les systèmes et les données a également changé. Grâce à Internet, tout
se transforme et tout est maintenant interconnecté. Désormais, les
ordinateurs personnels sont assez puissants pour manipuler et
traiter de grands ensembles d’information, ce qui n’était pas le cas
auparavant. Les attentes des bibliothèques et des utilisateurs
changent également, en particulier en ce qui a trait à l’intégration
à un nombre croissant d’autres systèmes de la bibliothèque, à une
plus grande ouverture de ces systèmes et à un accès complet aux
données de la bibliothèque.
25008_Asted_SIGB.indb 25
12-09-28 9:04 AM
26
Choisir un SIGB libre
1.3.1Consolidation et réduction de l’offre
Il existe un degré élevé de consolidation en cours dans le marché
des SIGB. Puisque le nombre de bibliothèques reste relativement
stable et qu’elles sont pour la plupart déjà informatisées, les perspectives de croissance à long terme des fournisseurs passent par
des fusions et des acquisitions de compétiteurs. Cette situation
s’explique assez facilement puisque la plupart des fournisseurs
sont gérés en fonction des réactions que leurs actions vont provoquer chez les investisseurs. À cause des plus-values à très court
terme, ces fournisseurs privés sont tentés par des mesures spectaculaires (rachat d’un concurrent, économie quant au personnel :
délocalisations, licenciements…) au détriment du long terme
(investissements, rôle économique et utilité sociale). En effet, les
fournisseurs, confrontés à un marché mature, doivent faire des
choix stratégiques pour continuer à exister et surtout être rentable
à court terme : est-ce qu’investir massivement dans la recherche
et le développement du logiciel pour se distinguer des autres logiciels est plus rentable que d’acquérir le compétiteur et obtenir
ainsi tous ses clients ?
On constate aisément cette consolidation et par conséquent
une domination du marché par un groupe de plus en plus petit
de sociétés, notamment aux États-Unis : le nombre de fournisseurs est passé de 38 en 1994 à moins de 23 en 200712. L’offre
de SIGB est également réduite puisque après une acquisition ou
une fusion, il n’est souvent pas viable de développer et de maintenir plusieurs SIGB pour une seule société. Les intérêts commerciaux des sociétés peuvent primer et aller à l’encontre de
ceux des bibliothèques.
L’exemple le plus marquant est celui de la société SirsiDynix
née de la fusion et de l’acquisition de plus de 8 sociétés différentes en moins de 13 années : DRA achète Multilis en 1995, puis
DRA se fait acheter par Sirsi en 2002 et enfin Sirsi et Dynix
fusionnent en 2005. Peu après cette fusion, la nouvelle société
SirsiDynix annonce la fin du support du SIGB MultiLis en 2007
25008_Asted_SIGB.indb 26
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
27
et du SIGB DRA Classic en février 2009. SirsiDynix annonce la
fin du développement et du support pour les SIGB Horizon et
Unicorn en 2010. D’une offre de 8 SIGB, la résultante ne sera
qu’un seul : Symphony.
La décision de SirsiDynix de mettre fin à tous ces SIGB a eu
d’énormes répercussions sur un très grand nombre de bibliothèques. En 2007, 1583 bibliothèques utilisaient Unicorn et 1597
Horizon13. C’est donc un total de 3180 bibliothèques qui devront
éventuellement migrer vers un autre SIGB dans un avenir assez
rapproché. La migration à un nouveau SIGB consomme de considérables ressources et beaucoup de temps de travail en ce qui a
trait à la migration des données, à la formation du personnel, à la
configuration du logiciel, etc. Il s’agit d’un processus dont la plupart des bibliothèques aimeraient bien se passer. Dans certains cas,
ces décisions d’entreprises indépendantes des bibliothèques ont
amené ces dernières à migrer plus de deux fois en quelques années.
En effet, certaines bibliothèques, qui à l’origine utilisaient le SIGB
Multilis, ont choisi de migrer au SIGB DRA Classic lorsque la
société a été achetée par DRA. Maintenant que Sirsi a acheté
DRA, ces bibliothèques doivent de nouveau migrer vers un autre
SIGB. Le moral du personnel de ces bibliothèques a sûrement été
gravement touché lorsque SirsiDynix a annoncé la fin de leur
nouveau SIGB DRA Classic…
Au sujet des décisions d’affaires de SirsiDynix, un contentieux
important s’est déroulé en 2009 : la bibliothèque publique Queens
Borough à New York a intenté un procès contre Dynix et a
réclamé 5 à 10 millions de dollars US14. Voici un rappel des faits
qui a sous-tendu ce procès. Depuis 1990, la bibliothèque utilise
le SIGB DRA. En 2002, Sirsi achète DRA et annonce la fin du
SIGB DRA pour 2005. La bibliothèque s’organise alors pour identifier un autre SIGB et sélectionne la version en développement
du SIGB Horizon 8.0 offert par Dynix qui doit être publiée en
2006. Or, en 2005, Sirsi fusionne avec Dynix et devient SirsiDynix.
En 2006, cette nouvelle société annonce la fin du développement
25008_Asted_SIGB.indb 27
12-09-28 9:04 AM
28
Choisir un SIGB libre
du SIGB Horizon 8.0. La bibliothèque se fait offrir d’attendre la
publication du nouveau SIGB Rome (maintenant appelé
Symphony) en 2007. Le contentieux vient du fait que la bibliothèque avait sélectionné un SIGB en fonction de ses besoins et
que la société l’a par la suite retiré du marché. Par conséquent, la
bibliothèque a perdu l’équivalent de 5 à 10 millions de dollars
puisqu’elle n’a pas pu migrer à temps et avec le SIGB qu’elle avait
sélectionné. Finalement, le procès a été réglé hors cour. Les termes
de l’accord demeurent confidentiels15.
Dans le marché actuel des SIGB, les probabilités de fusions,
d’acquisitions et de faillites demeurent élevées et l’exposition aux
risques de fin de développement et de support de SIGB l’est tout
autant. La situation de consolidation montre les réalités du développement de logiciels dans le marché de l’automatisation des
bibliothèques : les décisions qui ont le plus de répercussions pour
les bibliothèques ne sont pas toujours celles résultant des lois du
marché ou du développement logiciel, mais sont celles qui sont
faites dans les salles de réunion d’entreprises.
Cette perte de contrôle et d’indépendance est une considération stratégique majeure qui peut mener certaines bibliothèques
à envisager des solutions autres comme des SIGB libres. C’est
exactement ce que le consortium de 252 bibliothèques publiques
de l’État américain de Georgie a décidé de faire en 2006 en créant
un nouveau SIGB libre nommé Evergreen16.
1.3.2Systèmes hérités
Marshall Breeding, bibliothécaire et chercheur spécialiste du
marché des SIGB aux États-Unis, note que les revenus des fournisseurs de SIGB proviennent à 41 % des frais d’entretien et de
maintenance17. Autrement dit, une bonne partie des revenus de ces
sociétés se réalise seulement à partir des frais de licences annuelles
que paient les bibliothèques, plutôt que par la migration de nouvelles bibliothèques à leur SIGB. Ces chiffres indiquent un « marché
25008_Asted_SIGB.indb 28
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
29
hérité » où les bibliothèques conservent leurs SIGB les plus anciens
au lieu d’investir dans des remplacements. Toujours selon Breeding,
la plupart des SIGB commerciaux sont des produits parvenus à
maturité en fin de leur cycle de vie. Le niveau d’innovation est
inférieur aux attentes malgré les ressources investies et les grandes
équipes de développement qui planchent sur eux18.
Un système hérité est un système d’information continuant
d’être utilisé dans une organisation alors qu’il est obsolète, mais
difficilement remplaçable. Cette méthode, technologie, système
informatique ou programme fonctionne encore pour les besoins
des utilisateurs même si de nouvelles méthodes et technologies
plus efficaces sont dès lors disponibles.
Par exemple, les banques et les assurances qui ont informatisé
leurs traitements d’informations dans les années 1970 ont sou­
vent encore des applications qui tournent avec du code hérité en
langage de programmation COBOL19. Les risques pris pour réécrire
l’application dans un autre langage et les coûts inhérents au changement empêchent souvent la modernisation du système. De
même, plusieurs bibliothèques continuent d’utiliser des technologies et des SIGB hérités des années 1980.
Les organisations, comme les bibliothèques, peuvent avoir des
raisons de continuer à utiliser un système hérité :
• Le système fonctionne de façon satisfaisante. L’organisation
ne voit alors aucune raison de le changer.
• Les coûts de remplacement du système sont prohibitifs car
il est gros, monolithique ou complexe.
• Le recyclage des employés sur un nouveau système serait
plus coûteux en temps et en argent que les avantages
escomptés avec la solution de remplacement.
• Le système nécessite une disponibilité de service 24 h sur
24 h et 365 jours par année. La conception d’un nouveau
système avec un niveau de disponibilité similaire est très
élevée et souvent prohibitive pour les organisations.
25008_Asted_SIGB.indb 29
12-09-28 9:04 AM
30
Choisir un SIGB libre
• Le fonctionnement du système n’est pas bien compris. Une
telle situation se produit lorsque les concepteurs du système
ont quitté l’organisation et que la documentation sur le
système n’est pas complète ou qu’elle a été perdue.
• Les organisations s’attendent à ce que le système puisse
facilement être remplacé lorsque cela deviendra nécessaire,
alors qu’en réalité ce n’est souvent pas le cas.
1.3.3Systèmes monolithiques
En génie logiciel, une application monolithique décrit un logiciel
conçu sans modularité. La modularité est souhaitable, en général,
car elle supporte la réutilisation d’une partie de la logique
­d’application et facilite également l’installation, l’administration
et la maintenance tout en permettant le traitement ou la modi­
fication de parties sans nécessiter le remplacement complet
de l’application. Une application monolithique est autonome et
indépendante des autres applications informatiques.
Aujourd’hui, la plupart des SIGB sont monolithiques. Il est
très rare que le SIGB puisse interagir facilement et complètement
avec d’autres applications externes. Les employés des bibliothèques réalisent entièrement leurs tâches avec le système.
Aussi, les données sont conservées dans le SIGB de manière
confidentielle.
Le nouveau modèle de développement des systèmes est fondé
sur des blocs normalisés et interconnectés qui peuvent être assemblés comme des blocs Lego, contrairement aux systèmes intégrés
traditionnels monolithiques des fournisseurs commerciaux. La
modularité est obtenue à des degrés divers par des approches
différentes. Elle prévoit la conception de l’application comme une
collection de fichiers exécutables autonomes pouvant être mis à
jour et remplacés de manière indépendante, sans avoir à redéployer ou à redéfinir l’ensemble de l’application.
25008_Asted_SIGB.indb 30
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
31
1.3.4Enfermement propriétaire
Au fil du temps, les coûts d’entretien du SIGB augmentent, la
technologie devient obsolète, les nouvelles fonctions espérées par
les bibliothèques et leurs usagers n’apparaissent pas. Certaines
bibliothèques décident de migrer à un autre SIGB. Toutefois, la
plupart des bibliothèques ne migrent pas puisqu’elles sont dans
une situation d’enfermement propriétaire avec leur fournisseur
de SIGB.
En économie, l’enfermement propriétaire est une situation où
un client est tellement dépendant d’un fournisseur de produits ou
de services qu’il ne peut pas passer à un autre vendeur sans s’exposer à d’importants coûts directs, indirects ou à des inconvénients. On parle alors de clientèle captive.
Cette dépendance est habituellement le résultat de standards
qui sont contrôlés par le vendeur (soit le manufacturier ou le
fournisseur) et favorise ce dernier aux dépens des clients.
L’enfermement propriétaire crée des obstacles à l’arrivée de nouveaux concurrents dans le marché. Cela peut mener une société
à obtenir un monopole complet dans un marché donné et générer
beaucoup plus de profits que dans un marché partagé par plusieurs concurrents. Elle en contrôle le débit et le prix et exerce
sur la demande un pouvoir de domination.
L’enfermement propriétaire est souvent utilisé dans l’industrie
informatique pour décrire les effets d’un manque de compatibilité
entre les différents matériels, logiciels, systèmes d’exploitation et
formats de fichiers. Ces incompatibilités peuvent être intentionnelles ou non. Différentes sociétés ou une seule seulement peuvent
créer différentes versions d’un type de logiciel qui ne peut être
compatible. Les manufacturiers peuvent créer leurs produits afin
que les pièces de remplacements ou les améliorations doivent être
achetées du même manufacturier plutôt d’un autre. L’objectif est
de rendre difficile aux clients le passage à un système concurrent.
Plusieurs producteurs de logiciels s’assurent ainsi que leurs clients
25008_Asted_SIGB.indb 31
12-09-28 9:04 AM
32
Choisir un SIGB libre
reviennent encore et encore pour des services et établissent de ce
fait des revenus par des abonnements et de la maintenance. Dans
le marché des SIGB, cette situation existe aussi.
L’enfermement propriétaire a des conséquences négatives
pour tous les utilisateurs de logiciels et pour tous les producteurs
de logiciels excepté pour le producteur qui a su utiliser ces stratégies. Les producteurs qui bénéficient de cet enfermement ont
peu, sinon pas, d’incitation à concevoir de meilleurs produits : leurs
ventes sont garanties par la situation d’enfermement propriétaire,
et non par la supériorité de leur produit dans un marché concurrentiel. Comme les effets de la concurrence entre sociétés productrices de logiciels ne s’appliquent plus ou très peu, le client n’a
plus beaucoup de choix et doit payer le montant que la société
demande. Les prix demandés ne sont pas une conséquence de la
qualité du logiciel ou des services offerts. Même si la société exige
des frais annuels d’utilisation, il n’y aura pas nécessairement
d’amélioration du produit.
Les sociétés ont plusieurs stratégies pour créer des situations
d’enfermement propriétaire :
• L’utilisation de formats de fichiers non standards ;
• Le partenariat logiciel-matériel ou logiciel-logiciel ;
• Le fumiciel.
1.3.4.1 Utilisation de formats de fichiers non standard
Cette stratégie consiste à développer un format de fichier conçu
spécifiquement pour le logiciel de la société, rendant ainsi les
conversions, les exportations et l’interopérabilité des données avec
les logiciels des compétiteurs très difficiles sinon impossibles. Il
peut aussi arriver que la société proclame que son format de
fichier est un standard dans l’industrie et qu’elle participe aux
organisations de normalisation.
Par exemple, la société Microsoft exige que certains fichiers
sauvegardés avec ses propres formats ne puissent être modifiés
25008_Asted_SIGB.indb 32
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
33
qu’avec les logiciels officiels de Microsoft : wmn pour la vidéo, doc,
xls et ppt pour les documents bureautiques. Microsoft a également
modifié son navigateur Web Internet Explorer pour que les pages
Web ne puissent être programmées que pour ce navigateur20 ; par
conséquent, ces pages Web deviennent incompatibles avec les
autres navigateurs Web.
Dans le domaine des SIGB, plusieurs fournisseurs offrent des
API (Application Programming Interface ou interface de programmation) propriétaires à leurs bibliothèques utilisatrices21.
Une API est une interface implémentée par un logiciel lui permettant d’interagir avec d’autres logiciels. Les API facilitent les
interactions entre les différents composants logiciels. Elles
peuvent comporter des spécifications pour les routines, les structures de données, les classes d’objets et les protocoles utilisés pour
communiquer entre les logiciels.
Aussi, plusieurs fournisseurs de SIGB ne supportent pas les
nombreux ensembles de métadonnées comme Dublin Core,
Onix, METS, les formats d’échanges MARC22, ni les normes
d’architectures Internet. Cela limite radicalement la migration
des données vers un autre SIGB. En effet, si le logiciel ne sau­
vegarde pas ses données dans des formats de fichiers standards,
­­il ne sera pas facile de remplacer le logiciel et de convertir les
données dans un autre format. Il faudra alors convertir les fichiers
de données dans un format de fichier qui soit compatible avec le
nouveau logiciel. Lorsqu’on convertit les fichiers de données, il y
a un risque que les données deviennent corrompues ou même
qu’il y ait des pertes. À cause de cela, les coûts de migration seront
plus élevés et plus élevé sera le coût de migration, plus grande
sera la « loyauté » bien obligée de l’utilisateur. Si le logiciel sauvegarde les données dans des formats standards, il sera beaucoup
plus facile de migrer vers un nouveau logiciel qui lui aussi fonctionne avec des formats standards.
Par exemple, la bibliothèque Weldon de l’Université Western
Ontario au Canada ne pouvait pas exporter les données
25008_Asted_SIGB.indb 33
12-09-28 9:04 AM
34
Choisir un SIGB libre
d’acquisitions (commandes de documents, budget engagé et payé,
réclamations, etc.) de leur ancien SIGB vers le nouveau SIGB.
Finalement, toutes les données ont été ressaisies à la main dans le
nouveau système23.
1.3.4.2 Partenariat logiciel-matériel ou logiciel-logiciel
Un partenariat logiciel-matériel est un manufacturier de matériel
informatique qui a une entente avec un producteur de logiciels et
qui déclare que son matériel fonctionne seulement ou préférablement avec les logiciels du producteur partenaire. La situation
inverse existe également.
Par exemple, plusieurs fabricants d’ordinateurs comme Dell
posent non seulement sur leurs ordinateurs une étiquette « Conçu
pour Windows / Compatible Windows », mais installent le système
d’exploitation Windows par défaut24. Si on ne désire pas ce système d’exploitation, mais qu’on préfère plutôt Ubuntu par
exemple, il n’est même pas possible de faire enlever le logiciel
pré-installé au moment de l’achat. Cette situation laisse supposer
que les ordinateurs Dell ne fonctionnent qu’avec le système d’exploitation Windows de Microsoft, mais cela n’est pas le cas.
Il n’y a pas si longtemps, certains SIGB venaient avec leur
propre matériel. Par exemple, le SIGB GEAC venait avec ses
propres imprimantes. Il n’était pas possible de raccorder une
imprimante standard comme une imprimante Canon ou HP au
SIGB. L’imprimante était de marque GEAC, avait les mêmes spécifications qu’une autre imprimante, mais coûtait de deux à trois
fois plus cher. Aussi, il n’était pas possible d’extraire les données
du SIGB vers un ordinateur personnel puisqu’il utilisait un format
différent pour les données textuelles. Pour cela, on devait acheter
un programme supplémentaire développé par GEAC dans un
langage propriétaire appelé ZOPOL25.
Un partenariat logiciel-logiciel est un producteur de logiciels
qui conçoit son produit uniquement selon la perspective que
25008_Asted_SIGB.indb 34
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
35
celui-ci soit utilisé avec le logiciel d’un autre producteur. Il ne
s’agit souvent pas d’ententes formelles, mais plutôt d’un choix
stratégique du producteur de logiciels, soit pour éviter de programmer pour différentes plates-formes, soit parce qu’il considère
que l’autre logiciel est le meilleur ou le plus répandu sur le marché.
Cette stratégie peut même mener à réduire la portabilité du logiciel à une version spécifique d’un système d’exploitation. À chaque
nouvelle version, le producteur doit s’assurer que son logiciel reste
compatible avec la dernière version du système d’exploitation. Si
l’utilisateur désire cette nouvelle version du logiciel, il devra s’arranger pour installer également la version pour laquelle le logiciel
a été développé.
Par exemple, lorsqu’on fait l’achat d’un nouveau périphérique
(imprimante, souris, etc.), on se rend compte que plusieurs périphé­
riques « fonctionnent sous Ms Windows seulement » et même que
certains ne fonctionnent que sous la version XP. Le périphérique
ou le logiciel qui fonctionne sous la version Windows XP ne fonctionnera pas nécessairement avec la nouvelle version Windows 726.
Plusieurs fournisseurs de SIGB conçoivent aussi leur logiciel
uniquement pour qu’il soit compatible avec le système d’exploitation Windows et les logiciels Microsoft27. Lorsqu’elles choisissent
un SIGB, les bibliothèques ne se rendent souvent pas compte
qu’elles doivent aussi installer toute une série de logiciels pour
lesquels elles doivent payer les frais de licence d’utilisation
annuelle. Par conséquent, les coûts de maintenance annuels augmentent considérablement.
1.3.4.3Fumiciel
Le fumiciel (ou logiciel fantôme) est un logiciel ou matériel dont
la sortie est annoncée, dont tout le monde parle, mais qui n’est
pas encore disponible, s’il le devient un jour. Souvent, pour des
raisons de commercialisation, la sortie du logiciel est annoncée
avant que celui-ci ait été programmé ou elle est annoncée quand
il est en cours de création. Si le logiciel est diffusé, celui-ci ne
25008_Asted_SIGB.indb 35
12-09-28 9:04 AM
36
Choisir un SIGB libre
comporte pas toutes les fonctionnalités annoncées. Lorsque cette
stratégie est utilisée par une société dominant le marché, le fumiciel peut être très efficace pour persuader les clients de ne pas
migrer vers un logiciel d’un compétiteur. Cela peut également
persuader un compétiteur de ne pas développer un logiciel avec
des fonctionnalités semblables.
Par exemple, la société GRICS a fait de la publicité « Bientôt
catalogage MARC 21 » pour son SIGB Regard durant plusieurs
années28, alors que tous les compétiteurs l’avaient déjà implanté
depuis un certain temps. Cette annonce a sûrement incité certaines bibliothèques à rester fidèles au SIGB Regard puisqu’on
annonçait de nouvelles fonctions.
On doit également mentionner la version 8 du SIGB Horizon.
Même si sa sortie avait été annoncée et que des bibliothèques
l’avaient sélectionnée, la société SirsiDynix a décidé, pour des
raisons stratégiques, d’arrêter son développement29. Le SIGB
Horizon 8 n’a jamais été publié.
1.3.5Catalogues inadaptés aux usagers
Si vous demandez à une connaissance qui n’est pas bibliothécaire
ni documentaliste à quel endroit il commence généralement une
recherche d’information sur un sujet particulier, il vous répondra
certainement Google, Yahoo ou Amazon. En effet, 84 % des
recherches en ligne débutent par l’utilisation de moteurs de
recherche alors que seulement 1 % des recherches d’information
débutent par l’utilisation d’un catalogue ou du site Web d’une
bibliothèque30.
Les usagers des bibliothèques ne cherchent pas dans les catalogues parce qu’ils ne trouvent pas ce qu’ils cherchent. Il s’agit à
la fois d’un problème de fonctions attendues par les usagers, mais
qui n’existent pas dans le catalogue, et d’un problème d’utilisa­
bilité. Les abonnés s’attendent à ce que les ressources de leurs
25008_Asted_SIGB.indb 36
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
37
bibliothèques fonctionnent de la même façon que les autres
ressources disponibles en ligne, c’est-à-dire avec simplicité et
convivialité.
1.3.5.1 Fonctions inadéquates
Le taux de réussite d’un utilisateur moyen pour trouver des
articles de journaux ou un article de bases de données dans les
sites Web de bibliothèques est de 52 %31.
Malgré les améliorations technologiques et les nouvelles fonctionnalités des catalogues, l’usager des bibliothèques a toujours de
la difficulté à trouver de l’information dans le catalogue. Pourquoi
et comment est-ce possible ? La réponse est simple : la recherche est
difficile pour les utilisateurs parce que les catalogues ont été conçus
pour les bibliothécaires, pas pour les usagers des bibliothèques.
Les services techniques des bibliothèques ont souvent été responsables de la prise de décision du SIGB - ce qui signifie que le
catalogage et les fonctions d’acquisition ont été prioritaires dans
leurs critères de sélection. Il est troublant de constater que les
utilisateurs ne sont presque jamais sondés ni sollicités dans la prise
de décision d’un SIGB et du catalogue alors que la mission d’une
bibliothèque est de répondre au besoin d’information des utilisateurs. Le catalogue de la bibliothèque est LE moyen par lequel les
utilisateurs cherchent et trouvent l’information pertinente à leurs
besoins. Les bibliothèques devraient offrir davantage que des
notices bibliographiques ; pourtant c’est encore ce qu’elles perçoivent quant à ce que souhaitent les utilisateurs. Selon l’enquête
menée par OCLC sur les souhaits des utilisateurs et des bibliothécaires32, les bibliothécaires veulent :
• Supprimer les notices en double ;
• Corriger les erreurs typographiques ;
• Mettre à jour les notices bibliographiques brèves ;
• Offrir davantage de contenu informationnel (table des
matières, résumés, pages couvertures, extraits).
25008_Asted_SIGB.indb 37
12-09-28 9:04 AM
38
Choisir un SIGB libre
Les utilisateurs veulent :
• Un accès direct et immédiat aux contenus en ligne (à la fois
dans les ressources électroniques et les autres fonds des
bibliothèques) ;
• Du contenu permettant d’évaluer la pertinence du document (table de matières, résumés, pages couvertures,
extraits, citations) ;
• Des résultats de recherche par pertinence ;
• De l’information sur la disponibilité du document et des
moyens pour l’obtenir ;
• Une recherche simple par mot-clé et une option de
recherche avancée guidée.
Le catalogue doit faciliter la recherche d’information pour
l’utilisateur.
L’influence des moteurs de recherche (Google, Yahoo) et des
boutiques d’achat en ligne (Amazon, eBay) est importante quant
aux attentes et aux habitudes de recherche des utilisateurs dans
les catalogues de bibliothèques. Plusieurs autres fonctionna­
lités offertes par ces moteurs et boutiques sont par conséquent
demandées par les usagers des bibliothèques33 :
• Des recherches infructueuses qui donnent quand même des
résultats ;
• Pouvoir écrire des commentaires ou des appréciations sur
les documents de la bibliothèque ;
• Afficher l’historique de lecture et d’emprunt ;
• Sauvegarder des résultats de recherche ;
• Créer des listes de souhaits, de lecture et d’emprunt ;
• Savoir ce que lisent et pensent les autres utilisateurs de la
bibliothèque.
Cette situation s’aggrave au fur et à mesure que les fournisseurs de contenu et d’information, par exemple Google, se
tournent vers la numérisation complète de documents 34. Un
25008_Asted_SIGB.indb 38
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
39
catalogue de bibliothèque qui ne fournit qu’une description
bibliographique d’un document ne peut pas rivaliser avec un service qui offre le contenu complet d’un document. Puisque les
bibliothèques n’ont pas offert ce que les utilisateurs veulent, les
autres fournisseurs de contenus et d’information se précipitent
pour combler ce besoin. Heureusement, il existe des exemples de
catalogue qui répondent de mieux en mieux aux besoins des utilisateurs. WorldCat35 d’OCLC en est un bon exemple.
1.3.5.2Utilisabilité
Le principe majeur, l’ultime critère qui fait qu’un système est
réussi ou raté, est que tout doit sembler évident et ne pas nécessiter d’explications. L’usager doit comprendre de quoi il s’agit
au premier coup d’œil, sans avoir à réfléchir. En effet, les usagers
n’aiment pas s’interroger sur la façon de procéder, car cela peut
suffire à entamer la confiance que l’utilisateur accorde au système ou à ses développeurs.
Le principe est donc d’éliminer toutes les sources d’interrogation. Le but est de faire en sorte que chaque page soit suffisamment claire pour que l’utilisateur sache de quoi il s’agit et
comment l’utiliser. Parfois, et surtout s’il s’agit de quelque chose
d’original ou de complexe, une page peut ne pas être immédiatement explicite. Dans ce cas, l’utilisateur peut mettre un peu de
temps à comprendre le fonctionnement de la page. La présentation des éléments, le choix des noms, la mise en page et quelques
lignes d’explications soigneusement rédigées doivent permettre
une compréhension quasi instantanée. Si une page n’est pas immédiatement claire, tout doit contribuer à faciliter sa compréhension.
Du point de vue de l’utilisateur, l’interface d’un système informatique est la zone intermédiaire entre l’utilisateur et les parties
fonctionnelles du système. En manipulant les menus et les objets
visibles sur le bureau virtuel, l’utilisateur envoie des instructions
au système informatique. L’interface définit l’expérience. Par
conséquent, les capacités d’un utilisateur à utiliser un système sont
25008_Asted_SIGB.indb 39
12-09-28 9:04 AM
40
Choisir un SIGB libre
directement proportionnelles avec ses capacités à comprendre les
fonctionnalités visées par les composantes de l’interface. Lorsqu’un
utilisateur ne comprend pas correctement les relations entre l’interface et les résultats des actions du système, il y a peu de chance
qu’il utilise le système comme il le voudrait.
Tout cela fait appel à l’ergonomie des interfaces et à l’utilisabilité. L’utilisabilité est « le degré selon lequel un produit peut être
utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis
avec l’efficacité, l’efficience et la satisfaction, dans un contexte d’utilisation spécifié36 ».
• L’efficacité invoque la précision et l’intégralité avec lesquelles des utilisateurs peuvent atteindre des buts précis
dans des environnements particuliers. Le logiciel permet-il
à ses utilisateurs d’atteindre le résultat prévu ?
• L’efficience fait référence aux ressources déployées en fonction de la précision et de l’intégralité des buts atteints.
L’utilisateur atteint-il le résultat grâce à un moindre effort
ou dans un temps minimal ?
• La satisfaction est liée au confort et à l’acceptabilité du système pour ses utilisateurs et pour les personnes qui sont
affectés par le système. Le système offre-t-il un haut degré
de confort pour l’utilisateur ?
Jakob Nielsen suggère cinq caractéristiques majeures d’un
système utilisable37 :
• Il est facile à apprendre : les usagers peuvent-ils accomplir
des tâches de base dès la première utilisation ?
• Il est efficace à utiliser : à quelle vitesse les usagers peuventils accomplir la tâche ?
• Il est facile à retenir : lorsqu’un usager retourne dans le système après un certain laps de temps, à quelle vitesse peut-il
refaire sa performance ?
• Il provoque peu d’erreur : combien d’erreurs causées par
l’interface et à quelle fréquence ?
25008_Asted_SIGB.indb 40
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
41
• Il est agréable à utiliser : l’expérience globale est-elle agréable
ou les usagers quittent-ils l’application rapidement ?
Or, la grande majorité des utilisateurs de catalogue sont aussi
des utilisateurs d’Internet où ils utilisent des outils de recherche
performants, attrayants, ergonomiques et utilisables. Cela influence
les attentes des utilisateurs qui cherchent dans le catalogue de la
bibliothèque. Pour eux, l’interface du catalogue ne correspond pas
aux nouvelles tendances de simplicité et d’ergonomie. Il suffit de
comparer le catalogue avec Google et Amazon38 pour s’en rendre
compte. Certains utilisateurs soulignent qu’il est plus facile et plus
agréable de rechercher un livre chez Amazon que dans le catalogue de la bibliothèque.
Au sujet de l’utilisabilité des catalogues, on observe qu’il y a
beaucoup à améliorer. Par exemple, un système utilisable devrait
prévenir et même corriger les erreurs des usagers. Les erreurs les
plus fréquentes dans les recherches sont la faute d’orthographe et
celle de saisie des mots au clavier. Si on écrit « dauhin », alors qu’on
cherche l’animal dauphin, le catalogue indiquera « Aucun document trouvé ». Un catalogue plus utilisable indiquera que la
recherche est infructueuse, demandera à l’usager de vérifier
l’ortho­graphe du mot cherché, et suggérera également des termes
proches. Dans WorldCat39, une recherche avec le terme erroné
donnera : « Aucun résultat trouvé pour votre recherche ‘dauhin’
Vouliez-vous dire dauphin ? »40. Pour utiliser la plupart des cata­
logues, les usagers doivent comprendre le vocabulaire utilisé :
index, vedettes-matières, etc. et s’assurer d’utiliser le vocabulaire
adéquat indexé dans le catalogue. Bref, le catalogue de la bibliothèque ne répond plus aux attentes des usagers.
1.3.6Insatisfaction des bibliothèques
Les bibliothèques sont insatisfaites de leurs SIGB41 pour un certain
nombre de raisons. En voici quelques-unes :
25008_Asted_SIGB.indb 41
12-09-28 9:04 AM
42
Choisir un SIGB libre
1.3.6.1 Support déficient
Lorsqu’on paye des frais annuels très élevés pour le renouvellement d’une licence, soit 20 000 $ et plus par année, on peut
­s’attendre à un service après vente de grande qualité ; ce n’est pas
le cas. La qualité du support n’est pas proportionnelle aux frais
annuels. Il arrive fréquemment que des questions concernant le
support soient envoyées au fournisseur et demeurent sans réponse
durant des mois. Durant ce temps, le SIGB continue à engendrer
des problèmes et à être instable. N’ayant accès qu’aux documents
et aux manuels rédigés par le fournisseur de service, plusieurs
bibliothèques s’organisent entre elles par des listes de discussion
et des échanges informels par téléphone ou en personne : les
bibliothèques trouvent souvent plus d’informations pertinentes
de cette façon que par la voie officielle en passant par le fournisseur du SIGB. De toute manière, la plupart des questions sont
essentiellement résolues par les utilisateurs.
1.3.6.2 Perte de contrôle du développement
Chaque bibliothèque a sa propre structure organisationnelle, technologique et sa propre culture de gestion. Les besoins informationnels des usagers sont aussi différents. Par conséquent, les
bibliothèques veulent modifier et programmer leur SIGB selon
les besoins de l’organisation. En effet, un système d’information
doit évoluer selon la progression de l’organisation. Or, comme les
bibliothèques ont des SIGB « clés en main », elles ne contrôlent
pas le développement de leur SIGB ; c’est le fournisseur du SIGB
qui le développe et le personnalise. N’ayant pas des centaines de
développeurs, les fournisseurs reçoivent des suggestions d’amélioration et de développement, mais doivent faire des choix stratégiques. Un fournisseur comme SirsiDynix qui dispose de milliers
de bibliothèques clientes ne pourra pas produire un nouveau
développement qui satisfera toutes les bibliothèques. Souvent les
suggestions de développement demandées par une bibliothèque
ne seront pas considérées du tout. Les bibliothèques sont
25008_Asted_SIGB.indb 42
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
43
confrontées au choix de la taille unique : si ce SIGB ne satisfait
pas la bibliothèque, la solution est de changer de SIGB.
1.3.6.3 Attentes non comblées des bibliothèques
Quelles sont les fonctions demandées par les bibliothèques42 ? Ce
sont celles qui amélioreront l’expérience des usagers dans le
catalogue :
• Recherche fédérée de toutes les ressources électroniques et
des autres collections de la bibliothèque ;
• Personnalisation du catalogue ;
• Affichage des résultats par pertinence plutôt que par date
ou titre ;
• Historique d’emprunt ;
• Liste de souhaits à la Amazon ;
• Sauvegarde des résultats de recherche.
Ainsi que celles qui amélioreront le travail des bibliothèques :
• Accès direct aux données de la bibliothèque ;
• Système facile à installer, à administrer et à maintenir ;
• Support des normes de métadonnées (MARC, Dublin Core,
Onix, METS, etc.) ;
• Utilisation de normes de l’architecture Web pour tout le
SIGB, et pas seulement le catalogue ;
• SIGB facile à utiliser et utilisable, sans avoir besoin de trois
jours de formation pour apprendre à utiliser un module ;
• Options d’internationalisation : multilingues, multidates,
multiformats MARC, etc.
Par exemple, à la bibliothèque de l’Université du Québec à TroisRivières (UQTR), des employés ont réalisé une vidéo humoristique43,
exprimant ainsi leur frustration à propos des nombreuses modifications qui devaient être apportées au paramétrage de leur nouveau
SIGB Aleph. Leur liste de changements souhaités était longue.
25008_Asted_SIGB.indb 43
12-09-28 9:04 AM
44
Choisir un SIGB libre
1.3.6.4 Pas ou peu d’interopérabilité
Le SIGB joue un rôle central dans le système d’information d’une
bibliothèque. À partir du SIGB se greffe de plus en plus d’autres
systèmes et technologies : système de réservation de postes informatiques et d’accès Internet sans fil, système de gestion des
impressions, système de gestion de salles, accès aux bases de données
payantes, système de prêt entre bibliothèques, système de gestion
de contenu Web (CMS), système de gestion de la relation client
(CRM), etc. Or, les SIGB montrent encore peu d’interopérabilité
avec d’autres systèmes. Les bibliothèques doivent faire face au
problème de la multiplication de systèmes, qui ne sont pas inter­
opérables. Cela s’explique par le fait que la plupart des bases de
données ainsi que les interfaces de programmation d’applications
des fournisseurs sont propriétaires. Chacune ayant sa propre structure et sa propre logique de fonctionnement, elles ne peuvent pas
bien fonctionner les unes avec les autres.
1.4 Solutions et possibilités
La situation actuelle du SIGB n’est pas reluisante et est même
préoccupante. Les bibliothèques ont toutefois quelques solutions
et quelques possibilités s’offrent à elles quant à la mise à jour de
leur SIGB.
• Attendre que les fournisseurs offrent de meilleurs
produits.
• Modifier le SIGB propriétaire.
• Découpler le catalogue.
• Utiliser un SIGB dématérialisé.
• Migrer vers un SIGB libre.
25008_Asted_SIGB.indb 44
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
45
1.4.1Attendre que les fournisseurs offrent
de meilleurs produits
Dans le contexte actuel, nous pensons qu’attendre que les fournisseurs offrent de meilleurs produits n’est pas vraiment une option
à considérer pour les bibliothèques. Les bibliothèques devraient
s’informer auprès de leur fournisseur de SIGB si les fonctions
qu’elles désirent seront développées dans une prochaine version.
Si le fournisseur répond par l’affirmative, les bibliothèques, en tant
que client payeur de services, devraient toujours demander un
échéancier concernant le développement des fonctions et la publication de la nouvelles version et faire des suivis réguliers.
Mais attention, plusieurs fournisseurs peuvent acquiescer et
promettre que les nouvelles fonctions seront intégrées à la prochaine version, sans pour autant mettre les efforts requis. Cette
nouvelle version sera-t-elle publiée dans moins d’une année ou
dans plus de cinq ? La bibliothèque devra-t-elle payer le plein prix
pour obtenir cette nouvelle version ? Malheureusement, la stratégie constatée des fournisseurs est souvent celle du fumiciel (voir
chapitre 1.3.4.3 Fumiciel), d’une manière intentionnelle ou non.
En effet, les délais pour le développement des nouvelles fonctions
sont souvent très longs, surtout si la liste de problèmes rapportés
au fournisseur ne semble pas se réduire.
1.4.2Modifier le SIGB propriétaire
Certains fournisseurs commercialisent leur SIGB en vantant la
capacité qu’a celui-ci d’être adapté et modifié aux besoins particuliers des bibliothèques. Cela semble une bonne idée, mais il faut
être très prudent, car il peut s’agir d’une proposition risquée et
onéreuse. Il y a de bonnes raisons pour ne pas modifier le SIGB :
Dans la résolution de problèmes d’un système personnalisé,
les fournisseurs peuvent offrir du soutien, ou ne pas en offrir
du tout. Bien que le fournisseur affirme qu’il est possible de
25008_Asted_SIGB.indb 45
12-09-28 9:04 AM
46
Choisir un SIGB libre
personnaliser son SIGB, les contrats stipulent souvent qu’une
modification annule le contrat de soutien : dans ce cas, c’est le
contrat qui a préséance sur la parole du fournisseur.
Les fournisseurs de logiciels publient régulièrement des correctifs, des mises à jour de sécurité, des révisions mineures et
majeures, inclus dans l’achat ou dans les frais de licence annuels.
Or, ces rustines sont testées sur la version officielle – pas sur une
version modifiée du logiciel. Cela signifie que la bibliothèque devra
non seulement tester chaque modification avant de l’appliquer, ce
qui implique beaucoup de travail et d’argent, mais qu’elle devra
également appliquer de nouveau les personnalisations après l’application des rustines qui peuvent les écraser. La mise à jour peut
également provoquer l’arrêt du fonctionnement des personnalisations. Évidemment, les coûts mais aussi les risques augmentent
pour la bibliothèque.
1.4.3 Découpler le catalogue
Une autre option est de découpler le catalogue du SIGB. Le catalogue étant le seul aspect du SIGB que les usagers voient, la modification de cette interface n’a pas d’effet sur le SIGB. Il s’agit en
fait d’une couche logicielle supplémentaire qu’on applique sur le
SIGB. Cette nouvelle couche permet ainsi de faire essentiellement
les mêmes choses que la plupart des applications Web font :
• Des fonctions où l’usager contribue et participe au contenu
(Web social – Web 2.0) ;
• Des capacités d’extensions modulaires et personnalisables ;
• Une évolution au fur et à mesure des progrès effectués dans
les autres domaines.
L’interface de ces catalogues offre de nouvelles fonctions
inexistantes dans la plupart des SIGB :
• Une navigation par facettes ;
• Une présentation des résultats par pertinence ;
25008_Asted_SIGB.indb 46
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
47
• Une recherche fédérée dans toutes bases de données de la
bibliothèque.
Les fournisseurs offrent de plus en plus leur propre version
de catalogue évolutif, aussi appelée interface de découverte,
comme MondoIn (BiblioMondo) avec le catalogue Zones44 allant
sur leur SIGB PortFolio. D’autres fournisseurs, n’ayant pas de
SIGB, offrent également des catalogues évolutifs remplaçant le
catalogue d’accès public de la plupart des fournisseurs de SIGB :
AquaBrowser45, LibraryFind46, Endeca47, Encore48, Primo49 et
même WorldCat Local50.
Ce peut être une bonne idée que d’offrir une interface améliorée aux usagers de la bibliothèque, mais il s’agit d’une solution
limitée, appliquée uniquement au catalogue d’accès public pour
les usagers de la bibliothèque. Les autres utilisateurs du SIGB
(bibliothécaires, techniciens et commis) continuent à utiliser l’ancienne interface du SIGB dans les différents modules profes­
sionnels. Or, si on songe à améliorer l’interface du catalogue par
une couche logicielle évolutive, pourquoi n’améliore-t-on pas aussi
l’interface professionnelle ? Le fait demeure qu’une recherche
effectuée dans le catalogue évolutif passe nécessairement par un
transfert de données provenant du SIGB sous-jacent ; et c’est à ce
niveau qu’il faudrait trouver une solution de rechange.
À notre avis, découpler un catalogue revient à maquiller des
technologies désuètes, héritées (voir section 1.3.2 Systèmes
hérités), contraignantes et n’offrant pas toutes les possibilités et
les fonctionnalités espérées.
1.4.4 Dématérialiser son SIGB
Dématérialiser consiste à utiliser un logiciel installé sur un serveur
distant et disponible sur Internet ou dans un réseau local. Le fournisseur du logiciel dans les nuages, plutôt que de proposer au
client l’achat d’une licence d’utilisation, propose un service sur
25008_Asted_SIGB.indb 47
12-09-28 9:04 AM
48
Choisir un SIGB libre
demande ou un abonnement forfaitaire, d’où le terme « logiciel en
tant que service ».
Le logiciel se trouve dématérialisé puisqu’il n’est plus installé
sur l’ordinateur de l’utilisateur. Les utilisateurs peuvent ainsi créer,
modifier et manipuler des données ou le logiciel, tout en utilisant
un navigateur Web sur un ordinateur connecté au réseau.
On peut donc accéder à toutes les informations et à tous les
documents peu importe où l’on se trouve et quel que soit l’outil
utilisé : ordinateur du bureau ou de la maison, ordinateur portable,
téléphone mobile, tablette numérique ; en autant qu’on ait un
navigateur Web et une connexion Internet. Par exemple, les messageries en ligne pour ses courriels (Hotmail, Yahoo mail ou
Gmail) ou la bureautique en ligne pour ses documents (Google
Docs ou Zoho) sont deux exemples de dématérialisation utilisés
couramment et depuis longtemps par les internautes.
Les avantages de l’informatique dématérialisée sont les
suivants :
• Se libérer du matériel informatique à acheter pour héberger
le logiciel ;
• Pas d’installation de logiciels à faire (ni de mises à jour
puisqu’elles sont faites sur le serveur à distance) ;
• Pas de maintenance matérielle au niveau du ou des serveurs
(ajout de disques durs, etc.) ;
• Accessibilité des données partout où l’on se trouve ;
• Données sauvegardées (backup) versus un environnement
local où l’utilisateur ne pense pas toujours à faire une copie
de sauvegarde ;
• Capacité à mesurer l’utilisation des ressources mises à la
disposition des clients ;
• Performance optimale : l’infrastructure (serveurs) est mise
à jour selon les besoins ;
25008_Asted_SIGB.indb 48
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
49
• Contournement du contrôle des services informatiques sur
la sélection et l’installation du logiciel ;
• Économie d’argent.
Il y a également quelques désavantages à considérer :
• Aucun contrôle sur la confidentialité et l’utilisation des
­données stockées sur un serveur externe (versus son ordinateur personnel ou de bureau) ;
• Lors d’une panne d’Internet locale (maison ou bureau), les
données ET les logiciels ne sont plus disponibles ;
• Lors d’une panne du serveur du fournisseur pour le logiciel
dans les nuages et l’hébergement des données, le logiciel et
des données sont inaccessibles ;
• Si les données sont hébergées aux États-Unis, il y a un risque
important de droit de regard, du fait du Patriot Act51 ;
• Le format fermé des données sauvegardées et l’inexistence
d’interopérabilité des logiciels dans les nuages demeurent
un problème majeur.
On voit de plus en plus d’entreprises qui offrent des services
de logiciel en tant que service, même dans le domaine des bibliothèques. Par exemple, OCLC offre un catalogue évolutif avec
WorldCat Local52, un logiciel de prêt entre bibliothèques avec
ILLiad53 et un SIGB avec Web-scale Management Services54. Ce
sont tous des logiciels dans les nuages offerts aux bibliothèques.
Nous sommes encore très sceptiques quant à la maturité de
ces technologies. Nous pensons qu’en raison des données personnelles compilées dans les bibliothèques sur les usagers et leurs
emprunts, la solution de sélectionner un SIGB dématérialisé pose
un grand nombre de questions sur la capacité du fournisseur à
assurer la confidentialité des données. Enfin, les interrogations sur
l’interopérabilité, le contrôle du développement du logiciel, l’utilisation de format de fichiers standard et l’enfermement demeurent
réelles avec cette solution.
25008_Asted_SIGB.indb 49
12-09-28 9:04 AM
50
Choisir un SIGB libre
1.4.5Migrer vers un SIGB libre
Une solution qui émerge depuis quelques années et que de plus
en plus de bibliothèques choisissent est la migration vers un
SIGB libre. Les SIGB libres ne sont pas développés par un fournisseur unique, mais par une communauté internationale de
développeurs.
Les SIGB libres renversent les problèmes identifiés dans l’état
des lieux, puisqu’ils :
• Augmentent l’offre de SIGB (23 SIGB libres identifiés) disponibles sur le marché et par conséquent la compétition
entre fournisseurs de SIGB. L’adoption des SIGB libres est
graduelle, Déjà en 2010, 2 à 5 % des bibliothèques aux
États-Unis et au Canada utilisaient un SIGB libre55. Il s’agit
d’une tendance générale, non seulement aux États-Unis et
au Canada, mais dans le monde entier et ce, malgré que
certaines bibliothèques laissent leur SIGB libre pour un
SIGB propriétaire56.
• Sont principalement développés avec des technologies
récentes (ex. : Perl, PHP) permettant un développement
rapide, en début de cycle de vie. Alors que dans les années
1970 et 1980 il fallait des milliers d’heures de programmation à plusieurs dizaines de développeurs, désormais on peut
développer un SIGB avec peu de moyen et d’effectif. Par
exemple, l’équipe technique initiale du SIGB libre Evergreen
ne se composait que de trois programmeurs, un concepteur
d’interface et un programmeur de base de données57.
• Sont conçus de manière modulaire, normalisée et interconnectée.
• Rompent la logique de l’enfermement propriétaire. Les
SIGB libres étant construits sur les normes Web et de la
bibliothéconomie, il est possible d’extraire les données et
de les migrer vers un autre SIGB libre.
25008_Asted_SIGB.indb 50
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
51
• S’adaptent aux usagers et au personnel. Étant fondés sur
des technologies Web standard et étant sous une licence
libre, ils permettent à tout programmeur de modifier le
logiciel et ainsi offrent une grande flexibilité aux besoins
locaux.
• Augmentent la satisfaction des bibliothèques. Utiliser des
logiciels libres permet de garder le contrôle du développement du logiciel, car il est possible de modifier et de programmer le logiciel selon les besoins de l’organisation. On
peut choisir de faire ces modifications soit à l’interne si l’on
possède les compétences nécessaires, soit en faisant affaire
avec une société ou un consultant informatique. Cela a
l’avantage de créer des relations directes avec les développeurs et les programmeurs du logiciel, permettant véritablement d’orienter le développement des fonctionnalités
du logiciel selon les besoins exprimés et non selon une
logique de marketing de vente. En contrôlant ainsi le développement du logiciel, il est possible de créer des partenariats avec d’autres organisations ayant les mêmes besoins et
ainsi se partager les coûts de développement des fonctionnalités du logiciel. Les modifications peuvent ainsi facilement être diffusées à d’autres organisations.
Par exemple, le Crawford County Federated Library System,
un réseau de neuf bibliothèques en Pennsylvanie, a embauché un
consultant pour intégrer le moteur d’indexation Open source
Zebra dans le SIGB Koha, ce qui a permis d’accélérer énormément les temps de réponse des recherches dans le catalogue58. Ce
réseau a aussi contribué au développement de Koha en programmant un générateur d’amendes, un générateur de rapport et une
extension Firefox59. Tous ces développements font maintenant
partie des versions courantes de Koha et sont disponibles gratuitement pour toutes les bibliothèques.
Nous croyons, sans toutefois être un moyen de résoudre tous
les problèmes, que les SIGB libres représentent une solution
25008_Asted_SIGB.indb 51
12-09-28 9:04 AM
52
Choisir un SIGB libre
sérieuse de rechange aux problèmes auxquels se heurtent les
bibliothèques et ce, grâce au travail d’équipes et de communautés
de développeurs, de collaborateurs et d’utilisateurs réparties partout dans le monde. Migrer vers un SIGB libre peut aussi poser
des difficultés : frais pour obtenir du support des sociétés de services informatiques, fréquence relative des mises à jour, diminution ou inactivité des communautés, etc. Toutefois, la sélection
d’un SIGB libre, basée sur une évaluation rigoureuse de la communauté, tant sur les plans de la vitalité, de l’attractivité et de la
pérennité, préviendra la plupart de ces difficultés.
Notes
1. Une chronologie très complète sur l’utilisation des technologies dans les
bibliothèques est disponible : Students of GSLIS 747 Queens College
CUNY, 2004. Library Technology Timeline, [en ligne]. 15 décembre 2004.
[Consulté le 12 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.york.cuny.
edu/~valero/.
2. Pour en savoir plus sur l’histoire de l’informatique : Ceruzzi, Paul E., 2003.
A history of modern computing. 2nd ed. London, Eng. ; Cambridge, Mass. :
MIT Press. ISBN 9780262532037.
3. Une brève histoire d’Internet racontée par ses fondateurs : Leiner, Barry M.,
Cerf, Vinton G., Clark, David D., Kahn, Robert E., Kleinrock,
Leonard, Lynch, Daniel C., Postel, Jon, Roberts, Larry G. Et Wolff,
Stephen, 2011. Un bref historique de l’Internet. In : Internet Society, [en ligne].
2011. [Consulté le 12 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
internetsociety.org/fr/internet/un-bref-historique-de-linternet.
4. Un essai marquant sur l’accélération des développements technologiques :
Kurzweil, Ray, 2001. The Law of Accelerating Returns. In : Kurzweil
Accelerating Intelligence, [en ligne]. 7 mars 2001. [Consulté le 12 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://www.kurzweilai.net/the-law-ofaccelerating-returns.
5. Nous nous inspirons pour cette partie de Laudon, Kenneth C., Laudon,
Jane Price et Brabston, Mary Elizabeth, 2009. Management information
systems : managing the digital firm. 4th Canadian ed. Toronto : Pearson
Prentice Hall. ISBN 9780131598430.
6. Ibid, p. 11.
7. Statistique de janvier 2012. http://www.isc.org/solutions/survey [Consulté
le 12 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 52
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
53
8. Statistique du 31 décembre 2011. http://www.internetworldstats.com/stats.
htm [Consulté le 12 mars 2012].
9. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010. Rapport annuel 20092010, [en ligne]. [Consulté le 3 mars 2011]. Disponible à l’adresse : http://
www.banq.qc.ca/documents/a_propos_banq/qui_sommes-nous/BAnQ_
RapportAnnuel_09_10.pdf.
10. Roussel, Hélène, 2010. La Grande Bibliothèque, un succès qui ne se dément
pas. In : À rayons ouverts, [en ligne]. printemps-été 2010. n° 83, pp. 8–12.
[Consulté le 2 octobre 2010]. Disponible à l’adresse : http://www.banq.
qc.ca/documents/a_propos_banq/nos_publications/a_rayons_ouverts/
ARO_83.pdf.
11. Breeding, Marshall, 2012. History of Library Automation. In : Library
Technology Guides, [en ligne]. 2012. [Consulté le 12 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://www.librarytechnology.org/automationhistory.pl ?SID=
20120312241455078.
12. Ibid.
13. Breeding, Marshall, 2007. SirsiDynix ILS Set on Single Course. In : Smart
Libraries Newsletter, [en ligne]. avril 2007. Vol. 27, n° 4. [Consulté le
12 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.alatechsource.org/sln/
april-2007.
14. United States District Court Eastern District of New York, 2009. Queens
Borough Public Library vs Dynix Corporation, [en ligne]. 2 juillet 2009.
[Consulté le 7 octobre 2009]. Disponible à l’adresse : http://www.
librarytechnology.org/ltg-displaytext.pl ?RC=14288.
15. Hadro, Josh, 2010. SirsiDynix/Queens Library Suit Settled Out of Court.
In : Library Journal, [en ligne]. 16 avril 2010. [Consulté le 12 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.libraryjournal.com/lj/technologyproducts
vendors/884206-296/sirsidynixqueens_library_suit_settled_out.html.csp.
16. Georgia Public Library Service, 2006. Georgia’s 252 PINES public libraries
preparing for debut of Evergreen software, Web-based catalog, [en ligne].
21 août 2006. [Consulté le 5 mars 2010]. Disponible à l’adresse : http://
www.librarytechnology.org/ltg-displaytext.pl ?RC=12162.
17. Breeding, Marshall, 2004. Automation System Marketplace 2004 :
Migration Down Innovation Up. In : Library Journal, [en ligne]. 1 avril 2004.
Vol. 129, n° 6, pp. 46–58. [Consulté le 12 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://www.libraryjournal.com/lj/ljinprintcurrentissue/
871774-403/automation_system_marketplace_2004_migration.html.csp.
18. Ibid.
19. En 2005, 90 % des transactions financières sont effectuées par des logiciels
programmés en COBOL : Norfolk, David et Banks, Martin, 2007.
Working in the COBOL mine. Developing with Legacy Systems. In : The
Register, [en ligne]. 5 janvier 2007. [Consulté le 13 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://www.theregister.co.uk/2007/01/05/developing_legacy_
systems_part2/.
25008_Asted_SIGB.indb 53
12-09-28 9:04 AM
54
Choisir un SIGB libre
20. Microsoft a introduit un certain nombre d’extensions propriétaires à CSS,
dont beaucoup ont également été proposés comme ajouts à la spécification
CSS : Microsoft. Windows Internet Explorer. CSS Attributes : Index, [en ligne].
http://msdn.microsoft.com/en-us/library/ie/ms531207(v=vs.85).aspx
[Consulté le 13 mars 2012].
21. Par exemple, Polaris fournit une API propriétaire qui permet de construire
des applications intégrées Polaris pour des applications Web, de téléphones
mobiles et d’ordinateurs de bureau : Polaris. Polaris Library Systems Developer
Network, [en ligne]. http://developer.polarislibrary.com/ [Consulté le
13 mars 2012].
22. Une liste complète des SIGB utilisant le format MARC est disponible :
Library of Congress. MARC Systems. MARC Standards, [en ligne]. http://
www.loc.gov/marc/marcsysvend.html [Consulté le 13 mars 2012].
23. Nickerson, Gord, 2010. LIS-9762 - Open Source Software for Libraries.
In : Faculty of Information and Media Studies, [en ligne]. Cours. The University
of Western Ontario. 2010. Disponible à l’adresse : http://faculty.fims.uwo.
ca/nickerson/740/default.aspx. [Consulté le 11 janvier 2011].
24. Sauf exception, tous les ordinateurs de bureau et portables Dell sont vendus
avec le système d’exploitation Microsoft Windows 7 : Dell Canada. Dell
Canada, [en ligne]. http://www.dell.com/ca/fr/ [Consulté le 13 mars 2012].
25. Nickerson, 2010.
26. Contrairement à Windows Vista, Windows 7 propose un mode de compatibilité pour les logiciels plus anciens qui ne fonctionnent que sur Windows
XP : Windows, 2012. Make older programs run in this version of Windows.
In : Windows, [en ligne]. 2012. [Consulté le 13 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://windows.microsoft.com/en-US/windows7/Make-olderprograms-run-in-this-version-of-Windows.
27. Par exemple, le logiciel Regard de la Société GRICS fonctionne sous
Windows NT 2000 ou supérieur et requiert le logiciel Microsoft SQL
Server 2000 pour fonctionner : GRICS, 2011. Regard, [en ligne]. [Consulté
le 2 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.grics.qc.ca/fr/feuillets/
fr_Regard.pdf.
28. GRICS a diffusé un communiqué de presse en mai 2007 que le SIGB Regard
aura un module de catalogage en format Marc à l’automne 2008 : GRICS,
2007. Un REGARD en constante évolution ! Ajout du catalogage MARC
21. In : GRICS, [en ligne]. 16 juin 2007. [Consulté le 13 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.grics.qc.ca/fr/Salle_de_presse/­
communiques/2007/Regard_marc21.html.
29. Hane, Paula J., 2007. SirsiDynix to Consolidate Products on New Platform.
In : Information Today NewsBreaks, [en ligne]. 19 mars 2007. [Consulté le
13 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://newsbreaks.infotoday.com/
nbReader.asp ?ArticleId=35701.
30. De Rosa, Cathy et OCLC, 2005. Perceptions of libraries and information
resources : a report to the OCLC membership, [en ligne]. Dublin, Ohio :
25008_Asted_SIGB.indb 54
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
55
OCLC Online Computer Library Center. [Consulté le 13 mars 2012]. ISBN
1556533640 9781556533648. Disponible à l’adresse : http://www.oclc.org/
reports/pdfs/Percept_all.pdf. p. 1-17.
31. 51 études d’utilisabilité ont été analysées pour arriver à ce constat. La terminologie serait un facteur majeur : Kupersmith, John, 2012. Library Terms
That Users Understand. In : John Kupersmith’s Webspace, [en ligne].
[Consulté le 13 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.jkup.net/
terms.html#summary.
32. OCLC, 2009. Online Catalogs : What Users and Librarians Want, [en ligne].
Dublin, Ohio. OCLC. [Consulté le 23 avril 2009]. Disponible à l’adresse :
http://www.oclc.org/reports/onlinecatalogs/fullreport.pdf.
33. Pattern, Dave, 2009. OPAC Survey 2009. In : Self-plagiarism is style, [en
ligne]. 18 février 2009. [Consulté le 13 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://www.daveyp.com/blog/archives/693.
34. En juin 2010, Google avait numérisé 12 millions de documents : Jackson,
Joab, 2010. Google : 129 Million Different Books Have Been Published. In :
PCWorld, [en ligne]. 6 août 2010. [Consulté le 13 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://www.pcworld.com/article/202803/google_129_million_
different_books_have_been_published.html.
35.OCLC. WorldCat, [en ligne]. http://www.worldcat.org [Consulté le
14 mars 2012].
36. ISO, 1998. ISO 9241-11 :1998, Ergonomic requirements for office work with
visual display terminals (VDTs) - Part 11 : Guidance on usability, [en ligne].
[Consulté le 23 juillet 2011]. Disponible à l’adresse : http://www.it.uu.se/
edu/course/homepage/acsd/vt09/ISO9241part11.pdf. p.2.
37. Nielsen, Jakob, 2003. Usability 101 : Definition and Fundamentals – What,
Why, How. In : useit.com, [en ligne]. 25 août 2003. [Consulté le 13 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.useit.com/alertbox/20030825.html.
38.Amazon.com. Amazon.ca, [en ligne]. http://www.amazon.ca/ [Consulté le
14 mars 2012].
39.OCLC. WorldCat, [en ligne]. http://www.worldcat.org/ [Consulté le
14 mars 2012].
40.OCLC. WorldCat. Recherche « dauhin », [en ligne]. http://www.worldcat.
org/search ?qt=worldcat_org_all&q=dauhin.
41. Voir l’enquête annuelle sur la satisfaction des bibliothèques envers leurs
SIGB : Breeding, Marshall, 2012. Perceptions 2011 : an International Survey
of Library Automation. In : Library Technology Guides, [en ligne]. 28 janvier
2012. [Consulté le 31 janvier 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
librarytechnology.org/perceptions2011.pl.
42. OCLC, 2009. Online Catalogs : What Users and Librarians Want.
43. Employés des bibliothèques de l’UQTR. C’est l’temps d’Aleph, [en ligne].
http://www.youtube.com/watch ?v=71sfMDZrJfA&feature=youtube_
gdata_player [Consulté le 14 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 55
12-09-28 9:04 AM
56
Choisir un SIGB libre
44.MondoIn. Zones, [en ligne]. http://www.mondoin.com/home/produits/
zones.dot [Consulté le 14 mars 2012].
45. Serials Solutions. AquaBrowser, [en ligne]. http://www.serialssolutions.com/
en/services/aquabrowser/ [Consulté le 14 mars 2012].
46. Oregon State University Libraries. LibraryFind, [en ligne]. http://libraryfind.
org/ [Consulté le 14 mars 2012].
47.Oracle. Endeca, [en ligne]. http://www.oracle.com/us/products/applications/
web-commerce/endeca/overview/index.html [Consulté le 14 mars 2012].
48. Innovative Interfaces. Encore, [en ligne]. http://encoreforlibraries.com/
[Consulté le 14 mars 2012].
49.ExLibris. Primo, [en ligne]. http://www.exlibrisgroup.com/category/
PrimoOverview [Consulté le 14 mars 2012].
50.OCLC. WorldCat Local, [en ligne]. http://www.oclc.org/worldcatlocal/
[Consulté le 14 mars 2012].
51. Adopté au lendemain des attentats terroristes du 11 septembre 2001, le
Patriot Act donne aux agences fédérales des États-Unis des pouvoirs extraordinaires pour perquisitionner des propriétés privées, saisir des documents
confidentiels et mettre sous écoute des lignes téléphoniques. Le tout en
contournant les protocoles judiciaires en vigueur. En 2005, la Chambre des
représentants des États-Unis a voté la prolongation de l’application des
mesures de la loi. Les agents fédéraux peuvent saisir, sans motif ou preuves
valables, des archives contenants des renseignements personnels dans les
bibliothèques, les hôpitaux, les banques, les universités et même les entreprises. Cela inclut des opérations de profilage à partir de certains critères
tels la religion, l’appartenance ethnique, les lectures d’une personne ainsi
que les sites Internet qu’elle visite. Ce qui n’a pas manqué de faire bondir
les représentants de l’American Library Association. : American Library
Association. Resolution on the USA Patriot Act and Related Measures That
Infringe on the Rights of Library Users, [en ligne]. http://www.ala.org/
Template.cfm ?Section=ifresolutions&Template=/ContentManagement/
ContentDisplay.cfm&ContentID=11891 [Consulté le 14 mars 2012].
52.OCLC. WorldCat Local, [en ligne]. http://www.oclc.org/worldcatlocal/
[Consulté le 14 mars 2012].
53.OCLC. ILLiad, [en ligne]. http://www.oclc.org/ca/fr/illiad/ [Consulté le 14
mars 2012].
54.OCLC. Services de gestion WorldShare, [en ligne]. http://www.oclc.org/ca/
fr/webscale/ [Consulté le 14 mars 2012].
55. Breeding, Marshall, 2010. Automation Marketplace 2010 : New Models,
Core Systems. In : Library Journal, [en ligne]. 1 avril 2010. [Consulté le
14 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.libraryjournal.com/
article/CA6723662.html.
25008_Asted_SIGB.indb 56
12-09-28 9:04 AM
Technologies en bibliothèque
57
56. En 2009, la bibliothèque publique d’East Brunswick du New Jersey est
passée du SIGB propriétaire Horizon au SIGB libre Koha. En 2010, elle a
fait marche arrière : Rapp, David, 2011. Open Source Reality Check :
Implementation experience reveals pros and cons. In : Library Journal, [en
ligne]. 15 août 2011. [Consulté le 24 août 2011]. Disponible à l’adresse :
http://www.libraryjournal.com/lj/home/891350-264/open_source_
reality_check.html.csp.
57. L’équipe travaillant sur Evergreen a débuté en juin 2004. En septembre
2006, soit après 27 mois de travail, 252 bibliothèques ont migré avec succès
à Evergreen : Hyman, Ben et Walker, Julie, 2008. Case study : The Evergreen
Open Source Integrated Library System ; its origins and significant implementations in the USA and Canada. In : 74th IFLA General Conference and
Council, [en ligne]. Québec : IFLA. 2008. [Consulté le 14 septembre 2009].
Disponible à l’adresse : http://ifla.queenslibrary.org/IV/ifla74/papers/
159-Hyman_Walker-en.pdf. p. 4.
58. Crawford County Federated Library System, 2007. Koha is Up and Running.
In : Crawford County Federated Library System, [en ligne]. 22 mai 2007.
[Consulté le 14 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.ccfls.org/
koha-is-up-and-running.html.
59. Crawford County Federated Library system et Hall, Kyle. Koha-Tools. A
Collection of Enhancments for the Koha ILS, [en ligne]. http://koha-tools.
sourceforge.net/ [Consulté le 14 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 57
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 58
12-09-28 9:04 AM
Chapitre 2
À propos des logiciels libres
Comme la solution la plus prometteuse nous semble être la migration vers un SIGB libre, il nous est d’abord apparu essentiel de
comprendre davantage le logiciel libre avant de passer à sa migration. Ce chapitre porte donc sur plusieurs facettes et angles pour
comprendre le logiciel libre et par conséquent le SIGB libre. On
y abordera la typologie des logiciels, les principes de base du logiciel libre et leurs communautés.
2.1 Typologie des logiciels
2.1.1Classement des logiciels
par licence d’utilisation
Tous les logiciels, qu’ils soient destinés à une utilisation grand
public ou qu’ils soient spécialisés, ont une licence d’utilisation.
Cette licence est un contrat qui lie l’utilisateur et le créateur du
logiciel. Le créateur transmet ainsi certains de ses droits à l’utilisateur du logiciel. Certaines licences transmettent beaucoup de
droits alors que d’autres très peu ou pas du tout.
La licence apparaît au moment de l’installation d’un logiciel.
Alors que la plupart des utilisateurs ne lisent pas la licence et se
contentent de cliquer sur le bouton « J’accepte » pour accéder à
25008_Asted_SIGB.indb 59
12-09-28 9:04 AM
60
Choisir un SIGB libre
l’étape suivante, il est important de comprendre les implications
du consentement de la licence, notamment au sujet des restrictions d’utilisation et des droits consentis puisqu’il n’est pas possible d’utiliser un logiciel sans avoir accepté sa licence. Pourtant,
une licence est un contrat d’obligations que les utilisateurs ont le
devoir de respecter. En effet, selon le type de licence, certaines
utilisations sont interdites et des conséquences fâcheuses peuvent
survenir pour l’organisation ou l’individu qui ne respecterait pas
les termes de la licence : poursuite judiciaire, amendes, etc.
Dans un contexte où l’on compare les logiciels libres à des
logiciels propriétaires, il est d’autant plus important de comprendre les distinctions entre les deux types de licences. En effet,
les logiciels sous licence libre sont les plus permissifs quant aux
droits d’utilisation. À l’inverse, les logiciels sous licence propriétaire possèdent le plus d’obligations et de restrictions pour les
utilisateurs. Le tableau suivant présente un classement des logiciels
par licence d’utilisation et illustre également les droits des utilisateurs et des créateurs ou des propriétaires du logiciel :
Tableau 2.1
Classement des logiciels par licence d’utilisation
Ouverture
du code
Code ouvert
Licence
d’utilisation
Domaine public
Simple API for XML
Logiciel libre
Linux
Logiciel Open
source
Logiciel propriétaire
Code fermé
Droit de
Droit du
l’utilisateur propriétaire
Permissif
Restrictif
Restrictif
Permissif
OpenOffice
Microsoft Word
Gratuiciel
(freeware)
Adobe Acrobat
Reader
Partagiciel
(shareware)
CuteFTP
Logiciel breveté
25008_Asted_SIGB.indb 60
Exemple
Lecteurs DVD
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
61
2.1.1.1 Logiciel du domaine public
Un logiciel placé dans le domaine public n’a pas de restrictions
d’utilisation puisque tous les droits sont transférés aux utilisateurs.
Pour cela, les créateurs du logiciel doivent expressément indiquer
qu’ils renoncent à leurs droits et déclarer que leur logiciel se
trouve dans le domaine public. Un logiciel peut aussi être du
domaine public après l’expiration des délais des droits d’auteur
prévus par la Convention de Berne, soit 50 ans après la mort du
créateur1.
Un logiciel du domaine public peut être copié, modifié et redistribué et ce, sans avoir besoin de le demander au créateur. Par conséquent, ces logiciels peuvent aussi être retirés du domaine public et
être soumis à une autre licence : un logiciel placé sous licence du
domaine public peut ainsi devenir un logiciel sous licence
propriétaire.
2.1.1.2 Logiciel libre
Un logiciel libre est un logiciel qui peut être utilisé, copié, étudié,
modifié et redistribué. Le code source est librement mis à disposition afin de l’étudier, de le comparer et de le comprendre. Ces
libertés sont assurées par une licence de réciprocité, ou « copyleft »,
qui étend les libertés à la redistribution des copies du logiciel,
original ou modifié, gratuitement ou non. Le code source d’un
logiciel libre ne peut pas être intégré dans celui d’un logiciel propriétaire. Tout logiciel qui inclut le code source d’un logiciel libre
doit aussi être un logiciel libre. Il n’est pas interdit de faire payer
pour obtenir un logiciel libre ; il peut être distribué gratuitement
et à maintes reprises. Le système d’exploitation GNU/Linux2 est
un exemple de logiciel libre.
Les logiciels libres possèdent, comme les logiciels propriétaires, une licence concédant certains droits à l’utilisateur. Toutes
les licences des logiciels libres3 ont en commun une série de
libertés offertes à l’utilisateur, soit la liberté d’exécuter le
25008_Asted_SIGB.indb 61
12-09-28 9:04 AM
62
Choisir un SIGB libre
programme, de l’étudier, de redistribuer des copies, de l’améliorer
et de publier ses améliorations.
• La liberté d’exécuter le programme suppose qu’il n’est pas
possible d’interdire certains usages du logiciel, ni de réserver
celui-ci à une certaine catégorie d’utilisateurs, comme les
étudiants, ni de le réserver à un usage non commercial.
• La liberté d’étudier le fonctionnement du programme suppose l’accès au code source. Le code source (le programme)
est soit fourni avec le logiciel, soit aisément téléchargeable
sur Internet. Si l’on en a les compétences, il est possible
d’étudier le fonctionnement interne du logiciel.
• La liberté de redistribuer des copies signifie non seulement
qu’il est possible de copier librement un logiciel libre, mais
aussi qu’il est possible de l’améliorer et de diffuser les versions modifiées. Cela comprend aussi la liberté de vendre
des copies.
• La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations suppose, là encore, l’accès au code source. Si l’on
en a les compétences, il est possible de tenter de corriger
d’éventuelles erreurs et d’ajouter les fonctions dont on a
besoin. Il s’agit alors de compiler à nouveau le code source
pour obtenir un binaire tout neuf et, du coup, amélioré.
Cette liberté permet également d’insérer des parties du
code source d’un logiciel libre dans un autre logiciel libre.
C’est sur cette base de liberté que se sont constituées des
équipes de programmeurs autour de certains logiciels libres.
Dans ce contexte, chacun apporte sa contribution à une
partie du logiciel et la communique à tous par Internet, tout
en bénéficiant des améliorations apportées par les autres.
Par exemple, un réseau de bibliothèques qui utilise un SIGB
libre devrait débourser les mêmes montants de gestion pour l’utilisation du logiciel dans plusieurs succursales que dans une seule
bibliothèque. À l’inverse, un réseau de bibliothèques qui utilise
un SIGB propriétaire devra certainement payer des frais fondés
25008_Asted_SIGB.indb 62
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
63
sur le nombre de succursales ou d’ordinateurs. Un logiciel ayant
une licence libre peut être copié, distribué et modifié, mais le
logiciel et ses modifications ne peuvent pas être brevetés ou
devenir propriétaires. Des frais peuvent toutefois être demandés
pour la distribution, le soutien technique ou la formation du logiciel libre, bien que le logiciel soit disponible librement et gratuitement sur Internet.
La licence GPL demeure la plus connue et la plus utilisée
des licences libres. Sur le répertoire de logiciels libres et open
source SourceForge, plus de 69 %4 des logiciels sont distribués
sous cette licence.
2.1.1.3 Logiciel Open source
Un logiciel Open source est dans les faits la même chose qu’un
logi­ciel libre. Cependant, certaines licences Open source5 n’assurent
pas toutes les libertés définies par les licences libres, comme la
clause de réciprocité. La différence entre un logiciel libre et Open
source est donc une différence d’objectif. Les logiciels libres
mettent l’accent sur la responsabilisation des utilisateurs et l’impératif d’appropriation, alors que les logiciels Open source mettent
l’accent sur la disponibilité du code source.
Il est important de comprendre les implications des différentes
licences des logiciels Open source, notamment pour assurer que
la licence du logiciel soit compatible avec ses buts. Le choix de la
licence a une grande influence sur la communauté de développeurs
et de contributeurs pour favoriser ou inhiber leurs contributions.
Certaines licences Open source, comme la BSD et la MIT,
permettent que le code source soit utilisé dans un autre logiciel
propriétaire. Dans ce cas, un logiciel propriétaire peut contenir
une partie du code d’un logiciel Open source.
Certaines licences Open source stipulent que toute utilisation
du code source doit être accompagnée d’une note, dont l’emplacement et l’affichage sont habituellement spécifiés, indiquant les
25008_Asted_SIGB.indb 63
12-09-28 9:04 AM
64
Choisir un SIGB libre
auteurs ou les droits d’auteurs des créateurs du code. Bien que ces
licences soient compatibles avec les licences propriétaires, elles ne
spécifient pas nécessairement que le travail dérivé est Open source.
Il s’agit uniquement de donner les crédits aux auteurs du code.
D’autres licences, comme la licence artistique utilisée par le
langage de programmation Perl, requièrent que les modifications
et les redistributions soient faites de manière à distinguer clairement la version originale de la version modifiée. Les mêmes
libertés sont conservées, mais ces licences imposent de garder
l’intégrité du code source à des fins de vérification.
La suite bureautique OpenOffice6 est un exemple de logiciel
Open source.
2.1.1.4Gratuiciel
Un gratuiciel (Freeware) est un logiciel gratuit. Il est distribué sur
Internet, mais on ne peut pas accéder à son code source. Les gratuiciels peuvent être des logiciels propriétaires, soumis au droit
d’auteur et à une licence. Les utilisateurs ne peuvent le modifier,
quoique la redistribution puisse être autorisée. Le logiciel Acrobat
Reader7 de Adobe est un exemple de gratuiciel.
2.1.1.5Partagiciel
Un partagiciel (Shareware) est la même chose qu’un gratuiciel,
sauf que le partagiciel est disponible gratuitement, soit à l’essai
durant un certain temps, soit sans condition, mais avec des fonctions limitées. Après la période d’essai, il cessera de fonctionner à
moins que l’utilisateur ne l’achète. Le logiciel de transfert de
fichier CuteFTP8, qui a une période d’évaluation de 30 jours, est
un exemple de partagiciel.
2.1.1.6 Logiciel propriétaire
Un logiciel propriétaire appartient à celui qui possède les droits
exclusifs de distribuer le logiciel. Le transfert d’utilisation du
25008_Asted_SIGB.indb 64
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
65
logiciel se fait par une licence, souvent appelée Contrat de Licence
Utilisateur Final (CLUF) ou en anglais End User Licence
Agreement (EULA), un contrat à valeur légale qui spécifie les
termes d’utilisation. Une licence pour utiliser un logiciel propriétaire ne permet pas de copier le logiciel. Le logiciel est distribué
en binaire et le code source n’est pas révélé aux utilisateurs.
Microsoft Word est un exemple d’un logiciel propriétaire.
Comparées aux licences libres et Open source, les licences de
la plupart des logiciels vendus dans le commerce restreignent très
fortement l’utilisation, par exemple en limitant l’utilisation aux
étudiants, alors que la version pour tous (et identique) coûte sensiblement plus cher, en limitant le nombre d’utilisation ou la durée
d’utilisation, etc9. Elles interdisent le plus souvent d’étudier le
fonctionnement du logiciel et limitent radicalement la responsabilité de l’éditeur en cas de dommage résultant de l’utilisation de
son produit.
Par exemple, voici ce que stipule le CLUF de la société
Microsoft10 :
• Aucun accès au code source ;
• Pas de rétro-ingénierie pour en déterminer le fonctionnement interne ou sa méthode de fabrication ;
• La licence peut être annulée à la discrétion de la société ;
• La société est absoute de toute responsabilité ;
• Il n’est pas possible de prêter, de louer ou de copier le
logiciel.
Pour utiliser une analogie, c’est comme si vous achetiez une
voiture dont le capot pour accéder au moteur et à ses composantes
est soudé à la carrosserie, qu’il n’y a pas de manuel de fonctionnement des composantes internes, que la compagnie peut
reprendre la voiture à tout moment, qu’elle se dégage de tout
problème mécanique et qu’il n’est pas possible de prêter sa voiture
ou de faire le taxi.
25008_Asted_SIGB.indb 65
12-09-28 9:04 AM
66
Choisir un SIGB libre
Bref, dans le cas d’un logiciel propriétaire, ce qui est payé n’est
pas vraiment le logiciel lui-même, mais le droit de l’utiliser. Il s’agit
d’une location du logiciel selon certaines utilisations précises.
Or, de par la facilité de copier et de diffuser des logiciels, les
sociétés informatiques qui produisent des logiciels propriétaires
affirment qu’elles perdent des milliards de dollars à cause du piratage. Pour contrecarrer et prévenir le piratage, autrement dit la
copie et la diffusion des logiciels, ces sociétés mettent en place
plusieurs mesures.
I. Mesures de prévention du piratage
Plusieurs mesures de prévention du piratage existent : la protection anticopie (exemple : DVD vidéo, Blu-ray, CD de musique),
la pose d’un verrou matériel (clé USB, parallèle ou en série branché
sur l’ordinateur), les clés d’enregistrements (code de chiffres et de
lettres). Toutes ces mesures augmentent le coût du logiciel qui est,
bien entendu, assumé par l’utilisateur.
II. Formats de fichiers de données secrets
Une autre mesure est de créer et de forcer l’utilisation d’un for­
mat fichiers de données secrets. On parle aussi dans ce cas de
format propriétaire (exemple : le format PSD du logiciel
Photoshop). Cette mesure rend les conversions à d’autres formats
standards ou à un autre logiciel très difficiles, voire impossibles.
III. Utilisation de la législation
Une autre mesure des sociétés est d’influencer les politiques et
d’utiliser la législation d’un pays pour protéger sa propriété intellectuelle. Par exemple, le projet de loi canadien C-1111, si elle est
adoptée, interdira de contourner les verrous numériques qui
empêchent de numériser un DVD ou de le lire en dehors de sa
zone géographique ou encore l’accord commercial ACTA12 qui
autorise la résiliation du droit d’accès à l’Internet pour les personnes qui menacent les intérêts commerciaux des corporations
médiatiques plaignantes.
25008_Asted_SIGB.indb 66
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
67
IV. Logiciels d’espionnage
Certaines sociétés peuvent aller jusqu’à installer des programmes
cachés destinés à espionner les utilisateurs. Par exemple, au courant de 2007, les utilisateurs de MS Windows XP and Windows
Vista ont constaté que la fonction de mise à jour, Windows Update,
a téléchargé et installé une mise à jour sans le consentement des
utilisateurs, même pour ceux qui avaient explicitement désactivé
cette fonction13. En 2008, Apple a reconnu l’existence d’une fonction secrète dans le système d’exploitation des iPhone et des
iPod14. Cette fonction permet de supprimer à distance certaines
applications installées sur ces appareils, indésirables ou inappropriés selon la société.
Il est important de se conformer à ces obligations sans quoi la
société fournisseur du logiciel sera lésée et pourra entreprendre
des poursuites pour rupture de contrat ou de licence. Non seulement les logiciels sous licence propriétaire sont dotés d’un solide
système de restriction d’utilisation, mais il faut souvent payer pour
les utiliser.
2.1.1.7 Logiciel breveté
Un logiciel breveté est un logiciel qui comporte une méthode ou
un algorithme dont les droits sont exclusivement attribués à l’inventeur par le gouvernement d’un pays pour une période de
temps (20 ans au Canada15). Un brevet protège une méthode ou
un algorithme dans le logiciel, alors que le droit d’auteur protège
l’expression d’un algorithme. Un brevet interdit de faire des
copies, d’utiliser ou de vendre l’invention. Un inventeur peut
vendre les licences de ses droits aux manufacturiers qui peuvent
en retour payer des royautés à l’inventeur pour chaque article
vendu. Des exemples de logiciels brevetés sont les algorithmes de
compression audio MP316 et de compression vidéo DVD17.
25008_Asted_SIGB.indb 67
12-09-28 9:04 AM
68
Choisir un SIGB libre
2.1.2Facteurs d’émergence
Le succès du logiciel libre est indéniable. Google, Facebook,
Twitter, Wikipedia et Amazon n’existeraient pas sans avoir adopté
et utilisé des logiciels libres. Le logiciel libre encourage l’innovation et la diffusion des idées, et c’est cela qui est à la base du
concept et des technologies actuelles émergentes. Les serveurs de
ces services en ligne fonctionnent en majorité avec le système
d’exploitation Linux. Simplement avec Google, on parle de
900 000 serveurs18 fonctionnant sous Linux19.
Sur Sourceforge, une des plus grandes plates-formes de développement et de téléchargement de logiciels libres du monde,
­les statistiques sont étonnantes : en 2012, on compte plus de
324 000 projets (logiciels, documentations pour logiciels, progiciels ou distributions de logiciels), 3,4 millions de développeurs
enregistrés et 46 millions de visiteurs effectuent 4 millions de
téléchargement par jour20.
On constate que plusieurs logiciels libres sont plus utilisés
comparativement aux équivalents propriétaires. Par exemple, en
2010, des statistiques21 montrent que sur les serveurs Web :
• 60 % utilisent le système d’exploitation Linux et 27 %
Windows Servers ;
• 60 % utilisent le serveur Web Apache et 20 % Microsoft IIS ;
• 75 % utilisent le serveur d’application PHP et 23 %
Microsoft ASP.NET.
Trois facteurs ont permis l’émergence du logiciel libre et de
son succès : l’apparition d’Internet, la Loi de Moore et la licence
libre GPL. Tous ces facteurs permettent au logiciel libre de produire des logiciels de qualité rapidement et à moindre coût que
dans le cas de la méthode traditionnelle propriétaire.
25008_Asted_SIGB.indb 68
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
69
2.1.2.1Internet
Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles
au public des services variés comme le courrier électronique, la
messagerie instantanée et le World Wide Web en utilisant le protocole de communication IP (Internet Protocol). Son architecture
technique qui repose sur une hiérarchie de réseaux, ce qui
implique de facto une non-centralisation, lui vaut le surnom de
réseau des réseaux. Le début des années 1990 marque la naissance
d’Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui : le Web, un
ensemble de pages en HTML mélangeant du texte, des liens, des
images, qu’on peut adresser via une URL et qui sont accessibles
via le protocole HTTP. Ces standards, développés au CERN par
Tim Berners-Lee22, devinrent rapidement populaires grâce au
développement du navigateur Web Mosaic23.
Avec l’arrivée d’Internet est advenue la possibilité de communiquer en différé partout sur la planète et de conserver en privé
ou publiquement les conversations ou les informations échangées :
courriels, sites Web, Wiki, listes de discussion, forums. La distribution et la diffusion des informations et des fichiers se font désormais à très bas prix. Enfin, une panoplie d’outils de développement
de logiciels est aussi disponible sur Internet, permettant ainsi de
programmer en parallèle 24 heures sur 24.
2.1.2.2 Loi de Moore
En 1975, Gordon Moore24, ingénieur de Fairchild Semiconductor,
l’un des trois fondateurs d’Intel, postule que le nombre de transistors des microprocesseurs sur une puce de silicium double tous
les deux ans25 26. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une loi physique mais
plutôt d’une extrapolation empirique, cette prédiction s’est
révélée étonnamment exacte.
En conséquence, les machines électroniques sont devenues
moins coûteuses et plus puissantes. Les ordinateurs sont davantage
accessibles et un nombre croissant de programmeurs passent plus
de temps à l’ordinateur.
25008_Asted_SIGB.indb 69
12-09-28 9:04 AM
70
Choisir un SIGB libre
2.1.2.3 Licence GPL
La Licence publique générale GNU (GNU General Public
License27) ou simplement GPL, est une licence qui fixe les conditions légales de distribution des logiciels libres du projet GNU.
Richard Stallman et Eben Moglen, deux des grands acteurs de la
Free Software Foundation28, en furent les premiers rédacteurs en
1989. Cette licence a depuis été adoptée en tant que document
définissant le mode d’utilisation, donc d’usage et de diffusion, par
de nombreux auteurs de logiciels libres. Cette licence s’attarde
tout particulièrement sur les droits des utilisateurs et vise à préserver la liberté d’utiliser, d’étudier, de modifier et de diffuser le
logiciel et ses versions dérivées.
Parce qu’un logiciel libre permet la modification et la copie
selon les termes de la licence GLP, un cercle vertueux est possible.
Des contributeurs, individus libres de tout engagement ou de
toutes sociétés commerciales, s’impliquent dans ce logiciel pour
l’améliorer. Ils y apportent de nouvelles fonctionnalités sachant
qu’une large audience est en droit et en mesure de valider ou non
celles-ci. Cette audience, « la communauté » de ce logiciel, peut
ainsi mesurer effectivement la qualité du code du logiciel. Elle
peut donc s’impliquer dans le processus de développement,
chacun selon ses compétences. Cette licence promeut une philosophie de collaboration.
2.1.3Acteurs historiques
2.1.3.1 Richard Stallman29
Au début des années 1960, l’informatique consistait en des ordinateurs « mainframes » dont le programme était soumis sur des
cartes perforées ou du papier ruban. En 1961, le Massachusetts
Institute of Technology (MIT) en a reçu un. Rapidement, un
groupe d’étudiants curieux a commencé à l’expérimenter. Une
culture d’expérimentation s’est mise en place de même que l’idée
de « hacker » les programmes pour les améliorer.
25008_Asted_SIGB.indb 70
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
71
« Hacker » vient du verbe « to hack », « bidouiller, bricoler ».
Cette expression a été forgée au MIT, et signifie résoudre un problème technique d’une manière originale. Dans le jargon de l’informatique, elle est encore utilisée pour désigner des modifications
inventives ou originales d’un programme ou d’un système, fondées
sur leur compréhension profonde et dans un but qui n’est pas
celui prévu initialement.
Pour désigner une personne qui s’introduit dans des systèmes
informatiques avec une intention criminelle, il est plus approprié
d’utiliser le terme « cracker ». Ce terme désigne les personnes qui
contournent des systèmes de sécurité sans autorisation ou qui
utilisent les ordinateurs, les téléphones ou les réseaux pour s’introduire dans des systèmes et se livrer à des activités illégales ou
criminelles – vandalisme, fraudes de cartes de crédit, usurpation
d’identité, piratage, et autres types d’activités illégales.
En 1969, le MIT se connecte au réseau ARPAnet, prédécesseur
d’Internet. Les chercheurs et les étudiants se sont mis à échanger
des codes de programmation, des idées, de l’humour. C’était la
première expérience d’un réseau qui abolit la géographie et facilite
la collaboration et l’amitié avec des gens éloignés. On peut ainsi
dire qu’à l’origine, les logiciels étaient libres.
En 1981, le MIT acquiert la première imprimante laser, la
Xerox 9700. Comme la possibilité d’envoyer un message électronique à tous les utilisateurs qui ont des impressions en attente
lorsqu’il y a un blocage papier n’était pas présente (mais l’était
dans d’autres imprimantes), Richard Stallman et quelques autres
hackers au MIT demandent à la compagnie Xerox d’accéder au code
source du logiciel de l’imprimante. Auparavant, Richard Stallman
avait déjà modifié le programme d’une autre imprimante pour
ajouter cette fonction. Or, au début des années 1980, les compagnies
informatiques commençaient à insérer dans leurs programmes des
avis de non-divulgation ou de confidentialité rendant ainsi impossibles le partage de copies et l’entraide entre hackers. C’était le
cas avec Xerox et la compagnie a refusé la demande du MIT.
25008_Asted_SIGB.indb 71
12-09-28 9:04 AM
72
Choisir un SIGB libre
Frustré en raison de l’impossibilité de collaborations et d’inter­
actions entre hackers, Richard Stallman accuse les compagnies
productrices de logiciels propriétaire d’être antisociales et immorales. Il déclare que les utilisateurs devraient être libres de choisir
d’étudier, d’améliorer et de distribuer leurs logiciels. Il quitte le
MIT en 1984 pour fonder la Free Software Foundation. Il lance
le projet GNU (Gnu’s not Unix) – un système d’exploitation –
dans le but révolutionnaire de construire une nouvelle base de
logiciels fondés sur la liberté. Il plaide pour les droits des utilisateurs avant ceux des producteurs. Avec l’avocat Eben Moglen, il
écrit la licence GPL qui fait la promotion du logiciel libre.
2.1.3.2 Linus Torvalds30
C’est en 1991 que Linus Torvalds, alors étudiant, écrit en six mois
un clone du système d’exploitation Mimix. Il envoie un message
sur un forum pour demander des rétroactions et des suggestions
sur son travail et rend ainsi disponible le code source sur Internet
sous la licence GPL. Immédiatement, il reçoit des rétroactions,
des mises à jour, des améliorations, des suggestions et des contributions de gens de partout dans le monde.
En quelques années, le système d’exploitation Linux est passé
d’un projet étudiant de 10 000 lignes de codes à un système de
classe mondiale de plus de 6 000 000 de lignes de code. Il s’agit
de la première véritable option libre.
2.1.3.3 Eric Raymond31
Eric Raymond est un hacker à qui l’on doit la popularisation du
terme Open Source par opposition à Free Software (ou logiciel
libre). En 1997, il fonde l’Open Source Initiative et publie le
livre La cathédrale et le bazar qui résume ses points de vue. Il
explique les différences entre le modèle de développement traditionnel propriétaire et le modèle du logiciel libre et les raisons
pour adopter ce dernier.
25008_Asted_SIGB.indb 72
12-09-28 9:04 AM
73
À propos des logiciels libres
Eric Raymond considère que Richard Stallman a une vision
trop éthique et philosophique du logiciel. Pour sa part, il défend
une vision pragmatique et technique du logiciel « à code source
ouvert ».
2.1.4Modèle de développement
En définitive, que le logiciel soit libre ou propriétaire, il demeure
un logiciel. La différence majeure entre les deux réside dans son
développement. Eric Raymond décrit le modèle de développement du logiciel libre32 en le comparant à un bazar : cette manière
de développer des logiciels, par la coopération d’une multitude de
développeurs, se caractérise par une adaptabilité et une flexibilité
impossible dans une structure organisée de façon hiérarchique. À
l’inverse, une organisation hiérarchique est nécessaire à l’élaboration d’un code fermé pour construire ce qu’on appelle un logiciel
propriétaire, mais elle entraîne des inconvénients d’adaptabilité
notamment. Raymond la compare à une structure de cathédrale.
Tableau 2.2
Comparaison entre le développement du logiciel libre et propriétaire
Développement logiciel
libre : Bazar
Développement logiciel
propriétaire : Cathédrale
Processus décentralisé et ouvert
Processus centralisé et fermé
Code source public
Code source fermé
Grand nombre de gens de partout
dans le monde y travaillent dans
leurs temps libres
Petit groupe de développeurs
Un processus de révision permet
­d’identifier des améliorations, des
­rectifications, des mises à jour, etc.
Peu de gens voient le produit avant
qu’il soit final
Logiciel publié dès qu’une nouvelle
­version est stable
Publié selon une date d’échéance prévue
25008_Asted_SIGB.indb 73
12-09-28 9:04 AM
74
Choisir un SIGB libre
2.2 Communautés de logiciels libres
Qui développe le logiciel libre ? Comment une communauté de
développeurs s’organise-t-elle ? Comment cette communauté
recrute-t-elle et maintient-elle l’intérêt des développeurs à long
terme ? Comment mesure-t-on l’attractivité et la pérennité
d’une communauté ?
Lorsqu’on choisit un logiciel libre, on utilise non seulement
ses fonctionnalités, mais on choisit aussi d’adhérer à une communauté créée autour de lui. La communauté d’un logiciel libre
devrait toujours être considérée en premier lieu avant de sélectionner le logiciel, car c’est cette communauté qui influencera
l’expérience de l’utilisateur et déterminera son développement
futur. La grosseur et le degré d’activité d’une communauté ont
une incidence directe sur tous les aspects du logiciel libre. Évaluer
une communauté, c’est évaluer l’attractivité et la pérennité d’un
logiciel libre.
2.2.1Composition des communautés
Une communauté de logiciel libre désigne l’ensemble des parties
prenantes du développement et de l’utilisation d’un logiciel libre.
La communauté est constituée de personnes (physiques et
morales) allant des développeurs, qui maintiennent la base de code
du logiciel libre et qui la font évoluer, aux utilisateurs, en passant
par les contributeurs qui peuvent travailler à l’effort collectif en
détectant des bogues, en proposant des correctifs ou en aidant à
des tâches telles que la documentation ou la traduction.
• Les utilisateurs ne sont pas impliqués dans le développement du logiciel. Ce sont les personnes qui utilisent le logiciel. Ils posent des questions sur les listes de discussions et
peuvent répondre aux questions des autres. Plus une communauté est grande, plus les réponses aux questions
prennent peu de temps.
25008_Asted_SIGB.indb 74
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
75
• Les contributeurs sont des utilisateurs actifs, informaticiens
ou non. Ils produisent la documentation (ex : Wiki), rapportent les bogues et quelquefois proposent des correctifs,
participent à la traduction et à tout autre activité nécessaire
au support en ligne du logiciel.
• Les développeurs sont habituellement des informaticiens
puisque ce sont eux qui programment véritablement dans
les dépôts de code du logiciel. Ils possèdent un pouvoir
décisionnel sur la communauté et le développement du
logiciel.
Il peut arriver que la communauté soit assez grande et dynamique pour qu’il y ait des fournisseurs de services payants. Ces
fournisseurs peuvent être des développeurs du logiciel ou des
sociétés offrant différents services à contrat : formation, hébergement, support, développement, etc. Toutefois, il faut savoir que la
très grande majorité des développeurs et des contributeurs ne
reçoivent pas d’argent pour leur travail.
2.2.2 Dynamisme, motivation et fonctionnement
des communautés
2.2.2.1Dynamisme
Dans le modèle de développement du logiciel libre, la communauté est incroyablement importante. Chaque logiciel a besoin
d’un apport continu d’utilisateurs. En effet, plus un projet est
important, plus grand est le nombre d’utilisateurs impliqués dans
le processus de détection des bogues. Aussi, plus le nombre de
contributeurs augmente, plus le temps de résolution des bogues
est rapide. La vitalité de la communauté permet incidemment une
plus grande réduction du nombre d’erreurs par ligne de code et
ce, par rapport à un logiciel propriétaire.
Mais une communauté n’est pas limitée à son nombre de
collaborateurs et de développeurs. Il faut qu’il y ait des outils
25008_Asted_SIGB.indb 75
12-09-28 9:04 AM
76
Choisir un SIGB libre
pour que la communauté puisse canaliser son énergie, sa culture
et sa méthodologie. Les outils ne se limitent pas à une liste de
discussion, une base de données pour les bogues, une procédure
d’installation et un dépôt du code source, mais comprennent
aussi des logiciels de suivi de bogues, des générateurs de code,
des testeurs automatiques, des générateurs de documentation et
des compilateurs.
Bien qu’il soit difficile de faire des généralisations, certaines
pratiques, certaines méthodes et certains outils influencent en
profondeur le logiciel produit par la communauté et la communauté elle-même. Au cœur de la méthode du logiciel libre se
trouve l’accessibilité du code source à tous les contributeurs, mais
également les outils de développement afin que tous aient l’information la plus à jour et en temps réel. La disponibilité de ces outils
est un élément majeur pour attirer des contributeurs potentiels.
Bref, ces outils instaurent une méthodologie de développement
du logiciel libre en améliorant la productivité, la qualité du code
et le processus de développement.
2.2.2.2 Motivation et vision commune
Qu’est-ce qui peut donc motiver les collaborateurs à participer
bénévolement à ce mouvement ? Plusieurs théories existent
autour de la reconnaissance et du facteur de prestige international
(ex. : Linus Torvalds est un grand programmeur), de la compétition (ex. : mon logiciel est meilleur que le tien), de l’intérêt économique potentiel (en effet, il y a beaucoup d’argent à faire avec
le logiciel libre, toutefois pas en le vendant , mais en offrant des
services autour du logiciel), de la culture de don (ex. : respect,
relations interpersonnelles, responsabilités) ou des activités intellectuelles (ex. : défis de programmation).
En sachant que les développeurs et contributeurs proviennent
de partout dans le monde et ont des profils différents, comment
la cohésion communautaire est-elle maintenue ? Des valeurs
25008_Asted_SIGB.indb 76
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
77
communes sont partagées, engendrant une vision de l’avenir de ce
que doit être l’informatique :
• Démocratie : tout le monde peut participer à la communauté et aux décisions.
• Mérite : plus on contribue, plus on prend de responsabilités.
• Liberté : chacun est libre de faire ce qui lui plaît.
• Égalité : il est permis à tous de participer.
• Ouverture : on intègre les idées d’ailleurs, des autres, des
nouveaux, etc.
• Libre expression : on peut s’exprimer sans contrainte.
• Transparence : tout ce qu’on fait doit être connu de tous.
• Autodérision : rire de soi-même, demeurer humble, prouver
ses compétences par le travail.
• Bidouillage : mettre la main à la pâte pour améliorer les outils.
Cette vision est créatrice de sens pour les acteurs de la communauté et donne l’impression qu’elle peut changer le monde
pour le meilleur.
2.2.2.3Fonctionnement
Les communautés de logiciels libres fonctionnent souvent sous un
mode mérito-démocratique. Dans une méritocratie, plus on
contribue, plus on obtient de responsabilités. Chacun peut atteindre
une certaine position ou connaître une promotion sociale du fait
de ses talents personnels et de son travail. Tout le monde a droit à
la parole, mais ce sont les experts et les membres les plus engagés
qui ont le plus de pouvoir décisionnel.
Les communautés de logiciels libres sont composées d’équipes
autogérées, disposant d’une grande autonomie et travaillant en
interaction avec d’autres équipes. Il s’agit d’un réseau en processus
de changement continuel, passant d’une coordination par le
contrôle à une régulation par la coopération.
25008_Asted_SIGB.indb 77
12-09-28 9:04 AM
78
Choisir un SIGB libre
Mais pour gérer une communauté de logiciel libre, il faut
savoir que ce n’est pas que gérer du code source. C’est aussi gérer
une infrastructure collaborative en ligne et surtout, c’est gérer des
personnes qui interagissent ensemble. C’est pourquoi les communautés les plus fonctionnelles mettent en place et diffusent à tout
le monde le plus d’information possible : règles de contributions,
partage des rôles (qui fait quoi), la façon de faire les tests, le calendrier, les processus de qualité, etc.
2.2.3Mesurer les communautés
Il existe bien peu d’articles et d’information sur le sujet de l’évaluation des communautés des logiciels libres. Toutefois, les auteurs
s’entendent sur certaines pratiques permettant d’évaluer le degré
de vitalité, d’affirmation et le potentiel de pérennisation de la
communauté d’un logiciel libre. Nous avons fondé notre modèle
d’évaluation des communautés sur les travaux de thèse de doctorat
de François Druel33 et avons retenu l’attractivité et la pérennité
comme les axes principaux de mesure.
L’attractivité permet d’évaluer l’intérêt que les utilisateurs
portent à un projet et l’énergie initiale qu’ils souhaitent y
déployer. La pérennité permet de mesurer si l’investissement (en
temps, en énergie ou en argent) présente un bon potentiel de
prolongement. La pérennité et l’attractivité mesurent la capacité
d’un projet à durer.
L’évaluation s’appuie sur 18 critères. Chaque critère peut être
composé d’un ou de plusieurs sous-critères (voir Tableau 2.2 :
Critères d’attractivité et de pérennité de la communauté). Les
18 critères répondent à des questions permettant d’établir
l’attrac­tivité et la pérennité d’un projet et par conséquent d’évaluer les communautés.
25008_Asted_SIGB.indb 78
12-09-28 9:04 AM
79
À propos des logiciels libres
Tableau 2.3
Critères d’attractivité et de pérennité de la communauté
Axe
Critère
Projet multilingue
Versionning régulier
Utilisateurs phares ou référent
Développements tiers
Attractivité
Ancienneté du projet
Commanditaires du projet
Présence d’un gourou
Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Projet dont on parle
Légende du projet
Communauté active de développeurs
Communauté active d’utilisateurs
Appel de fonds réussi
Pérennité
Système de gestion du projet
Renouvellement des commanditaires du projet
Gestion du savoir ou base de connaissances
Gouvernance communautaire
Respect des standards du domaine
2.2.3.1 Critères d’évaluation de l’attractivité
Projet multilingue : Le projet est-il compréhensible dans ma
langue ? Il est plus facile d’appréhender un projet dans sa langue
maternelle. La capacité d’un projet à gérer le multilinguisme renforcera l’attractivité.
Versionning régulier : Le projet est-il innovant ? Un projet qui
évolue dans le temps est à même d’être au fait de l’état de l’art
de la technique du domaine. Pour juger de l’évolution dans le
temps, on s’appuiera sur le suivi des versions (à mettre en parallèle
de l’ancienneté du projet) et, dans une moindre mesure, sur la
25008_Asted_SIGB.indb 79
12-09-28 9:04 AM
80
Choisir un SIGB libre
légende du projet. Une communauté ayant plus de trois versions
stables est considérée mature.
Utilisateurs phares ou référent : Le projet est-il solide ?
Certaines entreprises ou organisations importantes ou d’envergure
ont choisi des projets partagés pour leurs propres utilisations. Cela
renforce non seulement la crédibilité de la solution, mais également sa capacité à supporter de fortes charges d’utilisation. Il
s’agit également de déterminer si la solution est déjà reconnue par
les décideurs. Une solution largement acceptée prouve la maturité
de la solution pour certains types de problématique. Par exemple,
Google utilise le logiciel de serveur http libre Apache34. Vu le
nombre de pages servies par Google, un utilisateur individuel
cherchant un serveur http pourra présumer que ce serveur sera ­à
même de tenir la charge…
Développement tiers : Le projet est-il à même de s’adapter à
des besoins particuliers ? Si le projet choisi ne convient pas tout
à fait à des besoins particuliers, il est possible d’étudier le code
de l’application pour le modifier. Si l’utilisateur n’a pas le savoirfaire nécessaire, la présence de développements tiers tels que des
sociétés et des consultants sera de nature à améliorer l’attractivité
du projet.
Ancienneté du projet : Le projet doit exister depuis plus de
trois à cinq ans, ce qui est considéré comme la preuve d’une forme
de maturité. Une solution âgée de moins d’un an doit faire l’objet
d’une certaine attention.
Commanditaires du projet : Le soutien offert au projet par des
commanditaires tels que des sociétés et des consultants sera de
nature à améliorer l’attractivité du projet. Par exemple, l’engagement de Sun Microsystems dans le projet Open Office35.
Présence d’un gourou : le projet a-t-il un chef de file ou un
« évangélisateur » ? Si oui, a-t-il des prises de position reconnues
dans la communauté de son projet ? Dans des communautés
connexes ? Est-il cité dans la presse (en ligne ou hors ligne) ? Nous
25008_Asted_SIGB.indb 80
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
81
désignons par le terme de gourou une personne incarnant le projet.
Un gourou véhicule l’image du projet. Par exemple, une partie de
l’image de Wikipédia tient à la personnalité de Jimmy Wales36. De
même, l’attrait des logiciels libres tient en partie à la personnalité
de Richard Stallman37.
Fonctionnalités uniques ou différenciatrices : Le projet est-il
unique ? Certains projets ont des caractéristiques techniques spécifiques, les rendant incontournables. C’est de nature à renforcer
l’attractivité d’un projet. En comparant le produit évalué avec
d’autres, peut-on trouver des fonctionnalités uniques au projet ?
Ces fonctionnalités sont-elles spécifiques au projet ou bien s’agit-il
de l’amélioration de fonctions que les projets équivalents traitent
de façon moins pratique ou moins complète ? Par exemple, on
citera la fonction anti-pop-up de Firefox 38. Lors de sa sortie,
Firefox était le seul navigateur Web la proposant.
Projet dont on parle : Est-ce que c’est LE projet à utiliser ? Les
modes font parfois le succès des innovations. Il en est des projets
comme de certains lieux : il faut y être. Le projet dont on parle est
ainsi plus attractif que les autres et se dégage de la masse. Pour
évaluer ce critère, on sondera les médias, la presse, les forums et
on observera la présence d’un projet.
Légende du projet : Le projet a-t-il une histoire connue ? Estelle relatée par un grand nombre de sites ? Est-elle véhiculée par
le projet lui-même ou dans les médias ? Prenons comme exemple
la légende de Linux : un étudiant qui, pour son projet de fin
d’études, cherche à construire un système d’exploitation pour son
vieil ordinateur.
2.2.3.2 Critères d’évaluation de la pérennité
Communauté active de développeurs : Le projet est-il entouré
d’une communauté de contributeurs et de développeurs ? La
dimension communautaire est de nature à pérenniser un projet
ouvert. En effet, c’est par la communauté que le projet vivra. Il
25008_Asted_SIGB.indb 81
12-09-28 9:04 AM
82
Choisir un SIGB libre
faut distinguer deux communautés : celles des développeurs et
celles des utilisateurs. Du dialogue de ces deux communautés
naîtra (en partie du moins) l’innovation du projet. De plus, des
communautés nombreuses et actives feront vivre le projet. De
même, la présence d’une base de connaissances permettra de
capitaliser sur l’historique du projet.
Communauté active d’utilisateurs : Le projet est-il entouré
d’une communauté d’utilisateurs ? En effet, plus il y aura d’utilisateurs dans la communauté, mieux ce sera pour la pérennité
du projet.
Appels de fonds réussi : Le projet a-t-il les moyens de vivre ?
Un projet peut être générateur de coûts (notamment en hébergement et en bande passante). Il lui faut donc assurer sa subsistance.
Organiser des collectes de fonds régulières lui donnera la capacité
de durer. Les formes de ce financement peuvent être multiples et
se conjuguer avec la présence de commanditaires. Par exemple,
Wikipédia39 organise régulièrement des collectes de fonds pour le
financement de ses besoins techniques.
Système de gestion de projet : Le projet est-il géré ?
L’innovation efficace doit être organisée. Ainsi, la présence et la
mise en accès direct des outils de développement collaboratifs
pour gérer et orienter les objectifs, les spécifications, l’architecture
et le design, les responsabilités de chaque développeur et contributeur renforcent la pérennité du projet. Ces outils peuvent être
une liste de suivi des bogues, une feuille de route claire ou un
calendrier de développement pour les différentes versions, un
« Concurrent Version System » (CVS) permettant de gérer les différentes versions du système, etc. L’accès à ces outils met en place
une infrastructure de développement efficace et connue de tous.
Les contributeurs et les développeurs peuvent donc fonder leurs
travaux sur de l’information à jour. La disponibilité de ces outils
est également un moyen d’attirer des contributions.
Renouvellement des commanditaires du projet : Leur renouvellement dans le temps permettra de juger de la capacité d’un
25008_Asted_SIGB.indb 82
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
83
projet à mobiliser des moyens. Par exemple, la Free Software
Foundation tire en partie sa pérennité de sa capacité à renouveler
son réseau de commanditaires40. On observera si la communauté
a démontré son habileté à développer, à faire la promotion et à
renouveler son leadership.
Gestion du savoir ou base de connaissances : Peut-on trouver
des données historiques sur le projet, sur son évolution passée
et son évolution prévue ? Y a-t-il des guides d’utilisation ? Des
tutoriaux ? Des listes de questions fréquentes ? Des documentations techniques permettant de modifier soi-même le produit ?
Par exemple, l’outil PhpMyAdmin41 met à disposition sur son
site des informations complètes sur l’utilisation et la programmation de l’outil, de même que les différentes versions et les
historiques d’évolution.
Gouvernance communautaire : Trouve-t-on des informations
claires sur la gouvernance du projet : qui dirige le projet ?
Comment ? En suivant quelles règles ? Ces règles sont-elles
publiées ? Qui peut s’exprimer, à quelles conditions ? Quel est le
degré de hiérarchie du projet ? Est-ce que les mêmes personnes
s’occupent de la traduction, des livraisons de nouvelles versions et
de­la communication ? Certains projets comportent des souséquipes qui ont leur propre structure organisationnelle. D’autres
projets désignent à tour de rôle le leadership. Plus les collaborateurs
sont spécialisés dans une tâche donnée, plus les solutions sont
reconnues comme bien élaborées. Aussi, la communauté du projet
est-elle ouverte aux nouveaux participants et à des participations
non techniques ? Les contributions non techniques peuvent être
de diverses natures : rédiger la documentation, tester le système,
rapporter les bogues, organiser des évènements, répondre aux questions sur les listes de discussions. Rédiger des billets dans un blogue
est aussi une forme de participation.
Respect des standards du domaine : Y a-t-il une volonté
­affichée d’utiliser et de respecter les standards publiés de son
domaine d’action ? Reconnaît-il les organismes de standardisation ?
25008_Asted_SIGB.indb 83
12-09-28 9:04 AM
84
Choisir un SIGB libre
Y participe-t-il ? Ce critère permet de déterminer la longévité et
l’interopérabilité de la solution. Ils assurent aux clients de ne
pas s’enfermer dans une solution trop spécifique qui limiterait
une possible évolution et une offre de services. Ainsi, on citera
le projet N|VU 42 dont le respect des standards du W3C 43
est exemplaire.
Évaluer les communautés en s’appuyant sur ces 18 critères
permet de les comparer sur une base objective, écartant de ce fait
tous les aspects intangibles et flous. Lorsqu’on revoit ces mêmes
critères ultérieurement, on peut suivre l’évolution d’une communauté et d’un projet. Le choix du logiciel en est facilité.
Les critères concernant les communautés peuvent être difficiles à évaluer. De par leur nature humaine, les évaluations ne sont
jamais exemptes de subjectivité ou d’un manque d’informations,
ce qui influence évidemment les résultats. L’évaluateur doit
atteindre une certaine expertise pour juger de la chose.
Malgré les interprétations variables de chaque évaluateur, ce
modèle d’évaluation reste applicable et permet de comparer des
communautés. Lorsqu’une communauté obtient un bon résultat
à une évaluation, on ne peut pas assurer que la communauté
offrira un projet durable, interopérable, fiable, pertinent ou performant, mais on peut le présumer.
Notes
1. Voir article 7, alinéa 1 : Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, [en
ligne]. http://www.wipo.int/treaties/fr/ip/berne/trtdocs_wo001.html
[Consulté le 13 mars 2012].
2 . Free Software Foundation. GNU operating system. Le système d’exploitation
GNU, [en ligne]. http://www.gnu.org/ [Consulté le 14 mars 2012].
3. Liste des licences de logiciels libres compatibles avec la GPL : Free Software
Foundation. GNU operating system. Licences de logiciels libres compatibles
avec la GPL, [en ligne]. http://www.gnu.org/licenses/license-list.
html#GPLCompatibleLicenses [Consulté le 14 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 84
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
85
4. Calcul basé sur les données fournies par la forge de logiciels libres
SourceForge : 25 456 projets sous licence libre sur un total de 36 496 projets
donne 69,75 % : SourceForge. SourceForge, [en ligne]. http://sourceforge.net/
[Consulté le 14 mars 2012].
5. Liste des licences de logiciels Open source approuvées par la Open Source
Initiative : Open Source Initiative. Open Source Licenses. Licenses by Name,
[en ligne]. http://www.opensource.org/licenses/alphabetical [Consulté le
14 mars 2012].
6. The Apache Software Foundation. OpenOffice.org, [en ligne]. http://www.
openoffice.org/fr/ [Consulté le 14 mars 2012].
7. Adobe Systems Incorporated. Adobe Acrobat / Adobe Reader X, [en ligne].
http://www.adobe.com/fr/products/reader.html [Consulté le 14 mars
2012].
8. GlobalSCAPE. CuteFTP, [en ligne]. http://www.globalscape.com/products/
ftp_clients.aspx [Consulté le 14 mars 2012].
9. Voir : Microsoft. Windows 7 : Édition familiale premium, professionnel et édition
intégrale, [en ligne]. http://www.microsoft.com/canada/fr/windows/buy/
default.aspx [Consulté le 14 mars 2012].
10. La licence est disponible dans tous les logiciels Microsoft.
11. Parlement du Canada. Chambre des communes du Canada. Projet de loi
C-11, [en ligne]. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.
aspx ?Docid=5144516&file=4 [Consulté le 14 mars 2012].
12. Union européenne, 2011. Accord commercial anti contrefaçon entre l’Union
européenne et ses États membres, l’Australie, le Canada, la République de Corée,
les États-Unis d’Amérique, le Japon, le Royaume du Maroc, les États-Unis
mexicains, la Nouvelle Zélande, la République de Singapour et la Confédération
suisse, [en ligne]. 23 août 2011. [Consulté le 14 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://register.consilium.europa.eu/pdf/fr/11/st12/st12196.fr11.pdf.
13. Hoover, J. Nicholas, 2007. Microsoft Updates Windows Without User
Permission, Apologizes. In : InformationWeek, [en ligne]. 13 septembre 2007.
[Consulté le 19 décembre 2011]. Disponible à l’adresse : http://www.
informationweek.com/news/201806263.
14. Beaumont, Claudine, 2008. Apple’s Jobs confirms iPhone « kill switch ».
In : The Telegraph, [en ligne]. 11 août 2008. [Consulté le 19 décembre 2011].
Disponible à l’adresse : http://www.telegraph.co.uk/technology/3358134/
Apples-Jobs-confirms-iPhone-kill-switch.html.
15. Voir article 44 de la Loi sur les brevets : Ministère de la Justice Canada,
2006. Loi sur les brevets (L.R.C. (1985), ch. P-4). In : Ministère de la Justice
[en ligne]. 21 septembre 2006. [Consulté le 25 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/P-4/TexteComplet.html.
16.Technicolor. mp3licensing.com, [en ligne]. http://mp3licensing.com/
[Consulté le 14 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 85
12-09-28 9:04 AM
86
Choisir un SIGB libre
17. DVD Format/Logo Licensing Corporation. DVD Format/Logo Licensing
Corporation, [en ligne]. http://www.dvdfllc.co.jp/ [Consulté le 14 mars
2012].
18. Koomey, Jonathan, 2011. Growth in Data center electricity use 2005 to
2010, [en ligne]. Oakland, CA. Analytics Press. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.mediafire.com/file/zzqna34282frr2f/
koomeydatacenterelectuse2011finalversion.pdf.
19. Focus, 2010. 50 Places Linux is Running That You Might Not Expect. In :
Focus, [en ligne]. 23 mars 2010. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://www.focus.com/fyi/50-places-linux-running-you-mightnot-expect/.
20.SourceForge. About, [en ligne]. http://sourceforge.net/about [Consulté le
15 mars 2012].
21. Khamash, Mohammad, 2011. Open Source Owns the Web (Infographic).
In : Jordan Open Source Association, [en ligne]. 23 avril 2011. [Consulté le
26 avril 2011]. Disponible à l’adresse : http://jordanopensource.org/blog/
open-source-owns-web-infographic.
22. Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN). Le site Web
du tout premier serveur Web du monde, [en ligne]. http://info.cern.ch/defaultfr.html [Consulté le 15 mars 2012].
23. National Center for Supercomputing Applications (NCSA). About NCSA
Mosaic, [en ligne]. http://www.ncsa.illinois.edu/Projects/mosaic.html
[Consulté le 15 mars 2012].
24. Intel Corporation. Moore’s Law 40th Anniversary, [en ligne]. http://www.
intel.com/pressroom/kits/events/moores_law_40th/index.htm [Consulté le
15 mars 2012].
25. Moore, Gordon E., 1965. Cramming more components onto integrated
circuits. In : Electronics, [en ligne]. 19 avril 1965. Vol. 38, n° 8. [Consulté le
15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://download.intel.com/museum/
Moores_Law/Articles-Press_Releases/Gordon_Moore_1965_Article.pdf.
26. Moore, Gordon E., 1975. Progress in Digital Integrated Electronics. In :
International Electron Devices Meeting, [en ligne]. S.l. : IEEE. 1975. pp. 11–13.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://download.intel.
com/museum/Moores_Law/Articles-Press_Releases/Gordon_Moore_1975_
Speech.pdf.
27. Free Software Foundation. GNU operating system. GNU General Public
License, [en ligne]. http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html [Consulté le
15 mars 2012].
28. Free Software Foundation. Free Software Foundation, [en ligne]. http://www.
fsf.org/ [Consulté le 15 mars 2012].
29. Stallman, Richard. Richard Stallman’s Personal Home Page, [en ligne].
http://stallman.org/ [Consulté le 15 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 86
12-09-28 9:04 AM
À propos des logiciels libres
87
30. Wikimedia Foundation. Wikipedia. Linus Torvalds, [en ligne]. http://
en.wikipedia.org/wiki/Linus_Torvalds [Consulté le 15 mars 2012].
31. Raymond, Eric Steven. Eric S. Raymond’s Home Page, [en ligne]. http://
www.catb.org/~esr/ [Consulté le 15 mars 2012].
32. Raymond, Eric Steven, 2000. The Cathedral and the Bazaar. In : Eric S.
Raymond’s Home Page [en ligne]. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://www.catb.org/~esr/writings/cathedral-bazaar/
cathedral-bazaar/.
33. Druel, François, 2007. Évaluation de la valeur à l’ère du Web : Proposition
de modèle de valorisation des projets non marchands, [en ligne]. Thèse de
doctorat. Angers : Institut des Sciences et Techniques de l’Ingénieur d’Angers.
[Consulté le 19 avril 2009]. Disponible à l’adresse : http://www.druel.com/
francois/docs/Memoire_These_Druel.pdf.
34. The Apache Software Foundation. The Apache Software Foundation, [en
ligne]. http://www.apache.org/ [Consulté le 15 mars 2012].
35. The Apache Software Foundation. OpenOffice.org, [en ligne]. http://www.
openoffice.org/ [Consulté le 15 mars 2012].
36. Wikimedia Foundation. Wikipedia. Jimmy Wales, [en ligne]. http://
en.wikipedia.org/wiki/Jimmy_Wales [Consulté le 15 mars 2012].
37. Wikimedia Foundation. Wikipedia. Richard Stallman, [en ligne]. http://
en.wikipedia.org/wiki/Richard_Stallman [Consulté le 15 mars 2012].
38.MozillaZine. Bloqueur de popups amélioré disponible en test, [en ligne]. http://
mozillazine-fr.org/archive.phtml ?article=6321 [Consulté le 15 mars 2012].
39. Wikimedia Foundation. Wikipedia. Wikimedia Foundation, [en ligne]. http://
en.wikipedia.org/wiki/Wikimedia_Foundation [Consulté le 15 mars 2012].
40. Free Software Foundation. The Free Software Foundation Management, [en
ligne]. http://www.fsf.org/about/leadership/ [Consulté le 15 mars 2012].
41. phpMyAdmin devel team. phpMyAdmin, [en ligne]. http://www.phpmyadmin.
net/home_page/index.php [Consulté le 15 mars 2012].
42.Nvu. Nvu Web Authoring Software, [en ligne]. http://net2.com/nvu/
[Consulté le 15 mars 2012].
43. World Wide Web Consortium (W3C). World Wide Web Consortium (W3C),
[en ligne]. http://www.w3.org/ [Consulté le 15 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 87
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 88
12-09-28 9:04 AM
Chapitre 3
Acquisition d’un SIGB libre
Avertissement
Ce chapitre ne constitue pas une référence dans les processus
d’approvisionnement de logiciels, ne fournit pas de conseils
juridiques et ne constitue pas une substitution des procédures
normales de consultation juridique pouvant avoir lieu dans
la préparation des marchés, des offres et des contrats.
Dans ce chapitre, nous verrons de quelle manière la planification
technologique faite avec un SIGB libre influe sur les divers processus d’approvisionnement1. Nous considérons que le SIGB libre
représente une solution que les bibliothèques devraient considérer,
non seulement parce qu’ils répondent à leurs besoins, mais aussi
parce qu’ils modifient les rapports avec les fournisseurs de logiciels
et les services autour des logiciels. Les bibliothèques doivent
prendre en considération plusieurs critères dans leur décision de
sélection d’un SIGB : besoins, budgets, risques, services, etc. Il n’en
demeure pas moins que la plupart des décisions pour adopter un
SIGB libre sont fondées sur des raisons philosophiques. Si les décideurs ne pensent pas que le logiciel libre est en adéquation avec
la mission et les objectifs de la bibliothèque, il est peu probable
qu’un SIGB libre soit sélectionné et adopté.
25008_Asted_SIGB.indb 89
12-09-28 9:04 AM
90
Choisir un SIGB libre
3.1 Acquisition de SIGB libres
3.1.1Processus d’approvisionnement
Pour un particulier, le processus d’acquisition d’un logiciel est
relativement simple – à condition d’avoir l’argent nécessaire. Il
en est tout autrement pour les bibliothèques : il s’agit d’une décision de gestion, au cœur du système d’information et ayant des
répercussions majeures sur l’organisation de la bibliothèque.
Plusieurs raisons amènent les bibliothèques à prendre la décision
de remplacer leurs logiciels et plus précisément leur SIGB ; les
principales étant l’amélioration de la performance des processus
opérationnels, le développement de nouveaux services aux usagers, de meilleures décisions et des solutions adéquates aux
attentes des usagers.
La plupart des bibliothèques sont conscientes que le remplacement de leur SIGB est une décision d’affaires importante qu’il
faut planifier minutieusement :
• De forts montants d’argent sont souvent impliqués ;
• Un changement de SIGB aura des répercussions majeures
sur un grand nombre d’employés ;
• Il est risqué de faire l’acquisition d’un système inadéquat
ou inapproprié.
Afin de réduire les risques associés à l’acquisition de logiciels
et étant donné qu’elles relèvent des administrations publiques ou
parapubliques, les bibliothèques emploient habituellement un
processus d’approvisionnement équitable et transparent.
En effet, les administrations publiques, telles que les bibliothèques publiques, ont l’obligation de soutenir l’interopérabilité,
la transparence, la durabilité et la flexibilité, ainsi que l’utilisation
économique des fonds publics. Afin de rendre compte de ces obligations, certains principes sont appliqués quant à l’approvisionnement de biens matériels ou immatériels et de services. Un de
ces principes est de soutenir et de favoriser une concurrence loyale
25008_Asted_SIGB.indb 90
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
91
et ouverte tout en minimisant les risques de fraude et de collusion.
Par exemple, les administrations publiques ne devraient pas
imposer aux citoyens d’acheter ou d’utiliser des systèmes informatiques de fournisseurs spécifiques afin d’accéder aux services
publics ; cela équivaudrait à octroyer à ces fournisseurs un monopole d’État. Un autre de ces principes est l’acquisition de biens et
de services au meilleur prix possible.
Les administrations publiques mettent ainsi en place des processus d’approvisionnement de biens et de services dont les étapes
peuvent être les suivantes :
• Identification des besoins : L’acheteur détermine ses besoins
informationnels et produit une grille de critères.
• Collecte d’informations : L’acheteur recherche des fournisseurs pouvant satisfaire ses besoins et ses exigences. Il s’agit
ici d’identifier et de lister les technologies les plus pertinentes.
• Contact avec les fournisseurs : L’acheteur demande aux
fournisseurs un devis, un appel d’offres ou une demande de
renseignements.
• Évaluation et sélection : L’acheteur consulte les références
du produit ou la qualité du service, étudie la conformité du
fournisseur quant aux exigences décrites. On peut évaluer
ou tester des échantillons du produit ou du service, puis
sélectionner le produit conforme à ses besoins.
• Négociation : L’acheteur et le fournisseur négocient le prix,
la disponibilité, les possibilités de personnalisation et les
délais de livraison. Un contrat d’acquisition du produit ou
du service est signé et il spécifie les rôles et les devoirs des
deux parties.
• Commande et livraison : Selon les modalités du contrat, le
fournisseur prépare, expédie, livre, installe le produit ou
le service et forme l’acheteur à son utilisation. L’acheteur
paye le fournisseur.
25008_Asted_SIGB.indb 91
12-09-28 9:04 AM
92
Choisir un SIGB libre
• Consommation : L’acheteur évalue la performance du produit ou du service.
• Renouvellement : Lorsque le produit ou le service a été
utilisé ou que le contrat est expiré, l’acheteur détermine s’il
convient d’envisager de faire appel à d’autres fournisseurs
ou de continuer avec le même fournisseur.
Toute démarche d’approvisionnement de logiciel, notamment
un SIGB, devrait être fondée sur une définition objective des besoins
fonctionnels ainsi que sur une estimation complète des coûts et des
avantages à court et à long terme, plutôt que sur un fournisseur ou
une marque de produit.
3.1.2 À propos de l’approvisionnement
de logiciels libres
Les logiciels libres sont déjà omniprésents dans la plupart les
bibliothèques, des organisations, des administrations publiques
et des entreprises privées partout dans le monde. Les logiciels
libres sont pour la plupart gratuits et peuvent être téléchargés
par n’importe qui sur Internet, sans avoir à demander une quelconque autorisation.
Toutefois, dans une perspective de gestion d’une organisation,
le logiciel libre pose un problème informationnel puisqu’il se faufile hors des processus de contrôle existant actuellement pour les
logiciels propriétaires. Le logiciel propriétaire coûte de l’argent.
Pour cette raison, les organisations savent comment le retracer :
un logiciel distribué sous une licence propriétaire exige un paiement, ce qui implique une commande, qui requiert une signature
d’un gestionnaire des acquisitions, qui requiert une révision juridique, et enfin qui demande une installation par les services informatiques. Les préoccupations proviennent des services juridiques,
des services informatiques, et de la haute direction. Chacun se
pose des questions respectivement sur la légalité de la chose, sur
la fiabilité des logiciels, et sur la gestion.
25008_Asted_SIGB.indb 92
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
93
Le logiciel libre pose également un problème puisqu’il n’y a
pas de fournisseur unique, mais plutôt une communauté décentralisée et immatérielle de développeurs et de contributeurs. Dans
ce cas, les organisations se demandent qui peut répondre aux
appels d’offres ou aux demandes de renseignements. Les bibliothèques qui fonctionnent dans un environnement public se
demandent comment se conformer aux procédures d’approvisionnement de leur organisation.
Ces problèmes accentuent les détours des processus d’approvisionnement de logiciels en faveur du logiciel propriétaire.
Certains appels d’offres vont même jusqu’à identifier une marque,
un brevet, une technologie particulière ou même un fournisseur
de logiciels propriétaires. Or, le fait de mentionner dans les spécifications un mode ou un procédé de fabrication particulier, ou une
provenance ou une origine déterminée, a pour effet de favoriser
ou d’éliminer certains fournisseurs ou certains produits, ce qui va
à l’encontre des processus d’approvisionnement équitables et
transparents. Dans ce cas, les logiciels libres sont systématiquement disqualifiés2.
Bien qu’ils puissent entraîner quelques problèmes, les logiciels
libres sont particulièrement pertinents puisqu’ils renforcent les
principes de base de l’approvisionnement selon les propriétés
suivantes :
• Transparence : Le logiciel libre est livré avec son code source,
dont les processus internes peuvent être examinés en détail,
compris et surveillés. C’est particulièrement pertinent pour
certains processus comme les systèmes de vote, les systèmes
de sécurité ou les systèmes de compilation statistiques où
une erreur de programmation pourrait conclure à une fausse
interprétation ou une mauvaise décision.
• Interopérabilité : Les logiciels libres, étant fondés sur des
protocoles et des formats normalisés, garantissent l’inter­
opérabilité, soit la capacité des systèmes de différents fournisseurs de fonctionner les uns avec les autres, sans obstacle
25008_Asted_SIGB.indb 93
12-09-28 9:04 AM
94
Choisir un SIGB libre
technique ni juridique. De plus, même si un logiciel libre
n’est pas fondé sur des normes, le fait que ses processus
puissent être étudiés et adaptés le rend d’autant plus inter­
opérable avec d’autres systèmes.
• Indépendance : La transparence et l’interopérabilité permettent à tous les fournisseurs, actuels et futurs, de travailler, de modifier et de maintenir le logiciel libre, ce qui
élimine ainsi la dépendance des utilisateurs aux fournisseurs
originaux des logiciels.
• Flexibilité : Le logiciel libre peut être adapté, modifié et
développé selon l’évolution des besoins des utilisateurs.
L’utilisateur n’a pas d’obligation à consulter le fournisseur
original du logiciel. De nouveaux fournisseurs de services
peuvent être sélectionnés sur une base concurrentielle.
• Concurrence : Le marché du logiciel libre est tout à fait
concurrentiel puisque le logiciel n’appartient pas à un propriétaire ni à ses concessionnaires qui exerceraient un
contrôle exclusif. Dans un appel d’offres pour un logiciel
propriétaire, seuls le propriétaire ou les revendeurs autorisés
peuvent soumissionner, ce qui va à l’encontre d’un marché
concurrentiel et viole la réglementation des marchés.
3.1.3Une politique d’approvisionnement équitable
Les organisations publiques, telles que les bibliothèques, peuvent
non seulement acquérir des logiciels libres dans la réglementation
des marchés actuels, mais ont tout intérêt à ouvrir leurs appels
d’offres aux logiciels libres. On peut même télécharger gratuitement des logiciels libres, sans un appel d’offres. Peu importe la
manière choisie, les meilleures pratiques en approvisionnement
de logiciel consistent à sélectionner une solution en se fondant sur
des critères fonctionnels plutôt que sur un fournisseur ou une
marque de produits.
25008_Asted_SIGB.indb 94
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
95
Actuellement, l’acquisition de logiciels libres est loin d’être
aussi privilégiée que les logiciels propriétaires. Une politique sur
les logiciels libres est souvent un préalable nécessaire à un rétablissement des problèmes d’information, de communication, de
contrôle, d’équité, et transparence dans les organisations. De plus
en plus d’organisations, privées, publiques et gouvernementales
possèdent une telle politique. Les objectifs de la politique sur les
logiciels libres ne sont pas seulement de s’assurer de garder le
contrôle des processus d’approvisionnement, mais aussi de s’assurer que les solutions libres sont considérées de manière appropriée et qu’elles sont sélectionnées lorsqu’elles se sont les
meilleures solutions au meilleur prix. Ces objectifs se traduisent
concrètement par des stratégies ou des actions influençant directement les processus d’approvisionnement, d’appels d’offres,
d’étude, d’analyse et de décisions d’acquisition de logiciels.
Dans plusieurs politiques, les organisations considèrent de
manière égale toutes les possibilités logicielles du marché, qu’elles
soient sous licence libre ou propriétaires. Ces politiques ne se
limitent généralement pas aux logiciels libres, mais touchent aussi
les processus, les normes et les formats de données ouverts.
La mise en place d’une telle politique représente pour l’organisation une source non négligeable d’investissement de temps de
travail, de conseils juridiques, d’outils d’analyse et de formation.
Il s’agit d’un coût caché du logiciel libre, mais qui rapporte
puisqu’une fois cette politique effective, les organisations peuvent
bénéficier des avantages offerts par les logiciels libres.
Les SIGB libres doivent être considérés par les bibliothèques
comme un produit logiciel au même titre qu’un SIGB propriétaire. Dans la sélection par appel d’offres, les risques et les coûts
sont souvent des éléments déterminants : on attend donc des
sociétés de services un haut niveau de soutien, une stabilité financière, des coûts totaux de propriété documentés et pouvant être
comparés à d’autres propositions de prix de fournisseurs de SIGB.
25008_Asted_SIGB.indb 95
12-09-28 9:04 AM
96
Choisir un SIGB libre
3.1.4Approches pour les processus d’évaluation
et de sélection
Y a-t-il beaucoup de différences pour l’évaluation et la sélection
entre un SIGB libre et propriétaire ? Oui et non. Un SIGB libre
est d’abord choisi comme un autre logiciel, soit selon une matrice
d’évaluation fondée sur les critères habituels : fonctionnalités,
coûts, risques et compétences au sein d’équipe de développement.
Alors que pour un SIGB propriétaire on utilise des critères classiques tels que la taille de la société, le nombre d’installations et
la situation financière pour juger de sa vitalité et de sa pérennité,
on devrait plutôt, pour le SIGB libre, utiliser des critères permettant d’évaluer l’attractivité, la vivacité et la pérennité de la communauté, le respect des standards, son écosystème d’utilisateurs
et de prestataires.
3.1.4.1 La bibliothèque évalue et sélectionne
par elle-même sans appel d’offres
La bibliothèque peut choisir de faire tous les processus d’évaluation et de sélection par elle-même. En effet, comme la plupart des
logiciels libres sont disponibles gratuitement sur Internet, rien
n’interdit leur téléchargement par les organisations. Il n’est pas
nécessaire de passer par un processus d’approvisionnement impliquant un appel d’offres. Il s’agit de l’approche que nous recommandons le plus fortement. Bien entendu, une bibliothèque
responsable ne laissera pas ses employés télécharger un logiciel à
partir d’Internet sans analyse préalable de ses besoins. Des téléchargements sans planification peuvent exposer la bibliothèque à
un certain nombre de risques, juridiques (droits d’auteur), techniques (sécurité) et de gestion (contrôle). Toutefois, l’évaluation
et la sélection peuvent être des tâches longues et complexes,
compte tenu de la diversité de SIGB libres existants et du nombre
de critères à évaluer pour chacun. Afin de simplifier cette tâche,
nous proposons au chapitre 4 une méthode d’évaluation et de
25008_Asted_SIGB.indb 96
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
97
sélection d’un SIGB libre que les bibliothèques ont le loisir d’utiliser telle quelle ou d’adapter à leurs besoins.
3.1.4.2 La bibliothèque fait faire l’évaluation
et la sélection par une société externe
La bibliothèque peut aussi choisir de faire ses processus d’évaluation et de sélection par une société externe. En effet, chaque étape
d’approvisionnement, incluant celles de l’évaluation et de la sélection, peut faire l’objet d’un appel d’offres et d’un contrat avec une
société externe. Selon ses moyens financiers, ses besoins, ses compétences et ses ressources humaines, la bibliothèque peut trouver
pertinent de contracter certaines étapes ou toutes les démarches
d’approvisionnement. Dans ce cas, afin d’éviter un conflit d’intérêts et d’assurer l’impartialité de son rôle d’évaluateur et de sélectionneur, la bibliothèque devrait insérer une clause dans l’appel
d’offres qui exclut le soumissionnaire retenu pour d’autres contrats
(tels que des contrats de services et de soutien). L’aide à l’évaluation et à la sélection pourrait être réalisée par une société avec
laquelle la bibliothèque a déjà un contrat préexistant pour des
services de consultation.
3.1.4.3 La bibliothèque évalue et sélectionne elle-même,
mais après un appel d’offres
Enfin, la bibliothèque peut choisir de faire un processus d’évaluation et de sélection plus classique impliquant un appel d’offres
public dans lequel des soumissionnaires présentent leurs solutions.
Les propositions qui répondent à l’appel d’offres de la bibliothèque sont évaluées et la meilleure proposition est sélectionnée.
La sélection peut être déterminée par le prix le plus bas, ou le
meilleur rapport qualité/prix. Dans le cas d’une politique préférentielle pour le logiciel libre, si deux propositions sont au même
prix, celle qui propose un logiciel libre est choisie en priorité.
25008_Asted_SIGB.indb 97
12-09-28 9:04 AM
98
Choisir un SIGB libre
Si la bibliothèque désire favoriser la sélection d’un SIGB libre,
elle peut soit inclure dans son appel d’offres une préférence sur
le logiciel libre (mais ne pas en faire une exigence), soit inclure
des exigences correspondant à des propriétés du logiciel libre.
Plusieurs de ces propriétés peuvent être données par des logiciels
propriétaires sous certaines conditions de licences, mais si toutes
les propriétés sont offertes, le logiciel est véritablement libre.
L’inclusion d’exigences fondées sur les propriétés du logiciel
libre dans les appels d’offres est indépendante de toute politique
concernant les logiciels libres ; cela ne nécessite pas de politiques
préférentielles et fonctionne dans tout processus d’approvisionnement de logiciel. Ainsi,
• La propriété du logiciel peut être transférée à la bibliothèque, sans aucune restriction sur ce que la bibliothèque
peut faire avec le logiciel ;
OU
• Le logiciel peut être utilisé, sans restriction d’utilisation –
afin que la bibliothèque ne soit pas restreinte sur la manière
d’utiliser le logiciel ;
• La bibliothèque ou un tiers de son choix peut étudier le
code source – afin que la bibliothèque s’assure du fonctionnement correct du logiciel ;
• La bibliothèque ou un tiers de son choix peut modifier le
logiciel – afin que la bibliothèque ne soit pas dépendante du
fournisseur original pour régler les bogues ou faire des
améliorations ;
• La bibliothèque peut distribuer le logiciel, avec le code
source et des modifications, à toute personne de son choix
et fournir ainsi aux bénéficiaires les mêmes possibilités
d’utilisation, d’étude, de modification et de redistribution
qu’elle a elle-même – afin que les citoyens et les autres sociétés
qui utilisent le logiciel ne deviennent pas obligatoirement des
clients du fournisseur original.
25008_Asted_SIGB.indb 98
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
99
Quelle que soit l’approche choisie, nous encourageons fortement les bibliothèques à télécharger et à installer les SIGB libres
dans leur organisation afin d’effectuer des tests ou des pilotes
fonctionnels. Une évaluation fondée sur une utilisation réelle et
concrète d’un logiciel est souvent la meilleure façon pour déterminer s’il répond ou non aux besoins exprimés. Bien entendu, les
logiciels propriétaires peuvent aussi faire l’objet de tests et de
pilotes fonctionnels, quoique cela puisse impliquer des frais et des
procédures d’approvisionnement formelles.
3.1.5Approches pour les processus de services
et de support
Lorsque le SIGB libre a été sélectionné, il doit être installé, paramétré, maintenu et il doit bénéficier d’un soutien. Tout logiciel,
qu’il soit propriétaire ou libre, lorsqu’il est téléchargé gratuitement
est fourni avec des garanties minimales. En payant pour des services ou du support, les bibliothèques partagent une part de responsabilité pour l’utilisation du SIGB libre.
Bien que le support gratuit puisse être offert par la communauté du SIGB libre, l’attribution d’un contrat de support à une
société de services informatiques peut faire partie d’un processus
d’évaluation et de sélection. Pour tous ces services, la bibliothèque
devrait demander des appels d’offres ouverts et concurrentiels.
Afin de favoriser la communauté de développeurs autour du SIGB
libre choisi, il peut être pertinent d’insérer un critère portant sur
le degré d’interaction et de contribution de la société de service à
la communauté et au SIGB libre.
Le soutien d’un logiciel est un élément majeur à considérer
dans le choix définitif d’une solution. De la même manière qu’il
existe une diversité de logiciels libres, il existe une diversité de
moyens d’obtenir du soutien pour ceux-ci. Le développement et
la professionnalisation de l’offre et de l’expertise des logiciels
libres se font au même rythme que leurs développements par les
25008_Asted_SIGB.indb 99
12-09-28 9:04 AM
100
Choisir un SIGB libre
utilisateurs. Depuis quelques années, on constate l’émergence de
sociétés de services informatiques spécialisées dans les logiciels
libres ; certaines sont des généralistes, d’autres se spécialisent dans
une niche comme les SIGB libres. Par conséquent, ce développement mène à de meilleures possibilités de support dans les logiciels libres.
De manière générale, les logiciels libres ne sont pas créés par
une compagnie commerciale à qui on peut s’adresser directement
par téléphone ou courriel. C’est un fait que la communauté de
support autour des logiciels libres est souvent beaucoup plus
développée et dynamique que les communautés autour de logiciels propriétaires.
Dans certaines situations, le soutien des logiciels libres peut
aussi être moins développé pour plusieurs raisons. La documentation tend à ne pas être exhaustive ni complète, quoique cela
change rapidement, car un effort est fait quant à la rédaction de
la documentation. Il est aussi plus difficile de trouver de l’expertise locale provenant de consultants ou de sociétés informatiques,
quoique cela tende à être de moins en moins vrai un peu partout
dans le monde.
La bibliothèque a donc le choix d’assurer son propre soutien
en bénéficiant du support gratuit de la communauté ou en mandatant des sociétés de services informatiques.
3.1.5.1 Assurer son propre support
Le support de la communauté provient de la documentation, des
foires aux questions, des informations disponibles dans le site Web
ou le Wiki de présentation générale et celui de développement,
mais surtout des listes ou des forums de discussions dans lesquels
participent les développeurs, les contributeurs et les utilisateurs
du logiciel libre. Il est donc important pour une communauté de
diffuser de manière gratuite et directe les manuels et la documentation, les échanges des listes de discussions, les bogues et les soumissions d’amélioration ou de nouvelles fonctionnalités.
25008_Asted_SIGB.indb 100
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
101
La mise en place d’une infrastructure gratuite (ex. : les sites
de dépôts de codes sources comme SourceForge) et d’outils de
collaboration (ex. : les listes de discussions, gestion du code
source) permet ainsi aux développeurs, aux contributeurs et aux
utilisateurs de la communauté du logiciel libre d’échanger de
l’information entre eux sans contraintes monétaires, temporelles
ou géographiques.
De manière générale, on constate qu’il y a souvent une réponse
à une question ou à un problème dans ensemble des ressources
gratuites de la communauté du logiciel libre. Il ne faut pas hésiter
à faire des recherches dans les ressources offertes par la
communauté.
La bibliothèque doit toutefois prendre en compte le fait que
le support gratuit provenant de la communauté du SIGB libre n’est
pas nécessairement gratuit en ce qui a trait au temps investi par­
son personnel.
3.1.5.2 Mandater des sociétés de services informatiques
L’assistance d’une communauté ne sera souvent pas suffisante ni
adéquate pour une bibliothèque. En effet, pour un système aussi
complexe et aussi central dans l’activité d’une bibliothèque qu’un
SIGB, il serait pertinent de se faire aider par une société de services
informatiques. La plupart des bibliothèques font appel à de telles
sociétés lorsqu’elles implantent des SIGB libres. Ce qui est intéressant avec le support payant, c’est qu’il met les logiciels libres
au même niveau que les logiciels propriétaires pour ce qui est de
la maintenance et de la sécurité. Avec un SIGB libre soutenu par
une société de services informatiques, les bibliothèques peuvent
ne pas avoir besoin de plus de personnel à l’interne qu’il n’en faut
pour un logiciel propriétaire.
Les développeurs de SIGB libres importants comme Koha,
Evergreen et PMB s’organisent en sociétés de services informatiques et offrent leur logiciel avec des services de support payants :
25008_Asted_SIGB.indb 101
12-09-28 9:04 AM
102
Choisir un SIGB libre
formation, installation, hébergement et maintenance. Les bibliothèques adhèrent à ce modèle d’affaires, car les frais exigés par
ces sociétés de services informatiques pour des SIGB libres sont
très compétitifs.
De plus en plus de bibliothèques adhèrent au SIGB libre en
contractant une société de services informatiques. Certaines
bibliothèques offrent des contrats à ces sociétés pour mettre au
point certains modules ou fonctionnalités qui seront éventuellement ajoutés dans une version ultérieure. L’investissement fait par
une bibliothèque rejaillit ainsi sur les autres bibliothèques utilisatrices de ce SIGB libre.
I. Modèle d’affaires
De quelle manière une société de services informatiques spécialisée dans le logiciel libre peut-elle être rentable ? Il faut savoir que
le coût le plus important dans un logiciel est son développement.
Or, dans le logiciel libre, le développement est souvent réalisé par
des développeurs bénévoles. Le coût du développement étant de
ce fait pratiquement nul, l’investissement pour des services l’est
presque autant, sauf pour ce qui est de la formation et du temps
d’appropriation du développeur. Autrement dit, la ressource primaire est gratuite. Il suffit pour la société de services informatiques
de mettre sur pied et d’offrir des services autour du logiciel libre.
Ce modèle d’affaires est radicalement différent de celui des
fournisseurs de logiciels propriétaires. En effet, la distinction
porte sur la manière de considérer le logiciel comme un produit
ou un service. Le fournisseur de logiciel propriétaire considère
son logiciel comme un produit et le vend de la même manière
qu’un produit physique (ex. : voiture). La société de services
informatiques spécialisée dans le logiciel libre considère son logiciel comme un service de base et vend des services autour du
logiciel de la même manière qu’on vend des services aux gens
(ex. : consultation).
25008_Asted_SIGB.indb 102
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
103
Si une société de services informatiques désire se faire de
l’argent avec le SIGB libre, elle doit offrir des services à valeurs
ajoutées. Souvent elle mettra au point des composantes de sécurité
accrue et d’autres fonctionnalités qui répondent à des besoins
spécifiques. Mais le plus souvent, elle proposera du soutien. Si un
problème survient, la société de services informatiques fournira
l’assistance nécessaire pour le résoudre. Pour qu’une bibliothèque
puisse se fier à un SIGB libre, ce dernier doit avoir un très bon
degré de fiabilité, de performance et de qualité.
Comme les SIGB libres sont des produits décentralisés, les
options de support ne sont pas limitées à ce qu’un unique fournisseur propose. Souvent le personnel de ces sociétés de services
informatiques, créateur ou développeur subséquent, participe au
développement du SIGB libre.
Plusieurs sociétés de services informatiques se sont spécialisées
dans les services des SIGB libres. Bien souvent, on trouve la liste
de ces sociétés de services informatiques sur le site Web du SIGB
libre. Plusieurs peuvent coexister dans un même pays ou une
même ville. L’existence de plusieurs sociétés de services informatiques pour un même SIGB libre est un bon moyen d’évaluer
l’attractivité et la pérennité d’un SIGB libre.
Si des sociétés de services informatiques spécialisées dans les
SIGB libres n’existent pas à proximité, la bibliothèque peut aussi
faire appel avec des sociétés de services informatiques généralistes,
qu’on trouve dans pratiquement toutes les villes du monde. Enfin,
la bibliothèque peut également utiliser les services d’une société
de services informatiques intégratrice comme CGI ou IBM.
À notre avis, une bibliothèque qui choisit un SIGB libre avec
un support professionnel d’une société de services informatiques
ne court pas plus de risques qu’une bibliothèque qui privilégie un
SIGB propriétaire avec un support du fournisseur. Que le soutien
soit payant positionne le logiciel libre au même niveau que le
logiciel propriétaire. Les services offerts sont les mêmes. Bien
25008_Asted_SIGB.indb 103
12-09-28 9:04 AM
104
Choisir un SIGB libre
entendu, il est important d’évaluer les sociétés de services informatiques de logiciels libres de la même manière qu’on le fera avec
une société de services informatiques de logiciels propriétaires : le
service à la clientèle répond-il aux besoins de la bibliothèque ? La
société de services informatiques est-elle pérenne ? A-t-elle déjà
d’autres clients ? Les sociétés de services informatiques sont
capables de proposer des services pour toutes les solutions libres,
dont les SIGB libres, avec l’avantage pour la bibliothèque de pouvoir changer de prestataire plus simplement.
Peu importe le type de support choisi pour son logiciel libre,
l’information provenant de la communauté demeure la source
d’assistance par excellence. Il est tout aussi important d’évaluer la
communauté évoluant autour du logiciel libre que la société de
services informatiques qui offre des services de support sur le
logiciel libre.
II. Services offerts
Bien qu’en théorie une bibliothèque puisse installer et maintenir
seule un SIGB libre, la grande majorité des bibliothèques choisissent
de faire affaire avec une société de services informatiques. Le grand
nombre d’options de support pour les SIGB libres est accessible à
tous, quel que soit le budget ou le savoir-faire de la bibliothèque.
• Migration : Qu’il s’agisse d’un premier processus d’automatisation de la bibliothèque ou d’une migration à partir
d’un système existant, les données doivent être préparées
et importées dans le nouveau SIGB. Pour une première
automatisation, la conversion rétrospective implique de
créer une base de données des notices bibliographiques
correspondant aux collections de la bibliothèque. Pour les
bibliothèques ayant déjà un système, le processus de migration implique l’extraction de toutes les données du système
afin qu’elles puissent être importées dans le nouveau système. Les données qui doivent être exportées ne se limitent
pas aux notices bibliographiques ou d’exemplaires, mais
25008_Asted_SIGB.indb 104
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
105
aussi à toutes les autres qui ne font pas l’objet d’une norme
internationale. Habituellement, la migration des données
d’un système à un autre est un travail particulière­ment
complexe.
• Installation : Ce service permet d’utiliser le SIGB qui sera
installé et optimisé sur le matériel informatique de la bibliothèque. Cela évite à la bibliothèque de télécharger, de compiler et d’installer le logiciel et tous ses préalables.
• Configuration : La configuration et la préparation d’un
SIGB pour une bibliothèque peuvent être un travail complexe et ardu. Un SIGB est un logiciel hautement paramétrable et il est souvent nécessaire de fournir une description
complète de la manière dont la bibliothèque pourra utiliser
le système. Cette information doit être programmée dans
les tables de configuration et d’administration du système.
• Formation : Le SIGB est le logiciel central d’une bibliothèque et il influence le travail de tout le personnel.
Lorsqu’une bibliothèque change pour un nouveau SIGB,
une grande partie des efforts est investie dans la formation
du personnel de la bibliothèque. Il s’agit là d’un service de
base que les sociétés de services informatiques peuvent
fournir aux bibliothèques.
• Support et maintenance : Après avoir mis en production le
nouveau SIGB, le travail du personnel de la bibliothèque
est en fonction de la performance et de la fiabilité du SIGB.
Tout problème peut avoir des répercussions négatives sur
les services de la bibliothèque. Si la bibliothèque découvre
un bogue ou si le logiciel ne se comporte pas correctement,
la société de services informatiques doit résoudre le problème. Sans un tel support, il pourrait arriver que la bibliothèque ait des difficultés à résoudre seule ses problèmes.
• Hébergement : Une des grandes tendances actuelles dans
les SIGB libres et propriétaires est le service d’hébergement.
Il s’agit pour la société de services informatiques d’héberger
25008_Asted_SIGB.indb 105
12-09-28 9:04 AM
106
Choisir un SIGB libre
sur son propre matériel informatique le SIGB et de permettre à la bibliothèque d’y accéder sans restriction, à
­distance et par réseau Internet. La société de services informatiques assume l’entière responsabilité de l’instal­lation,
de la configuration, du support, de la mise à jour, des rustines de sécurité et des copies de sauvegarde du logiciel.
Souvent la société de services informatiques sous-contracte
avec une société spécialisée en hébergement, laquelle
s’occupe de s’assurer de la disponibilité constante des serveurs, des accès réseau et du matériel. La bibliothèque n’a
donc pas à acquérir du matériel informatique pour le serveur et élimine le besoin en personnel technique, en administration du serveur, en rustines de sécurité et autres tâches
liées à la maintenance du SIGB. La bibliothèque paye des
frais annuels ou mensuels qui incluent tous les services à
distance. Le total de dépenses associées à l’hébergement est
nettement plus avantageux que si la bibliothèque devait
procéder elle-même à l’hébergement.
• Développement : Si les fonctionnalités du SIGB libre ne
correspondent pas aux besoins de la bibliothèque, il est
possible d’engager un consultant ou une société de services
informatiques pour améliorer et programmer le logiciel.
III. Précisions sur les contrats
Dans un contrat impliquant une société de services informatiques,
on devrait particulièrement prêter attention à quatre points :
• Les livrables : On entend par livrables l’ensemble des résultats attendus dans le cadre d’un projet et qui seront matérialisés par un produit ou une activité. On définit
habituellement dans un cahier des charges fourni par le
client les livrables que le prestataire s’engage à fournir. Les
livrables, dans le cas de la mise en place d’une solution libre,
pourraient inclure :
−− Un logiciel sous licence libre ;
25008_Asted_SIGB.indb 106
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
107
−− Des développements spécifiques impliquant soit des
modifications dans le logiciel, soit des développements
autour du logiciel libre.
• La garantie : On entend par garantie l’obligation légale ou
contractuelle du prestataire qui assure l’acheteur de la
bonne exécution d’un travail ou d’un service, de la qualité
et du bon fonctionnement d’un bien ou d’une installation
pendant une certaine durée après sa mise en production. Il
est important de préciser si la garantie couvre les anomalies
du logiciel libre ou seulement les développements réalisés.
Il s’agit d’un point essentiel à négocier, car la société de
services ne peut pas nécessairement prendre en charge les
bogues détectés dans le logiciel libre et les corriger. En effet,
si le logiciel libre est maintenu uniquement par une communauté et ne comporte pas de société de services informatiques dans son écosystème, il ne faut pas s’attendre à un
engagement formel de résultats de la société. Par exemple,
si un bogue est détecté, il sera possible de le soumettre à la
société de services informatiques avec laquelle un contrat
est conclu, mais si elle n’est pas en mesure de le corriger, il
faudra attendre que quelqu’un propose une correction pendant plus ou moins de temps, selon la réactivité de la communauté de ce logiciel. Cette incertitude n’est pas
souhaitable en ce qui a trait à des applications critiques de
l’organisation.
• Les indemnités : On entend par indemnités une somme
forfaitaire que l’une des parties d’un contrat est tenue de
verser à l’autre en cas d’inexécution d’une obligation ou en
cas de retard dans l’exécution de ladite obligation. Si dans
le contrat le logiciel libre est exclu de la garantie, il faudra
prendre le soin de l’exclure aussi des indemnités.
• Le reversement du code : Enfin, un autre point à négocier :
la possibilité de reverser le code réalisé à la communauté
du logiciel libre. C’est un gage de pérennité, car l’investissement ne sera pas perdu si jamais la société de services
25008_Asted_SIGB.indb 107
12-09-28 9:04 AM
108
Choisir un SIGB libre
informatiques disparaissait. De plus, cela contribue à l’amélioration du logiciel et permet d’entretenir le cercle vertueux des logiciels libres.
3.2 Planifier selon ses besoins et ses moyens
Les décisions relatives aux investissements dans les technologies
impliquent la recherche d’un équilibre entre les possibilités et les
risques des technologies, les ressources financières requises et
les ressources humaines disponibles. Les risques associés à un
projet d’informatisation dépendent notamment de l’importance
des ressources impliquées. La condition essentielle pour limiter
les conséquences négatives potentielles est de bien gérer les risques
associés à la sélection, à l’implantation et à l’utilisation des technologies dans l’organisation.
Cela peut sembler être une évidence, mais nous trouvons qu’il
est important de mentionner que la bibliothèque doit faire des
choix selon ses besoins et ses moyens. Une réflexion doit être
engagée pour vérifier si l’organisation est prête à adopter ces changements, planifie bien le déploiement de ses technologies, considère ses budgets à court et à long terme et évalue les risques
qu’elle prend.
3.2.1Évaluer si la bibliothèque est prête
Passer à un logiciel libre n’est pas qu’une question technologique,
c’est aussi une question de mentalité, de culture d’entreprise et
de philosophie de gestion. La bibliothèque doit s’interroger si
l’intérêt de l’organisation et du personnel est présent. En effet, un
changement de logiciel tel qu’un SIGB demande des ressources à
l’interne ou à l’externe ainsi qu’un certain degré d’implication des
utilisateurs du logiciel libre.
25008_Asted_SIGB.indb 108
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
109
Il y a plusieurs questions à se poser :
• La bibliothèque est-elle dans un contexte de « rupture » ?
S’agit-il d’un nouveau projet ? Faut-il réduire les coûts dans
une très forte proportion ? Est-ce un environnement technologique ou fonctionnel nouveau ?
• La solution souhaitée est-elle, ou doit-elle être, étroitement
adaptée à un environnement spécifique ? Est-il nécessaire
de pouvoir assembler ou adapter des briques standard pour
répondre précisément aux besoins de la bibliothèque ? Une
solution fournie en standard suffit-elle ?
• Les bibliothèques veulent-elles associer les utilisateurs du
logiciel à leurs choix ? Peuvent-elles ou souhaitent-elles
être associées à un programme d’accompagnement au
changement ?
• Les équipes de la bibliothèque sont-elles proactives ? Sontelles curieuses, prêtes à trouver des solutions et des
approches innovantes ? La bibliothèque compte-t-elle des
employés ayant des profils d’adopteurs précoces ?
• La bibliothèque est-elle prête au changement ? Est-elle disponible pour explorer des voies nouvelles, pour imaginer
des solutions innovantes, seule ou accompagnée ?
Si plusieurs des réponses à ces questions sont positives, alors
un SIGB libre est certainement une option à considérer avec
intérêt, et la bibliothèque est certainement mûre pour tirer pleinement profit de ses atouts potentiels.
L’approche du logiciel libre est à envisager lorsqu’il faut réagir
vite pour mettre en place un nouveau projet, créer des fonctionnalités innovantes, réduire les coûts, combiner ou adapter des
composants divers pour s’intégrer finement au système d’information existant, ou répondre à une demande spécifique.
25008_Asted_SIGB.indb 109
12-09-28 9:04 AM
110
Choisir un SIGB libre
3.2.2Évaluer les coûts
Les bibliothèques, en tant qu’organisations publiques, doivent
dépenser leurs fonds publics de la manière la plus rentable qui
soit et doivent maximiser l’efficacité des coûts à très long terme.
En effet, dans tout processus d’approvisionnement dans le secteur
public, le coût est souvent l’aspect le plus déterminant : la soumission ayant le coût le plus bas sera sélectionnée.
Bien que les logiciels libres soient disponibles gratuitement,
cela ne signifie pas que leur utilisation soit exempte de coûts à
court, moyen ou long terme. Plusieurs coûts peuvent être
demandés pour le fonctionnement d’un logiciel libre : matériel
informatique, soutien et maintenance, formation, etc.
On doit également prendre en compte des considérations semblables quant à l’évaluation d’un logiciel propriétaire. Cependant,
avec les logiciels propriétaires, l’évaluation des coûts devrait
inclure la fréquence et la nécessité d’acheter des mises à niveau.
Compte tenu des cycles budgétaires déterminés annuellement,
les bibliothèques doivent trouver un équilibre entre l’investissement initial et les coûts à long terme d’un produit ou d’un service.
Il faut donc évaluer les dépenses prévues dans un laps de temps
important afin d’obtenir une perspective d’ensemble et prendre
une décision rentable efficace. Cette évaluation se nomme le « coût
total de propriété ».
Le coût total de propriété est un calcul qui évalue les coûts
directs et indirects ainsi que les bénéfices en lien avec l’acquisition et l’utilisation d’un produit, d’un service ou d’une technologie. Pour calculer le coût total de propriété d’un logiciel, il faut
additionner non seulement les coûts d’acquisition (prix d’achat
initial, frais d’installation, frais d’abonnement, frais de licences),
mais aussi tous les autres aspects de l’utilisation du logiciel : les
coûts du matériel, les coûts d’installation (du personnel ou des
consultants), les coûts de formation du personnel utilisateur ainsi
que les coûts de soutien, et les coûts de maintenance du matériel
25008_Asted_SIGB.indb 110
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
111
et des logiciels (frais annuels de licence, de maintenance, de
­support, coûts de mise à jour).
Dans le calcul du coût total de propriété, il faut également
évaluer la durée d’utilisation. Par exemple, une bibliothèque utilisera un SIGB spécifique durant une période de 10 à 15 ans en
moyenne à condition que la compagnie ne fasse pas faillite ou
que le logiciel soit maintenu actif. Dans ce cas-ci, le calcul du
coût total de propriété devrait être établi sur une période d’au
moins 10 ans.
Dans un processus d’approvisionnement d’un SIGB dans une
bibliothèque, il est pertinent de faire ce calcul pour débusquer les
coûts cachés et prévoir les budgets adéquats, particulièrement
dans un contexte économique incertain et instable. Il faut cependant prendre en considération que le coût total de propriété prend
uniquement en compte les coûts et met de côté les préférences
philosophiques, la qualité et les fonctionnalités.
3.2.2.1 Difficultés d’évaluation des coûts des logiciels
I. Logiciels libres
Les avantages des logiciels libres sur les logiciels propriétaires quant
aux coûts se situent sur le plan des coûts d’acquisition, de maintenance et de mises à jour. En effet, les logiciels libres sont en général
disponibles gratuitement, n’ont pas de frais de licence ni de maintenance annuels et les mises à jour sont aussi gratuites.
Cependant, dans le calcul du montant total de propriété,
d’autres coûts peuvent être très élevés : taux horaire du consultant,
formation du personnel, administration, etc. Les logiciels libres
qui bénéficient d’une considérable communauté dynamique et
réactive ont le potentiel de réduire radicalement les coûts de support et de maintenance des utilisateurs.
Ainsi, les logiciels libres peuvent être gratuits, mais pas nécessairement moins onéreux quant au coût total de propriété qu’un
logiciel propriétaire acheté.
25008_Asted_SIGB.indb 111
12-09-28 9:04 AM
112
Choisir un SIGB libre
II. Logiciels propriétaires
Une des difficultés liées aux logiciels propriétaires est de déterminer le coût des licences et ainsi de valider si l’on fait un bon
choix. Les fournisseurs offrent souvent plusieurs méthodes de
calcul pour déterminer le coût du logiciel (voir Tableau 3.1 :
Méthode de détermination du coût des licences propriétaires).
C’est à l’acheteur de déterminer quelle méthode est la plus économique, la plus flexible et la plus pertinente pour son
organisation.
Les frais de licences peuvent représenter une importante
source de revenus pour les fournisseurs de logiciels. Alors que le
meilleur forfait est en général la méthode « par unité » ou « par
utilisateurs concurrents », plusieurs fournisseurs rendent très difficiles l’administration et les frais de ces méthodes très élevés ; la
méthode « par forfait » devenant de ce fait plus intéressante pour
les organisations. Ces deux méthodes de licences peuvent être
tellement difficiles à administrer que plusieurs organisations
achètent la méthode « par forfait » pour simplifier leurs activités.
Cette méthode épargne à l’acheteur de gérer le nombre de licences
à acheter lorsque le nombre d’utilisateurs fluctue, mais il y a un
risque de coûts élevés si l’utilisation du logiciel est basse. Par
exemple, en 2002, la ville de Toronto a acheté 10 fois plus de
licences du logiciel Oracle que nécessaire en prenant cette
méthode « par forfait »3.
Une des raisons pour lesquelles les organisations choisissent la
méthode « par forfait » est qu’elle offre une protection contre le
risque d’être pris en délit d’infraction de licence. En effet, les
fournisseurs insèrent dans leurs licences d’utilisation du logiciel
une clause leur permettant de vérifier et de faire un audit sur
l’utilisation du logiciel dans les organisations. Une organisation qui
serait prise en délit d’infraction de licence est passible de frais
allant de 750 $ à 30 000 $ pour chaque délit constaté. Une personne physique est passible de cinq à dix années de prison et de
frais maximaux de 250 000 $. Une personne morale comme une
25008_Asted_SIGB.indb 112
12-09-28 9:04 AM
113
Acquisition d’un SIGB libre
bibliothèque est passible d’une amende maximale de 500 000 $.
Pour une organisation, il existe un risque réel d’être en infraction
par rapport à la licence d’utilisation d’un logiciel.
Tableau 3.1
Méthode de détermination du coût des licences propriétaires
Méthode
Définition
Par unité
Nombre d’utilisateurs du logiciel x les coûts de la licence
= coût total
Par utilisateurs
concurrents
Le coût est déterminé par le nombre d’utilisateurs pouvant accéder
au service, à l’application, etc., en même temps. Courant pour les
bases de données en ligne.
Par temps
d’utilisation
Le coût est proportionnel au temps d’utilisation.
Par unité
d’infrastructure
La base de données est sous licence selon le nombre d’unités
centrales de traitement de l’ordinateur qui fait rouler l’application.
Par forfait
L’acheteur paie un forfait fixe.
3.2.2.2 Critères à considérer4
Plusieurs critères doivent être pris en compte dans le calcul du
coût total de propriété de logiciels lorsqu’on compare des logiciels
libres avec des logiciels propriétaires.
I. Compatibilité avec les logiciels critiques
• Quels sont les logiciels critiques de l’organisation ?
• Sur quels systèmes d’exploitation le logiciel évalué peut-il
fonctionner ?
Un critère important est la compatibilité entre le logiciel libre
qui est évalué et les autres logiciels critiques liés à la mission de
l’organisation. Par exemple, plusieurs fournisseurs informatiques
ne supportent pas nécessairement leur logiciel sur le système
d’exploitation Linux. Il est donc possible qu’une organisation qui
passe à Linux soit dans l’obligation de conserver un ordinateur
fonctionnant sous Ms Windows et le destiner uniquement
25008_Asted_SIGB.indb 113
12-09-28 9:04 AM
114
Choisir un SIGB libre
au fonctionnement du logiciel. Par conséquent, les coûts pour
maintenir cet ordinateur additionnel doivent être intégrés dans
le coût total de propriété.
II. Coûts d’acquisition du logiciel
• Avec un logiciel propriétaire, quelle est la proportion des
coûts d’acquisitions relativement aux autres coûts ?
• Avec un logiciel propriétaire, est-il facile d’obtenir un
rabais ?
Certains logiciels propriétaires, comme des outils simples ou
de petits logiciels, ont des coûts d’acquisition très faibles. D’autres
produits, comme les bases de données relationnelles ou les systèmes serveur, ont des coûts d’acquisition très élevés. Les organisations à but non lucratif, comme les bibliothèques, peuvent
obtenir des logiciels à coûts réduits, minimisant ainsi les coûts
d’acquisition. Le coût d’acquisition d’un logiciel fait référence au
coût de licence d’utilisation. La tarification des licences d’utilisation d’un SIGB est habituellement évaluée selon le nombre de
notices bibliographiques. À l’opposé, presque tous les logiciels
libres sont disponibles gratuitement et ne limitent pas le nombre
d’installations ou de connexion simultanées.
Il faut également retenir qu’avec les logiciels propriétaires,
l’organisation devra aussi payer des licences d’utilisation pour des
outils et logiciels non inclus dans la solution de base. Par exemple,
un logiciel de sauvegarde automatisé est disponible séparément
du logiciel Ms Windows Server, alors qu’avec le système d’exploitation Linux, des logiciels de sauvegarde automatisés sont inclus.
III. Coûts d’installation
• Quelle est la facilité d’installation du logiciel quant aux
ressources exigées (temps et argent) ?
• Quelle est l’expertise nécessaire pour ce logiciel, que la
solution soit propriétaire ou libre ?
• Quelle expertise l’organisation possède-t-elle ?
25008_Asted_SIGB.indb 114
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
115
Pour certains logiciels, l’installation est relativement aisée et
peut prendre moins de 10 à 30 minutes. Les logiciels plus complexes (financiers, bases de données, SIGB, etc.) peuvent prendre
plusieurs heures sinon plusieurs journées d’installation pour le
personnel de l’institution ou pour un consultant. Ce temps d’installation ne comprend pas celui de la conversion des fichiers de
données de l’ancien logiciel utilisé.
Dans certains cas, les logiciels libres peuvent prendre plus de
temps d’installation que les logiciels propriétaires, particulièrement lorsque le personnel n’est pas initié aux logiciels libres.
Il est aussi important de considérer qu’il n’est pas toujours
facile de trouver le support adéquat provenant de sociétés de
consultants familières avec les solutions libres, quoique cela soit
de moins en moins vrai désormais.
IV. Coûts du matériel informatique
• L’installation du logiciel exige-t-elle la mise en place d’un
ou de plusieurs serveurs dédiés ?
• Le logiciel propriétaire évalué a-t-il des caractérisations spéciales au sujet du matériel informatique ?
• Le matériel spécifié doit-il être certifié ?
Dans la plupart des cas, il est possible d’installer le logiciel sur
le matériel informatique déjà existant, n’entraînant pas de coûts
de matériels additionnels. Les services d’hébergements chez un
consultant sont une option différente qui n’exige pas d’achat de
matériel informatique.
Les compagnies de logiciels propriétaires peuvent exiger que
leur logiciel soit installé sur des serveurs ayant des caractéristiques
particulières, c’est-à-dire « certifiés », et par conséquent plus
chers. Par exemple, le SIGB propriétaire Regard exige qu’il soit
installé sur un serveur informatique certifié Ms Windows Server5.
La plupart des logiciels libres sont développés pour être installés
et performants sur tout matériel informatique standard.
25008_Asted_SIGB.indb 115
12-09-28 9:04 AM
116
Choisir un SIGB libre
V. Coûts de formation
• Sera-t-il possible d’assurer le support du logiciel avec le
personnel de l’organisation, et si cela est possible, quel est
leur niveau de connaissance actuel du logiciel ?
• Combien de temps le personnel devra-t-il mettre pour
apprendre à utiliser le nouveau logiciel ou la nouvelle
technologie ?
Pour les logiciels destinés aux utilisateurs finaux (ex. : logiciels
bureautiques), la formation est la partie de l’implantation du logiciel qui coûtera le plus cher. Le personnel qui utilisera ce logiciel
au quotidien devra être formé pour l’utiliser efficacement.
L’implantation d’un logiciel libre à la place d’un logiciel bien connu
et utilisé doit être considérée avec attention et précaution. Par
exemple, dans certaines circonstances les coûts de formation
peuvent dépasser les économies réalisées en utilisant un logiciel
libre, car on s’attend à ce qu’il y ait davantage de formations à
donner. Malgré cela, il est important de considérer la formation du
personnel à long terme, ce qui amortit les coûts de formation sur
plusieurs années.
Pour les logiciels qui ont peu ou pas d’effet sur les utilisateurs
finaux (serveurs, bases de données, etc.), le seul coût de formation
à considérer relève du personnel informatique. De fait, il doit
apprendre à manipuler correctement le logiciel. Ces coûts peuvent
devenir un critère déterminant lorsque l’institution assure le soutien du logiciel grâce à son propre personnel plutôt qu’en faisant
appel à des consultants externes et quand le personnel de l’institution ne possède pas d’expérience sur les logiciels libres.
VI. Coûts de maintenance ou de licence
• Le logiciel propriétaire exige-t-il des frais de licences ou de
maintenance annuels ?
• Faut-il payer pour les mises à jour et les rustines de
sécurité ?
25008_Asted_SIGB.indb 116
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
117
• Combien de temps le personnel informatique devra-t-il
mettre pour assurer l’assistance technique aux utilisateurs
et maintenir le logiciel ?
Plusieurs logiciels propriétaires ont des frais de maintenance
annuels. Il s’agit en fait de frais de licences d’utilisation annuels,
puisque cela est habituellement calculé selon un pourcentage du
coût de licence initial d’acquisition du logiciel. Ces frais doivent
être pris en compte dans le calcul du coût total de propriété.
La plupart des logiciels libres n’ont pas de frais de licences
annuels puisqu’ils n’ont pas de frais de licence d’acquisition.
Certaines distributions pour entreprises du système d’exploitation
Linux (ex. : Red Hat) ont des frais annuels. Dans ce cas, il s’agit
de frais de support annuels6.
VII. Frais de mise à jour
• À quelle fréquence devra-t-on mettre à jour le logiciel ?
• Les frais spéciaux de mises à jour du logiciel sont-ils disponibles pour les organisations à but non lucratif comme les
bibliothèques ?
Garder un logiciel à jour est quelque chose d’important, car
cela renforce sa stabilité, sa sécurité et y ajoute des fonctionnalités.
Il n’est pas nécessaire de faire une mise à jour à chaque nouvelle
version du logiciel, mais il est essentiel d’installer des rustines de
sécurité, lorsqu’il y a de nouvelles fonctionnalités désirées ou
encore lorsqu’il y a des améliorations importantes concernant la
stabilité du logiciel (ex. : Microsoft Windows 98 à Windows XP7).
Pour la plupart des logiciels propriétaires, les frais de mise à
jour du logiciel sont moindres que ceux de son acquisition initiale.
Dans la grande majorité des logiciels libres, il n’y a pas de frais
de mise à jour. Il suffit de télécharger la nouvelle version et de
l’installer.
25008_Asted_SIGB.indb 117
12-09-28 9:04 AM
118
Choisir un SIGB libre
VIII. Coûts d’administration et de support
• Quel support est disponible pour le logiciel libre identifié ?
De quelle manière le support peut-il s’intégrer dans la stratégie technologique de l’organisation ?
• Les virus et les autres problèmes de sécurité sont-ils courants avec le logiciel propriétaire identifié ?
Tous les logiciels – qu’ils soient des bases de données, des sys­
tèmes d’exploitation ou des applications – requièrent des tâches
administratives et de support. Dans certaines situations, l’organisation pourra compter sur son propre personnel pour offrir le
support ; dans d’autres situations, l’organisation donnera ces
tâches à forfait à des consultants externes. La fiabilité du logiciel,
la vulnérabilité à des attaques de sécurité et la complexité d’utilisation pour les utilisateurs et les administrateurs sont des cri­
tères déterminants pour évaluer le niveau de support requis du
logi­ciel et ils doivent être pris en compte dans le calcul du coût
total de propriété.
IX. Coûts de migration
• Le logiciel utilisé et le logiciel identifié sont-ils fondés sur
des formats de fichiers normalisés ?
• Quelles sont les manipulations à exécuter pour extraire les
données de l’ancien logiciel vers le nouveau logiciel ?
Dans le secteur public, la durabilité, l’indépendance et la capacité de changer de fournisseurs et de logiciels dans l’avenir sont
essentielles. Il s’agit d’un principe inscrit dans les objectifs des
processus d’approvisionnement de produits et de services, notamment dans les technologies.
Les frais engagés dans la migration vers un autre système
informatique sont des frais qui devraient être comptabilisés
comme un coût de l’ancien logiciel et non du nouveau logiciel
identifié. Si l’ancien logiciel a été développé sur des protocoles
25008_Asted_SIGB.indb 118
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
119
de communication et des normes reconnus, la migration ne sera
pas trop chère. Si l’ancien logiciel est fondé sur des normes maison
où seuls les logiciels du fournisseur sont compatibles entre eux,
cela met non seulement un frein aux possibilités de choisir un
nouveau logiciel concurrent, mais augmente radicalement les coûts
de migration : il faudrait alors modifier le logiciel ou les fichiers
afin d’assurer une migration des données. C’est donc l’ancien logiciel qui détermine et impose le coût de la migration.
Compte tenu des coûts de migration très élevés, plusieurs
organisations publiques choisissent de diffuser des appels d’offres
en spécifiant le nom du produit du logiciel propriétaire ou en
indiquant que le nouveau logiciel doit être compatible avec les
fichiers de données de l’ancien logiciel. Cette façon de faire semble
économiquement viable à court terme, mais cela n’est pas le cas
à long terme puisque la dépendance de l’organisation aux logiciels
du fournisseur propriétaire se voit ainsi augmentée. Or, la durée
de vie des documents, des bases de données et des logiciels utilisés
dans le secteur public est beaucoup plus longue que celle d’un
fournisseur. Toute décision qui renforce une dépendance à l’égard
d’un fournisseur particulier doit être évitée puisque cela ne fera
qu’augmenter les coûts de migration.
Les coûts de migration peuvent cependant être difficiles à
quantifier au moment de l’acquisition d’un logiciel.
3.2.2.3 Coût total de propriété des SIGB libres
et propriétaires
Plusieurs bibliothèques ont déjà calculé le coût total de propriété
entre les SIGB libres et propriétaires. Malheureusement, très peu
de ces études comparatives sont diffusées publiquement. Dans
cette section, les deux exemples suivant présentent les calculs du
coût total de propriété entre les SIGB libres et propriétaires. Dans
ces deux calculs, on s’aperçoit que le coût total de propriété du
SIGB libre est nettement inférieur aux SIGB propriétaires.
25008_Asted_SIGB.indb 119
12-09-28 9:04 AM
120
Choisir un SIGB libre
I. Enquête comparative
Dans une enquête comparative8 des coûts et les bénéfices entre les
SIGB libres et propriétaires où plus de 361 bibliothèques ont
répondues, une bibliothèque qui choisit un SIGB propriétaire peut
s’attendre à payer de 7 à 8 fois le coût de propriété d’un SIGB libre.
Le Tableau 3.2 : Coût total de propriété pour une bibliothèque
présente les résultats de cette enquête. Trois critères sont pris en
compte dans le calcul du coût total de propriété :
Prérequis logiciels et matériels : les frais qui ont trait à la compatibilité avec les logiciels critiques et aux coûts d’acquisition du
logiciel.
Installation et formation : les frais qui ont trait aux coûts d’installation, aux coûts du matériel informatique et aux coûts de
formation.
Coûts de maintenance ou de licence : les frais qui ont trait aux
frais de mise à jour et aux coûts d’administration et de support.
Les frais sont présentés selon le nombre de notices bibliographiques contenues dans les bibliothèques, soit entre 1 000 et
10 000 notices et entre 100 000 et 1 000 000 notices. La période
d’utilisation du SIGB est calculée sur 10 ans. Les devises sont en
dollars canadiens.
Tableau 3.2
Coût total de propriété pour une bibliothèque9
Entre 1 000
et 10 000 notices
Koha
Propriétaire
Entre 100 000
et 1 000 000 notices
Koha
Propriétaire
Prérequis logiciels et matériels
1 177 $
7 200 $
3 900 $
52 100 $
Installation et formation
1 688 $
30 150 $
26 010 $
261 131 $
2 866 $
37 350 $
29 910 $
313 231 $
797 $
5 650 $
7 228 $
46 644 $
Total initial
Support et maintenance annuels
Total support sur 10 ans
Coût total de propriété
25008_Asted_SIGB.indb 120
7 968 $
56 496 $
72 276 $
466 440 $
10 834 $
93 846 $
102 186 $
779 671 $
12-09-28 9:04 AM
121
Acquisition d’un SIGB libre
Sur une période de 10 années, une bibliothèque qui comporterait entre 1 000 et 10 000 notices et qui choisirait un SIGB libre
comme Koha paierait 10 834 $, alors que si elle choisissait un
logiciel propriétaire, elle paierait 93 846 $ : une différence de
83 012 $.
Toujours sur une période de 10 années, une bibliothèque qui
comporterait entre 100 000 et 1 000 000 notices et qui choisirait
un SIGB libre comme Koha paierait 102 186 $ alors qu’en choisissant un logiciel propriétaire, elle paierait 779 671 $ : une différence de 677 485 $.
II. Consortium Pines
En 2006, le consortium Pines de l’État de Géorgie aux États-Unis
décide de se départir du SIGB propriétaire Unicorn de SirsiDynix
et de développer un SIGB sous licence libre nommé Evergreen.
Il entend ainsi répondre plus adéquatement aux besoins de ses
265 bibliothèques. Le Tableau 3.3 : Coût total de propriété pour
le consortium Pines présente les résultats des frais entre le SIGB
propriétaire Unicorn et le SIGB libre Evergreen.
Tableau 3.3
Coût total de propriété pour le consortium Pines10
Unicorn
Prérequis logiciels et matériels
Evergreen
100 000 $
150 000 $
? $
252 500 $
56 000 $
s.o.
Frais de serveur et de réseautique
102 000 $
100 000 $
Frais de licence du SIGB
200 000 $
s.o.
Frais de maintenance et de services du SIGB
200 000 $
350 000 $
558 000 $
450 000 $
Installation et formation
Support et maintenance annuels
Maintenance du serveur Sun
Total frais annuel
Total frais annuel sur 10 ans
Coût total de propriété
25008_Asted_SIGB.indb 121
5 580 000 $
4 500 000 $
6 580 000 $
4 902 500 $
12-09-28 9:04 AM
122
Choisir un SIGB libre
Le SIGB Unicorn fonctionnait sur un serveur Sun Microsystem
dont l’achat initial a atteint la somme de 1 million de dollars. Les
coûts annuels pour maintenir ce SIGB étaient de 558 000 $.
Les prérequis logiciels et matériels d’Evergreen ont atteint
150 000 $ pour ce qui est de l’acquisition du matériel informatique, du matériel de réseautique et de la mise en place d’une
redondance d’alimentation électrique et de serveurs. Le matériel
de réseautique est également utilisé pour d’autres fonctions qui
ne concernent pas les SIGB, comme le courrier électronique personnel. Chacune des bibliothèques du consortium Pines n’a pas
eu à acquérir de nouveau matériel informatique pour utiliser
Evergreen. Puisque tous les préalables logiciels sont des logiciels
libres, aucun coût n’a été calculé pour ce critère.
Les coûts de 252 500 $ pour l’installation et la formation
d’Evergreen sont composés :
• D’une sous-traitance de programmation : 15 000 $ ;
• De la formation et du voyage des employés des bibliothèques : 10 000 $ ;
• D’un contrat de travail pour un programmeur à temps
plein : 227 500 $ (130 000 $ / an pour 1,75 année).
Le total des frais annuels pour Evergreen est de 450 000 $ et
comprend :
• Les frais pour la connexion réseau Internet : 100 000 $ ;
• Les frais de service et de support pour la société de services
informatiques Equinox : 350 000 $.
En utilisant le SIGB libre Evergreen, le consortium Pines réalise des économies considérables, qui dépassent 100 000 $ annuellement. Les responsables du consortium indiquent que le fait que
les logiciels libres puissent fonctionner sur du matériel informatique de base leur donne les moyens d’effectuer de nombreuses
réductions de coûts. Lorsqu’un matériel informatique tombe en
panne, les administrateurs systèmes peuvent remplacer le matériel
à des coûts très bas puisque le SIGB Evergreen s’accommode aux
25008_Asted_SIGB.indb 122
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
123
ordinateurs moins performants et ne requiert pas l’utilisation de
serveurs coûteux. Cela génère des économies indirectes sur le
renouvellement du parc informatique.
3.2.3Évaluer les risques
On a dit précédemment que seuls deux aspects sont véritablement
pertinents dans une prise de décision : le coût et le risque.
L’évaluation des risques devrait être un aspect à considérer dans la
plupart des décisions d’une bibliothèque, en particulier quant à la
sélection d’un logiciel aussi central qu’un SIGB. Cette évaluation
est importante afin de déterminer les possibilités de se retrouver
avec un fournisseur en faillite ou une communauté inactive, un
logiciel qui n’est plus supporté par son fournisseur ou sa communauté, un coût total de propriété plus important que prévu, un
logiciel qui ne répond pas convenablement aux besoins, etc.
D’un point de vue économique, le stade du cycle de vie des
SIGB libres est en croissance alors que celui des SIGB propriétaires est mature. Les produits se trouvant au stade de croissance
sont souvent considérés comme des solutions offrants un grand
potentiel. Toutefois, comme ils ne sont pas adoptés par la majorité
des utilisateurs ou des consommateurs, ces derniers considèrent
ces produits risqués. C’est le cas pour les SIGB libres : la grande
majorité des bibliothèques considèrent les SIGB libres comme
risqués. Il est vrai qu’une migration d’un SIGB propriétaire vers
un SIGB libre peut se solder par un échec et avoir des répercussions financières importantes. Cependant, la migration d’un SIGB
propriétaire vers un autre SIGB propriétaire l’est tout autant. Peu
importe la solution sélectionnée, les bibliothèques qui ont fait une
telle migration considèrent que la prise du risque en valait la peine
par rapport aux risques d’un maintien du statu quo.
L’identification des risques inhérents à un projet de migration
devrait permettre d’établir une liste des effets d’une réussite ou
d’un échec. Cette liste devrait comporter des détails sur la réputation de la bibliothèque, les dépenses des fonds publics, la
25008_Asted_SIGB.indb 123
12-09-28 9:04 AM
124
Choisir un SIGB libre
concordance à la législation, la corruption des fichiers de données,
le développement et la personnalisation du SIGB pour répondre
aux besoins précis de la bibliothèque, etc. La bibliothèque devrait
également déterminer si des ressources additionnelles (durée et
quantité, humaine ou matérielle) sont requises pour ce projet.
Sélection
Les facteurs de risques liés à la sélection et à l’implantation des
technologies peuvent être associés aux produits (matériels et logiciels) ou aux intervenants dans le processus. L’acquisition d’un
logiciel qui ne correspond pas aux besoins de la bibliothèque
représente des risques importants qui peuvent entraîner des conséquences désastreuses tant sur le plan financier que pour l’image
de la bibliothèque.
La manière de limiter les erreurs et les risques liés à la sélection est de s’entourer d’un personnel compétent et d’utiliser une
méthodologie de sélection robuste et éprouvée.
Gestion de projet
La gestion du risque lié au processus d’informatisation d’une
bibliothèque n’est pas simple. En général, une planification adéquate et une gestion appropriée de l’informatisation contribuent
à réduire considérablement les risques. Les meilleures solutions
informatiques ne peuvent fonctionner efficacement si les processus d’implantation et de fonctionnement des nouveaux systèmes d’information ne sont pas convenablement gérés.
La manière de limiter les erreurs et les risques liés processus
d’informatisation est de planifier adéquatement et de soumettre
la gestion du projet de migration à un groupe de personnes
compétentes.
Support
En théorie, le soutien d’un SIGB libre peut être assuré par un
certain nombre de consultants ou de sociétés de services
25008_Asted_SIGB.indb 124
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
125
informatiques. Même si plusieurs risques, comme l’enfermement
propriétaire, associés aux logiciels propriétaires sont évités, le logiciel libre a lui aussi ses propres risques :
• Difficultés à interagir avec la communauté du SIGB libre
pour obtenir du support : le processus peut paraître complexe et incertain pour ceux qui sont habitués au support
téléphonique d’urgence 24 h sur 24 h.
• Difficulté à garantir des niveaux de services pour le soutien
du SIGB libre : même si la bibliothèque est prête à payer
des montants substantiels, existe-t-il des sociétés de services
informatiques pouvant supporter le SIGB libre ?
• Incertitude sur la taille, le dynamisme et les capacités de
réaction de la communauté du SIGB libre : la communauté
du SIGB libre possède-t-elle une masse critique de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs permettant un
potentiel de support réel et de développement à long terme
ou est-ce seulement un projet étudiant ?
• Incertitude sur les mises à jour et sur le potentiel de fractures dans la communauté : à chaque fois qu’une communauté de logiciel libre se scinde en branche distincte (fork),
deux nouveaux logiciels libres distincts seront alors développés indépendamment. La nouvelle version peut alors
devenir dominante après quelques temps. Cette réalité des
communautés de logiciels libre introduit le risque de sélectionner une version du logiciel libre qui ne fait pas partie
du courant dominant, et donc de ne plus obtenir les mises
à jour et le support pertinents.
La stratégie pour réduire les risques liés au support est d’évaluer la communauté en :
• sélectionnant soigneusement les SIGB libres offrant un
modèle de support réel par leur communauté ;
• évaluant la pérennité et l’attractivité de la communauté du
SIGB libre que l’on souhaite utiliser ;
25008_Asted_SIGB.indb 125
12-09-28 9:04 AM
126
Choisir un SIGB libre
• investissant dans le renforcement des liens dans la communauté du SIGB libre ;
• établissant une veille dans le SIGB libre sélectionné.
Notes
1. Nous nous inspirons pour cette partie de : Ghosh, Rishab Aiyer, Glott,
Ruediger, Schmitz, Patrice-Emmanuel, Boujraf, Abdelkrim et IDABC,
2010. ENTR/05/066/IDABC/OSOR : Guideline on public procurement of
Open Source Software, [en ligne]. Bruxelles, Belgique. Open Source Observatory
and Repository (OSOR), European Commission. [Consulté le 27 décembre
2010]. OSOR Guidelines. Disponible à l’adresse : http://www.osor.eu/idabcstudies/OSS-procurement-guideline-public-draft-v1%201.pdf.
2. Les choses changent : En 2010, la compagnie Savoir-Faire Linux a intenté
une poursuite contre la Régie des rentes du Québec après s’être vu refuser
l’autorisation de soumettre une proposition à partir du système Linux, lors
de l’acquisition de systèmes d’exploitation et de suites bureautiques pour
500 postes de travail. Le juge de la Cour supérieure a conclut que la Régie
a fait l’acquisition de logiciels Microsoft sans procéder par appel d’offres.
Deglise, Fabien, 2010. Victoire pour le logiciel libre. In : Le Devoir, [en
ligne]. 2010-06-04. 4 juin 2010. [Consulté le 10 juin 2010]. Disponible à
l’adresse : http://www.ledevoir.com/societe/justice/290230/victoire-pour-le-logiciellibre.
3. Kawamoto, Dawn et Borland, John, 2002. Oracle contract scandal
spreads | IT Strategy. In : ZDNet UK, [en ligne]. 28 mai 2002. [Consulté le
19 juin 2010]. Disponible à l’adresse : http://www.zdnet.co.uk/news/
it-strategy/2002/05/28/oracle-contract-scandal-spreads-2111016/.
4. Nous nous inspirons pour cette partie de : Murrain, Michelle, 2007.
Choosing and Using Free and Open Source Software : A Primer for Nonprofits,
[en ligne]. 2007. S.l. : Nonprofit Open Source Initiative. [Consulté le
3 décembre 2008]. Disponible à l’adresse : http://www.nosi.net/system/files/
NOSIPrimer2.0.pdf.
5. Le logiciel Regard de la Société GRICS fonctionne sous Windows NT 2000
ou supérieur et requiert le logiciel Microsoft SQL Server 2000 pour fonctionner : GRICS, 2011. Regard, [en ligne]. 2011. [Consulté le 2 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.grics.qc.ca/fr/feuillets/fr_Regard.pdf.
6. Red hat Store [en ligne]. https ://www.redhat.com/wapps/store/catalog.
html [Consulté le 16 mars 2012].
7. Windows XP, basé sur la technologie de Windows NT, est réputé être un
système d’exploitation beaucoup plus stable et efficace que Windows 98,
qui est basé sur la technologie 9x.
25008_Asted_SIGB.indb 126
12-09-28 9:04 AM
Acquisition d’un SIGB libre
127
8. Cette enquête comparative a été réalisée par Linda M. Riewe pour son
mémoire de maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information.
Plus de 361 bibliothèques (113 utilisatrices du SIGB libre Koha et 129 utilisatrices de SIGB propriétaires) dans le monde (principalement des ÉtatsUnis et du Canada) ont répondu à son questionnaire : Riewe, Linda M.,
2008. Survey of Open Source Integrated Library Systems, [en ligne]. San José :
San José State University. [Consulté le 16 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://scholarworks.sjsu.edu/cgi/viewcontent.cgi ?article=4477&
context=etd_theses.
9. Les frais indiqués dans le tableau servent uniquement à illustrer les différences entre des SIGB propriétaires et libres. En aucun cas, ils ne peuvent
être considérés comme valeur légale ou contractuelle.
10. Les données proviennent d’une entrevue téléphonique avec Elizabeth
Garcia, directrice du programme Pines, réalisée en janvier 2008 : RIEWE,
Linda M., 2008. Survey of Open Source Integrated Library Systems [en ligne].
San José : San José State University. [Consulté le 16 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://scholarworks.sjsu.edu/cgi/viewcontent.cgi ?article=4477&
context=etd_theses.
25008_Asted_SIGB.indb 127
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 128
12-09-28 9:04 AM
Chapitre 4
Sélection d’un SIGB libre
4.1 Méthode de sélection d’un SIGB libre
4.1.1 À propos de la méthode
Dans le chapitre précédent, nous avons vu que l’approvisionnement de logiciel devrait toujours être constitué d’un processus de
sélection pour garantir la transparence et l’équité. Toutefois, faire
un exercice de sélection est souvent très long et ardu, en parti­
culier pour la sélection d’un SIGB par une bibliothèque. Afin de
simplifier ce processus, nous proposons une méthode d’évaluation
et de sélection d’un SIGB libre. Les bibliothèques ont la possibilité
d’utiliser tels quels la méthode et les résultats ou de les adapter à
leurs besoins.
Cette méthode de sélection a été mise au point à la suite des
constats concernant la réalité des logiciels libres : la vitalité, la
pérennité et l’attractivité d’une communauté ont une incidence
directe sur le développement du logiciel libre.
Il ne suffit pas de coller une licence libre au code source d’un
logiciel pour en faire un logiciel libre à succès. Nombreux sont
les paramètres à prendre en compte pour qu’un logiciel libre soit
une réussite : la structure de l’ensemble de la communauté de
développeurs, la maintenance d’un système de gestion de versions,
25008_Asted_SIGB.indb 129
12-09-28 9:04 AM
130
Choisir un SIGB libre
la gestion des rapports de bogues et de leurs corrections, une communication efficace et pertinente à l’intérieur comme à l’extérieur
du projet, le choix d’une licence adaptée au logiciel, etc. La réussite d’un projet de logiciel libre réside dans le travail de collaboration, et par conséquent dans les relations humaines ; l’atteinte
d’un équilibre entre les actions individuelles et l’intérêt commun.
Le milieu du logiciel libre est impitoyable, et seules les communautés qui ont su attirer et faire participer un certain nombre
de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs peuvent espérer
durer dans ce qui s’apparente à une sélection naturelle. En effet,
on constate qu’après cinq ans d’existence, moins de la moitié des
logiciels libres ont toujours une communauté vivante, pérenne et
attractive1. Les SIGB libres n’échappent pas à cette réalité : sur
une vingtaine de SIGB libres, certains ont des communautés dynamiques et en croissance, tandis que d’autres subissent un déclin
ou n’ont jamais atteint le stade de première mise en production.
L’objectif principal de cette méthode n’est pas de déterminer
le meilleur SIGB libre, mais plutôt de faire ressortir du lot les
SIGB libres que les bibliothèques peuvent sélectionner sans avoir
à s’inquiéter de leur pérennité ou de leurs qualités fonctionnelles.
Cette méthode de sélection a été conçue suivant les meilleures pratiques dans le domaine de la prise de décision. La sélection d’un SIGB est habituellement une décision qui implique
plusieurs intervenants, provenant de diverses directions de la
bibliothèque : services des acquisitions, du traitement, du prêt, de
la référence aux usagers, etc. ; chacun ayant ses propres objectifs
et intérêts. Comment peut-on impliquer autant d’intervenants et
prendre une décision qui puisse tous les satisfaire convenablement ? Les analyses de décision multicritères peuvent aider et
faciliter la prise d’une telle décision. L’annexe A : Sélectionner
parmi plusieurs options » présente en détail l’analyse utilisée dans
cette méthode proposée.
25008_Asted_SIGB.indb 130
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
131
La méthode propose également des matrices de critères et
d’évaluations pour la sélection d’un SIGB libre. Les critères, disponibles à l’annexe B : Matrices de critères et d’évaluations », sont
la synthèse de critères provenant de plusieurs appels d’offres de
bibliothèques publiques, universitaires et spécialisées. Les critères
sont regroupés en catégories et en modules. Chaque critère a son
propre niveau d’importance dans le SIGB.
4.1.2Présentation de la méthode
La méthode proposée pour la sélection d’un SIGB libre suit le
principe d’un flux d’énergie traversant les frontières. La « Figure 4.1 :
Méthode de sélection d’un SIGB libre » illustre bien le processus
de la méthode de sélection. Au départ, tous les SIGB émanent
d’un tronc commun. Trois niveaux d’analyse et d’évaluation sont
appliqués, à l’issue desquels seuls les SIGB libres qui répondent
aux critères sont acceptés ; les autres étant rejetés. Les différentes
finalités sont représentées sous forme de branches émanant du
tronc commun. Les trois niveaux sont l’évaluation de la liberté,
l’évaluation de la communauté et l’évaluation des fonctions des
SIGB libres. À chaque niveau est appliqué un outil ayant ses
propres critères d’évaluation. Le résultat de l’application de la
méthode permet de positionner les SIGB dans une catégorie indiquant la poursuite ou le rejet du SIGB à l’autre frontière. Les
SIGB libres restants qui découlent de l’application des trois
niveaux de la méthode sont considérés comme les plus pertinents
selon les besoins exprimés par les bibliothèques. Ces SIGB libres
constituent le résultat final de la méthode.
La méthode permet de procéder à l’élimination d’un bon
nombre de SIGB dès les deux premiers niveaux, ce qui allège
­son application, surtout s’il y a un grand nombre de SIGB à
sélectionner.
25008_Asted_SIGB.indb 131
12-09-28 9:04 AM
132
Choisir un SIGB libre
Figure 4.1
Méthode de sélection d’un SIGB libre
SIGB
SIGB
SIGB
SIGB
SIGB
1. Liberté
Analyse des licences
Catégorie de logiciel
SIGB rejetés SIGB
2. Communauté
Évaluation de la vitalité
Catégorie de vitalité
SIGB rejetés SIGB
Évaluation de l’attractivité et de la pérennité
Catégorie d’affirmation
3. Fonctions
Évaluation de la finalisation et de la maturité
Catégorie de maturité fonctionnelle
SIGB rejetés
SIGB acceptés
SIGB
SIGB
4.1.2.1 Principes généraux
Afin de restreindre les possibilités d’évaluer et d’identifier les véritables SIGB, les logiciels destinés à gérer de très petites bibliothèques ou de petites collections personnelles ne sont pas
sélectionnés. En effet, il existe un grand nombre de logiciels documentaires destinés à la gestion des bibliothèques, mais ce ne sont
pas tous de véritables SIGB. Beaucoup d’entre eux sont destinés
à gérer de minuscules bibliothèques ou des collections personnelles restreintes. D’autres sont des produits connexes comme les
logiciels de gestion de notices bibliographiques, les logiciels de
25008_Asted_SIGB.indb 132
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
133
gestion de bibliothèques numériques, les interfaces de catalogues
ou les logiciels de catalogage sociaux en ligne.
Afin de restreindre le nombre d’analyses à effectuer pour
chaque logiciel, seule est prise en compte la dernière version de
production disponible en démonstration sur le site Web en date
d’avril 2012. En effet, les logiciels évoluent très rapidement, particulièrement les logiciels libres soutenus par une communauté
dynamique, et il n’est pas rare qu’un logiciel libre soit mis à jour
plusieurs fois par année.
Afin de restreindre la portée des analyses, l’évaluation des logiciels se fait sur les fonctionnalités présentes immédiatement après
l’installation du logiciel, sans personnalisation ou configuration
spécifique. En effet, les logiciels libres offrent d’énormes possibilités de personnalisations, de configurations et même de développements après leur installation.
Afin de restreindre les analyses aux fonctionnalités existantes,
l’évaluation ne prend pas en compte les fonctionnalités à venir
dans les prochaines versions des logiciels et considère strictement
ce qui existe dans la dernière version disponible du logiciel. En
effet, les communautés diffusent souvent un calendrier de développement de nouvelles fonctionnalités de leur logiciel. Ces informations ne peuvent être prises en compte, car elles peuvent
évoluer en tout temps.
4.1.3Évaluation de la liberté
Premièrement, on répond à la question « Le SIGB est-il un logiciel
sous licence libre ? » en mesurant la correspondance entre les pratiques de la communauté et les libertés définies par la licence du
logiciel libre.
Le fait qu’un logiciel soit promu sous une licence libre,
comme la licence GPL, n’implique pas nécessairement que
toutes les libertés fondamentales soient respectées. C’est en
observant les pratiques mises en place par les communautés de
25008_Asted_SIGB.indb 133
12-09-28 9:04 AM
134
Choisir un SIGB libre
logiciels libres qu’il est possible de déterminer si le logiciel est
véritablement libre.
Par exemple, les licences libres exigent de rendre librement
disponible le code source d’un logiciel libre. Une communauté
qui ne rend pas disponible son code source brime certaines libertés
conséquentes, soit celles de pouvoir étudier et améliorer le programme. Ainsi, en plus de porter atteinte aux autres libertés du
logiciel libre, cela nuit au dynamisme de la communauté autour
de ce logiciel. Les développeurs, les contributeurs et les utilisateurs
potentiels ne peuvent, par conséquent, étudier librement le code.
4.1.3.1 Analyse des licences et catégories de logiciel
L’analyse des licences des logiciels permet de positionner chaque
SIGB selon la typologie présentée à la section 2.1.1, et reprise
dans ce tableau :
Tableau 4.1
Catégories de logiciel
Catégorie de logiciel
Domaine public
Logiciel libre / Open source
Logiciel propriétaire / Gratuiciel / Partagiciel
Logiciel breveté
Les SIGB identifiés dans les catégories « Logiciel libre » ou
« Open source » sont retenus pour les prochains niveaux d’évaluation de la méthode. Les logiciels identifiés dans les catégories
« Domaine public », « Gratuiciel », « Partagiciel », « Logiciel propriétaire » ou « Logiciel breveté » sont rejetés.
4.1.4Évaluation de la communauté
Le deuxième niveau de la méthode consiste à répondre à la question « La communauté du SIGB libre est-elle active, attractive et
25008_Asted_SIGB.indb 134
12-09-28 9:04 AM
135
Sélection d’un SIGB libre
pérenne ? » en évaluant les facteurs de vitalité, d’attractivité et de
pérennité exprimés par la communauté. L’évaluation de la communauté se fait en deux étapes : l’activité et le dynamisme puis la
pérennité et l’attractivité.
4.1.4.1 Évaluation de la vitalité et catégories de vitalité
On observe d’abord l’activité et le dynamisme de la communauté.
Si l’observation des listes de discussions, des forums, des activités
de développement dans le code source ou des systèmes de gestion
de projet ne montre pas d’activités importantes dans les derniers
mois, on peut en conclure que la communauté du SIGB n’est plus
active. Il est également possible qu’un avis de suspension du développement du logiciel soit diffusé.
Si un SIGB ne possède pas d’outils permettant d’observer des
activités dans la communauté, il est considéré comme n’ayant pas
de communauté et est placé dans la catégorie de vitalité « Inactive ».
Tableau 4.2
Catégories de vitalité
Catégorie de vitalité
Signification
Active
La communauté présente des activités de développement
et d’échange d’information
Inactive
La communauté ne présente plus d’activités
de développement ni d’échange d’information
Les SIGB libres évalués dans la catégorie « Active » sont retenus
pour les prochains niveaux d’évaluation de la méthode. Les SIGB
libres identifiés dans la catégorie « Inactive » sont rejetés.
4.1.4.2 Évaluation de l’attractivité et de la pérennité
et catégories d’affirmation
On analyse ensuite la communauté, sous les angles de l’attrac­
tivité et de la pérennité, selon une liste de 40 critères (voir
Annexe B1 Matrice des communautés ») permettant d’évaluer les
25008_Asted_SIGB.indb 135
12-09-28 9:04 AM
136
Choisir un SIGB libre
communautés des logiciels libres. Les critères sont regroupés
parmi ces deux axes de valorisation.
L’attractivité et la pérennité de la communauté d’un logiciel
libre mesurent les meilleures pratiques mises en place par ces
communautés pour assurer un développement et une évolution
constante de leur logiciel. Au départ, cela est déterminé par l’existence d’une masse critique de développeurs et de contributeurs
travaillant sur le logiciel, puis par la mise en place de procédures,
de méthodes, de pratiques et d’outils pour que le logiciel soit doté
d’une qualité de fonctionnement, d’une stabilité, d’un degré de
sécurité adéquat, et qu’il suive un processus d’innovation dans un
contexte de pérennité.
Pour chaque critère, un poids a été attribué. Celui-ci révèle
l’importance du critère dans la communauté des logiciels libres.
Nous avons défini une échelle de trois poids, comme présenté dans
le Tableau 4.3 : Échelle de poids des critères d’évaluation. Cette
échelle est utilisée pour les critères contenus dans la matrice des
communautés (Annexe B1) ainsi que pour ceux contenus dans la
matrice des fonctions (« Annexe B2 Évaluation des fonctions »).
Tableau 4.3
Échelle de poids des critères d’évaluation
Poids
Signification
3
Critère obligatoire : critère essentiel ou extrêmement important.
2
Critère désirable : critère important ou hautement désirable.
1
Critère optionnel : critère désirable, mais pas important.
Chaque communauté de SIGB libre est alors évaluée selon les
critères définis précédemment. Après observation des pratiques
de la communauté, un certain nombre de points est attribué à tous
les critères pour chaque communauté. Le pointage des critères
varie selon une échelle allant de 0 à 7, comme présenté dans le
25008_Asted_SIGB.indb 136
12-09-28 9:04 AM
137
Sélection d’un SIGB libre
Tableau 4.4 : Pointage des critères d’évaluation. Cette échelle est
utilisée pour les critères contenus dans la matrice des communautés (Annexe B1) ainsi que pour ceux contenus dans la matrice
des fonctions (« Annexe B2 Évaluation des fonctions »).
Tableau 4.4
Pointage des critères d’évaluation
Pointage
Signification
7
Remarquable – aucun défaut observé
6
Excellente – peu d’améliorations nécessaires
5
Très bien
4
Bien
3
Satisfaisante, mais avec possibilité d’amélioration considérable
2
À peine acceptable
1
Très pauvre – non désirable
0
Non disponible
Les critères, les poids et les points sont ensuite compilés dans
une matrice de données, ce qui permet de calculer un score final
pour chaque communauté de SIGB libres. Les explications des
calculs effectués se trouvent dans l’annexe « A : Sélectionner parmi
plusieurs options ».
Les critères d’évaluation, les critères, les poids, les points et
les scores des communautés des SIGB libres sont disponibles à
l’annexe « B1 : Matrice des communautés ».
Le score final résultant de la matrice des communautés est
utilisé pour positionner le SIGB dans l’une des trois catégories
d’affirmation des communautés : embryonnaire, émergente et
pérenne. Ces catégories permettent de distinguer à quel niveau la
communauté se trouve selon ses activités de développement, les
outils mis en place pour réaliser une plate-forme de collaboration
et son nombre de développeurs et de collaborateurs.
25008_Asted_SIGB.indb 137
12-09-28 9:04 AM
138
Choisir un SIGB libre
Figure 4.2
Catégories d’affirmation des communautés
Embryonnaire / Inactif
Score
0
1
2
Émergent
3
4
5
Pérenne
6
7
Tableau 4.5
Catégories d’affirmation des communautés
Score
Catégorie
d’affirmation
Signification
5,5 à 7
Pérenne
La communauté montre de grandes activités de développement dans le code source du logiciel et dans les
listes de discussions. La communauté a mis en place des
outils de collaboration pour le développement et possède un grand nombre de développeurs et de collaborateurs. Le logiciel est en phase de production.
3,5 à 5,5
Émergente
La communauté montre des activités de développement
dans le code source du logiciel et dans les listes de
discussions. Le logiciel est en phase de production.
Embryonnaire
La communauté montre des activités de développement
dans le code source du logiciel et dans les listes de
discussions. Toutefois, le logiciel est en phase alpha
ou bêta.
0 à 3,5
Les SIGB libres dans la catégorie « Pérenne » sont retenus pour
les prochains niveaux d’évaluation de la méthode. Les logiciels
identifiés dans les catégories « Émergente » ou « Embryonnaire »
sont rejetés.
4.1.5Évaluation des fonctions
Le troisième et dernier niveau de la méthode consiste à répondre
à la question « Les fonctions du SIGB libre répondent-elles aux
besoins ? » en évaluant la finalisation et la maturité des fonctions
des SIGB libres.
25008_Asted_SIGB.indb 138
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
139
4.1.5.1 Évaluation de la finalisation et de la maturité
et catégories de maturité fonctionnelle
Les fonctionnalités de chaque SIGB sont évaluées selon une série
de 786 critères (« Annexe B2 Matrice des fonctions »). Ces critères
représentent les besoins standards d’une bibliothèque, c’est-àdire les différentes activités qui composent les processus d’une
bibliothèque. Ces critères sont regroupés en 50 catégories et en
7 modules.
Pour chaque critère, un poids a été attribué. Le poids révèle
l’importance du critère dans le logiciel. Nous avons défini une
échelle de trois poids, comme présenté dans le Tableau 4.3 :
Échelle de poids des critères d’évaluation. Cette échelle est utilisée
pour les critères contenus dans la matrice des communautés ainsi
que pour ceux contenus dans la matrice des fonctions.
Chaque fonction du SIGB libre est alors évaluée selon les
critères définis précédemment. Après observation et manipulation
directe de la fonction dans le SIGB libre, un certain nombre de
points sont attribués à tous les critères pour chaque SIGB. Plus
précisément, pour que la fonctionnalité s’exprime, les circonstances sont recréées dans le logiciel. L’évaluation repose ensuite
sur l’expérience de l’utilisateur et le fait de savoir si la fonction
répond bien au besoin exprimé ; autrement dit le degré d’utilisabilité des fonctions dans le logiciel. La notation des critères varie
selon une échelle allant de 0 à 7, comme présenté dans le
Tableau 4.4 : Pointage des critères d’évaluation. Cette échelle
est utilisée pour les critères contenus dans la matrice des com­
munautés ainsi que pour ceux contenus dans la matrice des
fonctions.
Les critères, les poids et les points sont ensuite compilés dans
une matrice de données. Cette compilation permet d’exprimer
deux concepts clés dans l’évaluation des fonctions d’un logiciel :
la finalisation et la maturité.
25008_Asted_SIGB.indb 139
12-09-28 9:04 AM
140
Choisir un SIGB libre
La finalisation mesure tout simplement la quantité de fonctions et de fonctionnalités existantes dans le logiciel par rapport
à l’ensemble des fonctions obligatoires, désirables et optionnelles
du SIGB.
La maturité mesure la qualité et le degré d’incarnation de la
fonction ou des fonctionnalités dans le logiciel. Sans cet élément
de mesure, il serait tout à fait inapproprié de comparer une même
fonction entre deux SIGB. En effet, l’existence d’une fonction
dans un logiciel ne nous renseigne aucunement sur la qualité de
sa mise en œuvre. Une fonction pourrait avoir une mise en œuvre
à peine acceptable pour un logiciel, mais tout à fait remarquable
pour un autre. C’est précisément cette différence que la maturité
mesure.
Un score est calculé pour chacun des concepts. Les expli­
cations des calculs effectués se trouvent dans l’annexe « A :
Sélectionner parmi plusieurs options ».
Les critères d’évaluation, les critères, les poids, les points et
les scores des communautés des SIGB libres sont disponibles à
l’annexe « B2 : Matrice des fonctions ».
Les deux scores sont ensuite combinés, ce qui permet de positionner chaque SIGB libre dans l’une des trois catégories de maturité fonctionnelle : mûr, en croissance et immature. Ces trois
catégories permettent de distinguer dans quelle catégorie le développement fonctionnel du logiciel se trouve.
La maturité fonctionnelle est associée à des étapes d’accroissement. Par analogie, lorsqu’un enfant passe de l’enfance à la vie
adulte, il devient de plus en plus autonome et prend davantage
de responsabilités à chaque étape de sa vie ; bref il devient de plus
en plus mûr. Les logiciels passent également par des étapes de
maturation. Les premières versions d’un logiciel n’offrent que
peu de fonctionnalités et peuvent être empreintes d’anomalies.
Les versions suivantes offrent plus de fonctionnalités et une plus
grande stabilité.
25008_Asted_SIGB.indb 140
12-09-28 9:04 AM
141
Sélection d’un SIGB libre
Figure 4.3
Catégories de maturité fonctionnelle
100%
Mûr
Score de finalisation
90%
80%
70%
En croissance
60%
50%
40%
30%
Immature
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Score de maturité
Tableau 4.6
Catégories de maturité fonctionnelle
Score maturité
Catégories
Plus de 80 %
Score finalisation
Plus de 4
Mûr
Plus de 50 %
Plus de 3
En croissance
Plus de 0 %
Plus de 0
Immature
Les SIGB libres placés dans la catégorie « Mûr » sont retenus.
Les logiciels identifiés dans les catégories « En croissance » et
« Immature » sont rejetés.
4.1.6Résultat final
Les SIGB libres restants qui découlent de l’application des trois
niveaux de la méthode sont considérés comme les plus pertinents
d’après les besoins exprimés par les bibliothèques. Ces SIGB libres
constituent le résultat final de la méthode. Les bibliothèques
peuvent les considérer comme de véritables options et les sélectionner sans appréhension puisque leurs communautés répondent
25008_Asted_SIGB.indb 141
12-09-28 9:04 AM
142
Choisir un SIGB libre
à des degrés élevés de vitalité, d’attractivité et de pérennité et que
leurs fonctions expriment une grande maturité.
4.1.7Adapter la méthode aux réalités
des bibliothèques
Les bibliothèques peuvent adapter les critères, les poids et les
évaluations présentés dans cette méthode à leur propre réalité.
Les résultats seront assurément différents, mais les délais de mise
en place du travail d’évaluation et de sélection seront forcément
raccourcis. Les bibliothèques peuvent choisir de reprendre en intégralité la méthode proposée ou seulement les parties qui lui
semblent être les plus pertinentes.
À l’étape de la mesure de correspondance entre les pratiques
de la communauté et les libertés définies par la licence du logiciel
libre, une bibliothèque pourrait choisir, selon qu’elle veut élargir
ou restreindre le nombre de SIGB qui sera analysé aux étapes
subséquentes, de ne pas tenir compte de la limitation de la sélection aux logiciels libres et logiciels Open source.
À l’étape de l’analyse des communautés de chaque SIGB libre,
une bibliothèque pourrait choisir, selon qu’elle veut élargir ou
restreindre le nombre de SIGB qui sera analysé ou qu’elle veut
modifier l’angle d’analyse :
• De ne pas écarter les communautés inactives2 ;
• De ne pas tenir compte de l’analyse des communautés des
SIGB libres ;
• De ne pas écarter les communautés qui se retrouvent dans
les catégories « Émergente » ou « Embryonnaire » ;
• De modifier la « Matrice des communautés », soit par :
– Les critères d’évaluation ;
– Les poids attribués à chaque critère d’évaluation ;
– Les points d’évaluation de chaque communauté
analysée.
25008_Asted_SIGB.indb 142
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
143
À l’étape de l’analyse des fonctions des SIGB libres, une bibliothèque pourrait choisir, selon qu’elle veuille élargir ou restreindre
le nombre de SIGB qui sera analysé, ou encore qu’elle veuille
modifier l’angle d’analyse :
• De ne pas tenir compte de l’analyse des fonctions des SIGB ;
• De ne pas écarter les SIGB qui se retrouvent dans les catégories « En croissance » ou « Immature » ;
• De modifier la « Matrice des fonctions », soit par :
−− Les critères d’évaluation ;
−− Les poids attribués à chaque critère d’évaluation ;
−− Les points d’évaluation de chaque SIGB analysé.
Si une bibliothèque choisit de modifier les critères d’évaluation, les poids attribués à chaque critère d’évaluation ou les points
d’évaluation de chaque SIGB analysé, elle modifiera inévitablement les scores finaux.
Si elle le désire, une bibliothèque peut aussi modifier
l’échelle de poids ou de pointage. Par exemple, au lieu de prendre
une échelle comportant trois poids, il est possible de prendre une
échelle comportant 5, 7, 9 poids ou plus pour définir l’importance
des critères d’évaluation.
4.2 Mise en pratique de la méthode :
sélection d’un SIGB libre
Après avoir effectué plusieurs recherches sur Internet, nous avons
identifié comme des SIGB plus de 233 logiciels. Ces SIGB sont-ils
des logiciels sous licence libre ou Open source ? Leur communauté
est-elle active, attractive et pérenne ? Leurs fonctions répondentelles aux besoins des bibliothèques ? Dans cette section, nous étudions les 23 SIGB en les passant au crible de la méthode de
sélection d’un SIGB libre.
25008_Asted_SIGB.indb 143
12-09-28 9:04 AM
144
Choisir un SIGB libre
4.2.1Le SIGB est-il un logiciel sous licence libre ?
4.2.1.1 Classement des SIGB par catégorie de logiciel
Les 23 SIGB ont été analysés sous l’angle de la liberté, en observant leur licence respective. Seuls 19 SIGB ont étés identifiés
comme étant des logiciels libres ou Open source et sont retenus
pour les prochaines étapes de la méthode de sélection.
Pour plus d’information sur le classement des SIGB par catégorie de logiciel, voir le chapitre « 4.1.3 Évaluation de la liberté ».
L’analyse des licences a permis de positionner chaque SIGB
dans l’une des sept catégories de logiciel, comme présenté dans
ce tableau :
Tableau 4.7
Classement des SIGB identifiés par catégorie de logiciel
Catégorie de logiciel
Nom du SIGB
Domaine public
–
Logiciel libre (18)
ABCD, Emilda, EspaBiblio, Evergreen, Gnuteca, InfoCID,
Jayuya, Karvi, Koha, NewGenLib, oBiblio, OPALS,
OpenAmapthèque, OpenBiblio, OpenFlora, PhpMyLibrary,
PMB, Senayan
Logiciel Open source (1)
BiblioteQ
Gratuiciel (freeware) (4)
Avanti 1.0, LearningAccessILS, Open MarcoPolo, WebLis
Partagiciel (shareware)
–
Logiciel propriétaire
–
Logiciel breveté
–
4.2.1.2 Analyse des licences des SIGB
Les SIGB ABCD, BiblioteQ, Emilda, EspaBiblio, Evergreen,
Gnuteca, InfoCID, Jayuya, Karvi, Koha, NewGenLib, oBiblio,
OPALS, OpenAmapthèque, OpenBiblio, OpenFlora,
PhpMyLibrary, PMB et Senayan sont considérés comme des
logiciels libres ou Open source. Ces logiciels sont retenus pour
les prochains niveaux de la méthode de sélection.
25008_Asted_SIGB.indb 144
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
145
• Avanti 1.0 est considéré comme un gratuiciel. Il est possible
de le télécharger gratuitement, mais il n’est pas soumis à
une licence libre. Son code source n’est pas disponible.
Notons qu’Avanti 2.0 est officiellement un logiciel propriétaire. Ce logiciel n’est pas retenu. http://www.avantilibrary
systems.com/ [Consulté le 16 mars 2012].
• La catégorie de LearningAccessILS n’a pas pu être détermi­
née. Il n’y a aucune trace de diffusion d’information de
déve­loppement sur son site Web. Toujours sur celui-ci, il est
­mentionné qu’il faut obtenir une autorisation formelle pour
le télécharger et l’exécuter. Il ne semble pas soumis à une
licence libre reconnue. Par conséquent, nous le considérons
comme un gratuiciel. Ce logiciel n’est pas retenu. http://www.
learningaccess.org/ils-system/ [Consulté le 16 mars 2012].
• Open MarcoPolo, bien que soumis à une licence GPL, n’est
pas un logiciel libre. En effet, son code source n’est pas
disponible. Nous le considérons comme un gratuiciel. Ce
logiciel n’est pas retenu. http://marcopolo.uner.edu.ar/
index.htm [Consulté le 16 mars 2012].
• WebLis est considéré comme un gratuiciel. Il est possible
de télécharger WebLis gratuitement. Toutefois, il n’est pas
soumis à une licence et son code source n’est pas disponible.
Ce logiciel n’est pas retenu. http://portal.unesco.org/ci/en/
ev.php-URL_ID=16841&URL_DO=DO_TOPIC&URL_
SECTION=201.html [Consulté le 16 mars 2012].
4.2.2La communauté du SIGB libre est-elle active,
attractive et pérenne ?
4.2.2.1 Classement des SIGB par catégorie de vitalité
de la communauté
Les 19 SIGB libres retenus à l’étape précédente ont été analysés
sous l’angle des communautés des logiciels. Cette analyse s’est
d’abord faite en observant la vitalité des communautés, ce qui a
25008_Asted_SIGB.indb 145
12-09-28 9:04 AM
146
Choisir un SIGB libre
permis de positionner chacun des SIGB dans une des deux catégories de vitalité. Seuls huit SIGB libres ont été identifiés comme
ayant une communauté active et retenus pour les prochaines
étapes de la méthode de sélection.
Pour plus d’information sur le classement des SIGB par catégorie de vitalité, voir le chapitre « 4.1.4.1 Évaluation de la vitalité
et catégories de vitalité ».
L’analyse des activités des communautés a permis de classer
les SIGB libres par catégorie de vitalité de la communauté, comme
le montre le tableau suivant :
Tableau 4.8
Classement des SIGB par catégorie de vitalité de la communauté
Catégorie de vitalité
Nom du SIGB
Active (8)
ABCD, BiblioteQ, Evergreen, Gnuteca, Koha, NewGenLib,
PMB, Senayan.
Inactive (11)
Emilda, EspaBiblio, InfoCID, Jayuya, Karvi, OPALS,
OpenAmapthèque, oBiblio, OpenBiblio, OpenFlora,
PhpMyLibrary
4.2.2.2 Analyse de la vitalité des communautés
Les communautés des SIGB ABCD, BiblioteQ, Evergreen,
Gnuteca, Koha, NewGenLib, OPALS, PMB et Senayan sont considérées comme actives puisqu’elles montrent toutes des activités
récentes de développement dans leur code source et des échanges
constants dans leurs listes de discussion ou dans d’autres outils de
collaboration. Ces logiciels sont retenus pour les prochains niveaux
de la méthode de sélection.
Les communautés des SIGB Emilda, EspaBiblio, InfoCID,
Jayuya, Karvi, OpenAmapthèque, oBiblio, OpenBiblio,
OpenFlora et PhpMyLibrary sont considérées comme inactives
puisqu’aucune activité de développement n’a été notée dans leur
code source, dans leurs listes de discussion ou dans d’autres outils
de collaboration depuis plusieurs mois ou plusieurs années.
25008_Asted_SIGB.indb 146
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
147
Certains SIGB ne possèdent pas de communauté. Ces logiciels ne
sont pas retenus pour les raisons suivantes :
• Bien que la communauté de développeurs d’Emilda dispose
d’une liste de discussion pour le développement - une pour
les annonces et une autre pour les traductions – très peu de
messages ont été échangés depuis septembre 2006. On
observe qu’il n’y a pas eu de réponses aux questions posées
dans ces listes de discussions. Les statistiques sur les activités
montrent qu’il y a eu très peu de modifications dans le code
source depuis 2005. Sur le site Web, les dernières mises à
jour des informations datent d’août 2005. Aussi, toujours
sur le site Web, certains liens vers des pages ou vers des
outils Web du projet sont rompus. Emilda semble donc être
une communauté inactive depuis 2006. http://www.emilda.
org/ [Consulté le 17 mars 2012].
• Selon son site Web, la communauté de développeurs
d’EspaBiblio compte un seul développeur. Celui-ci offre ses
services aux bibliothèques qui désirent obtenir des développements particuliers. On observe qu’il n’y a pas eu de
développements ni de mises à jour dans le site Web depuis
2008. Le site web officiel n’est plus actif. EspaBiblio semble
donc être une communauté inactive. http://www.desem.cl/
espabiblio/index.php [Consulté le 11 avril 2011].
• Bien que la communauté d’INfoCID soit menée par une
équipe de cinq développeurs, on n’observe ni développement
ni mise à jour des pages du site Web depuis 2005. INfoCID
semble donc être une communauté inactive. http://sourceforge.net/projects/infocid/ [Consulté le 17 mars 2012].
• La communauté de développeur de Jayuya est composée
d’un seul développeur. La dernière activité identifiée sur le
site Web date de mai 2006. Jayuya semble donc être une
communauté inactive. http://jayuyails.free.fr/ [Consulté le
17 mars 2012].
• Karvi est développé depuis plus de 20 ans par la société
française Décalog en tant que logiciel propriétaire. En 2011,
25008_Asted_SIGB.indb 147
12-09-28 9:04 AM
148
Choisir un SIGB libre
la société a choisi de rendre le logiciel sous licence libre.
Décalog ne propose aucun outil de communication ou de
collaboration. Il n’y a pas de forum ou de liste de discussion,
ou tout autre type d’outil permettant d’échanger des informations dans une communauté en ligne. Il n’y a pas d’information sur l’infrastructure de développement. Si ce
SIGB possède une feuille de route ou une base de données
de bogues, elles ne sont pas communiquées. Une demande
doit être adressée à Décalog pour télécharger le SIGB ou
pour signifier son intention de contribuer au développement du logiciel. Décalog ne permet pas l’accès au code
source de manière libre et ouverte. Karvi ne possède pas de
communauté de collaborateurs ni d’outils de collaboration
en ligne, il est par conséquent placé dans la catégorie inactive. http://www.karvi.org/ [Consulté le 17 mars 2012].
• OpenAmapthèque est développé par l’Unité Mixte de
Recherche (UMR) « botanique et bioinformatique de l’architecture des plantes » (AMAP) qui associe une cinquantaine
d’agents permanents de plusieurs organismes (Cirad-CnrsInra-Ird-Université Montpellier II) principalement basés en
France. L’UMR-AMAP ne met à la disposition de sa communauté d’utilisateurs qu’un forum de discussion comme
outil d’échange et de collaboration en ligne. La très grande
majorité des échanges ont eu lieu en mars 2010, soit au
moment de la première publication du SIGB. Depuis, très
peu de messages ont été échangés : à peine deux en novembre
2010 puis deux autres en février 2011. L’UMR-AMAP ne
diffuse pas d’information sur l’infrastructure de développement ni sur les manières de contribuer au projet. Si ce SIGB
possède une feuille de route ou une base de données de
bogues, elles ne sont pas communiquées. La dernière version
du SIGB date d’avril 2009. Le lien pour télécharger le logiciel ne fonctionne pas. OpenAmapthèque semble donc être
une communauté inactive. http://umramap.cirad.fr/amap2/
logiciels_amap/index.php?page=openamaptheque
[Consulté le 17 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 148
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
149
• Bien que la communauté d’oBiblio (OpenBiblio) soit principalement composée de trois développeurs, on n’observe
aucun développement du programme ni mise à jour des
pages du site Web depuis juillet 2010. Les 70 questions
postées dans le forum d’aide sont tout de même répondues
rapidement. Compte tenu que l’activité principale soit celle
du forum d’aide et qu’aucune activité ne soit recensée dans
le développement du code source, nous considérons oBiblo
comme une communauté inactive. http://sourceforge.net/
projects/obiblio/ et https ://bitbucket.org/mstetson/obiblio/
overview [Consulté le 17 mars 2012].
• Selon son site Web sur SourceForge, la communauté de
développeurs d’OpenBiblio compte un seul développeur.
Bien que la communauté dispose d’une liste de discussion
et de deux forums, à peine 11 messages ont été échangés
depuis l’ouverture du site sur Sourceforge. L’accès au code
source n’est plus maintenu depuis 2005. OpenBiblio semble
être une communauté inactive depuis 2005. http://source
forge.net/projects/openbiblio/ [Consulté le 17 mars 2012].
• OPALS est un projet né en 2001 d’un regroupement de
coopératives de services d’éducation dans l’État de New
York qui ont demandé à la société MediaFlex de développer
et d’assurer le support d’un SIGB libre. Mediaflex est une
société spécialisée dans les services aux bibliothèques scolaires des niveaux primaire et secondaire : bases de données,
fournitures de bureau et mobilier de bibliothèque. Selon le
site Web, cinq développeurs à temps plein travaillent à son
développement. Mediaflex ne propose aucun outil de communication ou de collaboration pour les développeurs,
contributeurs ou utilisateurs. Il n’y a pas de forum ni de liste
de discussion, ou tout autre type d’outil permettant
d’échanger des informations dans une communauté en
ligne. Il n’y a pas d’information sur l’infrastructure de développement ni sur les manières de contribuer au projet. Si
ce SIGB possède une feuille de route ou une base de données
de bogues, elles ne sont pas communiquées. La société
25008_Asted_SIGB.indb 149
12-09-28 9:04 AM
150
Choisir un SIGB libre
utilise le site Web du SIGB comme un outil promotionnel
pour vendre des services : installation, support, etc. Le code
source et le téléchargement du SIGB libre OPALS ne sont
pas disponibles ni distribués librement : une demande formelle doit être adressée à MediaFlex. OPALS ne possède
pas de communauté de collaborateurs ni d’outils de collaboration en ligne, il est par conséquent placé dans la catégorie de vitalité inactive. http://opals-na.org/ [Consulté le
17 mars 2012].
• À l’origine, OpenFlora était un SIGB propriétaire. En 2010,
la société EverTeam qui développe OpenFlora a décidé de
changer de stratégie d’affaire en distribuant son SIGB sous
licence libre. EverTeam ne propose aucun outil de communication ou de collaboration. Il n’y a pas de forum ou de
liste de discussion, ou tout autre type d’outil permettant
d’échanger des informations dans une communauté en
ligne. Il n’y a pas d’information sur l’infrastructure de développement ni sur les manières de contribuer au projet. Si
ce SIGB possède une feuille de route ou une base de données
de bogues, elles ne sont pas communiquées. La société utilise le site Web du SIGB ainsi que sa page Facebook et
Twitter comme un outil promotionnel pour vendre des services : installation, support, etc. EverTeam permet l’accès
au code source par un client CVS. Le téléchargement du
SIGB est aussi possible. OpenFlora ne possède pas de communauté de collaborateurs ni d’outils de collaboration en
ligne, il est par conséquent placé dans la catégorie inactive.
http://www.openflora.com/ [Consulté le 17 mars 2012].
• Selon son site Web sur SourceForge, la communauté de
développeurs PhpMyLibrary compte trois développeurs.
Bien que la communauté dispose d’une liste de discussion
pour le développement, d’une pour les annonces et d’une
autre pour les traductions, très peu de messages ont été
échangés depuis septembre 2006. On observe qu’il n’y a
pas eu de réponses aux questions posées dans ces listes de
25008_Asted_SIGB.indb 150
12-09-28 9:04 AM
151
Sélection d’un SIGB libre
discussions ; les dernières réponses datant d’août 2005. Les
statistiques sur les activités démontrent qu’il y a eu très peu
de modifications dans le code source depuis 2006. Certains
liens vers des pages ou des outils Web du projet sont brisés.
PhpMyLibrary semble être une communauté inactive
depuis 2006. http://sourceforge.net/projects/phpmylibrary/
[Consulté le 17 mars 2012].
4.2.2.3 Classement des SIGB libres par catégorie
d’affirmation des communautés
Les huit SIGB libres retenus à l’étape précédente ont été analysés
en observant l’attractivité et la pérennité des communautés, selon
une liste de 40 critères (voir « Annexe B1 Matrice des communautés ») permettant d’évaluer les communautés des SIGB libres
et de les positionner dans une catégorie de d’affirmation. Seuls
deux SIGB libres ont été identifiés comme ayant une communauté
pérenne et sont retenus pour les prochaines étapes de la méthode
de sélection.
Il s’agit de la partie de la méthode qui requiert le plus de
temps d’analyse.
Pour plus d’information sur le classement des SIGB par catégorie d’affirmation, voir le chapitre « 4.1.4.2 Évaluation de l’attractivité et de la pérennité et catégories d’affirmation ».
L’analyse des communautés des SIGB a permis de classer les
SIGB par catégorie d’affirmation, comme le montrent les tableaux
suivants :
1
2
Embryonnaire
25008_Asted_SIGB.indb 151
3
4
5
Émergent
ha
Ko
Ev
B
PM
Bi
bl
0
er
gr
ee
io
te
Q
G
nu
te
ca
Se
n
A B ay
C an
D
N
ew
G
en
Li
n
b
Figure 4.4
Scores d’affirmation des communautés
6
7
Pérenne
12-09-28 9:04 AM
152
Choisir un SIGB libre
Tableau 4.9
Classement des SIGB libres par catégorie d’affirmation
des communautés
Score
d’affirmation
Catégorie
d’affirmation
Nom du SIGB libre
De 5,5 à 7
Pérenne (2)
Evergreen, Koha
De 3,5 à 5,5
Émergente (1)
PMB
De 0 à 3,5
Embryonnaire (5)
ABCD, BiblioteQ, Gnuteca, NewGenLib,
Senayan
Les communautés des SIGB libres ABCD, BiblioteQ, Gnuteca,
NewGenLib et Senayan ne sont pas constituées d’une masse critique de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs. Certaines
procédures, méthodes, pratiques et outils ne sont pas mis en place
ni disponibles librement pour assurer leur pérennité et leur attractivité. Ces logiciels sont placés dans la catégorie embryonnaire.
Bien que constituée d’un certain nombre de développeurs, de
contributeurs et d’utilisateurs dynamiques et réactifs, la communauté de PMB ne propose pas de procédures, de méthodes, de
pratiques ni d’outils pour assurer sa pérennité et son attractivité.
En effet, il n’y a pas d’infrastructure de collaboration publique et
libre, gage d’adoption et de transparence d’une communauté, sauf
des listes de discussions. Il n’y a pas de CVS public, de liste de
suivi des bogues ni de calendrier de développement, de procédures
écrites de contrôle et de validation. Aussi, on n’observe pas de
renouvellement du leadership ; ses développeurs et contributeurs
proviennent principalement de la société de services informatiques PMB Services, basée en France. On remarque également
une concentration géographique des développeurs, soit environ
10 personnes, provenant principalement de PMB Services, seule
société de services informatiques existante pour PMB. PMB est
placé dans la catégorie émergente.
La communauté de Koha est constituée d’un nombre important de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs et fait
25008_Asted_SIGB.indb 152
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
153
montre d’une très grande attractivité et pérennité. La taille de sa
communauté de développeurs et de contributeurs actifs dépasse
les 50 personnes, réparties dans plusieurs dizaines de pays. La
communauté a mis en place une solide infrastructure de collaboration publique et libre en proposant des procédures, des
méthodes, des pratiques et des outils de développement pertinents
pour gérer et orienter les objectifs, les fonctions, l’architecture, le
design et les responsabilités de chaque développeur et contributeur. On remarque la présence d’un CVS public, d’un outil de
suivi des bogues, d’un outil de traduction, d’un calendrier de développement, de listes de discussions, etc. La communauté a su coordonner efficacement les contributions des dizaines de développeurs
et des vingt-trois sociétés de services informatiques dans le monde.
Le leadership de la communauté a su se renouveler : un administrateur différent est nommé pour chaque nouvelle version. La
communauté étant répartie à travers le globe, elle a le souci
d’adapter les fonctions et les paramètres du système aux réalités
locales : les bibliothèques ont le choix entre deux formats MARC
(MARC21 et UNIMARC) et plus de douze langues. Koha est
placé dans la catégorie pérenne.
La communauté d’Evergreen est constituée d’un nombre
important de développeurs, de contributeurs, d’utilisateurs et fait
montre d’une très grande attractivité et pérennité. Sa communauté
de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs s’accroît rapidement ; ceux-ci proviennent principalement de consortiums de
bibliothèques publiques et de réseaux de bibliothèques universitaires aux États-Unis et au Canada. La communauté a mis en place
une solide infrastructure de collaboration publique et libre en
pro­posant des procédures, des méthodes, des pratiques et des outils
de développement pertinents pour gérer et orienter les objectifs,
les fonctions, l’architecture et le design ainsi que les responsabi­
lités de chaque développeur et contributeur. La communauté
d’Evergreen met en place les mêmes outils que celle de Koha. Bien
que relativement jeune, la communauté a su coordonner efficacement les contributions de plusieurs développeurs et de cinq
25008_Asted_SIGB.indb 153
12-09-28 9:04 AM
154
Choisir un SIGB libre
sociétés de services informatiques dans le monde. Evergreen est
placé dans la catégorie pérenne.
4.2.2.4 Analyse de l’attractivité et de la pérennité
des communautés
I. ABCD
a) Légende du projet
ABCD (Automatización de Bibliotecas y Centros de Documen­
tación / Automatisation des bibliothèques et centres de docu­
mentation) est un SIGB libre développé par le Centre d’Information
sur les Sciences de la Santé pour l’Amérique Latine et les Caraïbes
(BIREME4), un centre spécialisé de l’Organisation panaméricaine
de la santé et de l’Organisation mondiale de la santé (PAHO/
WHO) situé sur le campus central de l’Université fédérale de São
Paulo (UNIFESP) au Brésil. Il s’agit d’une modernisation du logiciel documentaire CDS/ISIS5.
La première version de CDS/ISIS, créée au milieu des années
1970, fonctionnait sur une unité centrale mainframe IBM. Ce
logiciel a été conçu pour le Computerized Documentation System
(CDS) de l’UNESCO et basé sur ISIS (Integrated Set of
Information Systems) de l’Organisation Internationale du Travail
(OIT), à Genève.
Reprise en 1985 par l’Organisation des Nations Unies pour
l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), une version sous
MS-DOS a été produite et distribuée mondialement. En 1995,
une version Windows (nommée WINISIS) a permis d’installer
CDS/ISIS en réseau. Depuis, de nouvelles composantes ont été
développées afin d’améliorer les fonctionnalités du logiciel. Le
25008_Asted_SIGB.indb 154
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
155
développement des composantes est assuré par des particuliers et
par des sociétés nationales et internationales. Par exemple, la composante ISISMarc a été élaborée par la Library of Congress et par
le ministère de l’Éducation d’Argentine.
Si l’on tient compte des 20 000 licences distribuées gratuitement depuis 1985 par l’UNESCO et par son réseau mondial de
distributeurs, CDS/ISIS est sans aucun doute le logiciel de bibliothèque le plus utilisé dans le monde. Il répond à de nombreux
besoins exprimés par les bibliothèques, notamment celles des pays
en développement. Ses utilisateurs ont accès à des listes de discussion, à de nombreux manuels, sont membres d’associations
nationales et participent à des congrès.
L’objectif principal du projet ABCD est d’offrir à la communauté d’utilisateurs existants de CDS/ISIS un SIGB complet pouvant devenir une réelle solution de rechange aux autres SIGB
libres dont Koha. Puisque CDS/ISIS est principalement installé
dans les pays en développement, ABCD vise à satisfaire les besoins
des bibliothèques de ces pays, et en particulier les bibliothèques
universitaires d’Afrique et d’Amérique latine.
b) Utilisateurs phares ou référents
Bien que plusieurs bibliothèques d’Amérique latine et d’Afrique
aient manifesté leur intention de migrer vers ABCD, aucune liste
des utilisateurs n’est communiquée. On mentionne toutefois en
avril 2011 que la bibliothèque de l’Université Moi6 au Kenya a
installé avec succès ABCD.
c) Présence d’un gourou
Egbert de Smet7 est un professeur de bibliothéconomie et coordinateur du programme d’étude en bibliothéconomie depuis 1983
à l’Université d’Antwerp en Belgique. M. de Smet a participé à
plusieurs programmes internationaux de coopération en bibliothéconomie en Afrique de l’Est (Kenya, Tanzanie, Ouganda,
Éthiopie) et à Cuba. Il est président du Comité international de
coordination sur ISIS8. Il est particulièrement impliqué dans la
25008_Asted_SIGB.indb 155
12-09-28 9:04 AM
156
Choisir un SIGB libre
communauté ABCD en étant notamment le promoteur du projet
DOCBIBLAS du Conseil Interuniversitaire flamand qui a permis
de financer son développement.
d) Projet dont on parle
Le projet ABCD est assez jeune, mais on retrouve déjà un certain
nombre de publications officielles à son propos.
e) Projet multilingue
ABCD est disponible en espagnol, en anglais, en français et en
portugais.
f) Communauté active d’utilisateurs
La communauté autour d’ABCD est active, mais il est difficile
d’avoir une idée précise du nombre d’utilisateurs puisqu’aucune
liste à ce sujet n’est communiquée. Depuis 2009, plusieurs
­activités de formation ont eu lieu dans plusieurs pays et plus de
120 personnes ont ainsi été formées.
g) Communauté active de développeurs
Le Wiki de développement mentionne près de 60 contributeurs
et développeurs de plus de 19 pays, dont une vingtaine provient
du personnel du BIREME. La communauté de développeurs est
active sur la liste de discussion et programme régulièrement dans
le dépôt du code source.
La communauté encourage les contributions provenant de
nouveaux participants et des participations non–techniques,
notamment quant à la traduction et au report de bogues. La communauté encourage également la diffusion des expériences des
utilisateurs, le développement de manuels d’utilisation, la suggestion de nouvelles fonctionnalités, etc.
h) Gouvernance communautaire
Le projet ABCD est structuré et ouvert. On retrouve dans le Wiki
de développement des informations pour les contributeurs et les
développeurs. Les rôles des développeurs sont présentés.
25008_Asted_SIGB.indb 156
12-09-28 9:04 AM
157
Sélection d’un SIGB libre
La gouvernance du projet provient principalement du
BIREME et l’apport financier du Vlaamse Interuniversitaire Raad.
i) Développements tiers
ABCD fonctionne avec WWWISIS9, un serveur Web pour les
bases de données CDS/ISIS, lui-même basé sur CISIS10, une
librairie de fonctions permettant la manipulation de données et
de bases de données ISIS. Ces deux programmes sont développés
par le personnel du BIREME.
j) Commanditaires du projet
Le seul soutien financier identifié provient du projet intitulé
DOCBIBLAS (Development Of and Capacity Building in ISIS
Based Library Automation Systems) dont le bailleur de fonds est
le Vlaamse Interuniversitaire Raad / Conseil Interuniversitaire
flamand (VLIR)11.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Il n’y a pas eu de renouvellement des commanditaires du projet.
l) Appel de fonds réussi
Le développement d’ABCD est financé par le projet DOCBIBLAS
dont le bailleur de fonds est le Vlaamse Interuniversitaire Raad.
m) Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Une des particularités d’ABCD est qu’il est fondé sur la technologie de CDS/ISIS. Les utilisateurs de CDS-ISIS peuvent donc
faire migrer leurs bases de données déjà existantes vers ABCD
puisque les données sont intégrées dans des bases Isis. Aussi, le
langage de formatage CDS/ISIS servant à l’affichage, à l’indexation
et à l’exportation des données bibliographique est le même.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2007
o) Versionning régulier
Version 1.0 25008_Asted_SIGB.indb 157
2009
12-09-28 9:04 AM
158
Choisir un SIGB libre
p) Respect des standards du domaine
Base de données
CDS/ISIS
Serveur Web
Apache, Xitami ou IIS
Langage de développement PHP, AJAX, IsisScript, JavaScript
q) Système de gestion du projet
La communauté du projet ABCD met en accès direct un certain
nombre d’outils de développement pour gérer et orienter les
objectifs, les spécifications, l’architecture et le design. L’infra­
structure de développement est efficace et connue de tous.
Système de gestion des versions
http://reddes.bvsaude.org/
projects/abcd/browser
Outil de suivi des bogues
http://reddes.bvsaude.org/
projects/abcd/report/1
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site Web
http://bvsmodelo.bvsalud.org/php/
level.php ?lang=en&component=
27&item=13#Overview
Site démo OPAC
http://abcd.demo.homolog.bvsalud.
org/site/php/index.php
Site démo professionnel
http://abcd.demo.homolog.bvsalud.
org/
Wiki de développement
http://reddes.bvsaude.org/projects/
abcd
Documentationhttp://bvsmodelo.bvsalud.org/php/
level.php ?lang=en&component=2
7&item=13#inf
Listes de discussions
http://lists.iccisis.org/listinfo/isisusers
25008_Asted_SIGB.indb 158
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
159
II. BiblioteQ
a) Légende du projet
BiblioteQ est développé depuis 2005 par Alexis Megas, un ingénieur en informatique qui travaille à la Harvard-Smithsonian
Center for Astrophysics. M. Megas a développé plus de 14 logiciels
différents, tous disponibles sur SourceForge et continue à les maintenir en parallèle. BiblioteQ cible les petites bibliothèques, principalement scolaires. Il s’agit d’un SIGB qui ne comporte que les
modules Catalogue et Circulation.
b) Utilisateurs phares ou référents
Il n’y a pas d’utilisateurs phares qui utilisent BiblioteQ.
c) Présence d’un gourou
Il n’y a pas de gourou ni de personnalités mises de l’avant dans la
communauté BiblioteQ.
d) Projet dont on parle
Bien que BiblioteQ existe depuis 2005, il n’y a pas d’informations
ou d’articles à son sujet.
e) Projet multilingue
Le logiciel est disponible en anglais, en allemand, en grec et en
tchèque.
f) Communauté active d’utilisateurs
Aucune bibliothèque n’a été identifiée. Toutefois, on constate des
échanges réguliers d’utilisateurs dans le forum de discussion et la
liste de bogues.
g) Communauté active de développeurs
Le site SourceForge indique un développeur et un designer Web.
Les activités de développement dans le code source sont
constantes, bien que faibles. Quatre collaborateurs ont traduit le
logiciel.
25008_Asted_SIGB.indb 159
12-09-28 9:04 AM
160
Choisir un SIGB libre
h) Gouvernance communautaire
Il n’y a pas de feuille de route, ni de règles de collaboration
publiées.
i) Développements tiers
Il ne semble pas y avoir de développement tiers pour ce projet.
j) Commanditaires du projet
Il ne semble pas y avoir de commanditaires pour ce projet.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Il ne semble pas y avoir de commanditaires pour ce projet.
l) Appel de fonds réussi
Il ne semble pas y avoir de commanditaires pour ce projet.
m) Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Pas de fonctionnalités particulières.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2005
o) Versionning régulier
Version 1.0
Version 2.0
Version 3.0
Version 4.0
Version 5.0
Version 6.0
Version 6.54
2005 ?
2007
2007
2008
2008
2008
2012
p) Respect des standards du domaine
Base de données
Serveur Web
Langage de développement
25008_Asted_SIGB.indb 160
PostgreSQL (pgsql), SQLite
–
C++
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
161
q) Système de gestion du projet
La communauté du projet BiblioteQ met en accès direct quelques
outils de développement de collaboration, en particulier le code
source disponible dans un CVS public, un outil de suivi des
bogues, un outil de demande d’amélioration, une liste de discussion et un historique des améliorations.
Système de gestion des versions http://biblioteq.svn.source
forge.net/viewvc/biblioteq/
Outil de suivi des bogues
http://sourceforge.net/
tracker/ ?atid=716385&group_
id=129976&func=browse
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site Web
http://biblioteq.sourceforge.net/index.
html
http://sourceforge.net/projects/
biblioteq/
Site démo OPAC
–
Site démo professionnel –
Wiki de développement –
Documentation
Voir site Web
Listes de discussions
http://sourceforge.net/projects/
biblioteq/forums/forum/846456
III. Evergreen
a) Légende du projet
À l’origine, Evergreen est un SIGB développé par le programme
PINES (Public Information Network for Electronic Services), un
consortium de 275 bibliothèques publiques de l’État de Géorgie
administré par le Georgia Public Library Service (GPLS)12.
25008_Asted_SIGB.indb 161
12-09-28 9:04 AM
162
Choisir un SIGB libre
Le projet PINES a débuté en 1999 lorsque la société Sirsi
(maintenant SirsiDynix13) remporte l’appel d’offres pour la fourniture d’un SIGB pour le consortium. PINES était alors l’un des
plus gros clients de Sirsi avec un contrat de plus de 1 million de
dollars en logiciels et services. L’implantation du SIGB Unicorn
ne s’est toutefois pas bien déroulée : les bibliothèques du consortium ont rapidement constaté que ce système et le service après
vente ne répondaient ni aux attentes ni aux besoins exprimés.
En 2004, devant les défaillances du système le GPLS entreprend d’évaluer divers SIGB propriétaires pour remplacer
Unicorn. Malheureusement, aucun SIBG ne convenait pour
répondre aux besoins et aucun fournisseur n’acceptait de s’engager
pour effectuer les développements nécessaires. Le GPLS décide
alors de développer son propre SIGB sous licence libre, qu’il
nomme d’abord Open ILS et plus tard Evergreen. En 2006, après
deux années de développement intensif, 265 bibliothèques du
consortium PINES migrent d’Unicorn à Evergreen. Depuis ce
temps-là, d’autres consortiums de bibliothèques ainsi que des
bibliothèques indépendantes, principalement aux États-Unis et
au Canada, ont choisi Evergreen.
b) Utilisateurs phares ou référents
Le consortium PINES est sans contredit l’utilisateur le plus connu
d’Evergreen puisqu’il en est l’initiateur. Il s’agit du plus grand
consortium de bibliothèques qui utilise Evergreen et il s’agit d’un
exemple frappant des capacités de ce système. Le consortium gère
un seul environnement informatique partagé par toutes les bibliothèques participantes, ce qui permet aux abonnés de l’une des
bibliothèques d’emprunter des documents dans l’ensemble du
système. Les bibliothèques du consortium totalisent 4,4 millions
d’abonnés et 16,7 millions de documents. En 2010, le consortium
a effectué plus de 47,1 millions d’emprunts de documents14.
En 2009, le regroupement de bibliothèques King County
Library system15 dans l’État de Washington a obtenu, en partenariat avec six autres réseaux de bibliothèques, une subvention
25008_Asted_SIGB.indb 162
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
163
d’un million de dollars16 de l’Institute of Museum and Library
Services17 pour mettre en place une infrastructure de soutien en
ligne18 pour les bibliothèques qui choisissent de passer à Evergreen
afin de faciliter la transition vers leur nouveau système de
bibliothèque.
Du côté du Canada, le consortium SITKA19 qui regroupe plus
de 80 bibliothèques publiques de la Colombie-Britannique (à l’exception du grand Vancouver) a été le premier consortium, après
PINES, à sélectionner Evergreen. La particularité des bibliothèques
constituantes de ce consortium est la migration des données vers
Evergreen puisqu’il existe plusieurs SIGB différents desquels il faut
extraire les données. Les bibliothèques sont converties une à la fois
depuis 2007 et en mars 2012, on comptait déjà 51 migrations.
Toujours au Canada, le projet Conifer20 est un consortium de
quatre réseaux de bibliothèques universitaires ontariennes
(Algoma, Windsor, Northern Ontario School of Medicine et
Laurentienne) qui ont migré vers Evergreen en 2009. L’Université
Laurentienne a été particulièrement impliquée dans le développement du logiciel, en collaboration avec le consortium PINES, pour
les modules Acquisitions et Périodiques, la mise en place d’un outil
de traduction en ligne et la traduction du système en français. Ces
développements ont été intégrés dans la version 2.0 d’Evergreen.
Enfin, et toujours au Canada, la bibliothèque du ministère des
Ressources naturelles du Canada 21 est un regroupement de
13 bibliothèques gouvernementales, allant d’un océan à l’autre, qui
a migré vers Evergreen en 2009. La bibliothèque commandite
actuellement un programme sur la possibilité de lier une notice
d’exemplaire à plus d’une notice bibliographique. Ces développements seront ajoutés à la prochaine révision majeure d’Evergreen.
c) Présence d’un gourou
Il existe plusieurs porte-voix dans la communauté d’Evergreen :
Art Rhyno est un bibliothécaire des systèmes à l’Université de
Windsor en Ontario, au Canada. Art Rhyno a donné un grand
25008_Asted_SIGB.indb 163
12-09-28 9:04 AM
164
Choisir un SIGB libre
nombre de présentations, a publié un livre intitulé Using Open
Source Systems for Digital Libraries22 et plusieurs articles dans des
revues professionnelles en bibliothéconomie sur la recherche
documentaire et les bibliothèques numériques. Il a reçu en 2006
un prix de reconnaissance de l’Ontario Library Association23.
Dan Scott est bibliothécaire des systèmes à l’Université
Laurentienne en Ontario, au Canada. Dan Scott est très impliqué
dans plusieurs projets d’informatique et particulièrement dans
le SIGB Evergreen dans lequel il a la responsabilité de développer les modules Acquisitions et Périodiques. Il alimente un
blogue24 sur ses expériences informatiques, et plus particulièrement sur Evergreen.
Art Rhyno et Dan Scott ont obtenu le prix « Outstanding
Contribution Award25 » en février 2011 de l’Ontario Council of
University Libraries26 pour leur travail et leur contribution au
projet Conifer.
Karen Schneider a été bibliothécaire communautaire chargée
des communications dans la société Equinox. Elle a joué le rôle
d’évangélisatrice pour Evergreen durant deux ans (de 2008 à
2009) en publiant des billets dans le blogue27 d’Equinox et en
faisant des communications dans des congrès. Outre son implication remarquée dans la communauté Evergreen, Karen a publié
plus de 100 articles et deux livres sur le sujet de la technologie.
Elle a écrit dans ALA Techsource28 et dans la revue American
Libraries29 comme chroniqueuse spécialisée d’Internet. Elle a été
la première à discuter de technologie durable en bibliothéconomie. Elle est modératrice de PUBLIB30, une liste de discussion
importante pour les bibliothèques publiques américaines. Karen
Schneider est également une présentatrice et une éducatrice
enthousiaste qui, en 2000, a été nommée l’une des dix meilleurs
présentateurs en bibliothéconomie aux États-Unis. Elle alimente
aussi le blogue Free Range Librarian31.
25008_Asted_SIGB.indb 164
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
165
d) Projet dont on parle
Lorsqu’on parle de SIGB libre, Evergreen est maintenant toujours
cité. Notre bibliographie comporte un grand nombre d’articles de
revues professionnelles, de conférences, de sites Web, de blogues,
de forums de discussions, etc. dans lesquels on mentionne
Evergreen.
En 2007, un prix de reconnaissance de la Mellon Awards for
Technology Collaboration (MATC)32 a été offert à GPLS pour son
apport substantiel dans le développement du logiciel libre.
e) Projet multilingue
Evergreen est disponible en 5 langues (anglais, français, arménien,
portugais, russe) et en processus de traduction pour plus de
10 autres langues. Il est possible de traduire le système dans
n’importe quelle langue puisque l’outil de traduction33 est disponible en ligne et est ouvert à tous.
f) Communauté active d’utilisateurs
Selon le service en ligne Library Technology Guides qui demande
aux bibliothèques de s’inscrire volontairement, Evergreen serait
installé dans au moins 1025 bibliothèques34 dans le monde en
avril 2012.
Evergreen est utilisé principalement par des bibliothèques
américaines et canadiennes. Evergreen est surtout installé dans des
bibliothèques publiques, mais aussi dans des bibliothèques universitaires. La plupart de celles qui utilisent Evergreen sont organisées en consortium ou en réseau de plusieurs dizaines ou
centaines de bibliothèques. Evergreen est également installé dans
des bibliothèques indépendantes ne faisant pas partie d’un réseau.
On note également que la communauté d’Evergreen entretient son dynamisme en organisant depuis 2009 un congrès
annuel international rassemblant tous les utilisateurs, les contributeurs et les développeurs afin de discuter de leurs différentes
expériences avec Evergreen.
25008_Asted_SIGB.indb 165
12-09-28 9:04 AM
166
Choisir un SIGB libre
La communauté d’utilisateurs s’est rapidement organisée en
comités et en équipes de travail ad hoc pour alimenter les communications sur le site Web, le blogue et le Wiki, rédiger et diffuser
la documentation, organiser des conférences annuelles, mettre en
place une solide structure de gouvernance, etc.
Figure 4.5
Carte des bibliothèques utilisant le SIGB Evergreen35
g) Communauté active de développeurs
La communauté Evergreen compte plus de 10 développeurs principaux ; ils viennent principalement de la société commerciale
Equinox Software36. Cette société de services s’est spécialisée dans
l’assistance aux utilisateurs d’Evergreen. Equinox s’est constitué
à partir de l’équipe qui a conçu Evergreen en 2006. Depuis 2009,
Equinox offre aussi des services pour Koha. Plus de 11 sociétés37
offrent aussi des services d’intégration, de développement et de
maintenance aux bibliothèques autour d’Evergreen, notamment
Bywater Solutions38 basé aux États-Unis et PTFS Europe39, basé
en Angleterre. Les autres développeurs viennent des bibliothèques
regroupées en consortium ou en réseau.
25008_Asted_SIGB.indb 166
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
167
Figure 4.6
Carte des sociétés de services informatiques pour Evergreen40
Depuis ses débuts en 2006, plus de 40 41 personnes ont
contribué au développement du programme d’Evergreen et 28
sont affectées à sa documentation. On observe un renouvellement
des contributeurs et des développeurs depuis la première
version.
À l’instar de la communauté de Koha, celle d’Evergreen est
aussi ouverte à la contribution non technique et encourage la
participation de nouveaux contributeurs et utilisateurs.
h) Gouvernance communautaire
La communauté Evergreen est très structurée et ouverte comme
le montrent le site Web et le Wiki de développement. On y trouve
des informations pour les utilisateurs comme pour les contributeurs et les développeurs. Les règles de contribution sont écrites
et publiées42.
Lors de la conférence annuelle en 2010, un comité de gouvernance43 a vu le jour. Depuis 2011, et grâce aux efforts de ce comité,
la communauté Evergreen est membre44 de la Software Freedom
Conservancy45, une organisation sans but lucratif visant à aider, à
promouvoir, à améliorer, à développer et à défendre les projets de
25008_Asted_SIGB.indb 167
12-09-28 9:04 AM
168
Choisir un SIGB libre
logiciels libres. Contre une rétribution monétaire abordable (5 %
des revenus), la Software Freedom Conservancy offre une infra­
structure administrative afin que la communauté puisse investir
toute son énergie dans le développement du logiciel : gestion des
dons et des déductions fiscales, gestion des biens et des actifs,
assistance dans les négociations et exécutions de contrats, activités
de financement, services de mentors, de conseils et d’orientation,
aide et protection juridique.
Depuis 2011, la communauté Evergreen soumet des projets
de programmation46 au Google Summer of Code47, un programme
offert par Google depuis 2005 et qui offre à des étudiants en
informatique des bourses pour programmer différents projets de
logiciels libres. Seulement 150 projets de logiciels libres par année
peuvent participer au programme, pour environ 1000 étudiants.
Les étudiants sont jumelés à un mentor, ce qui leur donne ainsi
des expériences de programmation dans des situations réelles et
les moyens de poursuivre un travail dans le domaine qui les intéresse. En 2011 et 2012, la communauté Evergreen a été sélectionnée et le programme a permis à des étudiants de programmer
de fin mai à fin août.
i) Développements tiers
Le développement d’Evergreen ne repose pas uniquement sur
l’apport des développeurs internes du projet, mais également sur
d’autres projets externes sous licence libre. On peut noter l’intégration d’OpenSRF48, une architecture décentralisée d’échange de
données, de XULRunner49 un environnement d’exécution facilitant le développement et le déploiement d’applications Internet,
et enfin de Dojo Toolkit50, une bibliothèque d’outils Javascript
multiplateformes proposant des widgets et des API prédéfinis pour
des applications et des sites Web.
j) Commanditaires du projet
Les principaux commanditaires sont les consortiums de bibliothèques qui choisissent Evergreen. Ceux-ci donnent des contrats
25008_Asted_SIGB.indb 168
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
169
de développement à des consultants ainsi qu’aux sociétés de services spécialisées autour d’Evergreen, les plus importantes étant
Equinox et Bywater.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Depuis le lancement d’Evergreen en 2006, plusieurs commanditaires se sont joints au commanditaire original PINES de l’État de
Géorgie. Notons en particulier le consortium de bibliothèques
Conifer qui regroupe quatre universités canadiennes en Ontario,
Sitka qui regroupe les bibliothèques publiques de la ColombieBritannique et le réseau King County Library System qui regroupe
des bibliothèques de la région de Seattle, dans l’État de Washington.
l) Appel de fonds réussi
La plupart des bibliothèques qui utilisent Evergreen investis­
sent leurs ressources humaines et financières pour développer
Evergreen et l’adapter à leurs besoins. De très grandes sommes
d’argent sont investies chaque année dans le développement et
l’amélioration d’Evergreen.
m) Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Depuis la version 2.0, Evergreen possède des modules pour la
gestion des acquisitions, des périodiques et des réservations. Ces
modules, et tous les autres déjà existants dans les versions précédentes, ont été spécifiquement conçus pour répondre aux
besoins de consortiums comportant un très grand nombre
de bibliothèques.
Evergreen possède plusieurs fonctionnalités que d’autres SIGB
libres n’offrent pas : la suppression et la mise à jour des notices en
lots, une intégration avec Vufind51 (un catalogue d’accès public
sous licence libre) et avec Asterisk52 (un logiciel de communication téléphonique sous licence libre), l’échange de données informatisées (EDI) pour les commandes, un module de déclencheur
d’action pouvant générer automatiquement l’impression, l’envoi
des avis par courriel ou par téléphone, des reçus, des rapports, des
bordereaux de commandes, etc.
25008_Asted_SIGB.indb 169
12-09-28 9:04 AM
170
Choisir un SIGB libre
Contrairement à tous les autres SIGB libres étudiés, Evergreen
est le seul à exiger l’installation d’un logiciel client ; tous les autres
SIGB libres étant des logiciels complètement Web et ne demandant qu’un navigateur Internet.
Evergreen fonctionne avec l’application OpenSRF (basé sur
Jabber), une architecture décentralisée d’échange de données.
Cette architecture est particulièrement stable, car elle a été mise
au point en utilisant la technologie des clusters Linux, de la même
façon que fonctionne le moteur de recherche Google. OpenSRF
répartit la charge des transactions, utilisant ainsi la puissance des
réseaux d’ordinateurs. Il est possible de désigner les processus
traités sur chaque ordinateur, notamment ceux qui requièrent
beaucoup de ressources : authentification des usagers, gestion des
réservations, calcul des dates de retour, gestion des déclencheurs
d’action, etc. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir des serveurs informatiques puissants pour faire fonctionner Evergreen même dans
un réseau comportant des centaines de bibliothèques.
On peut noter l’intégration de XULRunner, un environnement d’exécution facilitant le développement et le déploiement
d’applications Internet. Le célèbre et populaire navigateur Firefox
est fondé sur cette technologie.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2006
o) Versionning régulier
Version 1
Version 1.2
Version 1.4 et 1.6
Version 2.0 et 2.1
2006
2007
2009
2011
p) Respect des standards du domaine
Base de données
PostgreSQL
Serveur Web
Apache mod_perl, C modules,
XULRunner
Langage de développement C Perl JavaScript Python SQL
25008_Asted_SIGB.indb 170
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
171
q) Système de gestion du projet
La communauté du projet Evergreen est exemplaire quant à la
mise en accès direct d’outils de développement de collaboration
servant à gérer et à orienter les objectifs, les spécifications, l’architecture et le design. L’infrastructure de développement est efficace
et connue de tous. Plusieurs listes de discussion sont ouvertes selon
les intérêts : gouvernance, généralité, sécurité, documentation,
développement. Le comité de gouvernance a l’objectif de concevoir la structure et la gestion du projet à un très haut niveau de
contrôle et de qualité.
Système de gestion des versions
http://git.evergreen-ils.
org/ ?p=Evergreen.git ;a=
summary
Outil de suivi des bogues
https ://bugs.launchpad.
net/evergreen
Salons de chat (IRC)
irc ://irc.freenode.net/
#Evergreen
Outil de traduction
https ://translations.
launchpad.net/evergreen
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site Web
http://evergreen-ils.org/
Site démo OPAC
http://evergreen-ils.org/dokuwiki/
doku.php ?id=community_servers
Site démo professionnel
http://evergreen-ils.org/dokuwiki/
doku.php ?id=community_servers
Wiki de développement
http://evergreen-ils.org/dokuwiki/
doku.php
Documentationhttp://evergreen-ils.org/
documentation.php
Listes de discussions
http://evergreen-ils.org/listserv.php
Agrégateur de blogues
http://planet.evergreen-ils.org/
25008_Asted_SIGB.indb 171
12-09-28 9:04 AM
172
Choisir un SIGB libre
IV. Gnuteca
a) Légende du projet
Le SIGB Gnuteca a été créé par un groupe de bibliothécaires du
Centre Universitaire Univates53 à Lajeado au Brésil, où il est utilisé
depuis février 2002.
b) Utilisateurs phares ou référents
Le centre universitaire Univates à Lajeado est la bibliothèque la
plus connue puisque ce centre a été l’investigateur du projet
Gnuteca.
c) Présence d’un gourou
Il n’y a pas de gourou ni de personnalités mises de l’avant dans la
communauté Gnuteca.
d) Projet dont on parle
On mentionne Gnuteca dans certaines publications, mais il existe
très peu d’information à son sujet.
e) Projet multilingue
Le projet Gnuteca est disponible uniquement en portugais. Le site
Web ainsi que certains manuels ont été traduits en français.
f) Communauté active d’utilisateurs
Les utilisateurs de Gnuteca sont les bibliothèques académiques
(universitaires et scolaires) brésiliennes. Le nombre d’utilisateurs
de Gnuteca est inconnu, mais semble être limité au Brésil.
g) Communauté active de développeurs
Le projet est développé par la société Solis54, une coopérative
informatique spécialisée dans les logiciels libres. Solis fut fondée
en 2003 par un groupe d’universitaires (étudiants, professeurs et
ex-fonctionnaires) du centre universitaire Univates pour répondre
25008_Asted_SIGB.indb 172
12-09-28 9:04 AM
173
Sélection d’un SIGB libre
aux besoins administratifs et académiques. Solis est organisée en
coopérative ; les 45 employés de Solis sont propriétaires de la
société. Solis produit et distribue d’autres solutions sous licence
libre comme des CMS.
Aucune information n’est diffusée sur le nombre de développeurs travaillant au développement de Gnuteca dans la société
Solis, ni sur le nombre de développeurs externes à Solis qui participent au développement du projet.
Aucune information n’est diffusée sur la structure de développement du projet ni sur les manières de contribuer au projet.
h) Gouvernance communautaire
Le projet est dirigé et développé par la société Solis.
i) Développements tiers
La seule société offrant des services de développement est Solis.
Le développement de Gnuteca repose sur l’apport des développeurs de Solis.
j) Commanditaires du projet
Le développement de Gnuteca repose sur la société Solis.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Solis est le principal commanditaire du projet.
l) Appel de fonds réussi
Le développement de Gnuteca est financé par les clients de Solis
et sur des fonds propres à Solis.
m) Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Comme Gnuteca a été développé dans un environnement CDS/
ISIS, la migration des données de CDS/ISIS vers Gnuteca est
simple à effectuer.
n) Ancienneté du projet
Date de création
25008_Asted_SIGB.indb 173
2002
12-09-28 9:04 AM
174
Choisir un SIGB libre
o) Versionning régulier
Version 1.0 à 1.3
Version 1.4
Version 1.5
Version 1.6
Version 1.7
Version 1.8
Version 2.0
Version 3.2
2002
2003
2004
2005
2007
2008
2008
2011
p) Respect des standards du domaine
Base de données
Serveur Web
Langage de développement
PostgreSQL
Apache
MIOLO, PHP, PHP-GTK
q) Système de gestion du projet
Le code source de Gnuteca est disponible et distribué librement
dans le CVS public Trac. Toutefois, puisque le code source n’a pas
été modifié depuis mars 2011, nous supposons que les développeurs de Solis programment dans un autre système de version,
qui n’est malheureusement pas diffusé librement sur Internet.
La base de données des bogues est inaccessible, tout comme
l’est le site de démonstration. Si le projet Gnuteca possède une
feuille de route, elle n’est pas communiquée.
Système de gestion des versions
http://svn.softwarepublico.
gov.br/svn/gnuteca/
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site Web
http://www.gnuteca.org.br/
Site démo OPAC
–
Site démo professionnel
–
Wiki de développement
–
Documentationhttp://www.gnuteca.org.br/
25008_Asted_SIGB.indb 174
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
175
Listes de discussions
http://www.softwarepublico.gov.br/
dotlrn/clubs/gnuteca/forums/
forum-view ?forum_id=30725251
V. Koha
a) Légende du projet
Désirant doter ses quatre bibliothèques d’un SIGB, le consortium
Horowhenua Library Trust55, situé en Nouvelle-Zélande, évalue
en 1999 les SIGB propriétaires disponibles sur le marché.
Compte tenu de ses moyens financiers, il estime qu’il ne peut se
permettre l’achat d’une licence d’utilisation. Le consortium
contacte alors la société informatique néo-zélandaise Katipo56,
qui est prête à concevoir une application de cette nature. Toutefois,
la société ne désire pas s’engager à long terme dans la maintenance et le développement de fonctions de ce logiciel. Les règles
sont établies dès le départ : le logiciel sera développé sur le
modèle d’un logiciel libre.
Plusieurs raisons ont motivé la création de Koha sous une
licence libre. Le consortium peut ainsi s’approprier le logiciel tout
en réduisant ses coûts d’installation et de maintenance, en modifiant les fonctions du logiciel selon l’évolution de ses besoins et en
échangeant les améliorations avec d’autres bibliothèques. Cela
permet, par la même occasion, de protéger l’utilisation et la disponibilité du logiciel par la bibliothèque, même si la société informatique doit fermer ses portes ou fusionner avec une autre. En
utilisant un SIGB sous licence libre, les bibliothèques du consortium peuvent recevoir un soutien de la communauté internationale tout entière. Les lignes de code source étant « ouvertes »,
n’importe quel programmeur peut améliorer ce logiciel. Enfin,
cela libère la société informatique, qui n’a alors pas d’obligations
25008_Asted_SIGB.indb 175
12-09-28 9:04 AM
176
Choisir un SIGB libre
de vendre, de développer ou d’offrir un service après-vente sur ce
qu’elle a elle-même conçu.
Publié en 2000, il s’agissait du premier SIGB libre. Depuis ce
temps, plusieurs autres bibliothèques ont adopté Koha. Certaines
d’entre elles ont aussi investi des sommes considérables afin
d’adapter le SIGB à leurs besoins. Koha est assurément le SIGB
libre le plus utilisé (Koha a été installé dans des milliers de bibliothèques dans le monde), qui possède la communauté de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs la plus importante, et
qui possède le plus de fonctions par rapport à tous les autres SIGB
libres. On peut sans aucun doute affirmer que Koha est un logiciel
de gestion de bibliothèque complet. Son rythme de développement et d’amélioration est en constante accélération depuis maintenant plus de 10 ans.
b) Utilisateurs phares ou référents
Le consortium Horowhenua Library Trust est la bibliothèque la
plus connue puisque ce consortium a été l’investigateur du
projet Koha.
La Nelsonville Public Library57, située dans le comté d’Athens
en Ohio, a été la première bibliothèque publique d’envergure à
faire le choix de passer d’un SIGB propriétaire (Spydus de
Civica58) à un SIGB libre en 2002. La Nelsonville Public Library
est un exemple frappant de ce que Koha peut soutenir. Comptant
sur une équipe de 35 bibliothécaires, cette bibliothèque offre à
ses 53 000 abonnés plus de 272 000 documents. Son réseau comprend sept succursales de même qu’un bibliobus59.
Toujours du côté des États-Unis, le regroupement MassCat60
est l’un des plus récents utilisateurs de grande envergure. Il s’agit
d’un catalogue collectif d’un million de notices provenant d’une
centaine de bibliothèques (écoles maternelles, primaires et secondaires, bibliothèques médicales, musées et sociétés historiques,
bibliothèques publiques et spécialisées) facilitant ainsi le prêt
entre bibliothèques dans l’État du Massachusetts.
25008_Asted_SIGB.indb 176
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
177
Du côté francophone, la Médiathèque intercommunale OuestProvence61 est une autre bibliothèque d’envergure qui a choisi
Koha comme SIGB. Le réseau des médiathèques est situé dans le
sud de la France et regroupe sept bibliothèques. Non seulement la
Médiathèque est utilisatrice, mais elle participe également au développement de Koha. En 2008, elle a investi quelque 200 000 euros
pour le salaire de trois développeurs durant 18 mois, pour la migration des données, la traduction et les études préliminaires. Le développement a porté sur la refonte du module des abonnés, la
création de grilles de catalogage, la gestion des réservations, des
transferts inter-succursales, des avis et des dettes. Ces développements ont été intégrés dans la version 3 de Koha. La version 3.2
comporte également une refonte du module Acquisitions mise à
jour par la Médiathèque.
c) Présence d’un gourou
Deux personnes sont considérées comme des « évangélistes » dans
le projet Koha, une s’exprime en français et l’autre en anglais :
Nicolas Morin62 est conservateur de bibliothèque. Il a travaillé
à la Bibliothèque Publique d’Information, dans les bibliothèques
universitaires de la Sorbonne, de Nancy 1 et d’Angers ainsi qu’à
l’École Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des
Bibliothèques. Spécialisé en informatique documentaire depuis
1998, il revendique le titre de « Bibliothécaire Système » et a toujours milité pour l’amélioration des performances, des outils et
des services informatiques proposés par les bibliothèques. Nicolas
Morin a évolué au sein de BibLibre de 2008 à 2010 où il voulait
aider les bibliothèques à se donner les moyens de mieux exploiter
leurs données et leurs services en ligne grâce aux logiciels libres.
Il a publié de nombreux billets sur le blogue63 de BibLibre.
Nicole C. Engard64 est bibliothécaire de formation. Elle est
une auteure, une pédagogue et une conférencière prolifique. Elle
a publié dans plusieurs revues : Computers in Libraries, Online
Magazine et Journal for Hospital Librarianship. Elle a égale­
ment animé plusieurs conférences. Elle croit que l’avenir des
25008_Asted_SIGB.indb 177
12-09-28 9:04 AM
178
Choisir un SIGB libre
bibliothèques réside dans les logiciels libres et qu’actuellement,
les bibliothèques se situent à un tournant de leur développement.
En 2009, elle a travaillé pour LibLime et a alimenté le blogue
OpenSesame65 jusqu’au moment où cette société a décidé de faire
un fork de Koha. Depuis 2010, Nicole Engard travaille pour
Bywater où elle est responsable de la documentation de Koha et
participe très activement à la promotion de la communauté Koha
en publiant de nombreux billets sur des blogues et notamment en
éditant un bulletin d’information mensuel. En 2010, elle a publié
un livre Practical Open Source Software for Libraries66.
d) Projet dont on parle
Lorsqu’on parle de SIGB libre, on parle toujours du projet Koha.
Notre bibliographie comporte un grand nombre d’entrées où
l’on mentionne Koha dans les articles de revues professionnelles,
des conférences, des sites Web, des blogues, des forums de discussions, etc.
e) Projet multilingue
Koha est disponible dans plus de 10 langues et 15 autres sont en
processus de traduction. Certaines étant parlées dans plusieurs
régions du globe, le vocabulaire et les expressions utilisées peuvent
être différents selon les régions. Par exemple, une bibliothèque
utilisera le terme lecteur, abonné, adhérents ou usager que l’on se
trouve en France ou au Québec. Afin de répondre à cette réalité,
Koha propose des variantes régionales dans une même langue. Par
exemple, en français, on propose la langue « Français » principalement fondée sur les termes de France et la langue « Français
(Canada) » principalement fondée sur les termes de bibliothéconomie du Québec. Il est possible de traduire facilement le système
dans une autre langue puisque l’outil de traduction67 est disponible en ligne et est ouvert à tous.
f) Communauté active d’utilisateurs
Koha est utilisé par de nombreuses bibliothèques dans le monde.
Selon le service en ligne Library Technology Guides68, Koha serait
25008_Asted_SIGB.indb 178
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
179
installé dans au moins 1 331 bibliothèques dans le monde, en avril
2012. Koha est autant installé dans de petites bibliothèques avec
un seul bibliothécaire et quelques milliers de documents que dans
des réseaux de succursales de bibliothèques. Toutes les catégories
de bibliothèques sont couvertes : publiques, spécialisées, scolaires,
universitaires, etc.
On note également que, depuis 2009, la communauté Koha
entretient son dynamisme en organisant un congrès annuel international rassemblant tous les utilisateurs, les contributeurs et les
développeurs. Le premier congrès a eu lieu à Paris (France) en
2006, puis à Plano au Texas en 2009, à Wellington en NouvelleZélande en 2010, à Thane en Inde en 2011 et à Edinburgh en
Écosse en 2012.
La communauté d’utilisateurs s’est rapidement organisée en
comités, en équipes de travail et en groupes d’utilisateurs pour alimenter les communications sur le site Web, le blogue et le Wiki,
rédiger et diffuser la documentation, organiser les conférences
annuelles, mettre en place une solide structure de gouvernance, etc.
Figure 4.7
Carte des bibliothèques utilisant le SIGB Koha69
25008_Asted_SIGB.indb 179
12-09-28 9:04 AM
180
Choisir un SIGB libre
g) Communauté active de développeurs
La communauté de développeurs de Koha est internationale.
Plus de 32 sociétés de services informatiques70 offrent des prestations d’intégration, de développement et de maintenance autour
de Koha. Les développeurs les plus impliqués font partie de
sociétés de services telles que BibLibre, Bywater et Catalyst.
Plusieurs de ces sociétés ont réalisé des alliances commerciales
entre elles et se partagent le développement de Koha.
Figure 4.8
Carte des sociétés de services informatiques pour Koha71
De tous les SIGB libres, Koha possède la communauté de
développeurs la plus structurée et la plus nombreuse. Depuis ses
débuts en 1999, plus de 120 personnes72 ont apporté une contribution au code source de Koha.
Certains développeurs ont des attributions spécifiques 73
comme celle de chef de projet, de responsable du développement
de la dernière version, de responsable de la maintenance d’une
version antérieure, de responsable de la documentation ou encore
de responsable du site Web. On observe également un renouvellement des contributeurs et des développeurs depuis la première
25008_Asted_SIGB.indb 180
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
181
version. Les développeurs se rencontrent physiquement dans un
festival de codage ; le dernier a eu lieu en mars 2012 dans les
locaux de BibLibre et a rassemblé plus de 35 développeurs durant
une semaine entière74.
Les contributions sont ouvertes à des nouveaux participants
et à des participations non techniques, notamment sur la traduction et le report de bogues. La communauté encourage également
la diffusion des expériences des utilisateurs, l’intégration de
manuels d’utilisation et d’installation, la suggestion de nouvelles
fonctionnalités, etc.
Depuis 2009, on observe que certaines sociétés de service pour
Koha offrent des services pour le SIGB libre Evergreen. L’inverse
est aussi vrai : des sociétés de service pour Evergreen offrent des
services pour Koha.
h) Gouvernance communautaire
Le projet Koha est très structuré et ouvert comme le montrent
le site Web75 et le Wiki de développement76. On y retrouve des
informations tant pour les utilisateurs que pour les contributeurs
et les développeurs. Les rôles des développeurs sont présentés77,
les règles de contribution sont écrites et publiées78.
La communauté Koha compte plusieurs associations régionales d’utilisateurs : Kohala79 représente la communauté francophone, KUDOS80 représente la communauté d’utilisateurs et de
développeurs des États-Unis, Koha Taiwan81 représente la communauté d’utilisateurs chinois, etc. Ces associations organisent
diverses activités, dont des conférences annuelles.
Depuis 2009, la communauté s’est dotée d’une structure de
gouvernance indépendante consacrée à Koha sous l’égide de la
fondation néo-zélandaise sans but lucratif Horowhenua Library
Trust82. Cette fondation est donc propriétaire de la marque de
commerce et du nom de Koha. Cette fondation gère le site www.
koha-community.org.
25008_Asted_SIGB.indb 181
12-09-28 9:04 AM
182
Choisir un SIGB libre
Cette structure de gouvernance a été choisie en raison des
orientations et des relations difficiles avec les sociétés de services
PTFS et LibLime. LibLime avait notamment décidé de s’approprier la marque de commerce Koha83 et de procéder à une bifurcation du développement du logiciel en publiant LibLime Koha84,
une version de Koha contenant des développements auxquels seul
LibLime a accès, et qui est accessible uniquement en mode
hébergé chez LibLime. Les développements effectués dans la version LibLime Koha comprennent notamment l’intégration de
‡biblios85, un outil de catalogage Web.
Notons que le revirement d’orientation de LibLime a déçu
plusieurs bibliothèques, notamment la Nelsonville Public Library,
première bibliothèque des États-Unis à choisir Koha en 2002.
Celle-ci a quitté LibLime qui lui fournissait des services de support et d’hébergement depuis des années pour transférer son
hébergement chez Bywater86. La bibliothèque désirait ainsi s’assurer que l’ensemble de ses contributions au projet Koha depuis
cette époque reste à la communauté Koha. Cette bibliothèque
phare a ainsi lancé un message très clair à LibLime qui a pris un
virage d’enfermement propriétaire et un modèle d’affaire qui ne
correspondent pas à ses attentes et à sa philosophie.
i) Développements tiers
Le développement de Koha ne repose pas uniquement sur l’apport
des développeurs du projet, mais également sur des projets
externes sous licence libre. On peut noter l’intégration de Zebra87
comme moteur d’indexation et de recherche. De plus, des efforts
sont actuellement faits pour remplacer Zebra par Solr88, un autre
moteur d’indexation et de recherche sous licence Open source
très dynamique et performant soutenu par l’Apache Software
Foundation89. On peut aussi remarquer que Koha peut être
connecté à SOPAC90, un catalogue d’accès public comportant des
fonctions sociales en tant que module de Drupal91, un système de
gestion de contenu Web.
25008_Asted_SIGB.indb 182
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
183
j) Commanditaires du projet
S’appuyant sur le succès de Koha à la Nelsonville Public Library,
l’administrateur système de la bibliothèque a créé la société commerciale de services LibLime92 en mars 2005 aux États-Unis et propose
des prestations d’intégration, de développement et de maintenance
aux utilisateurs selon leurs besoins particuliers. Depuis ce temps, une
trentaine de sociétés offrant les mêmes services ont vu le jour. Les
sociétés particulièrement impliquées dans le développement de
Koha sont désormais BibLibre93 en France, Bywater Solutions94 aux
États-Unis et Catalyst95 en Nouvelle-Zélande.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Les commanditaires du projet Koha sont nombreux et diversifiés.
On observe un véritable renouvellement des commanditaires à
chaque version.
l) Appel de fonds réussi
Le projet Koha possède des commanditaires représentés par les
principales sociétés commerciales, soit Biblibre et Bywater. Le
grand nombre de bibliothèques faisant appel à leurs services assure
au projet un avenir et le paiement des coûts de fonctionnement.
Par exemple, les bibliothèques Nelsonville Public Library et
Médiathèque intercommunale Ouest-Provence ont investi leurs
ressources humaines et financières dans le développement de Koha
et dans la possibilité de l’adapter à leurs besoins.
m) Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Une des améliorations majeures de Koha 3.0 est l’intégration du
moteur d’indexation sous licence Open source Zebra développé
par Index Data96, une société informatique spécialisée dans les
logiciels libres pour les bibliothèques. Le moteur de recherche
Zebra améliore grandement les performances de Koha, améliore
ses capacités de recherche et permet de gérer des collections beaucoup plus importantes. Cependant, comme Zebra ne possède pas
de communauté, n’indexe pas en temps réel et est particulièrement
difficile à configurer, un autre moteur d’indexation sous licence
Open source Solr est envisagé pour remplacer Zebra.
25008_Asted_SIGB.indb 183
12-09-28 9:04 AM
184
Choisir un SIGB libre
Il est intéressant de noter que Koha est disponible en
« LiveCD97 », c’est-à-dire qu’il est possible d’utiliser un CD qui
contient Koha et qui est utilisable de manière autonome sans
installation préalable. Il se lance au démarrage de l’ordinateur.
Koha offre aussi des fonctionnalités de routage des
périodiques.
À l’initiative de la société de services Catalyst IT, l’application mobile « Kiritaki Koha98 » a été développée pour la plateforme mobile Android afin d’effectuer des recherches dans le
catalogue public et de s’authentifier, faire une réservation, afficher
son dossier.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2000
o) Versionning régulier
Version 1
Version 2.0
Version 2.2
Version 2.3
Version 3.1
Version 3.2
Version 3.4 et 3.6
2000
2004
2005
2006
2008
2010
2011
p) Respect des standards du domaine
Base de données
Serveur Web
Langage de développement
MySQL
Apache
Perl
q) Système de gestion du projet
La communauté du projet Koha met en accès direct un grand
nombre d’outils de développement pour gérer et orienter les objectifs, les spécifications, l’architecture et le design. L’infrastructure de
développement est efficace et connue de tous.
25008_Asted_SIGB.indb 184
12-09-28 9:04 AM
185
Sélection d’un SIGB libre
Système de gestion des versions
Outil de suivi des bogues
Salons de chat (IRC)
Outil de traduction
http://git.koha-community.
org/gitweb/
http://bugs.kohacommunity.org/bugzilla3/
irc.oftc.net :6667#koha
http://translate.kohacommunity.org/
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site Web
http://koha-community.org/
Site démo OPAC
Site démo professionnel
Wiki de développement
http://koha-community.org/demo/
http://koha-community.org/demo/
http://wiki.koha-community.org/
wiki/Main_Page
http://koha-community.org/
documentation/
http://lists.koha-community.org/
cgi-bin/mailman/listinfo
http://twitter.com/kohails
Documentation
Listes de discussions
Twitter
VI. NewGenLib
a) Légende du projet
NewGenLib (NEW GENeration LIBrary) est produit par la
société informatique Verus Solutions PVT LTD(VSPL)99 en collaboration avec une organisation sans but lucratif, le Kesavan
Institute of Information and Knowledge Management (KIIKM)100,
toutes deux basées à Hyderabad en Inde. NewGenLib a été créé
dans le but d’offrir une solution peu coûteuse aux bibliothèques
de l’Inde et de répondre aux besoins des bibliothèques des pays
en développement où l’adhésion aux standards internationaux et
au réseautage n’a jamais été très engagée. L’informatisation des
25008_Asted_SIGB.indb 185
12-09-28 9:04 AM
186
Choisir un SIGB libre
bibliothèques par l’utilisation de NewGenLib devrait faciliter
l’adhésion des bibliothèques aux standards internationaux.
La version 1.0 a été publiée en 2005 sous licence privée commerciale. Les versions 2.0 à 2.5 ont été publiées entre 2008 et 2010
sous licence libre. Puis au début de 2011, la version 3.0 a été
publiée de nouveau sous licence privée commerciale. À l’exception
des informations sur l’installation et le paramétrage de base, toutes
les autres informations portant sur NewGenLib (manuel d’utilisateur, formation, support, etc.) étaient devenues des services payants,
proposés par la société. Puis au courant ­de 2011, Verus Solutions
remet NewGenLib sous licence libre, propose de nouveau des services gratuits à la communauté d’utilisateurs.
b) Utilisateurs phares ou référent
NewGenLib est installé dans plusieurs bibliothèques universitaires
de l’Inde.
c) Présence d’un gourou
Une personnalité importante en bibliothéconomie indienne participe au projet NewGenLib :
L. J. Haravu : Administrateur de KIIKM, M. Haravu possède
plus de 40 années d’expérience dans la gestion de bibliothèques
académiques et spécialisées en Inde et dans d’autres pays en développement. Il a été un des pionniers dans l’utilisation de l’informatique en bibliothèque et depuis 1964, il travaille comme
consultant pour des organisations internationales (Unesco, FAO,
IDRC et CGIAR) sur des projets de bibliothèques et d’information et particulièrement d’informatisation de bibliothèques. Il a
aussi travaillé comme directeur de la bibliothèque de l’International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics
(ICRISAT)101. Il a publié en 2004 un livre sur l’informatisation
des bibliothèques « Library Automation : Design, Principles and
Practices102 ». Il alimente un blogue sur NewGenLib103.
25008_Asted_SIGB.indb 186
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
187
d) Projet dont on parle
Bien que diffusé au public depuis 2008, on mentionne NewGenLib
que dans certaines publications. Il existe encore très peu d’informations à son sujet.
e) Projet multilingue
NewGenLib est disponible en anglais. Le logiciel serait aussi disponible dans plus de 51 langues104 avec l’intégration de l’outil
Google traduction105 permettant de réaliser des traductions.
f) Communauté active d’utilisateurs
Quoique cela ne soit pas vérifiable, NewGenLib aurait été téléchargé plus de 30 000 fois et serait utilisé par plus de 2 500 bibliothèques selon la société Verus Solutions 106. NewGenLib est
utilisé principalement par des bibliothèques d’Inde, mais aussi
dans d’autres pays dont la Syrie, le Soudan, le Cambodge et
l’Afghanistan. Selon les chiffres diffusés, on s’attendrait à une très
grande communauté d’utilisateurs, notamment dans les listes de
discussion, forums, échanges entre utilisateurs, mais ce n’est pas
le cas.
Afin de répondre aux besoins de la communauté d’utilisateurs,
Verus Solutions et KIIKM proposent des ateliers et des programmes de formation sur NewGenLib.
g) Communauté active de développeurs
La communauté de développeurs NewGenLib provient principalement de la société commerciale Verus Solutions, société qui a
originalement développé NewGenLib depuis 2005. Cette société
de services développe le système et propose des services payants
liés à l’installation, à la maintenance et à la formation. La communauté compte 11 développeurs.
Aucun développeur ou contributeur à l’extérieur de la société
Verus Solutions ne s’est joint à la communauté sur SourceForge.
25008_Asted_SIGB.indb 187
12-09-28 9:04 AM
188
Choisir un SIGB libre
h) Gouvernance communautaire
Les contributions sont ouvertes à des nouveaux participants et à
des participations non-techniques notamment sur la documentation et le report de bogues. La communauté encourage également
la diffusion des expériences des utilisateurs, l’intégration de
manuels d’utilisation et d’installation, la suggestion de nouvelles
fonctionnalités, etc. Toutefois, on ne trouve pas de règles de contribution écrites et publiées.
On observe un nombre important d’outils de collaboration
pour le projet NewGenLib, mais qui ne sont pas utilisés. Certains
de ces outils ont été intégrés dans le site Web officiel de
NewGenLib, qui est hébergé par Verus Solutions. Au cours des
années, plusieurs outils collaboratifs attribués à NewGenLib ont
été utilisés, puis délaissés pour d’autres, sans raison apparente. Il
n’y a pas d’explication ou de redirection vers les outils en vigueur.
Il faut noter qu’il n’y a pas de distinction entre le site Web de
la société informatique Verus Solutions et celui du SIGB
NewGenLib. Ceci amène une confusion entre les pratiques de
l’entreprise et celle de la communauté de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs. La société informatique Verus Solutions,
administrateur et principal développeur du logiciel NewGenLib,
entretient une confusion entre la communauté d’utilisateurs du
logiciel NewGenLib et les clients de la société qui paient les services informatiques.
i) Développements tiers
La société de services informatique Verus Solutions offre des prestations d’intégration, de développement et de maintenance aux
utilisateurs selon leurs besoins particuliers.
j) Commanditaires du projet
Le commanditaire de NewGenLib est l’organisation Kesavan
Institute of Information and Knowledge Management (KIIKM)
25008_Asted_SIGB.indb 188
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
189
dont la mission est de fournir des services indépendants d’études,
de formations et de conseils dans le domaine de la gestion des
bibliothèques, de l’information et du savoir.
KIIKM a établi un partenariat avec la société Verus Solutions
pour le développement de NewGenLib. Dans ce partenariat, KIIKM
fournit les connaissances bibliothéconomiques, les orientations pour
s’assurer que le projet soit en concordance avec les normes internationales, les tests, les manuels d’utilisateurs et les tutoriaux
multimédias.
Verus Solutions fournit l’expertise informatique pour le développement du projet, s’occupe de l’intégration avec les applications
externes, exécute les tests de qualité, résout les bogues, développe
des solutions aux besoins particuliers des utilisateurs, fait la formation, convertit les données, s’occupe des migrations et fait la
promotion du projet NewGenLib.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Deux autres sociétés se sont ajoutées aux autres commanditaires
du projet depuis 2008.
La société informatique Middle East Informatics (MEI), basée
à Alep en Syrie, a participé à la traduction de NewGenLib en
arabe107. Cette société fournit des services payants de formation,
de maintenance et de support pour les pays arabophones.
La société informatique Ecole Solutions108, basée à Bangalore
en Inde, offre des solutions technologiques spécialisées dans les
processus d’enseignement et d’apprentissage. La société offre des
services payants de formation, d’installation, de maintenance et
de support.
l) Appel de fonds réussi
Le développement de NewGenLib est financé par les clients de
Verus Solutions et sur le financement de KIIKM.
25008_Asted_SIGB.indb 189
12-09-28 9:04 AM
190
Choisir un SIGB libre
m) Fonctionnalités uniques ou différentiantes
NewGenLib peut être utilisé comme une bibliothèque numérique. Le catalogue d’accès public VuFind109 peut être connecté à
NewGenLib.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2005
o) Versionning régulier
Version 1.0
Version 2.1
Version 2.2
Version 2.5
Version 3.0
2005
2008
2009
2010
2011
p) Respect des standards du domaine
Base de données
Serveur Web
Langage de développement
PostgreSQL
Jboss
Java, J2EE
q) Système de gestion du projet
La société Verus Solutions a mis un grand nombre d’outils de
collaboration à la disposition de la communauté NewGenLib : un
compte Twitter110, une page Facebook111 et LinkedIn112, des présentations sur Slideshare113, des vidéos sur Metacafe114, des billets
sur un blogue WordPress115, une plateforme sociale sur Spruz116,
un forum sur Nabble117 et une foire aux questions sur Wikispaces118.
La liste des bogues se retrouve sur Google Project Hosting119.
Jusqu’en 2009, tous ces outils étaient centralisés sur Sourceforge120.
On remarque toutefois que la communauté ne s’est pas approprié cette diversité d’outils, sauf pour le forum de discussion. C’est
essentiellement le personnel de Verus Solution qui alimente ces
outils, souvent de manière promotionnelle pour vendre des services : installation, support, etc.
25008_Asted_SIGB.indb 190
12-09-28 9:04 AM
191
Sélection d’un SIGB libre
Bien que la communauté du projet NewGenLib mette en
accès direct un grand nombre d’outils de développement collaboratifs, le système de gestion du projet pourrait être plus efficace
en diminuant le nombre d’outils. Seuls certains outils sont utilisés
couramment par les utilisateurs et les développeurs.
Système de gestion des versions
Outil de suivi des bogues
http://newgenlib.svn.source
forge.net/viewvc/newgenlib/
https ://code.google.com/p/
newgenlib/issues/list
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site web
http://www.verussolutions.biz/
Site démo OPAC
Site démo professionnel
Wiki de développement
Documentation
–
–
–
http://www.verussolutions.biz/
web/content/documentation
http://newgenlib.2944635.n2.
nabble.com/
http://newgenlibofficial.wordpress.
com/
Listes de discussions
Aggrégateur de blogues
VII. PMB
a) Légende du projet
Développé en 2002 sous l’initiative du bibliothécaire François
Lemarchand, directeur de la bibliothèque municipale d’Agneaux121,
PMB (PhpMyBibli) était destiné à une bibliothèque de béné­
voles appartenant au réseau de la Bibliothèque départementale
­d’Indre-et-Loire. Sa réflexion sur les besoins de son métier et son
militantisme pour le libre ont permis de lancer et d’orienter le projet.
25008_Asted_SIGB.indb 191
12-09-28 9:04 AM
192
Choisir un SIGB libre
Depuis 2004, c’est la société PMB Services122 qui développe
le système et propose des services payants liés à l’installation, à la
maintenance et à la formation. François Lemarchand s’est retiré
du projet à la suite d’un désaccord avec le développeur principal
et propriétaire de la société PMB Services Éric Robert, ne souhaitant pas s’impliquer dans une société de services et désirant se
consacrer à un nouveau SIGB libre intitulé Jayuya123.
b) Utilisateurs phares ou référents
Aucune liste des utilisateurs de PMB n’est diffusée. Toutefois, le
site Web affiche les derniers utilisateurs et certains centres de
documentation d’organismes ou d’entreprises importantes : division Recherche et Développement de France Telecom, archives
d’Alstom, cabinet d’avocats PDGB, CCI de Moulins-Vichy, bibliothèque municipale de Tence, Centre National du Livre, académie
de Rennes, etc.
c) Présence d’un gourou
Patrice Chalon est le Knowledge Manager du Centre fédéral d’expertise des soins de santé de Belgique depuis 2004. Il a également
travaillé comme aide-bibliothécaire à la Bibliothèque de la faculté
de médecine de l’Université de Liège. Intéressé par les logiciels
libres, il alimente un blogue124 à ce propos ainsi qu’un autre portant sur les utilisateurs belges de PMB125.
d) Projet dont on parle
Le blogue des utilisateurs belges de PMB diffuse une bibliographie126. Notre bibliographie comporte également un certain
nombre d’entrées où l’on mentionne PMB.
e) Projet multilingue
PMB est disponible en français, en anglais, en espagnol, en italien,
en néerlandais et en catalan. Il existerait une version arabe de PMB,
mais cette information n’est pas diffusée par le site Web officiel.
25008_Asted_SIGB.indb 192
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
193
f) Communauté active d’utilisateurs
La communauté autour de PMB est active, mais il est difficile d’en
juger son importance. Il est certain que les principaux utilisateurs
viennent essentiellement de France, de Belgique et de Suisse. Le
site Web officiel mentionne qu’il y aurait plus de 5000 utilisateurs
de PMB, quoique cela ne soit pas vérifié ni vérifiable. Il n’y a pas
de liste officielle127 qui recense les utilisateurs du projet PMB.
PMB vise des bibliothèques de petite et de moyenne tailles
ainsi que des centres de documentation.
g) Communauté active de développeurs
La société française PMB Services développe le SIGB libre PMB.
Le site Web mentionne une vingtaine de contributeurs et de développeurs, dont plus d’une dizaine uniquement de PMB Services.
Notons que la société de service est très réactive sur les listes
de discussion et elle est demandeuse de retours d’expérience,
de signalements de bogues, d’évaluateurs de version bêta, de
­d éveloppeurs pour les connecteurs ou pour d’autres outils
périphériques.
h) Gouvernance communautaire
Il faut noter qu’en raison du modèle d’affaire « entrepreneurial »
promu par les dirigeants de PMB Services, la communauté PMB
partage étroitement le site Web de la société informatique PMB
Services et cela apporte une confusion entre les pratiques de l’entreprise et celle de la communauté de développeurs, de contributeurs et d’utilisateurs. La société informatique PMB Services,
administrateur et principal développeur du logiciel PMB, entretient une confusion entre la communauté d’utilisateurs du logiciel
PMB et les clients de la société qui paient les services informatiques. Enfin, le site Web laisse croire qu’il faut obligatoirement
remplir le formulaire d’identification, alors que ce n’est pas le cas.
Le projet de développement de PMB n’est pas particulièrement ouvert. On ne trouve pas d’outils de développement de
collaboration ni d’informations pour les contributeurs et les
25008_Asted_SIGB.indb 193
12-09-28 9:04 AM
194
Choisir un SIGB libre
développeurs autrement que pour la traduction et le report de
bogues. Les rôles des développeurs ne sont pas présentés et les
règles de contribution ne sont ni écrites ni publiées.
Toute la structure de collaboration passe par les listes de discussion. Certaines sont consacrées aux utilisateurs, d’autres aux
collaborateurs et aux développeurs externes de PMB Services, une
autre à la traduction.
Le Wiki des utilisateurs de PMB128 est le lieu de diffusion des
expériences des utilisateurs, d’intégration de manuels d’utilisation
et d’installation et des suggestions de nouvelles fonctionnalités, etc.
i) Développements tiers
La seule société offrant des services de développement est PMB
Services. Le développement de PMB repose principalement sur
l’apport des développeurs de PMB Services. Le projet n’intègre
pas d’autres projets ni technologies libres.
j) Commanditaires du projet
Le développement de PMB repose principalement sur la société
PMB Services.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
PMB Services est le principal commanditaire du projet.
l) Appel de fonds réussi
Le développement de PMB est majoritairement financé par les
clients de PMB Services et sur des fonds propres à PMB Services.
m) Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Un des aspects uniques de PMB parmi les SIGB libres est qu’il
possède un module de Diffusion Sélective de l’Information (DSI).
Intégration avec SPIP, un logiciel de gestion de contenu Web,
permettant ainsi de fusionner le Catalogue d’accès public du SIGB
PMB avec le système de gestion de contenu Web. PMB Service
propose un site en démonstration129, mais le meilleur exemple
25008_Asted_SIGB.indb 194
12-09-28 9:04 AM
195
Sélection d’un SIGB libre
étant celui du Réseau des bibliothèques et médiathèques de la
communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze130.
Sur l’initiative de la société PMB Services, l’application mobile
« Biblo131 » a été développée pour la plateforme mobile Android
afin de retrouver la bibliothèque la plus proche qui utilise PMB.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2003
o) Versionning régulier
Version 1
Version 2
Version 3
Version 3.2
Version 3.3
Version 3.4
2003
2004
2007
2008
2010
2010
p) Respect des standards du domaine
Base de données
Serveur Web
Langage de développement
MySQL
Apache
PHP
q) Système de gestion du projet
Le code source n’est pas disponible ni distribué librement. Il
n’est donc pas possible de vérifier librement les contributions de
la communauté à PMB. Bien que le code source de PMB ne soit
pas disponible ni distribué librement dans un CVS public, il est
possible d’obtenir le code source en ouvrant les fichiers du logiciel, car il est programmé en PHP. L’évolution du logiciel PMB
semble uniquement conditionnée par les orientations de la
société PMB Services.
La feuille de route interactive132 des développements de PMB
est disponible en ligne, mais on n’y mentionne ni les dates, ni la
version de livraison.
25008_Asted_SIGB.indb 195
12-09-28 9:04 AM
196
Choisir un SIGB libre
La communauté du projet PMB ne met pas en accès direct
des outils de développement collaboratif. Il n’y a pas d’information
sur l’infrastructure de développement.
Système de gestion des versions
Outil de suivi des bogues
Outil de traduction
http://developer.berlios.de/
projects/pmb/ - pour la
documentation seulement ?
Sur liste de discussion
Sur liste de discussion
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site Web
http://www.pmbservices.fr/
Site démo OPAC
Site démo professionnel
Wiki de développement
Documentation
http://pmb.biblio.free.fr/
http://pmb.biblio.free.fr/
–
http://www.pmbservices.fr/nouveau_
site/documentation.html
http://www.pmbservices.fr/nouveau_
site/mailingliste.html
Listes de discussions
VIII. Senayan
a) Légende du projet
Senayan (aussi nommé SLiMS pour Senayan Library Management
System) a été initialement développé avec le financement du
Ministère de l’Éducation nationale d’Indonésie par l’informaticien
Hendro Wicaksono.
b) Utilisateurs phares ou référent
Le projet vise les bibliothèques d’Asie et principalement
d’Indonésie.
25008_Asted_SIGB.indb 196
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
197
c) Présence d’un gourou
Il n’y a pas de gourou ni de personnalités mises de l’avant dans la
communauté Senayan.
d) Projet dont on parle
Il n’existe pas d’information au sujet de Senayan.
e) Projet multilingue
Le projet Senayan est disponible en 5 langues : indonésien, anglais,
allemand, espagnol et arabe.
f) Communauté active d’utilisateurs
On compte officiellement plus de 328133 bibliothèques utilisatrices
de Senayan toutes situées en Indonésie. De plus, Senayan est utilisé comme catalogue collectif par plus de 13134 consortiums de
bibliothèques. Les utilisateurs sont des bibliothèques de toutes
catégories. La communauté utilise principalement le forum pour
échanger entre eux et les développeurs. Toutefois, la langue utilisée est principalement l’indonésien, ce qui limite la portée des
échanges internationaux.
g) Communauté active de développeurs
Le projet est développé par une équipe de huit développeurs135.
Aucune information n’est diffusée à propos des activités des développeurs, ni sur la structure de développement du projet, ni sur
les manières de contribuer au projet.
h) Gouvernance communautaire
Aucune information n’est diffusée sur la structure de développement du projet ni sur les manières de contribuer au projet.
i) Développements tiers
Une seule société de services informatiques, PT Gaia Eko Daya
Buana136, supporte les utilisateurs de Senayan.
25008_Asted_SIGB.indb 197
12-09-28 9:04 AM
198
Choisir un SIGB libre
j) Commanditaires du projet
Le développement de Senayan repose principalement sur le financement du Centre d’information et de relations publiques du
Ministère de l’Éducation nationale Indonésien.
k) Renouvellement des commanditaires du projet
Il ne semble pas avoir de renouvellement de commanditaires pour
ce projet.
l) Appel de fonds réussi
Le Centre d’information et de relations publiques du Ministère
de l’Éducation nationale Indonésien est le principal commanditaire du projet.
m) Fonctionnalités uniques ou différentiantes
Pas de fonctionnalités particulières.
n) Ancienneté du projet
Date de création
2007 ?
o) Versionning régulier
Versions 3.0 à 3.6
Versions 3.7 à 3.12
Versions 3.13 et 3.14
Versions 3.15
2008
2009
2010
2011
p) Respect des standards du domaine
Base de données
Serveur Web
Langage de développement
MySQL
Apache
PHP
q) Système de gestion du projet
La communauté du projet Senayan met peu d’outils de développement collaboratifs en accès direct pour gérer et orienter les
objectifs, les spécifications, l’architecture et le design. Le forum
est l’outil de communication principal entre les utilisateurs et les
développeurs. Il n’y a pas d’information sur l’infrastructure de
développement ou les futurs développements.
25008_Asted_SIGB.indb 198
12-09-28 9:04 AM
199
Sélection d’un SIGB libre
Système de gestion des versions
Outil de suivi des bogues
https ://github.com/slims
Intégré dans le forum :
http://slims.web.id/forum/
viewforum.php ?f=29&sid=
0b1c5dcced4bfc92b8aeacdb281be939
r) Gestion du savoir ou base de connaissances
Site web
Site démo OPAC
Site démo professionnel
Wiki de développement
Documentation
Listes de discussions
http://slims.web.id/web/
http://slims.web.id/demo/
http://slims.web.id/newexperience/
–
http://slims.web.id/download/docs/
s3-doc-id-matoa.pdf
http://slims.web.id/forum/
4.2.3Les fonctions du SIGB libre
répondent-elles aux besoins ?
Avertissement
Cette section ne vise pas à présenter de manière exhaustive
toutes les fonctions des systèmes, mais bien à identifier celles
qui diffèrent et celles qui sont semblables. Les fonctions
retenues ont été choisies par l’auteur qui les a jugées d’un
intérêt particulier pour les bibliothèques et leurs usagers.
En tenant compte de l’utilisation faite par l’auteur, il est
possible que des difficultés de compréhension du fonctionnement des SIGB soient survenues. Nous encourageons fortement
les bibliothèques à expérimenter elles-mêmes les systèmes
et les fonctions et à en faire leur propre évaluation.
25008_Asted_SIGB.indb 199
12-09-28 9:04 AM
200
Choisir un SIGB libre
4.2.3.1 Classement des SIGB libres
par catégories fonctionnelles
Les deux SIGB libres retenus à l’étape précédente ont été analysés
en observant la finalisation et la maturité des fonctions, selon une
liste de 487 critères (voir « Annexe B2 Matrice des fonctions »)
permettant d’évaluer les fonctions des SIGB libres et de les positionner dans une catégorie de maturité fonctionnelle. Les deux
SIGB libres ont été identifiés comme étant « mûrs » et peuvent
être retenus par les bibliothèques.
Cette partie de la méthode requiert un grand temps
d’analyse.
Pour plus d’information sur le classement des SIGB par catégorie d’affirmation, voir le chapitre « 4.1.5 Évaluation des
fonctions ».
Les deux SIGB libres obtiennent de très bons résultats quant à
l’évaluation de leurs fonctions et se positionnent dans la catégorie
de maturité « mûr », comme présenté dans cette figure et ce tableau :
Figure 4.9
Sommaire de la finalisation
et de la maturité des SIGB libres
Finalisation
Evergreen : 85 %
100%
Finalisation
90%
Evergreen : 85 %
80%
Koha : 89 %
Koha : 89 %
Finalisation
70%
Maturité
Evergreen : 5,0 / 7
Maturité
60%
50%
Evergreen : 5,0 / 7
40%
Koha : 5,1 / 7
Koha : 5,1 / 7
30%
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
25008_Asted_SIGB.indb 200
12-09-28 9:04 AM
201
Sélection d’un SIGB libre
Tableau 4.10
Classement des SIGB libres par catégories de maturité
fonctionnelle
Catégorie
Nom
Mûr
Koha 3.6 Evergreen 2.1
En croissance
–
Immature
–
4.2.3.2 Analyse de la finalisation et de la maturité
des SIGB par module
I. Généralités essentielles
Les fonctions du module Généralités essentielles portent sur
l’accessibilité de base du SIGB.
Figure 4.10
Finalisation et maturité
du module Généralités essentielles
Finalisation
Finalisation
100%
90%
Evergreen :
Evergreen
: 83 %
80%
Koha
: 98 % 98 %
Koha :
83 %
Finalisation
70%
Maturité
Maturité
Evergreen : 5,2 / 7
60%
50%
Evergreen : 5,2 / 7
40%
Koha :
Koha
: 6,1 / 76,1
30%
/7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
25008_Asted_SIGB.indb 201
12-09-28 9:04 AM
202
Choisir un SIGB libre
a) Interface et ergonomie
Koha est utilisable à partir de n’importe quel navigateur Web, mais
le navigateur Firefox est recommandé. La navigation dans le logiciel et la sélection d’une fonction se font de la même manière que
dans un site Web. Le fait que le logiciel soit affiché dans un navigateur offre à l’utilisateur la possibilité de revenir en arrière par
un seul clic plutôt qu’en sélectionnant une option dans un menu.
L’interface par défaut de Koha est très épurée : le texte est noir
sur fond blanc et le menu et le bloc de recherche se trouvent
toujours en haut de l’écran. À certaines occasions, des messages
sur fond de couleur apparaissent. Cette interface est uniforme
pour tous les modules, ce qui permet de s’orienter rapidement
dans le logiciel et de se concentrer sur les actions à effectuer. La
courbe d’apprentissage pour utiliser Koha est très rapide.
L’interface professionnelle d’Evergreen est utilisable à partir
d’un logiciel client fondé sur la technologie du navigateur Web
Firefox qu’il faut préalablement installer sur son ordinateur.
Toutefois, des différences subsistent quant à l’interface et à la
navigation puisque certaines options requièrent un clic droit de
la souris et d’autres un double clic gauche, contrairement à la
navigation dans un site Web qui se fait exclusivement par un clic
gauche de la souris. Certaines options et actions ne sont donc pas
expressément affichées selon la situation, ce qui est un obstacle à
l’utilisabilité. On peut aussi noter un manque d’uniformité dans
la présentation des informations à l’écran pour un même module.
Bien que le menu principal soit toujours situé dans la partie
gauche du haut de l’écran, d’autres boutons et options s’affichent
à divers endroits : dans la partie droite du haut, au milieu ou même
dans le bas des pages. Par conséquent, l’interface peut parfois être
déroutante et la courbe d’apprentissage s’en trouve affectée.
25008_Asted_SIGB.indb 202
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
203
Figure 4.11
Copie d’écran du logiciel client d’Evergreen
b) Installation et architecture
Les deux SIGB libres fonctionnent sous une architecture Web. Il
faut donc installer au préalable une série de logiciels serveurs afin
de créer l’environnement approprié. Pour Koha : un serveur Linux,
un serveur Internet Apache, une base de données MySQL et un
serveur de scripts Perl. Pour Evergreen : un serveur Linux, un serveur Internet Apache, une base de données PostgreSQL, le logiciel
de service de réseau OpenSRF et un serveur de scripts Perl. De
bonnes connaissances en administration de bases de données sont
recommandées. Ces préalables n’étant pas à la portée de tous, ils
imposent des contraintes qui limitent assurément la distribution
et l’utilisation de ces logiciels.
Après l’installation, il faut procéder au paramétrage du logiciel
(règles de circulation, préférences système, détermination des
bibliothèques et des niveaux hiérarchiques, etc.) pour les rendre
fonctionnels pour le personnel des bibliothèques. L’infrastructure
des bases de données étant déjà mise en place selon des normes
internationales (MARC, Z39.50, etc.), il n’est pas nécessaire de
définir leur structure ni l’affichage des données.
25008_Asted_SIGB.indb 203
12-09-28 9:04 AM
204
Choisir un SIGB libre
c) Mise en réseau et partage
Koha et Evergreen sont tous les deux nés de la mise en commun
de ressources de plusieurs bibliothèques. Leur fonctionnement
interne et le nombre d’options réseau offertes témoignent de cette
réalité. Koha et Evergreen s’adaptent à n’importe quel réseau existant. Il est possible de considérer toutes les succursales comme
indépendantes, tout en leur permettant de partager un seul et
même catalogue. Pour ces deux SIGB libres, la mise en commun
ne concerne pas seulement le catalogue, mais aussi les notices
bibliographiques et d’autorité, les catégories de documents et
d’abonnés, les préférences du système, les fiches d’abonnés, les
postes budgétaires, etc.
Peu importe la configuration de la mise en commun des ressources des succursales, une recherche dans le catalogue d’accès
public de ces SIGB libres permet toujours d’identifier la bibliothèque où se trouve le document.
Evergreen a été initialement conçu pour gérer un consortium
de 279 bibliothèques. Il permet donc de définir des paramètres,
options ou actions sur différents niveaux hiérarchiques : consortium, réseau, bibliothèque ou succursale. Cette caractéristique
complexifie la manipulation du SIGB, mais offre aussi beaucoup
de possibilités d’adaptation à la réalité de chacune des bibliothèques à l’intérieur d’un réseau.
II. Administration
Les fonctions du module Administration portent sur le paramétrage général du SIGB.
25008_Asted_SIGB.indb 204
12-09-28 9:04 AM
205
Sélection d’un SIGB libre
Figure 4.12
Finalisation et maturité du module Administration
Finalisation
Finalisation
100%
90%
Evergreen
: 98 %
Evergreen :
80%
Koha : 98 %
98 %
Koha : 98 %
Finalisation
70%
60%
Maturité
Maturité
50%
Evergreen :
Evergreen
: 5,9 / 7
40%
Koha
: 5,6 / 7
Koha :
30%
5,9 / 7
5,6 / 7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
a) Paramétrage des systèmes
Les deux SIGB libres offrent beaucoup d’options pour paramétrer
le système conformément aux politiques de la bibliothèque : règles
de circulation, succursales, catégories de documents et d’abonnés,
enveloppes budgétaires, bordereaux de saisie, serveurs Z39.50,
générateur de rapports, gestionnaire des privilèges et des permissions d’accès au SIGB et aux fonctionnalités, etc.
Koha permet un accès direct à des centaines d’options permettant de déterminer le fonctionnement et le comportement du
système. Ces options sont regroupées par famille de fonctions :
administration, acquisition, autorités, catalogage, circulation,
FRBR, internationalisation, logs, OAI-PMH, Opac, adhérents,
recherche, module professionnel et utilisation locale. Il est aussi
possible d’effectuer une recherche parmi les options du système.
Un énoncé contextuel explique clairement chacune des options.
Par exemple : « Calculer les amendes sur la base du nombre de
jours de retard (en excluant/en incluant) les jours de fermeture. »
précise la fonction de l’option « finesCalendar ».
25008_Asted_SIGB.indb 205
12-09-28 9:04 AM
206
Choisir un SIGB libre
Notons que Koha est le SIGB libre qui offre le plus d’options
internationales : choix de formats de date (US, métrique, ISO),
choix du type de norme MARC (UNIMARC ou MARC21), choix
de plusieurs langues.
Une partie du paramétrage d’Evergreen n’est pas accessible
directement, car il est codé dans la programmation du système.
Cette particularité assure une sécurité appréciable, d’autant plus
que ce SIGB peut être utilisé pour de très grands réseaux de
bibliothèques. Il est toutefois possible de paramétrer plusieurs
options directement au niveau des bibliothèques : les dates de
fermeture, la localisation des documents dans la bibliothèque, les
temps d’inactivité avant une déconnexion, les frais d’administration des documents perdus, le contenu et la présentation des avis
et des reçus, la possibilité ou non de payer les frais en ligne par
carte de crédit, le délai entre le retour du document et sa mise en
rayon, le coût du document par défaut, l’intervalle d’expiration
des réservations, le format du mot de passe, etc.
b) Générateur de rapports
Evergreen se démarque par la qualité et la portée de son générateur de rapports. Construit de manière intuitive, il est facile de
croiser les données désirées avec celles de la base de données, et
ce, sans recourir à un langage de programmation. Tous les champs
de la base de données peuvent être utilisés pour générer des rapports. Evergreen n’offre toutefois pas de rapports par défaut.
Dans Evergreen, un déclencheur d’actions complète le générateur de rapports. Il s’agit d’une fonction permettant de générer
automatiquement des avis, des reçus de transaction ou des rapports et de les envoyer à l’imprimante, par courriel ou par téléphone. Il est possible de définir des déclencheurs distincts pour
chaque bibliothèque en précisant un délai après l’élément
déclencheur et de procéder à des tests avant de déterminer si
l’action sera lancée ou non. Par exemple, des avis de courtoisie
émis trois jours avant l’échéance du prêt, des avis de retard, des
avis de document incomplet, des reçus de transaction de prêt,
25008_Asted_SIGB.indb 206
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
207
de retour ou de paiement, des avis de réservation arrivée ou qui
sera expirée dans une journée, etc. Un éditeur de modèles permet
de choisir les éléments qui seront affichés sur les avis, les reçus
et les rapports.
Koha possède aussi un générateur de rapports pour croiser les
données et produire des tableaux. Malheureusement, pour la plupart des rapports, l’interface est peu conviviale. Koha offre néanmoins une série de rapports par défaut prêts à être utilisés par le
personnel de la bibliothèque. Koha a aussi un déclencheur d’actions qui complète le générateur de rapports. Cette fonction
permet de générer automatiquement des rapports et de les
envoyer par courriel.
c) Gestion des privilèges et des permissions
Les deux SIGB libres possèdent chacun un système permettant
d’attribuer des privilèges aux utilisateurs de la section professionnelle. Dans les deux, il faut d’abord créer une fiche d’abonné puis
sélectionner les droits et permissions qui seront accordés.
Evergreen possède le système de sécurité le plus complet des
deux SIGB libres étudiés. Après avoir créé une fiche d’abonné, il est
possible de sélectionner un groupe de sécurité prédéfini par la
bibliothèque, selon le profil de l’employé (par exemple : catalogueur,
super catalogueur, etc.). Il est également possible de raffiner la sécurité et les permissions sur plus de 150 actions et fonctionnalités du
système. Cela requiert toutefois une bonne compréhension des
fonctions offertes par Evergreen. L’attribution des permissions peut
aussi se baser sur le niveau hiérarchique : bibliobus, succursale,
réseau de bibliothèques, système et même consortium.
Le système de sécurité de Koha fonctionne uniquement par
groupements de fonctionnalités (prêter des documents, créer des
notices bibliographiques, etc.) et non par fonction individuelle.
Dans une bibliothèque comptant un grand nombre d’employés
et, par conséquent, de tâches spécialisées, ce système risque de ne
pas être suffisamment précis, puisqu’il offre peu de granularité
dans les permissions.
25008_Asted_SIGB.indb 207
12-09-28 9:04 AM
208
Choisir un SIGB libre
Pour les deux systèmes, il n’est pas possible de définir un mot
de passe pour une fonction spécifique sans être relié à un
utilisateur.
d) Journalisation
Koha offre une journalisation très complète des actions effectuées
par le personnel relativement à la création et à la modification
des fiches d’abonnés, des notices bibliographiques et des exemplaires, au prêt, au retour et au renouvellement de documents,
au paiement d’amendes ou des amnisties, à la génération d’avis
de ­réclamation, à l’ajout, à la modification ou à la suppression
d’exemplaires. Un outil est disponible pour rechercher et afficher
les informations journalisées par utilisateur, par date, par action
ou par module.
Les actions qui sont journalisées dans Evergreen se limitent à
la modification des notices bibliographiques. La date, l’heure et le
nom du créateur et du dernier modificateur de la notice sont les
seules informations enregistrées.
III. Catalogage
Les fonctions du module Catalogage portent sur la description
des documents de la bibliothèque.
Les deux SIGB libres étudiés sont très similaires en ce qui
concerne le catalogage. Il est possible de cataloguer en saisie
directe avec des grilles de catalogage, en dérivé avec Z39.50 et par
importation de fichiers MARC.
25008_Asted_SIGB.indb 208
12-09-28 9:04 AM
209
Sélection d’un SIGB libre
Figure 4.13
Finalisation et maturité du module Catalogage
Finalisation
Finalisation
100%
Evergreen : 92 %
Evergreen : 92 %
90%
Koha :
Koha
: 95 %
80%
95 %
Finalisation
70%
Maturité
Maturité
60%
Evergreen : 5,4 / 7
50%
Evergreen : 5,4 / 7
40%
Koha :
Koha
: 5,4 / 75,4
30%
/7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
a) Formats MARC
Koha est le seul SIGB libre étudié dans lequel il est possible de
choisir entre le format MARC21 et le format UNIMARC pour
les grilles de catalogage. Koha offre la possibilité de paramétrer,
d’ajouter et de modifier des zones et des sous-zones.
Evergreen fonctionne uniquement avec la norme MARC21.
b) Importation et exportation de données
Il est très simple d’importer et d’exporter des données bibliographiques dans Koha et Evergreen, à condition que les SIGB (source
et cible) soient conformes aux normes MARC ou XML.
Le fonctionnement du catalogage de Koha repose sur un réservoir de notices. Dans le réservoir de notices se trouvent toutes les
notices bibliographiques importées par Z39.50 ou l’outil d’importation de fichiers en format MARC. Le catalogueur peut donc
25008_Asted_SIGB.indb 209
12-09-28 9:04 AM
210
Choisir un SIGB libre
choisir dans un large bassin de notices sans nécessairement avoir
recours à l’importation. L’outil d’importation offre des options de
détection de notices déjà existantes dans le catalogue en se fondant sur des règles définies par le catalogueur, comme la reconnaissance de l’ISBN.
Koha propose d’exporter les données bibliographiques et
d’exemplaires en format MARC21, UNIMARC ou MARCXML.
Plusieurs options existent pour délimiter l’exportation des données :
par intervalles de numéros de notice, de cotes ou de dates d’acquisition, par catégories documentaires ou par bibliothèques.
Evergreen propose d’exporter les données bibliographiques et
d’autorité en format MARC21, UNIMARC, MARCXML ou en
tant qu’enregistrements de fichier Evergreen. Evergreen propose
également l’importation de données bibliographiques et d’autorité
en lots. Plusieurs options existent pour déterminer l’action à entreprendre lors de l’importation : fusion automatique ou non, définition d’un profil d’importation, etc.
c) Gestion du catalogue
Koha offre plusieurs outils pour la gestion du catalogue : un outil
de suppression et de modification de notices en lot, un outil d’inventaire (récolement), un outil de création de cotes et de codes à
barres ainsi qu’un outil qui permet de paramétrer du contenu
provenant de l’extérieur du système, comme des imagettes
(Amazon), des commentaires (LibraryThing), des accès directs au
contenu (Google books), etc.
Si l’option FRBR est activée, Koha présente toutes les différentes éditions d’un même ouvrage dans l’onglet Éditions.
25008_Asted_SIGB.indb 210
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
211
Figure 4.14
Copie d’écran du module Catalogage de Koha
Figure 4.15
Copie d’écran du module Catalogage d’Evergreen
25008_Asted_SIGB.indb 211
12-09-28 9:04 AM
212
Choisir un SIGB libre
d) Contrôle des autorités
En se fondant sur la norme MARC, Koha et Evergreen ont tous
les deux des fonctions pour le contrôle des autorités pour les
collectivités, les sujets, les auteurs et autres types de données.
Ce contrôle des autorités peut se révéler un outil de catalogage
très puissant. Ainsi, une modification faite dans une notice d’autorité à laquelle sont associées plusieurs notices bibliographiques
sera automatiquement apportée à toutes ces notices.
Dans Evergreen, les données d’autorité en format MARC ou
MARCXML peuvent être importées par l’outil d’importation et
d’exportation en lots. Evergreen détecte par défaut les doublons
d’autorités. Il est intéressant de noter qu’Evergreen offre une fonction de fusion d’autorités et de création de notices d’autorité à la
volée. Toutefois, il n’est pas possible de faire des liens entre différentes notices d’autorité.
Pour sa part, Koha offre plusieurs options pour le contrôle des
autorités et suit avec rigueur le format MARC. De plus, une boîte
de recherche permet d’identifier les autorités et toutes les notices
bibliographiques qui y sont rattachées. Il est aussi possible d’importer des notices d’autorité en lots.
IV. Catalogue d’accès public
Les fonctions du module Catalogue d’accès public portent sur
l’accessibilité du SIGB par les usagers de la bibliothèque.
25008_Asted_SIGB.indb 212
12-09-28 9:04 AM
213
Sélection d’un SIGB libre
Figure 4.16
Finalisation et maturité du module Catalogue d’accès public
Finalisation
Finalisation
100%
Evergreen : 75 %
90%
Evergreen : 75 %
Koha :
Koha
: 82 %
80%
Finalisation
70%
82 %
Maturité
Maturité
Evergreen : 4,6 / 7
60%
50%
40%
Evergreen : 4,6 / 7
30%
Koha : 5,1 / 7
Koha : 5,1 / 7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
a) Options de recherche
Les deux SIGB libres offrent d’excellentes possibilités de
recherche dans le catalogue. Tous les deux offrent par défaut une
recherche simple dans une interface épurée à la manière du
moteur de recherche Google. Il est possible d’accéder aux options
de recherche avancée pour raffiner, limiter ou filtrer la portée de
la recherche, utiliser la troncature à droite ou des opérateurs
booléens et trier les résultats.
En plus de la recherche avancée, Koha propose la recherche
de niveau expert : au lieu de sélectionner les options dans des
menus déroulants pour limiter, filtrer ou combiner des termes
de recherche, il est possible d’inscrire directement l’équation de
recherche dans la boîte de recherche. Ayant intégré le moteur
d’indexation Zebra, Koha offre par défaut une série d’index
fondés sur la norme Z39.50 Bib-1 Attribute Set137. Par exemple,
l’index Sujet regroupe les champs MARC21 600, 610, 611, 630,
25008_Asted_SIGB.indb 213
12-09-28 9:04 AM
214
Choisir un SIGB libre
650, 651, 653, 654, 655, 656, 657 et 69X. La bibliothèque peut
aussi définir ses propres index. Le protocole de recherche interne
des index est fondé sur la norme ISO 8777 : Commandes pour les
systèmes interactifs de recherche d’information138. Celle-ci spécifie
la syntaxe pour sélectionner les index, les opérateurs et les limitations. Des exemples se trouvent dans le tableau suivant :
Tableau 4.11
Exemples d’équations de recherche selon la syntaxe ISO 8777 dans Koha
Équation de recherche
Définition de la recherche
su:poésie
Recherche le terme « poésie » dans l’index « sujet »
su:poésie not
su-na:Molière
Recherche le terme « poésie » dans l’index « sujet » sauf le
terme « Molière » dans l’index « sujet - nom de personne »
ti,first-in-subfield:C
Recherche tous les titres dans l’index « titre » qui commencent avec la lettre « C »
su :cour suprême and
yr,st-numeric:>2000
Recherche le terme « cour suprême » dans l’index « sujet »
et dont la date est supérieure à « 2000 » dans l’index
« année »
Ainsi, Koha offre d’énormes possibilités de recherche, souvent
prisées par les bibliothécaires préférant inscrire leurs équations de
recherche en mode « commande ». D’autres options de recherche
sont aussi disponibles : la troncature explicite à droite ou à gauche,
la recherche d’une expression à l’intérieur d’un champ, la
recherche d’une expression exacte, la recherche par intervalle de
dates, la recherche dans un champ ou dans un sous-champ MARC
et la sauvegarde des équations de recherche (par des fils RSS).
Koha offre aussi des possibilités de recherche par pertinence et
par popularité.
Evergreen n’utilise pas les opérateurs booléens ET, OU et
SAUF de manière explicite. Par défaut, tous les termes ou les
expressions recherchés utilisent l’opérateur ET. Pour exclure un
terme ou une expression, il faut utiliser le symbole moins « – » ou
le point d’exclamation « ! ». Il n’y a pas de symbole pour utiliser
l’opérateur OU. L’engin de recherche d’Evergreen ne supporte
pas les mots vides, ni la troncation de mots.
25008_Asted_SIGB.indb 214
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
215
Pour effectuer des recherches plus complexes, il faut utiliser
l’interface avancée d’Evergreen. Comme il n’est pas possible d’inscrire directement l’équation de recherche dans la boîte de
recherche, il faut sélectionner les options dans des menus déroulants pour limiter, filtrer ou combiner des termes de recherche.
Pour le personnel de la bibliothèque, Evergreen offre une
recherche experte par champ MARC et une recherche rapide par
numéros. La recherche par champ MARC consiste à inscrire le
numéro à trois chiffres du champ MARC, et le sous-champ si cela
est pertinent, et la valeur recherchée. Par exemple, la recherche
« 260 b Hachette » recherchera dans le champ 260b le nom d’éditeur Hachette. La recherche par numéros consiste à effectuer des
recherches par ISBN, ISSN, cote, numéro de code à barres du
document, etc.
b) Présentation des résultats de recherche
Par défaut, Koha et Evergreen présentent les résultats par ordre
de pertinence. Tous les deux offrent aussi la possibilité de naviguer
dans les résultats par des facettes. Les deux SIGB libres étudiés
présentent d’abord les résultats en format bref. En cliquant sur
ceux-ci, on accède aux résultats en format complet. Il est possible
de naviguer à travers les résultats par butinage et de procéder à
une autre recherche en cliquant, par exemple, sur le nom de l’auteur, ce qui affichera tous les documents de l’auteur.
Dans Koha, l’affichage des périodiques se fait sur deux onglets.
L’onglet Abonnement présente les informations sur l’abonnement
du périodique, autrement dit le kardex : date du numéro, note,
date de réception du numéro, numérotation, statut, nombre
d’exemplaires. L’onglet Exemplaires présente les informations sur
la disponibilité de circulation des exemplaires : localisation, cote,
statut de circulation et date de retour.
Notons que le catalogue d’accès public d’Evergreen a été
conçu dans l’optique de servir à un très grand nombre de bibliothèques. La présentation des données permet de déterminer facilement la disponibilité d’un exemplaire et sa localisation.
25008_Asted_SIGB.indb 215
12-09-28 9:04 AM
216
Choisir un SIGB libre
Figure 4.17
Copie d’écran du module Catalogue d’accès public de Koha
Figure 4.18
Copie d’écran du module Catalogue d’accès public d’Evergreen
25008_Asted_SIGB.indb 216
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
217
c) Dossier de l’usager
Dans les deux SIGB libres, l’abonné peut se connecter à son dossier
de bibliothèque en fournissant son numéro d’identification et un
mot de passe. Il peut alors consulter l’état de ses emprunts, ses
coordonnées, sa fiche d’abonné et la liste de tous les documents
qu’il a empruntés. Lorsqu’il est connecté, l’abonné peut aussi faire
des réservations, renouveler ses emprunts, modifier ses coordonnées
et son mot de passe et conserver des listes de documents.
Dans Koha, les informations affichées dans le dossier de
l’abonné sont assez complètes. On retrouve un sommaire, les frais
en cours, les coordonnées, les mots-clés ajoutés aux notices, un
module pour changer le mot de passe, l’historique de recherche
et de prêt, les listes de notices sauvegardées, les suggestions d’achat
ainsi qu’un gestionnaire de messagerie servant à définir les moyens
(téléphone, courriel ou poste) que la bibliothèque utilisera pour
communiquer avec l’abonné selon le type d’avis à transmettre
(reçu de transaction de prêt ou de retour, avis de document réservé
disponible et avis d’échéance).
Les suggestions d’achat des abonnés sont enregistrées dans le
module Acquisition. Les abonnés peuvent ainsi suivre les étapes
d’approbation et d’acquisition du document demandé en consultant leur dossier.
d) Options Web 2.0
Dans Koha et Evergreen, on peut retrouver plusieurs contenus à
valeur ajoutée selon les choix de la bibliothèque : pages couvertures
des documents, tables des matières, commentaires et critiques, etc.
Ces données peuvent provenir de plusieurs sources différentes.
Dans Koha, plusieurs sources et services Web sont déjà
i­ntégrés et prêts à être activés : Amazon Web Services 139,
BabelThèque140, Google Books141, LibraryThing for Libraries142,
OCLC WorldCat Affiliate Services 143 ou Bowker Syndetic
Solutions144.
25008_Asted_SIGB.indb 217
12-09-28 9:04 AM
218
Choisir un SIGB libre
Koha offre une option pour que les abonnés inscrivent des
mots ou des commentaires sur les notices bibliographiques. Il s’agit
d’options activées par la bibliothèque et pouvant être modérées
par les employés.
En activant l’option FRBR, Koha rassemble toutes les différentes éditions disponibles dans le catalogue d’un même ouvrage,
peu importe la catégorie documentaire. Les documents sont alors
affichés dans l’onglet Éditions. Pour que cette option fonctionne
correctement, la bibliothèque doit activer un service Web
ThingISBN145 (LibraryThing) ou xISBN146 (OCLC) qui permet
de soumettre un ISBN et d’obtenir toutes les éditions (format,
année, traduction, etc.) d’un même ouvrage.
Evergreen n’offre pas de possibilités aux usagers d’inscrire
leurs commentaires et critiques, ni d’attribuer une note d’appréciation.
e) Impression des données
Dans les deux systèmes, il est bien entendu possible d’imprimer
tout ce qui est affiché à l’écran avec l’option d’impression du
navigateur Web. Koha et Evergreen intègrent le protocole
OpenURL COinS147 qui sert à créer des liens contextuels, par
exemple entre les références bibliographiques d’un article et la
ressource elle-même. Ce protocole permet en un seul clic de télécharger la notice bibliographique dans un logiciel de gestion de
notices bibliographiques.
Koha propose quelques moyens d’imprimer des résultats de
recherche, notamment par l’intermédiaire du panier qui permet
de choisir une impression brève ou détaillée des résultats. Dans
son catalogue, Koha offre différentes possibilités d’exportation des
données bibliographiques selon le format (Bibtex, MARC,
MARCXml, Mods, Dublin Core (XML) ou RIS) et selon le média
(imprimer, sauvegarder ou envoyer par courriel).
25008_Asted_SIGB.indb 218
12-09-28 9:04 AM
219
Sélection d’un SIGB libre
Outre l’impression à partir du navigateur Web, la gestion d’un
panier et l’exportation des données bibliographiques par le
­protocole OpenURL COinS, Evergreen n’offre pas de fonctions
spécifiques pour imprimer ou exporter les résultats de recherche.
V. Circulation
Les fonctions du module Circulation portent sur la gestion des
abonnés et des documents prêtés.
Figure 4.19
Finalisation et maturité du module Circulation
Finalisation
Finalisation
100%
Evergreen :
Evergreen
: 92 %
90%
Koha
: 91 %
Koha :
80%
92 %
91 %
Finalisation
70%
Maturité
Maturité
60%
Evergreen : 5,4 / 7
50%
Evergreen : 5,4 / 7
40%
Koha :
Koha
: 5,3 / 75,3
30%
/7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
Les deux SIGB libres proposent de nombreuses fonctions
automatisées sur la circulation des documents telles que la vérification des règles de circulation au moment de l’emprunt, la
vérification de l’expiration de l’abonnement ou de la présence de
litige dans le dossier de l’abonné, etc. Les règles de circulation
peuvent être définies selon la catégorie du document, la bibliothèque d’appartenance, la bibliothèque de circulation, la catégorie d’abonné, l’âge de l’abonné, les journées de fermeture de la
bibliothèque, etc. Les deux sont conformes à la norme SIP148, ce
qui facilite les échanges entre le SIGB et les postes de prêt ou de
retour en libre-service.
25008_Asted_SIGB.indb 219
12-09-28 9:04 AM
220
Choisir un SIGB libre
Tous les deux possèdent des fonctions pour la génération
d’avis aux abonnés (avis de retard, perte et facturation du document, réception du document réservé, etc.) ou de reçus de trans­
actions (documents empruntés, retournés, facturés, payés, etc.) sur
papier ou par courriel. Il est aussi possible de dupliquer les informations d’une fiche d’abonné, évitant ainsi au personnel de la
bibliothèque la retranscription des mêmes informations, par
exemple lors de l’abonnement des membres d’une même famille.
Dans les deux systèmes, le mot de passe de l’abonné est caché au
personnel de la bibliothèque. Le personnel peut toutefois réinitialiser le mot de passe. Une recherche d’abonné peut se faire à
partir de plusieurs critères : nom, nom d’utilisateur, courriel ou
code à barres, qu’il est possible de combiner avec une bibliothèque
ou succursale spécifique.
Au moment de la création d’une nouvelle fiche d’abonné,
Koha et Evergreen détectent les doublons en se fondant sur différents critères, dont le nom de famille.
Dans Koha et Evergreen, la fiche d’abonné offre plusieurs opérations courantes qui peuvent être réalisées par le personnel de la
bibliothèque : prêter, retourner et renouveler des documents,
ajouter, créditer et payer des frais, imprimer des avis ou des reçus,
faire des réservations, etc. La fiche présente toutes les informations
sur l’abonné, ses coordonnées, son historique de prêt et la liste des
messages et des avis envoyés par la bibliothèque.
a) Evergreen
Evergreen offre la possibilité de définir trois niveaux de circulation
pour un document : court, normal et étendu. Selon le niveau sélectionné, la durée du prêt et les amendes diffèrent.
Evergreen offre des fonctions pour la gestion de documents
incomplets et un paramètre pour déterminer les coûts d’administration pour le remplacement de documents.
Le système de réservation d’Evergreen a été conçu pour
répondre aux besoins de réseaux ou de consortiums de bibliothèques
25008_Asted_SIGB.indb 220
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
221
où les usagers ont accès à tous les documents, peu importe leur
localisation. Afin de maximiser la vitesse et l’efficacité, le rang
dans la liste de réservation n’est pas uniquement régi par la
logique du « premier arrivé, premier servi », mais selon une logique
où les ressources documentaires locales sont d’abord utilisées,
puis celles des bibliothèques environnantes, et enfin celles du
réseau en entier.
b) Koha
Koha offre la possibilité de définir des messages différents au personnel et à l’abonné pour une même situation. Par exemple, pour
un parapluie oublié, le personnel voit dans la fiche d’abonné :
« 2009-09-22 Abonné a oublié son parapluie à sa dernière visite. »
et l’abonné voit dans son dossier : « Votre parapluie a été retrouvé
à la bibliothèque. Veuillez venir le chercher à votre prochaine
visite. Écrit le 2009-09-22 ».
Pour tous les documents réservés, Koha génère un ratio de
réservations. Fondé sur le nombre d’abonnés qui ont réservé les
exemplaires, ce ratio indique à la bibliothèque si elle devrait
acquérir d’autres exemplaires et en quelle quantité.
Au moment du retour des documents, la bibliothèque peut
définir des localisations temporaires pour une durée définie. Par
exemple, au retour d’un document, la localisation temporaire pour
24 h sera « sur chariot », puis changera automatiquement pour la
localisation permanente. En activant l’option « chutes à documents », la date d’enregistrement du retour des documents est
automatiquement inscrite à la dernière journée d’ouverture de la
bibliothèque sans que le personnel ait à intervenir, ce qui élimine
cette source fréquente d’erreur.
Il est aussi possible d’utiliser un module de relève pour Koha
en installant le plugin KOCT149 (Koha Offline Circulation Tool)
sur le navigateur Web Firefox ou en installant une application
Windows ou Linux150 sur chaque poste de circulation.
Enfin, Koha possède un module de création de carte d’abonné.
25008_Asted_SIGB.indb 221
12-09-28 9:04 AM
222
Choisir un SIGB libre
Figure 4.20
Copie d’écran d’une fiche d’abonné
dans le module Circulation de Koha
Figure 4.21
Copie d’écran d’une fiche d’abonné
dans le module Circulation d’Evergreen
25008_Asted_SIGB.indb 222
12-09-28 9:04 AM
223
Sélection d’un SIGB libre
VI. Acquisitions
Les fonctions du module Acquisitions portent sur la gestion et le
suivi des commandes effectuées par la bibliothèque et sur la gestion budgétaire.
Figure 4.22
Finalisation et maturité du module Acquisitions
Finalisation
Finalisation
100%
Evergreen : 91 %
Evergreen : 91 %
90%
Koha :
Koha
: 77 %77 %
80%
Finalisation
70%
Maturité
Maturité
Evergreen : 4,2 / 7
60%
50%
40%
Evergreen : 4,2 / 7
30%
Koha : 3,4 / 7
Koha : 3,4 / 7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
Dans Koha, il est possible de faire le suivi des commandes,
mais de manière assez succincte, en attribuant trois états de commande : « commandé », « reçu » et « complété ». Toutes les commandes sont fermes et il n’est pas possible de faire des commandes
prépayées, selon un processus d’approbation, de dons, de suivi des
abonnements ou de commandes en attente.
Evergreen possède un module pour la gestion des acquisitions
depuis la version 2.0. Bien qu’il s’agisse d’une première intégration
dans le SIGB, le nombre de fonctions présentes est très élevé et
offre de nombreuses possibilités au personnel pour la gestion des
acquisitions et le suivi financier.
25008_Asted_SIGB.indb 223
12-09-28 9:04 AM
224
Choisir un SIGB libre
a) Gestion des fonds et comptabilité
Koha a des fonctions de comptabilité de base pour une gestion de
fonds documentaires et un budget annuel simple. La comptabilité
permet de voir les montants dépensés, le solde et le total du fonds
alloué.
Evergreen offre une gestion assez complète des fonds pour les
bibliothèques. Cette gestion fonctionne selon plusieurs niveaux :
il faut d’abord définir les sources des fonds, puis attribuer des
crédits à ces sources et ensuite créer les fonds pour chacune des
unités administratives. Il est donc possible d’affecter des crédits à
des fonds sur plusieurs années, de transférer des sommes entre les
fonds et de surveiller l’état de chaque fonds selon le total alloué,
les montants dépensés (sans engagement), les montants engagés,
les montants débités, le solde dépensé (sans engagement), le solde
débité (dépensé et engagé). Quant à la fermeture des budgets
annuels, il est possible de procéder à un test des paramètres sans
affecter les données.
b) Suivi des commandes
Pour créer une commande dans Koha, il faut d’abord créer un
panier puis ajouter des documents en effectuant une recherche
Z39.50, en complétant manuellement une notice bibliographique,
en puisant une notice existante dans le catalogue ou le réservoir
de notices ou encore, en reprenant une suggestion d’achat d’un
abonné. Le panier sert ainsi de commande en préparation puisque
plusieurs paniers créés par différents employés peuvent être
regroupés dans une même commande. Lorsque les informations
des documents sont saisies, le panier est fermé et devient alors une
commande officielle. Le personnel de la bibliothèque peut
imprimer la commande ou la joindre à un courriel en format PDF.
La réception des documents peut se faire en lots ou un exemplaire
à la fois. Les fonctions de réclamation sont minimales et doivent
être activées manuellement par le personnel. La bibliothèque
définit ses avis de réclamation et peut les imprimer ou les envoyer
25008_Asted_SIGB.indb 224
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
225
par courriel. Toutefois, il n’est pas possible d’inscrire des notes
dans les commandes, que ce soit pour le fournisseur ou le personnel des acquisitions ou du catalogage.
Lorsqu’une suggestion est faite par un abonné (si la bibliothèque autorise cette action), elle devient aussitôt en attente de
validation. Le personnel peut choisir d’accepter ou de rejeter la
suggestion et indiquer une raison (définie par la bibliothèque). Par
exemple : Disponible par prêt entre bibliothèques. S’il y a beaucoup
de suggestions, il est possible d’appliquer un filtre. Les abonnés
peuvent suivre leurs suggestions d’achat en étant avisés par courriel ou en consultant leur dossier en ligne.
Evergreen offre une série d’actions pour les commandes. Il est
possible de préparer une commande en effectuant une recherche
Z39.50, en complétant manuellement une notice bibliographique
brève ou complète ou en sélectionnant les éléments des listes de
sélection réalisées par les bibliothécaires, puis d’y assigner un état :
à supprimer, prêt à être sélectionné, prêt à être commandé. Étant
conçu pour des regroupements de bibliothèques, Evergreen
permet d’attribuer à des exemplaires d’une commande des formules de distribution, c’est-à-dire d’indiquer la succursale où
acheminer les exemplaires et leur nombre. Une fois la commande
prête, elle peut être imprimée ou envoyée par Electronic data
interchange (EDI). Les éléments d’une commande peuvent être
reçus, annulés ou suspendus, individuellement ou en lots. Les fonctions de réclamation sont toutefois minimales, et doivent être
activées manuellement par le personnel. Le système offre un historique complet des actions effectuées sur une commande. Nous
notons toutefois qu’Evergreen ne gère pas les suggestions d’achat
des abonnés.
VII. Périodiques
Les fonctions du module Périodiques portent sur la gestion des
périodiques de la bibliothèque.
25008_Asted_SIGB.indb 225
12-09-28 9:04 AM
226
Choisir un SIGB libre
Figure 4.23
Finalisation et maturité du module Périodiques
Finalisation
Finalisation
100%
Evergreen : 60 %
Evergreen : 60 %
90%
Koha :
Koha
: 80 % 80 %
80%
Finalisation
70%
Maturité
Maturité
60%
50%
Evergreen : 3,5 / 7
Evergreen : 3,5 / 7
40%
Koha :
4,0
Koha
: 4,0 / 7
30%
/7
20%
10%
0%
0
1
2
3
4
5
6
7
Maturité
Koha et Evergreen permettent de créer des règles calquées sur
les fréquences de tout type de périodiques. L’opération de bulletinage permet aisément de pointer chaque périodique lors de son
arrivée et de constituer ainsi un kardex. Les deux SIGB libres
permettent de créer des notices d’exemplaires pour chacun des
numéros de périodiques reçus. Il est donc possible d’assigner à
chaque numéro un code à barres et de le prêter aux abonnés de
la bibliothèque.
Koha offre une interface simple pour la gestion des périodiques. Le sommaire permet d’avoir un aperçu global de la collection, des réclamations et des abonnements expirés.
Koha s’adapte à la plupart des fréquences de parution et aux
numéros supplémentaires. Lorsque les règles de parution sont
définies, le générateur de parutions permet une numérotation
automatique des nouveaux numéros reçus. Pour chaque numéro,
il est possible de spécifier un statut : arrivé, en retard, prochain,
manquant, en réclamation, non disponible, élagué.
Koha est le seul SIGB libre ayant une fonction pour faire un
suivi du routage interne des abonnés inscrits sur la liste de lecture
d’un périodique.
25008_Asted_SIGB.indb 226
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
227
Evergreen possède deux interfaces pour la gestion des périodiques. L’interface Vue centrale des périodiques a été développée
pour les bibliothèques spécialisées ou les petites bibliothèques qui
ont peu de périodiques à gérer. L’interface Alternative a été développée pour les bibliothèques publiques et les réseaux de bibliothèques qui ont plus de 50 périodiques à gérer.
Dans Evergreen, la gestion des périodiques est à première vue
complexe si on applique les 5 concepts suggérés, mais, en même
temps, elle permet de prendre en compte un très grand nombre de
périodiques dans un réseau ou un consortium de bibliothèques :
1. Le modèle sert à appliquer des informations par défaut pour
les numéros de périodiques qui seront réceptionnés à la
bibliothèque. On définit la bibliothèque d’appartenance,
la disponibilité pour le prêt, la possibilité de réservation, la
visibilité au catalogue, la durée de prêt, le niveau des
amendes, la localisation, etc.
2. L’abonnement sert à identifier la notice bibliographique du
périodique dans laquelle les exemplaires seront ajoutés, la
bibliothèque d’appartenance de l’abonnement ainsi que le
début et la fin de l’abonnement du périodique.
3. La distribution est associée à un abonnement et identifie la
bibliothèque où seront acheminés les nouveaux exemplaires du périodique.
4. Le flux indique le nombre de copies qui doivent être acheminées à chaque bibliothèque et précise à qui ou à quel
service. On doit créer un flux pour chaque exemplaire.
5. Enfin, les patterns permettent de déterminer les fréquences
de parution des périodiques. Les codes de patterns étant
particulièrement complexes, un assistant permet de paramétrer presque tous les types de fréquence, même les parutions irrégulières.
25008_Asted_SIGB.indb 227
12-09-28 9:04 AM
228
Choisir un SIGB libre
Une fois les concepts définis pour un périodique, le généra­
teur prévisionnel permet de créer à l’avance des numéros de périodiques jusqu’à la fin de l’abonnement ou pour un nombre
prédéterminé de numéros. À la réception de chaque numéro de
périodique, une notice d’exemplaire est ajoutée selon les paramètres définis dans le modèle appliqué. Le bulletinage peut être
fait par numéro ou en lots.
Evergreen ne possède toutefois pas de fonctions de réclamation de périodiques. Les notices comportant plus d’une centaine
d’exemplaires de périodiques posent des problèmes d’affichage.
Enfin, dans certaines circonstances, il arrive que seuls les employés
puissent réserver des périodiques.
4.2.4Résultat final
Dans cette section, nous avons identifié 23 SIGB et les avons
analysés selon la méthode de sélection des SIGB libres.
Dans un premier temps, nous avons analysé les SIGB sous
l’angle de la liberté. Cela a été fait en observant leur licence
respective. Le résultat de ces observations a permis de positionner chacun des SIGB dans une catégorie de logiciel. Quatre
SIGB ont été rejetés, n’étant pas des logiciels sous licence libre
ou Open source.
Dans un deuxième temps, nous avons analysé les 19 SIGB
restants sous l’angle des communautés des SIGB libres. Cette analyse s’est faite en deux étapes. La première consistait à observer la
vitalité des communautés, ce qui a permis de positionner chacun
des SIGB dans une catégorie de vitalité. Onze SIGB libres ont été
rejetés, n’étant pas des communautés actives et huit SIGB libres
ont été retenus pour la deuxième étape de l’analyse des communautés des SIGB libres. La deuxième étape consistait à observer
l’attractivité et la pérennité des communautés, ce qui a permis de
positionner chacun des SIGB dans une catégorie d’affirmation
des communautés. Six SIGB ont été rejetés, n’étant pas des
25008_Asted_SIGB.indb 228
12-09-28 9:04 AM
229
Sélection d’un SIGB libre
communautés émergentes ou pérennes et deux SIGB libres ont
été retenus.
Dans un troisième et dernier temps, nous avons analysé les
deux SIGB restants sous l’angle des fonctions. Cette analyse s’est
faite en observant la maturité et la finalisation des fonctions des
SIGB libres en suivant 786 critères d’évaluation. Le résultat de
ces observations a permis de positionner chacun des SIGB dans
une catégorie de maturité fonctionnelle. Aucun des deux SIGB
libre n’a été rejeté.
Après l’application de la méthode de sélection sur les 23 SIGB
libres, seul deux SIGB libres réussissent à passer toutes les étapes :
Koha et Evergreen. Les observations et les résultats de Koha et
d’Evergreen nous indiquent que ces deux SIGB peuvent non seulement répondre aux besoins des bibliothèques, mais qu’ils restent
des solutions de rechange que les décideurs en bibliothèque
doivent sérieusement considérer. Les bibliothèques peuvent donc
les sélectionner sans avoir à s’inquiéter de leur pérennité ou de
leurs qualités fonctionnelles.
Figure 4.24
Résultats de sélection d’un SIGB libre
SIGB évalués
23 SIGB
1. Liberté
Analyse des licences
Catégorie de logiciel
4 SIGB
rejetés
(liberté)
2. Communauté
Évaluation de la vitalité
Catégorie de vitalité
11 SIGB
rejetés
(vitalité)
Évaluation de l’attractivité et de la pérennité
Catégorie d’affirmation
3. Fonctions
0 SIGB
rejetés
(fonctions)
Évaluation de la finalisation et de la maturité
Catégorie de maturité fonctionnelle
2 SIGB
acceptés
25008_Asted_SIGB.indb 229
Evergreen
Koha
6 SIGB
rejetés
(attractivité)
Avanti 1.0
LearningAccessILS
Open MarcoPolo
Weblis
Emilda
EspaBiblio
InfoCID
Jayuya
Karvi
oBiblio
OPALS
OpenAmapthèque
OpenBiblio
OpenFlora
PhpMyLibrary
ABCD
BiblioteQ
Gnuteca
NewGenLib
PMB
Senayan
12-09-28 9:04 AM
230
Choisir un SIGB libre
Tableau 4.11
Tableau synthèse des résultats de sélection d’un SIGB libre
Nom du SIGB
Catégorie
de logiciel
Catégorie de
vitalité des
communautés
Catégorie
d’affirmation des
communautés
Catégorie
de maturité
fonctionnelle
ABCD
Logiciel libre Active
Embryonnaire
–
Avanti 1.0
Gratuiciel
–
–
–
BiblioteQ
Open source
Active
Embryonnaire
–
Emilda
Logiciel libre Inactive
–
–
EspaBiblio
Logiciel libre Inactive
–
–
Evergreen
Logiciel libre Active
Pérenne
Mûr
Gnuteca
Logiciel libre Active
Embryonnaire
–
InfoCID
Logiciel libre Inactive
–
–
Jayuya
Logiciel libre Inactive
–
–
Karvi
Logiciel libre Inactive
–
–
Koha
Logiciel libre Active
Pérenne
Mûr
LearningAccessILS
Gratuiciel
–
–
NewGenLib
Logiciel libre Active
Embryonnaire
–
oBiblio
Logiciel libre Inactive
–
–
OPALS
Logiciel libre Inactive
–
–
Open MarcoPolo
Gratuiciel
–
–
OpenAmapthèque
Logiciel libre Inactive
–
–
OpenBiblio
Logiciel libre Inactive
–
–
OpenFlora
Logiciel libre Inactive
–
–
PhpMyLibrary
Logiciel libre Inactive
–
–
PMB
Logiciel libre Active
Émergente
–
Senayan
Logiciel libre Active
Embryonnaire
–
WebLis
Gratuiciel
–
–
–
–
–
Notes
1. Sur une période de 5 ans, seulement 31 % des projets de logiciels libres dans
le répertoire de logiciels libre Freshmeat (maintenant appelé Freecode) sont
demeurés actifs, soit 7 231 sur 22 992 projets : Chen, Shuo, 2010.
Determinants of Survival of Open Source Software : An empirical Study. In :
25008_Asted_SIGB.indb 230
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
231
Academy of Information and Management Sciences Journal, [en ligne]. 1 juillet
2010. Vol. 13, n° 2, pp. 119–128. [Consulté le 16 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://readperiodicals.com/201007/2196884671.html.
2. La prudence est de mise sur ce point puisque considérer toutes les communautés dans l’analyse des communautés peut représenter une source très
importante de travail et de temps.
3. Le SIGB libre Kuali OLE (Kuali Foundation. Kuali OLE, [en ligne]. http://
kuali.org/OLE) n’a pas été retenu dans cette évaluation. En effet, ce SIGB
est toujours en phase de développement au moment de la rédaction de ce
livre en avril 2012. Une version test en ligne est disponible (http://demo.
ole.kuali.org/ole-demo/portal.jsp). Il s’agit toutefois d’une version qui ne
comporte que certaines fonctions dont celles des acquisitions. La date de
sortie de la version de production finale est prévue en décembre 2012.
4. BIREME/OPS/OMS. Virtual Health Library Model, [en ligne]. http://regional.
bvsalud.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
5. UNESCO. CDS/ISIS database software, [en ligne]. http://www.unesco.org/
isis [Consulté le 19 mars 2012].
6. Moi University. Home, [en ligne]. http://www.muk.ac.ke/ [Consulté le
19 mars 2012].
7. Universiteit Antwerpen. Egbert De Smet, [en ligne]. http://www.ua.ac.be/
main.aspx ?c=egbert.desmet [Consulté le 19 mars 2012].
8. International Coordination Committee on ISIS. International Coordination
Committee on ISIS, [en ligne]. http://www.iccisis.org/ [Consulté le 19 mars
2012].
9. BIREME/OPS/OMS. Virtual Health Library Model. WWWISIS, [en ligne].
http://bvsmodelo.bvsalud.org/php/level.php ?lang=en&component=31&it
em=2 [Consulté le 19 mars 2012].
10.BIREME/OPS/OMS. Virtual Health Library Model. CISIS, [en ligne]. http://
bvsmodelo.bvsalud.org/php/level.php ?lang=en&component=31&item=1
[Consulté le 19 mars 2012].
11. Vlaamse Interuniversitaire Raad (VLIR). Home, [en ligne]. http://www.vlir.
be/default.aspx [Consulté le 19 mars 2012].
12. Georgia Public Library Service. Georgia Public Library Service, [en ligne].
http://www.georgialibraries.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
13.SirsiDynix. Home, [en ligne]. http://www.sirsidynix.com/ [Consulté le
19 mars 2012].
14. Georgia Public Library Service, 2011. A current Look at Georgia’s Public
Libraries and GPLS. Report for fiscal year July 1, 2009 to June 30, 2010 [en
ligne]. Atlanta, GA. Georgia Public Library Service. [Consulté le 19 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://www.georgialibraries.org/lib/
publiclibinfo/.
15. King County Library System. King County Library System, [en ligne].
http://www.kcls.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 231
12-09-28 9:04 AM
232
Choisir un SIGB libre
16. PR Newswire Association LLC, 2009. King County Library System Awarded
Prestigious National Leadership Grant From the Institute of Museum and
Library Services, [en ligne]. 26 octobre 2009. http://www.prnewswire.com/
news-releases/king-county-library-system-awarded-prestigious-nationalleadership-grant-from-the-institute-of-museum-and-library-services66082532.html [Consulté le 19 mars 2012].
17. Institute of Museum and Library Services. Institute of Museum and Library
Services, [en ligne]. http://www.imls.gov/ [Consulté le 19 mars 2012].
18. Ressource and Sharing Cooperative of Evergreen Libraries (RSCEL). Home,
[en ligne]. http://rscel.evergreen-ils.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
19. BC Libraries Cooperative. SITKA, [en ligne]. http://sitka.bclibraries.ca/
[Consulté le 19 mars 2012].
20. Project Conifer. Welcome to the Project Conifer Site, [en ligne]. http://
projectconifer.ca/ [Consulté le 19 mars 2012].
21. Ressources naturelles Canada. Bibliothèque de Ressources naturelles Canada,
[en ligne]. http://www.nrcan.gc.ca/library/index.htm [Consulté le 19 mars
2012].
22. Rhyno, Art, 2003. Using open source systems for digital libraries. Westport,
Conn. ; London : Libraries Unlimited. ISBN 9781591580652.
23. Ontario Library Association (OLA). OLA’s Larry Moore Distinguished Service
Award, [en ligne]. http://www.accessola.org/ola_prod/OLAWEB/About/
Awards_Recognition/OLA_Larry_Moore_Distinguished_Service_Award/
OLAWEB/About/Awards/OLA_Larry_Moore_Distinguished_Service_
Award.aspx [Consulté le 19 mars 2012].
24. Scott, Dan. Coffee|Code : Dan Scott, [en ligne]. http://coffeecode.net/
[Consulté le 19 mars 2012].
25. Ontario Council of University Libraries (OCUL). Quarterly update, [en
ligne]. Winter 2011, n° 2 www.ocul.on.ca/sites/default/files/OCUL_
Quarterly_Winter2011.pdf [Consulté le 19 mars 2012].
26. Ontario Council of University Libraries (OCUL). OCUL, [en ligne]. http://
www.ocul.on.ca/ [Consulté le 19 mars 2012].
27. Equinox Software. Equinox Blog, [en ligne]. http://blog.esilibrary.com/
[Consulté le 19 mars 2012].
28. American Library Association. ALA TechSource, [en ligne]. http://www.
alatechsource.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
29. American Library Association. American Libraries Magazine, [en ligne].
http://americanlibrariesmagazine.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
30.Webjunction. PUBLIB, [en ligne]. http://lists.webjunction.org/publib/
[Consulté le 19 mars 2012].
31. Schneider, Karen.G. Free Range Librarian, [en ligne]. http://freerange
librarian.com/ [Consulté le 19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 232
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
233
32. Georgia Public Library Service, 2007. Georgia Public Library Service wins
Mellon Award for Technology Collaboration, [en ligne]. http://www.georgia
libraries.org/news/articles.php ?searchid=29 [Consulté le 19 mars 2012].
33.Launchpad. Evergreen – Open ILS. Translation overview, [en ligne]. https ://
translations.launchpad.net/evergreen [Consulté le 19 mars 2012].
34. Library Technology Guides. lib-web-cats. Map of Libraries : Evergreen ILS
sites, [en ligne]. http://www.librarytechnology.org/map.pl ?ILS=Evergreen
[Consulté le 19 mars 2012].
35. Carte générée par le service Library Technology Guides sur les données
provenant de « lib-web-cats » : Library Technology Guides. lib-web-cats. Map
of Libraries : Evergreen ILS sites, [en ligne]. http://www.librarytechnology.
org/map.pl ?ILS=Evergreen [Consulté le 19 mars 2012].
36. Equinox Software. Equinox Software, [en ligne]. http://esilibrary.com/esi/
[Consulté le 19 mars 2012].
37. Evergreen Project. Evergreen DocuWiki. faqs :evergreen_companies, [en
ligne]. http://open-ils.org/dokuwiki/doku.php ?id=faqs :evergreen_companies
[Consulté le 15 mars 2012].
38. ByWater Solutions. Home, [en ligne]. http://www.bywatersolutions.com
[Consulté le 19 mars 2012].
39. PTFS Europe. PTFS Europe, [en ligne]. http://www.ptfs-europe.com/
[Consulté le 19 mars 2012].
40. Carte générée par le service Google Map sur des données provenant de :
Evergreen Project. Evergreen DocuWiki. faqs :evergreen_companies, [en
ligne]. http://open-ils.org/dokuwiki/doku.php ?id=faqs :evergreen_companies
[Consulté le 19 mars 2012].
41. Evergreen Project. Evergreen DocuWiki. contributing :contributors, [en ligne].
http://open-ils.org/dokuwiki/doku.php ?id=contributing :contributors
[Consulté le 19 mars 2012].
42. Evergreen Project. Evergreen DocuWiki. contributing, [en ligne]. http://www.
open-ils.org/dokuwiki/doku.php ?id=contributing [Consulté le 19 mars
2012].
43. Evergreen Project. Evergreen DocuWiki. governance :structure, [en ligne].
http://evergreen-ils.org/dokuwiki/doku.php ?id=governance :structure
[Consulté le 19 mars 2012].
44. Software Freedom Conservancy. Current Member Projects, [en ligne]. http://
sfconservancy.org/members/current/ [Consulté le 19 mars 2012].
45. Software Freedom Conservancy. The Software Freedom Conservancy, [en
ligne]. http://sfconservancy.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
46. Evergreen Project. Evergreen DocuWiki. dev :summer_of_coding_ideas, [en
ligne]. http://evergreen-ils.org/dokuwiki/doku.php ?id=dev :summer_of_
coding_ideas [Consulté le 19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 233
12-09-28 9:04 AM
234
Choisir un SIGB libre
47. Google Code. Google Summer of Code, [en ligne]. http://code.google.com/
intl/fr/soc/ [Consulté le 19 mars 2012].
48.Launchpad. OpenSRF – Open Scalable Request Framework, [en ligne].
https ://launchpad.net/opensrf [Consulté le 19 mars 2012].
49. Mozilla. Mozilla Developer Network. XULRunner, [en ligne]. https ://
developer.mozilla.org/en/XULRunner [Consulté le 19 mars 2012].
50. The Dojo Foundation. Dojo, [en ligne]. http://dojotoolkit.org/ [Consulté le
19 mars 2012].
51. Villanova University’s Falvey Memorial Library. VuFind, [en ligne]. http://
vufind.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
52. Digium Inc. Asterisk, [en ligne]. http://www.asterisk.org/ [Consulté le
19 mars 2012].
53.Univates. Univates, [en ligne]. http://www.univates.br/ [Consulté le 19 mars
2012].
54.SOLIS. Cooperativa de Soluções Livres, [en ligne]. http://www.solis.coop.br/
[Consulté le 19 mars 2012].
55. Horowhenua Library Trust. Home, [en ligne]. http://www.library.org.nz/
[Consulté le 19 mars 2012].
56. Katipo Communications LTD. Home, [en ligne]. http://katipo.co.nz/
[Consulté le 19 mars 2012].
57. Nelsonville Public Library. Athens County Public Libraries, [en ligne]. http://
www.myacpl.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
58.Civica. Civica Australia, New Zealand & South East Asia, [en ligne]. http://
civica.com.au/ [Consulté le 19 mars 2012].
59. Toutes les données proviennent de : FindTheData. Nelsonville Public Library,
[en ligne]. http://library.findthedata.org/l/23895/Nelsonville-Public-Library
[Consulté le 19 mars 2012].
60.MassCat. MassCat : Unusual, Unique and Unexpected !, [en ligne]. http://
www.masscat.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
61. Médiathèque intercommunale Ouest-Provence. Médiathèque intercommunale
Ouest-Provence, [en ligne]. http://www.mediathequeouestprovence.fr/
[Consulté le 19 mars 2012].
62. Morin, Nicolas. /home/nicomo, [en ligne]. http://nicolasmorin.com/
[Consulté le 19 mars 2012].
63.BibLibre. Blogs, [en ligne]. http://www.biblibre.com/blog [Consulté le
19 mars 2012].
64. Engard, Nicole C. What I learned Today…, [en ligne]. http://www.web2
learning.­net/ [Consulté le 19 mars 2012].
65.LibLime. Open Sesame, [en ligne]. http://blogs.liblime.com/open-sesame/
[Consulté le 19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 234
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
235
66. Engard Nicole C, 2010. Practical open source software for libraries. Oxford :
Chandos Publishing. ISBN 9781843345855.
67. Koha Library Software Community. Koha Translation Project, [en ligne].
http://translate.koha.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
68. Library Technology Guides. Key resources in the field of Library Automation,
[en ligne]. http://www.librarytechnology.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
69. Carte générée par le service de Library Technology Guides et données provenant de « lib-web-cats » : Library Technology Guides. lib-web-cats. Map of
Libraries : Koha ILS sites, [en ligne]. http://www.librarytechnology.org/map.
pl ?ILS=Koha [Consulté le 19 mars 2012].
70. Koha Library Software Community. Paid Support, [en ligne]. http://kohacommunity.org/support/paid-support/ [Consulté le 19 mars 2012].
71. Carte générée par le service Google Map sur des données provenant de :
Koha Library Software Community. Paid Support, [en ligne]. http://kohacommunity.org/support/paid-support/ [Consulté le 19 mars 2012].
72. Koha Library Software Community. History, [en ligne]. http://koha-­
community.org/about/history/ [Consulté le 19 mars 2012].
73. Voir la répartition des tâches dans les équipes de travail : Koha Library
Software Community. Koha Wiki. Release Teams, [en ligne]. http://wiki.
koha-community.org/wiki/Release_Teams [Consulté le 19 mars 2012].
74.BibLibre. En direct du hackfest koha 2012 !, [en ligne]. http://drupal.biblibre.
com/fr/blog/billet/en-direct-du-hackfest-koha-2012 [Consulté le 19 mars
2012].
75. Koha Library Software Community. Home of the Koha Community, [en
ligne]. http://koha-community.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
76. Koha Library Software Community. Koha Wiki, [en ligne]. http://wiki.kohacommunity.org/wiki/Main_Page [Consulté le 19 mars 2012].
77. Koha Library Software Community. Roles for 3.10, [en ligne]. http://wiki.
koha-community.org/wiki/Roles_for_3.10 [Consulté le 19 mars 2012].
78. Koha Library Software Community. Submiting a Patch, [en ligne]. http://
wiki.koha-community.org/wiki/SubmitingAPatch [Consulté le 19 mars
2012].
79.koha-fr.org. Association Kohala, [en ligne]. http://www.koha-fr.org/category/
tags/association [Consulté le 19 mars 2012].
80.KUDOS. A US-Based Koha Users & Developers Group !, [en ligne]. http://
kudos.koha.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
81. Google Groupes. Koha 臺灣, [en ligne]. http://groups.google.com/group/
kohataiwan [Consulté le 19 mars 2012].
82. Koha Library Software Community. Project Organization, [en ligne]. http://
koha-community.org/about/koha-project-organization/ [Consulté le
19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 235
12-09-28 9:04 AM
236
Choisir un SIGB libre
83. Bell, Stephen, 2012. Library trademark battle heats up. In : Computerworld
NZ [en ligne]. Wellington, NZ, 28 février 2012. [Consulté le 29 février
2012]. Disponible à l’adresse : http://computerworld.co.nz/news.nsf/news/
library-trademark-battle-heats-up.
84. LibLime. LibLime Koha, [en ligne]. http://www.liblime.com/liblimekoha
[Consulté le 19 mars 2012].
85. LibLime. #biblios, [en ligne]. http://biblios.net/ [Consulté le 19 mars 2012].
86. LISWire. The Librarian’s News Wire. America’s First Public Koha Library
Chooses ByWater Solutions, [en ligne]. http://liswire.com/content/
america %E2 %80 %99s-first-public-koha-library-chooses-bywater-solutions
[Consulté le 19 mars 2012].
87. Index Data. Zebra, [en ligne]. http://www.indexdata.dk/zebra/ [Consulté
le 19 mars 2012].
88. The Apache Software Foundation. Apache Solr, [en ligne]. http://lucene.
apache.org/solr/ [Consulté le 19 mars 2012].
89. The Apache Software Foundation. The Apache Software Foundation, [en
ligne]. http://www.apache.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
90. Sopac. Welcome to the home of the Social Catalog Application Suite, [en ligne].
http://thesocialopac.net/ [Consulté le 19 mars 2012].
91. Drupal. Come for the software, stay for the community, [en ligne]. http://
drupal.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
92. LibLime. Premiere Open Source Library Support, [en ligne]. http://liblime.
com/ [Consulté le 19 mars 2012].
93. BibLibre. Services et logiciels libres pour les bibliothèques, [en ligne]. http://
www.biblibre.com/ [Consulté le 19 mars 2012].
94. ByWater Solutions. Home, [en ligne]. http://www.bywatersolutions.com
[Consulté le 19 mars 2012].
95. Catalyst IT Limited. Home, [en ligne]. http://catalyst.net.nz/ [Consulté le
19 mars 2012].
96. Index Data. Home, [en ligne]. http://www.indexdata.dk/ [Consulté le
19 mars 2012].
97. Sourceforge. Koha Live CD, [en ligne]. http://sourceforge.net/projects/
kohalivecd/ [Consulté le 19 mars 2012].
98. Google Play. Catalyst IT Limited. Kiritaki Koha, [en ligne]. https ://market.
android.com/details ?id=nz.net.catalyst.KiritakiKoha [Consulté le 19 mars
2012].
99. Verus Solutions. NewGenLib, [en ligne]. http://www.verussolutions.biz/
web/ [Consulté le 19 mars 2012].
100. Kesavan Institute of Information and Knowledge Management (KIIKM).
About KIIKM, [en ligne]. http://www.kiikm.org/ [Consulté le 19 mars
2012].
25008_Asted_SIGB.indb 236
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
237
101. Haravu, Jai. NewGenLib open source, [en ligne]. http://www.icrisat.org/
[Consulté le 19 mars 2012].
102. Haravu, L. J, 2004. Library automation : design, principles, and practice.
New Delhi [u.a.] : Kesavan Inst. of Information and Knowledge
Management, Allied Publishers. ISBN 8177646451 9788177646450.
103.ICRISAT. ICRISAT, [en ligne]. http://newgenlibopensource.blogspot.com/
[Consulté le 19 mars 2012].
104.Verus solutions. NewGenLib, Language Support, [en ligne]. http://
verussolutions.biz/languages.php [Consulté le 19 mars 2012].
105.Google. Google Translator, [en ligne]. http://translate.google.com/ [Consulté
le 19 mars 2012].
106.Wikipedia. NewGenLib, [en ligne]. http://en.wikipedia.org/wiki/
NewGenLib [Consulté le 19 mars 2012].
107. Johnson, Ian M., 2010. SYReLIB - Enhancing the Global Connections
of Syria’s Academic Community. In : International Information & Library
Review [en ligne]. mars 2010. Vol. 42, n° 1, pp. 34–39. [Consulté le 19 mars
2012]. Disponible à l’adresse : https ://openair.rgu.ac.uk/bitstream/
10059/488/1/Johnson %20SYReLIB.pdf.
108. Ecole Solutions. Home, [en ligne]. http://www.ecoleglobal.com/ [Consulté
le 19 mars 2012].
109. Villanova University’s Falvey Memorial Library. VuFind, [en ligne]. http://
vufind.org/ [Consulté le 19 mars 2012].
110.Twitter. NewGenLib OpenSource @newgenlib, [en ligne]. http://twitter.com/
newgenlib [Consulté le 19 mars 2012].
111.Facebook. NewGenLib – Open Source Library Automation Software, [en
ligne]. http://www.facebook.com/pages/NewGenLib-Open-SourceLibrary-Automation-Software/79908826327 [Consulté le 19 mars 2012].
112.LinkedIn. NewGenLib – Open Source Library Automation Software, [en
ligne]. http://www.linkedin.com/groups ?gid=1945351 [Consulté le
19 mars 2012].
113.Slideshare. Verus Solutions Pvt ltd, [en ligne]. http://www.slideshare.net/
newgenlib [Consulté le 19 mars 2012].
114.Metacafe. NewGenLib’s Channel, [en ligne]. http://www.metacafe.com/
channels/newgenlib/ [Consulté le 19 mars 2012].
115.WordPress. NewGenLib blog site, [en ligne]. http://newgenlibofficial.
wordpress.com/ [Consulté le 19 mars 2012].
116.Spruz. NewGenLib, [en ligne]. http://newgenlib.spruz.com/ [Consulté le
19 mars 2012].
117.Nabble. NewGenLib Users mailing list, [en ligne]. http://forums.newgenlib.
org/NewGenLib-f2944635i35.html [Consulté le 19 mars 2012].
118. Tangient LLC. Wikispaces. NewGenLib, [en ligne]. http://newgenlib.
wikispaces.com/Frequently+Ask+Questions [Consulté le 19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 237
12-09-28 9:04 AM
238
Choisir un SIGB libre
119.Google. Google Project Hosting. NewGenLib, [en ligne]. https ://code.
google.com/p/newgenlib/issues/list Consulté le 19 mars 2012].
120.SourceForge. NewGenLib. Tracker : Bugs, [en ligne]. http://sourceforge.net/
projects/newgenlib/ [Consulté le 19 mars 2012].
121. Ville de Agneaux. Médiathèque Agneaux, [en ligne]. http://www.agneaux.
fr/fr/mediatheque/pratique/default.asp [Consulté le 19 mars 2012].
122. PMB Services. PMB Services, l’expert en gestion documentaire, [en ligne].
http://www.pmbservices.fr/ [Consulté le 19 mars 2012].
123. Lemarchand, François. Le Bibliothacker. Blog de François Lemarchand,
[en ligne]. http://balno.free.fr/ [Consulté le 19 mars 2012].
124. Chalon, Patrice. Patch-Work.be. Bienvenue, [en ligne]. http://www.patchworks.be/ [Consulté le 19 mars 2012].
125.PMB-BUG.be. PMB Belgian User Group, [en ligne]. http://www.patchworks.be/_pmb/ [Consulté le 19 mars 2012].
126.PMB-BUG.be. Biblio, [en ligne]. http://www.patch-works.be/_
pmb/ ?q=biblio [Consulté le 19 mars 2012].
127.PMB-BUG.be. Examples, [en ligne]. http://www.patch-works.be/_
pmb/ ?q=taxonomy/term/62 [Consulté le 19 mars 2012].
128.PMB Services. Wiki des utilisateurs de PMB, [en ligne]. http://www.­
pmbservices.fr/nouveau_site/wiki.html [Consulté le 19 mars 2012].
129. PMB Services. Portail documentaire, [en ligne]. http://portailweb.pmbservices.
fr/ [Consulté le 19 mars 2012].
130. Réseau des bibliothèques et médiathèques - Communauté de communes
Tulle et Cœur de Corrèze. Catalogue, [en ligne]. http://portaildocumentaire.
cc-tullecorreze.fr/spip.php ?page=catalogue [Consulté le 19 mars 2012].
131. Google Play. PMB Services. Biblo, [en ligne]. https ://market.android.com/
details ?id=biblo.fr [Consulté le 19 mars 2012].
132. PMB Services. Feuille de route interactive, [en ligne]. http://www.pmbservices.
fr/nouveau_site/feuillederoute.html [Consulté le 19 mars 2012].
133. Senayan Library Management System. SLiMS Users, [en ligne]. http://slims.
web.id/web/ ?q=node/36 [Consulté le 19 mars 2012].
134. Senayan Library Management System. UCS Users, [en ligne]. http://slims.
web.id/web/ ?q=node/49 [Consulté le 19 mars 2012].
135. Senayan Library Management System. SLiMS Developers, [en ligne]. http://
slims.web.id/web/ ?q=developers [Consulté le 19 mars 2012].
136.PT Gaia Eko Daya Buana. Home, [en ligne]. http://www.gaia-db.com/
[Consulté le 19 mars 2012].
137. Library of Congress. Attribute Set BIB-1 (Z39.50-1995) : Semantics, [en
ligne]. http://www.loc.gov/z3950/agency/bib1.html [Consulté le 19 mars
2012].
25008_Asted_SIGB.indb 238
12-09-28 9:04 AM
Sélection d’un SIGB libre
239
138.Index Data. Yaz. Chapter 7. Supporting Tools, [en ligne]. http://www.
indexdata.com/yaz/doc/tools.html [Consulté le 19 mars 2012].
139.Amazon. Amazon Affiliate Tools, [en ligne]. http://aws.amazon.com/fr/
[Consulté le 19 mars 2012].
140.Babelthèque. Babelthèque, [en ligne]. http://www.babeltheque.com/
[Consulté le 19 mars 2012].
141.Google. Google Books, [en ligne]. http://books.google.com/ [Consulté le 19
mars 2012].
142.LibraryThing. LibraryThing for Libraries, [en ligne]. http://www.librarything.
com/forlibraries [Consulté le 19 mars 2012].
143.OCLC. WorldCat Web Services, [en ligne]. http://www.worldcat.org/affiliate/
default.jsp [Consulté le 19 mars 2012].
144.Bowker. Syndetic Solutions, [en ligne]. http://www.bowker.com/syndetics/
[Consulté le 19 mars 2012].
145. LibraryThing. Introducing thingISBN, [en ligne]. http://www.librarything.
com/blogs/thingology/2006/06/introducing-thingisbn/ [Consulté le
19 mars 2012].
146. OCLC. WorldCat. xISBN (Web Service), [en ligne]. http://www.worldcat.
org/affiliate/webservices/xisbn/app.jsp [Consulté le 19 mars 2012].
147.OCLC. OpenURL COinS, [en ligne]. http://ocoins.info/ [Consulté le
19 mars 2012].
148.3M. Standard Interchange Protocol, [en ligne]. http://multimedia.3m.com/
mws/mediawebserver ?mwsId=SSSSSu7zK1fslxtUm8_9m82Uev7qe17zH
vTSevTSeSSSSSS-- [Consulté le 19 mars 2012].
149. Mozilla. Add-ons for Firefox. Koha Offline Circulation Tool, [en ligne].
https ://addons.mozilla.org/en-us/firefox/addon/koct/ [Consulté le 19 mars
2012].
150. Mill Run Technology Solutions. Koha Offline Circulation, [en ligne]. http://
millruntech.com/downloads/2-koha-offline-circulation [Consulté le
19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 239
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 240
12-09-28 9:04 AM
Conclusion
Si on se fie au développement fulgurant qu’ont connu les SIGB
libres ces dix dernières années, leur avenir semble se diriger vers
des systèmes offrant davantage de fonctionnalités, vers une adoption toujours plus forte de la part des bibliothèques et vers un
nombre plus grand de sociétés de services informatiques qui offriront du soutien. Plusieurs études portant sur la satisfaction des
bibliothèques montrent à l’évidence que le SIGB libre et leurs
sociétés de services associées offrent de meilleurs résultats par
rapport aux fournisseurs propriétaires. Bien que la perception
générale des logiciels libres soit de plus en plus positive et que les
dirigeants des bibliothèques soient de moins en moins réticents à
envisager une migration vers un SIGB libre, il faut bien mettre en
perspective que les SIGB libres ne sont pas nécessairement des
options viables pour tous les types de bibliothèques. Chaque
SIGB libre possède ses propres forces et faiblesses tant sur le
plan de sa communauté que de ses fonctions implémentées.
Les bibliothèques doivent donc prendre le temps de sélectionner
les meilleures options pour combler leurs besoins.
Mais si la bibliothèque a des contraintes financières, si elle
prévoit informatiser ou migrer vers un nouveau SIGB, si elle désire
bénéficier de fonctionnalités innovantes, intégrer des données, des
composantes ou des logiciels au système d’information déjà
25008_Asted_SIGB.indb 241
12-09-28 9:04 AM
242
Choisir un SIGB libre
existant, alors l’approche du logiciel libre est certainement une
option à considérer avec intérêt.
L’époque des bibliothèques pionnières qui adoptaient des
SIGB libres est désormais chose du passé. Les SIGB libres ne sont
plus exclusivement réservés aux bibliothèques ayant beaucoup
de ressources technologiques. Désormais, la plupart des bibliothèques sélectionnent un SIGB libre en fonction de sociétés informatiques fournissant une gamme de services de support et de
développement. Le domaine d’affaires du SIGB libre est maintenant une industrie jeune, mais solide, orientée vers une évo­
lution innovante et rapide, alimentée par le développement
collaboratif. En effet, la disponibilité de travailleurs, de collaborateurs ou de développeurs qualifiés et créatifs est un élément clé
dans le processus d’innovation logicielle et le logiciel libre possède
largement tout cela.
Dans ce contexte, plusieurs fournisseurs de SIGB propriétaires
seront vulnérables face à la montée du mouvement des SIGB
libres, en particulier ceux qui n’auront pas fourni les produits et
les services espérés par les bibliothèques ou ceux qui auront
échoué à maintenir une relation de confiance avec leur clientèle.
Toutefois, il est encore trop tôt pour voir à quel point le mouvement affectera la domination des compagnies qui développent et
supportent les SIGB propriétaires. Beaucoup de ces compagnies
fournissent des systèmes performants, du support adéquat et il ne
faut pas minimiser la forte loyauté de leurs clients à leur égard.
Nous pensons toutefois que les SIGB libres et leurs communautés sont plus intéressants que les SIGB propriétaires pour le
domaine de la bibliothéconomie et des sciences de l’information ;
et ce, pour quatre raisons principales :
1. Les projets de SIGB libres représentent une solution de
rechange à un modèle traditionnel. Le modèle de développement du logiciel libre, très proche du modèle d’inno­
vation ouverte, remet en question la façon dont les
25008_Asted_SIGB.indb 242
12-09-28 9:04 AM
Conclusion
243
innovations « devraient » être élaborées, et comment les
organisations « devraient » s’organiser et fonctionner.
2. Les projets de développement de SIGB libres offrent de
nouvelles possibilités pour observer de manière détaillée
leur fonctionnement interne. Reposant sur des plateformes
de collaboration en ligne, la plupart des interactions entre
les membres de la communauté et chacune des phases de
développement sont détaillées et journalisées. Ces journaux
sont accessibles au public et ouverts à l’inspection par tous
et ce, sans aucune autorisation particulière. Cela permet de
considérer les projets de logiciels libres comme des objets
d’études dans de nombreux domaines de recherches, dont
la bibliothéconomie et les sciences de l’information.
3. Les bibliothèques ont beaucoup de points communs dont
l’idée que le partage d’information permet de faire progresser les connaissances humaines. Les bibliothèques
encouragent la liberté intellectuelle et le libre accès aux
ressources documentaires alors que les logiciels libres
encouragent la diffusion gratuite de leurs codes sources
et de leurs documents. Les deux mouvements entretiennent le partage gratuit du savoir pour l’enrichir et le
faire progresser.
4. Les bibliothèques ont avantage à tirer profit des possibilités
offertes par le logiciel libre. Puisque les investissements
faits par une bibliothèque dans un SIGB libre peuvent être
réutilisables par toutes les autres bibliothèques dans le
monde, ces logiciels libres peuvent devenir des « véhicules
de partage » de connaissances, d’aide et d’assistance, tout
comme le sont déjà les consortiums d’achat et les regroupements de services communs que les bibliothèques réalisent. Les SIGB libres offrent également un plus grand
contrôle du développement du logiciel, puisque les investissements vont directement dans le développement
de fonctionnalités qui répondent aux besoins des
25008_Asted_SIGB.indb 243
12-09-28 9:04 AM
244
Choisir un SIGB libre
bibliothèques. La plupart des SIGB libres ont été créés par
des regroupements de bibliothèques.
Lorsqu’une bibliothèque sélectionne un SIGB libre, elle ne
choisit pas seulement un logiciel performant, mais elle se donne
aussi l’occasion de devenir plus indépendante quant aux choix
d’affaires des sociétés productrices de logiciels propriétaires. Plus
important encore, elle renforce sa mission première de diffusion
de l’information tout en justifiant ses choix technologiques dans
un contexte de service public rendu à la population.
Ce livre a été conçu dans la perspective de procurer une aide
aux décideurs des bibliothèques afin de raccourcir les délais d’analyse et d’améliorer l’efficacité des processus de sélection d’un
SIGB libre. La méthode proposée dans ce livre est un outil d’aide
polyvalent à la décision et peut facilement être adaptée, permettant ainsi la sélection du SIGB libre qui répondra le mieux aux
besoins des bibliothèques, de leur personnel et de leurs usagers.
Les analyses et les résultats présentés sont une photographie
des SIGB libres, de leurs communautés et de leurs fonctions à un
moment précis dans le temps. Les SIGB libres évoluent rapidement, à un rythme beaucoup plus intense que les tendances technologiques antérieures dans les bibliothèques. Il est tout à fait
possible que de nouveaux SIGB libres émergent et que de nouvelles sociétés entrent en scène, bouleversant encore plus le
contexte actuel. Les SIGB libres dominants, Koha et Evergreen,
continueront à être développés à un rythme accéléré. En contrepartie, les compagnies fournisseurs de SIGB propriétaires devront
répondre rapidement au mouvement du logiciel libre, lequel pourrait représenter une menace à leur existence à long terme.
Simultanément, la définition du SIGB est en train de changer
avec l’apport de nouveaux types de contenus dans les bibliothèques (livres numériques, périodiques électroniques, musiques
et vidéos numériques, bibliothèques numériques, bases de données,
etc.) et avec les nouvelles façons de concevoir la bibliothèque et
25008_Asted_SIGB.indb 244
12-09-28 9:04 AM
Conclusion
245
son fonctionnement interne. Le concept actuel du SIGB demeure
un logiciel pour gérer des collections de livres détenus physiquement par la bibliothèque. Toutefois, le contenu est désormais de
plus en plus disponible en format électronique, et les usagers sont
à la fois plus mobiles et de bons utilisateurs de services de bibliothèques par Internet. Le futur SIGB devra devenir un logiciel
offrant une gamme complète de services adaptés aux nouveaux
processus d’affaires et à la nouvelle chaîne documentaire des
bibliothèques. Il y a donc ici tout un défi que les développeurs
de SIGB devront relever pour s’adapter à cette nouvelle réalité.
Déjà, il y a une ébauche d’un tel SIGB avec le projet Kuali OLE1
(Open Library Environment) qui a reçu en 2010 une subvention
de plus de 2,38 millions $US de la fondation Andrew W. Mellon.
Il devrait voir le jour en décembre 2012 sous licence Open
source. Nous suivrons attentivement la mise en production de
ce logiciel qui pourrait devenir une nouvelle option intéressante
pour les bibliothèques.
Dans ce contexte technologique très changeant, il revient
aux bibliothèques de saisir les meilleures occasions d’innovation
et de tirer pleinement profit des atouts potentiels offerts par les
SIGB libres.
Note
1. Kuali Foundation. Kuali OLE, [en ligne]. http://kuali.org/OLE [Consulté
le 19 mars 2012].
25008_Asted_SIGB.indb 245
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 246
12-09-28 9:04 AM
Annexes
A. Sélectionner parmi plusieurs options
Lorsque plusieurs logiciels semblent répondre aux besoins d’une
organisation, les décideurs doivent faire une évaluation pour en
sélectionner un seul. Si la seule considération est le coût, alors
seuls des principes économiques devraient être utilisés pour
orienter le choix final. Cependant, la stratégie de sélection d’un
logiciel comme celui d’un SIGB implique non seulement des critères de coûts, mais aussi des critères non économiques comme
l’adéquation des fonctionnalités du logiciel aux besoins de la
bibliothèque, la qualité du service à la clientèle du fournisseur, etc.
L’ensemble des critères à considérer devient si important qu’il
s’avère difficile de faire un choix transparent sans subjectivité.
C’est pour ces raisons que les méthodes d’analyse de décision
multicritères ont été élaborées.
Analyse de décision multicritères
Les méthodes d’analyse de décision multicritères (Multiple criteria decision analysis MCDA) ont été mises au point ces 30 dernières années pour aider les décideurs à prendre les meilleures
décisions face à l’augmentation :
• De situations et de problèmes de plus en plus complexes,
de prise en considération d’aspects et d’échelles de mesures
différentes ;
25008_Asted_SIGB.indb 247
12-09-28 9:04 AM
248
Choisir un SIGB libre
• De l’implication de plus d’un décideur pour favoriser la
transparence des décisions ;
• Du devoir d’informer les parties prenantes afin d’améliorer
leurs connaissances et de changer leurs opinions et
comportements.
Les méthodes plus conventionnelles, comme les analyses des
coûts et des bénéfices, s’avèrent désormais insuffisantes pour
prendre des décisions adéquates. Les méthodes d’analyse de décision multicritères sont maintenant fréquemment utilisées dans
plusieurs domaines comme l’ingénierie, l’informatique, les finances,
les sciences médicales ou encore l’administration afin de prendre
des décisions ou pour hiérarchiser les options d’investissement, les
offres de différents vendeurs, les options d’un produit, etc.
L’objectif général de l’analyse de décision multicritères est
d’assister le décideur ou un groupe de décideurs à choisir la meilleure option dans une série de propositions et ce, dans un environnement constitué de critères conflictuels, en compétition,
multidimensionnels et probablement incompatibles les uns avec
les autres. Il s’agit d’un champ d’études comportant plusieurs
méthodes d’aide à la décision et celles-ci peuvent être séparées en
deux groupes :
• Le premier groupe rassemble les méthodes où l’objectif est
de faire une sélection parmi des options selon une grille
d’attributs discrets (Multi Attributes Decision Making
MADM). Ce groupe de méthodes amène des processus
d’analyses décisionnelles impliquant deux critères ou plus
et dans lesquels une option est choisie. Le nombre de ces
options – des projets, des investissements, des décisions, des
logiciels – est fini et déterminé ;
• Le deuxième groupe rassemble les méthodes où l’objectif
est de résoudre des problèmes qui requièrent une sélection
dans une série continue d’options (Multi Objective
Decision Making MODM). Ce groupe de méthodes
25008_Asted_SIGB.indb 248
12-09-28 9:04 AM
Annexes
249
implique la prise de décision en présence de deux objectifs
conflictuels ou plus et dans lesquels une option est calculée
à l’aide d’une certaine procédure. Dans ce cas-ci, le nombre
d’options n’est pas prédéterminé. Il s’agit plutôt d’objectifs
identifiés clairement.
Les différences entre les méthodes tiennent à la manière dont
les différents critères sont considérés, au choix de la méthode de
calcul, aux données disponibles, à la structure de l’information,
etc. De manière générale, une méthode d’analyse de décision multicritères procède ainsi :
1. Définition et structuration du problème ;
2. Identification des options ;
3. Définition des critères d’évaluation ;
4. Choix entre une méthode discrète ou continue ;
5. Préparation de la décision en fournissant les données ;
6. Identification du système de préférence du décideur ;
7. Choix de la méthode de calcul et calculs.
Le résultat d’une méthode d’analyse de décision multicritères
présente une série d’options classées par ordre. Comme aucune
option ne peut répondre adéquatement à tous les critères de
manière simultanée, on peut trouver un compromis. Dans plusieurs cas, une option peut être meilleure qu’une autre selon un
critère, mais moins bonne selon un autre critère.
Avantages de l’utilisation d’une méthode d’analyse
de décision multicritères en bibliothèque
Lorsqu’un décideur en bibliothèque utilise une méthode d’analyse
de décision multicritères, sa responsabilité ne s’arrête pas à la
publication d’une politique, d’une stratégie d’action ou d’un choix,
mais concerne aussi toutes les étapes ayant mené à ces résultats.
Souvent situé dans un environnement de travail gouvernemental
25008_Asted_SIGB.indb 249
12-09-28 9:04 AM
250
Choisir un SIGB libre
ou public, le décideur en bibliothèque doit justifier chaque décision prise devant le conseil d’administration ou le conseil des élus.
Les citoyens réclament également davantage de transparence dans
les décisions impliquant des changements d’orientation de services
ou ayant des incidences monétaires. Ces méthodes aident non
seulement à prendre une décision, mais permettent aussi de rendre
plus transparent le processus décisionnel.
Étant donné la complexité inhérente de la prise de certaines
décisions, les méthodes d’analyse de décision multicritères aident
également à appréhender et à réduire la complexité du problème
lors du regroupement des informations et du développement d’un
système de classement parmi les options. Ces méthodes expliquent
clairement comment le classement a été bâti et ses répercussions.
La force opérationnelle de ces méthodes réside dans le fait de
considérer plusieurs critères conflictuels ou incompatibles à première vue. Dans ce cas, un système de pondération des critères
est utilisé.
Dans une situation idéale, l’information est précise, probable,
exhaustive et sans ambiguïté, mais ce n’est pas toujours le cas.
L’incertitude de l’information concernant le critère, sa mesure et
les impacts de la décision peuvent être inclus dans les méthodes.
Attendre des certitudes avant de mettre en application des
mesures politiques en développement durable peutêtre une stratégie dangereuse.
Adoption d’une méthode pour la sélection
d’un logiciel en bibliothèque
Lorsqu’on doit sélectionner un seul logiciel parmi un certain
nombre et faire cette sélection en se fondant sur plusieurs critères,
on doit privilégier une méthode discrète.
La matrice de décision (Decision Matrix) utilisée selon la
méthode des sommes pondérées (Weighted sum Model) nous
semble la plus appropriée et la plus simple à adapter pour la
25008_Asted_SIGB.indb 250
12-09-28 9:04 AM
Annexes
251
sélection d’un logiciel pour bibliothèque comme un SIGB. La
matrice de décision est souvent utilisée par les bibliothèques qui
effectuent un appel d’offre (Request for Proposal RFP) pour sélectionner le SIGB le plus apte à combler les besoins et les processus
de la bibliothèque.
Pour utiliser une matrice de décision selon la méthode des
sommes pondérées, il faut procéder en suivant ces étapes :
1. Établir les critères d’évaluation appropriés à la situation. Si
possible, impliquer toutes les parties prenantes dans ce
processus.
2. Discuter et raffiner la liste des critères. Déterminer les critères qui doivent être inclus et ceux qui ne le doivent pas.
Réduire la liste de critères à ceux que le groupe croit être
les plus importants.
3. Assigner un poids à chaque critère, fondé sur l’importance
du critère dans la situation. L’assignation peut être effectuée
par discussion et consensus. Par exemple : 1 = optionnel,
2 = désirable, 3 = obligatoire.
4. Construire une matrice en forme de L. Inscrire les critères
et leurs poids d’un côté et la liste des alternatives de l’autre
côté. Habituellement, le groupe qui a le moins d’options
occupe les colonnes.
5. Évaluer chaque option selon les critères établis. Par
exemple : 1 = Très pauvre – non désirable, 4 = Bien,
7 = Remarquable – aucun défaut observé.
6. Multiplier le score de chaque option par le poids. Additionner
tous les points pour chaque option. L’option ayant le plus
haut score n’est pas nécessairement celle qu’il faut choisir,
mais les scores relatifs peuvent alimenter des discussions et
amener le groupe de décideurs vers un consensus.
25008_Asted_SIGB.indb 251
12-09-28 9:04 AM
252
Choisir un SIGB libre
Calculs des scores
Calcul des scores des critères
Pour calculer les scores de chaque critère, il faut multiplier les
points obtenus de chaque critère par le poids préalablement défini.
Score = Pointage * Poids
Calcul des scores des catégories
Dans la situation où les critères sont regroupés en catégories, un
poids est aussi assigné à chaque catégorie pour indiquer son
importance relative dans l’évaluation. Le score d’une catégorie est
calculé en additionnant les scores de tous les critères puis en divisant la somme des poids de tous les critères dans la catégorie.
Score d’une catégorie =
Somme des scores des critères d’une catégorie
Somme des poids des critères d’une catégorie
Calcul du score final
Le score final est calculé en additionnant les scores de toutes les
catégories puis en divisant la somme de leur poids.
Score final =
Somme des scores des catégories
Somme des poids des catégories
Exemple
Prenons l’exemple d’une matrice de décision et considérons que
nous avons identifié les critères C1, C2 et C3 comme des critères
importants, jouant un rôle dans la décision finale. Chacun a un
poids respectif de 1, 2 et 3. De plus, nous avons trouvé trois logiciels répondant à nos besoins, soit A, B et C.
Création de la matrice
Pour créer la matrice, il est important de définir une échelle de
pointage, par exemple de 0 à 5, de 0 à 10, etc. Nous avons ensuite
évalué chaque option et avons attribué un certain nombre de points
à chaque critère. Puis nous avons calculé les scores de chaque option.
Le résultat est présenté dans le tableau de la page suivante :
25008_Asted_SIGB.indb 252
12-09-28 9:04 AM
253
Annexes
Tableau A-1
Exemple d’une matrice de décision
OPTIONS
Option A
Catégories
et critères
Poids
Somme
des poids
Catégorie 1
3
6
Pointage
Option B
Score
Pointage
1,7
Option C
Score
Pointage
2,3
Score
2,2
Critère C1
1
3
3
3
3
3
3
Critère C2
2
2
4
1
2
2
4
3
3
9
2
Critère C3
3
Catégorie 2
1
1
2
5
1,4
6
2,6
Critère C4
3
2
6
1
3
3
9
Critère C5
2
2
4
2
4
2
4
Total
4
1,9
1,9
2,4
Pour une meilleure interprétation des résultats, il est possible
de représenter les données dans des histogrammes. Prenons en
considération les points et les scores des options évaluées. Le
résultat dans la catégorie 1 est présenté dans le graphique suivant :
Figure A.1
Répartition graphique des points et des scores (catégorie 1)
Option B
(14)
Option C
(13)
S1
Option A
S1
(10)
S2
Option A
(4)
P1
Option B Option C
(7)
(7)
P2
P3
P1
P2
P3
P1
S2
P2
P3
POINTAGES DES OPTIONS
25008_Asted_SIGB.indb 253
S1
S2
S3
S3
S3
SCORES DES OPTIONS
12-09-28 9:04 AM
254
Choisir un SIGB libre
Pointage des options
Lorsque nous additionnons les points, les options B et C sont
équivalentes et dépassent l’option A. Bien que les options B et C
soient équivalentes dans leur pointage final (7), elles présentent
des forces et des faiblesses intrinsèques différentes. En effet, l’option B est meilleure que l’option C sur le critère C3, mais est plus
faible sur le critère C2. L’option C présente des critères de forces
plus égales que l’option B.
Scores des options
Alors que les options B et C étaient à l’origine équivalentes, l’application des poids aux pointages permet de révéler la force et
l’importance du critère C3. En effet, comme un plus grand poids
a été appliqué au pointage le plus fort et un plus petit poids a été
appliqué au pointage le plus faible, l’option B a obtenu la première
place. Par conséquent dans ce contexte, la meilleure option est
celle qui obtient le premier rang dans les scores.
Subjectivité et objectivité
Il faut reconnaître que cette méthode renferme une part d’incertitude (par la définition des critères) et un certain degré de subjectivité (par l’assignation des poids aux critères et par l’attribution
de points à la suite de l’évaluation de chaque critère dans les
options). Afin d’illustrer cette subjectivité et afin de révéler l’importance des poids et des pointages, nous modifierons les poids
sans toucher aux pointages.
Dans le premier scénario, les poids étaient distribués comme
1, 2 et 3 pour les critères C1, C2 et C3 respectivement.
Pour le scénario 2, on augmente le poids du critère C2 de 2 à
3. Cela a pour conséquence de positionner l’option B et C ex
æquo. Leurs différences intrinsèques demeurent apparentes.
Pour le scénario 3, on conserve le poids du critère C2 à 3 et
on diminue le poids du critère C3 de 3 à 2. Alors que les deux
options B et C possédaient à l’origine des pointages équivalents,
25008_Asted_SIGB.indb 254
12-09-28 9:04 AM
255
Annexes
l’application des nouveaux poids réduit ce qui apparaissait comme
une force pour l’option B dans le critère C3. En effet, un poids
plus faible a été appliqué au pointage fort et un poids plus fort a
été appliqué au pointage faible, ce qui a eu pour conséquence que
l’option B a perdu la première place en faveur de l’option C. Le
résultat des trois scénarios est présenté dans le graphique
suivant :
Figure A.2
Répartition graphique des pointages et des scores pour trois scénarios
(catégorie 1)
B
(14)
A
(10)
C1
C
(13)
C1
C2
C1
A
(12)
C1
B
(15)
C
(15)
C1
C1
C1
C2
C2
C2
A
(11)
B
(12)
C
(13)
C1
C1
C2
C2
C2
C2
C2
C3
C3
C3
C3
C3
C3
C3
C3
C3
Poids :
P1 = 1
P2 = 2
P3 = 3
Poids :
P1 = 1
P2 = 3 (+1)
P3 = 3
Poids :
P1 = 1
P2 = 3 (+1)
P3 = 2 (–1)
Scénario 1
Scénario 2
Scénario 3
Ces trois scénarios montrent bien qu’il faut être prudent dans
l’interprétation des résultats lorsqu’on utilise une matrice de
décision.
25008_Asted_SIGB.indb 255
12-09-28 9:04 AM
256
Choisir un SIGB libre
B. Matrices de critères et d’évaluations
B1 Matrice des communautés
Attractivité
Senayan
PMB
NewGenLib
Koha
Gnuteca
Evergreen
ABCD
Poids
Axes de valorisation et catégories
BiblioteQ
Tableau A-2
Résultats finaux de l’évaluation des communautés des SIGB libres
2,5 2,0 6,1 2,6 6,6 3,9 4,3 3,2
Projet multilingue
2
3,0 3,0 3,0 1,0 7,0 3,0 3,0 3,0
Versionning régulier
2
3,3 5,8 6,5 5,3 6,5 6,0 6,3 6,0
Utilisateurs phares ou référent
3
2,0 1,0 6,0 2,5 6,0 4,0 5,0 4,0
Développements tiers
3
0,0 1,0 7,0 3,0 7,0 3,0 4,0 3,0
Ancienneté du projet
2
2,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0
Commanditaires du projet
1
1,5 0,0 5,5 4,0 7,0 4,0 5,0 4,0
Présence d’un gourou
1
2,0 0,0 6,0 0,0 6,0 2,0 2,0 0,0
Fonctionnalités uniques ou
différenciatrices
1
3,0 0,0 5,0 0,0 5,0 3,0 3,0 0,0
Projet dont on parle
3
5,0 0,0 7,0 0,0 7,0 3,0 3,0 0,0
Légende du projet
1
3,0 1,0 6,0 2,0 6,0 3,0 4,0 3,0
Pérennité
Communauté active de développeurs
3,2 1,6 5,0 1,9 5,8 2,5 2,5 2,4
3
3,6 0,9 4,0 1,3 5,3 2,0 2,4 2,0
Communauté active d’utilisateurs
3
1,6 1,0 2,8 1,0 4,6 2,4 2,4 2,2
Appel de fonds réussi
1
2,0 0,0 7,0 3,0 7,0 3,0 3,0 1,0
Système de gestion du projet
2
4,3 4,0 6,7 0,9 6,7 4,0 1,4 3,3
Renouvellement des commanditaires
du projet
2
2,0 1,0 4,0 2,0 6,0 2,0 2,0 2,0
Gestion du savoir ou base
de connaissances
2
2,5 1,3 5,6 2,4 5,5 2,1 3,6 3,2
Gouvernance communautaire
3
3,8 1,0 6,2 1,3 6,2 1,0 1,2 1,0
Respect des standards du domaine
1
7,0 6,3 7,0 7,0 7,0 7,0 6,7 7,0
Score final
25008_Asted_SIGB.indb 256
2,8 1,8 5,6 2,2 6,2 3,2 3,5 2,8
12-09-28 9:04 AM
PnPointage
Pn+Score
A4
Un grand nombre d’utilisateurs utilisent
actuellement le système (1 : - de 10, 2 : 10
à 25, 3 : 25 à 75, 4 : 75 à 150, 5 : 150 à 250,
6 : 250 à 500, 7 : 500 et +).
Utilisateurs phares ou référent
2
3
3
3
A3
2
2
2
La communauté a diffusé au moins trois
versions stables du logiciel. (0 : pas de
version de production, 3 : 1 version, 5 :
2 versions, 7 : 3 versions et +).
18
10
1
2
1
40
13
# Spécification
A2
Versionning régulier
Le logiciel et les outils mis à disposition aux
utilisateurs sont disponibles en plusieurs
langues (1 :1, 2-5 :3, 5-10 :5, 10 et plus :7)
Total
# Catégorie
Le cycle de diffusion des nouvelles
versions est cohérent et prévisible
A1
Projet multilingue
Attractivité
Critère
Poids
25008_Asted_SIGB.indb 257
Axe de valorisation et catégories
Senayan
PMB
NewGenLib
Koha
Gnuteca
Evergreen
ABCD
Somme des poids
6
4
2
6
3
6
3
6
1
2
7
14
3
6
3
6
3
6
9
4
7
2
21
2
7
5
21
5
5
6
15
6
7
5
21
5
7
3
21
3
7
4
21
4
7
3
21
3
3
9
1
3
6
18
3
9
6
18
6
18
6
18
6
18
2,0 2,0 1,0 1,0 6,0 6,0 2,5 2,5 6,0 6,0 4,0 4,0 5,0 5,0 4,0 4,0
3
4
3,5 3,3 4,5 5,8 6,0 6,5 5,5 5,3 6,0 6,5 5,0 6,0 5,5 6,3 5,0 6,0
3
3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 1,0 1,0 7,0 7,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0
Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+
36 2,9 2,8 1,8 1,8 5,7 5,6 2,4 2,2 6,3 6,2 3,4 3,2 3,6 3,5 2,8 2,8
19 2,5 2,5 1,8 2,0 5,9 6,1 2,5 2,6 6,4 6,6 3,7 3,9 4,2 4,3 2,9 3,2
BiblioteQ
Tableau A-3
Matrice des communautés et résultats de l’évaluation des SIGB libres
Annexes
257
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 258
A8
A7
A6
A5
Critère
Existence d’un certain nombre de sociétés
et de consultants ayant acquis des compétences sur le système et qui l’ont mis en
œuvre. (0 : aucune société, 3 : 1-3, 5 : 3-5,
7 : 5 et +).
Commanditaires du projet
La communauté existe depuis plus de 3
à 5 années.
Ancienneté du projet
Les sociétés et les consultants offrent des
services d’amélioration, de support et de
maintenance, d’hébergement, de déploiement, de formation, de consultation, etc.
(0 : aucun service offert, 3 : 1-3, 5 : 3-5, 7 :
5 et +).
Développements tiers
Certains utilisateurs ou organisations
reconnues ou d’envergure nationales
ou internationales ont choisi le système.
Axe de valorisation et catégories
# Spécification
2
1
1
Poids
2
1
3
2
2
3
3
Somme des poids
4
3
2
Senayan
PMB
NewGenLib
Koha
Gnuteca
Evergreen
BiblioteQ
ABCD
3
1
3
6
18
2
6
6
18
2
6
4
12
2
6
0
1
2
7
14
3
6
7
14
3
6
4
8
3
6
6
7
21
7
21
7
21
7
21
7
21
7
21
7
21
0
0
0
0
4
8
3
6
7
14
3
6
3
6
3
6
1,5 1,5 0,0 0,0 5,5 5,5 4,0 4,0 7,0 7,0 4,0 4,0 5,0 5,0 4,0 4,0
2
2,0 2,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0
0
0,0 0,0 1,0 1,0 7,0 7,0 3,0 3,0 7,0 7,0 3,0 3,0 4,0 4,0 3,0 3,0
1
Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+
258
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
# Catégorie
25008_Asted_SIGB.indb 259
P1
A13
A12
A11
A10
A9
Le nombre de contributeurs et de
développeurs est important (1 : - de 5, 2 :
5 à 10, 3 : 10 à 20, 4 : 20 à 50, 5 : 50 à 75,
6 : 75 à 100, 7 : 100 et +).
Communauté active de développeurs
Perennité
Le projet a une histoire unique et
reconnue et elle est relatée et véhiculée
dans les médias et par le projet lui-même.
Légende du projet
Les utilisateurs diffusent leurs expériences
réussies lors de conférences, de congrès et
publient des articles à ce sujet. (1-3 sources
différentes :1, 3-5 :3, 5-10 :5, 10 et plus : 7)
Projet dont on parle
Le projet possède des caractéristiques
techniques uniques.
Fonctionnalités uniques ou différenciatrices
Le projet a un chef de file ou un évangélisateur qui a des prises de positions importantes dans la communauté et qui est cité
dans les médias.
Présence d’un gourou
Des contributeurs sont rémunérés (à temps
partiel, à temps plein, à durée déterminée)
pour développer le logiciel (0 : aucun, 3 :
1 à 5, 5 : 5 à 10, 7 : 10 et +).
4
27
1
1
1
1
8
3
3
1
1
2
3
1
1
1
1
2
0
0
7
14
5
10
7
14
5
10
7
14
5
10
2
0
0
6
6
0
0
6
6
2
2
2
2
0
0
3
0
0
5
5
0
0
5
5
3
3
3
3
0
0
10
0
0
7
14
0
0
7
14
3
6
3
6
0
0
3
3
1
1
6
6
2
2
6
6
3
3
4
4
3
3
3,0 3,0 1,0 1,0 6,0 6,0 2,0 2,0 6,0 6,0 3,0 3,0 4,0 4,0 3,0 3,0
5
5,0 5,0 0,0 0,0 7,0 7,0 0,0 0,0 7,0 7,0 3,0 3,0 3,0 3,0 0,0 0,0
3
3,0 3,0 0,0 0,0 5,0 5,0 0,0 0,0 5,0 5,0 3,0 3,0 3,0 3,0 0,0 0,0
2
2,0 2,0 0,0 0,0 6,0 6,0 0,0 0,0 6,0 6,0 2,0 2,0 2,0 2,0 0,0 0,0
6
9
5
15
1
3
4
12
1
3
6
18
3
9
3
9
3
9
3,3 3,6 0,8 0,9 4,5 4,0 1,3 1,3 5,5 5,3 1,8 2,0 2,3 2,4 1,8 2,0
17 3,3 3,2 1,9 1,6 5,5 5,0 2,4 1,9 6,1 5,8 3,0 2,5 2,8 2,5 2,7 2,4
1
2
1
1
3
Annexes
259
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 260
P6
P5
P4
P3
P2
Critère
Des utilisateurs de toutes natures et
finalités utilisent le système.
Des utilisateurs de partout dans le monde
utilisent le système - présence sur les
5 continents (1 : - de 5 pays, 2 : 5 à 10,
3 : 10 à 20, 4 : 20 à 50, 5 : 50 à 75,
6 : 75 à 100, 7 : 100 et +).
Communauté active d’utilisateurs
Les contributeurs proviennent de partout
dans le monde - présence sur les 5 conti­
nents (1 : - de 5 pays, 2 : 5 à 10, 3 : 10 à
20, 4 : 20 à 50, 5 : 50 à 75, 6 : 75 à 100,
7 : 100 et +).
Les contributeurs ont des profils
concernant les utilisateurs
La communauté est active et se rencontre
par des réunions IRC, des conférences, des
groupes d’utilisateurs, des rencontres de
programmation, etc.
Axe de valorisation et catégories
# Spécification
2
Poids
3
2
3
1
2
3
Somme des poids
5
Senayan
PMB
NewGenLib
Koha
Gnuteca
Evergreen
BiblioteQ
ABCD
2
6
9
0
1
1
0
2
3
6
6
2
6
12
6
0
3
1
0
6
3
6
6
4
6
12
12
0
3
1
0
6
3
1
3
2
1
6
6
0
3
1
0
6
3
2
1
6
2
1
1
3
2
2
4
6
8
1
1
3
2
5
4
15
8
2
3
6
6
2
3
6
6
1
4
3
8
1,5 1,6 1,0 1,0 3,0 2,8 1,0 1,0 4,5 4,6 2,5 2,4 2,5 2,4 2,5 2,2
2
3
3
Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+
260
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
# Catégorie
25008_Asted_SIGB.indb 261
P10
P9
P8
P7
La communauté possède et met en
accès direct des outils de développement
collaboratifs pour gérer et orienter les
objectifs, les spécifications, l’architecture
et le design, les responsabilités de chaque
développeur et contributeur.
Existence d’une liste de suivi des bogues,
d’une feuille de route claire ou calendrier
de développement pour les différentes
versions, etc. pour permettre une gestion
de la qualité du code.
La communauté possède un CVS
(Concurrent Version System) permettant de
gérer les différentes versions du système.
Le CVS est disponible et accessible librement
et publiquement sur des sites Web tels que
www.sourceforge.net ou autre. Le CVS
donne aussi accès à diverses statistiques
comme la quantité de développeurs, le taux
d’activité de la communauté, etc. Le code
source est lisible, simple et conforme aux
standards de programmation.
Système de gestion du projet
Existence de levées de fonds ou de
commanditaires permettant au projet
de vivre et de payer les coûts de
fonctionnement.
Appel de fonds réussi
4
1
2
3
3
2
1
1
9
1
2
0
0
7
7
3
3
7
7
3
3
3
3
1
1
7
3
3
14
9
9
7
2
3
14
6
9
7
7
6
14
21
18
1
0
1
2
0
3
7
7
6
14
21
18
7
2
3
14
6
9
1
2
1
2
6
3
7
2
1
14
6
3
5,0 4,3 4,8 4,0 6,8 6,7 1,3 0,9 6,8 6,7 4,8 4,0 1,5 1,4 4,3 3,3
2
2,0 2,0 0,0 0,0 7,0 7,0 3,0 3,0 7,0 7,0 3,0 3,0 3,0 3,0 1,0 1,0
Annexes
261
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 262
P19
P13
P14
P15
P16
P17
P18
P12
P11
Critère
Le code source peut facilement être
acquis, construit, configuré et installé.
Renouvellement des commanditaires du projet
La communauté a démontré son
habileté à développer, faire la promotion
et renouveler son leadership. Les
contributeurs du projet désignent les
administrateurs pour chaque version.
Gestion du savoir ou base de connaissances
Un grand nombre d’outils locaux et
internationaux pour le support à la
communauté sont disponibles pour les
utilisateurs, incluant, mais sans être limité à :
Site Web
Wiki
Site de démonstration
Documentation
Listes de discussions – Forum
Blogs
La documentation publique destinée aux
utilisateurs du produit est facile à lire,
accessible et appropriée.
Axe de valorisation et catégories
# Spécification
7
1
Poids
1
3
2
3
3
3
1
2
2
2
1
Somme des poids
16
2
Senayan
PMB
NewGenLib
Koha
Gnuteca
Evergreen
BiblioteQ
ABCD
7
7
7
7
7
3
3
7
7
7
7
2
2
7
7
4
1
2
4
8
2
4
6
12
2
4
2
4
2
4
1
3
3
4
2
2
0
1
9
6
12
6
6
0
0
2
0
0
0
5
0
0
6
0
0
0
15
0
5
6
6
5
5
6
6
5
18
12
15
15
18
6
3
2
0
4
3
3
0
3
6
0
12
9
9
0
5
6
6
5
5
6
5
5
18
12
15
15
18
5
2
3
1
0
2
4
2
2
9
2
0
6
12
2
4
3
2
5
4
4
2
4
9
4
15
12
12
2
3
3
0
5
2
6
0
3
9
0
15
6
18
0
2,1 2,5 1,0 1,3 5,6 5,6 2,1 2,4 5,4 5,5 2,0 2,1 3,4 3,6 2,7 3,2
2
2,0 2,0 1,0 1,0 4,0 4,0 2,0 2,0 6,0 6,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
7
Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+ Pn Pn+
262
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
# Catégorie
25008_Asted_SIGB.indb 263
P27
P26
P25
P24
P23
P22
P21
P20
La majorité des données et des normes de
communication utilisés dans le projet sont
complètement divulgués publiquement
Le projet n’est pas basé sur une norme
fermée propriétaire.
Il n’y a pas de coûts associés à l’utilisation
des standards du projet.
La majorité des standards utilisés sont
approuvés et publiés par des instances de
normalisations reconnues telles que : W3C,
IEEE, IETF, OASIS, ISO. Dans le cas des
bibliothèques : IFLA, Library of Congres.
Le projet supporte l’Unicode.
Respect des standards du domaine
Les contributions font l’objet de
procédures écrites et connues de tous,
documentées et contrôlées, avec des
étapes de validation.
La communauté est ouverte aux nouveaux
participants et à des participations non
techniques. La participation n’est pas
limitée à la soumission de code.
La communauté du projet est hiérarchisée.
Certains projets comportent des souséquipes avec leur propre structure
organisationnelle. Les collaborateurs sont
spécialisés dans une tâche donnée.
Gouvernance communautaire
5
3
1
3
3
2
2
1
3
2
1
3
11
6
15
4
4
2
0
0
6
0
0
6
6
7
18
12
7
2
0
2
6
0
2
6
6
7
18
12
7
2
0
0
6
0
0
2
0
1
6
0
1
2
0
0
6
0
0
7
7
7
7
7
7
21
21
14
14
7
7
7
7
3
7
21
21
14
6
7
7
7
7
7
7
21
21
14
14
7
7
7
7
7
7
21
21
14
14
7
7
7
7
7
7
21
21
14
14
7
7
7
7
7
7
21
21
14
14
7
6
7
7
7
7
18
21
14
14
7
7
7
7
7
7
21
21
14
14
7,0 7,0 6,2 6,3 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0 6,8 6,7 7,0 7,0
5
2
4
3,7 3,8 0,7 1,0 6,3 6,2 1,3 1,3 6,3 6,2 0,7 1,0 1,0 1,2 0,7 1,0
Annexes
263
12-09-28 9:04 AM
264
Choisir un SIGB libre
B2 Matrice des fonctions
Modules et catégories
Poids
Tableau A-4
Résultats finaux de l’évaluation des fonctions des SIGB libres
Généralités essentielles
Généralités
Plateforme technologique
Administration
Généralités
Considérations logicielles
Transactions initiées par
les abonnés
Rapports de gestion
prédéfinis
Sécurité
Sauvegarde de sécurité
Catalogage
Généralités
Sécurité
Normes
Importation et exportation
Indexation
Cotes
Impression et entrée des
données
Notices bibliographiques
et d'exemplaires
Notices créées à la volée
Relocalisation temporaire
Contrôle d’autorités
Catalogue d’accès public
(CAP)
Généralités
Recherche
Recherche par facettes
Navigation
3
3
3
2
2
3
Maturité
5.2
5.2
5.1
5.9
6.0
6.8
Finalisation
83 %
89 %
78 %
98 %
100 %
100 %
Maturité
6.1
6.2
6.0
5.6
6.4
7.0
Finalisation
98 %
100 %
96 %
98 %
100 %
100 %
3
6.8
100 %
6.5
100 %
2
5.0
96 %
3.9
97 %
2
1
3
3
3
3
2
3
1
4.8
4.0
5.4
5.2
5.3
4.9
5.2
6.2
6.0
89 %
100 %
92 %
91 %
100 %
89 %
94 %
95 %
100 %
3.9
4.0
5.4
5.4
3.3
5.7
5.2
6.4
6.0
89 %
100 %
95 %
95 %
100 %
100 %
94 %
100 %
100 %
2
5.5
94 %
6.0
94 %
3
5.4
83 %
6.0
88 %
1
1
1
6.1
6.2
3.8
94 %
100 %
73 %
4.6
6.2
5.5
69 %
100 %
91 %
3
4.6
75 %
5.1
82 %
3
3
2
3
5.8
4.1
3.4
5.9
97 %
70 %
48 %
94 %
5.9
5.1
3.4
6.1
97 %
79 %
48 %
98 %
25008_Asted_SIGB.indb 264
Evergreen 2.1
KOHA 3.6
12-09-28 9:04 AM
265
Modules et catégories
Aide en ligne et
intelligence artificielle
Affichage des informations
Fonctions Web 2.0
Impression et
téléchargement
Circulation
Paramétrages de la
circulation
Contrôle de la circulation
Prêt
Renouvellement
Retour
Réservation
Frais et amendes
Fiche d’abonné
Avis
Contrôle d’inventaire
Aquisitions
Généralités
Recherche pré commande
Commande et
suivi des commandes
Réception
Réclamation
Paiement et comptabilité
Fiche des fournisseurs
Exemplaires
Périodiques
Traitement des périodiques
Routage
Reliure
Total
25008_Asted_SIGB.indb 265
Poids
Annexes
Evergreen 2.1
KOHA 3.6
Maturité
Finalisation
Maturité
Finalisation
2
3.7
62 %
3.6
59 %
3
1
6.1
0.3
92 %
16 %
6.5
2.4
99 %
58 %
1
3.0
55 %
5.2
82 %
3
5.4
92 %
5.3
91 %
3
4.9
98 %
5.0
96 %
3
3
3
3
3
3
3
2
1
2
3
2
7.0
6.2
5.4
6.1
4.8
3.7
5.8
6.5
0.8
4.2
4.2
4.0
100 %
100 %
100 %
91 %
100 %
63 %
94 %
100 %
40 %
91 %
98 %
100 %
7.0
6.1
4.4
4.6
4.7
4.7
6.7
5.5
3.3
3.4
2.7
3.3
100 %
100 %
90 %
71 %
96 %
83 %
98 %
89 %
87 %
77 %
79 %
100 %
2
4.4
98 %
2.7
73 %
3
2
2
3
3
2
3
1
1
4.1
2.0
4.6
4.6
4.8
3.5
5.8
0.0
0.0
4.9
87 %
65 %
100 %
96 %
87 %
60 %
100 %
0 %
0 %
85 %
4.1
2.2
1.4
4.3
4.8
4.0
5.3
4.0
0.0
5.1
93 %
65 %
33 %
78 %
84 %
80 %
100 %
100 %
0 %
89 %
12-09-28 9:04 AM
Mt
Mt+
Fn
Fn+
Total
Généralités essentielles
Généralités
être entièrement intégré, avec tous les modules capables de
partager des bases de données bibliographiques communes
et une interface cohérente de personnel à travers les fonctions.
supporter dans un système entièrement intégré :
un catalogue d’accès public en ligne (CAP)
les fonctions reliées aux acquisitions (commande, réclamation,
réception, processus de paiement, dossier de fournisseur,
comptabilité des fonds)
la maintenance du catalogue et des bases de données
le contrôle des autorités
le contrôle des périodiques (enregistrement, pointage,
réclamation, acquisitions, kardex)
Pointage de maturité
Score de maturité
Pointage de finalisation
Score de finalisation
G6
G4
G5
G3
G2
G1
Critère
3
3
3
3
3
3
3
3
Poids
25008_Asted_SIGB.indb 266
Modules et catégories
18
6
90
Somme des poids
Tableau A-5
Matrice des fonctions et résultats de l’évaluation des SIGB libres
3
4
6
5
7
6
Mt
3,9
5,9
6,2
9
12
18
15
21
18
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
3
3
Mt+
Fn
Fn+
5,1 82 % 89 %
6,1 98 % 98 %
6,2 100 % 100 %
Koha 3.6
3
5
2
5
7
6
Mt
3,7
4,9
5,1
9
15
6
15
21
18
Mt+
4,9
5,2
5,2
1
1
1
1
1
1
Fn
84 %
83 %
86 %
Evergreen 2.1
3
3
3
3
3
3
Fn+
85 %
83 %
89 %
266
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 267
G14
G13
G12
G11
G10
G9
G8
G7
les fonctions reliées à la circulation (prêt, retour, renouvellement,
rappel, réservation, avis imprimé et par courriel, fiche d’usager,
facturation et amendes, mises de côté)
des fiches d’abonnés
recevoir et produire des notices bibliographiques, d’autorités,
et d’exemplaires en format de communication MARC.
s’adapter à de futurs changements du format MARC
bibliographique, d’autorité, et d’exemplaire, ou à de nouvelles
normes de formats en cours de développement.
se connecter à des utilitaires bibliographiques tels que OCLC et
RLIN ainsi qu’à des fournisseurs de services pour le transfert et le
recouvrement des notices bibliographiques et d’autorité en temps
réel et en lots.
fonctionner en mode interactif en temps réel avec des possibilités
de création, de mise à jour, de maintenance, et accéder à toutes
les données des documents et des abonnés de la bibliothèque
en temps réel.
supporter une indexation en temps réel pour toutes les nouvelles
données et mises à jour indépendamment de la méthode d’entrée
dans le système.
fournir un journal quotidien et une mise à jour fonctionnant
en arrière-plan de sorte que le système puisse être utilisé
continuellement indépendamment de la configuration du système
ou du nombre de bibliothèques. Les fonctions du personnel du
système doivent être au moins disponibles 20 heures par jour.
Le système doit mettre à disposition un CAP de façon continue
(24 heures par jour).
3
3
3
1
3
3
3
3
7
7
7
6
6
5
5
6
21
21
21
6
18
15
15
18
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
1
3
3
3
3
7
7
7
7
6
6
4
4
21
21
21
7
18
18
12
12
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
1
3
3
3
3
Annexes
267
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 268
G26
G19
G20
G21
G22
G23
G24
G25
G18
G16
G17
G15
Critère
soutenir la mise en place de copies de sauvegardes de manière
continue afin de récupérer toutes les transactions au point
d’échec. La restauration ne doit pas excéder 4 heures.
être entièrement conforme avec les normes suivantes :
IFLA Unimarc
Z39.2 USMARC
Format de notice d’exemplaires MARC Z39.71 ou Z39.44
et Z39.57
Z39.50
Codes à barres Codabar Mod 10
Codes à barres Code 39
IEEE 802.2 et Ethernet 802.3 (10 et 100 mégabits par seconde)
HTTP
Normes TCP/IP, Telnet, FTP, SMTP, etc.
HTML/XML
inclure un générateur de rapports pour accéder aux données de
gestion. Ce générateur de rapports doit offrir la possibilité à des nonprogrammeurs d’élaborer des rapports sans l’appui de programmeurs.
Modules et catégories
Poids
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
5
5
7
7
7
7
7
7
5
6
6
5
Mt
10
10
14
14
14
14
14
14
10
12
12
10
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
Fn+
5
5
7
7
7
7
7
7
5
0
7
0
Mt
10
10
14
14
14
14
14
14
10
0
14
0
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
0
Fn
Evergreen 2.1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
0
2
0
Fn+
268
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
inclure une fonction de sécurité qui peut être maintenue
facilement par le personnel de la bibliothèque et qui n’exige pas
G27
une expertise de programmation. La sécurité régira l’accès du
personnel aux fonctions et aux données dans tous les modules.
Codage de caractères – saisir, stocker, éditer, et extraire des
données en plusieurs jeux de caractères dont :
G28
ASCII
G29
Latin1
G30
Unicode
être disponible en plusieurs langues, incluant, mais sans être
limité à :
CM4
anglais
CM5
français
CM6
espagnol
CM9
arabe
CM11
chinois
CM12
russe
CM14
autre
Plateforme technologique
s’installer sur différents systèmes d’exploitation :
G42
Linux
G43
Windows
G44
Mac OS
25008_Asted_SIGB.indb 269
7
3
0
7
7
7
7
7
7
7
5,6
3
3
2
2
2
2
2
3
3
3
1
7
7
7
3
3
2
27
5
2
21
9
0
21
21
14
14
14
14
14
6,0
21
21
14
10
1
1
0
1
1
1
1
1
1
1
90 %
1
1
1
1
3
3
0
3
3
2
2
2
2
2
96 %
3
3
2
2
7
0
0
7
5
0
0
0
5
7
4,6
7
7
7
5
21
0
0
21
15
0
0
0
10
14
5,1
21
21
14
10
1
0
0
1
1
0
0
0
1
1
70 %
1
1
1
1
3
0
0
3
3
0
0
0
2
2
78 %
3
3
2
2
Annexes
269
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 270
G51
G50
G49
G48
G47
G46
G45
Critère
Indépendant du système d’exploitation (ex. : un CD
d’initialisation permettant de faire fonctionner le système
sur tout ordinateur compatible Intel sans avoir à installer
quoi que ce soit sur le disque dur local)
dispose d’une API (Application Programming Interface) ou
Interface de Programmation (un ensemble de fonctions) qui
permettent à des logiciels externes d’utiliser des fonctions du
logiciel sans le modifier. Cette interface peut être directement
utilisée en PHP ou bien accessible à distance via un webservice
SOAP (Simple Object Access Protocol).
fonctionner en réseau local (Local Area Network – LAN)
permettre un accès en mode direct à plus de 100 ordinateurs
simultanément
supporter des accès par Internet à plus de 100 utilisateurs
simultanément
s’accommoder d’une base de données comportant un minimum
de 50 000 fiches d’usagers et supporter un accroissement futur
à 150 000 fiches
s’accommoder d’une collection comportant un minimum de
150 000 titres et supporter un accroissement futur à 300 000 titres
Modules et catégories
Poids
3
3
3
3
3
3
2
7
7
7
7
7
4
7
Mt
21
21
21
21
21
12
14
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
3
3
3
3
3
2
Fn+
7
7
7
7
7
4
0
Mt
21
21
21
21
21
12
0
Mt+
1
1
1
1
1
1
0
Fn
Evergreen 2.1
3
3
3
3
3
3
0
Fn+
270
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 271
AD10
AD9
AD8
AD7
AD6
AD5
AD4
AD3
AD2
AD1
Administration
Généralités
supporter l’exportation des notices bibliographiques et d’autorités
en format MARC pour l’entière base de données, une sélection de
notices et pour les notices ajoutées dans une période déterminée.
fonctionner de manière entièrement intégrée. Tous les modules
partagent une base de données bibliographique commune
et une interface cohérente pour toutes les fonctions.
supporter des opérations et des fonctionnalités du système en
temps réel. Supporte la création, la mise à jour, la maintenance
et l’accès à toutes les données sur les documents et les abonnés
de la bibliothèque en temps réel.
mettre à jour de manière dynamique tous les index.
supporter une disponibilité du CAP de manière continue,
24 heures sur 24.
supporter une disponibilité pour le personnel pendant au moins
20 heures par jour.
supporter la mise en place de copies de sauvegarde de manière
continuelle afin d’assurer qu’aucune transaction ou donnée
n’est perdue.
permettre l’accès à nombre illimité de sessions concourantes
d’utilisateurs pour tous les abonnés.
permettre une navigation simple et rapide entre les différentes
applications du personnel et du CAP.
supporter la personnalisation du nombre de notices affichées
pour une recherche exécutée.
2
3
3
2
3
3
3
3
3
2
2
2
13
36
7
7
7
4
7
7
7
7
7
5
5,1
5,9
14
21
21
8
21
21
21
21
21
10
5,6
6,4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
3
3
2
3
3
3
3
3
2
96 % 98 %
100 % 100 %
3
7
7
4
7
7
7
7
7
5
5,5
5,9
6
21
21
8
21
21
21
21
21
10
5,9
6,0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
3
3
2
3
3
3
3
3
2
95 % 98 %
100 % 100 %
Annexes
271
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 272
Poids
Critère
AD11 permettre une navigation par menu.
1
AD12 permettre une navigation par raccourcis claviers.
1
soutenir la création de macros et de touches de fonctions
AD13
1
programmées (F1, F2, etc.).
AD14 fournir un système logique de menus et de commandes.
3
soutenir la saisie de la date de création de la notice dans le
AD15
3
système ainsi que les dates de modifications et de mises à jour.
Considérations logicielles
3
offrir un CAP pour la clientèle pouvant fonctionner avec
3
AD16
les principaux navigateurs Internet.
AD17 offrir des possibilités de réseautage en mode client.
3
AD18 être à jour avec les nouvelles versions des systèmes d’opérations.
3
AD19 offrir des options de personnalisation des pages Internet du CAP.
3
AD20 offrir un nombre illimité de licences d’utilisations pour l’accès au CAP. 3
extraire les notices bibliographiques montrant le détail des
AD21
3
exemplaires et les statuts de circulation en temps réel.
Transactions initiées par les abonnés
3
offrir une fonction de vérification de la circulation en temps réel
3
AD22
et de manière directe.
Modules et catégories
Somme des poids
12
18
21
7
21
7
6,5
21
21
21
21
7
7
7
7
6,5
21
21
7
7
18
6
7,0
2
2
7,0
Mt+
6
3
Mt
6
3
3
3
1
Fn+
1
1
3
3
3
3
3
3
1
3
100 % 100 %
1
1
1
1
1
1
100 % 100 %
1
1
1
Fn
1
1
Koha 3.6
7
6,8
7
7
6
7
7
7
6,8
4
5
6
Mt
6
6
21
6,8
21
21
18
21
21
21
6,8
12
15
6
Mt+
6
6
3
3
1
Fn+
1
1
3
3
3
3
3
3
1
3
100 % 100 %
1
1
1
1
1
1
100 % 100 %
1
1
1
Fn
1
1
Evergreen 2.1
272
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 273
AD70
AD69
AD68
AD67
AD66
AD65
AD64
AD25
AD24
AD23
effectuer des prêts et des retours des documents de
la bibliothèque en temps réel.
offrir un système permettant de remplir les formulaires de
demande de réservation de document avec les informations
de l’abonné et la notice bibliographique du document demandé.
offrir un algorithme pour gérer des réservations.
Sécurité
inclure un système de sécurité flexible, à plusieurs niveaux pour
le contrôle des autorisations pour le personnel de la bibliothèque.
permettre à un membre du personnel autorisé de visionner et de
modifier les niveaux d’autorisations pour les autres membres du
personnel sans avoir recours à l’administrateur du système.
permettre d’établir et de maintenir une liste de mots de passe
de fonctions autorisées pour le personnel.
permettre uniquement au personnel autorisé de visionner
et modifier les définitions de sécurité.
permettre la création et la mise à jour des privilèges au niveau
des notices. Par exemple, le personnel peut être autorisé à mettre
à jour les notices bibliographiques.
limiter l’accès, la création et la modification des notices d’autorité,
bibliographiques, d’exemplaires, d’acquisitions, de périodiques,
des fonds budgétaires, des documents et des transactions
de circulation par bibliothèque ou groupe de bibliothèques.
prévenir les accès non autorisés (soit externe ou interne)
aux fonctions de gestion du système et aux données.
3
3
2
3
2
3
2
3
2
3
3
18
4
5
2
6
0
6
2
5
3,6
7
7
12
15
4
18
0
18
4
15
3,9
21
21
1
1
1
1
0
1
1
1
86 %
1
1
3
3
2
3
0
3
2
3
89 %
3
3
4
5
6
6
0
6
6
6
4,7
7
7
12
15
12
18
0
18
12
18
4,8
21
21
1
1
1
1
0
1
1
1
86 %
1
1
3
3
2
3
0
3
2
3
89 %
3
3
Annexes
273
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 274
Sauvegarde de sécurité
AD71 soutenir une sauvegarde de sécurité complète du système.
permettre une pleine restauration du système à partir de la
AD72
sauvegarde de sécurité.
permettre de paramétrer la date et l’heure de la sauvegarde
AD73
de sécurité.
permettre la sauvegarde de sécurité pour :
AD74
les fichiers du module acquisitions
AD75
les fichiers du module de catalogage
AD76
les fichiers du module circulation
AD77
les fichiers du module du catalogue
AD78
les fichiers du module abonnés
AD79
les fichiers du module périodiques
AD80 restaurer les fichiers de sauvegarde de sécurité au besoin
Rapports de gestion prédéfinis
AD28 comporter une variété de rapports standards.
supporter la génération de rapports de manière immédiate ou
AD29
à être programmé à l’avance.
Critère
Modules et catégories
Poids
2
6
4
4
4
4
4
4
4
3,8
3
3
3
3
3
3
3
3
2
2
70
4
2
Mt
4,0
4
4
29
Somme des poids
3
1
3
12
12
12
12
12
12
12
12
3,9
6
8
12
1
1
1
1
1
1
1
1
94 %
1
1
1
2
3
3
3
3
3
3
3
97 %
2
2
3
Mt+
Fn
Fn+
4,0 100 % 100 %
12
1
3
Koha 3.6
6
4
4
4
4
4
4
4
4,7
6
4
4
Mt
4,0
4
12
12
12
12
12
12
12
12
5,0
12
8
12
1
1
1
1
1
1
1
1
91 %
1
1
1
2
3
3
3
3
3
3
3
96 %
2
2
3
Mt+
Fn
Fn+
4,0 100 % 100 %
12
1
3
Evergreen 2.1
274
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 275
AD40
AD41
AD42
AD43
AD44
AD36
AD37
AD38
AD39
AD35
AD34
AD32
AD33
AD31
AD30
supporter l’extraction des données de la base de données
en format MARC ou en format ASCII.
permettre la création de rapports comportant des scénarios
prédictifs, permettant ainsi de projeter des tendances futures
à partir des données existantes.
produire des rapports statistiques graphiques.
générer des rapports basés sur la localisation.
permettre le tri des rapports personnalisés par date et par
numéros d’identification.
permettre la sélection des données pour la génération des
rapports tant au niveau du système en entier que pour
l’administration et la circulation.
générer des statistiques de circulation pour une variété
de transactions de manière :
quotidienne
hebdomadaire
mensuelle
annuelle
générer des statistiques de circulation et des rapports statistiques
pour :
les abonnés bloqués ou en litiges.
les documents perdus et payés.
les documents n’ayant jamais circulé.
les documents réservés.
la liste des numéros de codes à barres annulés ou supprimés.
2
2
1
3
1
2
2
2
2
3
1
1
2
1
1
4
4
4
4
4
4
4
4
4
5
3
0
3
0
6
8
8
4
12
4
8
8
8
8
15
3
0
6
0
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
0
1
2
2
1
3
1
2
2
2
2
3
1
0
2
0
1
5
5
5
5
5
5
5
5
5
6
6
0
5
0
6
10
10
5
15
5
10
10
10
10
18
6
0
10
0
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
0
1
2
2
1
3
1
2
2
2
2
3
1
0
2
0
1
Annexes
275
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 276
AD58
AD57
AD56
AD49
AD50
AD52
AD53
AD54
AD55
Critère
AD45
AD46
AD47
AD48
la liste des abonnés ayant un abonnement expiré.
les documents perdus.
le total des frais payés jusqu’à maintenant.
le nombre total de documents empruntés jusqu’à maintenant.
générer des statistiques de circulation et des rapports statistiques
pour une variété de transactions par :
une combinaison de tous ou quelques points
cote du document
localisation
codes ou catégorie définis localement
statut ou catégorie d’usager
catégorie documentaire
lister les documents précédemment déclarés perdus, mais
actuellement sur les rayonnages ou en circulation
générer un rapport d’inventaire pour les documents manquant
par ordre de cote.
permettre la personnalisation des rapports
Modules et catégories
Poids
3
2
1
3
2
3
2
3
3
2
3
2
2
4
4
4
4
4
4
4
4
4
Mt
4
4
4
4
12
8
4
12
8
12
8
12
12
Mt+
8
12
8
8
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
1
1
1
1
Koha 3.6
3
2
1
3
2
3
2
3
3
Fn+
2
3
2
2
6
5
0
5
5
5
5
5
5
Mt
5
5
5
5
18
10
0
15
10
15
10
15
15
Mt+
10
15
10
10
1
1
0
1
1
1
1
1
1
Fn
1
1
1
1
Evergreen 2.1
3
2
0
3
2
3
2
3
3
Fn+
2
3
2
2
276
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 277
C7
C6
C5
C4
C1
C2
C3
AD63
AD62
AD59
AD60
AD61
déterminer l’utilisation des documents par :
cote de classification.
statut ou catégorie d’abonné.
catégorie documentaire.
fournir un journal de circulation pour les différentes catégories
documentaires.
générer des statistiques sur les recherches effectuées par
les usagers dans le CAP afin de déterminer les termes les plus
recherchés avec des résultats et les termes les plus recherchés
sans résultats
Catalogage
Généralités
avoir un module séparé pour le catalogage.
fonctionner indépendamment des autres modules.
fonctionner concurremment avec les autres modules.
permettre une transition facile entre les modules sans se
reconnecter.
indiquer l’existence d’autres notices reliées. Par exemple, si un
document possède une notice bibliographique, une notice de
commande, une notice d’exemplaire MARC.
saisir automatiquement suffisamment d’informations
d’identification à partir d’une notice bibliographique associée sans
que le personnel soit obligé de le saisir à nouveau manuellement.
supporter la mise à jour automatique des informations
d’identification dans toutes les notices reliées lorsqu’une
modification est apportée à la notice bibliographique.
3
2
3
3
4
3
4
7
5,2
4,9
6
6
6
3
3
3
3
3
23
58
3
4
4
4
4
1
2
2
2
2
12
6
12
21
5,4
5,4
18
18
18
3
8
8
8
8
1
1
1
1
89 %
88 %
1
1
1
1
1
1
1
1
3
2
3
3
95 %
95 %
3
3
3
1
2
2
2
2
4
3
4
7
5,1
4,8
6
6
6
5
5
5
5
5
12
6
12
21
5,4
5,2
18
18
18
5
10
10
10
10
1
1
1
1
84 %
88 %
1
1
1
1
1
1
1
1
3
2
3
3
92 %
91 %
3
3
3
1
2
2
2
2
Annexes
277
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 278
C105
C92
C68
C67
C66
C65
C64
C63
C8
Critère
supporter les états standards (« en traitement », « disponible »,
etc.) et offrir la possibilité de définir des états additionnels.
supporter une connexion directe entre le champ 856 affiché
au CAP et la source Internet identifiée.
permettre une véritable suppression physique des notices
bibliographiques et d’autorités.
empêcher la suppression de notices si y a un raccordement à un
autre enregistrement, par exemple, un document en circulation.
soutenir une fonction de vérification du format MARC
supporter la purge d’enregistrements selon les paramètres définis
par la bibliothèque.
supporter la suppression et l’annulation de suppression des
enregistrements (avant qu’ils ne soient physiquement purgés
du système).
afficher l’état de circulation d’un document par une recherche
de son numéro d’identification (code à barres).
supporter un nombre illimité de notices bibliographiques
attachées à un exemplaire (bound-withs).
Modules et catégories
Poids
1
3
1
1
1
3
3
3
3
0
7
4
4
5
5
7
7
6
Mt
0
21
4
4
5
15
21
21
18
Mt+
0
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
0
3
1
1
1
3
3
3
3
Fn+
0
7
4
4
5
0
7
7
6
Mt
0
21
4
4
5
0
21
21
18
Mt+
0
1
1
1
1
0
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
0
3
1
1
1
0
3
3
3
Fn+
278
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 279
C12
C11
C10
C9
C112
C111
C110
C109
C108
C107
C107
C106
supporter un nombre illimité de notices d’exemplaires attachées
à une notice bibliographique.
permettre de déplacer une notice d’exemplaire vers une autre
notice bibliographique pendant que les transactions de circulation
sont présentes.
permettre d’effectuer de la maintenance sur la notice pendant
que les transactions de circulation sont présentes.
permettre la saisie de différents types de code à barres.
permettre la vérification et la validation des codes à barres
en ligne.
permettre de saisir des notes publiques et internes à
la bibliothèque sur les notices d’exemplaires.
supporter le reséquence des notices d’exemplaires.
supporter la saisie de la date de création de la notice dans
le système ainsi que la date de la dernière modification.
Sécurité
maintenir les informations bibliographiques selon des
configurations de sécurité.
soutenir l’accès des utilisateurs à toutes les fonctions autorisées
avec un seul identifiant sécurisé.
permettre plusieurs niveaux de sécurité basés sur l’autorisation
de l’utilisateur.
Normes
être en conformité complète avec le format MARC pour des
données bibliographiques.
3
7
5,7
3
27
2
6
2
3
3
3
3,3
3
9
6
0
6
4
7
6
0
7
2
1
3
3
3
3
1
3
21
5,7
6
18
6
3,3
12
0
18
12
21
18
0
21
2
0
3
3
3
3
0
3
3
3
3
1
3
100 % 100 %
1
1
1
100 % 100 %
1
0
1
1
1
1
0
1
7
4,9
6
6
4
5,3
2
0
6
5
7
6
5
7
21
4,9
18
18
12
5,3
4
0
18
15
21
18
5
21
2
0
3
3
3
3
1
3
1
89 %
1
1
1
3
89 %
3
3
3
100 % 100 %
1
0
1
1
1
1
1
1
Annexes
279
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 280
C19
C18
C17
C16
C15
C14
C13
Critère
afficher tous les champs répétables, les étiquettes, les codes de
sous-champs, les indicateurs et les délimiteurs du format MARC.
N’imposer aucune limite à la longueur des enregistrements,
à la longueur des champs, ou à la longueur des sous-champs
(autrement que ceux conformes au format MARC).
effectuer une vérification des notices bibliographiques et
d’autorités contre les tables du format MARC au moment de
la saisie.
permettre l’enregistrement de notices bibliographiques brèves
ou incomplètes, le plus probablement créées à l’étape de la
commande.
générer des messages d’erreurs clairs et contextuels pour
l’utilisation invalide de champs, d’étiquettes, de codes
de sous-champ, d’indicateurs et de délimiteurs.
permettre d’afficher les étiquettes selon l’ordre déterminé du
catalogueur à l’intérieur d’un niveau d’étiquette (4XX, 5XX, 6XX,
7XX).
supporter les champs répétables, les étiquettes, les codes de souschamps, les indicateurs et les délimiteurs du format MARC.
Modules et catégories
Poids
3
3
3
3
3
3
3
4
4
4
6
7
7
7
Mt
12
12
12
18
21
21
21
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
3
3
3
3
3
3
Fn+
0
1
4
6
7
7
7
Mt
0
3
12
18
21
21
21
Mt+
0
1
1
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
0
3
3
3
3
3
3
Fn+
280
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 281
C29
C28
C27
C26
C25
C24
C22
C23
C21
C20
s’adapter aux changements futurs des formats MARC
bibliographiques, d’exemplaires et d’autorité ou de nouvelles
normes de formats.
Importation et exportation
supporter le téléchargement en lot de notices MARC provenant
de bases de données de fournisseurs commerciaux comme OCLC,
de CD-ROM et de toute autre technologie disponible.
supporter le transfert des notices bibliographiques et d’autorités
dans le système :
en formats de sauvegarde et de compression.
par FTP et protocole Z39.50
permettre le chargement en lot de notices sans interrompre
l’utilisation du système.
supporter d’exportation des notices MARC en format bref
et complet.
supporter le recouvrement des notices bibliographiques
et d’autorités existantes.
prévenir toute perte d’information spécifique dans le
recouvrement.
permettre la protection de champs spécifiés d’une notice
bibliographique ou d’autorité existante lorsque cette notice
est en recouvrement par une autre notice.
Indexation
soutenir l’indexation dynamique (en temps réel) de tous les
champs MARC.
3
7
6,2
3
41
0
4
4
6
7
5
6
6
1
3
2
2
3
2
2
3
4,8
2
18
5
3
21
6,4
0
12
8
12
21
10
12
18
5,2
15
0
3
2
2
3
2
2
3
94 %
3
1
3
100 % 100 %
0
1
1
1
1
1
1
1
88 %
1
7
5,9
0
4
4
6
7
5
6
6
4,8
5
21
6,2
0
12
8
12
21
10
12
18
5,2
15
1
95 %
0
1
1
1
1
1
1
1
88 %
1
3
95 %
0
3
2
2
3
2
2
3
94 %
3
Annexes
281
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 282
Numéro de contrôle généré par le système (numéros désuets
et courants, numéro OCLC, etc.)
soutenir l’intégration du titre de la collection dans l’index du titre.
soutenir la détection des notices dupliquées.
permettre la définition d’index de recherches par la bibliothèque.
C44
C45
C46
permettre une indexation jusqu’au niveau de l’indicateur
et du sous-champ.
soutenir l’indexation dynamique du mot-clé pour tous les champs,
sous-champs, et indicateurs.
soutenir un accès par mots-clés aux champs spécifiques.
supporter l’indexation des numéros normalisés, incluant, mais
non limités à :
LCCN
ISBN
ISSN
Numéro normalisé d’enregistrement sonore
Numéro normalisé de rapport technique
Numéro d’éditeur de musique
C42
C36
C37
C38
C39
C40
C41
C32
C31
C30
Critère
Modules et catégories
Poids
3
1
1
1
1
3
3
1
1
1
3
3
3
7
5
3
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
Mt
21
5
3
7
7
21
21
7
7
7
21
21
21
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
1
1
1
1
3
3
1
1
1
3
3
3
Fn+
7
3
3
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
Mt
21
3
3
7
7
21
21
7
7
7
21
21
21
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
3
1
1
1
1
3
3
1
1
1
3
3
3
Fn+
282
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 283
C59
C58
C57
C56
C55
C54
C53
C52
C51
C50
C49
C47
permettre l’indexation des notices brèves et incomplètes.
supporter la suppression ou le masquage dynamique des notices
bibliographiques et de toutes les notices associées.
supporter le rétablissement dynamique des notices bibliographiques
et de toutes les notices associées supprimées ou masquées
n’imposer aucune limite au nombre de champs indexés pour
une notice bibliographique, d’autorité ou d’exemplaire.
supporter l’indexation séparée des différentes classifications.
Cotes
renvoyer une plage de résultats pour des recherches par cote
de classification.
renvoyer une plage appropriée de cotes de classifications
si la cote de base est inutilisée.
soutenir un vrai rayonnage. Autrement dit, soutenir un affichage
des notices brèves classées selon l’ordre des cotes.
Impression et entrée des données
supporter l’impression d’écran et l’impression d’éléments
spécifiques d’écran, et ce, pouvant être définis par la bibliothèque.
supporter l’impression complète des notices bibliographiques
et d’autorités.
supporter la copie ou la dérivation de notices bibliographiques
ou d’autorités pour la création d’une nouvelle pour créer une
nouvelle notice.
permettre une insertion facile des étiquettes et des données dans
leurs positionnements appropriés dans la notice MARC.
3
2
3
3
6
6
6
6
5,4
2
6
6
7
6,0
6
18
8
6
3
3
7
2
3
3
3
1
3
2
2
3
18
12
18
18
6,0
12
18
18
21
6,0
18
6
6
21
3
2
2
3
1
1
1
1
86 %
1
1
1
3
2
3
3
94 %
2
3
3
1
3
100 % 100 %
1
1
1
1
3
6
6
6
5,0
6
6
6
7
6,0
6
0
3
7
9
12
18
18
5,5
12
18
18
21
6,0
18
0
6
21
3
0
2
3
1
1
1
1
86 %
1
1
1
3
2
3
3
94 %
2
3
3
1
3
100 % 100 %
1
0
1
1
Annexes
283
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 284
Critère
C60 supporter des possibilités de traitement de texte.
supporter les fonctions « couper et coller » d’une notice à une
C61
autre (des bases de données locales et des sources d’extérieures).
supporter les jeux de caractères de plusieurs langues (incluant
C62
les signes diacritiques)
Notices bibliographiques et d’exemplaires
contenir dans les notices bibliographiques et d’exemplaires
les informations suivantes, mais sans toutefois se limiter à :
C69
numéro d’identification du document (code à barres)
C70
auteur et titre
C71
date de publication
C72
localisation
C73
localisation provisoire
C74
cote
C75
information d’énumération ou de chronologie
C76
autre information d’identification
C77
date de la dernière utilisation
C78
état actuel
Modules et catégories
Poids
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
2,7
3
3
3
3
3
2
3
2
1
1
3
7
3
Mt
0
7
41
Somme des poids
3
1
21
21
21
21
14
21
14
7
7
21
6,0
21
21
Mt+
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
83 %
1
1
Fn
0
Koha 3.6
3
3
3
3
2
3
2
1
1
3
88 %
3
3
Fn+
0
7
7
7
7
7
7
7
7
0
7
2,2
7
7
Mt
0
21
21
21
21
14
21
14
7
0
21
5,4
21
21
Mt+
0
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
74 %
1
1
Fn
0
Evergreen 2.1
3
3
3
3
2
3
2
1
0
3
83 %
3
3
Fn+
0
284
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 285
C95
C96
C97
C94
C93
C79
C80
C81
C82
C83
C84
C85
C86
C87
C88
C89
C90
C91
nombre d’utilisations
nombre d’unités du document
marque de révision
notes visibles uniquement aux abonnés ou au personnel
balise inscrite par la bibliothèque ou l’usager
évaluation par l’usager
autres éditions
autres traductions
couvertures de livres
tables de matières
résumés
critiques / commentaires
autre information supplémentaire
Notices créées à la volée
permettre au personnel autorisé aux fonctions de circulation
de créer des notices d’exemplaires à la volée pour les documents
ne possédant pas de code à barres.
avertir le personnel du cheminement approprié du document
lorsqu’un exemplaire créé à la volée est retourné à la bibliothèque.
comporter les points d’accès suivants pour des exemplaires créés
à la volée, incluant, mais non limités à :
numéro d’identification du document (code à barres)
cote
auteur
2
2
2
2
2
1
3
1
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
16
7
7
7
0
5
7
7
7
7
0
0
0
0
6
6
6
6
5
2,4
14
14
14
0
10
7
21
7
14
0
0
0
0
6
6
6
6
5
4,6
1
1
1
0
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1
1
1
75 %
2
2
2
0
2
1
3
1
2
0
0
0
0
1
1
1
1
1
69 %
7
7
7
7
5
2
7
7
3
0
0
0
0
6
6
6
0
5
2,7
14
14
14
14
10
2
21
7
6
0
0
0
0
6
6
6
0
5
6,1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1
0
1
88 %
2
2
2
2
2
1
3
1
2
0
0
0
0
1
1
1
0
1
94 %
Annexes
285
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 286
C108
C105
C106
C107
C104
C103
C101
C100
C102
Critère
C98
C99
titre
autre information supplémentaire
permettre l’emprunt et le retour des documents qui ne possèdent
pas de codes à barres.
Relocalisation temporaire
permettre la relocalisation temporaire d’un document à une unité
de circulation ou à une localisation différente.
permettre la circulation du document relocalisé aux abonnés
à partir de la localisation temporaire.
permettre l’affichage de la localisation temporaire dans le CAP.
permettre l’affichage sommaire de tous les exemplaires ayant été
relocalisés temporairement ou ayant un état temporaire.
Contrôle d’autorités
interfacer avec le catalogage et le CAP.
fonctionner indépendamment des autres modules.
permettre une notice d’autorité pour chaque vedette autorisée.
être en conformité complète avec le format MARC pour
les autorités.
Modules et catégories
Poids
3
7
4,7
6
6
6
1
3
3
3
44
3
7
7
7
2
3
3
2
6,0
1
Mt
7
7
0
10
Somme des poids
3
2
1
21
5,5
18
18
18
6
21
21
14
6,2
0
Mt+
14
7
0
Fn+
2
1
1
79 %
1
1
1
1
1
1
1
3
91 %
3
3
3
2
3
3
2
100 % 100 %
0
Fn
1
1
Koha 3.6
7
3,2
6
6
6
3
7
7
7
6,0
6
Mt
7
0
21
3,8
18
18
18
6
21
21
14
6,2
18
Mt+
14
0
3
Fn+
2
0
1
63 %
1
1
1
1
1
1
1
3
73 %
3
3
3
2
3
3
2
100 % 100 %
1
Fn
1
0
Evergreen 2.1
286
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 287
C121
C120
C119
C118
C117
C113
C114
C115
C116
C112
C111
C110
C109
supporter tous les champs, les étiquettes de zone, les codes de
sous-champ, les indicateurs, et des délimiteurs du format MARC
pour les autorités dans les notices d’autorités.
supporter une notice d’autorité dans le cas de l’occurrence d’une
vedette dans plusieurs index.
supporter la saisie locale des notices d’autorités.
supporter le partage des notices d’autorité par les bibliothèques
tout en fournissant l’option de créer et de modifier les notices
d’autorités locales.
supporter l’indexation dynamique des notices d’autorités.
supporter des index indépendants lorsqu’il y a plusieurs thésaurus.
supporter une indexation logique des titres uniformes.
supporter la saisie de notes locales dans les notices d’autorités.
permettre la création automatiquement de renvois de type
« Voir », « Voir aussi » ainsi que d’autres types de renvois pour
les notices d’autorités.
permettre de masquer automatiquement les références pour
lesquelles aucune entrée ne se trouve dans le CAP, mais affiche
ces références pour le personnel de la bibliothèque.
marquer les notices d’autorités non autorisées pour révision
ou rapport.
marquer les notices d’autorités nouvelles et désuètes pour révision
ou rapport.
supporter l’existence de notices d’autorités qui ne sont pas liées
à une notice bibliographique. Par exemple, des notices d’autorités
de titres de collections et de conférences.
2
1
1
2
1
3
3
2
3
3
3
3
3
4
0
0
6
6
7
7
6
6
4
6
6
7
8
0
0
12
6
21
21
12
18
12
18
18
21
1
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
0
0
2
1
3
3
2
3
3
3
3
3
2
0
0
5
0
7
0
0
0
2
2
6
7
4
0
0
10
0
21
0
0
0
6
6
18
21
1
0
0
1
0
1
0
0
0
1
1
1
1
2
0
0
2
0
3
0
0
0
3
3
3
3
Annexes
287
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 288
O5
O4
O3
O2
O1
O68
O102
C123
C122
Critère
supporter la fonctionnalité de mise à jour globale pour
les vedettes, les subdivisions, et les suites de caractères.
supporter l’intégration des notices d’autorités de fournisseurs.
Catalogue d’accès public (CAP)
Généralités
supporter tous les navigateurs Web existants.
supporter une interface permettant aux utilisateurs de choisir
la langue.
rechercher toutes les catégories documentaires (livres, journaux,
fichiers électroniques, cartes, enregistrements sonores, documents
musicaux, documents visuels, manuscrits, archives).
trouver une gamme de notices bibliographiques, qu’elles soient
brèves ou complètes.
visionner les notices pour tous leurs états (disponible, en
commande, en traitement, perdu, retiré).
permettre à la bibliothèque de masquer l’affichage de champs
spécifiques indiqués dans le CAP.
déterminer si le document se trouve à une localisation particulière
(en transit, à la réserve) ou possède un état particulier.
Modules et catégories
Poids
3
3
3
3
3
3
1
3
3
3
1
Somme des poids
18
39
6
7
7
7
7
7
0
4,5
5,5
7
0
Mt
18
21
21
21
21
21
0
5,1
5,9
21
0
Mt+
1
1
1
1
1
1
0
78 %
93 %
1
0
Fn
Koha 3.6
3
3
3
3
3
3
0
82 %
97 %
3
0
Fn+
6
7
7
7
7
7
4
3,7
5,3
7
0
Mt
18
21
21
21
21
21
4
4,6
5,8
21
0
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
67 %
93 %
1
0
Fn
Evergreen 2.1
3
3
3
3
3
3
1
75 %
97 %
3
0
Fn+
288
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 289
O13
O12
O11
O10
O9
O7
O6
déterminer les exemplaires de périodiques de la bibliothèque,
incluant les exemplaires rétrospectifs, le dernier reçu et le
prochain à venir.
permettre l’accès aux autres fichiers bibliographiques, de citation,
numérique, d’image ou de texte intégral ; ces fichiers peuvent être
consultés localement, à distance ou sur un réseau local ; permettre
à l’utilisateur de limiter ses recherches à une ou à un groupe de
bases de données.
envoyer des demandes de services électroniques au personnel
de la bibliothèque. Par exemple, des questions de référence,
des demandes de réservation ou de mise de côté, des demandes
de prêt entre bibliothèques.
retourner à l’écran d’accueil de recherche, lorsque demandé
ou après un temps raisonnable.
Pondération des champs : permettre de pondérer les champs
afin d’affecter un coefficient de représentativité aux champs. Par
exemple, les titres ont toujours plus d’importance ce qui permet
d’afficher les résultats en premier pour la recherche « millions »
les documents qui ont le terme « million » dans le titre.
Traitement des requêtes par défaut : permettre de choisir que les
résultats de recherches seront « anded » (tous les termes sont
requis) ou « orred » (n’importe quel terme est requis).
Personnalisation des pages de résultats de recherche : permettre
un système de gabarits (templates) pour le développement de
pages de résultats de recherche qui s’intègrent bien avec le design
du site web de la bibliothèque.
3
1
1
2
2
3
3
6
0
3
6
3
5
4
18
0
3
12
6
15
12
1
0
1
1
1
1
1
3
0
1
2
2
3
3
6
0
2
6
2
5
4
18
0
2
12
4
15
12
1
0
1
1
1
1
1
3
0
1
2
2
3
3
Annexes
289
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 290
O21
O20
O19
O18
O17
O16
O15
O14
Critère
les gabarits par défaut sont conformes aux normes de publication
HTML et rencontrent les spécifications d’accessibilité Priorité 2.
Recherche
fournir des options de recherches répondant à un ensemble
d’utilisateurs, de débutants à utilisateurs expérimentés.
donner aux utilisateurs les meilleures possibilités de trouver
les documents de la bibliothèque, sans pour autant exiger la
connaissance des règles de catalogage ou les formes acceptées
des vedettes matières.
exécuter des recherches sur les noms, les sujets, les collections,
et les titres.
permettre à la bibliothèque de créer des vedettes maisons, des mots
clés et des index si ceux-ci ne sont pas fournis (par exemple, les
titres de journaux, rapports de conférence, les auteurs collectifs).
fournir un moyen par lequel les notices de périodiques peuvent
être recherchées séparément.
permettre la recherche des documents mis à la réserve par
le numéro ou titre du cours, le nom du professeur.
supporter la troncation à droite de manière automatique,
mais pouvant être ignorée.
Modules et catégories
3
1
3
2
3
3
3
7
0
6
3
7
7
7
4,7
3
Poids
7
107
Somme des poids
3
Mt
21
0
18
6
21
21
21
5,1
21
Mt+
1
0
1
1
1
1
1
73 %
1
Fn
Koha 3.6
3
0
3
2
3
3
3
79 %
3
Fn+
0
0
3
5
7
7
5
3,5
7
Mt
0
0
9
10
21
21
15
4,1
21
Mt+
0
0
1
1
1
1
1
60 %
1
Fn
Evergreen 2.1
0
0
3
2
3
3
3
70 %
3
Fn+
290
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 291
O37
O36
O32
O33
O34
O35
O31
O30
O27
O28
O29
O26
O25
O24
O22
O23
supporter la recherche dans la pleine longueur d’un champ.
supporter la recherche avec des vedettes matières permutées.
supporter la recherche sans distinction entre les lettres majuscules
et les lettres minuscules.
supporter la recherche des numéros normalisés (ISBN, ISSN, LCCN,
numéro de rapport, numéro de contrôle local, etc.).
supporte la recherche par cote (Dewey, LC, NLM, SuDoc, autre).
supporter entièrement la recherche de mot-clé :
tous les champs peuvent être indexés.
recherche universelle et recherche par champ.
opérateurs logiques de recherche (booléens ET, OU, SAUF).
opérateurs logiques de recherche populaires (+ et - pour
« requis » et « sauf »).
opérateurs de position (« adjacence », « proximité », « avec »,
« même »).
troncation explicite à droite (y compris le nombre de caractères).
caractères de remplacement (par exemple, « wom ?n »).
possibilité de nicher des termes de recherche.
opérateurs paramétrés par défaut par la bibliothèque.
Lemmatisation : Analyse lexicale du contenu d’une page (ou d’un
site) regroupant les mots d’une même famille. La lemmatisation
regroupe les différentes formes que peut prendre un mot : le nom,
le pluriel, le verbe à l’infinitif, etc.
permettre d’utiliser des limitateurs dans un champ, à la manière
de Google pour limiter les recherches (ex. : site : edu).
1
2
2
2
2
1
2
2
3
3
3
2
3
3
3
3
7
6
0
0
0
0
0
7
6
6
7
7
7
7
7
7
7
12
0
0
0
0
0
14
18
18
21
14
21
21
21
21
1
1
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
0
0
0
0
0
2
3
3
3
2
3
3
3
3
0
6
0
0
0
0
0
4
5
4
3
7
7
7
7
7
0
12
0
0
0
0
0
8
15
12
9
14
21
21
21
21
0
1
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
2
0
0
0
0
0
2
3
3
3
2
3
3
3
3
Annexes
291
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 292
O42
O43
O44
O45
O46
O47
O48
O41
O40
O39
O38
Critère
sélectionner et identifier les limitateurs de la manière que
la bibliothèque le désire.
supporter la combinaison des cotes avec d’autres termes
de recherche.
permettre d’ignorer la liste de mots vides pour les termes de
recherches comportant principalement ou entièrement des mots
vides.
permettre l’inclusion de symboles dans la recherche (par exemple :
symboles musicaux).
permettre à l’utilisateur de limiter une recherche par des éléments
d’informations définis par la bibliothèque, incluant, mais non
limité à :
année de publication
plage de dates
langue
format
catégorie documentaire
lieu de publication
éditeur
Modules et catégories
Poids
3
3
3
3
3
2
2
1
2
2
1
7
7
7
7
7
0
7
7
0
7
7
Mt
21
21
21
21
21
0
14
7
0
14
7
Mt+
1
1
1
1
1
0
1
1
0
1
1
Fn
Koha 3.6
3
3
3
3
3
0
2
1
0
2
1
Fn+
7
7
7
7
7
0
0
0
0
2
0
Mt
21
21
21
21
21
0
0
0
0
4
0
Mt+
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
0
Fn
Evergreen 2.1
3
3
3
3
3
0
0
0
0
2
0
Fn+
292
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 293
O64
O62
O61
O60
O59
O58
O57
O56
O55
O49
O50
O51
O52
O53
O54
bibliothèque d’appartenance
3
localisation dans la bibliothèque
2
état de circulation
2
balise MARC
2
permettre la recherche sur toutes les vedettes et toutes les notices. 3
fournir une rétroaction sur la progression de la recherche.
1
permettre à la recherche d’être modifiée sans être entièrement
2
retapée.
permettre à l’utilisateur de rechercher sur les vedettes affichées
2
d’une notice bibliographique sans avoir à saisir.
sauvegarder des recherches effectuées dans une session ;
1
permettre l’affichage de l’historique de recherche.
permettre la combinaison d’équations de recherches.
2
permettre la combinaison d’équations de recherches à d’autres
2
termes.
permettre l’affichage des équations de recherches exécutées.
2
permettre la sauvegarde des équations de recherches et leurs
2
rappels à un autre moment ou dans une autre base de données.
supporter la sélection du format d’affichage par utilisateur pour
1
une session de recherche.
Recherche par facettes
2
supporte la navigation par facette (ce qui limite la recherche
courante au terme sélectionné) par sujet, auteur et type de par
série ou collection, date de publication afin de trouver facilement
3
les documents associés à partir des résultats affichés, ainsi afin
d’identifier les éditions et formats d’un même titre.
33
0
3,2
0
0
5
0
0
7
7
7
7
3
3
0
7
5
0
3,4
0
0
10
0
0
7
14
14
21
6
6
0
21
5
0
46 %
0
0
1
0
0
1
1
1
1
1
1
0
1
1
0
48 %
0
0
2
0
0
1
2
2
3
2
2
0
3
1
0
3,2
0
0
4
0
0
0
7
7
7
0
2
7
7
5
0
3,4
0
0
8
0
0
0
14
14
21
0
4
14
21
5
0
46 %
0
0
1
0
0
0
1
1
1
0
1
1
1
1
0
48 %
0
0
2
0
0
0
2
2
3
0
2
2
3
1
Annexes
293
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 294
O76
O75
O67
O68
O69
O70
O71
O72
O73
O74
O66
O65
Critère
supporte la navigation par facette (en mettant en ordre les termes
les plus pertinents des résultats affichés. Cliquer sur un terme
exécute une nouvelle recherche sur le terme sélectionné) par sujet,
auteur et type de par série ou collection, date de publication afin
de trouver facilement les documents associés à partir des résultats
affichés, ainsi afin d’identifier les éditions et formats d’un même titre.
affiche le nombre de documents associés avec chaque facette
Permettre la restriction par :
auteur
sujet
titre
date de publication
série ou collection
langue
type de document
bibliothèque ou succursale possèdant un exemplaire
selon des recommandations (ouvrages les plus empruntés,
recommandations de la bibliothèque, etc.)
disponibilité du document
Modules et catégories
Poids
3
1
3
3
1
3
3
3
3
3
3
1
7
0
7
7
0
0
7
0
0
7
0
7
Mt
21
0
21
21
0
0
21
0
0
21
0
7
Mt+
1
0
1
1
0
0
1
0
0
1
0
1
Fn
Koha 3.6
3
0
3
3
0
0
3
0
0
3
0
1
Fn+
7
0
7
7
0
0
7
0
0
7
0
7
Mt
21
0
21
21
0
0
21
0
0
21
0
7
Mt+
1
0
1
1
0
0
1
0
0
1
0
1
Fn
Evergreen 2.1
3
0
3
3
0
0
3
0
0
3
0
1
Fn+
294
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 295
O81
O80
O79
O78
O77
O76
O73
O74
O75
O72
O71
O70
O69
Navigation
permettre un basculement facile entre le CAP et les fonctions
du personnel.
permettre à l’utilisateur de passer en revue un ensemble partiel
des résultats avant l’extraction complète des résultats de
recherche s’ils sont très nombreux.
faciliter la navigation pour les utilisateurs dans les notices extraites.
fournir un mécanisme clair facilitant la navigation dans les notices
extraites par ordre alphabétique.
supporter le butinage vers l’avant comme vers l’arrière de :
affichages des vedettes matières
index de cotes
index des numéros normalisés
permettre à l’utilisateur de passer directement à une notice
spécifique ou numéro de ligne.
outrepasser l’index et aller directement à la notice bibliographique
lorsqu’il y a uniquement un seul résultat de recherche.
minimiser le nombre de clics de souris et de défilement requis.
permettre à l’utilisateur de revenir facilement à un niveau ou
à un écran précédent.
intégrer les résultats. Les notices identiques sont affichées
seulement une fois à l’utilisateur, mais notices identiques existant
dans différentes unités de traitement ne le sont pas.
permettre à l’utilisateur de déterminer facilement la localisation
et les exemplaires d’un périodique.
3
2
3
3
2
3
3
3
1
3
3
3
3
3
47
6
7
6
6
7
6
7
7
0
6
6
6
7
5,9
18
14
18
18
14
18
21
21
0
18
18
18
21
6,1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
1
1
1
94 %
3
2
3
3
2
3
3
3
0
3
3
3
3
98 %
6
7
6
6
0
6
7
7
0
6
6
6
7
5,5
18
14
18
18
0
18
21
21
0
18
18
18
21
5,9
1
1
1
1
0
1
1
1
0
1
1
1
1
88 %
3
2
3
3
0
3
3
3
0
3
3
3
3
94 %
Annexes
295
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 296
O89
O90
O88
O87
O86
O85
O84
O83
O82
Critère
Poids
fournir l’activation de fonctionnalités par l’utilisation d’une souris
3
sur une interface utilisateur comportant des menus, des boutons, etc.
supporter des fonctionnalités hypertextes permettant d’utiliser
une partie d’une notice affichée (sujet, auteur, etc.) comme nouvel 3
argument de recherche.
supporter des fonctionnalités hypertextes permettant d’afficher
un lien Internet dans la notice affichée et d’accéder à la source
3
de ce lien.
permettre à l’utilisateur de naviguer à travers un grand nombre
3
de notices d’une manière efficace.
Aide en ligne et intelligence artificielle
2
être conçu pour prévoir et empêcher des « erreurs » de se produire. 2
fournir des listes déroulantes comportant des options de recherche
2
et des limitations.
ignorer des erreurs d’espacement, de ponctuation et les signes
3
diacritiques.
contrôler et rectifier la majuscule initiale dans une recherche de titre.
3
ignorer les mots vides.
3
Modules et catégories
Somme des poids
37
7
7
7
6
3,2
4
6
6
6
6
Mt
21
21
21
12
3,6
8
18
18
18
18
Mt+
1
1
1
1
53 %
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
3
3
2
59 %
2
3
3
3
3
Fn+
7
7
7
6
3,3
4
6
6
6
6
Mt
21
21
21
12
3,7
8
18
18
18
18
Mt+
1
1
1
1
60 %
1
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
3
3
3
2
62 %
2
3
3
3
3
Fn+
296
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 297
O100
O99
O98
O97
O96
O95
O94
O93
O92
O91
offrir des tutoriaux définis par la bibliothèque.
N’imposer aucune limite au nombre de résultats affichés, mais
avertir l’utilisateur du grand nombre de résultats et offrir des
suggestions pour raffiner la recherche.
Assistance orthographique : fourni une fonction « voulez-vous dire »
permettant de corriger les mots mal orthographiés. (ex. Ammitié,
édditers). Amener l’utilisateur à utiliser la forme correcte d’un nom
lorsque la forme non autorisée est recherchée et l’informe d’en
faire ainsi.
supporter des variantes d’épellation, des abréviations et des
acronymes communs ainsi que les variantes en genre et nombre
des mots (color/colour, « & »/et, St/Saint).
fournir des messages d’aide clairs, concis, et compréhensibles
par tous les utilisateurs, peu importe leur niveau.
possibilité d’imprimer, de télécharger et d’envoyer par courriel
les messages d’aide du système.
une aide contextuelle.
afficher une aide en sa totalité :
permettre à la bibliothèque de contrôler et de modifier les
messages d’aide et les procédures affichées à l’écran.
afficher un écran permettant de butiner à travers l’index à partir
de sa localisation alphabétique appropriée lorsqu’une recherche
ne donne pas de résultats.
fournir une aide complète :
des procédures brèves et des exemples à l’écran de recherche.
3
3
3
1
1
1
3
3
3
3
0
6
6
0
0
0
0
5
0
0
0
18
18
0
0
0
0
15
0
0
0
1
1
0
0
0
0
1
0
0
0
3
3
0
0
0
0
3
0
0
0
6
6
2
0
0
0
5
0
0
0
18
18
2
0
0
0
15
0
0
0
1
1
1
0
0
0
1
0
0
0
3
3
1
0
0
0
3
0
0
Annexes
297
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 298
O111
O110
O107
O108
O109
O106
O103
O104
O105
Critère
Affichage des informations
afficher les notices dans le format à la préférence de l’utilisateur :
MARC
ISBD
autre
masquer les références pour lesquelles aucune entrée ne se trouve
dans le CAP.
fournir à la bibliothèque un contrôle maximum sur l’affichage des
notices bibliographiques ; la bibliothèque choisit :
les éléments d’informations à afficher à chaque niveau
l’ordre d’affichage
les textes des étiquettes des champs et des messages
le nombre maximal de notices pouvant être affichées, triées
et imprimées
fournir à la bibliothèque un contrôle maximum sur l’affichage
des notices d’exemplaires ; c’est-à-dire l’affichage à l’écran des
exemplaires se trouvant dans différentes localisations dans
la même bibliothèque.
Modules et catégories
Poids
3
3
3
3
3
3
1
2
3
7
7
7
7
7
7
7
7
7
Mt
3 104 6,4
21
21
21
21
21
21
7
14
21
Mt+
6,5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
97 %
Koha 3.6
3
3
3
3
3
3
1
2
3
Fn+
99 %
7
7
7
7
7
7
7
7
7
Mt
5,7
21
21
21
21
21
21
7
14
21
Mt+
6,1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
87 %
Evergreen 2.1
3
3
3
3
3
3
1
2
3
Fn+
92 %
298
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 299
O127
O126
O125
O124
O114
O115
O116
O117
O118
O119
O120
O121
O122
O123
O113
O112
fournir la possibilité d’afficher la localisation, la cote et les
informations sur les exemplaires selon l’ordre désiré et de changer
cet ordre par la suite. Par exemple, afficher la cote au début
de notice.
afficher les caractères non romains.
supporter des possibilités de tris spécifiées par l’utilisateur sur
les résultats de recherche comme ceux énumérés ici :
date
localisation ou sous-localisation
cote
documents ayant le plus circulé
auteur
titre
chronologie (en particulier pour les périodiques)
pertinence
alphabétique
popularité
afficher les équations de recherches et le nombre de résultats
obtenus.
afficher le numéro de notice du système dans le CAP.
afficher la date de réception du dernier exemplaire du périodique
dans le CAP.
afficher les champs comportant des indicateurs numériques
séquentiels en ordre numérique.
3
3
1
3
3
3
2
1
3
3
3
3
3
1
3
3
4
7
7
7
7
3
7
7
7
7
5
7
7
7
7
7
12
21
7
21
21
9
14
7
21
21
15
21
21
7
21
21
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
1
3
3
3
2
1
3
3
3
3
3
1
3
3
4
3
7
7
7
0
0
0
7
7
5
7
7
0
7
7
12
9
7
21
21
0
0
0
21
21
15
21
21
0
21
21
1
1
1
1
1
0
0
0
1
1
1
1
1
0
1
1
3
3
1
3
3
0
0
0
3
3
3
3
3
0
3
3
Annexes
299
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 300
O133
O134
O135
O136
O137
O138
O139
O140
O141
O132
O131
O129
O128
Critère
fournir un affichage exprimant clairement les rapports entre
les notices bibliographiques associées.
afficher à tout moment et de manière évidente la cote et
la localisation du document.
fournir un affichage comportant des étiquettes clairement
identifiées. Le texte des étiquettes est déterminé par la bibliothèque.
fournir un affichage indiquant clairement lorsque le texte intégral
est disponible pour une notice.
afficher l’information des états de circulation quand l’exemplaire
est affiché :
à la reliure
disponible
en circulation (avec la date de retour)
en traitement
manquant, perdu, etc.
en commande
en réservation
en transit
bientôt sur rayonnage
Modules et catégories
Poids
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
7
7
7
7
7
7
7
7
7
4
7
5
5
Mt
21
21
21
21
21
21
21
21
21
12
21
15
10
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
Fn+
7
7
7
7
7
7
7
7
7
4
7
7
5
Mt
21
21
21
21
21
21
21
21
21
12
21
21
10
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
Fn+
300
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 301
O143
O151
O150
O149
O148
O147
O146
O145
O144
O143
O142
Suggestion humaines : forcer une notice d’apparaître dans
les premiers résultats de recherche pour indiquer ce que les
utilisateurs recherchent le plus fréquemment.
Fonctions Web 2.0
Permettre aux usagers d’ajouter un tag (mots clés de l’usager)
à une notice.
Permettre aux usagers d’évaluer les documents (ex. : de 1 à 10).
Permettre aux usagers d’ajouter des commentaires, résumés ou
critiques à une notice.
Supporter une limitation du nombre de commentaires à une notice.
Les plus vieux commentaires sont effacés au profit des plus récent
quand ce nombre est atteint.
Permettre à la bibliothèque d’ajouter des suggestions de documents.
Supporter la création de flux RSS tant sur les nouvelles acquisitions
que sur les différentes recherches exécutées par l’usager (profils
de DSI)
Analyser l’historique de circulation des documents pour suggérer
d’autres documents reliés aux résultats de la recherche
(les usagers qui ont lu --- on aussi lu ---).
Afficher un lien URL permanent du résultat - Permalink (pour le
mettre en favoris ou en faire référence dans un site web ou un blog)
Supporter la gestion des collections par les utilisateurs (Livres que
j’ai lus, que je lis, que j’aimerais lire).
Impression et téléchargement
permettre l’impression et le téléchargement de tous les champs
affichés, y compris ceux de l’exemplaire et de l’état de circulation.
3
6
4,2
1
22
2
4
0
6
4
0
4
0
4
2
3
3
3
1
3
1
2
1
2,7
1
19
0
1
18
5,2
4
12
0
18
4
0
4
0
4
2,4
0
1
56 %
1
1
0
1
1
0
1
0
1
67 %
0
3
82 %
2
3
0
3
1
0
1
0
1
58 %
0
4
2,4
0
0
0
2
0
0
0
0
0
0,2
0
12
3,0
0
0
0
6
0
0
0
0
0
0,3
0
1
33 %
0
0
0
1
0
0
0
0
0
11 %
0
3
55 %
0
0
0
3
0
0
0
0
0
16 %
0
Annexes
301
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 302
Critère
O144 permettre d’imprimer et télécharger les textes d’aide.
O145 imprimer sur une imprimante locale ou réseau.
formater adéquatement les données téléchargées pour pouvoir
O146 les utiliser dans un logiciel de gestion bibliographique ainsi qu’en
fichier texte ASCII standard.
permettre à l’utilisateur de spécifier les éléments de la notice
O147
à être imprimés ou téléchargés.
permettre à l’utilisateur de marquer ou de sélectionner les notices
O148 à partir de résultats de recherche et de les imprimer à l’aide d’une
seule commande.
permettre à l’utilisateur de combiner les résultats de recherche
O149 afin de les afficher, les imprimer ou les télécharger à l’aide d’une
seule commande.
donner aux utilisateurs des options de tri pour l’impression
O150
et le téléchargement.
O151 supporter divers moyens de transferts électroniques, dont le courriel.
supporter le télécharment des données bibliographiques selon
O152
la norme COinS (ContextObjects in Spans)
Modules et catégories
Poids
0
7
0
0
4
7
1
3
1
1
3
3
Mt
0
7
7
Somme des poids
3
1
3
21
12
0
0
21
0
21
Mt+
0
21
1
1
0
0
1
0
1
Fn
0
1
Koha 3.6
3
3
0
0
3
0
3
Fn+
0
3
7
0
0
0
0
0
4
Mt
0
7
21
0
0
0
0
0
12
Mt+
0
21
1
0
0
0
0
0
1
Fn
0
1
Evergreen 2.1
3
0
0
0
0
0
3
Fn+
0
3
302
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 303
CR14
CR15
CR13
CR10
CR11
CR12
CR2
CR3
CR4
CR5
CR6
CR7
CR8
CR9
CR1
Circulation
Paramétrages de la circulation
s’adapter à des politiques de circulation très complexes, mais
facilement mises en place.
supporter toutes les fonctions de circulation, dont :
retour.
prêt.
frais.
récolement.
renouvellement.
réservation.
mise de côté.
avis.
calculer automatiquement les périodes de prêt et les dates
de retour en tenant compte de :
des journées fermées.
du type de document.
du statut ou de la catégorie de l’abonné.
supporter un minimum de 40 catégories d’usagers et 99
catégories documentaires.
être constitué en tables de sorte que le personnel autorisé de
la bibliothèque puisse modifier les tables qui commandent :
les dates de retour.
les délais de grâce.
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
3
3
2
2
3
5
5
7
6
6
6
7
7
7
4
7
5
4
5
5
3 27 5,0
3 113 4,9
15
15
21
18
18
18
21
21
21
8
21
15
8
10
15
5,3
5,0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
89 %
93 %
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
3
3
2
2
3
91 %
96 %
4
4
7
6
6
6
7
7
7
0
7
5
5
5
4
5,0
4,8
12
12
21
18
18
18
21
21
21
0
21
15
10
10
12
5,4
4,9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
1
1
1
1
91 %
98 %
3
3
3
3
3
3
3
3
3
0
3
3
2
2
3
92 %
98 %
Annexes
303
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 304
CR26
CR25
CR24
CR23
CR22
Critère
CR16
CR17
CR18
CR19
CR20
CR21
les renouvellements.
les réservations.
les documents en retard.
les frais.
les coûts de remplacement et de traitement.
du contenu des avis en retard.
permettre aux tables de politiques de circulation d’être facilement
mises en place et modifiées par le personnel autorisé de la
bibliothèque.
fournir des options ou des moyens de contrôle des règles de prêt,
incluant, mais non limité à :
périodes de prêt à l’heure avec ou sans possibilité pour le prêt
de nuit.
périodes de prêt au jour.
périodes de prêt absolues dont les documents sont à remettre
à une certaine date indépendamment de la date du prêt
et applicable aux catégories d’abonnés spécifiées par la
bibliothèque.
renouvellements.
Modules et catégories
Poids
3
2
1
1
3
3
3
3
3
2
2
6
5
6
0
5
Mt
6
5
5
5
3
5
18
10
6
0
15
Mt+
18
15
15
15
6
10
1
1
1
0
1
Fn
1
1
1
1
1
1
Koha 3.6
3
2
1
0
3
Fn+
3
3
3
3
2
2
6
5
6
4
4
Mt
4
3
4
4
3
5
18
10
6
4
12
Mt+
12
9
12
12
6
10
1
1
1
1
1
Fn
1
1
1
1
1
1
Evergreen 2.1
3
2
1
1
3
Fn+
3
3
3
3
2
2
304
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 305
CR44
CR43
frais de traitement.
moment de la génération des avis de facturation.
texte des avis de facturation.
possibilité d’imprimer des avis à la demande.
gestion des avis selon les services de la bibliothèque.
vérifier les fiches d’abonnés et les notices d’exemplaires selon les
tables de circulation.
fournir un calendrier d’adaptant à une programmation complexe
incluant des ajustements des périodes de prêts selon les journées
et les heures fermées de la bibliothèque.
3
3
2
2
2
3
2
2
coûts de remplacement par défaut lorsqu’il n’y a pas de prix
indiqué dans la notice d’exemplaire.
CR37
CR38
CR39
CR40
CR41
CR42
2
3
3
2
2
2
1
2
3
3
montants des frais et délais d’applications (incluant différents
montants de frais pour les documents rappelés et réservés).
nombre de renouvellements.
réservations (une réservation peut être faite selon la catégorie
d’abonné, la catégorie documentaire, la localisation).
nombre d’avis de retard.
moment de la génération des avis de retard.
texte des avis de retard.
texte des avis de réservation disponibles.
texte des avis de rappel (recouvrement).
rappel prioritaire de document pour la réservation.
délais de grâce des frais.
CR36
CR29
CR30
CR31
CR32
CR33
CR34
CR35
CR28
CR27
4
4
0
5
5
6
4
0
5
5
5
5
5
5
5
5
4
6
12
12
0
10
10
18
8
0
10
15
15
10
10
10
5
10
12
18
1
1
0
1
1
1
1
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
0
2
2
3
2
0
2
3
3
2
2
2
1
2
3
3
4
4
3
5
5
6
4
3
5
5
5
5
5
5
5
5
4
6
12
12
6
10
10
18
8
6
10
15
15
10
10
10
5
10
12
18
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
2
2
2
3
2
2
2
3
3
2
2
2
1
2
3
3
Annexes
305
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 306
CR51
CR50
CR49
CR48
CR47
CR46
CR45
Critère
fournir un véritable calendrier fonctionnant adéquatement en
conjonction avec le calcul des frais et offrant l’option de ne pas
considérer les journées fermées dans le calcul des frais.
Contrôle de la circulation
vérifier les numéros de codes à barres, qu’ils soient saisis
manuellement ou par lecteur optique.
permettre la saisie de l’identification de l’abonné et de
l’exemplaire par lecteur optique ou manuellement au clavier.
afficher automatiquement le nom de l’abonné, son code à barres,
son adresse, le code à barres de l’exemplaire, son titre et la date
de retour à l’écran et sur le relevé papier.
permettre de passer d’une fonction de circulation à une autre
(Ex. : du prêt à la fiche d’abonné) sans avoir à saisir de nouveau
le code à barres de l’abonné.
Prêt
permettre au personnel de définir et de modifier les périodes
de prêt.
empêcher le prêt des documents qui ne circulent pas et avertir
visuellement et auditivement le personnel ; requiert l’accord
du personnel pour procéder au prêt.
Modules et catégories
3
3
6
6
6,1
3
51
7
7
7
7
3
3
3
3
7,0
3
Poids
4
12
Somme des poids
3
Mt
18
18
6,1
21
21
21
21
7,0
12
Mt+
3
Fn+
3
3
3
3
1
1
3
3
100 % 100 %
1
1
1
1
100 % 100 %
1
Fn
Koha 3.6
6
6
6,2
7
7
7
7
7,0
4
Mt
18
18
6,2
21
21
21
21
7,0
12
Mt+
3
Fn+
3
3
3
3
1
1
3
3
100 % 100 %
1
1
1
1
100 % 100 %
1
Fn
Evergreen 2.1
306
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 307
CR65
CR64
CR63
CR62
CR61
CR60
CR59
CR58
CR57
CR54
CR55
CR56
CR53
CR52
vérifier l’éligibilité d’un abonné pour pouvoir emprunter des
documents.
avertir le personnel des litiges au moment du prêt.
inclure des moyens pour bloquer automatiquement le prêt lorsque :
l’abonnement est expiré.
l’abonné a trop de frais à son dossier.
l’abonné possède des documents rappelés ou en retard.
permettre au personnel autorisé de la bibliothèque de bloquer
manuellement des abonnés et de saisir une note explicative dans
son dossier.
permettre au personnel autorisé de la bibliothèque d’outrepasser
tout moyen bloquant.
permettre la création de notices d’exemplaires provisoires d’article
et de procéder au prêt.
avertir le personnel d’un document déjà prêté à un autre abonné ;
requiert l’accord du personnel pour procéder au prêt.
permettre le prêt des documents non traditionnels (par exemple :
équipements et salles).
supporter une limitation du nombre de documents en prêt selon
la catégorie documentaire et la catégorie d’usager.
émettre un signal sonore ou visuel lorsque la transaction de prêt
est complétée.
afficher les dates de retour et les titres des documents à l’écran
lors du prêt.
supporter l’envoi par courriel à l’usager d’un ticket électronique
des transactions de prêt.
3
3
3
3
2
3
1
3
3
3
3
3
3
3
6
6
6
6
6
7
4
6
6
6
6
6
6
6
18
18
18
18
12
21
4
18
18
18
18
18
18
18
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
2
3
1
3
3
3
3
3
3
3
6
6
6
6
6
7
6
6
6
6
6
6
6
6
18
18
18
18
12
21
6
18
18
18
18
18
18
18
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
2
3
1
3
3
3
3
3
3
3
Annexes
307
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 308
Critère
CR66 supporter le prêt de documents de n’importe quel terminal.
permettre le prêt de plusieurs documents par une seule
CR67
identification.
Renouvellement
permettre le renouvellement des documents selon la catégorie
CR68 d’abonné, la catégorie documentaire et la succursale de la
bibliothèque.
permettre le renouvellement de tous les documents empruntés
CR69
d’un abonné ou les documents sélectionnés.
permettre au personnel d’assigner une nouvelle date de retour
CR70
du document.
permettre le renouvellement des documents en retard selon
CR71
la catégorie d’abonné.
permettre un nombre maximum de renouvellements des
CR72 documents selon la catégorie d’abonné, la catégorie documentaire
et la succursale de la bibliothèque.
permettre d’outrepasser le nombre maximum de renouvellements
CR73
par le personnel autorisé de la bibliothèque.
CR74 empêcher le renouvellement si le document est réservé.
Modules et catégories
Poids
4
4
4
4
4
6
6
3
3
3
2
3
3
3
4,4
3
Mt
7
7
29
Somme des poids
3
3
18
18
12
8
12
12
12
4,4
21
Mt+
21
1
1
1
1
1
1
1
90 %
1
Fn
1
Koha 3.6
3
3
3
2
3
3
3
90 %
3
Fn+
3
6
6
5
5
5
5
5
5,4
7
Mt
7
18
18
15
10
15
15
15
5,4
21
Mt+
21
3
Fn+
3
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
2
3
3
3
100 % 100 %
1
Fn
1
Evergreen 2.1
308
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 309
CR87
CR86
CR79
CR80
CR81
CR82
CR83
CR84
CR85
CR78
CR77
CR77
CR76
CR75
empêcher le renouvellement si le document est en retard.
calculer et afficher les nouvelles dates d’échéances après
le renouvellement.
émettre un signal sonore ou visuel lorsque la transaction
de renouvellement est complétée.
Retour
permettre le retour des documents en saisissant leur code à barres
par lecteur optique ou manuellement au clavier.
donner au personnel la possibilité d’imprimer ou d’envoyer par
courriel un reçu de transaction des documents retournés de
l’abonné.
avertir le personnel du retour des documents ; requiert l’accord
du personnel pour procéder à autre chose. Imprimer un reçu
de transaction pour les situations suivantes :
en réservation.
non retourné à la bibliothèque d’appartenance.
révision catalographique nécessaire.
révision de circulation nécessaire.
ce document a été facturé pour un remplacement.
le document est déclaré perdu.
révision du nombre d’éléments du document.
permettre au personnel de modifier la date et l’heure d’échéance
du retour et de la spécifier avant celle prévue.
modifier l’état du document à « disponible » immédiatement après
le retour.
3
3
3
3
1
1
1
2
1
1
3
0
0
6
6
0
0
0
5
0
5
7
3,8
3
34
6
6
0
3
3
3
0
0
18
18
0
0
0
10
0
5
21
4,6
18
18
0
0
0
1
1
0
0
0
1
0
1
1
60 %
1
1
0
0
0
3
3
0
0
0
2
0
1
3
71 %
3
3
0
7
7
6
6
6
0
0
6
0
7
7
5,3
6
6
5
21
21
18
18
6
0
0
12
0
7
21
6,1
18
18
15
1
1
1
1
1
0
0
1
0
1
1
80 %
1
1
1
3
3
3
3
1
0
0
2
0
1
3
91 %
3
3
3
Annexes
309
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 310
CR95
CR94
CR93
CR92
CR91
CR90
CR89
CR88
Critère
émettre une alerte lorsqu’un document retourné n’appartient pas
à la succursale ou à la bibliothèque.
supporter le retour de document de n’importe quel terminal.
émettre un signal sonore ou visuel lorsque la transaction de retour
est complétée.
désassocier un document de la fiche d’usager au moment
du retour sauf si des frais y sont attachés.
Réservation
permettre de faire des réservations (par titre afin que le premier
exemplaire disponible soit sélectionné ou par exemplaire).
Permettre au personnel autorisé à outrepasser les réservations.
permettre de faire des réservations sur les documents qui ne sont
pas empruntés. Permettre au personnel autorisé à outrepasser
les réservations.
permettre de faire des réservations sur les documents
« en commande ». Permettre au personnel autorisé à outrepasser
les réservations.
bloquer automatiquement la fonction de réservation pour les
abonnés ayant des litiges.
Modules et catégories
Poids
3
3
1
3
5
3
3
5
4,3
3
7
7
7
7
26
Somme des poids
3
3
3
3
Mt
15
9
3
15
4,7
21
21
21
21
Mt+
1
1
1
1
90 %
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
3
1
3
96 %
3
3
3
3
Fn+
5
5
5
5
4,8
7
7
7
7
Mt
15
15
5
15
4,8
21
21
21
21
Mt+
3
3
3
3
Fn+
1
1
1
1
3
3
1
3
100 % 100 %
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
310
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 311
CR104
CR103
CR102
CR101
CR100
CR99
CR98
CR97
CR96
bloquer automatiquement la possibilité aux abonnés de faire
plusieurs réservations sur le même document.
permettre de faire des réservations selon la catégorie d’abonné,
la catégorie documentaire et la succursale de la bibliothèque.
Permettre au personnel de déterminer la succursale de collecte.
permettre de faire des rappels selon la catégorie d’abonné,
la catégorie documentaire et la succursale de la bibliothèque.
Permettre au personnel de déterminer la succursale de collecte.
permettre au personnel autorisé de la bibliothèque de réorganiser
la file des réservations. Un abonné ne doit pas être supprimé de
la file de réservations après qu’il ait été avisé de la disponibilité
du document.
permettre au personnel de supprimer les réservations.
surveiller la durée que le document se retrouve dans le rayonnage
de réservation et générer un rapport afin d’avertir le personnel
d’annuler les réservations selon la durée spécifiée par
la bibliothèque.
Frais et amendes
permettre au personnel autorisé de la bibliothèque de modifier
le statut d’un document à « perdu » ou « réclamation retournée ».
Permettre de saisir une note concernant le statut.
calculer les frais de retard au moment du retour et joindre
automatiquement les frais à la fiche de l’abonné concerné.
déterminer les frais de retard selon la catégorie d’abonné,
la catégorie documentaire et la succursale de la bibliothèque.
3
3
3
6
6
4
4,5
3
41
5
7
4
0
4
7
3
3
3
1
3
3
18
18
12
4,7
15
21
12
0
12
21
1
1
1
80 %
1
1
1
0
1
1
3
3
3
83 %
3
3
3
0
3
3
6
6
4
3,5
5
7
4
4
4
4
18
18
12
3,7
15
21
12
4
12
12
1
1
1
60 %
1
1
1
1
1
1
3
3
3
63 %
3
3
3
1
3
3
Annexes
311
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 312
CR114
CR108
CR109
CR110
CR111
CR112
CR113
CR107
CR106
CR105
Critère
permettre au personnel d’accéder à la fiche de frais de l’abonné
comportant les frais de retard et les paiements faits. La fiche de
frais de l’abonné doit stocker des données incluant, mais non
limité à : auteur, titre, cote, code à barres du document, date
et heure de prêt, date et heure du retour ainsi que les montants
des frais de retard.
permettre l’ajout de frais additionnels à un abonné pour
des documents endommagés, incomplets, perdus, etc.
permettre au personnel autorisé de la bibliothèque d’amnistier
une partie ou la totalité des frais et amendes.
trier les documents comportant des frais en retard par :
cote du document.
adresse de l’abonné.
numéro d’identification de l’abonné.
localisation de l’abonné ou numéro de salle.
nom de l’abonné.
titre du document.
calculer automatiquement les frais pour les documents
endommagés ou perdus.
Modules et catégories
Poids
3
2
2
3
3
3
2
3
3
3
7
0
0
7
0
7
7
2
6
6
Mt
21
0
0
21
0
21
14
6
18
18
Mt+
1
0
0
1
0
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
3
0
0
3
0
3
2
3
3
3
Fn+
7
0
0
0
0
0
0
6
6
6
Mt
21
0
0
0
0
0
0
18
18
18
Mt+
1
0
0
0
0
0
0
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
3
0
0
0
0
0
0
3
3
3
Fn+
312
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 313
CR122
CR123
CR124
CR125
CR126
CR127
CR128
CR129
CR130
CR131
CR120
CR119
CR118
CR117
CR116
CR115
imprimer des rapports de documents en retard pour des frais
amnistiés, partiellement payés ou complètement payés.
imprimer des reçus pour les frais payés.
Fiche d’abonné
permettre au personnel autorisé de la bibliothèque d’accéder
aux fiches des abonnées.
permettre d’accéder à la fiche d’abonné par le nom de l’abonné,
le code à barres ou tout autre identifiant spécifié par la bibliothèque.
supporter une entrée brève d’un nom d’abonné et offrir une liste
de noms d’abonné en ordre alphabétique.
maintenir la confidentialité des fiches d’abonné particulièrement
lorsque la disponibilité du document est affichée au CAP.
fournir, pour les fiches d’abonnées, les champs suivants, mais sans
être limité à :
nom de l’abonné.
numéro d’assurance sociale de l’abonné.
identifiant spécifié par la bibliothèque.
code à barres de l’abonné.
adresses principales et secondaires.
numéros de téléphone principaux et secondaires.
catégorie d’abonné.
catégorie à des fins statistiques.
département ou service.
date de création de la fiche.
3
1
1
3
3
3
3
1
1
2
3
3
3
3
3
3
2
62
7
7
7
7
7
7
7
7
5
7
6
6
6
7
6
6,5
3
21
7
7
21
21
21
21
7
5
14
18
18
18
21
18
6,7
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
96 %
1
3
1
1
3
3
3
3
1
1
2
3
3
3
3
3
98 %
2
7
7
7
7
7
7
7
7
7
6
5
4
6
7
6
5,7
5
21
7
7
21
21
21
21
7
7
12
15
12
18
21
18
5,8
10
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
92 %
1
3
1
1
3
3
3
3
1
1
2
3
3
3
3
3
94 %
2
Annexes
313
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 314
CR140
CR142
CR143
CR139
CR138
CR137
CR136
CR135
CR134
Critère
CR132
CR133
3
3
3
1
1
3
3
3
3
champs de notes en texte libre affichés à l’abonné et au
personnel et aussi uniquement au personnel.
courriel.
permettre l’impression d’une fiche d’abonné incluant les documents
empruntés, réservés, les frais d’amendes et les factures.
afficher en ligne l’historique des documents empruntés d’un
abonné, ainsi que la liste des documents présentement empruntés
et les frais afférents, etc.
permettre la création et la mise à jour des fiches d’abonnés en lots
ou manuellement.
permettre d’importer ou de télécharger les fiches d’abonnés d’une
autre source ou base de données.
permettre aux abonnés d’accéder à leur fiche de circulation.
permettre aux abonnés de renouveler leurs documents.
permettre aux abonnés de réserver leurs documents.
3
3
Poids
date d’échéance de l’abonnement.
date de la dernière mise à jour de la fiche d’abonné.
Modules et catégories
7
7
7
7
0
7
7
7
7
Mt
7
7
21
21
21
7
0
21
21
21
21
Mt+
21
21
1
1
1
1
0
1
1
1
1
Fn
1
1
Koha 3.6
3
3
3
1
0
3
3
3
3
Fn+
3
3
7
7
7
4
0
4
2
7
7
Mt
7
0
21
21
21
4
0
12
6
21
21
Mt+
21
0
1
1
1
1
0
1
1
1
1
Fn
1
0
Evergreen 2.1
3
3
3
1
0
3
3
3
3
Fn+
3
0
314
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 315
CR161
CR156
CR157
CR158
CR159
CR160
CR155
CR154
CR145
CR146
CR147
CR148
CR149
CR151
CR152
CR153
CR144
Avis
permettre à chaque succursale de bibliothèque de sélectionner
si les avis sont imprimés localement ou centralement.
permettre à chaque succursale de déterminer le texte de tous
les avis incluant les informations suivantes :
auteur du document.
cote du document.
date de l’avis.
dates de retour des documents.
adresse de l’abonné.
numéro d’identification de l’abonné.
nom de l’abonné.
titre du document.
permettre la personnalisation du format et du contenu des listes
et des rapports des documents en retard.
permettre d’envoyer les avis par courriel.
générer automatiquement les avis selon les paramètres spécifiés
de la bibliothèque, incluant, mais non limité à :
avis de retard.
avis de frais.
avis de remplacement.
avis de rappel.
avis de disponibilité de réservation.
permettre au personnel d’imprimer ou d’envoyer par courriel
les avis sur demande.
3
3
3
3
1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
55
3
7
4
4
4
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
4
5,4
9
21
12
12
4
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
12
5,5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
89 %
3
3
3
3
1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
89 %
5
7
5
5
5
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
6
6,5
15
21
15
15
5
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
18
6,5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
100 % 100 %
Annexes
315
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 316
Critère
CR162 exporter les fiches de frais et de facturation en format électronique.
arrêter automatiquement la génération des avis pour les documents
CR163 ayant le statut « réclamations retournées » ou « perdu » jusqu’à ce
que la situation soit résolue.
Contrôle d’inventaire
supporter un moyen de faire du récolement électronique des
CR164
collections à l’aide d’un lecteur optique portatif.
supporter le téléchargement des données d’inventaire dans le
CR165 système afin de les comparer à celles de la base de données et aux
données de circulation afin d’identifier les documents manquants.
CR166 produire des rapports des documents manquants.
produire des rapports des documents mal classés, identifiant les
CR167
endroits où ils sont mal classés.
dater automatiquement la notice d’exemplaire pour chaque
CR168
document correctement inventorié.
produire un rapport de tous les codes à barres des documents sur
CR169 les rayonnages pour lesquels il n’y a pas de notices d’exemplaires
correspondantes et identifier où ils se trouvent.
Modules et catégories
Poids
4
4
4
0
5
2
3
3
3
2
2
2
3,2
1
Mt
0
0
15
Somme des poids
3
3
4
10
0
12
12
12
3,3
0
Mt+
0
1
1
0
1
1
1
83 %
0
Fn
0
Koha 3.6
2
2
0
3
3
3
87 %
0
Fn+
0
0
0
0
2
0
2
0,7
6
Mt
7
0
0
0
6
0
6
0,8
18
Mt+
21
0
0
0
1
0
1
33 %
1
Fn
1
Evergreen 2.1
0
0
0
3
0
3
40 %
3
Fn+
3
316
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 317
AC11
AC12
AC14
AC15
AC16
AC17
AC3
AC4
AC5
AC6
AC7
AC8
AC9
AC10
AC2
AC1
Acquisitions
Généralités
être complètement intégré avec tous les modules.
n’imposer aucune limite sur le nombre de notices de commande
associée à un titre.
supporter les fonctions de base associées à l’acquisition et au
traitement des monographies et des périodiques, incluant, mais
sans être limité à :
la création de notice de commande
la réception
la réclamation
l’annulation
le suivi des commandes aux fournisseurs
le paiement
les exemplaires en format MARC
la comptabilité des fonds documentaires
s’adapter aux catégories de commandes suivantes, incluant, mais
sans être limité à :
aux commandes fermes
au prépaiement
aux dons
aux adhésions
à la réception d’adhésion
aux commandes définitives
3
1
2
2
1
1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
4
0
4
0
0
4
4
4
4
4
4
3
3
2
6
2 20 2,7
3 135 2,3
3
5
12
0
8
0
0
4
12
12
12
12
12
9
9
6
18
3,4
2,7
15
1
0
1
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
64 %
67 %
1
3
0
2
0
0
1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
77 %
79 %
3
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
6
3,8
4,0
5
12
4
8
8
4
4
12
12
12
12
12
12
12
12
18
4,2
4,2
15
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
91 %
95 %
1
3
1
2
2
1
1
3
3
3
3
3
3
3
3
3
91 %
98 %
3
Annexes
317
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 318
AC34
AC21
AC22
AC23
AC24
AC25
AC26
AC27
AC28
AC29
AC30
AC31
AC32
AC33
Critère
AC18
AC19
AC20
aux commandes permanentes (Exemple : dictionnaires)
aux abonnements
aux suites (littéraires)
stocker les données d’acquisitions, incluant, mais sans être limité à :
aux données bibliographiques
la catégorie de commande
le statut de la commande
aux informations sur la localisation du document
aux informations de la facturation
aux informations du fournisseur
aux informations statistiques du fournisseur
aux informations de comptabilité des fonds documentaires
aux notes au fournisseur
aux notes au service du catalogage
aux notes au service des acquisitions
aux notes de commande (source/demandeur)
un minimum de quatre champs spécifiés par la bibliothèque
fournir des possibilités complémentaires pour paramétrer des
valeurs par défaut et des préférences de sessions.
Modules et catégories
Poids
1
3
1
2
3
3
3
1
3
2
1
1
1
1
1
3
1
0
6
0
3
2
2
2
2
2
0
0
0
0
0
Mt
0
3
0
0
18
0
6
6
6
6
2
6
0
0
0
0
0
Mt+
0
9
0
0
1
0
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
0
Fn
0
1
0
Koha 3.6
0
3
0
2
3
3
3
1
3
0
0
0
0
0
Fn+
0
3
0
4
6
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
Mt
0
4
0
4
18
4
8
12
12
12
4
12
8
4
4
4
4
Mt+
0
12
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
0
1
0
Evergreen 2.1
1
3
1
2
3
3
3
1
3
2
1
1
1
1
Fn+
0
3
0
318
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 319
AC50
AC45
AC46
AC47
AC48
AC49
AC37
AC38
AC39
AC40
AC41
AC42
AC43
AC44
AC36
AC35
permettre la conservation des données de commande aussi
longtemps que la bibliothèque le désire.
permettre l’archivage des données de commande.
fournir une variété de statuts de commande, incluant, mais sans
être limité à :
en précommande
en commande
en réclamation
reçu, mais non payé
partiellement reçu
actuellement reçu
commande complétée
commande annulée
posséder une structure de gestion des fonds documentaires
au moins à quatre niveaux hiérarchiques et mise à jour
dynamiquement, incluant, mais sans être limité à :
montants affectés
montants engagés
montants dépensés
solde non-alloué
solde de caisse
posséder une structure de gestion des fonds documentaires assez
flexible pour identifier séparément les frais supplémentaires tels
que les frais postaux, les frais bancaires, les surtaxes et les frais
de traitement accélérés et les assigner sur les documents d’une
manière flexible.
3
3
3
3
3
3
1
3
3
3
1
3
3
3
1
3
2
3
3
3
3
3
4
4
4
0
4
4
4
4
3
5
6
9
9
9
9
9
4
12
12
0
4
12
12
12
3
15
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
3
3
1
3
3
0
1
3
3
3
1
3
5
5
5
5
5
5
4
4
4
4
4
4
4
4
3
5
15
15
15
15
15
15
4
12
12
12
4
12
12
12
3
15
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
3
3
1
3
3
3
1
3
3
3
1
3
Annexes
319
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 320
Critère
AC51 afficher dynamiquement au CAP les fiches d’acquisitions.
offrir la possibilité de masquer les notices de commandes et les
AC52
notices bibliographiques du CAP.
offrir la possibilité d’assigner un code de localisation unique pour
AC53
chaque exemplaire d’un titre si désiré.
AC54 inclure des fonctionnalités de traitement de texte de base.
offrir des champs de note en texte libre de longueurs illimités,
incluant, mais dans être limités à :
AC55
notes aux fournisseurs
AC56
notes pour le département des acquisitions
AC57
notes pour le département de catalogage
AC58
notes générales
offrir la possibilité de supprimer les notices dupliquées ou créées
AC59
par erreur.
offrir la possibilité d’inclure et de rechercher un document par son
AC60
numéro de commande
AC61 offrir la possibilité d’obtenir de l’aide en ligne pour le personnel.
Modules et catégories
Poids
0
0
0
0
0
0
4
4
2
3
1
1
1
1
1
3
3
2
Mt
2
0
Somme des poids
3
3
4
12
12
0
0
0
0
0
0
0
Mt+
6
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
Fn
1
Koha 3.6
2
3
3
0
0
0
0
0
0
0
Fn+
3
4
4
4
4
4
4
4
0
4
4
Mt
4
8
12
12
4
4
4
4
0
12
12
Mt+
12
1
1
1
1
1
1
1
0
1
1
Fn
1
Evergreen 2.1
2
3
3
1
1
1
1
0
3
3
Fn+
3
320
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 321
AC72
AC71
AC70
AC69
AC68
AC67
AC65
AC66
AC64
AC63
AC62
Recherche pré commande
fournir suffisamment d’information à l’écran pour identifier les
notices bibliographiques abrégées (par exemple : auteur, titre, date
de publication).
offrir la possibilité de vérifier les notices bibliographiques ajoutées
à la base de données pour les dupliquer en utilisant l’ISBN ou l’ISSN.
différencier facilement les catégories de commandes dans
l’affichage des commandes.
Commande et suivi des commandes
lier les commandes aux notices bibliographiques.
permettre l’attribution d’un numéro commande pour chaque titre.
mettre automatiquement et immédiatement à jour les fonds
documentaires lorsque les commandes sont passées.
faciliter la commande en lot par l’attribution de valeurs spécifiées
par défaut par le personnel dans des champs comme
le fournisseur et les fonds documentaires.
empêcher l’attribution multiple des numéros de commande, que
cela soit automatiquement généré ou saisi manuellement, à moins
que cela soit spécifiquement demandé.
supporter la création en ligne de commandes comportant des
points d’accès multiples.
supporter l’importation de notices à partir d’un utilitaire
bibliographique ou d’un fichier source.
fournir un dispositif ou la possibilité d’attribuer des valeurs
par défaut ou des préférences de session pour les processus
de commandes, de réceptions et de paiements.
2
1
2
3
1
3
0
7
3
4
0
4
2,4
7
5
2
3
3
4
4
3,3
2
48
9
3
3
3
2
0
7
6
12
0
12
2,7
21
15
6
12
12
3,3
0
1
1
1
0
1
67 %
1
1
1
1
1
0
1
2
3
0
3
73 %
3
3
3
3
3
100 % 100 %
3
7
4
4
4
4
4,3
7
5
4
4
4
4,0
6
7
8
12
4
12
4,4
21
15
12
12
12
4,0
1
1
1
1
1
1
96 %
1
1
1
1
1
2
1
2
3
1
3
98 %
3
3
3
3
3
100 % 100 %
Annexes
321
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 322
AC81
AC80
AC78
AC79
AC77
AC76
AC75
AC74
AC73
Critère
permettre l’engagement à partir de plusieurs fonds documentaires
différents.
supporter plusieurs adresses de facturation et d’expédition selon
le département du personnel de la bibliothèque.
supporter l’impression des commandes et offrir la possibilité
d’outrepasser les champs par défaut qui s’impriment sur les
commandes (personnalisation et sélection des champs imprimés
en ordre particulier).
trier les commandes par fournisseur ou par d’autres champs
sélectionnés par la bibliothèque.
permettre d’imprimer ou de renvoyer de nouveau par courriel
les commandes.
supporter l’engagement des fonds en devises étrangères.
Maintenir des dates de commandes distinctes.
supporter l’impression papier des commandes, des réclamations, des
annulations, des rapports et des factures en lots ou sur demande.
supporter la transmission des commandes, des réclamations,
des annulations, des rapports et des factures par divers moyens
électroniques dont par Electronic Data Interchange (EDI) conforme
avec la norme ANSI X12 et EDIFACT.
Modules et catégories
Poids
2
3
1
3
3
3
2
2
1
0
3
4
5
0
3
2
0
0
Mt
0
9
4
15
0
9
4
0
0
Mt+
0
1
1
1
0
1
1
0
0
Fn
Koha 3.6
0
3
1
3
0
3
2
0
0
Fn+
6
5
5
5
5
5
4
3
4
Mt
12
15
5
15
15
15
8
6
4
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
2
3
1
3
3
3
2
2
1
Fn+
322
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
Somme des poids
25008_Asted_SIGB.indb 323
AC92
AC91
AC90
AC88
AC87
AC86
AC85
AC84
AC83
AC82
afficher au CAP les réceptions partielles d’une commande.
offrir la possibilité d’archiver les avis de réception afin de ne pas
perdre l’information et faciliter la gestion des dossiers du système.
afficher au CAP les messages des fournisseurs concernant le statut
de la commande à la discrétion du personnel de la bibliothèque ;
offrir l’option d’afficher ou de masquer les messages par notice.
fournir un mécanisme d’avertissement visuel ou sonore au
personnel lors de la réception des documents si celui-ci requiert
un traitement spécifique.
afficher l’historique de paiement ainsi que les notes.
permettre la modification à tous les statuts et catégories de
commandes incluant les commandes annulées.
permettre la création de pseudo-commandes qui ne s’impriment
pas et qui peuvent être transformées en commandes réelles et les
commandes réelles transformées en pseudo-commandes.
Réception
supporter une fonction permettant de prévoir le prochain numéro
et sa date de réception. La prédiction est basée sur une formule
de numérotation qui est saisie manuellement par la bibliothèque
ou importée d’une source extérieure.
permettre au personnel de la bibliothèque d’outrepasser la
réception du numéro de périodique prévu lorsqu’un numéro
spécial est reçu (numéros combinés, suppléments, index, etc.)
sans devoir modifier la formule de numérotation.
permettre de faire la réception de manière rapide et facile avec
un minimum de frappes ou de retour de chariot.
3
3
3
5
5
5
3,4
3
30
2
2
1
0
0
2
4
1
2
2
1
1
2
1
15
15
15
4,1
2
4
2
0
0
4
4
1
1
1
88 %
1
1
1
0
0
1
1
3
3
3
93 %
1
2
2
0
0
2
1
4
6
6
3,9
5
4
3
0
3
2
6
12
18
18
4,1
5
8
6
0
3
4
6
1
1
1
88 %
1
1
1
0
1
1
1
3
3
3
87 %
1
2
2
0
1
2
1
Annexes
323
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 324
changer automatiquement le statut de commande de « en
AC93
commande » à « en traitement » au moment de la réception.
afficher les cotes, la localisation et les informations de routage
AC94
au moment de la réception.
supporter l’affichage des données sur les exemplaires réceptionnés
AC95 à tous les niveaux, y compris le niveau 4 de la norme ANSI (Z39.44),
au CAP et dans les modules du personnel de la bibliothèque.
supporter l’option d’afficher au CAP la date prévue des prochains
AC96
numéros des périodiques.
permettre l’insertion de texte libre pour la description des
AC97 numéros de périodiques ; complétant ainsi les champs
d’énumération et de chronologie.
offrir un lien entre la notice bibliographique, la commande et
AC98 l’exemplaire au moment de la réception afin de résoudre des
problèmes de réception potentiels.
AC99 attribuer une date de réception distincte.
offrir une manière facile de forcer ou masquer l’affichage des
AC100 exemplaires reçus ; le format ne devrait pas dicter l’affichage
ou le masquage.
Critère
Modules et catégories
2
4
4
4
3
6
2
1
1
3
2
2
3
1
Poids
5
Somme des poids
3
Mt
2
18
6
8
12
4
2
15
Mt+
1
1
1
1
1
1
1
1
Fn
Koha 3.6
1
3
2
2
3
1
1
3
Fn+
2
5
5
5
0
4
3
5
Mt
2
15
10
10
0
4
3
15
Mt+
1
1
1
1
0
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
1
3
2
2
0
1
1
3
Fn+
324
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 325
AC112
AC111
AC110
AC109
AC108
AC107
AC105
AC104
AC103
AC102
AC101
offrir la possibilité de produire une variété d’accusés de réception
incluant des accusés de réception par courriels.
permettre au personnel de la bibliothèque qui réceptionne
des exemplaires multiples d’un numéro ou d’un document
de réceptionner tous les documents d’un coup ou un à la fois.
permettre au personnel d’indiquer une autre date que la date
du jour au moment de la réception.
avertir le personnel de la bibliothèque de la réception d’exemplaires
en double, d’erreurs ou de lacunes dans la réception, etc.
supporter la production d’une étiquette comportant la cote
au moment de la réception.
Réclamation
supporter la révision en ligne des numéros de périodiques qui
doivent être réclamés et offrir la possibilité de limiter (date, etc.).
ne pas générer automatiquement des avis de réclamations
à moins que la bibliothèque le désire.
permettre d’outrepasser le cycle de réclamation sur une commande
individuelle.
permettre la génération d’un rapport imprimé des titres et des
numéros de périodiques à réclamer.
fournir une flexibilité dans la gestion des intervalles de réclamation
en outrepassant ou en modifiant les paramètres de fréquences
par défaut.
fournir un historique de réclamation pour chaque titre ou numéro
de périodique.
2
2
2
2
2
3
0
2
2
3
4
4
2,1
2
23
0
0
6
2
2
1
1
1
1
1
0
4
4
6
8
12
2,2
0
0
6
2
2
0
1
1
1
1
1
64 %
0
0
1
1
1
0
2
2
2
2
3
65 %
0
0
1
1
1
0
2
1
2
4
4
1,9
2
0
5
5
5
0
4
2
4
8
12
2,0
2
0
5
5
5
0
1
1
1
1
1
64 %
1
0
1
1
1
0
2
2
2
2
3
65 %
1
0
1
1
1
Annexes
325
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 326
Critère
AC113 permettre une grande saisie de notes textuelles pour la réclamation.
générer des avis de réclamation comportant numéro de bons
AC114
de commande.
clôturer automatiquement les réclamations au moment de la
AC115
réception.
supporter l’envoi d’avis de réclamations électroniques aux
AC116
fournisseurs.
émettre un signal sonore ou visuel si un exemplaire réceptionné
AC117
dépasse le nombre d’exemplaires prévus.
Paiement et comptabilité
mettre à jour automatiquement des montants engagés, dépensés
AC118
et les soldes lorsque les paiements sont effectués.
supporter le traitement direct des factures avec la mise à jour
AC119
en temps réel des fonds documentaires.
permettre la création de nouveaux fonds documentaires à tout
AC120
moment.
AC121 permettre la mise à jour des fonds documentaires à tout moment.
AC122 permettre la gestion d’un nombre illimité de fonds documentaires.
Modules et catégories
Poids
5
5
5
5
2
3
3
1,3
2
2
0
2
5
5
2
3
0
2
Mt
0
3
61
Somme des poids
2
2
15
15
10
10
15
1,4
0
10
0
6
Mt+
0
1
1
1
1
1
32 %
0
1
0
1
Fn
0
Koha 3.6
3
3
2
2
3
33 %
0
2
0
2
Fn+
0
5
5
5
5
5
4,4
0
6
0
0
Mt
2
15
15
10
10
15
4,6
0
12
0
0
Mt+
4
0
2
0
0
Fn+
2
1
1
1
1
1
3
3
2
2
3
100 % 100 %
0
1
0
0
Fn
1
Evergreen 2.1
326
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 327
AC140
AC139
AC138
AC136
AC125
AC126
AC127
AC128
AC129
AC130
AC131
AC132
AC133
AC134
AC135
AC124
AC123
permettre de partager les montants engagés dans plusieurs fonds
documentaires.
fournir plusieurs options de fin d’année budgétaire pouvant varier
d’un fonds documentaire à un autre.
offrir la possibilité de rechercher des factures triées selon le choix
du personnel de la bibliothèque :
auteur.
titre.
date de publication.
ISBN.
éditeur.
numéro de commande.
date de la commande.
nom du demandeur.
code du fonds.
numéro de facture de fournisseur.
nom du fournisseur.
supporter le transfert électronique des factures notamment par
EDI, courriel, etc.
permettre au personnel autorisé d’outrepasser les montants
maximums des fonds documentaires engagés et dépensés.
offrir la possibilité d’imprimer un grand livre des factures envoyées
pour une période donnée.
offrir la possibilité de gérer différentes monnaies étrangères
et différents taux de changes.
1
3
3
3
3
3
2
3
2
3
3
3
3
3
3
1
1
2
0
4
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
0
12
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
3
3
4
6
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
4
3
3
9
12
18
15
15
10
15
10
15
15
15
15
15
15
4
3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
3
2
3
2
3
3
3
3
3
3
1
1
Annexes
327
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 328
AC148
AC147
AC146
AC145
AC144
AC143
AC142
AC141
Critère
Poids
lier électroniquement la comptabilité des fonds documentaires
au service financier de la bibliothèque ou à tout autre système
3
informatique approprié.
permettre au personnel autorisé de supprimer des lignes de
paiement et des factures au complet même après que la facture
1
ait été autorisée pour le paiement.
permettre au personnel autorisé de modifier les des données des
1
factures après son approbation.
Fiche des fournisseurs
3
permettre la gestion d’un nombre illimité de fiches de fournisseurs.
3
incorporer aux fiches des fournisseurs un nombre illimité
3
d’enregistrements comportant un nombre illimité de commandes.
mettre à jour en temps réel les taux des monnaies étrangères
1
spécifiées dans les fiches de fournisseurs.
offrir une interface appropriée pour la saisie des informations
3
dans les fiches des fournisseurs.
permettre l’impression de la fiche de fournisseur dans son ensemble. 1
Modules et catégories
Somme des poids
46
3
7
5
7
3,4
7
0
0
2
Mt
3
21
5
21
4,3
21
0
0
6
Mt+
1
1
1
1
64 %
1
0
0
1
Fn
Koha 3.6
1
3
1
3
78 %
3
0
0
3
Fn+
2
5
5
7
4,0
7
3
3
2
Mt
2
15
5
21
4,6
21
3
3
6
Mt+
1
1
1
1
91 %
1
1
1
1
Fn
Evergreen 2.1
1
3
1
3
96 %
3
1
1
3
Fn+
328
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 329
AC161
AC162
AC163
AC160
AC158
AC159
AC155
AC156
AC157
AC154
AC152
AC153
AC149
AC150
AC151
indicateur de la période de réclamation au fournisseur.
statistiques de performance du fournisseur.
données d’escompte du fournisseur.
supporter la prise de statistiques cumulatives sur les fournisseurs
pendant les exercices budgétaires en cours et fermés, incluant,
mais sans être limités à :
périodes moyennes de réception en jours.
nombre de réclamations envoyées.
nombre de documents et d’exemplaires annulés par
le fournisseur.
nombre de documents et d’exemplaires réclamés.
quantité d’argent payé.
quantité d’argent engagé.
numéro de téléphone, numéro de télécopieur, courriel,
numéros d’identifications, comptes, notes.
permettre d’accéder aux fiches des fournisseurs par les points
d’accès suivants, mais sans être limité à :
nom de fournisseur.
code de fournisseur.
recherche par mot-clé du nom de fournisseur.
supporter des fiches de fournisseurs comportant notamment
les informations suivantes, mais sans être limité à :
nom de fournisseur.
adresses du fournisseur.
1
3
3
1
1
1
1
1
1
3
3
3
3
1
3
0
2
0
0
0
0
0
0
3
7
7
7
6
0
6
0
6
0
0
0
0
0
0
3
21
21
21
18
0
18
0
1
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
0
1
0
3
0
0
0
0
0
0
1
3
3
3
3
0
3
3
3
3
3
3
3
0
0
3
7
7
7
5
5
5
3
9
9
3
3
3
0
0
3
21
21
21
15
5
15
1
1
1
1
1
1
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
3
3
1
1
1
0
0
1
3
3
3
3
1
3
Annexes
329
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 330
Poids
Critère
AC164
quantité d’argent facturé.
3
AC165 permettre la suppression de fiches de fournisseurs en ligne.
3
Exemplaires
3
AC166 supporter le format MARC pour les exemplaires à tous les niveaux. 3
permettre un affichage clair dans le CAP des exemplaires détenus
AC167 par la bibliothèque, que cela soit des numéros de périodiques
3
ou de monographies.
afficher d’une manière claire, simple et évidente le statut des
AC168
3
numéros de périodiques (reliés ou non).
fournir un affichage clair dans le CAP des différents états des
3
AC169
documents tels que « perdu » et « manquant ».
permettre une identification flexible des exemplaires pour des
AC170 documents non traditionnels tels que les microformes et les
3
fichiers électroniques.
offrir la possibilité de créer des notices d’exemplaires liées ou non
AC171
1
et de relier de nouveau.
AC172 permettre la renumérotation des notices d’exemplaires.
1
regrouper facilement des notices d’exemplaires dans une seule
AC173
1
notice d’exemplaire.
Modules et catégories
Somme des poids
31
Mt+
6
15
4,8
21
18
18
18
18
0
4
0
Mt
2
5
3,7
7
6
6
6
6
0
4
0
0
1
0
1
1
1
1
Fn
1
1
67 %
1
Koha 3.6
0
1
0
3
3
3
3
Fn+
3
3
84 %
3
0
0
0
6
6
4
6
Mt
3
3
3,9
7
0
0
0
18
18
12
18
Mt+
9
9
4,8
21
0
0
0
1
1
1
1
Fn
1
1
73 %
1
Evergreen 2.1
0
0
0
3
3
3
3
Fn+
3
3
87 %
3
330
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
permettre dans une même notice bibliographique l’existence de
AC174 plusieurs notices d’exemplaires comportant chacune différemment
une cote, une localisation, un état, etc.
AC175 permettre uniquement la saisie de localisations autorisées.
permettre la saisie de notes locales, affichées au CAP ou non,
AC176
dans la notice d’exemplaire.
permettre la modification de données spécifiques telles que
les informations de localisation pour un groupe de notices
AC177
d’exemplaires sélectionnées sans avoir à modifier chaque notice
d’exemplaire de manière individuelle.
permettre la suppression d’un groupe de notices d’exemplaires
AC178 sélectionnées sans avoir à supprimer chaque notice d’exemplaire
de manière individuelle.
permettre la personnalisation des notes et messages associés
AC179
au statut des documents.
supporter un nombre illimité de notices bibliographiques liées
AC180
à une seule notice d’exemplaire.
Périodiques
Traitement des périodiques
S1
être complètement intégré avec tous les modules.
s’adapter à toutes les catégories de publications périodiques,
incluant, mais sans être limité à :
S2
périodiques.
S3
ouvrages en cours de publication.
S4
recueil de jurisprudence.
25008_Asted_SIGB.indb 331
0
0
5
0
3,0
4,9
6
1
1
1
1
2
3
3
7
4
4
3
3
3
1
1
6
3
5
30
7
3
21
4
4
4,0
5,3
18
0
5
0
0
9
18
21
0
1
0
0
3
3
3
1
1
1
3
1
1
72 % 80 %
100 % 100 %
1
3
0
1
0
0
1
1
1
7
5
5
1,8
5,5
7
0
5
4
4
3
6
7
21
5
5
3,5
5,8
21
0
5
4
4
9
18
21
0
1
1
1
3
3
3
1
1
1
3
1
1
55 % 60 %
100 % 100 %
1
3
0
1
1
1
1
1
1
Annexes
331
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 332
S17
S16
S15
S14
Critère
S5
S6
S7
S8
S9
S10
S11
S12
S13
journaux.
annuels.
publications gouvernementales.
collections de monographies.
actes de conférences.
comptes rendus.
index.
suppléments.
documents à feuillets mobiles.
accepter plusieurs fréquences de parution ainsi que les numéros
spéciaux et irréguliers.
s’ajuster aux changements de fréquences de parutions, de titres,
d’éditeurs, etc.
Routage
maintenir un système de suivi de tous les individus à qui les
périodiques sont acheminés.
permettre la saisie et l’affichage des périodiques acheminés
par titre et par abonné.
Modules et catégories
Poids
3
3
4
4
4,0
1
5
Mt
7
7
4
4
4
4
4
4
4
5
12
Somme des poids
3
3
3
3
1
2
1
1
1
3
1
12
12
4,0
15
15
Mt+
21
21
4
8
4
4
4
12
4
3
3
Fn+
3
3
1
2
1
1
1
3
1
1
1
3
3
100 % 100 %
1
1
Fn
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Koha 3.6
0
0
0,0
5
5
Mt
7
7
5
5
5
5
5
5
5
0
0
0,0
15
15
Mt+
21
21
5
10
5
5
5
15
5
0
0
0 %
1
1
Fn
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Evergreen 2.1
0
0
0 %
3
3
Fn+
3
3
1
2
1
1
1
3
1
332
Choisir un SIGB libre
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 333
S26
S25
S24
S23
S22
S21
S20
S19
S18
permettre de mettre à jour facilement les informations de routage
(et de permettre des modifications en lots également).
permettre l’impression de relevés de routage
Reliure
permettre l’impression de relevés et de listes de titres de périodiques
prêts à être reliés.
supporter la création d’une base de données de reliure afin
d’afficher l’étiquette à apposer au dos du volume.
imprimer des relevés de reliures personnalisables qui
accompagneront les numéros de périodiques à l’atelier de reliure.
mettre à jour automatiquement la notice d’exemplaire lorsque le
volume relié est reçu de l’atelier de reliure.
énumérer tous les numéros de périodiques reliés à une date
spécifiée.
afficher le statut « à la reliure » ainsi qu’une date de retour dans
le CAP.
supporter des liens vers les bases de données externes de reliure.
1
3
3
3
1
1
2
3
1
3
14
0
0
0
0
0
0
0
4
0,0
4
0
0
0
0
0
0
0
12
0,0
12
0
0
0
0
0
0
0
1
0 %
1
0
0
0
0
0
0
0
3
0 %
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0,0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0,0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 %
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 %
0
Annexes
333
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 334
12-09-28 9:04 AM
Glossaire
Apache : Apache est un serveur Web sous licence Open source. Il
s’agit du serveur Web le plus utilisé dans le Web. Les SIGB libres
Evergreen et Koha sont développés à partir des fonctionnalités
offertes par Apache.
Appel d’offres : Procédure qui permet à un commanditaire de faire
le choix du soumissionnaire qui sera le fournisseur le plus à même
de réaliser une prestation de travaux, de fournitures ou de services.
Le but est de mettre plusieurs soumissionnaires en concurrence
pour fournir un produit ou un service.
Application : Désigne à la fois l’activité d’un utilisateur susceptible
d’être automatisée et le logiciel qui automatise cette activité. Les
termes « logiciel applicatif », « application », ou « applicatif » peuvent
également être employés.
Architecture client-serveur : Mode de communication entre plusieurs ordinateurs d’un réseau qui distingue un ou plusieurs clients
du serveur : chaque logiciel client peut envoyer des requêtes à un
serveur. Un serveur peut être spécialisé en serveur d’applications,
de fichiers, de terminaux, ou encore de messagerie électronique.
Architecture Web : Branche de l’architecture de système d’information qui s’intéresse au Web.
25008_Asted_SIGB.indb 335
12-09-28 9:04 AM
336
Choisir un SIGB libre
Cathédrale et le Bazar : Essai d’Eric Raymond, co-créateur du
terme Open source et qui défend avant tout la qualité du logiciel
réalisé par une communauté, ce qui le distingue de Richard
Stallman, créateur du mouvement du logiciel libre, plus axé sur
l’éthique du logiciel.
Catégorie : Regroupement de critères.
CAP : Catalogue d’accès public. Catalogue de bibliothèque consultable sur Internet. En anglais : OPAC (Online Public Access
Catalog).
Clé en main : À propos d’un logiciel, une application ou une suite
d’applications qu’un fournisseur installe. L’utilisateur n’a aucun
préalable à exécuter avant d’en faire usage.
Code source : Ensemble d’instructions écrites dans un langage de
programmation informatique de haut niveau, compréhensible par
un être humain familier avec ce type de langage. Il permet d’obtenir un programme pour un ordinateur. Avant qu’il soit utilisable,
le code source doit être compilé.
COinS : (ContextObjects in Spans) Méthode pour inclure des
métadonnées bibliographiques dans le code HTML de pages Web.
L’utilisation de COinS permet à un logiciel de gestion bibliographique de récupérer les métadonnées de l’ouvrage de référence.
Communauté : Dans le domaine du logiciel libre, on discute beaucoup de la communauté d’utilisateurs, de contributeurs et de
développeurs. Une forte communauté autour d’un logiciel libre
permet un environnement semblable à une large base de clients
d’un fournisseur de logiciel propriétaire. Une communauté
pérenne et attractive met à disposition librement et gratuitement
sur Internet des outils qui permettent aux contributeurs et aux
développeurs de participer activement au développement du
projet. Plus une communauté est grande et présente des éléments
attractifs et pérennes, moins il y a de risques pour l’utilisateur à
adopter le logiciel.
25008_Asted_SIGB.indb 336
12-09-28 9:04 AM
Glossaire
337
Compilé : Décrit un programme informatique qui a été transformé
en langage interprétable par l’ordinateur. Il s’agit habituellement
d’un langage qui ne peut pas être compris par un être humain.
Les logiciels propriétaires rendent habituellement disponibles
leurs logiciels en format compilé. Au contraire, les logiciels libres
et Open source rendent disponibles leurs logiciels avec le code
source, qui est téléchargeable, ainsi que le format compilé. Les
utilisateurs des logiciels libres et Open source peuvent ainsi lire,
comprendre et modifier le code source afin que le logiciel corresponde mieux à leurs besoins.
Consortium : Du latin signifiant « partenariat » ou « association »,
est une collaboration temporaire, entre plusieurs acteurs, à un
projet ou programme dans le but d’obtenir un résultat.
Contenu libre : Contenu de création intellectuelle ou artistique
proposé à la libre diffusion et redistribution dont les auteurs ont
choisi de définir les conditions d’utilisation de façon plus souple
que celles définies par défaut dans la législation par le droit
d’auteur.
Contributeurs : Utilisateurs actifs. Ils produisent la documentation
(ex : wiki), rapportent des bogues et quelquefois proposent des
correctifs, participent à la traduction et à toute autre activité
nécessaire pour développer le soutien en ligne du logiciel.
Copyleft : Forme de licence de droit d’auteur utilisée par l’auteur
d’un travail (œuvre d’art, texte, programme informatique, etc.)
donnant expressément la permission aux lecteurs de copier, d’utiliser, d’étudier, de modifier et de distribuer son œuvre dans la
mesure où les copies et les travaux modifiés sont distribués sous
la même licence et donnant les mêmes permissions.
Coût total de propriété : Également nommé coût total de possession (en anglais : Total Cost of Ownership – TCO), coût total
d’utilisation ou encore coût global, il s’agit du coût cumulé d’un
produit tout au long de son cycle de vie, depuis le début de sa
conception jusqu’à son démantèlement. L’analyse et l’évaluation
25008_Asted_SIGB.indb 337
12-09-28 9:04 AM
338
Choisir un SIGB libre
de ce coût sont un outil de gestion d’aide à la décision, qui permet
de guider les choix de conception et d’éclairer un acheteur pour
la sélection d’un produit.
Cracker : Désigne une personne qui s’introduit dans des systèmes
informatiques avec une intention criminelle. Ce terme désigne les
personnes qui contournent des systèmes de sécurité sans autorisation et/ou qui utilisent les ordinateurs, les téléphones ou les
réseaux pour s’introduire dans certains systèmes et se livrer à des
activités illégales ou criminelles — vandalisme, fraudes aux cartes
de crédit, usurpation d’identité, piratage, et autres types d’activités
illégales. – Voir aussi Hacker.
Critère : Attributs ou objectifs permettant d’évaluer les options.
Les critères définissent le modèle de décision.
Développeurs : Informaticiens contribuant au développement du
logiciel en le programmant. Ils possèdent un pouvoir décisionnel
sur la communauté et le développement du logiciel.
Dublin Core : Schéma de métadonnées générique qui permet de
décrire des ressources numériques ou physiques et d’établir des
relations avec d’autres ressources. Il comprend officiellement
15 éléments de description formels (titre, créateur, éditeur), intellectuels (sujet, description, langue …) et relatifs à la propriété
intellectuelle. Norme internationale ISO 15836 et ISO 23950.
Enfermement propriétaire : Situation où un fournisseur a créé une
particularité, volontairement non standardisée, dans un produit
(appareil, ordinateur, logiciel, etc.), empêchant son client d’utiliser
le produit avec les produits d’un autre fournisseur. Cette situation
l’empêche également de modifier ou d’accéder aux caractéristiques
du produit pour le modifier. Il s’agit d’un cas particulier de clientèle
captive, mais ce n’est pas le seul. Les exemples les plus couramment cités sont ceux du café où une société a récemment commercialisé des machines ne fonctionnant qu’avec ses capsules ; ou
encore l’informatique, où de nombreuses sociétés utilisent un
format qui ne peut fonctionner qu’avec leur logiciel.
25008_Asted_SIGB.indb 338
12-09-28 9:04 AM
Glossaire
339
FOSS ou FLOSS : Abréviation anglaise pour « Free (Libre) Open
Source Software ». Qualifie à la fois les logiciels libres et les logiciels Open source.
FUD : Abréviation anglaise pour « Fear, Uncertainty, Doubt » (Peur,
Incertitude, Doute). Expression utilisée pour fustiger la communication de certaines entreprises, groupes de pression ou organisations politiques. Il s’agit d’une technique rhétorique utilisée
notamment dans la vente, le marketing, les relations publiques et
le discours politique. Elle consiste à tenter d’influencer la perception de son audience en disséminant des informations négatives,
souvent vagues et inspirant la peur. Terme initialement utilisé pour
qualifier une tactique de désinformation d’IBM, la FUD est utilisée
plus largement au xxie siècle.
GNU : Système d’exploitation libre lancé en 1983 par Richard
Stallman. Son nom est un acronyme récursif qui signifie en anglais
« GNU’s Not UNIX » (littéralement, « GNU n’est pas UNIX »).
GNU GPL : Abréviation anglaise General Public License (Licence
publique générale). Licence qui fixe les conditions légales de distribution des logiciels libres du projet GNU. Richard Stallman et
Eben Moglen, deux des grands acteurs de la Free Software
Foundation, en furent les premiers rédacteurs. Sa dernière version
est la « GNU GPL version 3 » publiée le 29 juin 2007.
Hacker : Vient du verbe « to hack », « bidouiller, bricoler ». Cette
expression fut forgée au MIT, et signifie résoudre un problème
technique d’une manière originale. Dans le jargon de l’informatique, elle est encore utilisée pour désigner des modifications
inventives ou originales d’un programme ou d’un système, fondées
sur une compréhension profonde du fonctionnement des systèmes, des réseaux et des langages de programmation et dans un
but qui n’était pas celui prévu initialement. – Voir aussi Cracker.
Informatique dans les nuages (Cloud computing) : Concept qui
consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou
sur le poste client de l’utilisateur.
25008_Asted_SIGB.indb 339
12-09-28 9:04 AM
340
Choisir un SIGB libre
Interface : En informatique, dispositif qui permet des échanges et
des interactions entre différents acteurs. Une interface humainmachine permet des échanges entre un humain et une machine.
ISBN : (International Standard Book Number) ou numéro international normalisé du livre est un numéro international qui
permet d’identifier, de manière unique, certains livres publiés.
ISSN : (International Standard Serial Number) est le numéro
international qui permet d’identifier de manière unique une publication en série. Il concerne donc les journaux, les périodiques et
les collections.
ISO 2709 (Format de communication MARC) : Norme internationale (ISO) qui définit un format d’échange informatique de
notices bibliographiques. Sa première édition date de 1973. Bien
que généralement utilisée conjointement avec des données codées
en format MARC, la norme ISO 2709 n’est qu’un cadre d’utilisation qui n’impose pas l’utilisation d’un format particulier.
Licence libre : Licence s’appliquant à une œuvre pour en faire un
contenu libre offrant à l’utilisateur certains droits quant à l’utilisation, à la modification, à la rediffusion et à la réutilisation de
l’œuvre dans des œuvres dérivées.
Licence : Accord légal par lequel est accordée à une personne
l’autorisation d’utiliser une œuvre à certaines fins ou sous réserve
de certaines conditions. Une licence n’a pas pour effet de transférer le titre de propriété afférent au droit d’auteur.
Logiciel : Ensemble d’informations relatives à des traitements
effectués automatiquement par un appareil informatique. Y sont
incluses les instructions de traitement, regroupées sous forme de
programmes, des données et de la documentation. Le tout est
stocké sous forme d’un ensemble de fichiers dans une mémoire.
Logiciel libre : Logiciel dont l’utilisation, l’étude, la modification
et la duplication en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et légalement, afin de garantir certaines libertés à
l’utilisateur.
25008_Asted_SIGB.indb 340
12-09-28 9:04 AM
Glossaire
341
Logiciel Open source : Logiciel dont la licence respecte des critères précisément établis par l’Open Source Initiative, c’est-­à-dire
la possibilité de libre redistribution, d’accès au code source et de
travaux dérivés.
Logiciel propriétaire : Aussi appelé logiciel privateur ou encore
logiciel non libre, désigne des logiciels qui n’autorisent pas sa
duplication, ses modifications, ou son utilisation sans restriction.
Cela se matérialise par des limitations légales, matérielles, ou logicielles dans l’utilisation, la diffusion, la modification, ou l’évolution. Les limitations légales, liées aux choix des ayants droit, sont
souvent encadrées par un contrat de licence utilisateur final
(CLUF), nommé alors licence propriétaire. Les droits des utilisateurs de logiciels propriétaires sont souvent réduits à son exécution pour des usages donnés. Les limitations d’origine techniques
sont liées à la diffusion du code source. L’accès au code source de
ces logiciels n’est pas possible ou pas libre.
MARC : Les formats MARC (acronyme de MAchine-Readable
Cataloging) sont des formats d’échange de données bibliographiques permettant d’informatiser les catalogues de bibliothèques.
Ils sont définis par la norme ISO 2709.
MARC21 : Variante internationale du format MARC issue de la
fusion d’USMARC (Etats-Unis), d’AUSMARC (Australie),
d’UKMARC (Royaume-Uni) et de CANMARC (Canada). Il est
reconnu par l’IFLA comme format d’échange. Sa maintenance est
effectuée par la Bibliothèque du Congrès.
Matrice : Du mot latin matrix (matricis), lui-même dérivé de
mater, qui signifie « mère », est un élément qui fournit un appui
ou une structure, et qui sert à entourer, à reproduire ou à
construire. En mathématiques ou en informatique, un tableau de
données à deux entrées — par exemple, une matrice avec m lignes
et n colonnes — est dite « de taille (m,n).
Maturité : Étape dans laquelle se trouve un organisme qui a atteint
son plein développement.
25008_Asted_SIGB.indb 341
12-09-28 9:04 AM
342
Choisir un SIGB libre
Migration : Processus de transferts de données d’un SIGB à un
autre.
Module : Regroupement de fonctions dans un SIGB.
Notice bibliographique : Fiche décrivant un document dans une
bibliothèque et comportant un ensemble d’indications permettant
de l’identifier, de le localiser ou de le décrire sommairement.
Notice d’autorité : Fiche décrivant sans ambiguïté des personnes,
des choses ou des concepts. Une autorité est une forme normalisée
d’un nom, d’un titre ou d’un sujet.
OAI-PMH : Open Archives Initiative Protocol for Metadata
Harvesting (OAI-PMH) est un protocole informatique fondé par
l’Open Archives Initiative pour échanger des métadonnées. Il
permet de constituer et de mettre à jour automatiquement des
entrepôts centralisés où les métadonnées de sources diverses
peuvent être interrogées simultanément. Utilisé notamment par
les Archives Ouvertes et les entrepôts institutionnels, il s’est
aujourd’hui largement répandu dans les institutions patrimoniales
et notamment les bibliothèques.
Poids : Chiffre assigné à un critère représentant son importance
dans la décision finale.
Pointage final : Somme de l’ensemble des pointages des critères
d’une option.
Pointage : Chiffre assigné à une option par rapport à un critère
selon une échelle de valeur. L’attribution du pointage est le résultat
d’une évaluation.
Score final : Somme de l’ensemble des scores des critères d’une
option.
Score : Résultat du pointage et du poids d’un critère dans une
option.
SIGB : Acronyme pour « Système Intégré de Gestion de
Bibliothèque. Aussi connu sous le sigle SIGD « Système Intégré
25008_Asted_SIGB.indb 342
12-09-28 9:04 AM
Glossaire
343
de Gestion Documentaire ». Logiciel destiné à la gestion informatique des différentes tâches d’une bibliothèque.
SIP : (Standard Interchange Protocol) Méthode normalisée d’authentification des usagers afin d’accéder à des éléments d’une base
de données.
Système d’information : Ensemble des objets, informations et
règles de gestion utilisés ou mis en œuvre par les métiers et les
processus d’une entreprise.
Système informatique : Ensemble structuré des composants logiciels, matériels et des données, permettant d’automatiser tout ou
une partie du système d’information.
Unicode : Norme informatique, développée par le Consortium
Unicode, visant à donner à tout caractère de n’importe quel système d’écriture un nom et un identifiant numérique, de manière
unifiée, quelle que soit la plateforme informatique ou le logiciel.
UNIMARC : Variante internationale du format MARC.
Initialement créé par l’IFLA, il fut conçu pour être un format
d’échange entre les autres formats MARC. Il est le format officiel
d’échange de données en France.
Usager / Abonné / Lecteur : personne qui utilise un service d’une
bibliothèque.
Utilisabilité : Notion proche de celle d’ergonomie, qui est cependant plus large. Définie par la norme ISO 9241-11 comme « le
degré selon lequel un produit peut être utilisé, par des utilisateurs
identifiés, pour atteindre des buts définis avec efficacité, efficience
et satisfaction, dans un contexte d’utilisation spécifié ».
Utilisateur : Personne qui utilise le logiciel sans être impliquée
dans le développement du logiciel. Elle pose des questions sur les
listes de discussions et peut répondre aux questions des autres.
Web 2.0 : Désigne l’ensemble des techniques, des fonctionnalités
et des usages du World Wide Web permettant l’échange d’informations et des interactions.
25008_Asted_SIGB.indb 343
12-09-28 9:04 AM
344
Choisir un SIGB libre
Z39.50 : Protocole de communication informatique client-serveur
pour rechercher dans un réseau informatique des informations
dans des bases de données. Il est surtout utilisé par les bibliothèques pour interroger simultanément plusieurs catalogues. Son
évolution est coordonnée par la Bibliothèque du Congrès des
États-Unis dans laquelle une agence spécialisée anime le ZIG (Z
interest group). Ce protocole a donné lieu à la norme américaine
ANSI/NISO Z39.50 et aux normes ISO 23950.
25008_Asted_SIGB.indb 344
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
Une bibliographie complète est disponible à l’adresse : https://www.
zotero.org/tristan.muller/items/
ADAMSON, Veronica, BACSICH, Paul, CHAD, Ken, KAY, David et
PLENDERLEITH, Jane, 2008. Library Management Systems Study :
An Evaluation and horizon scan of the current library management
systems and related systems landscape for UK higher education [en
ligne]. LMS Study Report. London. JISC & SCONUL, Sero
Consulting Ltd. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
h t t p : / / w w w. j i s c. a c. u k / m e d i a / d o c u m e n t s / p r o g ra m m e s /
resourcediscovery/lmsstudy.pdf.
ANTELMAN, Kristin, LYNEMA, Emily et PACE, Andrew K., 2006.
Toward a Twenty-First Century Library Catalog. In : Information
Technology and Libraries [en ligne]. septembre 2006. Vol. 25, n° 3,
pp. 128-139. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://www.ala.org/lita/ital/sites/ala.org.lita.ital/files/content/25/3/
antelman.pdf.
BACON, Jono, 2009. The art of community [en ligne]. 1st ed. Sebastopol
CA : O’Reilly. [Consulté le 15 mars 2012]. ISBN 9780596156718.
Disponible à l’adresse : http://www.artofcommunityonline.org/.
BALNAVES, Edmund, 2008. Open Source Library Management
Systems : A Multidimensional Evaluation. In : Australian Academic
and Research Libraries. mars 2008. Vol. 39, n° 7, pp. 1-13.
25008_Asted_SIGB.indb 345
12-09-28 9:04 AM
346
Choisir un SIGB libre
BERIZZI, Ludivine et ZWEIFEL, Carole, 2005. Le pingouin
bibliothécaire : les logiciels libres de gestion de bibliothèque. In :
Revue électronique suisse de science de l’information [en ligne]. janvier
2005. n° 1. [Consulté le 16 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://campus.hesge.ch/ressi/Numero_2_juillet2005/articles/
HTML/RESSI_010_LBCZ_Pingouin.html.
BIRMINGHAM CITY COUNCIL, 2006. Opening the door to open
source ? Birmingham City Council’s experience with open source [en
ligne]. 9 mars 2006. Birmingham : Birmingham City Council.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
opensourceacademy.org.uk/solutions/casestudies/birminham-citycouncil/file.
BISSON, Casey, 2007. Open-source software for libraries. Chicago :
American Library Association. Library Technology Reports, 43 :3.
BLUM, Guillaume, 2007. Création de connaissances dans le logiciel libre :
une analyse de la communauté Ubuntu [en ligne]. Montréal :
Université du Québec à Montréal. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.irec.net/upload/File/memoires_
et_theses/706.pdf.
BORYSOWICH, Craig, 2006. Constructing a Weighted Matrix. In :
Observations from a Tech Architect : Enterprise Implementation Issues
& Solutions [en ligne]. 23 novembre 2006. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://it.toolbox.com/blogs/enterprisesolutions/constructing-a-weighted-matrix-13125.
BOSS, Richard W., 2007. Open Source Integrated Library System Software
[en ligne]. 14 mars 2007. Chicago, IL : American Library Association.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.ala.
org/pla/tools/technotes/opensourceils.
BREEDING, Marshall, 2002. An Update on Open Source ILS. In :
Information Today [en ligne]. octobre 2002. Vol. 19, n° 9. [Consulté
le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.infotoday.com/
IT/oct02/breeding.htm.
BREEDING, Marshall, 2007. An Update on Open Source ILS. In :
Computers in Libraries [en ligne]. 2007. Vol. 27, n° 3, pp. 27-30.
25008_Asted_SIGB.indb 346
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
347
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
librarytechnology.org/ltg-displaytext.pl ?RC=12445.
BREEDING, Marshall, 2007. Next-Generation Flavor in Integrated
Online Catalogs. In : Library Technology Reports. août 2007. Vol. 43,
n° 4, pp. 38-41.
BREEDING, Marshall, 2007. Thinking About Your Next OPAC. In :
Computers in Libraries. avril 2007. Vol. 27, n° 4, pp. 28-30.
BREEDING, Marshall, 2008. Automation System Marketplace 2008 :
Opportunity Out of Turmoil. In : Library Journal [en ligne]. 1 avril
2008. Vol. 133, n° 6. [Consulté le 16 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://www.libraryjournal.com/article/CA6542440.html.
BREEDING, Marshall, 2008. Making a Business Case for Open Source
ILS. In : Computers in Libraries [en ligne]. mars 2008. Vol. 28, n° 3.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
librarytechnology.org/ltg-displaytext.pl ?RC=13134.
BREEDING, Marshall, 2008. Open Source Integrated Library Systems.
In : Library Technology Reports. novembre 2008. Vol. 44, n° 8.
BREEDING, Marshall, 2008. The Vialility of Open Source ILS. In :
Bulletin of the American Society for Information, Science and Technology
[en ligne]. décembre 2008. Vol. 36, n° 2, pp. 20-25. [Consulté le
15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.asis.org/Bulletin/
Dec-08/DecJan09_Breeding.pdf.
BREEDING, Marshall, 2009. Automation Marketplace 2009 : Investing
in The Future. In : Library Journal [en ligne]. 1 avril 2009. Vol. 134,
n° 6. [Consulté le 14 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
www.libraryjournal.com/article/CA6645868.html.
BREEDING, Marshall, 2011. Perceptions 2010 : an International Survey
of Library Automation. In : Library Technology Guides [en ligne].
27 janvier 2011. [Consulté le 16 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://www.librarytechnology.org/perceptions2010.pl.
BREEDING, Marshall, 2010. Automation Marketplace 2010 : New
Models, Core Systems. In : Library Journal [en ligne]. 1 avril 2010.
Vol. 134, n° 6. [Consulté le 14 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://www.libraryjournal.com/article/CA6723662.html.
25008_Asted_SIGB.indb 347
12-09-28 9:04 AM
348
Choisir un SIGB libre
BREEDING, Marshall, 2011. Automation Marketplace 2011 : The New
Frontier. In : Library Journal [en ligne]. 1 avril 2011. [Consulté le 15
mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.libraryjournal.com/
lj/ljinprintcurrentissue/889533-403/automation_marketplace_
2011_the_new.html.csp.
BREEDING, Marshall, 2012. Library Technology Guides : Key Resources
in Library Automation. In : Library Technology Guides [en ligne].
[Consulté le 16 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
librarytechnology.org/.
BREEDING, Marshall, 2012. Perceptions 2011 : an International Survey
of Library Automation. In : Library Technology Guides [en ligne].
28 janvier 2012. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://www.librarytechnology.org/perceptions2011.pl.
B R I T I S H E D U CAT I O N A L C O M M U N I CAT I O N S A N D
TECHNOLOGY AGENCY (BECTA), 2005. Open Source Software
in Schools. A study of the spectrum of use and related ICT infrastructure
costs [en ligne]. Coventry, UK. British Educational Communications
and Technology Agency (Becta). [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.openskm.com/doc/oss_study_
spectrum.pdf.
BROWN, Rex, 2005. Rational choice and judgment : decision analysis for
the decider. Hoboken N.J. : Wiley-Interscience. ISBN 9780471202370.
BROWN, William, MALVEAU, Raphael, MCCORMICK, Hays,
MOWBRAY, Thomas et THOMAS, Scott, 1999. Vendor Lock-In. In :
[en ligne]. 13 décembre 1999. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.antipatterns.com/vendorlockin.
htm.
BRUN, Christelle, 2006. Solutions en logiciels libres pour la gestion des
bibliothèques [en ligne]. 2006. Montréal : CRIM. [Consulté le 15
mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.crim.ca/fr/r-d/
technologie_internet/documents/Solutions_logiciels__libres_
bibliotheques.pdf.
25008_Asted_SIGB.indb 348
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
349
CABINET OFFICE, 2009. Open Source, Open Standards and Re–Use :
Government Action Plan [en ligne]. 27 mars 2009. Washington, DC :
Chief Information Officer Council. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.cabinetoffice.gov.uk/
media/141716/090224opensource.pdf.
CENTER FOR STRATEGIC AND INTERNATIONAL STUDIES,
2008. Government Open Source Policies [en ligne]. juillet 2008.
Washington, DC : Center for Strategic and International Studies
(CSIS). [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
csis.org/files/media/csis/pubs/0807218_government_opensource_
policies.pdf.
CERUZZI, Paul E, 2003. A history of modern computing. 2nd ed. London,
Eng. ; Cambridge, Mass. : MIT Press. ISBN 9780262532037.
CHAREYRON, Aline, HEUQUEVILLE, Anne et TOURNERIE, Sarah,
2006. Logiciels libres en bibliothèques [en ligne]. Mémoire de
recherche. Lyon : Enssib. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document833.
CHEN, Shun-ling, 2006. FOSS Licensing [en ligne]. Kuala Lumpur ? :
Elsevier / United Nations Development Programme Asia-Pacific
Development Information Programme (UNDP-APDIP). [Consulté
le 15 mars 2012]. ISBN 978-81-312-0422-1. Disponible à l’adresse :
http://www.iosn.net/licensing/foss-licensing-primer/foss-licensingfinal.pdf.
CHESBROUGH, Henry, 2003. Open innovation : the new imperative for
creating and profiting from technology. Boston Mass. : Harvard Business
School Press. ISBN 9781578518371.
CITY OF COMMERCE PUBLIC LIBRARY, 2006. Request for Proposal
for an Integrated Library System [en ligne]. 2006. City of Commerce.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://citeseerx.
ist.psu.edu/viewdoc/download ;jsessionid=5AAB66FB646E140CC
656C7802694F2A3 ?doi=10.1.1.183.2130&rep=rep1&type=pdf.
25008_Asted_SIGB.indb 349
12-09-28 9:04 AM
350
Choisir un SIGB libre
CITY OF VANCOUVER, 2009. Supports Item No. 5. CS&B Committee
Agenda. May 21, 2009 Open Data, Open Standards and Open Source
[en ligne]. 21 mai 2009. Vancouver. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://vancouver.ca/ctyclerk/cclerk/20090521/
documents/penv8motion.pdf.
CORNÉE, Nathalie, 2003. Logiciel libre en bibliothèque. Mémoire de
recherche. Bordeaux : Bordeaux 3.
DESCHATELETS, Jacinthe, 2008. Dossier sur les logiciels libres. In :
bibliodoc.francophonie.org [en ligne]. 28 février 2008. [Consulté le
15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://bibliodoc.francophonie.
org/article.php3 ?id_article=124.
DRUEL, François, 2007. Évaluation de la valeur à l’ère du Web : Proposition
de modèle de valorisation des projets non marchands [en ligne]. Thèse
de doctorat. Angers : Institut des Sciences et Techniques de
l’Ingénieur d’Angers. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://www.druel.com/francois/docs/Memoire_These_
Druel.pdf.
EDEN, Brad, 2007. Reinventing the OPAC. In : Library Technology
Reports. 2007. Vol. 43, n° 6, pp. 13-40.
ESPIAU, Camille, 2006. Projet SIGB libres : étude comparative des
fonctionnalités des SIGB libres [en ligne]. Novembre 2006. Groupe
de réflexion sur les SIGB libres. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.sigb-libres.info/system/files/
Grillefin_dec_06_sitepublic.pdf.
FELLER, Joseph, FITZGERALD, Brian, HISSAM, Scott A. et LAKHANI,
Karim R. (éd.), 2007. Perspectives on Free and Open Source
Software [en ligne]. Cambridge : The MIT Press. [Consulté le
15 mars 2012]. ISBN 978-0-262-56227-0. Disponible à l’adresse :
http://mitpress.mit.edu/books/chapters/0262562278.pdf.
FOGEL, Karl, 2005. Producing Open Source Software : How to Run a
Successful Free Software Project [en ligne]. First Edition. Cambridge :
O’Reilly. [Consulté le 15 mars 2012]. ISBN 9780596007591.
Disponible à l’adresse : http://producingoss.com/en/index.html.
25008_Asted_SIGB.indb 350
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
351
GAPIHAN, Boris, LE BORGNE, Christelle, MALCLÈS, Fabien et
PALESTRO, Marie-France, 2005. Les bibliothèques universitaires du
Sud et les logiciels libres de gestion intégrée des bibliothèques. Proposition
d’un SIGB libre aux bibliothèques partenaires de la Commission
Universitaire pour le Développement (Belgique) [en ligne]. Mémoire
de recherche. Lyon : École nationale supérieure des sciences de
l’information et des bibliothèques (ENSSIB). [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://www.enssib.fr/bibliothequenumerique/document-636.
GAUTHIER, Marie-Lise, 2006. Outils et contenus pour l’accès public aux
TIC : Comprendre, utiliser et promouvoir les logiciels libres [en ligne].
Paris : Collectif des Réseaux d’Accès aux TIC en France (CRéATIF).
[Consulté le 15 mars 2012]. Cahier de partage d’expériences.
Disponible à l’adresse : http://www.creatif-public.net/IMG/Guide_
Creatif_LL_3Mo.pdf.
GERHARDT-POWALS, Jill, 1996. Cognitive engineering principles for
enhancing human-computer performance. In : International Journal
of Human-Computer Interaction. 1996. Vol. 8, n° 2, pp. 189-211.
GHOSH, Rishab Aiyer, GLOTT, Ruediger, SCHMITZ, PatriceEmmanuel, BOUJRAF, Abdelkrim et IDABC, 2010. ENTR/05/066/
IDABC/OSOR : Guideline on public procurement of Open Source
Software [en ligne]. Bruxelles, Belgique. Open Source Observatory
and Repository (OSOR), European Commission. [Consulté le 15
mars 2012]. OSOR Guidelines. Disponible à l’adresse : https://
joinup.ec.europa.eu/sites/default/files/OSS-procurement-guideline%
20-final.pdf.
GHOSH, Rishab Aiyer, 2006. Study on the Economic impact of open source
software on innovation and the competitiveness of the Information and
Communication Technologies (ICT) sector in the EU [en ligne].
Bruxelles. European Commission. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/ict/
files/2006-11-20-flossimpact_en.pdf.
25008_Asted_SIGB.indb 351
12-09-28 9:04 AM
352
Choisir un SIGB libre
GOLDEN, Bernard, 2004. Succeeding with Open Source : An Overview.
Boston : Addison-Wesley. Addison-Wesley Information Technology
Series. ISBN 0321268539.
GOVERNMENT INFORMATION OFFICERS’ COUNCIL (GITOC),
2003. Using Open Source Software in the South African Government.
A proposed strategy compiled by the Government Information Technology
Officers’ Council [en ligne]. 16 janvier 2003. Pretoria, Afrique du
sud : Government Information Officers’ Council (GITOC).
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://osalliance.
com/portfolio/ediscourse/oss_strategy_v3.pdf.
GRANDJEAN, Manuel et SERVICE ÉCOLES-MÉDIAS, 2008.
Directive : Transition vers les standards ouverts et logiciels libres [en
ligne]. 7 juin 2008. Genève : Service Écoles-Médias. [Consulté le
29 août 2009]. Disponible à l’adresse : http://icp.ge.ch/dip/refdip/
IMG/pdf/pdf_directive_soll_7-06-2008.pdf.
HENDERSON, Melissa, 2008. Heresy and Misconduct : Evolution in
Library Automation. In : ILA Reporter [en ligne]. juin 2008. Vol. 26,
n° 3, pp. 4-8. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse :
http://www.ila.org/pub/reporter/vol26no3.pdf.
HODGSON, Cynthia, 2002. The RFP Writer’s Guide to Standards for
Library Systems [en ligne]. Bethesda, Maryland : NISO Press.
[Consulté le 15 mars 2012]. ISBN 1-880124-57-2. Disponible à
l’adresse : http://www.niso.org/publications/press/RFP_Writers_
Guide.pdf.
HURKENS, Krisje et WYNSTRA, Finn, 2003. The concept « Total Value
of Ownership » : A case study approach. In : Summer School 2003 2004 Publications [en ligne]. Ninth and Tenth IFPSM Summer
Schools. Saltzberg, Austria : International Federation of Purchasing
and Supply Management. pp. 51-62. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.ifpsm.org/sites/default/files/5.
The%20concept%20%E2%80%98Total%20Value%20of%20
Ownership%E2%80%99-%20A%20case%20study%20approach%20
Krisje%20Hurkens,%20Finn%20Wynstra.pdf.
25008_Asted_SIGB.indb 352
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
353
INTERNATIONAL INSTITUTE OF INFONOMICS et BERLECON
RESEARCH GMBH, 2002. Free/Libre and Open Source Software :
Survey and Study : FLOSS final report [en ligne]. Maastricht, The
Netherlands. University of Maastricht. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.flossproject.org/report/.
JULIEN, Charles-Antoine et BOUTHILLIER, France, 2008. Le catalogue
réinventé. In : Documentation et bibliothèques. septembre 2008.
Vol. 54, n° 3, pp. 229-239.
KARJALAINEN, Martti, 2010. Large-scale migration to an open source
office suite : An innovation adoption study in Finland [en ligne].
Tampere, Finlande : Tampere University Press. [Consulté le 15 mars
2012]. Acta Electronica Universitatis Tamperensis, 997. ISBN 978-95144-8216-8. Disponible à l’adresse : http://acta.uta.fi/haekokoversio.
php ?id=11357.
KHAMASH, Mohammad, 2011. Open Source Owns the Web
(Infographic). In : Jordan Open Source Association [en ligne]. 23 avril
2011. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
jordanopensource.org/blog/open-source-owns-web-infographic.
KING, Alex, 2009. Open Source Contract Considerations. In : alexking.
org [en ligne]. 1 juillet 2009. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://alexking.org/blog/2009/07/01/open-source-contractconsiderations.
KRAFT, Boris et HINDERINK, Daniel, 2006. Evaluating Open Source
Communities. Why Open Source is more than Code - and why you
should care. In : Transformation and Innovation Conference 2006 [en
ligne]. Washington D.C. 2006. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://news.typo3.org/fileadmin/user_
upload/evaluating_OS_communities.pdf.
KRUG, Steve, 2006. Je ne veux pas chercher : optimisez la navigation sur
vos sites. 2e éd. Paris : CampusPress. ISBN 9782744020308.
KUMAR, Vimal, 2005. Free/Open Source Integrated Library
Management Systems. Comparative Analysis of Koha, PhpMyLibrary,
and OpenBiblio. In : National Library Week Celebration : « Modern
trends in IT application in Library and Information services » [en ligne].
25008_Asted_SIGB.indb 353
12-09-28 9:04 AM
354
Choisir un SIGB libre
University of Calicut. 16 novembre 2005. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://eprints.rclis.org/bitstream/
10760/8578/1/FOSS-ILMS-ppt.pdf.
LATRIVE, Florent, 2004. Du bon usage de la piraterie. Paris : Éditions
Exils. ISBN 2-912969-59-X.
LAUDON, Kenneth C., LAUDON, Jane Price et BRABSTON, Mary
Elizabeth, 2009. Management information systems : managing the
digital firm. 4th Canadian ed. Toronto : Pearson Prentice Hall. ISBN
9780131598430.
LEMYRE, Pierre-Paul et DÉSY, Marie-Odile, 2010. Les logiciels libres et
ouverts et le gouvernement du Québec. Version 1.0 (30.07.2007) [en
ligne]. Québec. Sous-ministériat à l’encadrement des ressources
informationnelles, Gouvernement du Québec. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://www.msg.gouv.qc.ca/
documents/logiciel_libre/guide_2007.pdf.
LESSIG, Lawrence, 2001. The future of ideas : The future of the commons
in a connected world [en ligne]. New York, NY : Random House.
[Consulté le 15 mars 2012]. ISBN 0-375-50578-4. Disponible à
l’adresse : http://www.the-future-of-ideas.com/download/lessig_FOI.
pdf.
LIANG, Lawrence, INTERNATIONAL OPEN SOURCE NETWORK
et UNDP ASIA-PACIFIC DEVELOPMENT INFORMATION
PROGRAMME, 2007. FOSS Open Content [en ligne]. Kuala
Lumpur ? : United Nations Development Programme Asia-Pacific
Development Information Programme (UNDP-APDIP). [Consulté
le 15 mars 2012]. ISBN 978-974-7170-40-5. Disponible à l’adresse :
http://www.iosn.net/open-content/foss-open-content-primer/fossopencontent.pdf/.
LIBRARY OF CONGRESS, 1997. Request for Proposal for an Integrated
Library System [en ligne]. 1997. Washington, DC : Library of
Congress. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
lcweb.loc.gov/ils/rfp97-12.wpd.
LUCE, Katherine, 2008. OPACs, Open Source and Patron Perceptions :
a look at what happens (and what can happen) when open source
25008_Asted_SIGB.indb 354
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
355
software is a library’s public face. In : Open and Libraries Class
Journal [en ligne]. 2008. Vol. 1, n° 1. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://infosherpas.com/ojs/index.php/
openandlibraries/article/view/12/21.
LUGG, Rick et FISCHER, Ruth, 2004. Le coût de propriété réel d’un
SIGB. In : BiblioAcid [en ligne]. décembre 2004. Vol. 1, n° 5, pp. 4-12.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
nicolasmorin.com/blog/wp-content/uploads/2007/10/BAv1n5.pdf.
MINNESOTA LIBRARY INFORMATION NETWORK, 1997. Request
for Proposal. Components Relating to an Integrated Library Management
System [en ligne]. Saint Paul. Minnesota Library Information
Network. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
www.fcla.edu/FCLAinfo/lms/minnesot.pdf.
MORGAN, Eric Lease, 2000. Gift cultures, librarianship, and open
source software development. In : Infomotions, Inc. [en ligne].
28 décembre 2000. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://infomotions.com/musings/gift-cultures/.
MORGAN, Eric Lease, 2002. Possibilities for Open Source Software in
Libraries. In : Information Technology and Libraries [en ligne]. mars
2002. Vol. 21, n° 1. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à
l’adresse : http://www.ala.org/lita/ital/21/1/morgan.
MORGAN, Eric Lease, 2003. Open source software in libraries : A
workshop. In : Infomotions [en ligne]. 17 septembre 2003. [Consulté
le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://infomotions.com/
musings/ossnlibraries-workshop/ossnlibraries-workshop.pdf.
MORIN, Nicolas, 2009. La production collective d’outils de travail. In :
Guide de la coopération entre bibliothèques. Paris : Electre - Éditions
du cercle de la Librairie. Collection Bibliothèques. pp. 143-150.
ISBN 978-2-7654-0952-6.
MÜLLER, Tristan, 2008. Étude comparative entre Koha et Cds-Isis. In :
SAVARD, Réjean et DIONE, Bernard (éd.), Le Management des
technologies et des systèmes automatisés de bibliotheques dans les pays
en développement : logiciels libres vs options commerciales. Actes du
colloque satellite FIAB pré-congrès Dakar, Sénégal, 15-16 Aout 2007
25008_Asted_SIGB.indb 355
12-09-28 9:04 AM
356
Choisir un SIGB libre
[en ligne]. Munich : K. G. Saur Verlag. 2008. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://eprints.rclis.org/bitstream/
10760/15388/1/FBG_OSIGBL_Etude2007.pdf.
MÜLLER, Tristan, 2009. Étude comparative des principaux SIGB libres.
In : SAVARD, Réjean et GAZO, Dominique (éd.), Actes du premier
congrès de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires
et Documentalistes et satellite IFLA Montréal, 3 - 6 août 2008 [en
ligne]. Montréal : AIFBD. 2009. pp. 77-91. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://www.aifbd.org/doc/actes_
montreal.pdf.
MÜLLER, Tristan, 2011. How to choose a free and open source
integrated library system. In : OCLC Systems & Services. 2011.
Vol. 27, n° 1, pp. 57-78.
MURRAIN, Michelle, 2007. Choosing and Using Free and Open Source
Software : A Primer for Nonprofits [en ligne]. 2007. Nonprofit Open
Source Initiative. [Consulté le 3 décembre 2008]. Disponible à
l’adresse : http://www.nosi.net/system/files/NOSIPrimer2.0.pdf.
NIELSON, Jakob, 2005. Ten Usability Heuristics. In : useit.com [en ligne].
2005. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
www.useit.com/papers/heuristic/heuristic_list.html.
NIELSEN, Jakob et LORANGER, Hoa, 2007. Site Web : priorité à la
simplicité. Paris ; Berkeley : CampusPress ; New Riders. ISBN
9782744021527.
NITOT, Tristan, 2008. Quand le logiciel nous interdit de changer... de
logiciel. In : 01net.entreprises [en ligne]. 24 novembre 2008.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
www.01net.com/editorial/396968/quand-le-logiciel-nous-interditde-changer...-de-logiciel/.
NOISETTE, Thierry et PERLINE, 2004. La bataille du logiciel libre : dix
clés pour comprendre. Paris : La Découverte. Sur le vif. ISBN
978-2707143846.
OECD, LIPPOLDT, Douglas et STRYSZOWSKI, Piotr, 2009. Innovation
in the Software Sector. Paris : OECD. ISBN 978-92-64-06361-7.
25008_Asted_SIGB.indb 356
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
357
OUÉDRAOGO, Louis-Dominique, 2005. JIU/REP/2005/3 : Policies of
United Nations System Organizations towards the use of Open Source
Software (OSS) in the Secretariats [en ligne]. Genève. United Nations.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.
unjiu.org/data/reports/2005/en2005_3.pdf.
RAHMAN, Muhammad Fahrizal, 2006. What is a Decision Matrix ? In :
Muhammad Fahrizal Rahman [en ligne]. 15 décembre 2006.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://risal.
wordpress.com/2006/12/15/what-is-a-decision-matrix/.
RAYMOND, Eric Steven, 2000. The Cathedral and the Bazaar. In : Eric
S. Raymond’s Home Page [en ligne]. 2000. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://www.catb.org/~esr/writings/
cathedral-bazaar/cathedral-bazaar/.
RIEWE, Linda M., 2008. Survey of Open Source Integrated Library Systems
[en ligne]. San José : San José State University. [Consulté le 16 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://scholarworks.sjsu.edu/cgi/
viewcontent.cgi ?article=4477&context=etd_theses.
ROCHKIND, Jonathan, 2008. Taking a critical look at common support
scenarios for open source software. In : Library Journal [en ligne].
15 novembre 2008. Vol. 133, n° 19. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.libraryjournal.com/article/
CA6611591.html.
SCHNEIDER, Karen G., 2006. How OPACs Suck, Part 1 : Relevance
Rank (Or the Lack of It). In : ALA TechSource Blog [en ligne]. 13 mars
2006. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://
www.alatechsource.org/blog/2006/03/how-opacs-suck-part-1relevance-rank-or-the-lack-of-it.html.
SCHNEIDER, Karen G., 2006. How OPACs Suck, Part 2 : The Checklist
of Shame. In : ALA TechSource Blog [en ligne]. 3 avril 2006. [Consulté
le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.alatechsource.
org/blog/2006/04/how-opacs-suck-part-2-the-checklist-of-shame.
html.
SCHNEIDER, Karen G., 2006. How OPACs Suck, Part 3 : The Big
Picture. In : ALA TechSource Blog [en ligne]. 20 mai 2006. [Consulté
25008_Asted_SIGB.indb 357
12-09-28 9:04 AM
358
Choisir un SIGB libre
le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.alatechsource.
org/blog/2006/05/how-opacs-suck-part-3-the-big-picture.html.
SCHNEIDER, Karen G., 2007. The OPAC Sucks : Where We Stand, Late
2007. In : Symposium on the Future of Intagrated Library Systems [en
ligne]. Champaign, IL. 14 septembre 2007. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.ltls.org/ilssymposium2007/
presentations/TheOPAC.ppt.
SCOPSI, Claire, SOUAL, Laurent, FERRAILLE, Jean-François et
MACHEFERT, Sylvain, 2007. Mener un projet Open Source en
bibliothèque, documentation et archives. Paris : Éditions du Cercle de
la Librairie. Collection Bibliothèques. ISBN 978-2-7654-0954-0.
SIMON, Phil, 2010. The next wave of technologies : opportunities from
chaos. Hoboken N.J : John Wiley & Sons. ISBN 9780470587508.
ST AMANT, Kirk et STILL, Brian, 2007. Handbook of research on open
source software : technological, economic, and social perspectives.
Hershey PA : Information Science Reference. ISBN 9781591409991.
ST. LAURENT, Andrew M., 2004. Understanding Open Source and Free
Software Licensing [en ligne]. First Edition. Cambridge : O’Reilly.
[Consulté le 15 mars 2012]. ISBN 9780596005818. Disponible à
l’adresse : http://www.oreilly.com/catalog/osfreesoft/book/.
STATE UNIVERSITY OF NEW YORK, 1999. Integrated Library
Management System. Request for Proposals [en ligne]. New York, NY.
State University of New York. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.sunyconnect.suny.edu/slam/
SLAMrfp.doc.
STATE UNIVERSITY SYSTEM OF FLORIDA, 2000. Integrated Library
Management System. Invitation to Negotiate [en ligne]. Gainesville,
FL. State University System of Florida. [Consulté le 15 mars 2012].
Disponible à l’adresse : http://www.fcla.edu/FCLAinfo/lms/itn.doc.
STÜRMER, Matthias, 2005. Open Source Community Building [en ligne].
Thèse de licence. Bern : University of Bern. [Consulté le 15 mars
2012]. Disponible à l’adresse : http://flosshub.org/sites/flosshub.org/
files/sturmer.pdf.
25008_Asted_SIGB.indb 358
12-09-28 9:04 AM
Bibliographie sélective
359
TAGUE, Nancy, 2005. The quality toolbox. 2nd ed. Milwaukee Wis. : ASQ
Quality Press. ISBN 9780873896399.
TRIANTAPHYLLOU, Evangelos, 2000. Multi-criteria decision making
methods : a comparative study. Boston Mass. : Kluwer Academic
Publishers. ISBN 9780792366072.
UNITED STATES DISTRICT COURT EASTERN DISTRICT OF NEW
YORK, 2009. Queens Borough Public Library vs Dynix Corporation.
In : [en ligne]. 2 juillet 2009. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://www.librarytechnology.org/ltg-displaytext.
pl ?RC=14288.
UNIVERSITY OF IOWA, 2000. Request for Proposals : Integrated Library
System [en ligne]. Iowa City, IA. University of Iowa. [Consulté le
15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.fcla.edu/
FCLAinfo/lms/rfpilsjune18.pdf.
WAUGH PARTNERS, OSS WATCH, WAUGH, Pia et METCALFE,
Randy, 2008. The Foundations of Openness : Evaluating aspects of
openness in software projects. In : what are we doing today, brain ?
[en ligne]. 22 juillet 2008. [Consulté le 15 mars 2012]. Disponible
à l’adresse : http://pipka.org/blog/2008/07/23/the-foundationsof-openness/.
WEBER, Steven, 2004. The Success of Open Source. Cambridge, Londres :
Harvard. ISBN 978-0-674-01292-9.
WEST, Joel et GALLAGHER, Scott, 2006. Patterns of Open Innovation
in Open Source Software. In : Open Innovation : Researching a New
Paradigm [en ligne]. Oxford : Oxford University Press. pp. 82-106.
[Consulté le 15 mars 2012]. ISBN 9780199290727. Disponible à
l’adresse : http://www.openinnovation.net/Book/NewParadigm/
Chapters/05.pdf.
WILLIAMS, Jason, CLEGG, Peter et DULANEY, Emmett, 2005. The
Advantages of Adopting Open Source Software. In : Expanding
Choice : Moving to Linux and Open Source with Novell Open Enterprise
Server [en ligne]. Indianapolis, Ind. : Pearson Education. [Consulté
le 15 mars 2012]. ISBN 9780672327223. Disponible à l’adresse :
http://www.informit.com/articles/article.aspx ?p=376255&seqNum=8.
25008_Asted_SIGB.indb 359
12-09-28 9:04 AM
360
Choisir un SIGB libre
WILSON, Karen, 2008. Open source integrated library system. Changing
the landscape. Burlingame CA : Outsell.
WONG, Kenneth et SAYO, Phet, 2004. Free/open source software : a
general introduction [en ligne]. Kuala Lumpur : United Nations
Development Programme Asia-Pacific Development Information
Programme (UNDP-APDIP). [Consulté le 15 mars 2012]. ISBN
983-3094-00-7. Disponible à l’adresse : http://www.iosn.net/foss/
foss-general-primer/foss_primer_print_covers.pdf.
WONG, Kenneth, 2004. Free/Open Source Software Government Policy
[en ligne]. New Delhi : United Nations Development Programme
Asia-Pacific Development Information Programme (UNDP-APDIP).
[Consulté le 15 mars 2012]. e-Primers on Free/Open Source
Software. ISBN 81-8147-755-3. Disponible à l’adresse : http://
en.wikibooks.org/wiki/FOSS_Government_Policy.
YANG, Sharon Q. et HOFMANN, Melissa A., 2010. The Next
Generation Library Catalog : A Comparative Study of the OPACs
of Koha, Evergreen, and Voyager. In : Information Technology and
Libraries [en ligne]. septembre 2010. Vol. 29, n° 3, pp. 141-150.
[Consulté le 15 mars 2012]. Disponible à l’adresse : http://www.ala.
org/lita/ital/files/29/3/yang.pdf.
25008_Asted_SIGB.indb 360
12-09-28 9:04 AM
Index
ABCD, 146, 148, 154, 156, 157,
158, 159, 160, 232
BiblioteQ, 146, 148, 154, 161,
163, 232
abonné, 17, 19, 180, 209, 219,
221, 222, 223, 224, 226
bulletinage, 228, 230
acquisitions, 19, 20, 24, 25, 36,
132, 165, 166, 171, 225, 227
catalogue, 17, 20, 22, 24, 26, 39,
40, 41, 43, 44, 45, 46, 47, 49,
50, 52, 161, 171, 54, 178,
184, 186, 192, 196, 199, 206,
212, 214, 215, 217, 218, 220,
226, 229, 218
administration, 20, 24, 206, 207
affirmation, 80, 137, 140, 153,
154, 202, 230, 232
Amazon, 39, 41, 43, 46, 70,
212, 219
Apache, 70, 82, 160, 172, 176,
184, 186, 197, 200, 205
appel d’offres, 93, 96, 97, 98,
99, 100, 164
architecture client-serveur, 24
attractivité, 76, 80, 81, 82, 83,
98, 105, 127, 131, 137, 138,
144, 154, 155, 230
Avanti, 146, 147, 232
25008_Asted_SIGB.indb 361
catalogage, 20, 24, 210, 211, 213
catalogue d’accès public, 20, 24,
196, 214, 215, 218, 218
CDS/ISIS, 156, 157, 159, 160,
175
circulation, 13, 16, 17, 18, 19,
20, 22, 24, 161, 205, 207,
217, 221, 222, 223, 224
code source, 63, 64, 65, 66, 67,
73, 74, 75, 75, 78, 131, 95,
136, 137, 140, 100, 103, 147,
80, 158, 161, 163, 176, 177,
182, 197
12-09-28 9:04 AM
362
COinS, 220, 221
communauté, 65, 72, 76, 77, 78,
79, 27, 80, 81, 82, 83, 84, 52,
95, 98, 101, 102, 103, 106,
109, 110, 113, 85, 86, 127,
131, 132, 133, 135, 136, 137,
138, 140, 144, 145, 148, 154,
155, 157, 158, 160, 161, 163,
166, 167, 127, 168, 128, 169,
170, 173, 174, 177, 178, 180,
181, 182, 183, 184, 185, 186,
188, 189, 190, 192, 193, 195,
197, 198, 199, 243, 245, 200,
230
consortium, 31, 123, 124, 164,
124, 165, 167, 168, 171, 177,
178, 206, 209, 229
contributeurs, 65, 72, 76, 77, 78,
95, 102, 84, 85, 132, 136,
138, 103, 154, 155, 158, 127,
168, 169, 178, 181, 182, 183,
190, 195, 195
Choisir un SIGB libre
195, 196, 199, 199, 200, 244,
247
Emilda, 146, 148, 232
enfermement propriétaire, 33,
34, 35, 53, 127, 184
Eric Raymond, 74, 75, 75
EspaBiblio, 146, 148, 232
Evergreen, 31, 103, 123, 124,
53, 146, 148, 154, 155, 163,
164, 124, 165, 166, 167, 168,
169, 170, 171, 172, 173, 183,
203, 204, 205, 206, 208, 209,
210, 211, 212, 213, 214, 216,
217, 218, 219, 220, 221, 222,
225, 226, 227, 228, 229, 230,
232, 224, 246
exportation, 159, 211, 212, 214,
220, 221
finalisation, 143, 202, 203, 231
GNU, 63, 72, 74
contrôle d’autorités, 20, 24, 214
Gnuteca, 146, 148, 154, 174,
175, 176, 232
coût total de propriété, 112,
113, 115, 116, 119, 120, 121,
122, 123, 123
Google, 39, 41, 43, 50, 70, 82,
170, 172, 189, 192, 212, 215,
219
démonstration, 135, 176, 196
GPL, 65, 70, 72, 74, 135, 74,
147
développeurs, 27, 42, 45, 52, 65,
70, 75, 76, 77, 78, 80, 81, 53,
95, 101, 102, 103, 84, 85,
131, 132, 136, 138, 140, 104,
154, 155, 158, 127, 168, 169,
170, 175, 176, 178, 179, 181,
182, 183, 184, 189, 190, 193,
25008_Asted_SIGB.indb 362
gratuiciel, 66, 136, 146, 232
importation, 210, 211, 212, 214
InfoCID, 146, 148, 232
interface, 21, 35, 42, 43, 49, 53,
204, 209, 215, 217, 228, 229
12-09-28 9:04 AM
363
Index
Internet, 9, 15, 16, 17, 18, 25,
26, 27, 28, 35, 36, 43, 46, 50,
64, 65, 66, 69, 70, 71, 50, 51,
94, 98, 73, 74, 145, 108, 124,
166, 170, 172, 176, 247, 205
ISBN, 212, 217, 220
ISSN, 217
Jayuya, 146, 148, 194, 232
kardex, 217, 228
Karvi, 146, 232
Koha, 103, 122, 123, 54, 146,
148, 154, 155, 157, 123, 168,
169, 177, 178, 179, 180, 181,
182, 183, 184, 185, 186, 203,
204, 205, 206, 207, 208, 209,
210, 211, 212, 213, 214, 215,
216, 217, 218, 219, 220, 222,
223, 225, 226, 228, 232, 224,
246
Kuali OLE, 247
LearningAccessILS, 146, 147,
232
licence, 23, 24, 27, 61, 62, 63,
65, 66, 67, 69, 70, 38, 44, 48,
50, 53, 62, 94, 97, 72, 74,
105, 109, 113, 114, 115, 116,
118, 131, 135, 144, 145, 146,
147, 119, 122, 123, 164, 170,
171, 175, 177, 177, 247, 184,
185, 188, 230
logiciel du domaine public, 63,
136, 146
logiciel libre, 61, 9, 62, 63, 64,
65, 70, 72, 74, 75, 76, 77, 25,
78, 79, 53, 91, 61, 94, 95, 96,
97, 98, 99, 100, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 109, 79,
110, 80, 111, 112, 113, 83,
115, 116, 117, 118, 119, 120,
124, 125, 126, 127, 131, 132,
135, 136, 138, 144, 146, 147,
167, 127, 128, 170, 174, 177,
179, 180, 185, 194, 232, 243,
244, 232, 244, 245, 246
logiciel propriétaire, 62, 63, 65,
66, 67, 68, 94, 95, 96, 97, 68,
100, 101, 102, 103, 104, 75,
106, 77, 112, 113, 114, 115,
116, 117, 118, 119, 120, 121,
123, 127, 136, 246, 136, 146,
147
MARC, 155, 36, 38, 46, 205,
208, 210, 211, 214, 214, 216,
217, 220
matrice de décision, 252, 253,
254, 255, 257
maturité, 52, 82, 83, 143, 144,
202, 203, 207, 211, 215, 221,
225, 228, 231, 232
Linus Torvalds, 74, 78
migration, 29, 31, 36, 52, 61,
106, 120, 121, 125, 165, 175,
179, 243
logiciel breveté, 69, 136, 146
modèle d’affaire, 184, 195
25008_Asted_SIGB.indb 363
12-09-28 9:04 AM
364
moteurs de recherche, 39, 41
navigateur Web, 26, 35, 50, 71,
83, 204, 220, 221, 223
Choisir un SIGB libre
périodiques, 20, 24, 165, 166,
227, 228
PhpMyLibrary, 146, 148, 232
NewGenLib, 146, 148, 154,
187, 188, 189, 190, 191, 192,
193, 232
PMB, 103, 146, 148, 154, 193,
194, 195, 196, 197, 198, 232
norme, 15, 36, 46, 96, 97, 107,
121, 53, 191, 205, 208, 211,
214, 215, 221
réseau, 9, 10, 15, 16, 17, 18, 22,
23, 24, 26, 64, 71, 27, 50, 54,
73, 108, 79, 155, 85, 156,
157, 124, 165, 167, 168, 171,
172, 178, 179, 181, 193, 205,
206, 208, 209, 222, 223, 229
notices bibliographiques, 106,
40, 134, 116, 122, 206, 209,
210, 211, 214, 220
notices d’autorités, 20, 214, 214
oBiblio, 146, 148, 232
OCLC, 40, 41, 52, 219, 220
OPAC. Voir CAP
OPALS, 146, 148, 232
OpenAmapthèque, 146, 148,
232
OpenBiblio, 146, 148, 232
OpenFlora, 146, 148, 232
Open MarcoPolo, 146, 147, 232
Open source, 65, 136, 144, 145,
146, 54, 146, 247, 184, 185,
230, 232
paramètres, 20, 131, 155, 206,
226, 230
partagiciel, 66, 136, 146
pérennité, 76, 80, 81, 84, 85, 98,
105, 110, 127, 131, 132, 137,
138, 144, 154, 155, 230, 231
25008_Asted_SIGB.indb 364
protocole, 71, 216, 220, 221
Richard Stallman, 72, 73, 74,
75, 83
risques, 30, 32, 91, 92, 93, 97,
98, 105, 110, 125, 126, 127,
49, 127
sélection, 23, 27, 40, 91, 93, 97,
98, 99, 100, 101, 110, 126,
51, 131, 132, 133, 134, 144,
145, 146, 148, 126, 204, 227,
230, 232, 231, 249, 250, 252,
246, 253
Senayan, 146, 148, 154, 198,
199, 200, 232
SirsiDynix, 29, 30, 39, 45, 123,
164
société de services informatiques, 101, 103, 104, 105,
106, 107, 108, 109, 110, 127,
154, 199
SourceForge, 65, 103, 161, 189
12-09-28 9:04 AM
365
Index
système d’information, 11, 13,
14, 15, 17, 18, 19, 31, 45, 46,
243, 92, 111
usagers, 10, 16, 17, 20, 24, 25,
26, 33, 39, 41, 43, 44, 45, 49,
52, 53, 132, 92, 172, 214,
220, 246, 223, 247
utilisabilité, 39, 42, 44, 204
utilisateurs, 21, 28, 31, 34, 39,
40, 41, 42, 61, 62, 63, 64, 65,
66, 67, 69, 72, 73, 74, 76, 77,
43, 45, 50, 96, 98, 102, 103,
77, 80, 111, 81, 113, 114, 84,
25008_Asted_SIGB.indb 365
115, 132, 136, 154, 155, 157,
158, 118, 159, 119, 120, 161,
167, 127, 168, 169, 174, 178,
181, 183, 185, 188, 189, 190,
191, 193, 194, 195, 196, 196,
247, 199, 200, 209
vitalité, 77, 80, 98, 131, 137,
144, 147, 148, 230, 232
Weblis, 146, 147, 232
WorldCat, 41, 44, 52, 219
Z39.50, 205, 207, 210, 211,
215, 226, 227
12-09-28 9:04 AM
25008_Asted_SIGB.indb 366
12-09-28 9:04 AM