actualites de la recherche au mali
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ACTUALITES DE LA RECHERCHE AU MALI n° 20 avril 2004 pas franchir dans la mendicité des approches méthodologiques malgré la pression du nombre des candidats qui se perdent en lettres et en chiffres rigoureusement élaborés selon les normes internationales. EDITORIAL Chercheur cherché ! Ce qui m’amène à partager cette double interrogation du seul soufi qui ne s’est jamais dit soufi, Abd al-Qader Al-Jïlani : « Les chercheurs de vérité font le raisonnement suivant : ce monde est un être créé, nous aussi sommes des êtres créés, nous avons lui et nous besoin d’un Créateur, d’un Propriétaire. Comment celui qui a besoin de quelque chose pourrait-il demander ce dont il a besoin à quelqu’un qui en a aussi besoin ? Pour un être créé, quel autre chemin y a-t-il que de rechercher son Créateur ? »1 Propre à disparaître dans l’observation de l’objet pour laisser véritable trace de filon d’or, d’argent ou de boue, le remue-méninge du scientifique, humain ou naturaliste, commence par la curiosité qui précède nécessairement la dénomination du lieu et des temps parcourus à la recherche de soi à travers l’autre. Chargé de dire un grain de sable enfoui dans le vallonnement dunaire d’une piste équivoque, multipolaire et singulière, le chercheur se cherche une issue de secours là où le cherché se commande une place forte à tenir car noblesse du fait têtu oblige parfois à déménagement obligatoire. Ses considérations méthodologiques mises de côté par simple précaution indispensable à toute investigation, le chercheur se fait cherché sans pour autant se faire piéger par le sujet qui instruit qu’à toute substitution de pairs il faut une institution reconnaissable à la qualité de son appellation qui interpelle et interprète par elle-même. Hamidou MAGASSA Anthropologue linguiste Voir plus loin, à la rubrique « Note bibliographique », une liste des travaux de Hamidou Magassa EPHEMERIDES « Actualités de la Recherche au Mali » me donne ainsi l’occasion rétrospective de parcourir un itinéraire professionnel en sciences humaines d’abord voulu linguistique du bamanankan avec alphabet latin et qui a fini par une indélicate posture socio-économique en expertise du développement rural au bout de trente années de tournées sahéliennes. Dieu seul sait pourquoi la sécheresse de 1974 a craquelé le confortable climat intellectuel sur les rives proches et très lointaines du fleuve Niger. Mais je me rappelle que toute l’humanité s’est vivement émue avec nous à travers la mobilisation inédite de chercheurs perdus, de cherchés bénéficiaires et d’O.N.G. profitables qui faisaient ainsi leur solennelle entrée privée sur la scène de l’urgente mutation tous azimuts qui dépassait visiblement les squelettiques ressources des pouvoirs publics. Etat, Organisations non gouvernementales et nouvelles normes sécuritaires dans les pays du Sud L’IRD et l’Institut d’Etudes Politiques de Paris organiseront en décembre 2004 un colloque sur ce thème. Ce colloque a été préparé par une mission au Mali de Niagale Bagayoko, étudiante bénéficiant d’une bourse post-doctorale auprès du Département Santé et Société de l’IRD. Elle a suivi à cet effet le stage organisé pour les militaires devant rejoindre les troupes de Nations-Unies en Côte d’Ivoire. EPU « envenimations, sérums… » Un enseignement post-universitaire a été organisé par le Professeur Ogobara Doumbo à la Faculté de Médecine de Bamako. En une journée et demi (9 heures de cours), Philippe Chippaux (IRD, Dakar) a présenté la systématique et l’écologie des serpents africains, la composition et le mode d’action des venins, la clinique et le traitement des envenimations. Plus d’une soixantaine de personnes, biologistes, médecins et pharmaciens civils et militaires étaient présents. Il y a eu matière à réfléchir, à projeter et à réaliser parfois de grandes et petites opérations avec l’objectif de traverser le désert pour certains et de nager allègrement sur place pour d’autres, au gré des crues et décrues de l’Aide Publique au Développement (APD). C’est le seul et unique fleuve au monde qui ne connaisse pas l’ensablement tant sa faculté de redéploiement à l’échelle planétaire est élevée grâce à l’esprit du chercheur cherché en quête généreuse de site philanthropique. La tentation de lui offrir ici et maintenant un service d’ingénieur conseil qui se donne l’illusion d’une liberté commerciale nous a happé comme un vent de sable furieux fouette la dernière formule magique d’une éprouvette de laboratoire clandestin. En effet, comment peut-on décemment vivre de son carré de rendement mental sur un marché hostile à toute régulation d’idées ou de coton et qui ne soit pas celle du terrible couple de l’offre et de la demande ? Le séjour du Dr Chippaux a aussi été mis à profit pour examiner les projets de recherche qu’il était possible d’envisager au Mali. Au terme d’un débat nourri et très constructif, quelques études seront privilégiées, en fonction des priorités et des ressources nationales : - des enquêtes d’incidence et de morbidité afin de définir les besoins réels du Mali dans le domaine de la prise en charge des envenimations ; ces études seront menées à tous les niveaux de la pyramide sanitaire pour évaluer les besoins (incidence, morbidité, sévérité, distributions saisonnière et géographique), connaître le parcours thérapeutique (choix et retard de consultation) et préciser les difficultés de la mise en œuvre du traitement ; - une enquête sur l’utilisation du sérum antivenimeux pour préciser la prévalence des effets indésirables ; - une revue critique des pratiques actuelles afin d’adopter un consensus de prise en charge au regard des données de la littérature. En prenant divers raccourcis thématiques sur l’historique du peuplement Touareg, l’appui à la paix dans les régions septentrionales, la décentralisation, l’orpaillage, l’état des lieux de l’islam, le recensement des enfants de la rue dans le district de Bamako, la pauvreté, la problématique foncière rurale et urbaine, nous nous sommes aperçus que l’ouvrage scientifique se compose au Mali de façon hétéroclite sur un métier inévitablement artisanal dont le choix des techniques (mots et maux) est périlleux en cette société solidement outillée en masques. De là à créer une école sociologique de Bamako avec des clichés anthropométriques antidatés et des graphies obsolètes, il y a un pas académique à ne 1 Abd al-Qader Al-Jilani, Secret des Secrets, traduction de Abd el-Wadud Bour, Editions Al-Bouraq, Beyrouth, 1999, p. 118 1 A la Faculté de Médecine, quelques protocoles de recherche ont été présentés par le Dr Dabo. Il envisage d’effectuer une enquête auprès des ménages, soit par interrogatoire exhaustif de l’ensemble de la population de petites communautés (300 à 500 habitants), soit par des sondages en grappe (comme dans les enquêtes de couverture vaccinale du type OMS). Cela permettra de déterminer, l’incidence des morsures de serpent, la prévalence des envenimations et le parcours thérapeutique c’est-à-dire la fréquence comparée de recours au tradipraticien et au centre de santé moderne. Par ailleurs, il entreprendra une enquête systématique au sein du réseau des médecins de campagne pour évaluer l’incidence et la morbidité à ce niveau et décrire leur pratique clinique et thérapeutique. A l’Hôpital Gabriel Touré, le Dr Madeleine Togo, directeur général, ancien chef du service des urgences chirurgicales, a insisté sur l’importance des envenimations au Mali. Au cours d’une réunion informelle, un échange s’est instauré sur la prise en charge des morsures de serpent qui font l’objet de procédures dont la codification est en cours de validation. En présence du chef du service des urgences chirurgicales, le Dr Diani, trois internes du service qui effectuent leur thèse sur des aspects particuliers des morsures de serpent sous la direction du Dr Dramé, ont présenté leur travaux : M. Sangaré enquête sur la prise en charge des morsures dans les 46 centres de santé périphériques et les 6 centres de référence de la région de Bamako ainsi que dans les 3 hôpitaux nationaux pour évaluer les problèmes spécifiques que posent les morsures de serpent ; M. Diarra mène une étude clinique rétrospective sur tous les cas accueillis dans les hôpitaux nationaux ; enfin, M. Cassogné documente les complications rénales à la suite des envenimations ophidiennes. - aider au renforcement des capacités de recherche des pays du Sud, par un soutien à l'émergence et à la construction de jeunes équipes de recherche (avec, en perspective, l'idée qu'au terme du soutien, les jeunes équipes retenues devraient avoir acquis une maturité suffisante pour être en mesure de présenter des projets dans le cadre d'appels à propositions comme ceux de AIRE développement ou de CORUS) - accompagner les démarches de partenariat des UR et des US, et ainsi mieux articuler l'action du DSF avec celle des départements de recherche et des UR-US de l'Institut. Le département soutient aujourd'hui 21 jeunes équipes, intervenant dans des domaines très variés (les trois département de recherche de l'IRD sont concernés), en Amérique latine comme en Afrique. Il nous a paru nécessaire d'observer en 2004 une petite pause. Audelà de l'argument de prudence budgétaire, deux raisons expliquent cette pause : - le processus de renouvellement des unités de l'IRD : un grand nombre d'UR et d'US arrivent au termes de leur mandat à la fin de l'année 2004 et sont actuellement engagées dans un processus de renouvellement-recomposition ; il paraît pour le moins légitime d'attendre les résultats de ce processus pour lancer un nouvel appel d'offres destinées à des équipes qui doivent être associées à ces unités de l'IRD ; - la nécessité de faire un premier bilan et d'approfondir la réflexion : au vu des 21 équipes soutenues, répondons-nous bien au double objectif affiché ? n'avons-nous pas, par exemple, tendance à " jouer la sécurité " en sélectionnant des équipes déjà aguerries alors qu'il faudrait peut-être prendre davantage de risques en soutenant des équipes réellement en émergence ? les critères de sélection appliqués sont-ils bien adaptés ? l'appui apporté est-il adéquat ? et par exemple, la durée de deux années de soutien est-elle suffisante pour permettre à une équipe d'émerger et de se présenter avec de bonnes chances de succès dans des appels d'offres comme AIRE développement ou CORUS ? et si nous décidions d'allonger la durée du soutien, quelles conséquences sur la périodicité des appels d'offres compte tenu de budgets supposés constants ? Cette mission a donc permis d’entrevoir ce que sera la participation malienne à la deuxième Conférence Internationale sur les Envenimations en Afrique qui doit se tenir à Cotonou du 17 au 19 novembre 2004. Zones humides, populations et biodiversité dans le Sahel ouestafricain (Séminaire Wetlands International, Mopti, 10-11 février 2004) Ce séminaire portait sur la mise en œuvre de la composante Mali du projet « Intégration de la recherche et de l’utilisation rationnelle dans les zones humides situées dans quatre éco-régions de l’Afrique de l’Ouest ». Une réunion de lancement de ce projet avait déjà eu lieu en juillet 2003 à Bamako. Parmi les objectifs généraux de ce projet, on trouve celui de formuler des politiques de gestion durable des ressources naturelles des zones humides, afin d’apporter par là une contribution à la réduction de la pauvreté, celui d’étudier les valeurs socio-économiques et biologiques des zones humides de Sahel ouest-africain, et celui de définir et lancer des actions susceptibles de restaurer le milieu, spécialement les forêts inondables et les pâturages de bourgou. Mais il s’agira aussi d’étudier les relations entre les conditions hydrologiques dans le Sahel et la dynamique des populations d’oiseaux qui vivent dans cette zone pendant l’hiver mais se reproduisent en Europe ou en Asie. L'année 2004 sera donc mise à profit pour mener à bien cette réflexion critique. Un groupe de travail, auquel seront associés plusieurs directeurs d'unité, sera prochainement mis en place par le département. Le prochain appel d'offres JEAI sera ouvert début 2005. 2- Les Bourses d'insertion de jeunes chercheurs (BIJC) Telle sera désormais la dénomination des bourses post-doc attribuées par le département DSF : une dénomination qui permettra de mieux afficher l'objectif visé (une insertion en vue d'une intégration d'un jeune docteur dans une équipe et une institution du Sud). Le Professeur F.D. Dansoko (IPR/IFRA) a participé à cet atelier en y représentant le centre IRD de Bamako. L'expérience de ces dernières années nous a conduit à tirer deux conclusions : ANNONCES - les demandes de " post-doc " sont très nombreuses et l'IRD ne peut faire face à toutes ces demandes ; de plus, elles ne s'inscrivent pas toujours dans une logique d'insertion locale ; dans un souci de plus grande cohérence et de plus grande efficacité, il a paru justifié de limiter l'attribution de ces bourses à de jeunes docteurs accueillis au sein d'équipes associées à ou soutenues par l'IRD : JEAI, Equipes Référence AIRE développement, ou équipes soutenues dans le cadre du soutien institutionnel ; L’appui de l’IRD à la constitution d’équipes de recherche au Sud Le Département DSF (Soutien et formation des communautés scientifiques du Sud) de l’IRD a récemment publié une note où il fait le point de son action. En voici l’essentiel : - il s'est avéré qu'un grand nombre des candidats déclarés en 2002 et 2003 étaient de jeunes docteurs ayant déjà bénéficié de bourses de thèse de la part de l'IRD. Or l'expérience démontre (et une enquête réalisée en 2003 auprès des anciens boursiers de l'IRD au Cameroun l'a amplement confirmé) qu'il faut éviter de soutenir pendant de trop longues années les mêmes individus, afin de minimiser les risques 1- Les Jeunes équipes associées à des unités de l'IRD (JEAI) Après une première expérience en 2002, le département DSF a ouvert, début 2003, un appel à propositions destiné à repérer et soutenir de " jeunes équipes associées " à des projets d'UR ou d'US de l'IRD. L'objectif visé était double : 2 de dépendance. En outre, sans interdire à ces anciens boursiers le bénéfice des bourses post-doctorales, il ne paraît pas nécessairement de bonne politique de les privilégier (information privilégiée sur l'existence de ces bourses et sur les conditions de leur octroi). Plus fondamentalement, il n'est sans doute pas inutile que ces jeunes docteurs apprennent à rechercher des financements (et ne se contentent pas de la filière IRD). Beaucoup d’écrits ont été publiés sur la capitale malienne. Mais à la différence de ceux-ci, cet ouvrage est le premier et encore le seul qui traite de la problématique de l’utilisation des nouveaux outils d’analyse spatiale (la télédétection spatiale et les systèmes d’information géographique) pour une meilleure gestion de la ville. Avec cet aspect essentiel, l’ouvrage « Dynamique spatiale et structure urbaine à Bamako » est utile à tous : du décideur et/ou praticien de l’urbanisme aux visiteurs ou simples citoyens soucieux d’en savoir plus sur la capitale malienne en passant par les enseignants - chercheurs et les étudiants. En effet, outre la problématique de l’information de la décision territoriale, on retrouve dans l’ouvrage de précieuses informations sur l’histoire et la géographie de Bamako ainsi qu’une rigoureuse démarche méthodologique pour la problématisation et l’utilisation des outils susmentionnés dans la gestion territoriale. C'est pourquoi, le département DSF a choisi désormais de cofinancer (et non plus de financer entièrement) des bourses d'insertion, à charge pour le candidat de trouver un autre financement, que ce dernier soit apporté par l'institution où il va être accueilli, ou qu'il soit apporté par un organisme tiers (bailleur de fonds). Une telle démarche devrait faciliter l'insertion et réduire le risque de précarisation au travers d'un enchaînement de contrats de courte durée. Balla DIARRA, géographe, docteur de l’Université de Provence, est assistant à l’ISFRA (Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée) Moïse BALLO , géographe, docteur de l’Université de Provence, est assistant à la FLASH (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines) Jacques CHAMPAUD est Directeur de Recherche émérite à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, ex-Orstom) L'attribution de ces bourses se fera désormais dans le cadre d'un appel d'offres annuel, les demandes devant être présentées conjointement par le candidat à la bourse et le laboratoire du Sud prêt à l'accueillir. Les dossiers devront respecter la double condition présentée plus haut : accueil dans un laboratoire associé d'une façon ou d'une autre à l'IRD, existence d'un cofinancement. Ce nouveau système de bourses d'insertion rend caduc le système des primes de fin de thèse, qui visait le même objectif sans réelle garantie d'efficacité. Les primes de fin de thèse ont donc été supprimées à compter du 1er janvier 2004. B. Sicard, J. Catalan, A. Ag Atteinine, D. Abdoulaye, J. BrittonDavidian : Effects of climate and local aridity on the latitudinal and habit distribution of Arvicantis niloticus and Arvicanthis ansorgei (Rodentia, Murinae) in Mali, Journal of Biogeography, 31, 5-18 (2004) Le premier appel d'offres BIJC sera lancé début 2005, en même temps que l'appel d'offres JEAI. Frédéric Le Marcis : «Le développement à l'épreuve des systèmes locaux de relation : conflits et pouvoirs autour de la construction d’une maternité dans le Maasina (Mali) ». Cahiers d'Études africaines, n° 171 (2003) Aide aux thèses en cotutelle Les équipes de recherche des Universités françaises reconnues dans le cadre du contrat des établissements français d’enseignement supérieur, qui encadrent des doctorants français ou étrangers pour la préparation d'une thèse en cotutelle, peuvent obtenir une aide spécifique. Jean-Yves Martin : «Champ éducatif et contre-champ scolaire» (à propos des écoles spontanées au Tchad, au Cameroun et au Mali). Cahiers d'Études africaines, n° 169-170 (2003) Stefania Gandolfi : «L'enseignement islamique en Afrique noire». Cahiers d'Études africaines, n° 169-170 (2003) Le doctorant doit être inscrit en première année de thèse au 1er janvier 2004. La thèse préparée doit s’insérer dans la procédure de cotutelle, avec une convention conclue, pour chaque doctorant, entre l'établissement d’enseignement supérieur français et l’établissement d’enseignement supérieur du pays partenaire, conformément aux dispositions prévues par l’arrêté du 18 janvier 1994 et la circulaire du 4 juillet 1994. Bénédicte Kail : «Une sélection insidieuse : les savoirs scolaires dans l’apprentissage à Bamako ». Cahiers d'Études africaines, n° 169-170 (2003) L'étude de différents moments-clés de l'apprentissage, comme le choix du métier, l'acquisition des savoirs professionnels ou les possibilités d'évolution pendant et après l'apprentissage, et la comparaison entre des jeunes qui ont bénéficié de scolarités différentes, ceci dans cinq corps de métiers se situant à Bamako, permet d'analyser comment les savoirs scolaires interviennent dans l'apprentissage. Cet article montre en quoi les savoirs scolaires constituent à la fois un capital culturel permettant au jeune d'aller plus vite et plus loin dans les processus d'apprentissage, un capital social le rendant moins dépendant du réseau familial et, surtout, un capital symbolique l'autorisant à envisager de s'installer ou à bénéficier de formations extérieures. Les savoirs scolaires constituent ainsi une sélection d'autant plus insidieuse qu'elle n'est jamais présentée comme telle par les acteurs du système Cette aide concerne toutes les disciplines et tous les pays. La subvention est d’un montant maximum de 5100 € par doctorant pour toute la durée de la thèse. Il ne s’agit pas d’une bourse individuelle attribuée au doctorant. Elle est versée à l'établissement français placé sous tutelle du ministère de l'éducation nationale et/ou de la recherche, prioritairement comme aide à la mobilité du doctorant. Elle est indépendante de toute autre forme de financement qui pourrait être accordée au doctorant français (allocation de recherche par exemple) ou au doctorant étranger (bourse de son gouvernement ou du gouvernement français). Pour en savoir plus, voir le site : http://www.recherche.gouv.fr/appel/2004/ct.htm Cécile Van Den Avenne : «De l'expérience plurilingue à l'expérience diglossique : migrants maliens en France », Cahiers d'Études africaines, n° 163-164 (2001) PUBLICATIONS Mohamed Ali Marouani, Marc Raffinot : Pro-Poor Growth, a Malian Case Study, GTZ, September 2003, 76 p. Balla Diarra, Moïse Ballo, Jacques Champaud : Structure urbaine et dynamique spatiale à Bamako, Editions Donniya, Bamako, décembre 2003, ISBN n° 2-911741-53-6 Cette étude est du plus grand intérêt, nous espérons pouvoir en publier un résumé en français d’ici deux mois. Cet ouvrage est le fruit de deux thèses : celles de Balla DIARRA et de Moïse BALLO. Jacques CHAMPAUD, Directeur de recherche émérite de l’Institut de recherche pour le développement (IRD, exORSTOM) et Directeur des deux thèses, a accepté d’écrire les pages d’introduction et de conclusion. Pierre Peltre : Population et développement durable, des cartes pour voir, IRD-Editions, 2003, 31 p., ISBN 2-7099-1525-1 3 Document pédagogique préparé pour la Fête de la Science de novembre 2002, et destiné aux élèves des collèges de Seine-SaintDenis qui devaient venir visiter le centre IRD de Bondy ; le fascicule est accompagné d’un CD-rom qui contient les mêmes cartes. Le but visé est d’illustrer les inégalités de développement et de faire percevoir à quel point l’évolution démographique conditionne le développement. Ce document (un seul exemplaire) peut être prêté aux enseignants de collège qui souhaiteraient l’utiliser. Georg Klute : Décentralisation Cheick Ag Baye : Décentralisation Badi Dida : L’archéologie du peuplement de Tademekka d’après les traditions orales Kel Essouk Georg Klute : L’islamisation du Sahara (re)mise en scène, les idéologies légitimatrices dans la guerre fratricide des Touaregs au Mali Daouda Maïga : Note sur la cité médiévale d’Essouk Le site www.ssa.sri.com/news/newsletters de la Saharan Studies Association signale des publications récentes concernant le Mali et en donne un résumé. Par exemple dans son numéro 11 de mai 2003: Mamadou Diawara : L’empire du verbe et l’éloquence du silence, vers une anthropologie du discours dans les groupes dits dominés au Sahel, Rüdiger Köppe Verlag Köln, 2003, 462 p. Teunis N.F : Power and poverty, the political history of a nonagricultural town in Mali, thèse, Northwestern University (sur la ville de Diamou) Mamadou Diawara (sous la direction de) : L’interface entre les savoirs paysans et le savoir universel, Le Figuier, Bamako, 2003, 246 p., ISBN n° 2-84258-040-0. Davis, Kimberley. : Preaching to the converted : Charismatic leaders, performances and electronic media in contemporary Islamic communities (Cheick Cherif Ousmane Madani Haidara, Mali), mémoire de master, Concordia University, 2002, 216 p. Ce livre est issu d’un colloque organisé par Point-Sud en 2000. On y lira : Mamadou Diawara : L’interface entre les savoirs paysans et le savoir universel, p. 8 Mamadou Diawara : Point-Sud, carrefour de gens, pont entre les mondes, p. 17 Gerd Spittler : Savoir local et vitalité locale dans le contexte global, p. 34 Peter Geschiere : Re-interpreting the local, p. 56 Bernard C. Lategan : Aspects of knowledge transformation, p. 75 Jean-Pierre Olivier de Sardan : Quelques problèmes et difficultés lies à l’auto-promotion, p. 95 Mamadou Diawara, Isaïe Dougnon : Du ‘travail de Noir’ au ‘travail de Blanc’, concepts et conceptions des peuples du pays dogon émigrés à l’Office du Niger à partir des années 1930, p. 105 Boureima Alpha Gado : Vulnérabilité aux variations climatiques et stratégies de survie au Sahel, p. 120 Catherine Bogossian : Public Works and Public Duty, French and African Views on the Military nature of the ‘Deuxième portion’, p. 143 Isaïe Dougnon : Migration paysanne et introduction du maraîchage du Plateau Dogon à l’Office du Niger, du rejet à la reconnaissance (le cas de Diabaly), p. 162 Mamoutou Kouressy, Mamadou Diawara, Michel Vaksmann : Stratégies paysannes de gestion de la diversité génétique des mils et sorghos au Mali, p. 179 Gueladio Cisse : Le savoir local des maraîchers urbains en matière d’eau et d’irrigation dans le contexte sahélien face aux incertitudes des ingénieurs, p. 203 Tieman Diarra : Codification du sens et grammaire des signes dans le savoir local, p. 214 Fatoumata Mounkaila : Savoirs paysans et représentations du milieu dans quatre villages de l’Ouest nigérien, p. 233 Butt, T.A. : The economic and food security implications of population, climate change and technology, a case study for Mali, PhD dissertation, Texas A&M University, 2002, 195 p. Bogosian, Catherine M. : Forced labor, resistance and memory, the ‘deuxieme portion’ in the French Soudan, 1926-1950 (Mali), PhD dissertation, University of Pennsylvania, 2002, 273 p. Baz, Lecocq : ‘That desert is our country’, Tuareg Rebellions and Competing Nationalisms in Contemporary Mazli (19461996), PhD dissertation, Amsterdam University, 2002 Brenner, Louis : An Islamic Teacher in Twentieth-Century Mali, The Journal of African History, 43, 3, 503-540 (2002) (compterendu de l’ouvrage de Almamy Malik Yattara et Bernard Salvaing) Schulz, Dorothea : Political Factions, Ideological Fictions, the Controversy over Family Law Reform in Democratic Mali, Islamic Law and Society, 10, 1, 132-164 (2003) Seely, Jennifer : A Political Analysis of Decentralisation, Coopting the Tuareg Threat in Mali, The Journal of Modern African Studies, 39, 3, 499-524 (2001) Bah, Mahmoud ; Cisse, Salmana ; Diyamett, Bitrina, and others : Changing Rural-Urban Linkages in Mali, Nigeria and Tanzania, Environnement and Urbanization, 15, 1, 13 sq. (2003) Surun, Isabelle : Mali, la découverte de Tombouctou, déconstruction et reconstruction d’un mythe géographique, L’espace géographique, 32, 2, 131 sq. (2003) Mary Jo Arnoldi : Symbolically Inscribing the City, Public Monuments in Mali, 1995-2002, African Arts, XXXVI, 2, 56-65 (september 2003) Haan, Arjan de ; Brock, Karen ; Coulibaly Ngolo : Migration, Livelihoods and Institutions, Contrasting Patterns of Migration in Mali, The Journal of Development Studies, 38, 5, 37 sq. (2002) Poissons et pêches africains, 3ème conférence internationale de l’Association Pan-Africaine des Pêches, Cotonou, 10-14 novembre 2003, Livre des résumés, Cotonou, Bénin, 2003, 342 p. Le site http://www.up.univ-mrs.fr/~wclio-af/numero/1/index.html publie la revue électronique Clio en Afrique sur laquelle on trouve par exemple : Tieman Coulibaly : Insertion socio-économique des enfants et jeunes en situation difficile, l’expérience des centres d’écoute de Bamako, Etudes maliennes, n° 59 (numéro spécial), 2004, 73 p. Bouju, Jacky : La culture dogon, de l’ethnologie coloniale à l’anthropologie réciproque contemporaine, Clio en Afrique n° 10, été 2003 SUR INTERNET Fabrice Metayer : Des Français à la conquête de l’Afrique Occidentale, le regard d’Henri Gaden à travers sa correspondance, 1894-1899, Clio en Afrique n° 9, printemps 2003. Et, plus ancien, le numéro 5 consacré au thème « Les dogons, le pouvoir et la chefferie » avec les articles de : En allant sur le site www.doaj.org (site du Directory of open access journals tenu par l’Université de Lund) vous trouvez la liste de toutes les revues en accès libre sur internet, et de là vous pouvez consulter tout ce qu’elles ont publié. Une mine ! Le site www.kidal.agat.net publie des documents et travaux de recherche, et par exemple les suivants : Georg Klute : Ethnographie théorique des conflits ethniques Jolly, Eric : Chefs sacrés et chefs de guerre dogon : deux pôles du pouvoir 4 Martinelli, Bruno : Entre interdit et pardon, le pouvoir des forgerons chez les Moose et les Dogon - Facilitateur des concertations régionales et nationales des Etats Généraux du Secteur Coton, Ségou et Bamako, pour Banque Mondiale - Evaluation du Plan Triennal 1999 – 2001, Ségou, pour CR-ONG, - Affinement de la Stratégie de Développement Institutionnel du Secteur Rural, Bamako, pour SCAC-Ambassade de France, Bouju, Jacky : Tutelle clientéliste, despotisme et patrimonialisme, quelques figures de la chefferie dans les traditions orales dogon Voir aussi, dans le numéro 4, le compte-rendu par Jean-Louis Triaud de la thèse de Boukary Savadogo « Confréries et pouvoirs : la Tijaniyya Hamawiyya en Afrique Occidentale (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger) 1909-1965 », soutenue à l’Université de Provence en 1998 (2 tomes, 695 p.) 2000 : - Processus d’élaboration du plan d’action national de gestion de la fertilité des sols (cas des régions CMDT de Bougouni et de Kita), pour Pays-Bas/IER, - Appui à l’élaboration d’un programme de lutte contre la désertification au Mali, volet étude des communautés rurales, Bamako, pour Mission Japonaise-IDCJ, NOTE BIBLIOGRAPHIQUE 1999 : - Première réunion régionale du programme société civile, état des lieux au Mali, Dakar, 14-15 avril 1999, pour CODESRIA/PNUD, - Suivi du sommet social de Copenhague au Mali, Genève, Bamako, pour UNRISD, - Evaluation du Projet 7 ACP MLI 078 VRES II, Valorisation des ressources en eau de surface, Delta Intérieur du Niger, Région de Mopti, Mali, Bruxelles-Bamako, pour CIRAD-TERA/Commission Européenne Travaux de Hamidou Magassa Consultation 2003 : - Etat des lieux de l’islam au Mali, Bamako, pour la Fondation Friedrich Ebert, - La problématique du foncier dans le cadre de la décentralisation au Mali, Niono, pour le Centre de Conseil Communal, - Gestion foncière et urbaine en Commune 1 du District de Bamako : facilitation de l’accès au logement pour les démunis, Délégation Spéciale Commune 1/PDUB–SNV, Bamako, pour le SNV, - Evaluation à mi-parcours des Projets Unité de RechercheDéveloppement/Observatoire du Changement (URDOC) et Centres de Prestations de Services (PCPS) en Zone Office du Niger, Agence Française de Développement (AFD), pour AFD, - Contribution à l’élimination de la pauvreté et au renforcement de la sécurité humaine au Burkina, Mali et Niger, Atelier de lancement du Projet UNESCO, Paris et Bamako - L’Afrique du Nord et le mouvement panafricain : retrospective et prospective des relations arabo-africaines, CODESRIA, 30ème Anniversaire, Le Caire - Ethique, clonage d’êtres humains à des fins de reproduction et Organismes Génétiquement Modifiés, Fondation du Roi Abdoul Aziz Al Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences Humaines, Colloque de Casablanca, mai 2003 (co-auteur avec le Prof. Ogobara Doumbo, Université de Bamako) 1998 : - Renforcement de la société civile pour la réduction de la pauvreté en Afrique Subsaharienne, le cas du Mali, Dakar, 1998, pour CODESRIA/PNUD, - Evaluation du contrat-plan par les exploitants de l’Office du Niger, Ségou, pour Office du Niger/ARPON, - Projet étude nationale prospective « MALI 2025 », Institutions, Démocratie, Gouvernance : des conditions nécessaires mais non suffisantes pour un développement durable, Bamako, pour Présidence de la République du Mali (Secrétariat Général) /PNUD, - Projet centre de prestations de services, appui-formation des conseillers du GIE Delta-Conseils, Niono, pour MDRE/Caisse Française de Développement - Evaluation du projet « Malles Pédagogiques pour le Sahel », Bamako, pour Ministère de la Culture et du Tourisme/Institut Claude-Nicolas Ledoux, 1997 : - Etude pour la délégation d’une partie des missions de développement du MDRE aux organismes parapublics comme la CMDT et l’ON, Bamako, pour MDRE/Banque Mondiale 1996 : - Etude pour le renforcement des activités d’OXFAM-UKI au Nord -Mali, Bamako, pour OXFAM-UKI - Etude de faisabilité du barrage de Tossaye, schéma d’aménagement de la vallée du Niger, Paris-Bamako, pour DNHE/COYNES ET BELLIER-SERNES, - Etude sur la prospective urbaine appliquée aux G.I.E. d’assainissement de la ville de Bamako, Dakar, pour ENDA-Tiers Monde, - Etude longitudinale sur les conditions de vie au Mali, SERNES/YEREDON, Bamako, Ségou, pour Ministère des Finances et du Commerce/ Banque Mondiale 2002 : - Elaboration d’une brochure sur le rôle du PNUD dans le processus électoral 2002 au Mali, pour le PNUD Bamako - Evaluation du rôle du PNUD dans les stratégies de lutte contre la pauvreté, PNUD New York, pour le PNUD - Recensement des enfants nécessitant une protection spéciale , Bamako, pour le Samu Social - Approches en initiatives de développement communautaire / Evaluation et identification de projets à la base, Morila, Bougouni, pour Anglogold, Mine d’Or de Morila S.A. - Evaluation du Programme maraîcher de Save the Children dans les zones de Bougouni et Kolondiéba, pour Save the Children/US-AID - Evaluation de la deuxième phase du projet de gestion rurale (PGR) et redimensionnement du programme d’amélioration du système d’exploitation (PASE) », en zone CMDT, pour AFD - Etablissement des cadres participatifs en matière de sécurité humaine ; l’éradication de la pauvreté et autonomisation des populations les plus vulnérables dans les PMAS d’Afrique » Abidjan / Paris, pour UNESCO–PNUD-Futurs Africains 1995 : - Evaluation en sciences sociales de six zones du Programme d’Appui aux Initiatives Locales (PAIL), SERNES/YEREDON, Bamako, Ségou, pour HELVETAS-MALI, - Suivi du projet de production de huit associations féminines dans le cercle de Ménaka, SERNES, Bamako, pour OXFAM-UKI/GARI, - Elaboration du schéma directeur de développement du Kaarta, SERNES, Bamako, pour ACDI/ODIK - Elaboration d’un document de référence sur le développement économique et social dans l’espace francophone préparatoire du Sommet Mondial de Développement Social de Copenhague de Mars 1995, SERNES, Bamako, Dakar, pour ACCT/ENDA-TM, 1994 - Localisation et inventaire des archives de l’O.N. en vue de leur sauvegarde et conservation, Fondation YEREDON, Ségou, pour 2001 : - Etude sur les créneaux porteurs d’emplois dans le District de Bamako, pour FAFPA, - Facilitateur de l’atelier de réflexion sur l’étude du schéma directeur de développement pour la zone Office du Niger, Ségou, pour AFD 5 Délégation Générale du Gouvernement pour la Restructuration de l’Office du Niger (O.N.), - Réalisation de six études de cas sur la reprise urbaine dans les Régions de Tombouctou, de Gao, et de Kidal en vue de consolider le processus de paix et de développement concerté, SERNES, Bamako, pour Présidence de la République (Commissariat au Nord)/Caisse Française de Développement, - Evaluation du projet « ISUDAR » (bien-être en Tamasheq) sur 7 sites nomades de l’arrondissement de Intililt, cercle de Gao, 7ème Région, SERNES, Bamako, pour OXFAM-UK/TASSAGHT, - Identification de projets de production alimentaire intéressant les femmes de Bourem et environs, Bamako, pour UNICEF, - Evaluation des coûts et marges de commercialisation des céréales au Mali, BECIS, Bamako, pour Communauté Economique Européenne (CEE), 1986 : - Administration et financement des micro-projets du fonds d’appui aux initiatives de base (FAIB) au Mali, Bamako, pour DNP/PNUD, 1985 : - Etude du rôle de l’animateur et de la participation populaire au développement rural dans le cas du Mali, Genève, pour BIT, - Etude du secteur informel au Mali dans les villes de Bamako, Ségou, Tombouctou, Kolokani, Bamako (« Associations d’Artisans »), pour BIT, 1993 : - Pre-test au Mali du questionnaire de ressources forestières internationales et données institutionnelles, Université d’Indiana /SERNES, Bloomington et Bamako, pour FAO, - Préparation et tenue des ateliers régionaux et de la conférence nationale sur le foncier rural au Mali, SERNES, Bamako, pour Ministère du Développement Rural/Banque Mondiale/Caisse Française de Développement/Chancellerie des Pays-Bas, - Evaluation du programme de micro-réalisations au Mali du Fonds Européen de Développement, SERNES/COTA, Bamako et Bruxelles, pour Ministère de l’Administration Territoriale/CEE, - Conception, recrutement, formation et mise en place des équipes mobiles d’appui au processus de paix et de développement Concerté dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal, SERNES/IRAM, Bamako et Paris, pour Présidence de la République du Mali (Commissariat au Nord)/Mission Française de Coopération et d’Action Culturelle, - Etude de faisabilité du projet de développement des villes moyennes de Koutiala, Niono et Douentza, SERNES, Bamako, pour Ministère de l’Administration Territoriale/Caisse Française de Développement, - Facilitation d’une équipe d’assistance technique nécessaire à l’élaboration et à la présentation d’un projet d’amendement au document de projet du projet de cofinancement des organisations non gouvernementales, Kunafoni Services/SERNES, Bamako, pour US-AID, 1984 : - Historique du peuplement Touareg dans le Gourma (Zone des Mares de l’Agachar ou Béli), Bamako, pour Ministère de l’Intérieur du Mali, - Historique du peuplement et attitudes des populations à l’égard des projets d’initiative de base (Cellule de Planification en Zone Onchocercose), Bamako, pour PNUD/FAO, 1983 : - Analyse socio-juridique de l’orpaillage sur les placers de Kéniéba et Kangaba, Bamako, pour Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM)/ Bureau de la Recherche Géologique et Minière (BRGM), - « Afrique en noir et blanc », Bamako, film réalisé au Mali par FR3/France, Conseiller artistique et comédien FR3/France, 1982 : - Recherche bibliographique annotée sur l’enseignement des langues maternelles dans les pays en développement, Paris, pour UNESCO, - Analyse des réalisations de la règle de correspondance entre Foster’s Child et Foster’s Parents à Banamba et environs, Bamako, pour Foster’s Parent Plan International, 1992 : - Appui à l’élaboration de programmes de développement du Nord, Gao-Tombouctou-Kidal, IRAM/SERNES, Paris et Bamako, pour Présidence de la République du Mali (Commissariat au Nord)/ Mission Française de Coopération et d’Action Culturelle au Mali, - Analyse de la décentralisation dans les neufs pays membres du CILSS, ARD, Bloomington, Indiana, pour US-AID (Decentralization, Finance and Management)/ Club du SAHEL, - Elaboration des documents préparatoires de la conférence régionale de Praia sur le foncier et la décentralisation, ARD, Paris, pour Club du Sahel/OCDE, 1981 - Evaluation du système de crédit rural des femmes de Dori et environs, Ouagadougou, pour USAID, 1980 : - Alphabétisation des adultes en Afrique Prince, Haïti, pour ACCT, et Caraïbes, Port au 1979 : - Alphabétisation des adultes en Afrique, Ecole Internationale de Bordeaux, pour ACCT, 1991 : - Séminaire-atelier sur la problématique foncière et la décentralisation, ARD, Bamako, pour Club du Sahel/CILSS, - Evaluation du programme des volontaires des Nations Unies au Burkina Faso, New York et Genève, pour chef de mission PNUD, - Analyse de la situation des femmes et des enfants du Mali, Bamako, pour UNICEF, Ouvrages publiés : - Gestion Intégrée des Ressources Naturelles en Zones Inondables Tropicales, éditions IRD, Paris, 2002 (co-auteur) - « La pauvreté, une fatalité ? » Ed. UNESCO/Karthala/Futurs Africains, Paris, 2002, (co-auteur) - « L’Office du Niger, grenier à riz du Mali », éditions Cirad/Karthala, Paris, 2002 (co-auteur) - « Pouvoirs locaux et décentralisation », Alternative Sud, Volume IV (1997) 3, Edition CETRI/Harmattan, Louvain-la-Neuve, Paris, 1997, (co-auteur) - « Une alternative à la crise de l’Afrique et du Moyen Orient », Afrique et Développement, vol. XXI, Nos. 2 & 3, CODESRIA, 1966, (co-auteur) - « Garde-fous textuels », Ed. Nubia, Paris, 1992 - « Papa-Commandant a jeté un grand filet devant nous », Maspéro, Paris, 1978 - « Manuel d’auto-alphabétisation et de lecture en mandingue », éditions Nubia, Paris, 1978 - « Avec Georges Perros », éditions Exit, Paris, 1978 - « Le pli de l’oubli, ballades socio-littéraires » (manuscrit) 1990 : - Analyses en matière de prestations de services publics dans la perspective de la politique de décentralisation au Sahel, ARD, Bamako, Paris, Ouagadougou, pour Club du Sahel/OCDE au Mali, 1989 - Sociologie forestière relative à la stratégie de l’énergie domestique (SED/ESMAP) au Mali, SEED/IT POWER, Paris, Bamako, Washington, pour Banque Mondiale/PNUD, - Formulation socio-économique des projets d’éclairage par système photovoltaïque des marchés au poisson de Nouakchott et de Dakar, Bamako, pour Centre Régional d’Energie Solaire/CEAO, 1987 : - Evaluation des coûts et marges de commercialisation des céréales au Mali, BECIS, Bamako, pour Centre Régional d’Energie Solaire/CEAO, 6 Recherches académiques : Dans l’introduction à son Essai constituant la première partie l’auteur a mis l’accent sur la complexité et l’originalité de la problématique des origines des Touaregs, s’est penché sur une méthodologie basée sur une approche interprétative et a procédé à la critique d’une importante bibliographie liée aux origines des Touaregs. 1991/1992 : Chercheur post-doctoral en analyse institutionnelle du développement, Université d’Indiana, Bloomington, U.S.A. 1994/ 1997 : Responsable scientifique et juridique, Observatoire du Foncier au Mali (OFM), Caisse Française de Développement. 1993 : Chargé de recherches sur la problématique politique et économique de l’alternative démocratique au Mali, Forum du Tiers Monde/ Université des Nations Unies (UN) Dakar/ Tokyo La deuxième partie intitulée « Généralités et présentation de la population touarègue de la région de Tombouctou » fait ressortir que l’épineuse question liée aux origines des touaregs commence par une redéfinition des entités et appellation en usage dans la littérature arabo-berbéro-islamique comme : « Berbère », « kel temasheq », « Ajam ou A’ajim », « Touareg », « Ansâr », « marabout », « Saba », « lettré ». Cette redéfinition a permis à l’auteur de percevoir des erreurs et des glissements phonétiques liés aux mots ayant des racines très proches. C’est le cas de Nasoréen et Ansar, deux mots qui ont la même racine NSR.2 NOTE DE LECTURE Jacques Hureiki : Essai sur les origines des Touaregs, Herméneutique culturelle des Touaregs de la région de Tombouctou, Karthala, Paris, 2003, 764 p. ISBN 2-84586-442-6 Examinant les différentes classes sociales touarègues, l’auteur d’une part s’est penché sur la classification sociale touarègue selon les auteurs occidentaux notamment les premiers voyageurs et les auteurs contemporains et d’autre part une classification basée sur la réalité qu’il a lui-même observée. Il a distingué trois structures sociales différentes (Imouchar, Chérif, Kel Ansâr) présentant une charpente commune (Imrad, Enaden, Iklan). Ces trois structures sociales se regroupaient en deux ettebel (structures politiques) autonomes ayant chacune un tambour de commandement : l’ettebel des Imouchar Tinguéréguif et celui des Kel Ansâr.3 Quant à la présentation de la population touarègue de la région de Tombouctou, elle comprend trois composantes : Imouchar, Chérif, el Ansâr. L’étude historique montre que la période d’arrivée des Chérif et des Kel Ansâr dans la région de Tombouctou date de la fin du VIIème siècle et que celle des ancêtres des Imouchar se situe entre 535 et 584. La troisième partie portant sur les fondements de la pensée touarègue, l’auteur a retenu deux conceptions: celle liée à la représentation du monde représentée par les notions de génies, d’anges, de totem, d’idolâtrie, des planètes et des constellations et l’autre mettant l’accent sur la représentation de l’homme à travers l’influence de l’orthodoxie islamique. L’homme est connu à travers le symbolisme des lettres et par les liens entre le macrocosme et le microcosme dans la science talismanique les concepts « chaud » et « froid » de la science talismanique dans la représentation de l’homme, le voile touareg et les rituels de purification. Cette démarche a permis de révéler des influences pré-islamiques et islamiques dans les fondements de la pensée touarègue permettant ainsi de distinguer d’une part un trait touareg d’origine islamique. Parmi les survivances d’origine islamique on peut retenir le rituel de la mort et de la purification et comme survivances arabes préislamiques l’habillage du mort et le creusement de la tombe comparables aux traits des cultures des trois composantes sociales touarègues (Chérif, kel Essouk, Imouchar). L’étude de la structure est basée sur la critique des travaux de voyageurs et d’historiens. La question liée aux origines des Touaregs a depuis longtemps suscité de nombreuses interrogations et continue d’être au centre des préoccupations des chercheurs de différents continents et de différents pays. C’est pourquoi la terminologie pour désigner les touaregs est révélatrice de la complexité de leurs origines : («hommes bleus»), («seigneurs du désert»), («hommes voilés») etc… Se référant sur les différents historiens et voyageurs arabes du VIIème au XVIIème siècle, l’auteur a pu localiser dans le temps et l’espace les premiers ancêtres voilés, leurs migrations, leurs tribus, leur mode de vie, leurs conflits, leurs parcours et aussi authentifier et dater les informations sur les filiations qui se trouvent dans les manuscrit recueillis auprès des touaregs (manuscrit relatif à la migration des Kel Ansar de Médina jusqu’à Tombouctou au VIIIème siècle, manuscrit sur la dispersion des Kel Essouk à partir de la ville d’Essouk à la fin du XVIème siècle). Jacques Hureiki a aussi procédé aux critiques des filiations et des revendications d’appartenance ancestrale à chacune des trois composantes touarègues. Jacques Hureiki pour la première fois dans son Essai pose l’hypothèse d’une origine proche et moyen orientale des touaregs et retrace ainsi le parcours spatial et temporel des influences orientales subies par les touaregs et leurs ancêtres. L’ouvrage est structuré en neuf parties: l’introduction, les généralités et présentation de la population touarègue de la région de Tombouctou, les fondements de la pensée touarègue, la place des trois composantes sociales touarègues dans les récits des historiens arabes et la critique de leurs généalogies, la piste des chevaliers arabes chrétiens pré-islamiques, la piste sabéenne, le syncrétisme dans la tradition orale touarègue, la critique de la piste libyenne et la conclusion avec des annexes. La cinquième partie intitulée « la piste des chevaliers arabes chrétiens pré-islamiques » définit d’abord l’entité des chevaliers 2 Hureiki Jacques : Essai sur les origines des Touaregs, Editions Karthala, Paris, 2003, p. 43 3 op. cit. p.100 7 arabes chrétiens pré-islamiques, retrace leur histoire pré-islamique de la période yéménite au temps syrien. questions liées à la structure sociale touarègue, les traits de caractère précis d’un Amachâr, la filiation, le mariage et l’islam touareg. La comparaison de la culture des Imouchar avec la culture préislamique, Yéménite d’une part et d’autre part avec la culture Syrienne lui a permis de constater que les Arabes chrétiens installés en Syrie dès le IVème siècle étaient issus des vagues de migrations Yéménites et que la culture des Imouchar comparée à celle des Gâssanes a révélé des ressemblances dans plusieurs domaines notamment les valeurs traditionnelles tournées vers les qualités des tribus guerrières, le culte des poètes arabes pré-islamiques (Imro’Al-Qays, devenu héros mythique des touaregs) ; les traits chrétiens (nomination, motifs de la croix, femme arabe préislamique, le système de parenté et la transmission du pouvoir, la hiérarchie sociale, le mode de vie, l’armement et les techniques guerrières (glaive byzantin, rezzou, attaques éclairs), le radical « ag » spécifique aux Imouchar et qu’on retrouve chez les arabes chrétiens du VIème siècle et des traits divers = tresses de cheveux, usage du tambour lors de la guerre etc…4 permettant cette comparaison. De mon point de vue, la structure sociale des touaregs de la région de Tombouctou comprend deux classes distinctes : la classe aristocratique (noble) représentée par les Imouchar, les chérif et les Ansâr et la classe des serviteurs : Inaden, Bella et Iklan. Concernant les Inaden on distingue deux catégories : ceux dont les activités sont liées à la forge qu’on désigne par : Inaden Win Ahansawa (les forgerons) et ceux qui s’occupent de la guitare : Inaden Win Tehardante ou agoutane (pl) (griot) et sing. agou. Ainsi, aux traits de caractère précis par lesquels se définit un Amachar, « il ne ment pas, il n’a peur de personne »5 on peut ajouter le caractère guerrier, la fierté et la vigilance. C’est d’ailleurs à cause de ce caractère guerrier et de fierté que les Imouchar disposaient de grands espaces de pâturages : Awtil au sing. et Iwtillen au pl., pour leurs troupeaux de bœufs qu’ils se sont attribués et qui leur sont reconnus par les populations locales. Ces pâturages Imouchar sont interdits à toute autre personne d’où l’expression tamasheq Awtil Ehramen = pâturage interdit. Dans la sixième partie liée à la piste sabéenne, l’auteur a examiné les traits assyro-babyloniens dans la culture touarègue et ceux mandéens comparable aux traits culturels des Imouchar reposant sur la conception et la représentation dualiste du monde, le rituel du baptême et les ablutions purificatoires, le voile du visage du prêtre mandéen, l’habillement du mort et son enterrement, le nom, les génies et les anges ou les esprits terrestres et les esprits célestes, la notion de « fils de génies » en usage chez les Imouchar, le rôle de l’astrologie dans la science talismanique, la science talismanique, les présages, les augures et la divination, le purgatoire, la couleur bleue, le radical tamasheq « ag » (« fils de »), les origines mandéennes de l’écriture touarègue (tifinar), le symbolisme de l’artisanat touareg, les lettrés Kel Essouk et les prêtres mandéens et d’autres traits communs : le lézard, la protection de la femme. L’auteur a étudié les filiations de trois groupes qu’il considère comme étant les plus représentatifs : Cherif,6 Kel Essouk7 et Imouchar.8 Il est regrettable qu’il n’ait pas étendue son étude aux groupes des serviteurs : Enaden, Iklan, Bella. Le mariage des touaregs avec les autres ethnies, surtout de race noire, est beaucoup plus toléré à Gao et à Kidal qu’à Tombouctou où certains le considèrent comme une tragédie en raison du métissage conduisant à la perte de la pureté de la race (touarègue) ; les Kel Ansâr sont beaucoup plus ouverts au métissage. Pour ce qui est de l’islam chez les Imouchar, à l’origine ils étaient réticents à cette religion et n’étaient pas des musulmans car préférant différents privilèges liés à leur statut social : pratique des razzias condamnées par l’islam et tolérance prônée par l’islam pour un peuple intolérant etc… L’islam devient donc un refuge avec la dégradation de leurs conditions de vie (perte de troupeaux, sécheresses endémiques etc…). La huitième partie consacrée au syncrétisme dans la tradition orale touarègue met l’accent sur la quête des origines par l’interprétation des processus syncrétiques et sur quelques exemples de syncrétisme chez les touaregs. Tout en se référant sur l’analyse et l’interprétation des fonctions syncrétiques et des structures des matériaux touaregs comme la religion et le monde surnaturel touareg, la magie, les pratiques divinatoires et la science talismanique. Il a pu reconstituer l’origine des cultures touarègues. Selon Jacques Hureiki les traits culturels des Imouchar sont d’origine non islamique : arabe préislamique, arabe chrétien et mandéen. Ce processus de syncrétisme a permis à l’auteur d’expliquer le particularisme de l’islam touareg le qualifiant « d’anti-islamique » car le touareg s’inscrit dans la continuité du mandéisme qui se définissait comme anti-juif, antichrétien et plus tard anti-islamique. Après la rébellion de 1990 beaucoup de Touaregs sont restés sans serviteurs mais les rapports étaient restés les mêmes entre aristocrates et serviteurs. La rébellion a transformé la mentalité du touareg car beaucoup se sont convertis à des activités qui étaient considérées jadis comme dégradantes, humiliantes. Les rapports entre tamasheq noirs et blancs ont aussi changé. Elmouloud YATTARA, Professeur à l’Université de Bamako, Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH), et à l’Ecole Normale Supérieure (ENSup) Dans la neuvième partie liée à la critique de la piste libyenne des origines des touaregs Jacques Hureiki montre que l’origine des cultures touarègues est proche et moyen-orientale et rapporte ainsi le refus catégorique des Imouchar d’être classés ou étiquetés comme des berbères, des libyens, des Garamantes, des Gétudes ou Nasamons. ACTUALITES DE LA RECHERCHE AU MALI L’importance de l’ouvrage de Jacques Hureiki est qu’il s’appuie sur les sources orales, ethnographiques, les récits des voyageurs et des agents coloniaux et tout en revendiquant une anthropologie culturelle, en particulier une herméneutique culturelle, qu’il a essayé de retrouver les origines multiculturelles des touaregs. Sans nul doute cet Essai apporte une large contribution à la réhabilitation de l’histoire touarègue à partir des données de l’ethnologie comparative et permettra d’aider à lever des clichés et des interprétations assimilant les touaregs aux Berbères. IRD, BP 2528, tél : (223) 2210501, fax (223) 2216444 e-mail : Madame Sitan Guindo <[email protected]> En consacrant son Essai à l’étude des touaregs de la région de Tombouctou, il a mis à jour les énigmes touarègues à travers trois de leurs composantes (Imouchar, Cherif, Ansâr). Il faut saluer le travail combien immense abattu par Jacques Hureiki, cependant certains aspects méritent d’être approfondis notamment les 4 5 op. cit. p.93 Ibidem p. 382 7 Ibidem pp. 401-402 8 Ibidem p. 407 6 op. cit. pp. 675-676 8