Mendicité des enfants talibés
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Mendicité des enfants talibés
Mendicité des enfants talibés La situation des enfants talibés n’est pas très reluisante dans notre pays. A qui la faute ? Aux maîtres coraniques qui ont la responsabilité d’assurer la prise en charge d’enfants se chiffrant par dizaines? Ou aux parents qui semblent se débarrasser de leurs ouailles entre les mains d’individus qui les exploitent comme des vaches à traire? Bamako Mali Visitez-vous Bamako? Comparez prix & critiques d'hôtels www.TripAdvisor.fr Vuelo senegal Viajes a Senegal, Europa, Canadá y Alemania. Sólo en Atrápalo atrapalo.com/Ofertas/verano/viajes Hôtels à Mali Lošinj Reserver votre hôtel à Mali Lošinj. Profitez de nos offres spéciales. www.booking.com yw ww .ijj o.o Tenez, A.T par exemple. En plus de son jeune âge, une quinzaine d’année au plus, un lourd handicap l’oblige à se servir d’un bâton pour pouvoir se déplacer. Ainsi, chaque jour il quitte Sirokoni dans le nord est de la ville pour joindre le centre-ville. Il ne peut s’y dérober car le vendredi, il doit impérativement remettre 500 FCFA au maître. Les autres jours, c’est 150 F. AT est l’un des 100 disciples de ‘’Karamoko’’ astreints à cette corvée, en plus des multiples autres contraintes liées à l’apprentissage. rg A qui la faute ? - On les rencontre presque partout : aux grands carrefours, devant les grands édifices publiques, les restaurants et autres lieux généralement fréquentés. Ces gamins très indentifiables avec leurs boîtes rouges sont à la recherche du pain quotidien. Leur survie dépend de la mendicité. On peut les voir en petits groupes ou en singleton. Ho ste db OT avec 2 ans d’expérience dans la ‘’profession’’ ramène 500 FCFA chaque jour à son maître. Mais ce n’est pas obligatoire, 1 dit-il. T.K a quitté Yamoussoukro en 2001 pour rejoindre Bamako où il vit depuis. N’ayant aucun tuteur, il a décidé de prendre la boîte rouge pour mendier. Et d’élire domicile dans la ville. Il y dort, y mange. Il n’a pas de maître. Actuellement, il ne sait plus où se trouvent ses parents qu’il souhaite pourtant revoir Il gagne 500 FCFA à 750 FCFA dans la journée. Le vendredi est son jour favori. Comme T.K, d’autres enfants n’ont pas de maître: c’est le cas de AD qui révèle même n’avoir jamais fréquenté un maître. Il ne s’en plaint d’ailleurs pas du tout. Aux feux se trouvant près du ministère de la Communication et des nouvelles technologies, ils sont plusieurs ‘’sans maîtres’’ à former une petite communauté. Instinct de survie ? Face à un interlocuteur qu’ils ne connaissent pas, ils font preuve d’une grande méfiance. Ailleurs, par exemple comme sur le trottoir de la Grande mosquée de Bamako, considérée comme le fief des enfants talibés, personne ne se trompe d’amis. De teint légèrement clair, I.C vient de Mopti où il compte rentrer. ‘’Je n’aime pas mendier’’, déclare, avec un regard crispé, le jeune peuhl à tous ses interlocuteurs AS, quant à lui, habite avec d’autres camarades, non loin de l’hôpital Gabriel Touré. Contrairement aux autres, son père vient de temps en temps lui rendre visite. o.o Ils sont unanimes à déclarer qu’ils vivent tous grâce à la générosité des gens. A les entendre parler, on a l’impression qu’ils n’apprennent pas le coran. Cela est d’autant plus vrai qu’ils passent tout leur temps dans la rue. rg Grâce à la générosité des gens, ils trouvent à manger ste db yw ww .ijj Cette exploitation des enfants talibés se passe dans un pays où la constitution met en avant la promotion des enfants. Les traitements inhumains à eux infligés sont fréquents. C’est une forme de violation du droit des enfants par les maîtres coraniques. Ho Or, chaque fois qu’il est porté atteinte à l’intégrité physique ou 2 morale d’un garçon et d’une fille, c’est celle de tous les autres enfants qui est atteinte. Partout où sont tolérées et encouragées ces pratiques contre les enfants, c’est l’avenir de la société qui est en danger. Pas l’islam Il n’est pas question dans cet article d’incriminer l’islam - que Dieu nous en garde !- mais plutôt ces hommes et femmes se réclamant de cette religion, qui prône plutôt la pitié et la tolérance, pour commettre des abus aux antipodes des principes de cette religion. A qui la faute ? Aux maîtres coraniques qui ont la responsabilité d’assurer la prise en charge d’enfants se chiffrant par dizaines? Ou aux parents qui semblent se débarrasser de leurs ouailles entre les mains d’individus qui les exploitent comme des vaches à traire? Chiaka Doumbia Ho ste db yw ww .ijj o.o rg Moeurs du 18 mai 2007 3