L e livre code Le livre code
Transcription
L e livre code Le livre code
TRANSFERT DES PROFILS MÉTIERS-FORMATIONS POUR DÉVELOPPER LA RELATION D'AIDE AUX PUBLICS EN SITUATION D'ABANDON (ENFANTS, ADOLESCENTS, PERSONNES AGÉES) Le livre code Le livre code Document no. 3.4.fr de la bien-traitance Document rédigé par: Le Greta Viva 5 - FRANCE L'Association PARTENER - le Groupement d'Initiative pour le Développement Local de Iaºi - ROUMANIE Le livre code de la bien-traitance novembre 2008 SOMMAIRE Introduction .....................................................................................................................................p 5 1. La bientraitance.......................................................................................................................p 9 1.1. Définitions ..........................................................................................................................p 11 1.2. Les fondamentaux .............................................................................................................p 12 1.2.1. L’ethique ..................................................................................................................p 12 1.2.1.1. Principes éthiques ...........................................................................................p 12 1.2.1.2. Repères déontologiques .................................................................................p 14 1.2.2. Les valeurs ..............................................................................................................p 17 1.2.3. La confidentialité......................................................................................................p 19 2. Recommandations pour la bientraitance..............................................................................p 21 2.1. Eléments du comportement professionnel qui favorisent la relation de bientraitance ou de maltraitance .............................................................................................................p 23 2.2. Attitudes dans la relation intervenant social / client ...........................................................p 24 2.3. Outils visant à promouvoir la bientraitance ........................................................................p 25 y Fiche action 1 : Garantir le respect des droits des bénéficiaires...................................p 27 y Fiche action 2 : Elaborer et accompagner le projet d’accueil........................................p 29 y Fiche action 3 : Garantir les droits et la participation des familles ................................p 30 y Fiche action 4 : Assurer la continuité et la complémentarité des interventions .............p 31 y Fiche action 5 : offrir un cadre respectant l’équilibre entre la vie individuelle et la vie collective ..................................................................................................................p 32 y Fiche action 6 : Favoriser la parole des professionnels et assurer leur protection .......p 33 y Fiche action 7 : Assurer le soutien et la formation des professionnels .........................p 34 y Fiche action 8 : Créer un cadre institutionnel cohérent .................................................p 36 y Fiche action 9 : Offrir un cadre de vie favorable à la sécurité, au confort et au développementFiche action La démarche qualité dans la bientraitance..............p 38 Conclusion ......................................................................................................................................p 41 Annexes ..........................................................................................................................................p 45 Bibliographie ...................................................................................................................................p 57 Ressources en ligne .......................................................................................................................p 63 3 4 INTRODUCTION Introduction 5 6 Quel est l’objectif de ce livre-code ? L’identification dans les pays partenaires, des situations/problèmes ou points critiques de la relation d’aide permet de fixer les exigences de la formation professionnelle des intervenants pour résoudre ces situations. Ces exigences constituent le LIVRE CODE DE LA BIEN-TRAITANCE. L’analyse des paramètres venant perturber les pratiques professionnelles, comme les urgences, surcharges, agressivité et violences, rivalités, états dégradés du moi, illustrent la nécessité de définir des repères méthodologiques et déontologiques. Ceci a été réalisé, dans ce document, à partir d’une analyse transnationale : • de solutions qui ont pu être apportées à des « situations à problèmes » ou « des points critiques » repérés dans les référentiels métiers ; • de comportements qui ont pu être adoptés lors de « moments clés » repris dans les référentiels formation. Au-delà des niveaux de formation et de responsabilité des intervenants sociaux, au-delà des cloisonnements par publics, il s’agit de nourrir les pratiques professionnelles. Structuration du document : Le document est composé de deux pôles : les fondements et les conditions de mise en œuvre. Nous définissons dans un premier temps la bientraitance et quelques éléments les plus importants comme repères ontologiques, déontologiques et de comportement pour assurer la qualité de l’intervention sociale. Ceux-ci constituent des instruments accessibles à l’intervenant social pour gérer individuellement la qualité de son intervention. A partir des points critiques identifiés dans les référentiels européens « métiers et formation de la relation d’aide » repérés dans l’étude relais2, nous indiquons les postures professionnelles à avoir pour favoriser la bientraitance. Nous proposons également un outil qui peut être utilisé par une institution ou ds travailleurs sociaux, rappelant les droits fondamentaux pour la bientraitance. Cette grille peut être également utilisée pour repérer ds dysfonctionnements à l’aide d’outils intégrés en annexe du code. Pour ne pas limiter l’exploitation de ce document, l’utilisateur dispose à la fin des renvois bibliographiques et des ressources en ligne afin de développer l’appropriation de cet outil. La rédaction de ce livre-code s’est appuyé sur des documents élaborés dans le cadre des projets RELAIS1 et RELAIS2 — notamment les référentiels des métiers et de formation — mais aussi sur des documents comme : codes déontologiques, standards minimaux de qualité des services sociaux, critères d’évaluation et d’accréditation des services sociaux, documents nationaux ou 7 internes (spécifiques à une institution) et les rapports développés par les bénéficiaires, les familles/l’entourage des bénéficiaires, les employés, le milieu organisationnel pendant le parcours de la relation d’aide. La rédaction de ce document s’est fait en étroite liaison avec les partenaires sociaux cités dans le projet RELAIS2. Il faut souligner aussi la contribution des partenaires du projet dans l’élaboration de la version finale du document. Ce guide ne se substitue pas au document déjà existant comme « la bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre » élaboré par l’ANESM que nous citons dans la bibliographie. Ce guide est conçu comme une invitation au débat et comme une première et perfectible démarche de reflexion sur le sujet. Le livre-code est structuré en 2 chapitres. 8 ère PARTIE 1. La bientraitance 9 10 1.1. Définitions Le concept retenu par les partenaires sur la bientraitance, est celui qui apparaît en France dans les années 90, lorsque s’est posé la question de l’humanisation de l’accueil de très jeunes enfants, au travers du cheminement de professionnels, qui souhaitaient « rechercher activement des moyens permettant de ne pas se laisser envahir par le découragement, provoqué par la complexité des situations de maltraitance. »1 C’est l’ensemble des comportements, des attitudes qui prennent en compte la phase de développement de la personne, qui s’adaptent à ses besoins divers (psychologiques, physiologiques, affectifs,…) avec pour objectif de lui permettre un développement harmonieux. Elle concerne tous les publics : du très jeune enfant, les adolescents, les adultes, les personnes âgées jusqu’aux soins palliatifs. La bientraitance trouve ses fondements dans le respect de la personne, de sa dignité et de sa singularité. Elle est fondée sur le principe, figurant dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, de l’égale dignité de tous les êtres humains. Elle est également basée sur la conviction que tous les bénéficiaires doivent voir leurs capacités de développement et leur dignité s’épanouir pleinement. Le mot maltraitance est lui aussi d’apparition récente. Le conseil de l’Europe définit la maltraitance de la façon suivante : « Tout acte ou omission qui a pour effet de porter gravement atteinte, que ce soit de manière volontaire ou involontaire, aux droits fondamentaux, aux libertés civiles, à l’intégrité corporelle, à la dignité ou au bien-être général d’une personne vulnérable. » Il existe deux formes de maltraitance : active (coups, agressions, violence) relativement facile à déceler et passive (abandon, pression psychologique, ignorance) qui est plus insidieuse, sournoise et donc plus difficilement repérable. Il existe une profonde résonance entre ces deux concepts. User du terme de bientraitance oblige en effet les professionnels de l’aide à la personne à garder la mémoire de la trace de la maltraitance. Ainsi on pourrait former un continuum de la maltraitance vers la bientraitance avec un objectif d’optimisation de la relation professionnel/usager. Ce champ d’amélioration constante de la relation et des pratiques, procède d’une dynamique volontariste de l’institution et de l’intervenant. C’est donc une démarche positive qui doit garder la mémoire du risque. Il ne s’agit pas de réduire la bientraitance à l’absence de maltraitance ni à la prévention de celle-ci, mais plutôt de l’inscrire dans la conception d’une société. C’est une notion contextuelle où il appartient au professionnel dans son travail d’en définir les contours et les conditions de mise en œuvre dans le cadre du projet institutionnel ou de sa propre démarche. Il s’agit d’une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein d’un organisme ou d’un service. Son objectif est de promouvoir le bien être des usagers en gardant en mémoire le risque de maltraitance. C’est une dynamique constante et constamment remise en question dans une démarche évolutive et de progrès permanente. L’analyse de la bien-traitance prend toujours en considération des éléments observables et mesurables, les comportements et de temps en temps les attitudes de ceux qui offrent l’aide. Pour cette raison il ne faut ignorer le fait que le degré d’adéquation de ces comportements est directement lié à la connaissance, l’acceptation et le respect des régles et des principes professionnels et éthiques réunis sous le nom de déontologie. Dans les professions qui ont comme objet le soin des êtres humains, des aspects qui sont liés à la morale ou l’éthique occupent une position centrale et ont une importance fondamentale. 1 Rapoport, Danièlle. La bien-traitance envers l’enfant . Paris : Belin, 2006, p. 20 11 On se trouve aujourd’hui au niveau d’une déontologie du soin et à l’affinement des valeurs humaines de ceux qui sont impliqués dans la relation d’aide. 1.2. Les fondamentaux 1.2.1. L’éthique 1.2.1.1. Principes éthiques. Le terme de principe éthique peut être défini comme la totalité des lois et des notions de base d’une discipline. Un principe éthique se rapporte aux notions de base concernant le déroulement d’une vie morale, acceptées par une collectivité — dans notre cas, notions de base dans la pratique de l’assistance sociale. Les principes éthiques spécifiques aux travailleurs sociaux : • Les gens sont capables de faire leurs propres choix, de prendre leurs propres décisions et d’apprendre à conduire leur propre vie. Ils doivent être encouragés à assumer les responsabilités en toute liberté. • Le professionnel a la responsabilité d’assister les personnes pour que celles-ci obtiennent le maximum d’indépendance. Dans la relation de conseil et de soutien, il va consolider la confiance en soi de la personne et la dignité de l’individu, en encourageant ses manifestations d’indépendance. • Le travailleur social a la responsabilité d’intervenir pour modifier les facteurs de risque social qui ont une influence défavorable sur les individus, les familles et les groupes. • Les problèmes d’existence des individus peuvent être la conséquence de leur manque d’adaptation aux différentes situations. La formation de nouvelles compétences a souvent comme résultats la résolution des problèmes et le développement de la personnalité de l’individu. Les gens sont capables d’apprendre de nouveaux comportements. Les assistants sociaux ont la responsabilité d’aider les gens à découvrir et à utiliser leurs propres capacités de changement et de développement. • Même si on accepte l’idée, qu’à l’origine des problèmes de vie se trouvent aussi les expériences et les événements vécus et on sait que l’analyse des expériences passées peut être bénéfique, on apprécie pourtant que la plupart des difficultés rencontrées sur la voie de l’amélioration de l’intégration sociale peuvent être résolues par l’attention centrée sur les choix et les possibilités courantes, par la mobilisation du potentiel latent d’adaptation des individus. 12 • Beaucoup de problèmes des individus ont comme origine la société et ne sont pas le résultat des individus même. En conséquence, la résolution ne peut pas se limiter à l’amélioration des compétences individuelles, mais elle nécessite l’adoption des mesures de politique sociale. • Les personnes ont besoin d’être conscientes de leur propre valeur et de l’estime de soi, et pour cela il est important qu’elles soient revalorisées par des personnes de leur entourage, mais aussi par le travailleur social. Celui-ci peut y contribuer pendant les relations de conseil, par le soin, l’encouragement, l’acceptation. • La relation entre le professionnel et le client peut devenir pour ce dernier un modèle de relation ouverte, sincère, authentique. La personne assistée peut se réapproprier le modèle et le transposer dans ses propres relations. • Toutes les méthodes pour résoudre des situations problématiques doivent prendre en compte que les moyens d’arriver à un but sont aussi importants que le but. Les moyens utilisés par le travailleur social doivent respecter la dignité, le droit à l’autodétermination et la confidentialité de l’assisté. • Le droit des personnes assistées à conserver leurs propres valeurs et convictions est inviolable. Les travailleurs sociaux ont la responsabilité d’offrir de l’aide aux individus, en dépit des valeurs et des convictions de ceux-ci. Le praticien en aide sociale doit démontrer2 qu’il/elle: • Identifie ses propres valeurs et comprend les implications de celles-ci dans sa pratique • Reconnaît et respecte l’unicité et la diversité de chaque personne, en comprenant les possibilités de développer les aspects positifs de la vie des personnes assistées; • Comprend les modalités de promotion du droit de la personne assistée de choisir librement, le droit à la vie privée, la confidentialité et la protection et peut agir pour respecter le droit à la compétition (la compétition est souvent imposée par les ressources limitées et se retrouve dans l’accès aux critères pour accorder l’aide); • Comprend les formes d’assistances des personnes en difficulté, dans l’accès à l’amélioration de leur niveau de vie; • Peut identifier et agir contre la discrimination, le racisme, les inégalités et l’injustice, en utilisant des méthodes en adéquation avec sa fonction et au contexte dans lequel la personne vit; • Peut pratiquer l’aide sociale sans être conduit à stigmatiser ou désavantager les personnes, les groupes ou les communautés assistées. 2 Banks, S., Ethics and Values in Social Work, London, BASW, 2001. 13 1.2.1.2. Repères déontologiques : En 1994, à Colombo, Sri Lanka, a eu lieu la réunion internationale des spécialistes qui ont essayé de définir l’aire opérative de l’assistant social dans le cadre des programmes de protection sociale. La Fédération Internationale des Assistants Sociaux a adopté au cours de cette réunion le document « Ethique de l’Assistance Sociale — Principes et Standards » qui comprend deux parties : Déclaration Internationale des Principes Ethiques de l’Assistance Sociale et Standards Ethiques Internationaux des Assistants Sociaux. La réflexion éthique sur la bientraitance est le point de départ de celle mise en œuvre pour enrayer les faits de maltraitance. Elle est indissociable du processus d’amélioration de la démarche professionnelle pour atteindre le niveau des droits de l’homme. En partant du principe de base de la profession d’assistant social, qui dit que l’assistant social intervient pour accroître le bien-être de l’individu et la détermination du soi de l’individu, Les Standards Ethiques Internationaux des Assistants Sociaux réglementent les relations entre : • l’assistant social et la problématique sociale, qui prévoient des standards liés à l’identification, la compréhension et l’interprétation des besoins individuels et sociaux; • l’assistant social et le client, liées aux principes de collecte et d’usage de l’information concernant la situation du client et les moyens de travail avec le client. • l’assistant social et l’institution pour laquelle il travaille contenant des aspects liés aux procédures et pratiques adéquates aux services offerts par son employeur. • l’assistant social et les collègues, où sont prévus des standards pour soutenir les opportunités d’information et d’expérience entre les spécialistes et réglementent les situations où l’éthique professionnelle est transgressée. • l’assistant social et la profession, liées aux modalités de maintenir et d’appliquer les valeurs professionnelles dans la pratique de l’assistance sociale. Le Code déontologique ne représente pas un set de règles qui prévoient tous les types de comportement pour toutes les situations ou l’assistant social est impliqué. Le code offre des principes généraux en fonction desquels l’assistant social oriente ses actions et fournit le cadre dans lequel il peut prendre des décisions concernant sa relation avec la personne assistée, les collègues et l’institution pour laquelle il travaille. Les travailleurs sociaux se confrontent chaque jour avec le besoin de prendre des décisions morales. Parfois, ils ont la possibilité de discuter les décisions prises avec leurs collègues et/ou avec leurs supérieurs. Pourtant, dans la plupart des cas ils prennent seules les décisions. Les faits de maltraitance ont toujours existés mais ils sont à présent de plus en plus signalés pour atteindre quelquefois un niveau médiatique. Ceci a permis leur prise en compte et l’engagement d’une démarche de résolution et de réajustement des comportements, de bientraitance. Les problèmes éthiques ont pris une ampleur plus grande au fur et à mesure que la publicité des cas sociaux accroît, comme résultat de l’intérêt de l’état visant les problèmes sociaux et, en général, comme effet de l’intérêt public pour le bien-être et la qualité de la vie de l’individu. On dit que la morale ne peut pas être apprise dans les salles de cours ou clarifiée dans les manuels, elle doit être exercée dans l’activité effective. On doit garder à l’esprit l’avertissement de Thomas d’Aquin qui disait que dans des questions d’éthique « on ne peut pas discuter ce qu’il faudra faire sans savoir quoi on pourra faire ». 14 « Pour que les assistants sociaux se préparent à la tâche difficile qui leur incombe de résoudre les dilemmes moraux par la prise de décisions responsables, ils doivent savoir et reconnaître la pratique de l’aide sociale qui mettent en balance différentes valeurs morales, clarifier les propres valeurs personnelles qui ensuite doivent être rapportées aux valeurs de la profession »3. Le dilemme éthique surgit quand l’assistant social se confronte à une situation où il doit trancher, dans le cas d’une alternative conflictuelle, comme le conflit entre les valeurs personnelles/les valeurs professionnelles, les valeurs personnelles/les valeurs de la personne assistée, les valeurs personnelles/les valeurs de l’institution où il travaille etc. Après l’identification et la définition du dilemme éthique, l’aide sociale devra alors décider parmi des valeurs impliquées celles qui vont être prises en compte en priorité. Pour nous clarifier sur les solutions qui existent dans les cas mentionnés et les autres, conformément à l’aide sociale, nous avons besoin de connaître la manière dont la profession établi ses priorités en matière de valeurs. a) Face à qui somme nous responsables ? Pour prendre une décision éthique, il faut clarifier quelles sont les parties impliquées qui seront influencées par notre décision et lesquelles nous sommes obligés de soutenir. Dans l’analyse d’un dilemme éthique il faut investiguer cinq catégories de responsabilités : • responsabilités face à la société; • responsabilités face à la profession; • responsabilités face aux personnes assistées; • responsabilités face à nous même en tant que professionnels; • responsabilités face à nos collègues; • responsabilités face à l’institution où nous sommes embauchés. b) Thèmes majeurs de confrontation éthique Les conflits majeurs dont les assistants sociaux doivent faire face peuvent être le résultat des trois groupes de facteurs4: • Facteurs liés aux assistants sociaux: leurs préjugés, leurs convictions, leur jugements de valeur sur la nature humaine, les valeurs, les buts de l’activité d’assistance sociale ou leur conceptions théoriques sur leur activité professionnelle. • Facteurs liés au client: sa personnalité, son niveau d’éducation et mental, ses relations avec d’autres membres de sa famille, avec la communauté, et sa situation professionnelle etc. • Facteurs liés au problème: la nature du problème, sa définition, les buts et les priorités qui en découlent, les stratégies et les options auxquelles il se prête. 3 Roth-Szamoskozi, Maria, 2003, Perspectives theoriques et pratiques de l’assistance sociale, Editura Presa Universitară Clujeană, Cluj. 4 Roth-Szamoskozi, Maria, 2003, Perspectives theoriques et pratiques de l’assistance socialee, Editura Presa Universitară Clujeană, Cluj. 15 • Facteurs liés au milieu institutionnel Les aspects éthiques du travail d’aide sociale surgissent chaque fois quand il y a un conflit ou une manque de symétrie lié aux facteurs mentionnés ou quand se confrontent des valeurs à l’intérieur des différents composants. Les sujets principaux qui constituent des éléments de dilemmes des praticiens/assistants sociaux sont les suivants : • Connaissances professionnelles de celui qui offre l’aide au regard des droits des personnes assistées de choisir les services qu’elles désirent ; • Obligations et sollicitations contradictoires auxquelles l’assistant social est obligé de répondre ; • Décisions concernant les personnes assistées doivent être prises avec celles-ci, mais dans beaucoup de cas elles ne comprennent pas toutes les implications de leur choix ; • L’assistant social doit prendre des décisions dans des situations ambiguës ou contradictoires ; • On demande à l’assistant social d’être sincère et de dire la vérité, mais il y a des situations problématiques où la connaissance de la vérité est traumatisante ou peut le devenir pour la personne assistée • Le respect de la confidentialité est souvent difficile puisqu’il y a des situations où on lui demande de communiquer les informations dans l’intérêt du client ou des autres qui sont impliqués dans la situation ; • Le caractère limité des ressources à la disposition des assistants sociaux pose le problème de l’équité, la priorité de leur distribution dans leur affectation ; • En général, les intérêts des personnes assistées sont primordiaux face aux professionnels, mais il y a des situations où ils mettent en danger le service ou même la vie de l’assistant social ; • Dans ses décisions professionnelles, l’assistant social est obligé de renoncer à ses propres jugements de valeur, même dans des situations où ses propres valeurs lui disent d’aller dans une autre direction ; • L’assistant social maintiendra les rapports avec les personnes assistées aux relations professionnelles, même si celles-ci manifestent le besoin d’une relation plus complexe ; • Le choix des modalités d’évaluation et des moyens d’intervention peut imposer l’alternative entre une technique plus adaptée à la personne assistée et une autre plus convenable pour l’assistant social ; • Les relations avec les collègues peuvent devenir conflictuelles ayant pour origine la compréhension différente des obligations face aux personnes assistées ; • Le respect des règlements intérieurs et des dispositions des supérieurs est une obligation de chaque employé, mais cela devient parfois contradictoire avec d’autres demandes éthiques. 16 1.2.2. Les valeurs Les valeurs font partie de toute décision impliquant des jugements éthiques. Pour cela, il est important d’être conscient de notre système de valeurs et des motifs pour l’assimilation de cellesci, mais aussi du mode dans lequel nos valeurs entrent en relation avec les valeurs des autres. Dans toutes relations professionnel/usager les valeurs de chacun risquent de s’entrechoquer et de provoquer des dysfonctionnements. Il faut opérer un réajustement qui n’est possible qu’en ayant une pleine connaissance des écueils possibles. Nos valeurs au regard les valeurs du client : Les choses qui sont importantes pour nous ne sont pas forcément les choses que la personne assistée considère importantes. Un réajustement est possible avec la prise de conscience et la considération des valeurs de l’autre dans le respect de la différence de points de vue. Nos valeurs comme modèle : Nos valeurs peuvent influencer la personne assistée et dans la plupart des situations le professionnel représente un modèle pour celle-ci. L’impact de nos valeurs sur le client est influencé par notre position en tant que personne qui, on suppose, connaît très bien la situation. Ce fait nous place dans une position de pouvoir par rapport à l’impact sur la personne assistée. Dans cette situation, il est très important pour nous d’identifier les valeurs auxquelles on se réfère et de voir comment on peut aider la personne assistée à comprendre les siennes et la manière dont elles vont influencer sur ses décisions. Nos valeurs au regard des valeurs de l’institution/de la société/des professionnelles : Le système personnel de valeurs peut entrer en conflit direct avec celui de l’institution où se déroule notre activité, avec les normes de la société ou avec le code éthique professionnel. On agit tous en concordance avec notre code éthique qui, normalement, représente ce qu’on considère légale, éthique ou correcte au point de vue moral. Il est facile à prendre des décisions en appui sur des règles, mais on peut découvrir que ces règles ne s’appliquent pas dans toutes les situations. En définitive, chacun répond pour ses décisions et il est donc important de connaître le propre système de valeurs et la manière dont celui-ci entre en relation avec le système des autres. Le choix d’une carrière professionnelle comme les métiers sociaux demande une profonde exploration des valeurs individuelles et la comparaison avec les valeurs de la profession (Hoffman et Salle, 1994, in Roth-Szamonskozi, 2003). Les valeurs individuelles sont parfois différentes des problèmes concrets de la vie sociale comme, par exemple, le suicide, l’avortement, la peine à mort, l’homosexualité etc. La plupart des praticiens dans le domaine de l’assistance sociale souscrivent aux valeurs fondamentales suivantes, d’une importance cardinale dans la profession (Code déontologique, Association Nationale Américaine des Assistants Sociaux, 1996) (Roth-Szamoskozi, 2003). Les responsabilités pour la réalisation des valeurs mentionnées reviennent mutuellement aux individus et aux communautés. On pourra dire qu’en pratique il n’existe pas un set universel accepté de valeurs, mais il y a un noyau de base qui comprend quatre valeurs (Radulescu, 2004) : • le respect de l’autodétermination; • la promotion du bien-être au niveau individuel et collectif; 17 • l’égalité des chances; • la justice sociale. Le respect de la personne assistée n’est pas inclus ici comme valeur spécifique, puisque beaucoup d’auteurs le considèrent comme un prérequis des autres valeurs mentionnées. A. L’Autodétermination est le choix de déterminer par soi-même ses choix et ses actes a en pratique un double sens : • un sens négatif, compris comme liberté et support donnés à une personne pour faire ses propres choix; • un sens positif, compris comme l’assurance des conditions nécessaires pour faciliter la compréhension des décisions prises et le développement personnel. L’Autodétermination est présente dans la pratique de l’aide sociale comme : • l’encouragement de la personne assistée pour participer à la définition du problème, pour établir les priorités et les alternatives de l’intervention et pour décider aussi la manière dont les ressources personnelles sont utilisées ; • le support offert à la personne assistée pour développer ses habiletés et la confiance en ellemême. Le travailleur social apporte des outils aux personnes assistées dans leurs efforts pour identifier et clarifier les buts, pour faire le meilleur choix. Les professionnels peuvent limiter les droits des personnes assistées à l’autodétermination quand, dans le jugement professionnel de l’assistant social, les actions courantes et/ou futures des personnes assistées représentent un risque pour elles-mêmes et/ou pour les autres La bientraitance est une capacité d’adaptation en réponse aux droits et aux choix que l’usager exprime. C’est le mettre en capacité d’autodétermination, d’être co-auteur et au centre de son parcours B. Le thème de la promotion du bien-être individuel et communautaire est interprétable et elle dépend de la vision de l’assistant social sur le concept de bien-être humain, du niveau de compréhension de la personne assistée et de la compréhension culturelle du besoin. Une interrogation survient alors : est-ce que le travailleur social, dans les actions qu’il entreprend, se fonde sur sa propre compréhension du bien-être ou applique celle de la personne assistée ? Dans les standards éthiques internationaux des travailleurs sociaux (La Fédération Internationale des Assistants Sociaux) il est fait mention du devoir qu’à l’assistant social, d’agir dans l’intérêt de la personne assistée. Cette mention est précisée à deux niveaux : d’une part, le point de vue développée par l’assistant social est axé sur l’intérêt de la personne assistée conformément à la théorie de l’aide sociale, et d’autre part, il doit prendre en compte l’intérêt des autres personnes, de l’entourage et aussi l’intérêt public. 18 C. L’égalité implique d’établir des critères d’égalité aux personnes en difficulté et « d’éliminer les barrières » pour l’accès aux services. Cette valeur peut être comprise en trois manières : 1. traitement égal : élimination des freins à l’accès aux ressources et aux services, y compris l’assistance de chaque personne sans préjugés et sans faveurs; 2. opportunités égales: élimination des désavantages de la personne assistée en compétition avec les autres; 3. égalité des résultats: promouvoir le bien-être de toutes les personnes en difficulté. D. Le concept de justice sociale vise la distribution des biens en accord avec: • les critères et les règles générales établies par chaque service social; • les droits personnels établis par la loi; • les besoins individuels. Le concept de justice sociale est fondé sur deux règles de base: • égalité dans l’évaluation des besoins et des ressources; • aide en accord avec les besoins. Les assistants sociaux s’assurent qu’il existe égalité des chances entre les personnes assistées dans l’accès aux informations, aux services, aux ressources et à leur participation au procédé de prise de décisions. Ils contestent et luttent contre différentes formes d’injustice sociale comme : la pauvreté, le chômage, la discrimination, l’exclusion et d’autres formes similaires afin de s’inscrire dans la démarche de bientraitante. 1.2.3. La confidentialilé Le problème de la confidentialité est très important dans la relation d’aide sociale. La confidentialité est essentielle pour assurer un climat de compréhension, mais aussi pour respecter les droits de la personne. La règle générale dit qu’aucune information ne peut être partagée sans l’accord de la personne assistée. Mais on peut faire la différence entre la confidentialité absolue — dans ce cas-là aucune information ne peut être partagée avec les autres — et la confidentialité relative — dans ce cas-là on spécifie les situations où la responsabilité éthique et professionnelle pour transmettre aux autres les informations obtenues, nous appartient. Hormis les besoins de la personne assistée, le rôle du travailleur social est également dicté par les règles de l’institution où on travaille et par les réglementations juridiques. 19 20 ème PARTIE 2. Recommandations pour la bientraitance 21 22 Rappelons que ces recommandations sont faites à partir des points critiques identifiés dans les référentiels européens « métiers et formation de la relation d’aide » repérés dans l’étude relais2. Le bénéficiaire doit être au centre des préocupations du travailleur social pour l’élaboration du parcours. Il est « le chef de file » et l’intervenant social doit prendre en compte la culture, l’environnement personnel de la personne et doit être capable de s’adapter aux différents modes de communication, et situations. Nous citerons dans les chapitres suivants quelques éléments d’appui pour que cette relation soit bénéfique pour le client et le travailleur social. 2.1. Eléments du comportement professionnel qui favorisent la relation de bientraitance ou de maltraitance. Comportement favorisant la bientraitance Comportement favorisant la maltraitance Les décisions et les actions s’appuient notamment sur un set de connaissances aquises par un processus de formation et d’éducation formelle. Les principes de bonnes pratiques sont respectés, indépendemment des autres contraintes. Les décisions sont prises le plus objectivement possible. Les valeurs, les principes et le Code Ethique de la profession sont utilisés pour identifier et résoudre les problèmes éthiques. Les connaissances et les habiletés / savoirsfaire sont développées continuellement pour que les services offerts aux clients soient améliorés. La relation avec le client a un but, une finalité et une limite de temps. Les besoins et le bien-être du client sont de premier rang; les besoins personnels de l’intervenant social ne sont pas satisfaits dans les relations de travail. On attend et on sollicite l’opinion des autres intervenants sociaux. 23 Les décisions et les actions s’appuient notamment sur des opinions et priorités personnelles. Les contraintes politiques et financières influencent les actions et la prise de décisions. Les décisions sont subjectives et s’appuient notamment sur des inclinaisons personnelles. Seuls les jugements moraux, personnels sont utilisés pour résoudre les questions/dilemmes éthiques; beaucoup de problèmes éthiques demeurent sans avoir été dénoncés. On apprend seulement ce qui est nécessaire pour conserver son emploi. La relation avec le client ressemble à une relation d’amitié. Les besoins et le bien-être de l’intervenant social sont de premier rang; l’intervenant social attend que ses besoins soient satisfaits dans la relation avec le client ou dans les relations professionnelles. L’opinion/l’évaluation des autres intervenants sociaux est une menace et qu’il faut éviter. Comportement favorisant la bientraitance Comportement favorisant la maltraitance On exerce l’auto contrôle dans des actions et la prise de décision. Quand le client est furieux ou frustré, les émotions sont contrôlées, les émotions personnelles sont exprimées dans le but d’aider. Les émotions négatives exprimées par le client ne constituent pas un affront personnel; l’intervenant social essaie de comprendre les motivations qui sont cachées dans la furie et la frustration du client. On maintient un inventaire exact et total des décisions et des actions. On se doit d’acquérir des connaissances et informations nouvelles et de les partager avec les autres. On assume ses responsabilités pour examiner la qualité des services offerts et pour produire des changements à l’intérieur de l’agence, de programme ou de politique pour améliorer les services offerts aux clients. Les sentiments personnels influencent les actions et les décisions; quand le client est furieux ou frustré, les réactions expriment la furie et la frustration; les émotions peuvent être exprimées d’une manière brutale sans prendre en compte les conséquences. Les frustrations et la furie du client sont des affronts personnels. On évite de maintenir l’inventaire; les inventaires sont incomplets et incorrects. L’intervenant social n’est pas le dépositaire des connaissances nouvelles ou de la formation des autres intervenants sociaux. L’intervenant social est soucieux de faire notamment ce que les autres ont établi ou dit; l’intervenant social n’est pas responsable des changements à l’intérieur de l’agence, de politique ou de programme. 2.2. Attitudes dans la relation intervenant social — client. a. Les besoins psychologiques des clients représentent : • Les sources des attitudes, des réactions aux émotions, des comportements du client ; • Quand les clients demandent une aide matérielle ou financière, leur demande comprend aussi la satisfaction implicite de certains besoins psychiques et sociaux complexes ; • Leur satisfaction implique souvent d ‘établir des relations interpersonnelles ; • Les clients sont ou ne sont pas conscients de ces besoins ; • La satisfaction de ces besoins a un impact sur la relation avec les clients et sur l’attitude des clients ; • Types de besoins psychiques et sociaux : o D’être vu/e comme un être humain et pas comme un cas ; o D’exprimer librement les sentiments et les émotions (positives ou négatives) pour se sentir eux/elles mêmes ; o D’être accepté comme une personne digne, de valeur, quel que soit le degré de dépendance, vulnérabilité, nombre d’échecs dans la vie ; 24 o D’être compris/e et d’avoir des réponses aux sentiments exprimés ; o De n’être pas jugé/e ou blâmé/e pour sa situation difficile ; o De choisir et de décider sa vie ; o Confidentialité b.Les attitudes et leur rôle dans la relation intervenant social — client sont : • Réactions évaluatives favorables ou négatives à une chose ou à une personne, dues aux systèmes de valeurs individuelles ; • S’expriment dans le comportement ; • La relation entre l’intervenant social et client est un échange entre deux sources d’énergie ; • L’intéraction intervenant social — client s’appuie sur des émotions, attitudes, est dynamique, avec des intensités et manifestations différentes ; • Les émotions ne cessent pas tant que la relation intervenant social — client existe ; • Satisfaire certains besoins crée certains sentiments qui se manifestent par des comportements verbaux/non verbaux ; • On favorise la disponibilité du client pour être aidé. 2.3. Outils visant à promouvoir la bientraitance Afin que cette culture soit partagée par l’ensemble des acteurs, et contribue à la satisfaction du bénéficiaire, il est important de poser un cadre commun. L'éventualité d'une violence qui atteint les usagers et/ou les professionnels est toujours présente, aussi bonne que soit l'institution. Aussi, il convient de se doter d'outils, de méthodes à intégrer dans les pratiques des professionnels et dans l'organisation des établissements. A partir de ces différents éléments de vigilance sur la communication et l’attitude, nous vous présentons une grille inspirée d’un référentiel visant à promouvoir la bientraitance élaboré en France, dans le cadre d’une création d’un service d’accueil familial pour enfants et adultes handicapés. Ce référentiel comporte une série de fiches actions : elles détaillent les lieux sensibles et les facteurs pouvant conduire à des situations de violence aussi bien que des préconisations concourant à les prévenir. Pour chaque item il s’agit de se positionner en terme d’action réalisée, en voie de réalisation ou à réaliser. L’ensemble de ces fiches actions peuvent être utilisées sous forme d’échanges, d’entretiens, de réunions etc. Ces fiches se veulent un outil vivant, interactif, participatif et évolutif qui facilite le repérage et l’évolution des pratiques tout autant que l’échange entre les différents interlocuteurs. 25 On peut également inscrire cet outil pour repérer des dysfonctionnements « mettant en danger » la bientraitance, dans une démarche qualité de l’établissement par exemple, qui doit être partagée par tous pour le rendre efficace : - Poser des objectifs à atteindre et repérer ses avancements - Procéder le cas échéant à des ajustements : corriger les erreurs, adapter l'application aux modifications mineures, améliorer les performances de l'application, faciliter les évolutions futures de l'application. - Evaluer la satisfaction du client en identifiant notamment le degré d’adéquation des traits spécifiques et du procédé de prestations de services par rapport aux attentes du client. Aussi, il est important que les travailleurs sociaux comprennent les enjeux par rapport à la bientraitance et qu’ils soient placés dans de bonnes conditions pour l’atteinte de la qualité. Il est nécessaire également que les salariés soient informés sur la finalité de leur travail et leur responsabilité, qu’ils soient expérimentés, écoutés et disposent des consignes, des moyens et des documents pour exercer leur fonction La démarche qualité peut avoir des effets sur les pratiques professionnelles et sur une prise de conscience des besoins de formation par exemple. Ainsi, selon les trois axes organisant l’ensemble de ces fiches : - L’usager est principalement évoqué dans les fiches 1, 2, 3, 4 et 5, - Les professionnels sont principalement évoqués dans les fiches 6, 7, et 8, - Le dispositif institutionnel est principalement évoqué dans les fiches 9, (et 5 et 8). Nous indiquerons à la fin de chaque fiche action, sur quels points critiques repérés dans l’étude, le document peut apporter une réponse. 26 Fiche action n°1 : Garantir le respect des droits des bénéficiaires Les droits fondamentaux rappelés ici sont détaillés dans les fiches suivantes : Axes Objectifs Actions - Vérifier et assurer la conformité du cadre matériel aux 1. Assurer la sécurité matérielle Droit à la sécurité 2. Préserver l’intégrité corporelle Droit à la dignité, intimité, vie privée règles de sécurité et d’hygiène. - Faire connaître aux professionnels les règles de sécurité applicables dans les différents services et s’assurer de leur application. - Mettre en place une politique de soins rigoureuse, ajustée et inscrite dans la durée. - Gérer la cohabitation de population afin d’éviter la survenue de violences. - Prendre en compte les actes de violence dans le règlement intérieur, poser clairement des interdits. - En cas de violence offrir des réponses appropriées individuelles et/ou collectives (entretien, groupe de paroles, autres…) - Préserver l’intimité lors des soins, notamment lors de la toilette, par des attitudes adaptées et par l’organisation des temps professionnels et des espaces de vie appropriés - Préserver la possibilité d’observer d’éventuelles traces de violence - Instituer des principes de fonctionnement respectant le handicap, l’identité, les origines culturelles, les 3. Veiller à la dignité et à convictions religieuses, l’exercice de la citoyenneté l’intimité des personnes - Mettre à disposition de chaque bénéficiaire des emplacements propres (chambre, casier, armoire…) - Veiller aux règles de communication et de respect (ex. vouvoiement, appellation par Mr, Mme, par le prénom…) - Prendre mieux en compte les demandes affectives quant elles se posent (relations sentimentales, amoureuses…) 4. Veiller à la confidentialité des informations à caractère privé Garantir la confidentialité des informations concernant la personne (dossier, correspon-dance, téléphone, échanges entre professionnels, etc.) 27 Fiche-action n°1 : Garantir le respect des droits des bénéficiaires (suite) Axes Objectifs Libre choix des prestations - Instaurer un processus d’accueil ou d’admission qui propose une visite préalable et qui prenne en compte la complexité et parfois l’état de crise lié à la situation d’accueil. 5. Associer le - Envisager un protocole d’accueil d’urgence. bénéficiare au choix des - Créer un livret d’accueil présentant les prestations prestations assurées dans un langage accessible à l’usager quel que soit par l’établissement ou son âge,sa culture et ses capacités. par une organisation - Accorder au bénéficiaire un temps d’observation externe. pour trouver ses repères avant d’investir un projet. - Associer le bénéficiaire et son entourage à l’élaboration de son projet personnalisé et/ou de son contrat. Notamment : fiches n°2, 3. Droit à l’information, à l’expression et à la participation 6. Garantir l’information des bénéficiaires sur leurs droits et leur participation Actions - Favoriser pour les bénéficiaires l’accès à l’information sur leurs droits et leurs devoirs dans un langage et sur des supports adaptés. - Favoriser pour les bénéficiaires l’accès aux informations le concernant, en particulier celles relatives à la santé. - Organiser une procédure d’accueil avec une étape spécifique d’information des usagers sur leurs droits, leurs devoirs et la vie de la structure. - Instituer des instances de parole collective garantissant la libre expression. - Identifier un interlocuteur dans l’institution, susceptible de transmettre au résident, une information personnalisée. Réponses aux points critiques : - prise en compte du point de vue de la personne - respect de la confidentialité - discrimination envers certaines communautés - prise en compte des caractéristiques physiques, psychiques et sociales de la personne et des limites induites - association de l’entourage - absence de formalisation des normes déontologiques de la profession - autoritarisme, comportements déplacés - difficultés à motiver certains parents - donner à la sécurité toute sa dimension qui n’est pas seulement matérielle, en faire un élément de confiance de la personne en elle et dans l’organisation de son environnement, de son organisation de vie. 28 Fiche-action n°2 : Elaborer et accompagner le projet d’accueil Axes Objectifs 1. Construire le contrat de séjour et le projet individualisé en collaboration avec la personne accueillie et/ou son représentant légal Élaboration et transmission du protocole d’accueil individualisé 3. Construire chaque formalisé projet en équipe pluridisciplinaire Suivi et évaluation Actions - Accorder au bénéficiaire un temps d’observation pour trouver ses repères avant d’investir un projet de vie. - Instaurer un temps de parole du bénéficiaire et de son représentant légal en amont de la construction de son projet, inscrit dans le protocole du contrat. - Prendre en compte son histoire. - Associer son entourage familial et social. - Élaborer un protocole spécifique pour cette intervention - S’assurer de la compatibilité du contrat de séjour avec l’ensemble des autres accueils et la vie de la stucture - Prendre en compte les projets ou prises en charge déjà existants. - Définir les modalités de partenariats et celles de leur évaluation - Élaborer les objectifs révisables du plan d’action du projet individualisé, en fonction des besoins, et du rythme de la personne. 4. Transmettre le projet au bénéficiaire et à son représentant légal, ainsi qu’aux partenaires internes et externes - Exprimer le projet dans un langage compréhensible et 5. Associer le bénéficiaire et son entourage au suivi du projet personnalisé - Mettre périodiquement le projet en discussion avec le bénéficiaire et sa famille. - Mettre en place un bénéficiaire garant du bon déroulement. sur un support auquel chacun (résident, famille, entourage, intervenants) puisse se référer. Réponses aux points critiques : -prise en compte du point de vue de la personne -association de l’entourage -situation d’exclusion sociale -travail d’équipe -contribution au maintien de son autonomie -polyvalence, polycompétence des équipes -prise en compte des valeurs, des expériences et des savoirs-faire de la personne accueillie -standardisation de prestation type -discontinuité de l’histoire de la personne -coordination et cohérence entre les professionnels 29 Fiche-action n°3 : Garantir les droits et la participation des familles Axes Association des familles et de l’entourage Objectifs 1. Reconnaître et respecter la place des familles et de l’entourage Actions - Favoriser les liens et les visites familiales. - Informer régulièrement les familles et l’entourage. - Recueillir et formaliser leurs attentes et en tenir compte - Négocier des objectifs partagés - Instaurer des lieux d’écoute et d’expression - Favoriser la participation des familles dans les instances institutionnelles. - Évaluer la satisfaction des familles. Partager les expériences, échanger les savoir-faire entre les familles et les professionnels Compétence des professionnels 5. Procurer aux professionnels le soutien institutionnel leur permettant d’être dans l’élaboration - Développer une politique de formation. - Offrir aux professionnels des lieux d’élaboration centrés sur la problématique familiale (analyse des pratiques, réunions techniques, …) Réponses aux points critiques : - prise en compte du point de vue de la personne - association de l’entourage - situation d’exclusion sociale - déficience des compétences professionnelles des aidants - coordination et cohérence entre les professionnels - représentation que l’on a de son rôle 30 Fiche-action n°4 : Assurer la continuité et la complémentarité des interventions Axes Objectifs 1. Préparer la venue et l’accueil du bénéficiaire Continuité de l’intervention : de l’admission au départ du bénéficiaire (fiches 2 et 3) Actions - Prendre en compte les conditions dans lesquelles l’orientation fut décidée (préparation, adhésion, conflit, rupture antérieure…) - Recueillir en temps utile auprès de tiers, demandeurs, familles… les informations relatives au bénéficiaire. - Rencontrer la famille ou le représentant légal. - Formaliser des documents écrits concernant les échanges et les engagements. 2. Informer le - Mettre en place un protocole d’accueil (livret bénéficiaire sur le d’accueil et règlement de fonctionnement). déroulement de son - Prévoir un temps d’adaptation séjour ou de sa prise en - Réaliser si besoin des bilans psychologiques et de charge. compétences. 3. Assurer la continuité du projet d’accueil Identifier une personne référente et son suivi par un adulte référent 4. Préparer la sortie et Quand le bénéficiaire est amené à changer de assurer le suivi avec les structure, lui permettre de garder un contact (visites, nouveaux partenaires abonnement journal, courrier…) pendant une période déterminée - Identifier les partenaires et les relais - Mettre en place des réunions de concertation et de coordination 5. Veiller à la répartition - Élaborer des conventions / accords partenariaux Complémentarit et à l’harmonisation des - Utiliser les réseaux de compétences é des interventions du service - Réévaluer régulièrement les besoins et réponses interventions apportés par le réseau et du réseau - Formaliser des documents écrits concernant les évaluations partagées (fiche n°9) Réponses aux points critiques : -prise en compte du point de vue de la personne -coordination et cohérence entre les professionnels -situation d’exclusion sociale -standardisation de prestation type -contributionau maintien de son autonomie -continuité de l’intervention -organisation cloisonnée qui ne permet pas l’acquisition de compétence porfessionnelles collectives -absence de confiance et d’estime 31 Fiche-action n°5 : Offrir un cadre respectant l’équilibre entre la vie individuelle et la vie collective Axes Dimension individuelle et collective entre les bénéficiaires Objectifs Actions - Valoriser les espaces privés (personnalisation de la chambre, frapper à la porte…) - Respecter la distinction vie privée et vie collective - Définir explicitement les articulations et passerelles 1. Proposer une entre les niveaux individuels et collectifs organisation de la vie - Rechercher des modalités d’adaptation du quotidienne fonctionnement collectif aux rythmes de vie de respectueuse des droits chacun (les temps de repas, de lever, de couchage, fondamentaux des …) personnes - Elaborer l’animation de la maison et les projets collectifs en articulation avec les projets personnalisés et les attentes des bénéficiaires 2. Prévenir les difficultés liées à la cohabitation ou au côtoiement - Intégrer les personnes à la construction des projets collectifs et à l’animation du service - Diffuser l’information. S’assurer de la compréhension auprès des personnes de toute information relative à la mise en œuvre du projet collectif. - Respecter les origines et les pratiques culturelles, religieuses ou autres, dans le cadre du principe de tolérance et de laïcité Des espaces personnalisés 3. Proposer des espaces personnels intégrés dans des locaux collectifs - Organiser des espaces et des accès privatifs avec possibilité de les personnaliser. - Mettre aussi à la disposition du bénéficiaire des espaces pour l’intimité de couple, l’accueil de ses proches,… - Assurer la sécurité des objets personnels - Organiser l’espace en évitant des lieux isolés. - Veiller à la qualité des locaux (soin et beauté) et à l’ambiance. Des interventions personnalisées 4. Personnaliser le projet de l’usager Fiches 2 et 3. Réponses aux points critiques : -discrimination -isolement des personnes -créer la motivation -donner à la sécurité toute sa dimension qui n’est pas seulement matérielle, en faire un élément de confiance de la personne en elle et dans l’organisation de son environnement, de son organisation de vie. 32 Fiche-action n°6 : Favoriser la parole des professionnels et assurer leur protection Axes Objectifs Protection des professionnels 1. Replacer le - Clarifier la procédure interne de signalement et la professionnel dans son rendre accessible statut de citoyen afin de - Soutenir les professionnels dans des procédures en réduire les risques de diffamation notamment et soutenir les salariés à non-dénonciation de l’initiative d’une procédure de signalement faits de maltraitances Contrôle des recrutements 2. Empêcher la réitération d’actes mais également le simple transfert de personnel mis en cause d’un service à un autre, d’un établissement à un autre… - Offrir un espace de parole régulier aux professionnels pour exprimer ses difficultés - Garantir lors des recrutements la transmission du casier judiciaire du futur professionnel - Offrir à un professionnel qui a commis ou/et subit des actes de violence un cadre de travail susceptible de prévenir de nouveaux passages à l’acte. 3. Déterminer les risques encourus en fonction du statut des bénéficiaires - Rédiger les contrats de séjour précis sur les questions relatives aux sorties et entrées dans les établissements - S’informer sur le droit de la responsabilité civile - S’assurer le plus largement possible (information obligatoire du livret d’accueil) - Déterminer la responsabilité lors des déplacements des personnes dans les différents services d’un même établissement ou service et à l’extérieur de l’un ou de l’autre. Responsabilité civile ou administrative des établissements et services Actions Réponses aux points critiques : -utilisation des résultats de l’évaluation comme prétexte de pénalisation de l’éducation et non pas comme une occasion pour améliorer la partique éducative -absence de formalisation des normes déontologiques de la profession -déficience des compétences professionnelles et organisationnelles des aidants -autoritarisme, comportements déplacés -conflit entre les règles déontologiques et la réalité quotidienne 33 Fiche-action n°7 : Assurer le soutien et la formation des professionnels Axes Qualification et compétences Objectifs Actions 1. Recruter des professionnels qualifiés - Respecter les exigences réglementaires - Apprécier l’adéquation entre les qualifications des professionnels et les exigences requises. - Mettre en œuvre une gestion qualitative et quantitative globale y compris pour les remplacements. 2. Développer des compétences collectives de compréhension et d’élaboration de la problématique des personnes accueillies. - Assurer la formation continue (individuelle et collective) du personnel - Mettre en œuvre des formations qualifiantes au personnel - Développer des orientations de formation sur le cadre juridique de l’accueil, sur la problématique des personnes accueillies et sur le rôle des familles. - Élaborer un protocole de collaboration avec les personnes bénévoles 3. Prendre en compte la - Intégrer leur intervention à l’animation globale du situation des non service professionnels (bénévoles) - Définir des modalités de soutien et d’évaluation des interventions bénévoles 4. Clarifier les fonctionnements les rendre lisibles pour tous les acteurs Organisation du travail et participation 5. Prendre en compte la pénibilité du travail et favoriser un climat serein. - Assurer l’effectif du personnel nécessaire à la prise en charge des personnes accueillies et à l’animation du service. - Vérifier la répartition des effectifs au sein de l’établissement en favorisant les fonctions directement en contact avec la personne accueillie. - Définir les fiches de fonction et mettre en place des entretiens annuels d’appréciation à partir de critères définis à l’avance - Prendre en compte les besoins de mobilité des professionnels. - Observer, analyser, repérer et prendre en compte les signes de fatigue et d’usure professionnelle (absentéisme, accidents du travail, « turn over », …). - Favoriser une adaptation permanente des emplois du temps à la variation des besoins des usagers. 34 Axes Objectifs Actions 6. Prévenir l’usure et les - Mettre en place des actions permettant aux risques professionnels. professionnels de se ressourcer. Organisation du - Intégrer la question des risques de maltraitance travail et 7. Organiser les lieux effectuée ou subie par les salariés dans l’ordre du participation de participation et les jour des instances représentatives instances de représentation. Prise en compte 8. Organiser des lieux des enjeux d’expression du vécu émotionnels professionnel. - Prévoir dans les réunions d’équipes pluridisciplinaires des temps d’expression libre des malaises, des incompréhensions, des difficultés. - Instaurer une règle de non jugement permettant au salarié en difficulté de s’exprimer en confiance devant ses pairs. - Développer des capacités d’analyse des pratiques professionnelles : intégrer dans le temps de travail institutionnel l’analyse des pratiques par un professionnel extérieur neutre. - Prévoir un dispositif de soutien individuel pour un salarié en difficulté (possibilité de recours à un tiers). - Constituer un groupe de paroles des salariés concernés, en cas d’événement violent. Réponses aux points critiques : -utilisation des résultats de l’évaluation comme prétexte de pénalisation de l’éducation et non pas comme une occasion pour améliorer la partique éducative -absence de formalisation des normes déontologiques de la profession -déficience des compétences professionnelles et organisationnelles des aidants -autoritarisme, comportements déplacés -conflit entre les règles déontologiques et la réalité quotidienne -revalorisation du travail des professionnels -coordination et cohérence entre les professionnels 35 Fiche-action n°8 : Créer un cadre institutionnel cohérent Axes Objectifs Actions - Présenter explicitement les missions et les articuler à la charte des droits des personnes accueillies en 1. Construire un projet institution. en cohérence avec les - Organiser une réévaluation périodique du projet du Clarifier le projet orientations de la service en le repositionnant vis-à-vis du projet de institutionnel et politique sociale, l’équipement public, de l’évolution des politiques ses articulations l’habilitation délivrée et sociales et des populations accueillies. l’éthique de l’organisme gestionnaire - Instaurer des espaces de débats sur d’éventuels écarts de valeurs ou d’objectifs. - Préciser les critères d’admission et le motif des refus d’admission et des réorientations. - Proposer une gamme de prestations et des réponses 2. Proposer des actions évolutives. ajustées aux besoins - Favoriser une ouverture du service sur la réalité des résidents accueillis extérieure (culture, médias, internet…). - Favoriser des expériences innovantes. - Pérenniser les expériences positives. 3. Mettre en œuvre un - Repérer et discuter les références éthiques, Définir les processus participatif théoriques et techniques en l’équipe. méthodologies et d’élaboration du contrat - Préciser les modalités d’évaluation, de révision du les procédures de séjour et du projet contrat de séjour et du projet (méthode, calendrier…) personnalisé, véritable et les changements introduits. instrument de travail, évaluable et évolutif Différencier et coordonner les fonctions 4. Articuler les projets personnalisés avec le projet institutionnel afin de garantir la cohérence globale de l’intervention. - Définir les modalités de consultation des intéressés, le rythme et la fréquence de révisions des projets - Définir le contenu du dossier de l’usager, des outils internes : cahier de liaison, notes personnelles - Définir les modalités de consultation du dossier par l’usager ou son représentant légal 5. Différencier et articuler les interventions - Établir et négocier un organigramme hiérarchique et fonctionnel, l’actualiser en fonction des évolutions. - Construire et actualiser des descriptifs de postes - Mettre en œuvre une gestion qualitative des remplacements. - Élaborer les plans d’action (fiches 2, 3) 36 Axes Constituer des règles de fonctionnement et des instances pour leur contrôle et leur actualisation Objectifs Actions 6. Communiquer en interne - Différencier les réunions par nature et par objet, en veillant à la représentativité des diverses fonctions. - Systématiser et diffuser les informations, ou tenir à disposition les comptes-rendus. - Mettre en place des panneaux d’informations bien différenciés et repérables. - Mettre en place une stratégie participative d’animation et relative aux projets collectifs (cf. travail d’équipe) - Réaliser des protocoles de signalements des incidents. - Évaluer les actions menées en élaborant des procédures adaptées 7. Adapter l’organisation aux besoins des bénéficiairess - Organiser la présence des professionnels en fonction 8. Élaborer ou actualiser le règlement de fonctionnement - Élaborer le règlement de fonctionnement en collaboration avec les professionnels. - Rédiger les règles de vie dans un langage accessible aux usagers 9. Intégrer dans le règlement intérieur des professionnels des dispositions relatives à la lutte contre la maltraitance. - Informer quant à la loi et aux sanctions relatives à la maltraitance. - Prévoir une procédure disciplinaire intégrant une progression des sanctions et la capacité de se défendre. Réfléchir et établir des règles sur la nature des sanctions envisageables - Formaliser l’interdiction de tout acte de violence à l’égard des usagers dans le règlement de fonctionnement. - Énoncer l’obligation de dénoncer tout acte de maltraitance. des besoins des usagers : calendrier d’ouverture et de fermeture, horaires des levers, des couchers, des repas… en fonction de la population, doublure, recouvrement d’horaires, temps de réunion… Réponses aux points critiques : -utilisation des résultats de l’évaluation comme prétexte de pénalisation de l’éducation et non pas comme une occasion pour améliorer la partique éducative -absence de formalisation des normes déontologiques de la profession -déficience des compétences professionnelles et organisationnelles des aidants -autoritarisme, comportements déplacés -conflit entre les règles déontologiques et la réalité quotidienne -revalorisation du travail des professionnels -coordination et cohérence entre les professionnels -travail en équipe, rencontres régulières 37 Fiche-action n°9 : Offrir un cadre de vie favorable à la sécurité, au confort et au développement Axes L’hygiène et la sécurité Objectifs Actions 1. Garantir la sécurité des locaux et l’hygiène - Vérifier la conformité des locaux aux règles de sécurité incendie - Vérifier la conformité de l’établissement aux textes réglementaires correspondant à sa classification (commission de sécurité, document unique, …) - Vérifier l’application des règles d’hygiène alimentaire - Vérifier le niveau de garantie accordé à l’usager en cas d’accident provoqué ou subi 2. Prévenir les problèmes médicaux ou médicamenteux - Demander si besoin aux familles d’informer l’institution sur le suivi médical de la personne. - Faire réaliser des bilans de santé réguliers - Informer à priori les familles de toutes les interventions médicales ou du suivi médical dans ses aspects majeurs. - Prévoir des procédures d’accès au dossier médical tant pour les professionnels médicaux que pour le bénéficiaire ou son représentant légal. - Veiller à la pertinence, à l’application et au contrôle des soins. Noter les indications, la périodicité, la durée - Veiller aux conditions de préparation et de distribution des médicaments... - Vérifier les écarts entre les indications et la délivrance effective de soins - Assurer une éducation préventive à la santé (soucis du bien-être corporel, nutrition, hygiène, soins bucco-dentaire, atelier mémoire, gestion du handicap, dégénérescence…) 3. Permettre l’accès direct à des médecins ou thérapeutes Informer sur la disponibilité des médecins et thérapeutes se trouvant à proximité de l'accueillant familial Suivi de santé 38 Fiche-action n°9 : (suite) Offrir un cadre de vie favorable à la sécurité, au confort et au développement Axes Le confort Objectifs Actions - Optimiser la qualité de l’environnement à travers une recherche esthétique - Développer les espaces de détente, de culture 4. Créer un et de loisirs et garantir leur maintenance et leur environnement accessibilité. chaleureux et développer une politique d’animation - Envisager quand c’est possible d’avoir des animaux de la maison - Organiser des activités saisonnières et ouvertes aussi sur l’extérieur 5. Maintenir en bon état les équipements mobiliers et immobiliers Aide et/ou assistance dans les actes usuels 6. Réduire la dépendance physique, psychique et économique 7. Favoriser la mobilité, les relations sociales - Se rapprocher du délai 0 pour toute réparation de dégradations. - Contrôler l’état des véhicules (sécurité et confort) du service - Assurer un nombre suffisant de véhicules adaptés. - Développer la mise en place de moyens permettant de réduire les dépendances en fonction des handicaps ou de l’âge - Ajuster les actions en fonction des difficultés et des compétences de la personne et de son entourage - Créer les conditions de rencontres et d’échanges entre les usagers. Réponses aux points critiques -coordination et cohérence entre les professionnels -travail en équipe, rencontres régulières 39 Pour chaque fiche-action, vis à vis de chaque objectif et de chaque action, on s’efforcera de mettre en lien et de proposer des grilles d’auto-évaluation du personnel pour mettre en place par exemple, un plan d’amélioration qualité permanent : Ce qui existe déjà Ce qui reste à créer Les acteurs Impliqués 40 Le calendrier ou échéance de réalisation Les modalités d’évaluation de l’action concernée CONCLUSION CONCLUSION 41 42 Ce livre-code s’adresse à l’ensemble des travailleurs sociaux les éclairant sur leurs pratiques professionnelles, mais aussi aux établissements ou aux services leur permettant de définir une culture commune de fonctionnement. La bientraitance est avant tout une capacité à s’adapter à l’autre et s’inscrit dans une démarche dynamique positive, en réponse aux droits et aux choix exprimés par l’usager. Ce concept doit être toujours en constante évolution, et intégrer la participation de l’ensemble des acteurs (travailleurs sociaux, usager, entourage familial, institution) pour répondre au mieux à un besoin identifié à un moment donné en prenant en compte « l’histoire de vie » du client dans toute sa complexité. L’institution doit fixer des objectifs communs, cohérents, accessibles à atteindre à l’ensemble des acteurs. La qualité peut être conçue comme un ensemble de principes de management par lesquels on assure l’engagement total de l’organisme pour le client. Dans ce contexte, l’activité entière de l’organisme, ainsi que le personnel s’orientent vers l’amélioration de toutes les activités qui assurent la satisfaction des désirs et des attentes des clients. Il est important qu’une fois que ces objectifs sont atteints, la structure en fixe de nouveaux pour être en constante amélioration du service rendu. L’obtention de résultats attendus peut être : • La satisfaction des clients sur les réponses apportées à leurs besoins induisant une plus grande facilité à renouveller une demande si nécessaire. • Le temps de réponse aux problèmes et aux besoins des clients est réduit. Par conséquent, les coûts aussi grâce à l’élimination de certaines opérations et des activités qui n’apportent pas de valeur absolue. • L’ambiance interne à l’organisme encourage le travail d’équipe et assure la satisfaction, la motivation et la stimulation du personnel. • Le comportement éthique et l’orientation constante vers l’amélioration sont au fondement de toutes les activités du management, du personnel et des règlements de l’organisme. Les auteurs de ce document sont conscients qu’il représente — avant tout — une proposition d’analyse et de débat sur la valeur, l’éthique professionnelle et les comportements de la relation d’aide. Cette proposition peut et doit être améliorée par l’implication dans ce débat des autres professionnels de la relation d’aide, des représentants qui élaborent les politiques sociales, les représentants des institutions et des organismes qui fournissent des services, des formateurs, des syndicats et notamment des bénéficiaires du support fourni. Le document aura peut-être besoin d’être actualisé dans la mesure où, au niveau supranational, les structures de l’Union Européenne décideront d’introduire de nouveaux répertoires de règles et de pratiques communes pour tous ou seulement pour une partie des pays membres. 43 44 ANNEXES ANNEXES 45 46 Outils et méthode de répérage de dysfonctionnements Il est important de ne pas perdre de vue les attentes du bénéficiaire en situation d’abandon. L’analyse et le traitement des dysfonctionnements supposent une approche rigoureuse et nécessite une méthode et des outils. Une méthode : a) Recenser les problèmes 1/ Recenser les situations problématiques (ce qui ne va pas) et non des solutions - la non qualité vue par le client - la non qualité générée - la non qualité constatée 2/ Regrouper, lister les problèmes - ce qui nécessite une action en profondeur - ce qui peut être traité à la volée - ce qui peut être confié à un autre groupe 3/ Décider : - classer par domaine les problèmes retenus - traiter tout de suite les problèmes simples - transmettre les autres problèmes à qui de droit b) Choisir le problème 1/ Définir les critères du choix (apprentissage du processus) : - liés à la nature des problèmes (urgence, coût…) - liés aux exigences de l’approche qualité (client, prévention…) - liés à la maturité du groupe (motivant, accessible…) Du facile au complexe… 2/ S’entendre sur une stratégie du choix (apprentissage de la méthode et de la motivation) - les critères prioritaires - les critères secondaires - les critères d’élimination Un problème doit valoir la peine et concerne l’ensemble des personnes 3/ Faire le choix (efficacité) - désigner ce qui est accessible et mesurable - décider quel problème sera traité - informer la hiérarchie Un problème mesurable : la mesure existe ou il faut l’imaginer. 47 c) Poser le problème 1/ Décrire la situation non satisfaisante (problème exprimé et quantifié) - énoncer les manifestations du problème - rechercher les conséquences et les effets induits - mesurer l’ampleur du problème Enoncer ce qui ne va pas et non ce qu’il faut faire. Mesurer l’état non satisfaisant et définir l’indicateur correspondant 2/ Décrire la situation future satisfaisante (problème formulé) - formuler le besoin de l’usager - énoncer les « fonctions » qu’il demande - fixer pour chacune, un niveau de qualité Rédiger en termes d’état, d’objectifs et limites. Faire référence à la norme 3/ Fixer les limites (problème validé) - les limites du problème (domaines, temps…) - les contraintes - les marges de manœuvre Il faut vérifier la compréhension du problème au sein de l’équipe et des bénéficiaires. d) Décrire la situation 1/ Recenser les données disponibles - choisir les données pertinentes - définir un plan de recueil des faits - « faire parler » les données observées Distinguer le fil conducteur 2/ Rechercher les données manquantes (objectivité) - concevoir un plan d’enquête complémentaire - réaliser des enquêtes sur le terrain - associer les acteurs aux enquêtes Privilégier l’observable et le quantifiable, au détriment des opinions et des préjugés. 3/ Traiter les données recueillies (réalité du terrain) - sélectionner les données significatives - élaborer les graphiques descriptifs - enrichir la compréhension du problème Privilégier les faits vérifiés et non les suppositions. Disposer de faits organisés pour qu’ils « parlent ». 48 e) Chercher les causes 1/ Recenser les causes disponibles (les sources sont en amont) - Effectuer un brainstorming sur les causes En 3 phases : Organisation Production des idées Exploitation - rappeler les conditions clés et les afficher - présenter le thème : l’écrire, l’afficher et l’expliquer - les écrire dans l’ordre chronologique - les numéroter au fur et à mesure - souligner les mots clés - rejeter les idées hors sujet - regrouper les idées de même nature - classer les idées par sous-thème Les conditions clés : - tout dire : variété, diversité - en dire le plus possible : quantité - piller les idées des autres : analogies — variantes — oppositions - ne pas commenter, critiquer ou censurer les idées émises - privilégier la bonne humeur et éviter la querelle - identifier 3 à 6 familles auxquelles les causes peuvent appartenir (tracer le diagramme causes-effets - les classer par nature et par importance : vote pondéré (les causes ont un niveau et sont hiérarchisées - Faire un plan de validation, c’est à dire préparer les tests pour valider ces causes : QQOQCP (voir chapitre sur les outils — 3.3.2) Causes = pourquoi ? et non des effets ou conséquences 2/ Valider les hypothèses (validation des causes) - vérifier les causes réelles par enquêtes - quantifier les causes par fréquences - construire l’arbre des causes (relations) Des causes profondes et non les manifestations du problème 3/ Repérer les causes critiques (agir et non accuser) celles qui sont à la racine celles qui ont un impact important celles sur lesquelles l’action est possible f) Choisir une solution et décider 1/ Détailler les solutions retenues (stratégie du choix) les actions et les acteurs le temps : charge et délais les moyens et les coûts Des critères explicites pour raisonner le choix 49 2/ Choisir la solution à recommander définir et discuter les critères du choix évaluer les solutions selon les critères comparer les solutions et en retenir une Tableau de comparaison des solutions et des critères Critère 1 Critère 2 Critère 3 Solution 1 Solution 2 Des solutions argumentées, évaluées et si possible testées 3/ Présenter la solution pour décision (efficacité de la décision) reformuler l’articulation, la dynamique entre le problème, la solution, les actions argumenter en termes de « moteurs / inhibiteurs » réduire les inhibiteurs Présentation simple, courte, structurée, vivante La solution est proposée et décidée g) Mettre en œuvre et suivre les résultats 1/ Préparer un programme d’action détaillé (pilotage) - définir les actions et leur ordre - affecter les responsables (qui, quoi) - fixer par action le délai (quand) et moyen (comment) Piloter l’opération, mettre en œuvre une action de simulation si nécessaire 2/ Annoncer, motiver, expérimenter (participation) informer toujours : décision, étude, impact expliquer la solution : participation faire des essais et étudier le bilan Changer par étapes et non tous les acteurs à la fois 3/ Mettre en place (l’amélioration qualité est l’affaire de tous) - distribuer les rôles après s’être assuré qu’ils sont compris et inscrits dans une démarche globale - déclencher les opérations : bannir le flou - accompagner les opérations Informer, être là, prendre part auprès des acteurs et environnement, ils seront partie prenante. 50 La solution est mise en place Suivre les résultats, cela marche-t-il ? 1/ Définir les indicateurs du suivi (effets durables) - pertinents par rapport au problème le seuil d’alerte (zéro-défaut) la fréquence de la mesure Entretenir les efforts d’amélioration : les premiers effets sont toujours fragiles 2/ Organiser la collecte des données (mesure du progrès) - mettre en place les outils de saisie affecter la responsabilité de la saisie élaborer la représentation simple des résultats Des indicateurs en fonction du problème, en référence aux mesures initiales 3/ Agir selon les résultats du tableau de bord (motivation) - mesurer les effets de la solution réagir en cas de déviation ou imprévus surveiller la fiabilité des mesures Des résultats visibles, échangés et publiés et sous contrôle 1/ S’assurer si les effets recherchés sont acquis, si le problème initial disparaît durablement et s’il n’y a pas d’effet pervers apparu Retour sur les causes à la lumière des résultats 2/ Décrire les spécifications de la solution (solution intégrée) - les caractéristiques du service ou produit les caractéristiques des entrées les contrats clients-fournisseurs Regard autour : les liens avec le milieu 3/ Installer les changements (par et pour les acteurs) - les intégrer dans les processus former les acteurs préparer leur polyvalence 51 Quelques exemples d’outils le QQOQCP Le QQOQCP est un outil simple à usage multiple et pose d’emblée les bonnes questions. QQOQCP est un acronyme qui se décode ainsi : ¾ Q = Quoi ? ¾ Q = Qui ? ¾ O = Où ? ¾ Q = Quand ? ¾ C = Comment ? ¾ P = Pourquoi ? Outre la première identification des processus et procédures, cet outil trouve une certaine efficacité dans la résolution de problèmes. En effet, pour une analyse systématique et pragmatique des informations et données liées au problème, il devient nécessaire d’écrire ce qui est le problème et ce qui ne l’est pas. L’examen des différences permet d’isoler du problème global ce que l’on se propose d’étudier. Or, le QQOQCP permet de poser de nombreuses questions où l’imagination n’a aucune borne. Son but est de parvenir à une formulation claire et précise du problème. 52 Une méthode utilisant le QQOQCP pour la résolution de problème se présente sous la forme d’un tableau que voici : Questions Est N’est pas QUOI ? Pièces Places Sous-ensembles Nature des opérations Objet des opérations Produits Services Maintenance Machines Méthodes Procédures Gammes Divers QUI ? Le personnel Nombre Qualification Fournisseurs Clients Divers OU ? Atelier Service Lieu Distances Réception Accueil Chez le fournisseur Chez le client 53 Différence Questions Est N’est pas QUAND ? Le jour Quel jour ? La nuit Le matin Heure ? COMMENT ? Fournitures Arbitrage Transport Matériel 54 Différence Diagramme d’Ishikawa Plus qu’un diagramme c’est presque d’un idéogramme dont il s’agit ici. Son auteur : le professeur ISHIKAWA, Président de l’Institut Technologique Musashi de 1978 jusqu’à sa mort, a développé ce mode d’appréhension des problèmes et des solutions par l’entremise des fameux cercles de qualité dont il est d’ailleurs l’instigateur. Il affirmait que ce diagramme ne serait applicable par les occidentaux en raison de leur méconnaissance des idéogrammes. Cette fameuse arête de poisson a fait son chemin depuis… A l’origine le diagramme provenait de cette difficulté pour un japonais à s’exprimer de façon parfaitement claire par écrit. A chaque concept correspondait un idéogramme, d’où l’emploi fréquent de dessins ou d’idéogrammes. Celui d’ISHIKAWA unique en son genre permet de décrire les causes. Ses atouts sont nombreux : ¾ Excellent et prompt moyen de communication. ¾ Applications très variées : prise de note, planning, rapport. ¾ Schéma heuristique efficace pour le travail en groupe. Heuristique, n. f. Méthode de résolution de problèmes, non fondée sur un modèle formel et qui n'aboutit pas nécessairement à une solution. 1) Description : ¾ Une grande flèche horizontale exprime le résultat désiré : l’effet, la conséquence. Ce résultat peut être : Une caractéristique, une opération, une conséquence, un but, un objectif, un résultat. ¾ Les autres flèches disposées en «arêtes de poisson » autour de l’axe principal déclinent les causes. Effet 55 La subdivision peut se poursuivre jusqu’à ce que toutes les causes possibles aient été identifiées. 2) Recommandations : ¾ Pour éviter d’alourdir le schéma, il est recommandé de ne pas dépasser 6 flèches obliques, autrement dit, 6 activités ou causes principales (les Américains en utilisent 4 : les quatre M : Men, Materials, Methods, Machines). ¾ Pour définir les causes et les effets, on peut se référer aux méthodes «résolution de problèmes ». Il s’agit toutefois de ne pas confondre problème et effet. Le problème, c’est la maladie, l’effet, c’est le symptôme ou le syndrome. ¾ Pour définir les principales familles de causes il est recommandé l’emploi des 5 M : universels et utilisables dans tous les services. • Machines : tout ce qui nécessite un investissement et sujet à amortissement locaux, outillages... • Main-d’œuvre : c’est le personnel, la hiérarchie, toutes les personnes qui concourent à la marche de l’entreprise. • Méthodes : c’est la façon de faire : les gammes, les spécifications, les modes d’emploi, les notices, les instructions, les processus… • Matières : tout ce qui est consommable : fluides, matières premières, le papier, l’électricité. • Milieu : c’est l’environnement physique et humain, les conditions de travail, l’ergonomie, l’ambiance de travail, les relations, les contacts, les fournisseurs. exemple : Pour tracer le diagramme il s’agit de reprendre du brainstorming, de positionner les mots-clefs sur le schéma de se mettre d’accord par un vote pondéré. 56 BIBLIOGRAPHIE BIBLIOGRAPHIE 57 58 Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des établissements et Services sociaux et Médico-sociaux, La bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre — Recommandations de bonnes pratiques professionnelles — 2008, ANESM , BANCROFT, D.; CARR, R. (eds.), Influencing Children’s Development, Oxford, Blackwell & The Open University, 1995 BARREYRE, Jean-Yves et BOUQUET, Brigitte, Nouveau dictionnaire critique d’action sociale. Édition mise à jour. Travail Social - Bayard, Paris 2006. BOUFFANT, Chantal et GUÉLAMINE, Faíza, Guide de l’assistante sociale. Institutions, Pratiques professionnelles, Statuts et Formation. Ed. DUNOD. 2ème Edition, Paris, 2005. BRILL, Naomi, Working with people, Longman, 1998. BURTON, John, The Handbook of Residential Care, London: Routledge,1993. CIOFU, Carmen, Interacţiunea părinţi — copii, Bucureşti, Editura Medicală AMALTEA, 1998. COMPTON B.R., GALAWAY B., 1989, Social Work Processes, Wadsworth Publishing Company, Belmont, California. DANIELS, D.; MOOS, R., Assessing life stressors and social resource among adolescents: Aplications to depressed youth, Journal of Adolescent Research, vol. 5, 1990, pp. 268-289. Dubois, Brenda; KROSGRUND MILEY, Karla, 1996, Social Work- an empowering profession, Allyn and Bacon. FERREIRA, Jorge M. L., A prática profissional do Assistente Social numa intervenção não directiva. Revue Intervenção Social nº 8, éditée par l’Instituto Superior de Serviço Social de Lisboa, 1994. GÎRLEANU -ŞOITU, Daniela, Consiliere în Asistenţa Socială, Editura UAIC, 2001 GÎRLEANU -ŞOITU, Daniela; RADOI, Mihaela, Sisteme de acţiune socială, Editura Fundaţiei Axis, 2008. GÎRLEANU -ŞOITU, Daniela, The focus on development on social work, în Revista de cercetare şi intervenţie în Asistenţă Socială, Lumen, Iaşi, vol. 18/2007, pp. 81-90 MIROIU, Mihaela, BLEBEA, Nicolae, Gabriela, 2001, Introducere în etica profesională, Ed. Trei, Bucureşti. MMSSF, Programe de formare în asistenţa socială, Bucureşti 2005 NORTHEN, Helen; KURLAND, Roselle, 2001, Social work with groups, Columbia University Press. PINCH, S. , Worlds of Welfare, Routledge, London, 1997 POP, Luana (coord), Dicţionar de politici sociale, Ed. Expert, Bucureşti, 2002 REAMER G. FRIDERIC, 1999, Social Work Values and Ethics, Columbia University Press, New York. RICHMOND, E. Mary (Préface de Brigitte Bouquet, Les méthodes nouvelles d’assistance. Le service social des cas individuels. Editions ENSP. Rennes 2002. ROBERTIS, Cristina, LEPLAY, Éliane, PASCAL, Henri. L’intervention sociale d’aide à la personne. Conseil Supérieur du Travail Social. Editions ENSP. Rennes, 1998. ROBERTIS, de Cristina, Méthodologie de l’intervention en travail social. Nouvelle édition. Ed. Bayard, Paris 2007. ROTH-SZAMOSKOZI, Maria, 2003, Perspective teoretice şi practice ale asistenţei sociale, Editura Presa Universitară Clujeană, Cluj. 59 SHEAFOR, Bradford; HOREJSI, Charles; HOREJSI, Gloria, 1997, Techniques and guidelines for social work practice, Allyn and Bacon SILVA, Ilda Lopes R. da, Mary Richmond — Um olhar sobre les fundamentos do Serviço Social. Ed. CBCISS Rio de Janeiro, 2004 ŞOITU Conţiu, Adolescenţii instituţionalizaţi, Editura Fundaţiei Axis, 2005 TOURAINE, Alain - Sciences Humaines, nº 42, août — septembre, p.56. Editions Fayard, Paris 1994 UNIOPSS, Accompagnement social et insertion - Editions Syros, Paris, 1995. ANNEXE 4 du document de « création d’un service d’accueil familial pour enfants et adultes handicapés — Domaine de Lorient — Montéléger — Drôme — Document interne « formation à la démarche qualité » au GRETA VIVA5 — avril 2002 Plan de développement de la bientraitance et de renforcement de la lutte contre la maltraitance — ministère délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille — 14 mars 2007 — France - 60 Documents produits dans le projet RELAIS 1: - Etats des lieux et diagnostics des besoins de professionnalisation des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon en France, Italie et en Roumanie. - Synthèse européenne des états des lieux et diagnostics des besoins de professionnalisation des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon dans les 3 pays. - Référentiels européens métier et formation de la relation d’aide aux personnes âgées en situation d’abandon - Référentiels européens métier et formation de la relation d’aide aux adolescents en situation d’abandon - Référentiels européens métier et formation de la relation d’aide aux enfants en situation d’abandon - Programmes européens de formation à la relation d’aide aux personnes âgées en situation d’abandon - Programmes européens de formation à la relation d’aide aux adolescents en situation d’abandon - Programmes européens de formation à la relation d’aide aux enfants en situation d’abandon - Programmes européens de formation de formateurs des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon. Documents produits dans le projet RELAIS 2: - Etats des lieux et diagnostics des besoins de professionnalisation des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon en Hongrie (Document No. 1.4) - Etats des lieux et diagnostics des besoins de professionnalisation des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon en Bulgarie (Document No. 1.5) - Etats des lieux et diagnostics des besoins de professionnalisation des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon en Portugal (Document No. 1.6) - Synthèse européenne des états des lieux et diagnostics des besoins de professionnalisation des acteurs de la relation d’aide aux publics en situation d’abandon dans les 7 pays (Document No. 2) - Référentiels européens métier et formation de la relation d’aide aux personnes âgées en situation d’abandon (Document No. 3.1) - Référentiels européens métier et formation de la relation d’aide aux adolescents en situation d’abandon (Document No. 3.2) - Référentiels européens métier et formation de la relation d’aide aux enfants en situation d’abandon (Document No. 3.3) 61 62 RESSOURCES EN LIGNE RESSOURCES EN LIGNE : ¾ http://www.anesm.sante.gouv.fr/ ¾ www.aieji.net : association internationale des éducateurs sociaux ¾ CHRIT - États membres : http://ec.europa.eu/employment_social/health_safety/docs/slic_members_fr.pdf ¾ Commission européenne, Emploi et Affaires Sociales : http://ec.europa.eu/employment_social/health_safety/index_fr.htm ¾ Confédération européenne des syndicats (CES) : http://www.etuc.org/fr ¾ Employment in social care in Europe : http://www.eurofound.europa.eu/publications/htmlfiles/ef05125.htm ¾ www.ensact.eu : association internationale des travailleurs sociaux ¾ Eurostat : http://epp.eurostat.cec.eu.int/ ¾ Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail : http://www.eurofound.europa.eu/ ¾ www.iassw-aiets.org et www.ifsw.org : association internationale des assistantes sociales ¾ Increase in violence at work in the health care sector: http://www.eurofound.europa.eu/ewco/2003/12/FI0312NU02.htm ¾ Organisation internationale du travail (OIT) : http://www.ilo.org/global/lang--en/index.htm ¾ Organisation mondiale de la santé (OMS) : http://www.who.int/fr/ ¾ Portail d'accès au droit de l'Union européenne (EUR-Lex) : http://eur-lex.europa.eu/ ¾ The health and social services sector - what future?: http://www.eurofound.europa.eu/emcc/content/source/tn03008a.htm?p1=sectorfutures&p 2=null ¾ Union des confédérations de l'industrie et des employeurs d'Europe (UNICE) : http://www.unice.org/Content/Default.asp? 63 PARTENAIRES FRANCE Le Groupement d'Intérêt Public – Formation et Insertion Professionnelles de l'Académie de Grenoble (GIP FIPAG) 5 rue Roland Garros, 38320 Eybens - France Tel: 0033456524641 Fax: 0033456524650 www.ac-grenoble.fr Personnes de contact: Jean Noël PACHOUD (e-mail: [email protected]) Catherine CHABOUD (e-mail: [email protected]) Promoteur Coordinateur général Expert public personnes agées Le Greta Viva 5 37/39 rue Barthélémy de Laffemas Lycée technologique Jules Algoud, BP 26 26901 Valence cedex 9 - France Tel: 0033630886108 Fax: 0033475820304 www.greta-viva5.org Personne de contact: Françoise DUTRUGE (e-mail: [email protected]) ROUMANIE HONGRIE PORTUGAL BULGARIE ALLEMAGNE DANEMARK SUISSE L'Université "Alexandru Ioan Cuza" de Iasi Bulevardul Carol 1 nr. 11, 700506 Iasi - Roumanie Tel: 0040232201028 Fax: 0040232210660 www.uaic.ro Personne de contact: Cristina NEAMTU (e-mail: [email protected]) Expert public enfants L'Association PARTENER - le Groupement d'Initiative pour le Développement Local de Iaºi Str. Vasile Conta, nr. 42, 700106 Iasi - Roumanie Tel: 0040232217884 Fax: 0040232270502 www.asociatia-partener.ro Personne de contact: Catalin ILASCU (e-mail: [email protected]) Expert public adolescents L'Université de Pecs Szántó Kovács János u. 1/b., 7633 Pécs - Hongrie Tel: 003672501500 Fax: 003672251100 www.pte.hu Personne de contact: Gizella CSERNE ADERMANN (e-mail: [email protected]) Expert public enfants, adolescents et âgées La Casa Pia de Lisboa Av. Do Restelo no. 1, 1449-008 Lisboa - Portugal Tel: 00351213614000 Fax: 00351213614000 www.casapia.pt Personnes de contact: Pedro FIGUEIREDO (e-mail: [email protected]) Graça ANDRÉ (e-mail: graç[email protected]) Luisa FERREIRA (e-mail: [email protected]) L'Université de Sofia "St. Kliment d'Ohrid" boul. Shipchenski Prohod 69 A, 1574 Sofia - Bulgarie Tel: 0035929706206 Fax: 0035928722321 www.fnpp.uni-sofia.bg Personne de contact: Nelly PETROVA-DIMITROVA (e-mail: [email protected]) Expert public enfants, adolescents et âgées Expert public enfants, adolescents et âgées proInnovation Dr. Anne Rösgen Ziegelstr. 18, 66113 Saarbrücken - Allemagne Tel: 004968142541 Fax: 004968142541 www.proInnovation.de Personne de contact: Dr. Anne ROSGEN (e-mail: [email protected]) Kofoeds Skole Nyrnberggade, 2300 Copenhagen - Danemark Tel: 004532680256 Fax: 004532956217 www.kofoedsskole.dk Personne de contact: Ole MELDGAARD (e-mail: [email protected]) Expert complementaire Fondation Internationale pour les Enfants du Monde FIEM 11, rue Jean-Charles AMAT, 1202 Genève - Suisse Tel: 0041227388870 Fax: 0041227388870 www.fiem.org Personne de contact: Sonja HANACHI (e-mail: [email protected]) Expert complementaire Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication n'engage que son auteur et la Commission n'est pas responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.