Groupe de travail sur Technologie et société ouverte / Fab Lab

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Groupe de travail sur Technologie et société ouverte / Fab Lab
Groupe de travail sur Technologie et société ouverte / Fab Lab
8 Septembre 2016, de 16:30 à 18:30 à la SAT (Société des arts technologiques)
Mise en contexte
Le mouvement des technologies ouvertes et des logiciels libres prend de l’ampleur et propose un
changement de paradigme qui ébranle les façons de faire traditionnelles. Les « technologies de rupture »
sont des innovations technologiques qui finissent par remplacer une technologie dominante sur un marché
ou dans la société. La disparition de la technologie dominante se réalisera malgré que la technologie de
rupture soit très différente et souvent moins performante au départ selon les critères classiques. Par
exemple, la technologie de photo sur pellicule (Kodak) a été remplacée par la photographie numérique, les
cassettes et les CD ont été remplacés par le format numérique MP3, l’indexation des sites Web sur Internet
par des portails (Yahoo!) a été surclassée par les moteurs de recherche avec des algorithmes automatisée
(Google). De plus, nous pourrions parler d’« innovation de rupture » parce que ce sont les usages des
technologies qui permettent de générer de nouveau produits et services. Lors de cet atelier, nous allons
présenter trois « technologies de rupture » ou « innovation de rupture » potentielle qui pourrait bien
révolutionner nos usages, nos systèmes sociaux et notre environnement parce qu’elles s’incarnent dans le
défi de recréer de la « confiance » entre les humains et entre les institutions.
1 - Technologie chaîne de blocs (Blockchain)
Depuis les débuts du vivre ensemble des humains, le besoin de faire des transactions est apparu et a
grandement évolué. Aujourd’hui, nous avons besoin plus que jamais de tiers de confiance (gouvernement,
institution, entreprise) pour valider des flux de transactions gigantesques. Ces transactions sont validées,
certifiées et sécurisées par des organisations centralisées dans tous les secteurs : les transactions financières
par les banques, les documents légaux par les gouvernements, des réseaux sociaux par des entreprises
(comme Facebook), les diplômes par des universités, etc. En 2009, l’apparition de Bitcoin, un système
d’échange de monnaie entre pairs, basée sur la technologie blockchain (chaîne de blocs), ouvre un nouveau
pan de l’histoire. La technologie blockchain (chaîne de blocs) est une technologie de stockage d’information
décentralisé qui enregistre les actions dans un grand livre distribué et partagé par tous sur le réseau. La
technologie blockchain offre une opportunité de révolutionner l’univers des transactions (finance,
commerce, participation citoyenne, etc.), l’univers des registres (notaire, gouvernement, citoyenneté, etc.) et
l’univers des contrats intelligents (protocole Smart contract) avec l’automatisation, la décentralisation et
l’autonomie des algorithmes et des objets (Internet des objets, intelligence artificielle, learning machine, Big
Data, etc.).
2 - Technologie badges numériques ouverts (Open Badges)
À une époque où l’apprentissage se réalise dans plusieurs contextes (seul, groupe, à l’école, au travail, dans
la communauté), de plusieurs manières (livre papier, en ligne, ordinateur, tablette, casque de réalité
virtuelle, applications et robots), tout au long nos vies, il devient important de valoriser et d’être en mesure
de reconnaître ces divers apprentissages formels et non formels. Les badges numériques sont des
représentations visuelles en ligne peuvent remplir ce rôle en permettant de générer des artefacts via des
fichiers numériques personnalisé et partageable. Ces fichiers donnent accès à un ensemble de métadonnées
décrivant une compétence, une expérience ou une réalisation.
Les quatre usages des badges numériques sont : motiver l’apprenant dans son apprentissage, valoriser des actions de
l’apprenant en y ajoutant de la valeur, reconnaître des acquis et des expériences, et certifier l’acquisition de
connaissances, le développement de compétences et d’habiletés.
Ils peuvent être utilisés dans plusieurs contextes :
Dans le monde académique et des institutions d’enseignements, les badges peuvent être utilisés pour accompagner et
motiver les élèves, personnaliser les apprentissages, être complémentaire au divers processus de diplomations et de
certification déjà utilisé (cocurriculum), et plusieurs autres usages.
Dans le monde du travail, ils permettent d’améliorer la gestion des talents et du capital humain, ils favorisent le
recrutement et l’intégration, permettent de gérer et designer le développement professionnel des employés, ils
augmentent l’efficacité organisationnelle, contribuent au marketing Internet et à la réputation des organisations.
Dans le monde social, ils permettent de reconnaître des apprentissages non formels en éducation populaire, les
implications sociales (bénévolat), les nouveaux espaces d’innovation et d’apprentissage (Fab Lab, Living Lab), la
formation en ligne (applications, MOOC) et des programmes d’apprentissage et de citoyenneté numérique (comme les
villes apprenantes).
3 - Technologie de fabrication numérique (Fab Lab)
Un Fab Lab (pour Fabrication Laboratory) est un atelier multidisciplinaire ouvert au public favorisant
l’émergence de collaborations entre les usagers, le partage et l’échange des connaissances et des idées, ainsi
que le développement de projets individuels et/ou collectifs. Il met à la disposition de ses utilisateurs une
collection de ressources libres et variées (machines-outils pilotées par ordinateur, réseau d’échange et de
partage des idées et des connaissances, réseau de télé-présence international des Fab Labs soutenus par le
MIT) et déploie un ensemble d’activités d’animation-design. Il offre un espace collectif de création et favorise
les pratiques du développement durable. Fort d’un réseau mondial de près de 1000 Fab Labs, ce mouvement
démocratise l’accès aux outils de fabrication, soutien l’innovation sociale par les usagers et transforme des
politiques publiques par des projets urbains intégrés (FabCity par exemple).
Questions
Les liens entre les innovations sociales et technologiques semblent naturels, mais restent à développer.
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En quoi ces nouvelles technologies peuvent-elles inspirer l’économie sociale?
Et comment peuvent-elles s’inspirer des pratiques de l’économie sociale?
Ce groupe de travail cherchera à évaluer dans quelle mesure et dans quelles conditions ces technologies
ouvertes, dites de rupture, permettent de nouveaux usages à l’économie sociale. À l’issue de cette
discussion, le groupe proposera des recommandations au GSEF2016.
Déroulement
16h30 - Présentation des technologies ouvertes (enjeux, usages et exemples concrets (30 minutes)
17h00 - Animation sur les personas (15 minutes)
17h15 - Atelier d’idéation et de prototypage (60 minutes)
18h15 - Mise en commun et recommandations (15 minutes)
Animateurs : Geoffroi Garon-Épaule, LCA UQAM et Sylvie Gendreau, Les Cahiers de l’imaginaire
Coordonné par Communautique
www.communautique.quebec