L`ÉCRITURE EST NÉE IL Y À 50 MILLE ANS : PAROLE D`ITALIEN

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L'ÉCRITURE EST NÉE IL Y À 50 MILLE ANS :
PAROLE D'ITALIEN
Le paléoethnologue Emmanuel Anati antidate les premiers signes graphiques
par Fabien De Micheli
L'écriture est née il y a 50.000 années et non pas il y a 5.000 ans au Moyen
Orient et dans les plaines de Chine, comme l’ont supposé jusqu'à présent les archéologues. Et ce n’est pas tout : une “langue universelle” était parlée par toute l'humanité il
y a 50 mille ans. La dispersion du genre Homo Sapiens, notre aïeul direct, porta cette
“langue des signes” sur les cinq continents.
Cette thèse révolutionnaire est avancée par le professeur Emmanuel Anati, directeur du Centre Camuno d'Études Préhistoriques, Brescia et coordinateur des Archives Mondiales de l'Art Rupestre en collaboration avec l'Unesco.
Cette langue commune de l’Homo Sapiens s'exprimait par une proto-écriture
faite d'idéogrammes qui, grace aux récentes recherches, peuvent être lues et comprises.
Dans le cours des millénaires d'adaptation à différents milieux et climats, le langage s'est diversifié - explique Anati dans une interview à la chaîne T-V France 2 - en
formant des dialectes différents desquels se seraient développées toutes les langues de
l'humanité.
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Les plus anciennes peintures rupestres dans le monde entier présentent non
seulement les mêmes sujets mais aussi les mêmes associations, soutient le paléoethnologue Anati: "Une syntaxe unique et une grammaire unique, tel est le constat, unicité des
illustrations en Europe et de là vous les trouvez en Australie ou en Amérique. Et elles
ont les mêmes sens sémantique, c'est le même langage".
La nouvelle thèse d'Anati est le fruit le plus important du projet scientifique international Wara, les Archives Mondiale de l'Art Rupestre, géré par le Centre Camuno
d'Études Préhistoriques. C'est justement par l'analyse de milliers d'images, qu'Anati a
réussi à trouver les dénominateurs communs de “l'écriture” de l'homme primitif.
La 'Proto Écriture' déterminée par le paléoethnologue en étudiant les images
conservées dans les grottes dans lesquelles les aïeux de l'homme habitèrent il y a 50
mille ans montre des symboles et des illustrations compréhensibles des Homo Sapiens
qui aurait eu l'intention' de transmettre des messages en recourant à cet ensemble
'graphique.'
FICHE
Emmanuel Anati est Né à Florence en 1930 et il a accompli ses études
d'archéologie et préhistoire dans les Universités de Jerusalem, Harvard, Cambridge,
Massachussetts et Sorbone. En 1964, il fonde et dirige le Centre Camuno d'Études
Préhistoriques, jusqu'en 1995 il est professeur ordinaire de Paléoethnologie près
l'Université de Lecce.
Il a enseigné et tenu des cours en universités et instituts supérieurs de recherche, au France, Angleterre, Israël, États-Unis et Canada. Il a accompli des missions de
recherche, envoiyé en consultations de la part de l'UNESCO et de différents Gouvernements, pour l'étude de sites préhistoriques et d'art rupestre ainsi que pour le plan et
la création de réserves et parcs archéologiques, de musées et d'autres opérations concernant le patrimoine culturel.
Il a organisé des congrès et séminaires internationaux sur l'art préhistorique et
tribal, projeté et réalisé des expositions. Ses principaux intérêts scientifiques concernent
l'art et les religions des cultures préhistoriques et tribales. Ses recherches se déroulérent
en Europe, au Moyen Orient, en Inde, Tanzanie, Malawi, Mexique, Australie et autres
Pays.
Ses recherches Italiennes en Valcamonica ont porté sur l'art rupestre de cette
vallée alpine et permis son insertion comme premier titre italien dans la "Liste du Patrimoine Culturel Mondial" de l'UNESCO. Depuis 1980, il dirige la Mission Archéologique Italienne dans le Sinaï et dans le désert du Negev* où il a découvert et étudié la
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montagne sacrée de Har Karkom**, qu'il identifie avec le Mont Sinaï de la Bible.
Il est reconnu amplement que ses recherches ont amélioré la connaissance de
l'art préhistorique en proposant une vision globale jamais obtenue précédemment. En
plus il est le fondateur du Comité International pour l'Art Rupestre (ICOMOS), qu'il a
présidé jusqu'en 1990. Depuis 1992 il est Président de l'IDAPEE, Institut Des Arts
Préhistoriques et Ethnologiques, Paris.
(Vu sur antikitera.com d’octobre 04)
Notes du traducteur Slan@ pour R&T :
* Ne gev = “pas d eau” = Désert !
** Har Karkom = “blanc (neigeux) eaux (nombreuses)” ce qui est différent même de
sin aï la “montagne bleue”.