Parcours patient à l`hôpital : demain, tous tracés - FBI

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Parcours patient à l`hôpital : demain, tous tracés - FBI
Parcours patient à l'hôpital : demain, tous tracés ?
Derrière ce titre un peu provocateur se cachent en réalité deux phénomènes : d’un côté, l’intérêt
croissant d’optimiser le parcours patient lors de son séjour à l’hôpital et de l’autre, l’avènement
de technologies simples et pertinentes qui répondent à de réels besoins. A première vue rien de
révolutionnaire, mais plutôt une tendance de fond qui va dans le sens d’une amélioration de
l’efficacité de la prise en charge patient. Regardons un peu plus en détail les enjeux :
La traçabilité du patient, une nécessité
Finalement, suivre le patient, à quoi ça sert ?
D’une manière générale, la traçabilité trouve son utilité aux différentes étapes du parcours
patient, de son admission jusqu’à la sortie de l’établissement, avec des cas d’usages bien
documentés dont voici quelques illustrations concrètes :

le suivi en temps réel du flux patients au sein de l’établissement ; ceci grâce à
l’attribution d’un badge comprenant un tag actif, porté par le patient tout au long de son
séjour. Ensuite, des systèmes de visualisation et/ou tableaux de bord permettent au
personnel soignant d’optimiser le déplacement des patients, l’occupation de diverses zones
du service (salle d’attente, salles d’examens, chambres) et d’anticiper les besoins en
ressources ;

le contrôle de l’administration des traitements qui permet de pousser la logique du bon
patient, au bon endroit, avec le bon traitement. Un cas très concret se pose dans les
services de radiothérapie où le risque d'administration d'un traitement inapproprié au
patient est réel. L’apport de la traçabilité, permet de s’assurer automatiquement de
l’identité du patient lors de son entrée dans la salle de traitement et de vérifier que les
éléments amovibles personnalisés marqués eux aussi (masques, éléments de contention,
plombs de protection) correspondent au bon patient ;

la protection des patients fragiles ; en situation d’urgence (chute d’une personne âgée
hospitalisée) ou anormale (déplacement dans une zone non prévue au sein de la maternité
pour les nourrissons), des systèmes d’alerte couplés au tag porté par le patient, permettent
au personnel soignant d’intervenir rapidement et efficacement.
On le voit, les bénéfices qui poussent à établir ce type de traçabilité sont multiples :

du point de vue des équipes médicales, un gain de temps dans un contexte de travail à
ressources constantes voire en diminution, la maitrise des flux et procédures grâce à
l’automatisation de certains process, la diminution des erreurs administratives, le
renforcement de l’identitovigilance et au final la possibilité de se recentrer sur
l’administration des soins et le temps dédié au patient ;

du point de vue du patient, une amélioration de la fluidité du parcours au sein de
l’établissement, un impact sur sa sécurité lors de son séjour et in fine plus de sérénité dans
sa prise en charge.
Des approches technologiques répondant à des enjeux différents
Toute une palette de technologies est à la disposition des hôpitaux pour établir cette traçabilité
avec notamment trois grandes familles complémentaires :

la famille « code barre » est la plus fréquemment utilisée car elle est éprouvée, simple à
mettre en œuvre et peu coûteuse. Ses évolutions récentes (code 2D / Datamatrix)
permettent en outre de stocker des quantités de données importantes. Appliquée au
parcours patient, on la retrouve par exemple dans la constitution de dossiers patient «
physique » (étiquetage) ou bien pour la gestion de ticketing en salle d’attente. Son principal
inconvénient est la nécessité d’une intervention humaine (scan) et que cela reste une
solution passive ;

les solutions RFID (RFID proprement dit, mais également technologie NFC) se déploient
très largement à l’international et depuis peu en France en contexte hospitalier. Le principe
de cette technologie est de suivre des objets (et personnes donc) de manière totalement
automatisée et fluide. Concrètement, un peu sur le modèle du Télépéage, des portiques
envoyant un champ électromagnétique interagissent avec l’antenne contenue dans une
étiquette RFID portée par le matériel et/ou le patient. Cette interaction permet de lire
l’information contenue dans la puce de l’étiquette RFID et de les transmettre vers un
lecteur. A l’hôpital, en installant ces portiques à des endroits stratégiques (entrée et sortie
de salle d’attente, par exemple), le suivi des flux patients est facilité comme on a pu le voir
précédemment. Les principales limitations des solutions RFID sont une portée limitée
(jusqu’à 6 mètres) et une adaptation plutôt pour le suivi de mouvements connus ou non
aléatoires ;

les solutions RTLS (Real Time Location System) qui s’appuient sur un réseau Wi-Fi
densifié et sont particulièrement adaptées à des fins de géolocalisation fine de personnes
ou de matériel onéreux mobile. A cet effet, les biens et personnes sont équipés de badges
spécifiques qui peuvent être identifiés par triangulation. Cette technologie est encore peu
développée, la nécessité d’une infrastructure WIFI densifiée et le coût unitaire des badges
peuvent en effet constituer un frein dans certains cas.
On le voit, en fonction des besoins métiers, des contraintes techniques et budgétaires, il est tout
à fait possible de se diriger vers une technologie plutôt qu’une autre, voire dans certains cas de
combiner les différentes approches. De nombreux acteurs industriels se sont positionnés sur ce
type de projets, sans être exhaustif, on peut citer les intégrateurs Groupe Prisme et Fréquentiel
et également des pure players comme Stanley Healthcare ou bien Xecan qui dispose d’une solution
dédiée aux services d’oncologie.
Mais, outre ces choix technologiques, il est crucial d’associer en amont les équipes soignantes
car elles seront les premières utilisatrices de ces solutions.
Publié le 16 Juin 2015 par Thomas Martinelli dans hôpital numérique

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