fiche pays - Academia da Vinha e do Vinho

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fiche pays - Academia da Vinha e do Vinho
FICHE PAYS
Libye
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre
Données générales
Superficie : 1 775 000 km² (environ 3 fois la France)
Capitale : Tripoli
Monnaie : le Dinar libyen (LYD)
Langue : Arabe (officiel), Anglais (affaires)
Population : 6,4 millions d’habitants
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre
Démographie : Taux de croissance : + 2,1 % / an ; 31 % de la population a moins de 15 ans.
Infrastructures : 2 aéroports internationaux (Tripoli, Benghazi) + 1 en construction (Sabha).
21 ports et terminaux divers (principaux : Tripoli, Misurata, Benghazi, Khoms, Breda…).
Projets autoroutiers et ferroviaires en cours de réalisation.
Données politiques
Type de régime
Nom officiel : « Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste » : État des masses. Le pouvoir reste
néanmoins très centralisé.
Institutions : les Congrès Populaires de Base choisissent un secrétaire qui les représente au Congrès Général du
Peuple (équivalent du Parlement). Celui-ci nomme les Secrétaires (équivalent de ministres) qui composent le Comité
Populaire Général (gouvernement). La structure du gouvernement est reproduite à l'échelon local dans les
Shaâbiyates (équivalent aux régions administratives), au nombre de 31 actuellement. Elles disposent d'un pouvoir
économique grandissant.
Les dernières et prochaines élections
Le comité populaire général libyen a reconduit par vote le 28 janvier 2010 le gouvernement du premier ministre AlBaghdadi Ali Al-MAHMUDI.
Les principaux dirigeants
er
Le Guide de la Révolution : le Colonel Mouamar Gadhafi (depuis le 1 septembre 1969).
Le Secrétaire général du Comité Général du Peuple (Premier ministre): Al-Baghdadi Ali Al-MAHMUDI (depuis 2006).
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FICHE PAYS
Données économiques en 20101
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB (en Mrds USD)
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant (en USD)
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Rating pays (Coface 2011)
Note environnement des affaires
Libye
France
77,9
0%
12 100
5-7 %
4,5 %
20 à 30 %
C
D
2 121
75,7 %
33 309
0,4 %
2,8 %
7,9 %
-
Sources : FMI, COFACE et INSEE.
Situation économique du pays
Les résultats macroéconomiques de la Libye ont bénéficié entre 2003 et mi-2008 de la fin de l’isolement lié à
2
l’embargo et de la conjonction de la remontée de la production locale de pétrole et de la hausse du cours du baril.
Ainsi, sur la période 2003-2007 la Libye a connu une croissance soutenue de 7 % en moyenne par an, à ventiler entre
une progression de 5,2 % pour le secteur des hydrocarbures, pesant 54 % du PIB, et 9,6 % pour le reste de l’économie.
Comme ailleurs dans le monde, l’année 2008 a marqué un certain ralentissement (+ 2,8 %), annonçant une récession
de - 1,6 % en 2009. Cependant, cette récession reflète principalement la baisse brutale des cours du brut et des
investissements pétroliers, reportés pour la plupart à fin 2010-début 2011. En effet, l’économie libyenne hors pétrole
a continué à croître à un rythme de 6 à 7 % par an. Une reprise vigoureuse est attendue en 2010.
Représentant 56 % du PIB, près de 60 % du budget de l’État, et 95 % des exportations du pays, il n’est pas possible de
parler de l’économie libyenne sans préciser l’étendue du secteur des hydrocarbures. En termes de réserves
er
pétrolières, la Libye est au 1 rang africain devant le Nigeria et l’Algérie avec 42 Mrds de barils prouvés (2008) soit
40 % des réserves africaines et 3 % des réserves mondiales. Au rythme de production actuel (1,7 M barils/jour en
2010) la Libye dispose de 61 années d’exploitation. L’objectif officiel de la NOC demeure de porter la production de
brut à son niveau de 1970 c'est-à-dire 3 M b/j d’ici à 2020. Cependant, l’absence de découverte commerciale majeure
ces dernières années, associée à un sous-investissement chronique et aux quotas de l’OPEP, pousse les observateurs à
e
tabler sur une progression limitée de la production dans les années à venir. Néanmoins, la Libye est le 2 exportateur
de pétrole d’Afrique derrière le Nigeria, avec 85 % de la production qui est exportée.
3
e
e
Les réserves gazières sont estimées à 1 500 Mrds de m . (25 rang mondial, et 4 rang africain en réserves prouvées).
Ce secteur est encore sous-développé étant donné le potentiel du pays, même si des investissements massifs sont
prévus ou en cours. Un vaste programme a notamment été lancé pour substituer le gaz naturel au fuel des centrales
électriques, pour promouvoir son utilisation urbaine (raccordement au gaz de ville pour les nouveaux aménagements
urbains).
1
Source : données chiffrées issues de « The Socialist People’s Libyan Arab Jamahiriya—2010 Article IV Consultation, Preliminary
Conclusions of the Mission, October 28, 2010 ».
2
La production de pétrole brut en Libye était descendu à environ 1,4 M b/j au début des années 2000,
pour atteindre environ 1,7 M b/j à la fin de la décenie.
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Situation financière du pays
Les fondamentaux de l’économie libyenne restent solides même si la crise financière et pétrolière a impacté la Libye
plus fortement que ne le prévoyaient les analystes. Les réserves externes atteignent des niveaux records avec
100 Mrds USD fin 2007, 127 Mrds USD en 2008, 137 Mrds USD en 2009, 152 Mrds USD en 2010 et pourraient
atteindre 169 Mrds USD en 2011. Ces réserves représentent entre 36 et 40 mois d’importations, alors que 6 mois
seraient nécessaires étant donné le faible peuplement du pays.
Ainsi, la crise financière puis économique mondiale a relativement épargné la Libye, qui n’a souffert que de la baisse
des cours du pétrole, donc d’une diminution de ses excédents commerciaux et budgétaires. L’absence d’exposition
des banques libyennes aux marchés financiers mondiaux, ainsi que des liens économiques encore faibles avec le reste
du monde hormis le secteur pétrolier, et enfin, les réserves monétaires détenues dans des actifs stables (par le LIA et
la Banque centrale principalement) ont été les clés de la résilience libyenne face à la crise, permettant même au
gouvernement d’augmenter son budget d’environ 30 % par an entre 2008 et 2010.
L’intermédiation bancaire est encore faible en Libye, même par comparaison aux pays voisins, et le principal frein aux
prêts bancaires aux entreprises demeure l’absence de documentation comptable adéquate. Si une amorce de
réglementation (immatriculation des sociétés, commissariat aux comptes) tend à rendre plus lisible l’activité des
entreprises, sous l’impulsion des recommandations formulées par le FMI et l’OMC, les acteurs économiques
demeurent encore très réticents à publier leurs comptes, notamment les entreprises publiques. La principale activité
des banques libyennes vers l’étranger porte sur la délivrance de lettres de crédit (crédits documentaires) qui
représentent 84 % des opérations portées au bilan des banques libyennes en 2010, en augmentation de 200 %.
Politiques fiscale et économique du pays
Avec 46,6 Mrds USD (58 Mrds LYD) le budget 2010, est en hausse de 32 % par rapport à l’exercice 2009. Le niveau
limité des recettes non pétrolières dans le budget de l’État (40 %) constitue une faiblesse pour le long terme, même si
la Libye dispose de réserves importantes. Le budget 2010 a dégagé un excédent de 14 à 15 % du PIB, et plus de 25 %
du budget n’aurait pas été dépensé. Le paragraphe « projets de développement » se réserve la part du lion avec une
enveloppe de 23 Mrds USD (51 %), comme pour 2009. L’État privilégie les investissements en infrastructures (routes,
assainissement, eau) et sociaux (éducation, santé, logement).
Les réserves en devises étrangères étant plus que confortables, la dette publique nulle et le budget de l’État
excédentaire, le niveau du dinar libyen (LYD) est stabilisé face aux devises de référence et l’absence de véritable
politique monétaire ne constitue pas un motif de préoccupation immédiat. La Libye avait procédé à une dévaluation
de sa monnaie vis-à-vis du DTS, pour assurer l’unification des taux de change (officiels et parallèles) début 2002.
Les perspectives économiques demeurent très favorables, car la Libye dispose d’un immense potentiel pétrolier et
gazier sous-exploité, d’une population jeune, à fort pouvoir d’achat, et encore sous équipée. Toutefois ses dirigeants
reconnaissent volontiers l’existence de carences freinant encore l’investissement étranger et local, le développement
des infrastructures (difficulté à gérer les projets, cadre légal insuffisant), sans compter certaines difficultés liées à la
gouvernance des entreprises publiques et à l’emprise de l’État sur l’économie.
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Sur le plan multilatéral, un accord cadre est en cours de négociation avec l’UE depuis 2008, et la Libye négocie son
adhésion à l’OMC depuis 2004. Un accord franco-libyen d’encouragement et de protection réciproque des
investissements a été signé à Paris le 19 avril 2004, ratifié en 2005 et publié par décret en 2006. Cet accord
implémente la notion de la « clause de la nation la plus favorisée » entre les deux pays, ainsi qu’une libéralisation des
échanges financiers, reprise par la législation libyenne.
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Enfin, l’accord prévoit la possibilité d’un recours à l’arbitrage international en cas de différends (la Libye n’est pas
signataire de l’accord du CIRDI (Centre international du règlement des différends relatifs à l’investissement). Un
second accord bilatéral franco-libyen a consacré une convention de non-double imposition en 2005. Plus récemment,
en octobre 2010, a été signé une déclaration d’intention relative à l’établissement d’un partenariat stratégique entre
la France et la Libye.
Commerce extérieur
Importations en 2009 : 25, 3 Mds EUR
Exportations en 2009 : 47, 8 Mds EUR
Poids de la France dans les importations libyennes en 2009 : 6 %.
Le commerce extérieur libyen avec la France est structurellement excédentaire : l’excédent de la balance
commerciale, atteignant 37 Mrds USD en 2008, était stable à environ 40 % du PIB, avant de diminuer en 2009
(9,4 Mrds USD). La reprise des exportations se traduit par un excédent commercial d’environ 20 % du PIB en 2010,
avec une stabilisation à ce niveau en 2011 selon les estimations du FMI.
État des lieux du commerce extérieur
e
En 2009, la France s’est hissée à la 6 place des fournisseurs de la Libye. Cependant, les chiffres du commerce
extérieur de la France ne reflètent pas précisément l’état des relations commerciales réelles entre les deux pays étant
donné l’importance des « grands contrats » de type aéronautique (ventes d’Airbus), et défense (Thalès, Dassault)…
Le graphique des fournisseurs de la Libye en 2009 dresse néanmoins le panel des principaux concurrents de la France
en Libye. L’Italie est le partenaire commercial historique, et ses entreprises sont présentes dans tous les secteurs. Le
portage politique des entreprises italiennes est très fort, et les contrats « politiques » sont nombreux. Parmi ces
3
derniers, notons le gazoduc Greenstream qui lie la Libye à la Sicile (près de 10 Mrds m au profit d’ENI) et le récent
accord pour le financement italien de 5 Mrds EUR de travaux d’infrastructures réalisées par des entreprises italiennes
en Libye (cf. une autoroute traversant le pays d’est en ouest) en compensation de la colonisation.
2
Les Chinois ont percé depuis quelques années dans le secteur de la construction à bas coût (moins de 400 LYD/m )
mais sont encore loin d’être des acteurs majeurs de la prospection et de l’exploitation pétrolière. Les entreprises
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chinoises sont très bien positionnées dans les NTIC (relais téléphonie portable, Internet Wimax) et le projet de
transport ferroviaire. Comme ailleurs en Afrique, les produits manufacturés chinois (biens d’équipement, produits de
consommation) rencontrent néanmoins un franc succès.
La Turquie est le pays partenaire mis en exergue par les autorités libyennes depuis quelques années. Preuve de cette
idylle commerciale, les hommes d’affaires turques sont désormais dispensés de visas, à la différence de leurs
concurrents européens. La Turquie est indéniablement le champion de la construction en Libye, détenant entre 50 et
75 % du marché. L’agroalimentaire est également un secteur de croissance pour les exportations turques en Libye,
ainsi que plus récemment, le secteur touristique et hôtelier (ouverture en 2010 à Tripoli d’un établissement du groupe
Rixos).
L’Allemagne bénéficie de la politique de diversification et d’industrialisation du pays. Comme ailleurs dans le monde,
les machines-outils allemandes constituent en Libye un gage de qualité et de résistance. Dans le secteur pétrolier,
Wintershall est très bien implanté, et RWE a annoncé à plusieurs reprises en 2010 sa volonté d’investir lourdement
dans le pays.
La Corée du Sud est très présente dans les secteurs de la génération électrique et de la construction via Hyundai et
Daewoo. La plupart des nouvelles centrales électriques seront ainsi réalisées à partir d’un EPC coréen. Là encore, la
puissance des liens politiques entre les deux pays est à souligner.
Les principaux partenaires commerciaux arabes sont tout d’abords la Tunisie et l’Égypte voisines, dont un grand
nombre d’entreprises travaillent en Libye dans les secteurs de la construction et de l’agroalimentaire. La maind’œuvre de ces deux pays est également nombreuse en Libye, mais elle est soumise aux aléas de la politique de
voisinage libyenne, et les programmes de retour à la frontière peuvent être massifs (envers les Égyptiens en 2010). Les
investisseurs du Golfe, et notamment les Émiratis, se sont intéressé à la Libye à partir de 2005-2006, lançant
notamment d’importants projets immobiliers, touristiques et industriels. Si la crise mondiale à eu raison de beaucoup
de ces produits, de forts partenariats industriels ont néanmoins été conclus, dans la raffinerie en particulier.
Enfin, la présence grandissante des entreprises anglosaxonnes constitue une menace sérieuse pour les entreprises
françaises. Très implantées en Arabie saoudite, la plupart des sociétés anglosaxonnes présentes sur le marché libyen
sont des sociétés de conseil, d’architecture, de planning, de supervision (Aecom, Ikan, Atkins, Chesterton, Capita
Symonds). Avec l’introduction d’un mode de management différent, et surtout de normes (British Standarts, NFPA)
qui peuvent porter atteinte à la compétitivité de nos entreprises, et de nos matériaux de construction.
Les secteurs porteurs et la présence française
Hydrocarbures
La National Oil Company (NOC) est l’entreprise publique et l’autorité qui gère l’ensemble du secteur pétrolier en
Libye. Toutes les compagnies internationales qui opèrent un champ en Libye disposent d’une Joint Stock Company
avec la NOC. Les accords EPSA IV (Exploration & Production Sharing Agreement) régissent les relations entre les IOC et
la NOC.
Dans les faits, 75 % du pétrole est produit par quatre compagnies :
Agoco (100 % NOC)
Waha (NOC, CoP, Hess, Marathon)
Akakus (Repsol, Total, OMV, Statoil)
Mellitah (Eni)
La présence de Total est très ancienne, et la compagnie est opérateur de Mabrook Oil Operation dans le golfe de
Syrte. Les activités de raffinage et de transformation sont également très importantes. Au total cinq raffineries
permettent au pays de disposer d’une capacité de 390 000 b/j. Pour la plupart construites entre les années 1970 et
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1980, ces usines nécessitent d’importants travaux de maintenance, de modernisation et d’agrandissement. Le centre
de la pétrochimie est localisé dans le golfe de Syrte, principalement à Marsa Brega et Ras Lanuf.
Ce secteur stratégique pour l’économie libyenne nécessite 30 Mrds USD d’investissements dans les dix années à venir
afin de mettre en œuvre de nouvelles techniques de recouvrement (gaz et pétrole) et de lancer la production de
nouveaux sites.
Transport
La Libye a l’intention de devenir un hub africain et a les moyens de se développer en ce sens. Outre les commandes
d’avions Airbus qui impactent directement la balance commerciale de France avec la Libye, des travaux
d’infrastructures majeures ont été lancé depuis 2005, citons notamment :
Les aéroports : l’aéroport international de Tripoli dont le chantier a débuté en 2007 est confié à un
consortium mené par Odebrecht et supervisé par ADPi (qui a également réalisé le design). La capacité
actuelle est de 3 M voyageurs/an et le nouveau projet (ajout de deux terminaux et réhabilitation de
l’existant) portera la capacité à 25 M passagers/an. L’aéroport de Benghazi est en cours de construction par
SNC Lavalin, et l’aéroport de Sebha sera réalisé par Renaissance.
Le Libyan Railroads Project, est un ambitieux programme visant à la réalisation d’une ligne à grande vitesse
reliant la frontière tunisienne à la frontière égyptienne, et le nord du pays au sud (Sebha). Le projet à été
attribué à des compagnies russe et chinoise, mais les Français peuvent offrir leur savoir-faire en soustraitance.
L’autoroute transmagrébine donnera lieu à la création d’une nouvelle voie rapide d’est en ouest. Financé par
l’État italien, cet ouvrage sera attribué à des compagnies italiennes, avec lesquels les entreprises françaises
peuvent efficacement collaborer.
Les ports de Libye : création ou réhabilitation de 23 ports de pêche, et plusieurs ports internationaux (i.e.
Tripoli, Misurata, Zweitina, Darna).
Télécommunications
Disposant d’un réseau de téléphonie filaire assez pauvre (à peine 500 000 lignes fixes) et mal entretenu, la Libye des
années 2000 a fait un bond vers les technologies sans fil :
Téléphonie mobile avec un taux de pénétration avoisinant les 100 % et un taux de couverture de 98 %,
Internet wimax (connexion sans fil) dans toutes les grandes villes du pays.
Désormais, la Libyan Post Telecomunication & Information Technology Company déploie un programme évalué à
2 Mrds USD visant à doter le pays d’un réseau de fibre optique moderne sur 10 ans. Les Français Thalès et Alcatel sont
présents sur ce marché.
Santé
La France est l’un des trois principaux leaders (avec l’Allemagne et le Royaume-Uni) du secteur de la santé en Libye :
les exportations françaises de médicaments en Libye sont estimées à 6 M EUR en 2009, et accompagnent la forte
poussée démographique de la Libye (la population devrait doubler d’ici 2035). Le chiffre d’affaires global francais pour
le secteur de la santé atteindrait les 30 M EUR. Ceci s’expliquant, en particulier, par la bonne coopération entre la
Libye et la France dans ce domaine, illustrée par le succès du Benghazi Medical Center, initiée en 2009.
Environnement
Le secteur de l’environnement et de l’eau sont actuellement en pleine expansion en Libye : une dizaine de projets
d’unités de dessalement d’eau de mer ont été programmées à l’horizon 2015-2020 et des appels à projets pour la
gestion de l’eau à Tripoli et Benghazi ont été lancés en 2010. Par ailleurs, concernant la gestion et le traitement des
déchets, des obligations ont été exprimés par l’Autorité générale de l’Environnement pour la mise en place de
schémas-directeurs de collectes et d’ingénierie, adaptés à chaque agglomération en Libye.
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Énergies renouvelables
Dans le cadre du plan 2010-2015 de l’Autorité des énergies propres (Renewable Energy Authority of Libya), la Libye
s’est fixé un objectif ambitieux d’amener à 10 % la part des énergies renouvelables dans le mix-énergétique total. Ce
plan prévoit entre autres plusieurs constructions de sites éoliens (avec une capacité totale de génération électrique
estimée à 600 MW en 2015, et à 1000 MW d’ici 2020). Il prévoit également la construction de 3 sites solaires (3*10
MW d’ici 2015), la Libye disposant d’un potentiel en énergie solaire exceptionnel de 7,5 KWh/m²/jour et de 3 000 à
3 500 heures d’ensoleillement par an. La France est souvent invitée à faire des offres sur ces projets, sous la
supervision de l’Autorité libyenne des énergies renouvelables (REAOL).
Commerce et distribution
D’après les sources officielles, la valeur totale du secteur est estimée à 2,3 Mrds LYD (soit 1,9 Mrds USD) en 2009. Les
activités commerciales se sont intensifiées depuis la levée de l’embargo en 2004, faisant de la distribution le secteur
qui connaît actuellement le taux de croissance le plus fort en Libye (hormis le secteur pétrolier). De nombreuses
enseignes françaises sont déjà présentes à Tripoli (pour ne citer que Celio, Yves Rocher, Réserve naturelle, Promod,
Okaïdi, Moulinex…), mais les opportunités pour la franchise sont encore loin d’être atteints eu égard au potentiel que
le marché libyen recèle.
Les investissements
Les investissements directs étrangers (IDE)3
La levée de l’embargo a permis une reprise officielle des apports de capitaux étrangers. La nouvelle politique
d’ouverture aux investissements mise en place par les autorités libyennes à partir de 2005 a accéléré l’entrée
de capitaux étrangers, même si la part de ces derniers dans l’économie nationale reste faible en comparaison
avec les pays frontaliers.
Flux d’IDE entrant en Libye
En 2008, 34 % des IDE étaient dirigés vers
l’industrie du pétrole et de la pétrochimie, et
40 % vers le secteur du tourisme et de
l’immobilier selon le rapport annuel de la
CNUCED. Le graphique ci-contre démontre
l’importance des investissements pétroliers
(négociation des accords EPSA) et touristiques
(une dizaine de projets immobiliers d’envergure)
entre 2006 et 2008. La plupart des IDE entrant en
Libye proviennent de l’Union européenne (Italie
en tête) et des pétromonarchies du Golfe (EAU
en tête).
(Source : CNUCED, World Investment Report 2010 )
5
4
3
2
1
0
2005
2006
2007
2008
2009
IDE (en Mrds USD)
Malgré des flux d’IDE ralentis depuis la crise qui a secoué la finance mondiale, les stocks d’IDE ont atteint 15 Mrds USD
en 2009 en Libye, ce qui est satisfaisant pour un pays « banni » de la finance mondiale au début de la décennie.
Cependant, la comparaison avec le voisin tunisien, qui dispose d’un stock de 30 Mrds USD laisse présager l’importance
de la marge de progression.
3
Source IDE : World Investment Report 2010 et 2009, CNUCED.
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Comme rappelé plus haut, la Libye bénéficie de capacités de financement et de liquidités abondantes, et n’est donc
pas dépendante des investissements extérieurs pour son équilibre macroéconomique. Mais les IDE sont l’un des
éléments permettant de palier certaines carences typiques d’une économie en transition :
renforcement du secteur privé ;
renforcement de la gouvernance (l’apporteur de capitaux notamment dans le cadre d’une JSC, est partie
prenante du management de l’entreprise libyenne).
Les investissements nationaux
Acteur majeur d’une économie encore dominée par le secteur public (65 % du PIB), le gouvernement mène une
politique volontariste de diversification de l’économie. Comme indiqué au chapitre de la politique économique, l’État
privilégie les investissements en infrastructures (routes, assainissement, eau) et sociaux (éducation, santé, logement)
qui sont les garants de la croissance et de la paix sociale (23 Mrds USD, soit 51 % du budget 2010).
Par ailleurs, les différents fonds publics (voir fiche sur « Les fonds libyens ») sont des investisseurs incontournables, et
le bras armé de la politique de diversification économique du pays. Des projets immobiliers (tours de Tripoli, villes et
quartiers nouveaux), touristiques (hôtels et ressorts), industriels (Energy Cities, zones franches, ports) et de
privatisation d’entreprises publiques constituent l’essentiel du programme gouvernemental de diversification de
l’économie.
Le secteur privé en Libye est en pleine croissance, mais demeure très atomisé, à part une dizaine de groupes
importants bénéficiant de soutiens politiques. Par conséquent, très peu de grands projets sont 100 % privés. Quelques
groupes privés sont relativement puissants, notamment dans la distribution (franchises de marques occidentales
cosmétique, agroalimentaire, prêt à porter), l’import-export, et les matériaux de construction.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
La journée de travail des administrations libyennes et de la plupart des entreprises publiques est de 8 h à 14 h. Les
entreprises privées ou filiales d’entreprises internationales, travaillent de 8 h 30 à 17 h en moyenne. Durant le mois de
Ramadan, toute activité est fortement réduite, voire suspendue. Il est préférable d’éviter le mois de Ramadan pour
une prospection commerciale. Les fêtes musulmanes du Miloud, Aïd el Fitr et Aïd el Kebir sont chômées, parfois pour
er
plusieurs jours. Enfin, la fête nationale est le 1 septembre. En dehors des jours fériés, la saison chaude, de fin juin à
fin août (température moyenne de 40°C) voit également l’activité ralentir très fortement.
La langue officielle est l’arabe, et suite au long isolement de la Libye et à la suspension de l’apprentissage des langues
étrangères pendant l’embargo, rares sont les Libyens parlant couramment une langue étrangère. Néanmoins, l’anglais
tend à devenir une langue de travail pour les secteurs les plus « internationalisés » (hydrocarbures,
télécommunications, franchises commerciales). Parler et écrire la langue arabe demeure un atout indéniable dans un
pays où seuls les documents rédigés en arabe sont reconnus par l’administration, et où l’affichage et la signalisation
sont uniquement en arabe.
Les pratiques commerciales du pays
Modes de règlement :
En raison de la faible intermédiation bancaire qui prévaut en Libye, l’immense majorité des transactions courantes
internes est réalisée en monnaie fiduciaire. Depuis quelques années, des distributeurs automatiques de billets sont
présents dans les principales agences bancaires, les grands hôtels, et à l’aéroport international de Tripoli. Les
opérations de change s’effectuent auprès des guichets bancaires. Si l’introduction de devises étrangères est permise
en Libye, il est en revanche interdit de sortir du pays en possession de dinars libyens.
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La loi bancaire n° 5 de 2005 autorise les entreprises étrangères installées en Libye à ouvrir un compte convertible en
devises auprès d’un établissement libyen. C’est une solution simple pour une entreprise française, lui permettant de
rapatrier périodiquement vers la France les sommes encaissées. Ces conditions d’ouverture sont présentées dans
(l’essentiel d’un marché Libye, disponible à la librairie du commerce international d’UBIFRANCE (www.ubifrance.fr).
Les modes de paiement internationaux les plus usités demeurent :
Le crédit documentaire irrévocable et confirmé. Pour les entreprises françaises, l’ouverture de cette L/C
auprès de la Sahara Bank, membre de BNP PARIBAS GROUP, est un avantage indéniable.
Le virement Swift. Il s’agit d’un virement bancaire international peu coûteux.
Le virement bancaire à partir d’un compte détenu par la partie libyenne dans une banque étrangère.
Le chèque en devises, et la remise documentaire présentent un risque plus important de non paiement. En règle
générale, le Service Économique de Tripoli attire l’attention des entrepreneurs français sur le risque de non-paiement
lié à une mauvaise sécurisation des contrats, et préconise l’utilisation de lettres de crédit irrévocables et confirmées,
avec rédaction précise des termes par une banque expérimentée dans les transactions Libye-France.
La Librairie UbiFrance à votre service pour la Libye
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L’essentiel d’un marché LIBYE, 2009
S’implanter en LIBYE, 2010
Guide répertoire du secteur BTP, 2010
Guide répertoire du secteur des hydrocarbures, 2009
Guide répertoire du secteur de la santé, 2011
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Toutes ces références sont disponibles en ligne sur
Librairie du commerce international d’UBIFRANCE,
accessible via www.ubifrance.fr.
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10 – © 2011 – UBIFRANCE ET LES MISSIONS ECONOMIQUES
Rédigé par : Arnauld DAVY et Soufiane DAHBI
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Revu par : Soufiane DAHBI et Dominique GRANCHER
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Version originelle du : 30/01/2011