Journée à Palmerston (Iles Cooks) Voyage passé et à venir
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Journée à Palmerston (Iles Cooks) Voyage passé et à venir
Journée à Palmerston (Iles Cooks) Voyage passé et à venir Palmerston est un atoll à mi-chemin entre Bora-Bora et les Tonga. Le mouillage de Palmerston est très inconfortable car il est impossible de pénétrer dans le lagon avec un bateau ayant plus de 1.2 m de tirant d’eau, on mouille donc a l’extérieur du lagon ; l’ancre à été posée en plongée car elle repose sur un plateau de corail large seulement de quelques dizaines de mètres, qui vers le large plonge vers les abysses du pacifique. Ainsi si l’ancre repose par 10 mètres de fond, le bateau lui est au dessus du bleu, océan sans fond, ou divaguent et se côtoient les poissons de récifs, les prédateurs du large (requins, dauphins et autres) les grandes raies et nous. Après le petit déjeuner à bord vers 9h nous allons sur l’îlot en annexe. Même avec le zodiac motorisé il n’est pas très aisé de pénétrer dans le lagon par la minuscule passe car le courant sortant permanent est fort et le passage ne fait que 3 m de large au maximum. Une fois dans le lagon, tout est calme, nous avançons dans quelques mètres d’eau turquoise et transparente entre les patates de corail. On aborde sur le sable blanc. Il est rare de trouver de vraies plages ou l’on peut se baigner dans les atolls coralliens, ce sont généralement des plages de cailloux et de fragments de corail plus ou moins coupants sous les pieds. Ici il y aune belle plage, les iliens ont installé un petit abri qui ménage un peu d’ombre bienfaisante, au bord de l’eau. A cette heure de la journée quelques enfants sont perchés dans les cocotiers pour cueillir des noix encore vertes, celle qui se consomme en légume et qui renferme un lait de coco ressemble presque à de l’eau et qui est plus désaltérante que lorsque la noix est à maturité. Il n’y a que 50 habitants sur cet ilot de sable de 600m sur 200. Ils vivent en autarcie presque totale, mais acceptent volontiers les cadeaux des voiliers de passages, qui sont jusqu’à 10 au mouillage en saison (de mai à novembre), en période cyclonique, très peu de monde s’arrête à Palmerston à part le petit cargo qui vient de Rarotonga (l’ile capitale de Cooks) tous les mois ou tous les deux mois. Aussi les plaisanciers qui descendent l’alizé assure une partie des livraisons et parfois le transport des personne lorsqu’il a été possible de les joindre par radio sur une île au vent. Jammes, le chef du village nous annonce qu’il a besoin de volontaire pour aller capturer quelques poissons en chasse sous marine et je me propose donc d’accompagner deux autres plongeurs pour faire le marché, en effet les visiteurs sont nourris ( un peu trop) par les habitants de l’île quelques soit la durée de leur séjour, en échangent ils apportent aussi leur aide et le cas échéant leurs compétences. Je réussi à capturer un mérou et une liche de taille honorable. Lorsqu’on chasse on peut choisir son poisson ce qui n’est pas le cas de la pêche et évité de capturer les espèces peu goûteuses ou les individus trop petits. J’ai eu tout de même quelques mots avec un requin pointe noire, de taille modeste heureusement, qui en voulait à mes prise, aussi j’ai du abréger le chasse pour ne pas énerver ce voisin lunatique. On peut aider à quelques taches ménagères et prendre une douche (hé oui il y a des réserves d’eau de pluie abondantes qui servent à la cuisine et à la toilette, ce qui est un luxe sur un atoll sableux parfaitement sec). Le repas se passe en compagnie d’une famille et des plaisanciers au mouillage : un bateau sud africain un américain, un anglais un suisse et nous. Nous avons tout loisirs de faire la sieste pendant que Damien mon fils (6ans à l’époque essaie de faire ses devoirs par correspondance), puis va jouer avec les autres gamin de l’ile. Un tour du propriétaire et faire quelques photos pour garder une trace de cet endroit exceptionnel. Sur la face au vent de l’atoll, la houle du large brise sur le récit en énormes rouleaux de plus de 3 m au moins dans un festival d’écume et d’eau pulvérisé, c’est ce coté qu’il vaut mieux éviter lors de l’arrivée de Bora Bora si l’on ne veut pas fracasser le bateau sur la barrière de corail. A six heures lorsque le soleil est moins chaud il y a tous les jours une partie de volley-ball entre les habitants et les plaisanciers qui n’ont rien d’autre à faire. Vers 19h c’est le repas composé de la pêche du matin, de fruits et de coco accommodé de multiples façons. Et après une veillée de discutions en anglais exclusivement pour que tout le monde comprennent, Jammes nous reconduit à nos voilier respectif qui se balancent toujours au bout de leur chaine à l’extérieur de l’atoll. Ainsi se succèdent les journées sur Palmerston : 18°03 sud 163°11 ouest