Visite pédagogique des sites mémoire Estaires

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Visite pédagogique des sites mémoire Estaires
ATELIER PEDAGOGIQUE SITE DE MEMOIRE - ESTAIRES
Copyright 2015
Pour les classes de CM2
Durée de l’atelier : 45 minutes minimum – 55 minutes maximum, à définir selon le temps de présence sur le site de la
classe. Départ et Retour à la Salle de Fêtes d’Estaire. Donc marche rapide pour atteindre le cimetière et revenir à la salle d’exposition. Le plus
grand RESPECT envers le site et les sépultures sera exigé.
Thématique du parcours proposé : l’itinéraire du convoi funèbre du général Gough, mort en 1915 :
ATELIER PEDAGOGIQUE EN EXTERIEUR
Copyright 2015
Pour les classes de CM2
SITE DE MEMOIRE - ESTAIRES
Etape
Descriptif
Approche pédagogique
- Décrire le monument aux morts (207 militaires de 14-18 et 36 civiles de 14-18)
- Expliquer le but
- Expliquer les cérémonies qui s’y déroulent
A
B
C
D
E
Monument
aux morts
La tombe du
général Gough
Le monument, sur la place de l’église, représente une femme levant une couronne
de lauriers au-dessus de la liste des Morts pour la France de la commune, dont le
nom est inscrit sur le dallage du sol. Il y figure également l’inscription « A nos
morts ». Œuvre des architectes M. Favier et J. Baroins et du statuaire H. Soubricas,
il est inauguré le 29 octobre 1933.
-Raconter l’historie du général (voir page suivante)
-Décrire la plaque et identifier la langue
-Expliquer ce qu’est la Victoria Cross
-Expliquer pourquoi le Royaume-Uni fait la guerre (alliance avec la France)
La tombe du
Capitaine Oldfield -Raconter l’histoire de la famille Oldfield (voir page suivante)
et de sa mère
-Décrire le site (croix de Saint Georges, Pierre du Souvenir)
-948 tombes
Grand Carré
-Présence de nombreuses nationalités : Britanniques, Canadiens, Australiens,
Indiens, Néo-Zélandais, Allemands et Français.
militaire
-Présence de religions différents : étoile de David pour les juifs, Croix, chrétienne,
Britannique
soldats indiens musulmans, hindous et sikhs.
-Expliquer qu’un hôpital militaire a fonctionné à Estaires
Petit Carré
militaire
britannique
-Expliquer les tombes de civils fusillés par les Allemands, massacre du pont
d’Estaires le 11 octobre 1914 (invasion de 1914) : voir page suivante
Le général Gough
John Edmond Gough est né en 1872. Militaire de carrière, il épouse Lady Dorothée Gough et réside à Londres au 4 Upper Harley
St Regent’s Park. En 1903, il est envoyé en mission dans le Somaliland. Le 22 avril, la colonne d’infanterie qu’il commande avec le
grade de major est attaquée et mise en déroute. Son compagnon, le capitaine Bruce, est gravement blessé. John Edmond
Gough et les capitaines Walker et Rolley refusent d’abandonner le blessé agonisant aux mains de l’ennemi et décident de
l’emmener avec eux. Cette action de sauvetage vaut aux trois hommes l’attribution de la Victoria Cross. Ce fait d’arme héroïque
est rendu public dans la London Gazette du 15 janvier 1904. Au début de l’année 1915, John Edmond Gough, âgé maintenant de
43 ans, devenu général de brigade, est membre de l’état-major de la 1ère armée britannique. Il participe à la préparation de la
première offensive autonome britannique sur le front ouest et de ce fait, prend part aux nombreuses tergiversations sur le choix
du lieu idéal pour l’opération. Le secteur de Neuve-Chapelle est finalement retenu et la date approximative de l’offensive est
fixée au 9 mars 1915. Vers la mi-février, il est invité par une unité à visiter un nouvel élément défensif construit dans les tranchées
de Fauquissart. Le 20 février 1915, sur le chemin du retour, il s’arrête à côté de l’église de Fauquissart et regarde au dessus du
parapet. Un coup de feu retentit. Il est tiré depuis l’usine occupée par les Allemands de l’autre côté du no man’s land. John
Edmond Gough est touché à l’estomac. Gravement atteint, incapable de se déplacer, il est installé rapidement à couvert dans
une maison délabrée. Après quelques heures d’attente, une ambulance automobile réussit à parvenir jusque là et l’évacue
jusqu’à la 25ème ambulance de campagne, installée à Estaires. Dans la soirée, deux télégrammes sont envoyés à Lady Dorothée,
son épouse. Le premier annonce la blessure et le second laisse comprendre que tous les efforts sont faits pour secourir son mari.
Dans la précipitation, elle embarque pour Boulogne-sur-Mer. Son arrivée est prévue le 22 février. Le 21, Sir Moynihan, le médecin
personnel de John Gough, présent en France, accourt à Estaires. Après auscultation, il décide d’opérer et parvient à extraire la
balle. Mais le lendemain, à 5 heures du matin, au moment même où Lady Dorothée débarque à Boulogne, John meurt des suites
de ses blessures. Arrivée à 11 heures, son épouse ne peut que constater le décès. Les funérailles ont lieu à 16 heures. Le corps est
déposé dans une tombe du cimetière communal d’Estaires sous le regard de nombreux soldats. De retour en Angleterre avec les
effets personnels de son mari, Dorothée tombe malade. Pendant toute la durée de la guerre, la sépulture de John Gough est
entretenue, fleurie et photographiée par un ami soldat. En 1918, un éclat d’obus endommage la croix. Au moment de
l’aménagement définitif du cimetière militaire, une stèle avec la gravure du dessin de la Victoria Cross, est posée sur sa tombe
(plot II, rang A, tombe 7).
La famille Oldfield
Dans la partie civile du cimetière communal d’Estaires, à côté de la rangée J - 2ème plot du grand carré militaire britannique, une
tombe est surmontée d’une jolie croix de pierre blanche. On peut y lire une épitaphe, gravée en anglais. Il s’agit de la sépulture
de Catherine Lillian Oldfield, décédée dans le sud de la France, le 1er novembre 1921. Celle-ci se trouve face à un alignement de
tombes ; dans l’une d’elles est inhumé son fils, L.C.F. Oldfield. Ce soldat, capitaine au 12ème bataillon de la Rifle Brigade, a été tué
le 25 septembre 1915, lors de la bataille de Loos-en-Gohelle. Sur le monument funéraire de la mère on peut lire : « À la mémoire de
ma chère femme Catherine Lillian Oldfield, de Saint John, Nouveau Brunswick, Canada. Qui est morte dans le sud de la France le 1er
novembre 1921. Elle repose à côté de la tombe, comme elle le souhaitait, de notre fils adoré soldat, capitaine L.C.F. Oldfield, 12th Rifle
Brigade, qui a été tué à la bataille de Loos le 25 septembre 1915. (…) Léonidas Alcibiades Oldfield, mort à Winnipeg, Manitoba, 7 juin
1929, âgé de 76 ans ».
Le massacre du pont d’Estaires
Témoigne de M. Desquenne, relatant le massacre du Pont d’Estaires :
« Après une heure de marche environ, nous arrivâmes au pont d’Estaires. Les Allemands s’arrêtèrent à vingt mètres de la rivière.
Avec des injures accompagnées de gestes menaçants, ils nous intimèrent l’ordre de nous placer sur le pont tout au long du
parapet de gauche. Nous étions fixés sur leurs desseins criminels et sur l’horreur de notre situation. Les français étaient
embusqués le long de la rivière et nous allions servir de boucliers à l’ennemi. L’un des vingt civils concernés se jeta dans la Lys.
Les Allemands le tuèrent au moment où il remontait à la surface. Nous nous alignâmes tout au long du parapet mais, comme les
intervalles entre nous étaient trop grands, les Allemands pénétrèrent dans plusieurs maisons et en sortirent, poussant devant
eux quatre vieillards qu’ils alignèrent eux aussi. Les premiers cavaliers allemands prirent leur élan et franchirent le pont en
trombe, couchés sur l’encolure de leurs chevaux. Une vive fusillade les accueillit. Aucun des civils ne parut touché. Mais les
Français poursuivirent le tir qui se fit plus précis. Un à un, les otages civils tombèrent, mortellement blessés. Mon voisin fut l’un
des premiers tués, une balle dans la tête. Mon ami, M. Picavet, reçut une balle dans le bas-ventre. Monsieur Blanquart, qui se
baissait pour le retenir, reçut à son tour une balle. A la fin de l’assaut, nous n’étions plus que trois debout : M. Vieren, M.
Fontaine et moi-même »

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