Les ruptures partielles du ligament croisé antérieur

Transcription

Les ruptures partielles du ligament croisé antérieur
Les ruptures
partielles
du ligament croisé
antérieur
Dr Patrick Boyer
Service de chirurgie orthopédique
Hôpital Bichat
AP/HP, Université Paris VII
Introduction
• Les ruptures isolés du LCA sont les lésions
ligamentaires les + fréquentes au genou
• 10 à 27 % sont des ruptures partielles
• Questions :
– Diagnostic clinique souvent difficile
– Évolution et traitements sujets à
controverse
Objectif de cette présentation:
clarifier les définitions, le diagnostic
et les indications thérapeutiques
Rappels anatomiques
• Faisceau antéro-médial (AM)
– Plus isométrique
– Tendu en flexion
– Contrôle translation antérieur du tibia
• Faisceau postéro-latéral (PL)
– Plus épais, moins isométrique
– Tendu en extension et rotation interne
– Contrôle l’hyperextension, rotations en extension
Quelle définition ?
• Simple saignement à l’insertion ou au sein
des fibres
• Ligament distendu mais continu à l’IRM
• Rupture complète isolée d’un des 2 faisceaux
• % de fibres rompues
– Pour Hong (J comp Ass 2003) 50%< Des fibres
• Capacité de cicatrisation limitée,
Le diagnostic est fondé sur
l’association :
•
•
•
•
•
Laxité assymétrique au test de Lachman
Laxité différentielle < ou =3 mm au KT-1000
Aspect arthroscopique en faveur
Terrain et symptôme
Elément clé :
– Si Pivot Shift absent (RP fonctionnelle)
– Si Pivot Shift présent (RP non fonctionnelle)
Réalisé préférentiellement sous anesthésie générale
Arthromètre
• Principes
• Insuffisant seul
• Peu sensible
– Certaines RP n’ont pas de laxité
différentielle
• Complément quantitatif
• Le + svt laxité différentielle < ou = 3 mm
• Au-delà : incompétence du LCA
• Informations équivalentes au Telos
IRM des ruptures partielles
• Dans 50% des cas il n’est pas possible de
différencier RP et RC
• Sen 55% et Spé 75% dans cette indication
• Critères:
– Hypersignal au sein des fibres
– Présent mais détendu ou amincie
– Une orientation respectée
Les possibilités thérapeutiques
• Le traitement conservateur
– Atelle, réeducation et renforcement musculaire
– Reprise du sport : 3 mois
– Apparition d’une instabilité 2ndaire :toujours
possible
• Le traitement chirurgical
– Testing complémentaire sous AG recommandé
– Pivot shift : facteur décisif :
• Recherche de lésions associées
• si positif sous anesthésie, le traitement chirurgical s’impose
– Confirmation arthroscopique
– Méniscales ou cartilagineuses
Résultats des traitements :
l’autre difficulté !
Techniques de reconstructions
•
•
•
•
•
Sous arthroscopie (exploration première)
Objectif : restaurer la fonction
Semi-tendineux : transplant de choix
KJ trop volumineux
La conservation du croisé restant améliore :
– Les qualités biomécaniques
– La vascularisation
– La proprioception
« mise au point SFA 2010 »
• Évolution vers une rupture totale après un ttt
conservateur : de 11 à 62 %
• Facteurs défavorables (Noyes JBJS Br 1989):
– Quantité de fibres rompues
– Importance de la translation tibiale antérieure
– Survenue d’épisodes d’instabilité
– Pivot Shift de grade 2
• Pas de corrélation avec le sexe ou une lésion méniscale
associée
En conclusion
• Retour au sport :
– Limitation des activités en rotation
– Diminution de l’intensité de la pratique
avec des sports - contraignants
• Lésions associées
– Méniscales ou cartilagineuses
• Risque de dégradation
arthrosique du genou
– 15% à 8 ans
(Kannus JBJS Am 1987)
• Une rupture partielle sera caractérisée par :
–
–
–
–
Laxité assymétrique au Lachman
Laxité différentielle de moins de 3 mm (Telos ou KT-1000)
Aspect de rupture arthroscopique
Pivot Shift variable
• La quantification fonctionnelle est déterminante pour
orienter le traitement
– Pivot shift test sous AG
– Si positif : LCA non fonctionnel
• L’instabilité symptomatique sera traitée par reconstruction
du LCA
• Dans tous les autres cas, le traitement fonctionnel donnera
des résultats acceptables…
Je vous remercie

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