Enquête commercants Poitiers 2009 VF

Transcription

Enquête commercants Poitiers 2009 VF
Observatoire Régional
Energie Gaz à Effet de Serre
Synthèse de l’enquête sur les comportements
et les consommations énergétiques
des commerces du centre ville de Poitiers
Mai 2009
Sommaire
SYNTHESE DE L’ENQUETE SUR LES CONSOMMATIONS ET COMPORTEMENTS
ENERGETIQUES DES COMMERÇANTS DU CENTRE VILLE DE POITIERS ...................... 3
CARACTERISTIQUES DU COMMERCE DU CENTRE VILLE DE POITIERS : .................... 3
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 5
CONTEXTE ET ENJEUX ......................................................................................................................... 5
OBJECTIFS ET PHASES DE L’ENQUETE ................................................................................................. 5
INFORMATIONS COLLECTEES .............................................................................................................. 6
1. PRESENTATION GENERALE DE L’ECHANTILLON............................................................. 7
1.1 TYPE D’ACTIVITE DES COMMERCES .............................................................................................. 7
1.2 LE NOMBRE D’EMPLOYES TEMPS PLEIN ........................................................................................ 9
1.3 LE PROFIL DU COMMERÇANT....................................................................................................... 10
1.4 LE STATUT DU COMMERÇANT ..................................................................................................... 11
1.5 LA SITUATION DU COMMERCE ..................................................................................................... 12
1.6 LA DATE DE CONSTRUCTION ET DE REPRISE DES COMMERCES ................................................... 13
1.7 LA SURFACE DES COMMERCES .................................................................................................... 13
2. LES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES DES COMMERCES........................................ 15
3. LE CHAUFFAGE DANS LES COMMERCES ........................................................................... 17
3.1 LE SYSTEME DE CONTROLE DE L’AMBIANCE THERMIQUE........................................................... 17
3.2 LE MODE DE CHAUFFAGE ............................................................................................................ 18
3.3 L’ENERGIE ET LES APPAREILS UTILISES ...................................................................................... 19
3.4 L’EXISTENCE D’UN RIDEAU D’AIR CHAUD .................................................................................. 20
3.5 L’EXISTENCE D’UN SYSTEME D’OUVERTURE AUTOMATIQUE DES PORTES ................................. 20
3.6 L’EXISTENCE D’UN SYSTEME DE REGULATION ET DE PROGRAMMATION DU CHAUFFAGE ......... 21
3.7 LA TEMPERATURE DES COMMERCES EN HIVER ........................................................................... 22
3.8 L’OUVERTURE DES PORTES EN HIVER ......................................................................................... 22
4. L’ECLAIRAGE DANS LES COMMERCES............................................................................... 24
5. LA MAITRISE DE L’ENERGIE .................................................................................................. 25
5.1 LES FREINS AUX ECONOMIES D’ENERGIE .................................................................................... 25
5.2 LE BESOIN D’INFORMATION ........................................................................................................ 25
6. CONCLUSIONS.............................................................................................................................. 26
7. APPENDIX : ACTIONS MENEES DEPUIS OCTOBRE 2008 ................................................. 27
2
Synthèse de l’enquête sur les consommations et
comportements énergétiques des commerçants du centre
ville de Poitiers
Initiée par la Communauté d’Agglomération de Poitiers (CAP), en partenariat avec les
organismes consulaires, la Fédération des Agents Economiques Poitiers Centre (FAE) et
l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME), l’enquête a été
coordonnée par l’Agence Régionale d’Evaluation environnement et Climat (AREC) sur la base
d’un travail réalisé en avril et mai 2008 par l’association « RESPIRE » auprès d’un échantillon
de 140 commerces du centre ville de Poitiers.
Caractéristiques du commerce du centre ville de Poitiers :
Des commerces dans un bâti ancien : 71% des commerces sont dans des murs construits avant
1975 ;
Une occupation des lieux assez récente : 58% des commerces se sont installés dans les locaux
actuels après 2000 ;
Une surface réduite : 62% ont une surface inférieure à 79 m2 ;
Une majorité d’indépendants : 60% sont indépendants contre 11% de franchisés et 27% de
succursales.
Les caractéristiques (statut juridique, superficie réduite et rotation des locaux) du commerce du centre
ville de Poitiers sont favorables et porteuses d’un potentiel en maîtrise de la demande d’énergie.
Consommations énergétiques des commerces : un écart type élevé
Des consommations très diverses suivant le type d’activité (de 330 kWh/an/m² pour une activité de
prêt à porter à 1550 kWh/an/m² pour les commerces d’alimentation) et la surface du commerce (plus la
surface est importante, plus la consommation énergétique au m² est faible.)
Chauffage des commerces : la domination de l’électricité
L’électricité s’est imposée très largement comme énergie principale de chauffage
Energies (principale et secondaire) utilisées par les commerces
du centre ville de Poitiers
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Electricité
Gaz naturel
Fioul
Energie principale
Aucune
NSP
Energie d'appoint
Le gaz naturel est la deuxième énergie de chauffage. Les autres énergies sont marginales.
Les 2/3 des commerces n’utilisent pas d’énergie d’appoint pour se chauffer. A noter que 5% des
commerces n’utilisent aucune énergie de chauffage (notamment les boulangeries).
Le chauffage électrique est principalement diffusé avec des radiateurs électriques (convecteurs) à
59% ou des systèmes aérothermiques (33%).
3
Equipements et comportements par rapport au chauffage des commerces
Les rideaux d’air chaud sont peu présents dans les commerces (12% des commerces) et
installés très majoritairement dans les succursales de grande surface.
La température de chauffage est élevée : 55% des commerçants avouent chauffer au-delà de
19°C (température préconisée dans les boutiques par le ministère du travail : 18° +/- 1.5°C).
Ouverture des portes en hiver : une majorité (74%) de commerces ferme ses portes en
hiver.
Ouvertures des portes en hiver des commerces
du centre ville de Poitiers
Pas de réponse
2%
Oui, en permanence
7%
Oui, régulièrement
9%
Oui,
exceptionnellement
8%
Non
74%
Les commerces ouvrant leurs portes sont majoritairement des succursales et des franchisés.
Cependant, l’ouverture des portes du commerce est davantage un acte volontaire (70%) qu’un
comportement imposé.
Les portes automatiques sont un équipement peu installé : seuls 12% des commerces en
sont équipées, surtout les succursales ayant une surface importante.
Eclairage des commerces : des équipements et des comportements à améliorer
Près d’un commerce sur deux utilise de l’éclairage halogène et 20% des commerces utilisent des
lampes à incandescence.
Une majorité (60%) des commerces n’est pas équipée de système d’arrêt de l’éclairage nocturne.
L’éclairage constitue donc un axe important de réduction des consommations énergétiques pour les
commerces.
Agir pour maîtriser l’énergie : des freins à l’action et un volontarisme timide
Freins aux actions de maîtrise de l’énergie : si la moitié des commerces déclare ne pas avoir la
responsabilité pour réaliser des économies d’énergie, il reste cependant un potentiel important
d’actions vis à vis des autres commerçants.
Raisons des freins aux économies d'énergie
(réponses multiples)
Pas de pouvoir de décisions
Coût (trop élevé, retour sur investissement trop long)
Pas de besoin
Autres
Peur pour le commerce
Manque d'information
% des commerces
concernés
51%
30%
17%
17%
12%
5%
Un nombre limité de commerces (une vingtaine) s’est montré intéressé pour bénéficier de conseils
et d’accompagnements pour mieux maîtriser leur consommation énergétique.
4
Introduction
Contexte et enjeux
La connaissance et l’analyse des consommations énergétiques des acteurs économiques sont
des éléments indispensables pour orienter et améliorer l’efficacité des politiques
d’accompagnement des acteurs publics.
Dans cette optique, l’AREC (Agence Régionale d’Evaluation Energie Climat) et l’ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), en partenariat avec l’association
étudiante « RESPIRE » de l’ESCEM (Ecole Supérieure de Commerce de Poitiers) ont
proposé à la Communauté d’Agglomération de Poitiers (CAP) d’enquêter les commerçants et
artisans du centre ville de Poitiers sur leurs consommations et leurs pratiques énergétiques.
Dans le cadre de son Contrat Local Initiatives Climat1, la CAP s’est engagée à réaliser des
actions de maîtrise de l’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.
Soucieuse de répondre aux attentes des commerçants du centre ville qui représentent une
activité économique et sociale de première importance, la CAP souhaite s’engager à leurs
cotés. Elle entend également répondre aux sollicitations grandissantes des citoyens et
associations qui, alertés par les conséquences du réchauffement climatique, réclament des
commerçants un comportement « éco-citoyen » en matière de gestion de l’énergie.2
La CAP a donc accueilli avec intérêt la proposition de l’ADEME, l’AREC et de l’association
RESPIRE de lancer une étude sur le sujet. Elle y a associé la Fédération des Agents
Economiques (FAE), la Chambre régionale des Métiers et la Chambre de Commerce et
d’Industrie de la Vienne.
Objectifs et phases de l’enquête
Cette enquête a pour objectif de mieux connaitre les équipements, les consommations et
comportements énergétiques des commerçants du centre ville de Poitiers. Elle a également
pour objectif de jauger l’intérêt de ce secteur vis-à-vis de la maîtrise de l’énergie et
l’environnement en général.
L’étude s’est déroulée en 5 phases de mars à novembre 2008 :
- Constitution d’un comité de pilotage avec l’ensemble des acteurs concernés :
l’ADEME, l’AREC, la CAP (Communauté d’Agglomération de Poitiers), la FAE
(Fédération des Agents Economiques du centre ville de Poitiers), la CCI (Chambre
de Commerce et d’Industrie) de la Vienne et la CMA (Chambre des Métiers et de
l’Artisanat) de la Vienne. Son rôle consiste à définir les objectifs de l’étude,
valider les modalités de réalisation et être force de proposition sur la valorisation et
la suite des travaux. Dans le cadre de cette enquête, le comité de pilotage s’est
réuni 4 fois entre avril et novembre 2008.
1
CLIC ou Contrat Local Initiatives Climat est un contrat d’objectif signé entre la CAP, l’ADEME et la Région
dans l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération de 52 000 tonnes d’ici 2010.
2
Plusieurs actions militantes ont été menées par les associations locales à l’encontre des commerçants laissant
leurs portes ouvertes en période de chauffe ou pratiquant l’éclairage nocturne de leur vitrine.
5
-
-
Conception du questionnaire de l’enquête par l’AREC. Le questionnaire porte sur
les consommations énergétiques, les équipements et les comportements des
commerçants. L’AREC a également dispensé des séances de formation des
enquêteurs3 et rédigé un guide à leur attention détaillant les points techniques du
questionnaire.
L’Association Respire s’est chargée de la réalisation de l’enquête, soit 140
entretiens en face à face.
Le traitement et l’analyse des informations ont été réalisés par l’ADEME et
l’AREC.
La restitution des résultats de l’enquête devant les commerçants a été faite le 8
octobre 2008 à l’hôtel de ville.
Informations collectées
Les informations collectées sont de deux ordres : des informations générales sur le commerce
et des informations sur les consommations et les pratiques énergétiques.
La première catégorie comprend les informations sur la localisation géographique, les
caractéristiques du commerce (surface, date de construction…), la typologie de commerce
(activité), le statut juridique, et le statut de l’occupant (locataire, propriétaire).
La seconde catégorie prend en compte des informations sur l’équipement en chauffage, les
consommations énergétiques, et les comportements (éclairage nocturne, ouverture des
portes…).
3
L’association RESPIRE a mobilisé une douzaine d’étudiants de l’ESCEM pour la réalisation des enquêtes en
face à face.
6
1. Présentation générale de l’échantillon
L’enquête a porté sur un échantillon de 140 commerçants sur les 487 commerçants présents
dans le centre ville4, soit un échantillon large de près de 30%.
L’échantillon retenu dans l’étude est de 132 commerçants : les restaurants, bars, brasseries,
cinéma, et hôtels ont été volontairement enlevés de l’échantillon en raison du caractère
spécifique de leurs installations et de la difficulté pour les enquêteurs d’interroger cette
catégorie de commerces.
Par ailleurs, les commerces du centre commercial de Cordeliers font l’objet d’un paragraphe
spécifique sur leurs consommations car la spécificité du centre commercial nécessite une
analyse distincte du reste de l’échantillon.
1.1 Type d’activité des commerces
Trois catégories de commerce ont été créées dans l’objectif de caractériser l’échantillon et
d’analyser les résultats par secteur. Les trois catégories sont les suivantes : les commerces
classiques, les commerces spécifiques et les commerces alimentaires.
Les commerces classiques comprennent les commerces ayant une activité nécessitant un
usage normal (ou classique) de l’énergie. Les commerces spécifiques regroupent les
commerces qui ont un usage de l’énergie plus conséquent que les autres commerces. Enfin,
les commerces alimentaires sont les commerces dédiés aux activités de bouche et à la
distribution de l’alimentation
La catégorie des commerces classiques est composée des activités suivantes :
- Prêt-à-porter
- Fleuriste
- Chausseur cordonnier
- Presse
- Activités financières
- Pharmacie
- Agences de voyage
- Coiffeur
- Art – culture – librairie – musique – photo
La catégorie des commerces spécifiques comporte les commerces suivants :
- Beauté (hors coiffeur)
- Décoration et Luminaires
- Opticien
- Bijouterie
- Multimédia
Enfin, le secteur alimentaire se divise de la façon suivante :
- Boulangerie – Pâtisserie – Chocolaterie
- Alimentation générale (y compris caviste et épicerie)
- Charcuterie
- Poissonnerie
L’échantillon est composé de 132 commerces qui se répartissent de la façon suivante :
4
Source : FAE : Fédération des Agents Economiques de Poitiers
7
Graph. 1 : Répartition des commerces par secteur d’activité
12%
28%
Alimentation
Commerce
classique
On note que 60% des commerces
sont des commerces classiques pour
28% de commerces spécifiques. Le
secteur alimentaire est moins représenté
que les deux autres types de commerce.
Commerce
spécifique
60%
Graph. 2 : Répartition des commerces en fonction de leur nature
Alimentation générale, charcuterie,
poissonnerie
Boulangerie-Patisserie-Chocolaterie
4%
Alimentaire
8%
Fleuriste
1%
Pharmacie
2%
Presse
2%
Agence de voyage
3%
Coiffeur
3%
Activité financière
Commerces
«classiques»
5%
Chausseur cordonnier
8%
Art-Culture-Librairie…
10%
Prêt-à-porter
26%
Beauté (hors coiffeur)
6%
Décoration et Luminaire
7%
Bijouterie
Commerces
«spécifiques»
8%
Multimédia
5%
Opticien
3%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Les commerces de prêt-à-porter sont fortement représentés dans l’échantillon (26% de
l’échantillon). De même, les commerces d’art – culture – librairie – musique – photo, les
chausseurs cordonniers, les bijouteries et les boulangeries, pâtisseries, chocolateries occupent
une place prépondérante au sein de l’échantillon.
Représentativité de l’échantillon :
L’échantillon étudié est-il ou non représentatif des commerces du centre ville de Poitiers ?
Pour répondre à cette question, nous avons rapproché l’échantillon étudié de l’ensemble des
commerçants recensés sur Poitiers.
8
Tab. 1 : Comparaison entre l’échantillon et la totalité des commerces du centre ville de Poitiers
Secteur
d’activité du
commerce
Nombre de
commerces
enquêtés
Répartition des
commerces
enquêtés sur
l’échantillon
total
Nombre de
commerces dans
le centre ville de
Poitiers (FAE)
Répartition de ces
commerces sur le
total des
commerces
Coefficient de
représentativité
Répartition
des
commerces
enquêtés sur
le total des
commerces
15
11%
53
11%
0,96
28%
80
60%
284
58%
0,97
28%
37
28%
150
31%
1,10
25%
132
100%
487
100%
1,00
27%
Commerce
alimentaire
Commerce
classique
Commerce
spécifique
TOTAL
L’échantillon est dit représentatif si le coefficient de représentativité est proche de 1. Un écart
supérieur à 0,40 points signifie au contraire que l’échantillon n’est pas représentatif.
Les résultats montrent que les trois types de commerces sont représentatifs des commerces du
centre ville de Poitiers.
1.2 Le nombre d’employés temps plein
La répartition des commerces en fonction du nombre d’employés (en etp : équivalent temps
plein) est la suivante :
Graph. 3 : Répartition des commerces en fonction du nombre d’employé temps plein
126
55
16
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0
1%
1%
1%
2%
1%
2%
1%
2%
3%
5%
5%
7%
1%
14%
1%
18%
1%
36%
1%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
79% des commerces emploient moins de 5 salariés etp, et 57% en emploient moins de 3. Les
commerces de l’échantillon emploient donc peu de salariés.
Le secteur d’activité qui emploie le moins d’employés en temps plein est le commerce
classique. En effet, 65% des commerces de ce secteur emploient moins de 3 employés temps
plein, contre 47% des commerces alimentaires et 43% des commerces spécifiques.
9
Par ailleurs, les commerces qui emploient le moins de personne sont les indépendants : 62%
des indépendants emploient moins de 3 personnes en temps plein, contre 53% des succursales
et 43% des franchisés.
Concernant le nombre d’employés présents en même temps sur le lieu de travail, 49% des
commerces ont moins de 3 employés et 79% en ont moins de 5.
Comme précédemment, le secteur commerce classique est celui qui présente le moins de
salariés sur la surface commerciale au même moment (84% ayant moins de 5 salariés, contre
67% pour l’alimentation et 73% pour le tertiaire spécifique). De même, les indépendants sont
ceux qui ont le moins de salariés en même temps sur le lieu de travail (85% ayant moins de 5
salariés, contre 64% pour les franchisés et 72% pour les succursales).
Le nombre d’etp et le nombre maximum d’employés présents en même temps sur le lieu de
travail sont très liés à la surface commerciale du commerce. En effet, plus la surface est petite
et plus le nombre d’etp ou d’employés présents sur la surface de vente sera faible.
L’échantillon observé est principalement constitué de commerces employant au maximum 3
employés temps plein, et faisant travailler en même temps moins de 5 employés.
1.3 Le profil du commerçant
Graph. 4 : Répartition des commerçants en fonction de leur statut
11%
Locataire
Propriétaire
89% des commerçants sont locataire des
murs de leur commerce et 11% seulement sont
propriétaires des murs.
89%
Tab. 2 : Répartition des secteurs d’activité en fonction du statut du commerçant
Activité du commerçant
Alimentation
Commerce classique
Commerce spécifique
Locataire
93%
91%
84%
Propriétaire
7%
9%
16%
Le secteur d’activité qui montre le plus de propriétaire est le commerce spécifique (16%)
notamment les bijouteries. Cette forte proportion de locataire peut avoir un effet sur la
responsabilité du commerce à faire des travaux importants notamment sur le chauffage.
Par ailleurs, on note que les commerçants ayant une plus forte propension à être propriétaire
des murs sont les indépendants (15% des indépendants sont des propriétaires, contre 7% des
franchisés et 3% des succursales).
10
1.4 Le statut du commerçant
Le commerçant peut avoir comme statut :
- indépendant
- franchisé
- succursale
- autre (affilié, actionnariat…)
Graph. 5 : Répartition des commerces en fonction de leur statut
2%
27%
Indépendant
Franchisé
Succursale
60%
Autres
La majorité des commerces (60%)
sont des indépendants, suivi par 27%
de succursales, 11% de franchisés et
2% d’autres.
11%
Commerce
spécifique
Graph. 6 : Répartition de l’activité des commerces en fonction de leur statut
70%
8%
22%
Indépendant
Alimentation
53%
10%
34%
4%
Franchisé
Succursale
Autre
73%
0%
20%
40%
20% 7%
60%
80%
100%
Les commerces classiques sont ceux où on trouve le moins d’indépendants et le plus de
succursales (34%). Il s’agit principalement des commerces de prêt-à-porter et les chausseurs
cordonniers qui sont principalement des succursales dans le centre ville de Poitiers. Par
ailleurs, c’est dans le secteur alimentaire qu’on retrouve le plus d’indépendants (73%) et de
franchisés (20%). Les franchisés dans le secteur alimentaire sont les boulangeries, pâtisseries,
chocolateries.
Les commerçants spécifiques sont à 70% indépendants (principalement des bijouteries), et à
22% de succursales (commerces de beauté et les opticiens).
11
1.5 La situation du commerce
Graph. 7 : Répartition des commerces en fonction de leur situation
Bâtiment ou
immeuble entier
1%2%
17%
14%
Une partie d'un
immeuble
collectif
Dans un centre
commercial
La plupart des commerces (67%)
se situent dans une partie d’un
immeuble collectif.
Par ailleurs, 14% des commerces sont
dans un centre commercial, il s’agit
des commerces du centre commercial
des Cordeliers.
Autre
67%
NSP
81% des commerces font partie d’un immeuble collectif ou d’un centre commercial. On
suppose qu’une majorité de ces 81% n’occupe que le rez-de-chaussée du bâtiment ou au
maximum un étage.
Le nombre d’étages occupés par les commerces apporte un éclairage complémentaire :
Graph. 8 : Répartition des commerces en fonction du nombre d’étage qu’ils possèdent dans leurs locaux
2%
2%
3%
Rez de chaussée
1 étage
9%
2 étages
8%
3 étages
4 étages
5 étages
56%
20%
NSP
56% des commerces occupent uniquement le rez-de-chaussée du bâtiment et 20% des
commerces possèdent un rez-de-chaussée et un étage. Donc 76% des commerces ont au
maximum un étage.
Par ailleurs, 83% des commerces faisant partie d’un immeuble collectif sont des commerces
ayant au maximum 1 étage.
L’échantillon contient principalement des commerces faisant partie d’un immeuble collectif et
ayant au maximum un étage.
12
1.6 La date de construction et de reprise des commerces
Graph. 9 : Répartition des commerces en fonction de leur date de reprise
NSP
8%
58%
Entre 2000 et 2008
Entre 1990 et 2000
19%
Entre 1970 et 1990
12%
Avant 1970
3%
0%
20%
40%
60%
80%
Plus de la moitié des commerçants se sont installés dans leurs murs depuis moins de 8 ans.
Une partie de ces commerces sont les commerces du centre commercial des Cordeliers (19
commerces).
Ces chiffres révèlent un taux important de renouvellement des commerces du centre ville de
Poitiers. Selon la FAE, un commerce qui s’installe aujourd’hui a une chance sur deux de
partir dans les trois années qui suivent son implantation.
Graph. 10 : Répartition des commerces en fonction de la date de construction du bâtiment
12%
Avant 1975
15%
Entre 1975 et 1990
Entre 1990 et 2000
Post 2000
0%
2%
71%
NSP
71% des commerces sont installés dans des murs qui datent d’avant 1975. Le parc immobilier
des commerces est donc ancien et on peut supposer qu’il ne respecte pas les réglementations
thermiques en vigueur aujourd’hui.
Les commerces ayant un bâtiment plus récent, sont quasi-exclusivement des commerces du
centre commercial des Cordeliers. En effet, bien que le bâtiment date d’avant 1975, le centre
commercial des Cordeliers s’est intégré dans ce bâtiment en construisant un bâtiment à
l’intérieur des murs et selon des normes de construction plus récentes.
1.7 La surface des commerces
3 catégories de surface ont été créées en fonction des réponses des commerces enquêtés :
- surface commerciale inférieure à 49 m²
- surface commerciale comprise entre 50 et 79 m²
- surface commerciale supérieure à 80 m²
13
Tab. 3 : Répartition des commerces en fonction de leur surface commerciale
Représentativité des commerces
Surface commerciale
Nombre de commerces concernés
concernés sur la totalité des
commerces de l’échantillon
Inférieure à 49 m²
45
34%
Comprise entre 50 et 79 m²
38
29%
Supérieure à 80 m²
45
34%
NSP
4
3%
Les commerces se répartissent à peu près équitablement dans chaque catégorie.
Graph. 11 : Répartition des commerces en fonction de leur secteur d’activité et de leur surface
commerciale
Commerce
spécifique
27%
Commerce
classique
27%
35%
46%
29%
Inférieure à 49 m²
Comprise entre 50 et
79 m²
5%
31%
Supérieure à 80 m²
NSP
47%
Alimentaire
33%
20%
0% 20% 40% 60% 80% 100
%
Si on compare le secteur d’activité à la surface commerciale des commerces, les commerces
les plus petits sont principalement les commerces d’alimentation (47% des commerces
alimentaires font moins de 49 m²) notamment les boulangeries, pâtisseries. A l’inverse, les
commerces ayant les plus grandes surfaces commerciales sont les commerces spécifiques et
notamment les bijouteries et les commerces de beauté (hors coiffeur). Les commerces
classiques sont à peu près équitablement répartis.
Graph. 12 : Répartition des commerces en fonction de leur statut et de leur surface commerciale
Succursale 14%
Franchisé
31%
21%
43%
46%
Indépendant
0%
20%
29%
27%
40%
Inférieure à 49 m²
56%
60%
24%
7%
4%
Comprise entre 50 et 79
m²
Supérieure à 80 m²
NSP
80% 100%
Les commerces les plus petits sont les indépendants : 46% des indépendants ont une surface
commerciale inférieure à 49 m² contre 21% des franchisés et 14% des succursales.
Inversement, les commerces les plus grands sont les succursales : 56% des succursales
possèdent une surface commerciale de plus de 80 m², contre 29% des franchisés et 24% des
indépendants. Quant aux franchisés, ils possèdent majoritairement une surface moyenne
comprise entre 50 et 79 m².
14
2. Les consommations énergétiques des commerces
Parmi les 132 commerces interrogés, seuls 36 ont donné leurs consommations d’énergie. Au
sein de ces 36 commerçants :
- 24 n’utilisent que l’électricité
- 9 utilisent l’électricité et le gaz naturel
- 3 utilisent l’électricité et le fioul
- aucun n’utilise le bois ou le propane
L’échantillon étant très faible, il est difficile d’analyser les données avec précision. La lecture
des consommations doit donc être prise avec la plus grande prudence.
L’usage principal de l’électricité est le chauffage et l’éclairage. Par ailleurs, le gaz naturel et
le fioul sont principalement utilisés pour le chauffage.
Tab. 4 : Consommation annuelle moyenne (en kWh) des commerces en fonction de leur secteur d’activité
Commerce
Commerce
Commerce
Commerce
Général
hors
alimentaire
classique
spécifique
alimentaire
Moyenne annuelle des
consommations (en kWh)
56 966
100 810
59 021
37 257
49 894
Moyenne annuelle des
consommations par m² (en kWh)
579
1 577
332
517
412
Nombre de commerces
36
5
18
13
31
L’alimentaire est le secteur où la consommation énergétique annuelle au m² est la plus élevée.
Cela s’explique par les usages spécifiques tels que le froid, les appareils de cuisson et l’eau
chaude sanitaire. Le second secteur consommateur d’énergie (kWh/m²/an) est le tertiaire
spécifique : cela s’explique par l’usage intensif de l’éclairage (par exemple dans les
bijouteries), mais aussi par d’autres usages tels que le branchement d’appareils électroniques
dans les commerces de multimédia.
Suite à une enquête et des relevés effectués au niveau national, des données de
consommations énergétiques5 existent sur les grandes surfaces (supérieures à 400 m²) ainsi
que la répartition de la consommation par usages. S’il ne s’agit pas du même type de
commerce que les commerçants du centre ville de Poitiers, il est néanmoins intéressant de
faire le parallèle avec les données de notre enquête.
5
Source : EDF
15
Tab. 5 : Répartition en % des consommations d’énergie par usage en grand commerce (Source : EDF)
Chauffage
Climatisation
Eclairage
Froid
Alimentaire
Boulangerie
Divers
Hypermarchés
10
35
30
15
10
Supermarchés
10
30
40
10
10
Grandes surfaces
non alimentaires
(> 400 m²)
20
70
-
-
10
Ensemble
100
(700 kWh/m².an)
100
(1000
kWh/m².an)
100
(200 kWh/m².an)
Pour les commerces de mêmes activités, les résultats mettent en évidence la corrélation entre
la surface et la consommation au m² : plus la surface est importante, plus la consommation
énergétique est faible. On peut dès lors extrapoler cette tendance et imaginer qu’un commerce
d’alimentation plus petit comme ceux qui sont dans l’échantillon consomment en moyenne
plus de 1000kWh/m².an.
De même, si cette tendance est extrapolables aux surfaces non alimentaires, les commerces de
l’échantillon du secteur tertiaire consommeront en moyenne plus de 200 kWh/m².an.
Ces éléments nous permettent d’interpréter les résultats de l’enquête des commerçants du
centre ville : le secteur alimentaire (1577 kWh/m².an) et le secteur tertiaire général (412
kWh/m².an) serait dans une moyenne de consommation énergétique de commerces de mêmes
types.
Il est par ailleurs intéressant de comparer la consommation des commerces à celle d’un
ménage. Les chiffres montrent que la consommation moyenne d’un ménage est de 165
kWh/m².an. Un commerce classique consomme donc au m2 le double de la consommation
moyenne d’un ménage. Un commerce spécifique, le triple.
Le cas du centre commercial des Cordeliers
Le centre commercial des Cordeliers rassemble des commerces très variés. Les données
énergétiques fournies par le centre prennent en compte les seules parties communes et
n’intègrent donc pas les parties privatives des commerces. En effet, les commerces à
l’intérieur du centre commercial gèrent par eux-mêmes leurs consommations énergétiques.
Les consommations énergétiques des parties communes du centre commercial des Cordeliers
(électricité et gaz naturel confondus) s’élèvent à 915 kWh/m².an. L’utilisation faite de cette
énergie concerne le chauffage et la climatisation des locaux, ainsi que l’éclairage et les autres
utilisations de l’énergie. Une partie des commerces n’utilise pas d’autre chauffage que le
chauffage collectif de la galerie.
Le mode de chauffage est un chauffage central collectif. L’éclairage est constitué à 80% de
lampes basse consommation et de 20% de lampes basse tension. Il existe des rideaux d’air
chaud à chaque entrée ainsi qu’une ouverture automatique des portes. Par ailleurs, en hiver, le
centre commercial des Cordeliers ferme ses portes.
16
3. Le chauffage dans les commerces
3.1 Le système de contrôle de l’ambiance thermique
Dans certains commerces existent des systèmes de contrôle de l’ambiance thermique, c’est-àdire des systèmes qui combinent le chauffage et la climatisation pour conserver une
température ambiante agréable à l’aide du même équipement.
Graph. 13 : Répartition des commerces en fonction de l’existence d’un système de contrôle de l’ambiance
thermique
4% 4%
Oui
Non
45%
Pas de
chauffage
47%
45% des commerces possèdent un
système de contrôle de l’ambiance
thermique et 47% n’en possèdent pas.
4% des commerces n’utilisent pas de
chauffage (notamment les boulangeries)
NSP
Graph. 14 : Répartition des commerces en fonction de leur secteur d’activité et de l’existence d’un système
de contrôle de l’ambiance thermique
Commerce
spécifique
54%
41%
3% 3%
Oui
Commerce
classique
44%
54%
2%
Non
Pas de chauffage
NSP
Alimentation
27%
0%
20%
33%
40%
27%
60%
80%
13%
100%
Les commerces qui utilisent les systèmes de contrôle thermique sont principalement des
commerces spécifiques, notamment les bijouteries et les commerces de beauté. En effet, 54%
des commerces de ce secteur en sont équipés. Pour les commerces classiques, 44% d’entre
eux l’utilisent, et principalement dans les commerces de prêt-à-porter. Dans le secteur
alimentaire, cette technologie n’est en revanche pas ou peu utilisée.
Certains commerces ont un entrepôt. Parmi eux, 57% ont déclaré ne pas le chauffer contre
31% qui le chauffent. En ce qui concerne les surfaces administratives, 35% des commerces
déclarent ne pas la chauffer contre 44% qui la chauffent.
17
3.2 Le mode de chauffage
Il existe 3 principaux modes de chauffage au sein des commerces :
- le chauffage central collectif : une chaudière collective pour tout un bâtiment.
- le chauffage central individuel : chaque partie du bâtiment possède sa propre
chaudière et son système d’émetteurs de chaleur.
- sans chauffage central : chaque partie du bâtiment possède des émetteurs de
chaleur mais sans que ceux-ci soient reliés à la même source de production de
chaleur.
Graph. 15 : Répartition des commerces en fonction de leur mode de chauffage
NSP
6%
Autre
4%
Pas de chauffage
4%
Sans chauffage central
26%
48%
Chauffage central individuel
Chauffage central collectif
13%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Le chauffage central individuel est utilisé par près de 50% des commerces. Le chauffage
électrique est aussi largement utilisé (26%). On peut noter que 4% des commerces n’utilisent
pas de chauffage.
Graph. 16 : Répartition des commerces en fonction de leur secteur d’activité et de leur mode de chauffage
Commerce
spécifique
Chauffage central collectif
11%
59%
22%
6%3%
Chauffage central
individuel
Sans chauffage central
Commerce
classique
14%
48%
29%
4%6%
Autre
Pas de chauffage
Alimentaire 7%
0%
27%
20%
20%
40%
27%
60%
20%
80%
NSP
100%
Les commerces qui n’utilisent pas de chauffage sont principalement des commerces
alimentaires et notamment des boulangeries. Cela s’explique par le fait qu’elles se chauffent
avec leur four, ou ont de larges ouvertures sur l’extérieur qui ne les incitent pas à se chauffer.
Les commerces qui utilisent le plus le chauffage central individuel sont les commerces
spécifiques (59%) et les classiques (48%).
Par ailleurs, le secteur des commerces classiques est le seul secteur où l’ensemble des
commerces se chauffent.
18
Il n’y a aucune corrélation entre le statut du commerce et le mode de chauffage. Notons que
les commerçants qui ne se chauffent pas sont tous des indépendants.
3.3 L’énergie et les appareils utilisés
Graph. 17 : Répartition des commerces en fonction de l’énergie utilisée (principale et appoint)
NSP
Autre
Aucune
Fioul
Electricité et gaz naturel
Gaz naturel
3%
1%
11%
5%
1%
6%
1%
1%
1%
Electricité
0%
67%
Energie d'appoint
Energie principale
19%
20%
20%
66%
40%
60%
80%
L’énergie principale la plus utilisée est l’électricité (66%), suivie par le gaz naturel (19%),
puis le fioul (6%), et enfin aucune (5%).
Pour l’énergie d’appoint, 67% des commerces n’en utilisent pas, et 20% utilisent l’électricité.
Cette faible utilisation de l’énergie d’appoint peut s’expliquer par le fait que les commerces
utilisant l’électricité comme énergie principale n’ont pas d’énergie d’appoint.
Pour les commerces utilisant l’électricité, les appareils de chauffage pouvant être utilisés sont
le radiateur électrique, l’aérothermie6, le plancher chauffant, ou autre (climatisation
réversible, deux types d’appareils à la fois).
Graph. 18 : Répartition des commerces utilisant l’électricité comme énergie principale en fonction du type
d’appareil utilisé
Radiateur
électrique
4% 3%
Aérotherm ie
33%
L’appareil de chauffage le plus utilisé
est le radiateur électrique (59%), suivi par
le chauffage par aérothermie (33%).
Autre
Les
radiateurs
électriques
sont
majoritairement utilisés par les commerces
classiques : 41% d’entre eux utilisent ce
type d’appareil contre 37% des commerces
spécifiques et 27% des commerces
alimentaires. Le secteur d’activité qui utilise le plus l’aérothermie est le secteur commerce
spécifique (32% contre seulement 19% des commerces classiques et 7% des commerces
alimentaires).
59%
NSP
Les indépendants et les franchisés utilisent principalement le radiateur électrique (45%) alors
que les succursales utilisent majoritairement l’aérothermie.
6
Aérothermie : Système de PAC ou Pompe à Chaleur Air/Air ou Air/Eau qui utilise les calories présentes dans
l’air pour chauffer l’intérieur d’un bâtiment.
19
3.4 L’existence d’un rideau d’air chaud
Certains commerces sont équipés de rideau d’air chaud : cet équipement se situe à l’entrée des
commerces et souffle un air chaud ou froid selon la saison. Il permet de créer une barrière
contre le froid extérieur en hiver et de ne pas laisser entrer la chaleur en été.
Graph. 19 : Répartition des commerces en fonction de l’existence d’un rideau d’air chaud.
4%
12%
Oui
Non
NSP
84% des commerces ne possèdent pas de
rideau d’air chaud à l’entrée. En ce qui
concerne les 12% qui en possèdent un, 63%
d’entre eux sont des commerces classiques et
notamment des commerces de prêt-à-porter, et
37% sont des commerces spécifiques ; les
commerces alimentaires n’ont pas de rideau
d’air chaud.
84%
Graph. 20 : Répartition des commerces ayant un rideau d’air chaud en fonction de la surface commerciale
Inférieure à
49 m ²
13%
13%
Com prise
entre 50 et 79
m²
Supérieure à
80 m ²
74%
Près de 75% des commerces ayant un rideau
d’air chaud ont une surface supérieure à 80
m². En effet, pour l’installation d’un rideau
d’air il est préférable d’avoir une grande
surface commerciale.
On note par ailleurs que 31% des
succursales ont un rideau d’air chaud, contre
5% des indépendants et aucun franchisé.
Les rideaux d’air chaud sont peu présents dans le centre ville de Poitiers. Pour les commerces
en possédant un, il s’agit principalement de commerces de type classiques, succursales et
ayant une surface commerciale supérieure à 80 m².
3.5 L’existence d’un système d’ouverture automatique des portes
Certains commerçants sont équipés d’un système d’ouverture automatique des portes qui
permet de ne pas laisser ouvertes les portes en permanence et ainsi d’économiser de l’énergie.
Graph. 21 : Répartition des commerces en fonction de l’existence de portes automatiques
5%
12%
Oui
Non
NSP
12% des commerces ont un système de portes
automatiques. Il s’agit pour la moitié d’entre eux
de commerces classiques et pour l’autre moitié
de commerces spécifiques. Aucun commerce
alimentaire n’a de portes automatiques.
83%
20
Graph. 22 : Répartition des commerces ayant des portes automatiques en fonction de leur surface
commerciale
6%
Inférieure à
49 m ²
6%
19%
Com prise
entre 50 et 79
m²
Supérieure à
80 m ²
Près de 70% des commerces ayant des
portes automatiques ont une surface
commerciale
supérieure
à
80
m².
L’installation d’une ouverture automatique des
portes est conditionnée à une surface de vente
importante.
NSP
69%
21% des franchisés ont un système de portes automatiques, contre seulement 11% des
succursales et 11% des indépendants.
Ainsi, les portes automatiques sont peu présentes dans le centre ville de Poitiers. Les
commerces qui possèdent un tel système sont de type commerce non alimentaire, franchisé et
ont une surface commerciale supérieure à 80 m².
3.6 L’existence d’un système de régulation et de programmation du
chauffage
Certains commerces sont équipés de système de régulation et de programmation du chauffage
qui permet de décider de la température, et ainsi de réduire la consommation d’énergie.
Tab. 6 : Répartition des commerces en fonction de l’existence d’un système de programmation du
chauffage
Système de programmation
du chauffage
Nombre de commerces
concernés
Oui
Non
NSP
51
70
11
Représentativité des
commerces concernés sur le
total des commerces de
l’échantillon
39%
53%
8%
Seuls 39% des commerces équipés d’un chauffage ont un programmateur.
66% des commerces ayant un chauffage peuvent le réguler pour ainsi avoir une
température intérieure raisonnable et confortable.
21
3.7 La température des commerces en hiver
En France, selon les préconisations du Ministère du travail, la température moyenne
préconisée dans les boutiques est de 18°C plus ou moins 1,5°C.
Tab. 7 : Répartition des commerces en fonction de leurs températures ambiantes en hiver
Température hivernale dans
les commerces
Nombre de commerces
concernés
≤ 15°C
16°C – 17°C
18°C – 19°C
20°C – 21°C
22°C et plus
NSP
8
11
34
56
17
6
Représentativité des commerces
concernés sur le total des
commerces de l’échantillon
6%
8%
26%
42%
13%
5%
55% des commerces chauffent au delà des préconisations du Ministère du Travail. Cet
excès de température entraîne des excès de consommation énergétique7.
63% des commerces classiques chauffent plus que la limite préconisée par le Ministère du
Travail, et notamment l’activité de prêt-à-porter et les chausseurs. Par ailleurs, environ la
moitié (54%) des commerces spécifiques chauffe plus que ce qui est préconisé, ainsi que 20%
des commerces alimentaires.
75% des succursales sont au dessus de la température préconisée par le Ministère du
Travail, tout comme 48% d’indépendants et 43% de franchisés.
Plus de la moitié des commerces chauffent plus que ce que préconise le gouvernement. Les
commerces qui sont concernés sont principalement des commerces classiques, et plus
particulièrement de prêt-à-porter, et des succursales, bien qu’il faille noter que la moitié des
indépendants chauffent plus que nécessaire.
3.8 L’ouverture des portes en hiver
Tab. 8 : Répartition des commerces en fonction de leur comportement vis-à-vis de l’ouverture des portes
en hiver
Ouverture des portes en hiver
Nombre de commerces
concernés
Oui, en permanence
Oui, régulièrement
Oui, exceptionnellement
Non
Pas de réponse
8
12
10
98
3
Représentativité des commerces
concernés sur le total des
commerces de l’échantillon
7%
9%
8%
74%
2%
On note que 74% des commerces ferment leurs portes en hiver. Toutefois, 24% des
commerces les ouvrent dont 7% en permanence.
7
Au-delà de 19°C : 1° en plus = 7% d’énergie consommée supplémentaire ; Source : ADEME
22
Graph. 23 : Répartition des commerces en fonction de leur statut et de leur comportement vis-à-vis de
l’ouverture des portes en hiver
Succursale 14%
61%
14% 11%
Oui en permanence
Oui régulièrement
Franchisé 14%
21%
57%
7%
Oui exceptionnellement
Non
Indépendant3%5%6%
0%
20%
82%
40%
60%
4%
80%
Pas de réponse
100%
82% des indépendants ferment leurs portes en hiver, contre seulement 57% des franchisés
et 61% des succursales. Les commerces qui ouvrent le plus souvent leurs portes sont les
franchisés et les succursales. En effet, 14% des franchisés et des succursales ouvrent leurs
portes en permanence.
27% des commerces alimentaires ouvrent leurs portes en permanence, contre 5% des
commerces classiques et 3% des commerces spécifiques. Ce sont principalement les
commerces alimentaires qui ne ferment pas leurs portes en hiver (60% des commerces
alimentaires ferment leurs portes en hiver, contre 73% des commerces spécifiques et 78% des
commerces classiques).
70% des commerces qui ouvrent leurs portes déclarent le faire de manière volontaire (et
non sous contrainte).
Les commerces qui ouvrent le plus souvent leurs portes en hiver sont les franchisés, ayant une
activité de commerce alimentaire. Par ailleurs, force est de constater que 70% des commerces
qui ouvrent leurs portes en hiver le font de leur propre chef.
23
4. L’éclairage dans les commerces
L’éclairage dans les commerces est un des leviers sur lequel les commerces peuvent agir de
façon simple et peu onéreuse.
Tab. 9 : Répartition des commerces en fonction de leur mode d’éclairage
% des commerces utilisant ce
type d’éclairage
46%
45%
33%
20%
16%
2%
Mode d’éclairage
Néon – tube fluorescent
Halogène
Basse tension
Incandescence
Basse consommation
LED
Part de chaque type d’éclairage
dans l’éclairage global
27%
27%
19%
11%
9%
3%
Les modes d’éclairage les plus utilisés par les commerçants sont les néons – tubes
fluorescents et les lampes halogènes. En effet, près de 50% des commerces les utilisent. Seuls
16% des commerces utilisent des lampes basse-consommation, et 2% utilisent des LED pour
l’éclairage décoratif.
Les néons ainsi que les lampes halogènes représentent chacun 30% de l’éclairage global
alors qu’ils sont utilisés par la moitié des commerces.
Tab. 10 : Comparaison de solutions pour l’éclairage général d’un commerce de 80 m², 10 heures par jour,
200 jours par an, niveau d’éclairement au sol : 500 lux (Source : Eclairage des commerces, bien éclairer
pour mieux vendre – Syndicat de l’éclairage et l’ADEME)
Type de lampe
Consommations annuelles
Changement de lampes tous
les…
100 kW
2 ans
52 kW
28 kW
6 à 7 ans
8 à 10 ans
Spots halogenes TBT
dichroïques 50 W
Lampes fluocompactes 26 W
Tubes fluorescents T5 14 W
Selon le Syndicat de l’Eclairage, « pour un niveau d’éclairement identique, les lampes
fluorescentes présentent un bilan économique et environnemental (énergie et maintenance)
nettement supérieur. Et les problèmes d’entretien, d’inconfort et de sécurité dus à la chaleur
diffusée par les spots TBT sont maîtrisés. »
Eclairage nocturne :
Graph. 24 : Répartition des commerces en fonction de leur comportement vis-à-vis de l’éclairage nocturne
4%
36%
Eteint
Allumé
NSP
60%
60% des commerces de l’échantillon laissent
leur éclairage fonctionner la nuit. Les raisons
peuvent être une initiative personnelle, une clause
de contrat d’assurance ou le souhait de faire en
sorte que Poitiers soit une ville vivante de nuit.
24
5. La maîtrise de l’énergie
5.1 Les freins aux économies d’énergie
Tab. 11 : Répartition des commerces en fonction des raisons avancées comme étant des freins aux
économies d’énergie
Raisons des freins aux
économies d’énergie
67
Représentativité des commerces
concernés sur total des
commerces de l’échantillon
51%
40
30%
23
18%
16
12%
7
22
5%
17%
Nombre de commerces
concernés
Pas de pouvoir de décision
Coût trop élevé, retour sur
investissement trop long
Pas de besoin
Peur pour le commerce
(manque d’esthétique, impact
sur la fréquentation...)
Manque d’information
Autres
Ce tableau résume les raisons données par les commerces en ce qui concerne les freins aux
économies d’énergie. La raison qui revient le plus souvent est le manque de pouvoir pour agir
(51%), suivi par le coût trop élevé des investissements à réaliser (30%).
5.2 Le besoin d’information
Seuls 19 commerces ont sollicité des conseils et des informations. Parmi ces 19 commerces,
les activités concernées sont :
- 40% des boulangeries – pâtisseries – chocolateries
- 30% des bijouteries
- 33% des commerces de la presse
- 23% des commerces d’art – culture – librairie – musique – photo
- 17% des commerces de multimédia
- 13% des commerces de la beauté
- 9% des chausseurs cordonniers
- 9% des commerces de prêt-à-porter
25
6. Conclusions
En conclusion de cette enquête, de nombreuses informations sont à retenir :
- Les commerces du centre ville de Poitiers sont principalement des commerces
classiques (prêt-à-porter, chausseur, cordonnier, assurances, banques...),
locataires, indépendants et ayant une surface commerciale variable.
- Les consommations annuelles moyennes (en kWh/m².an) semblent importantes et
permettent d’envisager des actions d’économie d’énergie.
- L’électricité est l’énergie la plus utilisée, suivie par le gaz naturel. Les appareils
électriques les utilisés sont les radiateurs et l’aérothermie.
- Peu de commerces possèdent un rideau d’air chaud. Ceux qui en possèdent un sont
principalement des commerces de grande taille (supérieure à 80 m²) et des
succursales. De même, peu de commerces possèdent de portes automatiques et
comme pour le rideau d’air chaud, ce sont les succursales et les commerces de
grande taille qui les possèdent.
- Plus de la moitié des commerces chauffent leurs locaux à une température
supérieure à celle préconisée par le Ministère du Travail.
- Un quart des commerces ouvrent leurs portes en hiver. Les commerces concernés
sont principalement les franchisés et les succursales, ainsi que les commerces
alimentaires. La majorité des commerces ayant ce comportement avec l’ouverture
des portes déclarent le faire de façon volontaire.
- L’éclairage des commerces est dominé par l’utilisation des néons et des
lampes halogènes. L’éclairage nocturne des commerces est une pratique courante
chez 60% des commerces.
- Peu de commerces semblent décider à agir en faveur des économies d’énergie
parce qu’ils n’ont pas le pouvoir de décision ou parce qu’ils estiment les
changements trop coûteux.
Il est possible de dresser un portrait des commerces en fonction de leur statut.
Tab. 12 : Identification des principales caractéristiques des commerces en fonction de leur statut
Caractéristiques
Secteur d’activité
Statut du
commerçant
Surface commerciale
Température
hivernale
Ouverture des portes
Indépendant
Commerce alimentaire
ou spécifique
Majorité de locataire et
présence de
propriétaire
Franchisé
Commerce alimentaire
ou classique
Locataire
Succursale
Commerce classique
Locataire
Comprise entre 50 et
Supérieure à 80 m²
79 m²
48% chauffent plus que 43% chauffent plus que 75% chauffent plus que
la température
la température
la température
préconisée
préconisée
préconisée
42% ouvrent leurs
38% ouvrent leurs
Non
portes en hiver
portes en hiver
Inférieure à 49 m²
A la suite de cette enquête, des actions d’accompagnement des commerces sont prévues pour
ceux qui souhaitent faire des économies d’énergie.
26
7. Appendix : actions menées depuis octobre 2008
Octobre 2008 : restitution des résultats de l’enquête devant les commerçants du centre
ville. L’objet de cette restitution était de permettre aux commerçants de cerner l’activité
présente dans le centre ville de Poitiers, de se situer par rapport aux commerçants de même
type mais également de sensibiliser les commerçants aux économies d’énergie.
La seconde action d’accompagnement est une collaboration étroite avec le Point Info
Environnement (PIE) de Poitiers afin que ce dernier puisse prodiguer des conseils
énergétiques directement chez le commerçant. Ces conseils sont principalement proposés aux
commerces volontaires.
Enfin, un projet tutoré entre l’ADEME, la CAP et l’ESIP (Ecole Supérieure d’Ingénieurs
de Poitiers) a permis à 3 étudiants de la section éclairage de réaliser 3 diagnostics complets
sur l’éclairage de 3 commerçants. Une fiche technique a été rédigée afin d’informer le
commerçant des diverses technologies existantes pour l’éclairage des commerces et sur les
économies d’énergie pouvant être opérées avec un même ou un meilleur niveau
d’éclairement. Ce projet s’est déroulé sur une période de 4 mois : de décembre 2008 à fin
avril 2009.
Enfin, la CCI de la Vienne souhaite intégrer à la Charte Qualité Environnement une partie
axée sur le développement durable. Cette Charte Qualité est une occasion unique de
rencontrer les commerçants signataires et de les sensibiliser aux économies d’énergie.
27