La perspective du prochain bazooka de Mario Draghi fait remonter

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La perspective du prochain bazooka de Mario Draghi fait remonter
La perspective du prochain bazooka de Mario
Draghi fait remonter les marchés
Forte remontée des marchés cette semaine. L’incertitude demeure toutefois sur le fait de
savoir si avec un niveau d’inflation et des taux d’intérêts aussi bas nous ne sommes pas tout
simplement entré dans une phase de stagnation qui risque de durer.
La croissance mondiale par rapport aux moyennes historiques, sera en effet faible aux Etats Unis
(autour de 2%), ralentira en Chine (entre 5 et 6%) et restera anémique en Europe (1 à 2%)
En Europe, on assiste à un nouveau recul inquiétant des prix en zone euro. Les forces de
la déflation sont puissantes alors que le QE européen mesuré par les achats d’obligations
souveraines par rapport à l’offre des Etats est plus important qu’aux Etats Unis et au Japon
Pratiquement tout le monde attend le prochain « bazooka de Mario Draghi », c’est à dire
la nouvelle injection de liquidités qui comme on le sait n’est plus efficace. La demande pour le
LTRO diminue. Ce sont des prêts ciblés à long terme que la BCE accorde à uniquement aux
banques prêtant à leur tour aux entreprises. Pour Lord Mervyn King ancien gouverneur de la
Banque d’Angleterre, le fait de jeter des liquidités (12 300 Md$ depuis la faillite de Lehman)
chaque fois qu’il y a un début de panique financière ne peut que mener vers la nouvelle crise.
Dans son dernier livre qui a du succès « The end of Alchemy » Il explique clairement qu’il ne faut
pas s’occuper uniquement de la liquidité des marchés mais surtout de la solvabilité des débiteurs.
La dette publique des pays développés a augmenté de 40 points de PIB pour dépasser très
largement 100% de la richesse produite chaque année. Une partie importante de ces dettes ne
pourra pas être remboursée. Cela donnera des défauts en cascade.
En France, l’Etat actionnaire est aussi mauvais que l’Etat stratège
Dans la série des contre-performances de l’Etats actionnaire, après Areva, EDF, Engie
(ex GDF Suez), EDF vient d’annoncer de très mauvais résultats. Depuis sa sortie du CAC 40 la
société est le symbole du déclassement du secteur public français. Elle ne capitalise plus que
21Md€ avec 37,5 Md€ de dettes. Le total de ses engagements identifiés à ce jour s’élève à
environ 120Md€, dont 56Md€ pour le démantèlement progressif des centrales nucléaires
existantes, 25Md€ pour le projet d’enfouissement des déchets nucléaires, 24,5Md€ pour l’EPR de
« Hinkley Point » vendu aux britanniques, 2,5Md€ pour le rachat de la branche réacteurs
nucléaires d’Areva. Il faut y ajouter au moins 8Md€ pour la fermeture de Fessenheim réclamée à
tout prix par l’Allemagne. Saluons la démission du directeur financier d’EDF, Thomas Piquemal. Il
a voulu marquer notamment son opposition au projet de construction de deux EPR sur un site
britannique, qu’il juge trop risqué industriellement et financièrement.
La SNCF vient d’annoncer ensuite 12 Md€ de pertes. Obligée d’appliquer les normes IFRS comme
toute les entreprises privées, il a été nécessaire de déprécier 9,6Md€ pour le réseau, 2,2Md€ pour
les rames de TGV et 450M€ pour les gares. Pour son président Guillaume Pepy ces chiffres ne
sont que des écritures comptables. Certes mais il faudrait prendre en compte le fait que notre
économie ne pourra pas se redresser sans la mise à plat de tout le secteur public inefficace et
beaucoup trop coûteux. Malheureusement c’est le socle électoral de François Hollande et d’une
grande partie de la classe politique. Dans la série des contre-performances de l’Etat stratège
industriel Alstom est en train de devenir un véritable fiasco. L’alliance entre le fabricant de
turbines intervenue en 2014 devait être équilibrée puisqu’elle avait été conduite par Arnaud
Montebourg ex ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique. Deux ans
après l’ex branche énergie de la société française a annoncé la suppression de 6500 emplois
Dans cet environnement on voit bien que l’emploi est la pièce manquante de la reprise. Les
réductions nettes d’emploi concernent surtout les grands groupes.
Plus que jamais nous sommes dans une France coupée en trois : 1/ une France du secteur
privé qui vit dans la mondialisation, qui accepte l’économie de marché et qui a confiance dans
l’avenir. Toutes les enquêtes d’opinion se recoupent pour estimer que cela représente environ un
tiers des français. 2/ une France qui vit protégée par l’État à l’ombre de statuts particuliers, de
subventions et d’allocations diverses. Ce qui ne représente pas moins de 20M de français. 3/ enfin
il y a la France des exclus de tout et de tous les exclus. Cette France qui compte désormais 25M
de personnes est la honte de « ce modèle social que le monde nous envie » comme François
Mitterrand et Jacques Chirac l’ont seriné pendant des années dans un même aveuglement
coupable…
L’Allemagne qui réalise sous la direction d’Angela Merkel un parcours économique
impeccable avec une croissance qui résiste bien, un endettement de l’État qui diminue, un
excédent budgétaire et un très important excédent commercial et un chômage au plus bas. Sur
le plan politique la chancelière pourrait être déstabilisée par les problèmes d’immigration et la
négociation avec la Turquie.
La Suède a un taux de croissance de 4% mais l’endettement ne cesse de progresser…Lors de la
dernière bulle immobilière des années 90 les pread sont passés de 100bp à 500 bp en quelques
mois.
Aux Etats Unis, la situation politique devient compliquée
Les dernières statistiques sur l’emploi sont bonnes même si certains font remarquer que
sur les douze derniers mois, il a été créé 360 000 emplois de serveurs contre 12 000 postes dans
l’industrie…Le sujet aujourd’hui est d’anticiper ce qui pourrait se passer si Donald Trump était le
prochain président des États Unis. La hausse des droits de douane sur les produits importés de
Chine, la suppression de l’accord de libre échange pour l’Amérique du Nord et le refus de signer le
« Trans-Pacific Partnership free-trade accord » serait profondément déstabilisants pour le
commerce international. Il n’est pas du tout sûr que l’élite républicaine soit prête à perdre la
présidence pour saboter le candidat Trump.
En Chine la croissance a besoin de réformes structurelles pour rester au-dessus de 5% .
L’économie ralentit mais on ne connaît pas le plancher. Un avenir à la japonaise n’est pas
impossible si les réformes structurelles indispensables ne sont pas mises en place.
Les banques américaines sont en position de force
Les douze premières banques européennes ont une rentabilité de leurs actifs inférieure à
celle des six premières banques américaines (0,18% contre 0,92%)
Les bénéfices des banques ont été laminés par les taux zéro qui créent des marges négatives sur
l’activité de crédit, les nouvelles régulations et les amendes.
Les banques européennes n’ont été ni restructurées ni capitalisées.
Le champ libre est laissé maintenant aux banques américaines pour capter la partie la plus
rentable des opérations.
Toutes les compagnies de forage pétrolier ne vont pas faire faillite. Parmi les sociétés
américaines qui sont bien positionnées pour profiter d’une reprise des forages dans le courant de
2017 figurent : Seadrill, Diamond Offshore Drilling, Ensco, Noble, Transocean, Rowan.
En France le gouvernement attire tout le monde
de la passivité vers la révolte
Les risques de baisse des marchés ne manquent pas : la chute des matières premières, les
tensions géopolitiques, la baisse de la croissance chinoise, la sortie du Royaume Uni de l’Union
Européenne, l’afflux de migrants incontrôlé, l’endettement dans le monde qui croit deux fois plus
vite que la croissance, le volume du commerce mondial qui se trouve à un niveau de crise….sont
autant de raisons de diminuer l’exposition d’un portefeuille aux actions. D’ailleurs les Fonds
souverains ont retiré 46,5Md$ chez leurs différents gérants en 2015
Les taux d’intérêts négatifs intéressent en ce moment beaucoup les commentateurs. Ils
déstabilisent toutes les classes d’actif en créant des bulles. On ne peut plus faire de calcul
d’actualisation. On ne peut plus calculer la valeur future d’un actif. Tout cela est exact et nous le
répétons depuis de nombreux mois, mais ce qui est important c’est que le niveau des taux
d’intérêts soient inférieur au taux de croissance de l’économie. Si ce n’est pas le cas on assiste à
une sorte de « grève de l’investissement » qui ne permet pas d’évoluer vers l’économie de
demain.
L’économie de service, c’est moins de matières premières et de délocalisations. Le problème
c’est qu’avec ce type de croissance on crée peu d’emplois très bien payés et beaucoup d’emplois
peu payés ce qui accroit les inégalités.
François Hollande est entrain de faire basculer la société française de la passivité à la
révolte en se mettant progressivement à dos tous les acteurs de l’économie française.
Son gouvernement avait déjà contre lui les médecins. Maintenant ce sont les cliniques qui
réalisent des « bénéfices déraisonnables » qui sont pointées du doigt. Si elles ont été bien gérées,
elles devront rendre une partie des fonds publics dont elles ont bénéficié. Le même phénomène
s’était déjà produit avec les universités qui avaient réalisé des efforts de gestion. Le
gouvernement avait décidé de pratiquer un système de péréquation pour assurer de la
redistribution !
Le régime d’indemnisation du chômage doit être « sauvé » par les partenaires sociaux. La
dette dépassera 35Md€ en 2018. Les dernières statistiques publiées avec 28 000 demandes
d’emploi en moins ne sont pas crédibles puisque même le ministère du travail dit que le recul est
« inexpliqué » !
Pour les intermittents du spectacle la Cour des Comptes ne cesse de fustiger « la dérive » du
régime mais aucune mesure n’est prise….
Cela n’empêche pas Martine Aubry, « la dame des 35 heures » qui devrait être disqualifiée à tout
jamais pour s’exprimer sur le sujet du chômage de prendre la tête du « socialisme d’indignation »
La création de treize grandes régions dotées de nouvelles compétences devait selon le
gouvernement permettre des économies substantielles. C’est le contraire qui se produira avec le
développement des nouvelles couches du millefeuille territorial…
Le RSA qui avait été mis par l’Etat à la charge des départements va être « renationalisé »
Le budget sera très difficile à boucler car il ne sera pas possible de prendre une fois de plus Ie
budget de la défense comme bouc émissaire. Depuis 2014 c’est celui qui a subi 60% des
suppressions de postes de l’Etat. L’Etat providence empêche bien l’Etat régalien de remplir son
rôle….
Heureusement, beaucoup de résultats annoncés par les sociétés françaises ont été
supérieurs aux attentes des analystes : Atos, Axa, Bouygues, Danone, Peugeot, SEB.
Pour toutes ces sociétés très exposées à l’exportation il faut rappeler que le pourcentage de leur
capital détenu par des actionnaires ne payant pas l’impôt en France est passé de 10% en 1980 à
environ 50% aujourd’hui.
Les déceptions proviennent essentiellement de Areva, EDF, Engie où le rôle de l’Etat
actionnaire est plus que défaillant. Il faut ajouter à cette liste Zodiac Aerospace qui est
probablement la société du secteur qui communique le plus mal avec le marché.
La faible croissance européenne est très fragile
En Europe, malgré la baisse du pétrole et la politique très accommodante de la BCE la légère
reprise de l’économie semble très fragile. Comme d’habitude, les marchés attendent les
prochaines décisions de la BCE le 10 mars prochain.
L’Allemagne affiche un excédent public pour la deuxième année consécutive, mais l’inquiétude
augmente dans l’industrie. Même si c’est la bonne tenue des investissements qui a sauvé la
croissance au quatrième trimestre, la confiance des chefs d’entreprise allemands se détériore. En
Grande Bretagne, The Economist a lancé la campagne anti-brexit en montrant bien que en cas
de sortie de l’Union Européenne tout le monde serait perdant, surtout la Grande Bretagne. En
Italie, malgré les mesures courageuses prises, on assiste à une baisse de la production
industrielle
Aux Etats Unis, la croissance reste médiocre, La confiance des consommateurs se détériore.
Les introductions en bourse, ces derniers mois, ont été dans la plupart des cas un échec avec
notamment GoPro -48%, CBS Outdoor -32%, Lending Club -41%, Santander Consumer -58%
Les sociétés offrant un bilan solide vont continuer à surperformer.
La Chine Juste après la réunion du G20, a baissé le taux pivot autour duquel le Renminbi peut
évoluer par rapport au dollar US. La nouvelle parité est en baisse de 0,17% par rapport à la
précédente. Il n’y a pas de quoi, comme le font beaucoup de commentateurs, parler de
dévaluation. La stratégie pour les autorités monétaires semble toujours d’aller en direction d’une
monnaie dont le cours est de plus en plus fixé par référence au marché et de moins en moins par
la banque centrale de Chine (PBOC)
Le pays n’est pas en déflation en dehors du prix des matières premières
La cyber sécurité a encore de beaux jours devant elle
Les sociétés américaines spécialisées dans la cyber-sécurité sont en baisse d’environ 20%
depuis le début de l’année, comme si la demande allait ralentir. Ce ne devrait pas être le cas car
elles sont évidemment très bien placées pour profiter de la multiplication des opérations de
piratage. Depuis deux ans on peut estimer que les dépenses mondiales dans ce domaine ont
représenté 150 Md$.
Palo Alto Networks est une société qui a un chiffre d’affaires en hausse de 50% chaque
trimestre. Elle est en train de prendre des parts de marché à Cisco Systems et Juniper
Networks, car elle propose de plus en plus des services de maintenance sur lesquels les marges
sont plus élevées que sur les logiciels.
Fortinet qui a débuté dans les logiciels de sécurité low cost (firewalls)proposés aux sociétés
moyennes et petites. Elle est désormais en train de s’attaquer aux gros comptes.
Check Point est une société israélienne mature qui a les plus fortes marges du secteur. Son
produit phare est une plateforme intégrée qui permet de gérer des systèmes de sécurité
complexes de façon très intégrée.
La fin de la hausse pour les investisseurs?
Le début d’année a été très agité avec une baisse du baril de pétrole de 11,5% dans la
semaine, de -8,3% pour les marchés émergents, de -6,5% pour l’Europe, de -5,9% pour le marché
américain et de 5,7% pour l’Asie en moyenne avec la Chine à -8,2%. La seule hausse significative
étant celle de l’or avec + 4%.
Cette évolution est due pour l’essentiel aux inquiétudes sur l’économie chinoise.
Pourtant, la Chine ne va pas s’écrouler comme un château de cartes. Les marchés sont angoissés
par la baisse du renminbi qui ressort à seulement moins de 5% contre le dollar en un an. Pour le
Real brésilien la baisse est de 33%, pour la Rouble russe de 17% et pour la Lire turque de 20% …
La France est toujours dans le palliatif pour traiter le chômage
La France dépense toujours des sommes considérables pour le soutien à l’emploi avec
très peu de résultats. Les seuls emplois d’avenir ont coûté 1,2 Md€ en 2016. Ils produiront peu
d’emplois définitifs puisque les jeunes qui en bénéficient se trouvent pour l’essentiel dans le
secteur public ou les associations. Tant que le gouvernement ne voudra pas évoluer sur le Code
du Travail, le SMIC ou le temps de travail aucun résultat significatif ne pourra être obtenu. On
restera dans le traitement statistique du chômage…
En Europe préférer les sociétés exposées au marché américain
En Europe, la meilleure performance des marchés européens a été réalisée l’année dernière par
l’Italie avec 13% de progression suivie par l’Allemagne avec 9,5% et la France de 9%. Au début de
l’année les perspectives économiques étaient bien orientées avec une bonne demande
domestique et étrangère qui confortait l’indice PMI manufacturier. Ce n’est plus tout à fait le cas
aujourd’hui.
Parmi les sociétés susceptibles de profiter de la bonne tenue relative de l’économie américaine
figurent les sociétés qui réalisent une partie importante de leur chiffre d’affaires aux Etats Unis :
Fresenius Medical Care (64% du chiffre d’affaires), Grifols(60%), MTU Aero Engines (60%),
Luxottica(60%), Tate and Lyle (55%), Aegon (55%), Fiat (50% du chiffre d’affaires), Novo
Nordisk (49%), Publicis (46%),Essilor (43%), Roche (43%), Husqvarna(42%), Sodexo(40%),
Anheuser-Busch-Inbev(40%),
Aux Etats Unis, priviligier les obligations du Trésor US et les valeurs value
Entre la nouvelle baisse du prix du pétrole et la baisse des bourses une nouvelle hausse
des taux de la Fed en mars est improbable. Les chiffres de l’emploi ont été plutôt bons, mais le
secteur manufacturier n’a aucune raison de rebondir pour le moment compte tenu de la force du
Dollar.
Les investisseurs doutent maintenant que la croissance des résultats des sociétés américaines
soit de 11% en 2016 après -7% en 2015. Ce qui est inquiétant c’est que le rendement du S&P 500
(2,30%) soit supérieur à celui d’une obligation à 10 ans (2,12%). C’est ce phénomène qui
provoque dans un premier temps une mauvaise allocation de capital et ensuite une bulle.
Le dollar devrait au moins maintenir sa valeur, ce qui incite à détenir des Bons du Trésor US
dans son portefeuille car ils ont de très bonnes chances de conserver leur valeur dans des
marchés difficiles.
Les valeurs Value pourraient aux Etats Unis performer mieux cette année que les valeurs de
croissance.
Les sociétés qui pourraient en profiter sont : Apple , Intel , Merck , Pfizer , Ford Motor
General Motors , Dow Chemical , JPMorgan Chase , Citigroup , Bank of America ,
Goldman Sachs . Some battered retailers already are getting a lift, including module article
chiclet Wal-Mart Stores (WMT) and module article chiclet Macy’s (M).
Trois idées sectorielles attractives
Le prix du pétrole pourrait baisser à 20$ si la lutte entre Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi
d’Arabie Saoudite et Hassan Rohani, président de la République islamique d’Iran s’intensifie… Il
faudra racheter ExxonMobil, Schlumberger et Chevron et ne pas oublier que la Russie et le
Mexique seront les principaux pays bénéficiaires d’une stabilisation des cours du pétrole
L’internet des objets est un thème d’investissement qui fait les titres des journaux pendant
le « Consumer Electronic Show » de Las Vegas. Tout ce qui est montré n’aboutira pas forcément.
Tous les objets que nous utilisons au quotidien seront bientôt connectés. IOT pourrait devenir un
marché encore plus important que ceux du smartphone, du PC et de la tablette réunis.
Les domaines dans lesquels le développement va être rapide sont : L’agriculture de précision qui
permet de donner aux agriculteurs des recommandations précises sur les domaines qui ont
besoin d’une intervention ; L’automobile connectée; La conservation de l’énergie ; Les objets
connectés pour la santé ; L’automatisation des usines ….
Parmi les valeurs qui profiteront de cette évolution on peut retenir : parmi les grandes
capitalisations: GE, Cisco, Google,Apple, Samsung, IBM, Salesforce.com, Rockwell
Automation, Flextronic ; parmi les moyennes capitalisation: PTC, Splunk,Red Hat, Tableau,
Qlik, Trimble, Akamai ; parmi les petites capitalisation : Sierra Wireless, Telit, Skyworks,
CalAmp, Ambarella, ThinFilm, Atmel, Hortonworks, LogMeIn
FitBit qui produit les modules qui sont installés sur un smartphone ou une smartwatch pour gérer
votre santé
Les Sociétés de gestion traditionnelles sont confrontées à un très fort développement des
« Trackers » (ETF) qui menace le modèle de développement de nombreuses sociétés de gestion.
Quand on gère avec des algorithmes avec de la gestion passive, on n’a plus besoin de
gestionnaires…
Parmi les conséquences prévisibles, on va assister à de nombreuses restructurations pour réduire
les coûts, car les capitaux gérés par les sociétés traditionnelles risquent d’avoir du mal à se
développer. De nombreuses fusions et rapprochement vont avoir lieu. L’ « ubérisation » est aussi
une menace pour toute l’industrie. Le « Robot Advising » va prendre presque partout la place du
« Chargé de Clientèle ». Les risques de Brexit risquent de compliquer aussi la situation car les
sociétés de gestion basées à Londres. Elles risquent d’avoir plus de mal à poursuivre leur
développement sur le continent.
Dans cet environnement difficile, les sociétés qui pourront le mieux tirer leur épingle du jeu
seront : Blackstone , BlackRock , Invesco and Oaktree Capital.
La Chine, l’Arabie Saoudite les grands risques des
marchés pour 2016
La croissance de la Chine avait déjà été revue en forte baisse autour de 1,5% à 2% par la
majorité des économistes réalistes. L’atterrissage en catastrophe ne faisait pas partie des
scénarios les plus probables. Le recul très fort des marchés actions au cours des premières
séances de l’année oblige à se reposer la question de l’atterrissage en catastrophe. Nous n’y
croyons pas car la Chine possède les moyens de piloter dans la durée la transition d’une
économie de production tournée vers l’exportation vers une économie de services plus orientée
sur la consommation intérieure. Cependant, il ne faut pas exclure les erreurs de décision, comme
cela s’est produit l’été dernier avec le renminbi. Une plus grande liberté de flottement de leur
monnaie avait été perçue par les marchés comme le début d’une série de dévaluations sauvages.
Cette fois, il semble que ce soit la mauvaise utilisation d’un « coupe circuit » destiné à empêcher
l’aggravation d’un mouvement de baisse, qui a provoqué la baisse de 7% du marché….
L’observation de certains chiffres peut conduire à plus de pessimisme. Le taux
d’utilisation des capacités de production est de 50%, peut être moins encore. Plus de 46% du PIB
provient de l’investissement. Ce sont des chiffres bien supérieurs à ceux du Japon au moment de
l’éclatement de la bulle sur les marchés à partir des années 90. L’investissement à cette époque
ne représentait en effet que 33% du PIB. L’état exact des créances douteuses au sein du système
bancaire fait également toujours l’objet de nombreux débats…
La Chine vient de créer la plus grande classe moyenne de l’histoire. Il est toujours
compliqué pour un pays non démocratique de développer la liberté économique pour ses
citoyens. Le président Xi Jinping pourrait avoir la tentation de décaler les plans annoncés sur les
privatisations des entreprises détenues par l’Etat, la libéralisation du système financier et
l’ouverture totale du marché des changes. La perspective pour la Chine de devenir une véritable
économie de marché pourrait ainsi prendre encore au moins une dizaine d’années…
L’ Arabie Saoudite, est le deuxième facteur de volatilité des marchés
Tout le monde connaît le degré de corruption de la famille royale, qui est très divisée sur
la politique à mener, écartelée entre l’occidentalisation et le rigorisme des wahhabites. Cela
ressemble à ce qu’était la situation de l’Iran en 1979 avant la destitution du Shah. Toute
révolution à Riyadh serait un facteur de déstabilisation extrêmement fort se traduisant par une
forte remontée des cours du pétrole…
Si tout va bien, la croissance mondiale serait de 2% en 2016
Pour le Monde, le scénario de l’année 2016 pourrait être résumé de la façon suivante : les
banques centrales vont poursuivre une politique monétaire divergente alors que la croissance des
économies va accentuer la convergence entre elles.
Cette année la Fed ne sera pas la seule à remonter ses taux, au moment où les marchés
obligataire sont particulièrement tendus compte tenu du nombre d’entreprises en Chine et dans
les marchés émergents (et d’Etats) qui ont profité des taux d’intérêts à zéro pour emprunter
beaucoup. Lors de la dernière séquence de remontée des taux américains en 2004, le marché
obligataire était dans une situation normale. Aujourd’hui il est dans une situation très tendue car
les taux excessivement bas ont incité de nombreuses sociétés et de nombreux états à s’endetter
au delà du raisonnable.
La bonne nouvelle serait que peu d’économistes prévoient une récession en 2016. La
croissance modeste de l’Europe et du Japon devrait se poursuivre, tout comme celle des BRIM
(Brésil, Russie, Indes, Mexique). En revanche la Chine va continuer de ralentir.
Le prix des matières premières sera très sensible à l’évolution du dollar. Il est en hausse de
23% sur 18 mois sur la base des taux de change pondérés par les échanges commerciaux. La
prévision de l’évolution du Dollar est un exercice encore plus difficile que d’habitude. Tout comme
celui du prix du pétrole qui a été divisé par deux. Le baril ne devrait toutefois pas rester
longtemps en dessous de 40$, compte tenu du contexte politique au Moyen Orient entre les
chiites et les sunnites.
Une année de croissance modérée pour l’économie américaine
Aux Etats-Unis, la croissance attendue pour 2016 sera de 1,5 à 2%. L’économie est en bon état,
mais elle n’aura pas la dynamique suffisante pour compenser le ralentissement en Chine et dans
certains marchés émergents.
L’augmentation même modérée des salaires devrait produire un peu plus d’inflation, ce qui
confortera la Fed dans sa stratégie de remontée progressive de ses taux d’intérêts.
Cette évolution devrait profiter au dollar et donc impacter négativement la croissance des
sociétés exportatrices américaines. La croissance des résultats ne devrait pas dépasser 4% sur
l’ensemble de l’année. La progression de l’indice S& P 500 serait autour de 5%.
En Europe, la croissance espérée serait de 0,75 à 1,25%. Tout le monde a compris que la “BCE
ferait ce qu’il faut” pour éviter la récession.
L’Europe serait donc encore bon marché (15X) par rapport aux Etats Unis (17X) car la progression
des résultats des sociétés européennes pourrait atteindre les 15%. Il est vrai que la baisse du
pétrole, les taux d’intérêts très bas et la relative baisse de l’Euro comptent pour beaucoup…
Pour la Grande Bretagne, la croissance sera supérieure autour de 1,25% à 1,75% mais le
« Brexit », perspective d’une sortie de l’Union Européenne pèsera sur la Livre Sterling
Au Japon, le PIB progressera de 0,5% à 1%. La baisse du Yen a profité aux sociétés exportatrices
mais le ralentissement de la Chine et de la plupart des marchés émergents rendront plus difficile
la progression de l’économie japonaise…
Plusieurs marches émergents offrent de bonnes perspectives
L’économie indienne va maintenant se développer à un rythme plus rapide que celui de
l’économie chinoise. Le facteur qui avait été sous estimé jusqu’à maintenant est celui de la
démographie car le pays n’a pas connu la politique du « un enfant par famille ». L’environnement
démocratique avec un gouvernement représentatif, un cadre juridique clair et une presse libre
sont des avantages déterminants pour le pays. Les problèmes les plus compliqués à résoudre qui
sont ceux des infrastructures et du logement peuvent dans la durée trouver des solutions. Les
problèmes que doit résoudre la Chine sont beaucoup plus compliqués…
Même si le Mexique est un exportateur de pétrole, il a été peu affecté par le ralentissement
de la Chine. Plus de 80% de ses exportations essentiellement manufacturières sont destinées au
marché américain…
La Corée du Sud fait partie des pays les plus importateurs de pétrole. Le prix du baril
divisé par deux est donc un grand avantage pour son économie. La croissance pour 2016 pourrait
dépasser 3% en 2016 grâce au rebond de la consommation intérieure qui permet de compenser
le ralentissement chinois…
La semaine prochaine nous verrons comment on peut réaliser l’allocation d’actif d’un
portefeuille. En fonction du contexte macro économique, il s’agira de trouver, autant que faire se
peut, les secteurs et les thèmes d’investissement qui offriront les meilleures perspectives…
On enterre peut être le scénario de la déflation
un peu vite
Les économies ralentissent partout. Cela n’empêche pas les marchés de se réjouir des
derniers propos de Mario Draghi, président de la BCE. On est toujours dans le keynésianisme
primaire qui consiste à penser que c’est l’Etat ou la Banque Centrale qui créent de la richesse.
Pourtant l’observation de la réalité montre que les banques centrales sont impuissantes pour faire
face à une croissance atone.
L’endettement mondial a progressé de 40% du PIB mondial depuis 2007. La politique de « taux
zéro » pratiquée par toutes les banques centrales ont maintenu en vie des sociétés mal gérées
qui auraient du disparaître et des gouvernements peu courageux qui n’ont pas su faire de
réformes…
L’hyper inflation qui devait être la conséquence logique de politiques monétaires très laxistes
n’a pas eu lieu. La quasi totalité des économistes l’anticipait pourtant. Il faut donc bien
maintenant se poser la question de la vigueur des pressions déflationnistes…
Les sociétés de matières premières connaissent en ce moment une crise de solvabilité qui est
loin d’être terminée. Elle sera proche de la fin quand nous assisterons à des mégafusion du type
BHP + Billiton et Exxon + Mobil. Des pays sont désormais dans une situation budgétaire
compliquée. Le déficit de l’Arabie Saoudite, victime de la chute de ses recettes pétrolières
inquiète le FMI. A la tête du troisième fonds souverain mondial, elle a été obligée de retirer 70Md$
aux sociétés de gestion à qui elle avait confié des fonds à gérer. Les sociètés les plus exposées à
ce mouvement sont les très grandes sociétés de gestion : Blackrock gère 4800 Md$, Vanguard
3100, State Street 2400, Fidelity 2100 et Allianz 2000.
L’euthanasie du rentier va donc continuer. Observons que les obligations ont réalisé une
performance supérieure à celle des obligations depuis douze mois et surtout n’oublions pas que
cet été certains ETF se traitaient avec 40% de décote tant la liquidité des marchés avait disparu !
On a du mal à voir « la France apaisée » de Monsieur Hollande…
La pression fiscale s’est alourdie en France de 58 Md€ en plus sur les ménages en six ans.
Les régimes de retraites sont en quasi faillite. Sans alignement des régimes publics sur ceux aux
mêmes conditions et sans report formel de l’âge de départ à la retraite pour tout le monde, le
système ne fera qu’accumuler les déficits au cours des prochaines années. Rappelons une fois de
plus le courage de l’association « Sauvegarde des retraites » qui se bat contre les mesures de
spoliation des régimes de retraite du privé. Les derniers accords sur l’Agirc-Arrco, présentés par
les media comme un « sauvetage », ne feront en fait qu’aggraver un peu plus les différences de
traitement qui prévalent, en matière de retraites, entre les deux sphères publique et privée.
Les « économies » réalisées par la Sécurité Sociale, ne sont si on les regarde de près que des
économies en trompe l’œil
Quant aux chiffres du chômage, un peu moins mauvais le mois dernier, ils n’ont aucune
chance de s’améliorer si les mauvaises performances du bâtiment continuent. La responsable
principale est bien évidemment Cécile Duflot, ancienne ministre en charge du bâtiment qui a
largement contribué à casser le marché. Il est totalement anormal d’avoir eu sept ans de recul
consécutifs du marché de l’immobilier. En matière de justice l’impuissance publique devient
préoccupante. En ce qui concerne les participations de l’Etat, il est le pire de tous les actionnaires
L’Europe aura encore droit à un nouveau « softpatch monétaire »…
L’Europe est plus exposée aux marchés émergents que les Etats Unis. Les pays qui ont le
plus fort taux de dépendance en chiffre d’affaire étant les Pays Bas (24% de l’indice), l’Espagne
(22%), la Grande Bretagne (15%). L’Allemagne est à 10% et la France à 9%. Tout le monde a
compris qu’il y aurait encore un « softpatch monétaire » de la BCE cet hiver. Elle n’a en effet pas
d’autre choix que d’amplifier encore sa politique de rachat d’actifs
En Allemagne, même si Volkswagen représente 10% des exportations allemandes, il ne faut pas
enterrer trop vite les exportateurs allemands. L’excédent des paiements courants de l’Allemagne
est toujours de 8,5% du PIB avec un excédent budgétaire pour la quatrième année consécutive.
Les marges de manœuvre sont donc grandes. La seule inquiétude pourrait être le développement
des mouvements anti islam qui manifestent ensemble, selon Die Welt, contre la politique menée
par Angela Merkel
L’économie chinoise décélère mais n’implose pas
C’est l’impression de panique donnée par les dirigeants chinois pendant l’été qui a fait
dire à certains que la Chine était en faillite. Pour eux, la Chine serait une boite noire car le
gouvernement mentirait sur les chiffres. Quand on regarde les chiffres, on ne constate pas de
baisse des volumes d’importation sur le pétrole, le minerai de fer ou le cuivre. On voit que les
services sont en forte croissance autour de 12%. La consommation se tient bien. La
transformation de la Chine en empire économique se poursuit.
L’excédent commercial chinois est toujours aussi important car tout ce que la Chine
importe vient de baisser de moitié.
La première émission en Renminbi effectuée à partir de Londres pour la « People’sbank of
China » a été couverte plus de six fois, offrant un rendement de 3,1%. Cette émission sera suivie
par celles de Agricultural Bank of China et China Construction Bank. Si le RMB fait partie des
monnaies de réserve c’est environ 1000md$ qui devront s’investir sur la devise chinoise. Les
obligations en devise chinoise constituent une opportunité d’investissement intéressante. L’accès
à ce marché étant difficile pour les particuliers, il vaut mieux investir dans un fonds.
Aux Etats Unis, le scénario d’une hausse rapide des taux s’éloigne alors que la croissance
faiblit. Le dollar a cessé de monter. Les salaires commencent à progresser.
La dynamique du marché actions est devenue négative. La volatilité extrême des ETF inquiète
beaucoup les investisseurs….
Les banques européennes poursuivent leur chemin de croix
Les banques européennes sont malades de l’hyperrégulation. Elles manquent de visibilité
en matière réglementaire. Le régulateur américain a été particulièrement dur avec les banques
européennes, surtout la BNP. La Société Générale va diminuer de 20% le nombre de ses
agences. HSBC va supprimer dans les mois qui viennent 50 000 emplois. Deutsche Bank doit
procéder à près de 6Md€ de dépréciations dans ses comptes. Le Crédit Suisse va procéder à
une augmentation de capital de 6,5Md CHF. Comme toutes les banques en Europe le groupe
cherche à avoir plus de capital, moins de risques et moins de coûts.
Pendant ce temps, les banques américaines dominent les marchés. Les résultats de Morgan
Stanley ont toutefois été bien inférieurs aux prévisions des analystes. Dans l’histoire, on a
rarement vu les marchés actions monter quand les banques n’allaient pas bien…
Retour d’été: Les conséquences inéluctables
d’une faillite intellectuelle sans précédent
Nous sommes en train d’assister à l’inévitable résultat des politiques insensées suivies par les
banquiers centraux depuis plus d’une décennie. Chacun sait que la croissance économique a une
source et une seule : le processus « Darwinien » de destruction créatrice mis à jour par
Schumpeter. Pour que ce processus fonctionne, nous dit Schumpeter, il faut que les
entrepreneurs opèrent dans un système de prix de marché, que l’organisation juridique
garantissant les droit de propriété (taxation, réglementations etc..) soit stable et enfin que le
système du crédit soit concurrentiel et neutre quant a la façon dont les prêts sont accordés.
Depuis le début de ce siècle, aucune, je dis bien aucune de ces trois conditions n’a été respectée.
Les prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux de change ont été manipulés comme
rarement dans l’histoire. Taux à zéro ou négatifs, Euro couchant tous les pays Européens sur le même
lit de Procuste, achats d’obligations d’Etat, voire d’actions par les banques centrales, rien ne nous a
été épargné.
Le système juridique quant à lui est devenu fou. Taxations désordonnées sur le capital ou sur le
revenu, amendes arbitraires et rétroactives, taxation sur l’épargne des pauvres « compensée » par des
subventions aux opérations spéculatives qui ne créent aucune valeur ajoutée… et j’en passe.
Enfin, le pouvoir de la réglementation internationale a été utilisé pour que les prêts bancaires aillent
en priorité au financement des déficits budgétaires et non pas au financement de l’économie réelle. Si
une banque ou une compagnie d’assurance achète des obligations émises par Nestlé. Il lui faut mettre
30 % du montant en « garantie » Si elle achète une obligation Grecque, zero…Et tous ces prêts ne
servent qu’a financer des transferts sociaux et pour ainsi dire jamais des dépenses ayant vocation a
faire monter la productivité du pays en question.
La réalité, comme je n’ai cessé de l’écrire depuis bien longtemps est que nos Démocraties ont été
les victimes d’un coup d’état à la fin du siècle précédent, organisé par des gens que personne n’a
élu (Delors, Trichet, Greenspan, Bernanke etc.… ) au profit d’une véritable ploutocratie bancaire,
organisée selon les principes fort simples du capitalisme de connivence. Si ca marche, c’est pour
nous, si ca ne marche pas c’est pour le payeur d’impôts.
Inutile de dire que structurellement, ce système n’est qu’une mauvaise copie de ce qui ne
fonctionnait déjà pas en URSS et que l’échec était inévitable.
Nous sommes sans doute en train d’arriver au moment que j’appelle le moment de « Will le
coyote » dans le dessin animé de Tex Avery, « Road Runner…Bip, Bip ». Le pauvre coyote
poursuit road runner et de façon stupide passe le bord de la falaise en continuant à courir,
regarde vers le bas…et se crashe …
Quelque part, la thèse que je défends depuis un certain temps est que ce moment était
inévitable.
Je n’ai cessé de dire aussi que les autorités Chinoises manœuvraient à contre courant de ce
délire intellectuel et tentaient de revenir a des prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux
de change. La mesure qui vient d’être prise par la BOC de rompre le peg entre le Yuan et le dollar
en est la preuve. Si le gouvernement Chinois veut créer les conditions pour que le Yuan soit utilisé
dans les transactions commerciales de préférence au dollar, il tombe sous le sens qu’il ne peut
rester accroché au dollar. Et donc, il a brisé ce lien contre nature.
Pour moi, c’est un signe de la confiance que les autorités Chinoises ont dans la valeur de leur
monnaie. Les marchées ont interprété cela comme un signe que la Chine voudrait dévaluer, ce
qui me parait faux. L’ excédent des comptes courants Chinois va exploser a la hausse du fait de la
baisse des matières premières, la Chine a d’énormes réserves de change et dire que le Yuan va
dévaluer me parait aussi étrange que de dire que le DM allait baisser en 1987 quand les accords
du Louvre ont volé en éclats.
Bref, je persiste et je signe.
Tout portefeuille détenant des actions doit se protéger en ayant en parts égales des obligations
longues US et des obligations courtes en Yuan.
La baisse actuelle des obligations en Yuan est une opportunité d’achat.
Les idées fausses sur les riches
« La fortune des riches nuit à la croissance » nous explique une étude du FMI commentée
par Claire Guélaud dans Le Monde de la semaine dernière. L’étude défend l’idée selon laquelle
« Plus la fortune des riches s’accroit, moins forte est la croissance … » et « Les avantages des
plus riches ne ruissellent pas vers le bas contrairement aux convictions des économistes
néolibéraux… ».
C’est une façon extraordinairement légère de décrire la réalité. Il faut bien garder à l’esprit que le
populisme est le terreau sur lequel prospère les passions collectives comme la haine des riches.
La « guerre à la finance » des uns faisant échos au « culte des frontières et à la stigmatisation des
immigrés » des autres pour arriver à communier dans la détestation des entreprises, du
capitalisme et du marché…
La France n’est plus un pays riche
La France est un pays riche. Non, elle est en voie de paupérisation avec un produit par
habitant qui est devenu inférieur à la moyenne de l’Union à 27. Il suffit de gagner 88 200€ par an
en France pour figurer parmi les plus « riches ». C’est trois fois moins qu’aux Etats Unis. Il ya 602
500 français soit 1% de la population qui rentrent dans cette catégorie. Un pays sans riches est
un pays pauvre…
Les inégalités ont explosé. Erreur, la part des salaires dans la valeur ajoutée est stable depuis
20 ans à un niveau élevé de 67%. Ce ne sont pas les profits mais l’Etat qui a spectaculairement
accru ses prélèvements sur la valeur ajoutée.
Il existerait un trésor caché au sein des entreprises. Faux, leurs marges se sont effondrées.
Plus l’état intervient plus l’économie s’enlise, parce qu’il dépense mal et que ses prélèvements
fiscaux et financiers excessifs handicapent l’économie. La croissance est volée par l’état… L’État
n’est bon à créer ni richesse, ni liberté, ni emplois, ni croissance. Tout au plus des fonctionnaires.
Courteline disait: «En France, on sème des fonctionnaires et on récolte des impôts.» Et chaque
fois que l’on embauche un fonctionnaire – ce qui se voit –, entre trois et quatre emplois potentiels
du secteur privé ne sont pas créés – ce qui ne se voit pas.
Les idées socialistes qui dominent le discours actuel nous servent sans cesse le sophisme suivant:
vous êtes contre l’augmentation du poids de l’Etat dans l’économie, donc vous êtes en faveur des
riches, donc vous êtes contre les pauvres…. A cela une seule réponse : pendant les années
Mitterrand, les dépenses sociales ont augmenté plus vite en Grande Bretagne avec madame
Thatcher qu’en France, parce que là- bas, on avait favorisé les entrepreneurs à la place de les
faire fuir. Du coup, les Anglais bénéficiaient du plein emploi et les pauvres étaient plus riches chez
eux que chez nous et surtout , ils retrouvaient leur dignité en trouvant un travail…
Les riches ne paient pas d’impôts. Totalement faux. En France, d’après le Conseil des
prélèvements obligatoires , les 30 % des foyers déclarant les plus hauts revenus règlent 87 % de
l’impôt sur le revenu avant application des crédits et réductions divers et 95 % de l’impôt net. Les
10 % des plus riches paient environ 70 % du total de l’impôt sur le revenu. De même, le 1 % des
foyers présentant les revenus bruts les plus élevés (les « très riches ») acquitte 28 % de l’impôt
avant réductions et crédits d’impôt et 33 % de l’impôt net. Si les riches ne payaient pas d’impôts
comme l’affirment les socialistes, pourquoi s’exileraient-ils ? Ailleurs, les riches sont souvent dans
la même situation car, aux Etats-Unis par exemple, les 5 % des plus riches paient 95 % de l’impôt
sur le revenu.
Les 10% de foyers du haut de l’échelle qui regroupent à peine 6,3M de français ont réglé 98% de
la facture supplémentaire d’impôt sur le revenu (3,7Md€), 99% de celle de l’ISF (1Md€) et bien sûr
100% du prélèvement exceptionnel de 75% sur les très hauts revenus (200M€). Si on ajoute à
cela les 470M€ de taxes sur les hautes rémunérations bancaires, le relèvement de l’imposition
des stock options (45M€) et les 110M€ ponctionnés sur la poignée de repreneurs d’entreprises en
LBO, les 10% de ménages les plus riches peuvent se vanter de constituer le cœur de cible des
canonniers de Bercy…
L’histoire montre qu’une plus forte taxation des riches n’augmente pas les rentrées
fiscales. En 1936, le Front populaire instaure un taux supérieur de 40 % pour les contribuables de
la tranche la plus élevée. En 1981, les socialistes appliquent une tranche à 65 % assortie de
majorations d’impôts applicables aux contribuables les plus riches. Dans les deux cas, après la
hausse des taux, les rentrées fiscales des plus riches ont diminué jusqu’à 20 %. La même
situation a été observée aussi en Amérique, lorsque le taux d’imposition des revenus comprenait
une tranche de 91 % dans les années 1970 et par la suite de 70 %, les rentrées représentaient
moins de 8 % du PIB. Lorsque les taux ont été abaissés et le nombre de tranches diminué sous
Reagan et Clinton, les rentrées fiscales ont augmenté, atteignant même 9,4 % du PIB dans les
années 1997-2002.
On voit mal comment en décourageant ceux qui ont le plus de chances de créer des emplois et
des richesses on peut rendre l’économie plus dynamique et plus efficace. En Grande Bretagne
avant l’arrivée de Margareth Thatcher le taux maximal de l’impôt sur le revenu était de 85%. Le
pays était aussi un des plus pauvres d’Europe ! Aujourd’hui, la baisse par David Cameron du taux
marginal d’imposition de 50% à 45% sur la plus haute tranche de revenus (150 000£ par an) a été
mise en place. La décision de baisser l’impôt sur les plus riches a été prise à la suite de rapports
qui montraient que la précédente hausse du taux d’impôt maximal de 40% à 50% pour les
revenus supérieurs à 150 000£ avait rapporté 5% de moins que le taux à 40%. Les pertes ont été
estimées à environ 500M£. Plus d’impôts, c’est donc moins de rentrées fiscales. Tous les hommes
politiques devraient pourtant connaître « l’effet Laffer »…
Il y a en France une volonté d’éliminer les riches, ces empêcheurs de socialiser en rond par
l’exil, par l’impôt ou plus simplement par la baisse des cours afin de pouvoir nationaliser à bon
compte le capital productif. Il ne manque pas dans l’entourage du pouvoir de communistes
nostalgiques, de mélanchonistes et autres anciens trotskistes qui n’ont pas renoncé à cette idée
en dépit de la brillante réussite de l’URSS et de la chute du mur de Berlin. Il faut taxer la rente dit
on ? Mais dans la réalité on fait tout le contraire : on exonère le livret A, le livret de
développement durable et l’assurance vie représentant 1700Md€ qui contribuent exclusivement
au financement du déficit de la machine étatique, dont cette fameuse banque d’investissement
qui a été dotée de 50Md€. En face on surtaxe au maximum le capital financier à risque qui
représente moins de 10% de la richesse nationale.
Les idées justes
Il faut des riches pour vaincre le chômage et la pauvreté. Si on “partageait” le patrimoine
de tous “les riches” de 272 Md€ entre les 8,2M de pauvres recensés par l’Insee, cela équivaudrait
à donner à chacun d’eux environ 33 000€. C’est une jolie somme, mais elle n’est pas suffisante
pour vivre toute une vie. Vaut elle un emploi?
Pour être généreux il faut être riche disait Aristote. Ce qui peut en langage moderne se
traduire de la sorte : pour redistribuer pour financer l’état providence et la protection sociale,
pour créer des emplois et résorber le chômage, il faut bien que les entreprises et ceux qui les
dirigent fassent du profit…
Il faut faire en sorte que les riches aient envie de rester en France. Il est illusoire de
penser que l’on peut améliorer durablement le sort des titulaires de revenus faibles en punissant
les titulaires de revenus élevés. Le nombre de « riches » qui perçoivent selon Bercy au moins un
million d’Euros de revenu annuel ne sont pas plus de 30 000. Vouloir les taxer encore plus revient
à leur envoyer le signal que ce sont des parias dans leur patrie et qu’ils seraient décidément
mieux à Bruxelles, Londres ou Genève. « Quand les riches maigrissent les pauvres meurent » dit
le proverbe chinois.
Les véritables riches sont les haut fonctionnaires. Toute retraite payée par le secteur public
et dont la valeur actualisée serait supérieure au montant à partir duquel l’impôt sur la fortune
s’applique, devrait supporter l’impôt sur la fortune. Pour toucher une retraite de 250 000€ par an
ce que va percevoir un inspecteur des finances ou un Conseiller d’état qui a fait de la politique
(Député, Maire, Conseiller Général etc…) il faut un capital de 25M€. Cette catégorie de la
population qui bénéficie de tels privilèges est donc puissamment riche …
Le gouvernement veut régulièrement financer les retraites par une taxe supplémentaire
sur les hauts revenus et les revenus du capital. Mais en quoi les « riches » sont-ils concernés par
les retraites ? Ils ont déjà payé les impôts les plus lourds du monde, l’ISF, les tranches supérieures
de l’impôt progressif sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la CSG et la CRDS, la TVA sur leurs
consommations, l’IRPP, les taxes sur les héritages et les donations, les taxes sur les plus values
du capital, etc., ainsi, bien entendu, leurs propres cotisations sociales. Pourquoi leur demander un
impôt supplémentaire, à eux spécifiquement ? Pour les socialistes, la réponse est simple. Il faut
faire rendre gorge aux « riches » parce que le simple fait qu’ils soient riches est injuste. Les
« riches » sont ceux qui se sont montrés capables de fonder et de faire vivre une entreprise ou
qui ont eu un talent hors pair dans leur domaine. Ce faisant, ils ont contribué à développer
l’activité, l’innovation et la productivité, ils ont été un des principaux moteurs du progrès général.
L’histoire montre que les pays les plus riches sont ceux où l’on a laissé le plus les gens s’enrichir
et vivre en paix avec leurs richesses, pourvu, bien entendu, qu’ils aient gagné leur argent
honnêtement, sans fraude et sans monopole, par le simple exercice ingénieux de la liberté
d’entreprendre….
Envies Rentrées
Dans le fond, j’aurais du être un professeur.
J’ai fait des études d’économie absolument par hasard, je suis allé travailler ensuite dans une
banque d’affaires Française également par hasard. Ils m’ont collé dans le service des marchés
financiers sans que je sache pourquoi et depuis je n’ai pas cessé de suivre le même processus
intellectuel.
D’abord, je veux essayer de comprendre pourquoi ce que je surveille comme du lait sur le feu
passe son temps à monter, à descendre, et surtout à faire des choses qui surprennent tout le
monde tout le temps, moi le premier.
Si vous aimez vous sentir idiot fréquemment, alors vous devez travailler dans les marchés
financiers, c’est une remarquable école d’humilité. Cela va faire quarante ans ou plus que
j’essaye de comprendre pourquoi la valeur des choses monte ou baisse et croyez bien que je me
donne un mal de chien pour ça.
Et puis, dés que j’ai compris, ou que crois avoir compris, je me précipite pour l’expliquer tous
ceux qui sont prêts à m’écouter.
Un financier « normal », s’il a compris quelque chose se garde bien en effet de l’expliquer aux
autres et garde soigneusement l’information pour lui. Pas moi.
Certes, je me fais payer pour aller voir les autres, mais dans le fond ce qui m’amuse c’est de
comprendre et d’expliquer et pas tellement de gagner de l’argent. J’aurais sans doute pu gagner
beaucoup plus d’argent si je me contentais de gérer l’argent des autres, mais Dieu, que je me
serais ennuyé.
Mais les choses ont beaucoup changé récemment.
Depuis quelques années nous sommes en effet entrés dans un monde idiot ou la seule chose qui
compte est de savoir ce que vont faire monsieur Draghi ou Madame Yellen et je dois dire que je
suis bien las de commenter leurs actions.
Et du coup, je me suis dit, je vais remettre ma casquette de « professeur rentré » et expliquer
aux lecteurs de l’IDL pourquoi les politiques suivies par ces phares de la pensée ne peuvent pas
ne pas échouer.
Commençons par le commencement.
Dans un pays, à un moment donné, il y a le capital et le travail, et de leur rencontre nait
l’économie.
Dans ce petit papier, je vais me concentrer sur le capital, et je vais tenter d’expliquer comment il
doit être alloué pour qu’il y ait croissance économique qui seule permet la hausse des niveaux de
vie.
La première chose qu’il faut signaler est que le capital est une ressource rare.
La question essentielle est en fait non pas COMMENT on va allouer cette ressource rare mais QUI
va y avoir droit.
Depuis la plus haute antiquité, la réponse à cette question était le plus souvent celui qui pouvait
taper le plus fort sur ses concitoyens à grands coups d’épée ou de massue ou celui qui pouvait les
convaincre que les Dieux exigeaient que ses prêtres (eux, les oints du Seigneur) soient
grassement entretenus par la population puisqu’ils étaient les seuls à pouvoir entrer en contact
avec la Divinité (Pour plus d’explications, lire « Le Devin » d’Asterix)
Au XVIII en Grande Bretagne, changement de décor.
On commence à pratiquer un système ou dans le fond, celui qui a accès au capital n’est pas celui
qui le dépense le mieux, souvent après l’avoir volé, mais celui qui le fait fructifier au mieux,
suivant en cela la parabole des Talents.
Et c’est de ce changement qu’est née la notion même de croissance économique. Dans le fond,
pour qu’il y ait croissance, if faut que la quantité de capital que les travailleurs peuvent utiliser
monte avec le temps, ce qui permet à leur productivité de croitre et donc à leur niveau de vie de
monter.
Il faut donc réserver l’utilisation du capital aux serviteurs qui rendront plus de talents à l’arrivée
qu’ils n’en avaient reçu au départ.
Certes, certes, mais comment faire dans la pratique ?
Et bien le plus simple est d’organiser une vente aux enchères perpétuelle (un marché,
comparable à une foire aux bestiaux), où ceux qui ont des projets, appelons les des
entrepreneurs, vont emprunter de l’argent (la forme fongible du capital) à ceux qui ont un excès
d’épargne, appelons les des rentiers.
Ceux qui ont des mauvais projets ou un historique d’avoir toujours perdu l’argent qu’ils avaient
emprunté n’auront rien. Ceux qui ont une rentabilité trop faible n’auront rien et devront fermer
boutique.
Ceux qui ont des bons projets et une bonne réputation pourront se développer et tant pis pour les
autres…
Car, hélas, la vérité que je peux plus dissimuler plus longtemps est que le capitalisme est un
système Darwinien et c’est même pour cela qu’il marche.
Comment va se faire cette allocation du capital dans la réalité Darwinienne qui est la sienne ?
Comme ceci : Les apporteurs de capital vont le confier à mes entrepreneurs en prenant en
compte deux critères, la rentabilité espérée et le risque pris.
Vont donc avoir accès au capital les entrepreneurs qui présentent le meilleur rapport
rentabilité/risque. Seuls auront accès à mon capital ceux pour lesquels il existe une espérance de
gain suffisamment importante pour que je sois à la fois rémunéré en tant que rentier et que je
retrouve mon capital augmenté à la fin. Et si la rentabilité de mes placements est supérieure au
cout du capital alors le niveau de vie général montera, puisque la croissance future dépend de
l’augmentation du stock de capital qui entraine l’accroissement de la productivité qui conditionne
les augmentations à venir du niveau de vie.
OUF !
Le processus d’attribution du capital est donc un processus qui sélectionne systématiquement les
opportunités d’investissements en partant du haut, ceux qui vont gagner beaucoup d‘argent en
prenant peu de risque et en descendant jusqu’à ce qu’il n y ait plus de capital au niveau de risque
que les épargnants sont prêts a prendre.
Et ce niveau est déterminé par le taux d’intérêts.
Et donc ceux qui ne peuvent assumer ce coût (de l’argent) ne peuvent avoir accès à cette
ressource rare qu’est le capital, périclitent et disparaissent…
Et en disparaissant, ils libèrent du capital et du travail qui vont la où la croissance est forte.
Pour ceux qui me lisent depuis longtemps, c’est ainsi que la « destruction créatrice » de
Schumpeter s’exerce. Seuls survivent ceux qui rendent plus de talents qu’ils n’en ont reçus.
Quant aux autres, comme le disait le Christ, ils tombent en enfer. Et donc, gaspiller le capital est
un péché mortel.
Dans le fond la croissance est un phénomène créé par la sélection naturelle.
Ce qui m’amène à la période actuelle.
Les banques centrales ont pris la décision d’amener les taux d’intérêts à zéro, ce qui veut dire
que la sélection n’existe plus. Que vous soyez efficace ou non, l’accès au capital est le même et le
prix est à peu de choses prés le même pour tout le monde, le plus favorisé étant bien l’Etat, gros
destructeur de capital s’il en est puisqu’à l’intérieur de l’Etat, il n’y a pas de destruction
créatrice.
Pour sauver les Etats, les banques centrales ont donc décidé d’empêcher la destruction créatrice.
Et comme la destruction va s‘arrêter, la création va s’arrêter aussi, puisque sans destruction il ne
peut y avoir création, et le stock de capital va donc cesser de monter. L’Etat, grâce à sa grosse
massue a repris le contrôle de l’allocation du capital. Comme le stock de capital va cesser de
monter, la productivité ne va plus augmenter et donc le niveau de vie stagner ou baisser.
Mais dans d’autres pays le système Darwinien est toujours en place et les sociétés de ces pays,
qui elles resteront efficaces, n’auront aucun mal à concurrencer les nôtres et à leur tailler des
croupières. Et l’étape suivante de cette descente aux enfers sera sans doute le protectionnisme,
qui ne fera qu’appauvrir un peu plus les Français. Tout cela m’attriste au plus haut point.