La perspective du prochain bazooka de Mario Draghi fait remonter
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La perspective du prochain bazooka de Mario Draghi fait remonter
La perspective du prochain bazooka de Mario Draghi fait remonter les marchés Forte remontée des marchés cette semaine. L’incertitude demeure toutefois sur le fait de savoir si avec un niveau d’inflation et des taux d’intérêts aussi bas nous ne sommes pas tout simplement entré dans une phase de stagnation qui risque de durer. La croissance mondiale par rapport aux moyennes historiques, sera en effet faible aux Etats Unis (autour de 2%), ralentira en Chine (entre 5 et 6%) et restera anémique en Europe (1 à 2%) En Europe, on assiste à un nouveau recul inquiétant des prix en zone euro. Les forces de la déflation sont puissantes alors que le QE européen mesuré par les achats d’obligations souveraines par rapport à l’offre des Etats est plus important qu’aux Etats Unis et au Japon Pratiquement tout le monde attend le prochain « bazooka de Mario Draghi », c’est à dire la nouvelle injection de liquidités qui comme on le sait n’est plus efficace. La demande pour le LTRO diminue. Ce sont des prêts ciblés à long terme que la BCE accorde à uniquement aux banques prêtant à leur tour aux entreprises. Pour Lord Mervyn King ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, le fait de jeter des liquidités (12 300 Md$ depuis la faillite de Lehman) chaque fois qu’il y a un début de panique financière ne peut que mener vers la nouvelle crise. Dans son dernier livre qui a du succès « The end of Alchemy » Il explique clairement qu’il ne faut pas s’occuper uniquement de la liquidité des marchés mais surtout de la solvabilité des débiteurs. La dette publique des pays développés a augmenté de 40 points de PIB pour dépasser très largement 100% de la richesse produite chaque année. Une partie importante de ces dettes ne pourra pas être remboursée. Cela donnera des défauts en cascade. En France, l’Etat actionnaire est aussi mauvais que l’Etat stratège Dans la série des contre-performances de l’Etats actionnaire, après Areva, EDF, Engie (ex GDF Suez), EDF vient d’annoncer de très mauvais résultats. Depuis sa sortie du CAC 40 la société est le symbole du déclassement du secteur public français. Elle ne capitalise plus que 21Md€ avec 37,5 Md€ de dettes. Le total de ses engagements identifiés à ce jour s’élève à environ 120Md€, dont 56Md€ pour le démantèlement progressif des centrales nucléaires existantes, 25Md€ pour le projet d’enfouissement des déchets nucléaires, 24,5Md€ pour l’EPR de « Hinkley Point » vendu aux britanniques, 2,5Md€ pour le rachat de la branche réacteurs nucléaires d’Areva. Il faut y ajouter au moins 8Md€ pour la fermeture de Fessenheim réclamée à tout prix par l’Allemagne. Saluons la démission du directeur financier d’EDF, Thomas Piquemal. Il a voulu marquer notamment son opposition au projet de construction de deux EPR sur un site britannique, qu’il juge trop risqué industriellement et financièrement. La SNCF vient d’annoncer ensuite 12 Md€ de pertes. Obligée d’appliquer les normes IFRS comme toute les entreprises privées, il a été nécessaire de déprécier 9,6Md€ pour le réseau, 2,2Md€ pour les rames de TGV et 450M€ pour les gares. Pour son président Guillaume Pepy ces chiffres ne sont que des écritures comptables. Certes mais il faudrait prendre en compte le fait que notre économie ne pourra pas se redresser sans la mise à plat de tout le secteur public inefficace et beaucoup trop coûteux. Malheureusement c’est le socle électoral de François Hollande et d’une grande partie de la classe politique. Dans la série des contre-performances de l’Etat stratège industriel Alstom est en train de devenir un véritable fiasco. L’alliance entre le fabricant de turbines intervenue en 2014 devait être équilibrée puisqu’elle avait été conduite par Arnaud Montebourg ex ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique. Deux ans après l’ex branche énergie de la société française a annoncé la suppression de 6500 emplois Dans cet environnement on voit bien que l’emploi est la pièce manquante de la reprise. Les réductions nettes d’emploi concernent surtout les grands groupes. Plus que jamais nous sommes dans une France coupée en trois : 1/ une France du secteur privé qui vit dans la mondialisation, qui accepte l’économie de marché et qui a confiance dans l’avenir. Toutes les enquêtes d’opinion se recoupent pour estimer que cela représente environ un tiers des français. 2/ une France qui vit protégée par l’État à l’ombre de statuts particuliers, de subventions et d’allocations diverses. Ce qui ne représente pas moins de 20M de français. 3/ enfin il y a la France des exclus de tout et de tous les exclus. Cette France qui compte désormais 25M de personnes est la honte de « ce modèle social que le monde nous envie » comme François Mitterrand et Jacques Chirac l’ont seriné pendant des années dans un même aveuglement coupable… L’Allemagne qui réalise sous la direction d’Angela Merkel un parcours économique impeccable avec une croissance qui résiste bien, un endettement de l’État qui diminue, un excédent budgétaire et un très important excédent commercial et un chômage au plus bas. Sur le plan politique la chancelière pourrait être déstabilisée par les problèmes d’immigration et la négociation avec la Turquie. La Suède a un taux de croissance de 4% mais l’endettement ne cesse de progresser…Lors de la dernière bulle immobilière des années 90 les pread sont passés de 100bp à 500 bp en quelques mois. Aux Etats Unis, la situation politique devient compliquée Les dernières statistiques sur l’emploi sont bonnes même si certains font remarquer que sur les douze derniers mois, il a été créé 360 000 emplois de serveurs contre 12 000 postes dans l’industrie…Le sujet aujourd’hui est d’anticiper ce qui pourrait se passer si Donald Trump était le prochain président des États Unis. La hausse des droits de douane sur les produits importés de Chine, la suppression de l’accord de libre échange pour l’Amérique du Nord et le refus de signer le « Trans-Pacific Partnership free-trade accord » serait profondément déstabilisants pour le commerce international. Il n’est pas du tout sûr que l’élite républicaine soit prête à perdre la présidence pour saboter le candidat Trump. En Chine la croissance a besoin de réformes structurelles pour rester au-dessus de 5% . L’économie ralentit mais on ne connaît pas le plancher. Un avenir à la japonaise n’est pas impossible si les réformes structurelles indispensables ne sont pas mises en place. Les banques américaines sont en position de force Les douze premières banques européennes ont une rentabilité de leurs actifs inférieure à celle des six premières banques américaines (0,18% contre 0,92%) Les bénéfices des banques ont été laminés par les taux zéro qui créent des marges négatives sur l’activité de crédit, les nouvelles régulations et les amendes. Les banques européennes n’ont été ni restructurées ni capitalisées. Le champ libre est laissé maintenant aux banques américaines pour capter la partie la plus rentable des opérations. Toutes les compagnies de forage pétrolier ne vont pas faire faillite. Parmi les sociétés américaines qui sont bien positionnées pour profiter d’une reprise des forages dans le courant de 2017 figurent : Seadrill, Diamond Offshore Drilling, Ensco, Noble, Transocean, Rowan. En France le gouvernement attire tout le monde de la passivité vers la révolte Les risques de baisse des marchés ne manquent pas : la chute des matières premières, les tensions géopolitiques, la baisse de la croissance chinoise, la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne, l’afflux de migrants incontrôlé, l’endettement dans le monde qui croit deux fois plus vite que la croissance, le volume du commerce mondial qui se trouve à un niveau de crise….sont autant de raisons de diminuer l’exposition d’un portefeuille aux actions. D’ailleurs les Fonds souverains ont retiré 46,5Md$ chez leurs différents gérants en 2015 Les taux d’intérêts négatifs intéressent en ce moment beaucoup les commentateurs. Ils déstabilisent toutes les classes d’actif en créant des bulles. On ne peut plus faire de calcul d’actualisation. On ne peut plus calculer la valeur future d’un actif. Tout cela est exact et nous le répétons depuis de nombreux mois, mais ce qui est important c’est que le niveau des taux d’intérêts soient inférieur au taux de croissance de l’économie. Si ce n’est pas le cas on assiste à une sorte de « grève de l’investissement » qui ne permet pas d’évoluer vers l’économie de demain. L’économie de service, c’est moins de matières premières et de délocalisations. Le problème c’est qu’avec ce type de croissance on crée peu d’emplois très bien payés et beaucoup d’emplois peu payés ce qui accroit les inégalités. François Hollande est entrain de faire basculer la société française de la passivité à la révolte en se mettant progressivement à dos tous les acteurs de l’économie française. Son gouvernement avait déjà contre lui les médecins. Maintenant ce sont les cliniques qui réalisent des « bénéfices déraisonnables » qui sont pointées du doigt. Si elles ont été bien gérées, elles devront rendre une partie des fonds publics dont elles ont bénéficié. Le même phénomène s’était déjà produit avec les universités qui avaient réalisé des efforts de gestion. Le gouvernement avait décidé de pratiquer un système de péréquation pour assurer de la redistribution ! Le régime d’indemnisation du chômage doit être « sauvé » par les partenaires sociaux. La dette dépassera 35Md€ en 2018. Les dernières statistiques publiées avec 28 000 demandes d’emploi en moins ne sont pas crédibles puisque même le ministère du travail dit que le recul est « inexpliqué » ! Pour les intermittents du spectacle la Cour des Comptes ne cesse de fustiger « la dérive » du régime mais aucune mesure n’est prise…. Cela n’empêche pas Martine Aubry, « la dame des 35 heures » qui devrait être disqualifiée à tout jamais pour s’exprimer sur le sujet du chômage de prendre la tête du « socialisme d’indignation » La création de treize grandes régions dotées de nouvelles compétences devait selon le gouvernement permettre des économies substantielles. C’est le contraire qui se produira avec le développement des nouvelles couches du millefeuille territorial… Le RSA qui avait été mis par l’Etat à la charge des départements va être « renationalisé » Le budget sera très difficile à boucler car il ne sera pas possible de prendre une fois de plus Ie budget de la défense comme bouc émissaire. Depuis 2014 c’est celui qui a subi 60% des suppressions de postes de l’Etat. L’Etat providence empêche bien l’Etat régalien de remplir son rôle…. Heureusement, beaucoup de résultats annoncés par les sociétés françaises ont été supérieurs aux attentes des analystes : Atos, Axa, Bouygues, Danone, Peugeot, SEB. Pour toutes ces sociétés très exposées à l’exportation il faut rappeler que le pourcentage de leur capital détenu par des actionnaires ne payant pas l’impôt en France est passé de 10% en 1980 à environ 50% aujourd’hui. Les déceptions proviennent essentiellement de Areva, EDF, Engie où le rôle de l’Etat actionnaire est plus que défaillant. Il faut ajouter à cette liste Zodiac Aerospace qui est probablement la société du secteur qui communique le plus mal avec le marché. La faible croissance européenne est très fragile En Europe, malgré la baisse du pétrole et la politique très accommodante de la BCE la légère reprise de l’économie semble très fragile. Comme d’habitude, les marchés attendent les prochaines décisions de la BCE le 10 mars prochain. L’Allemagne affiche un excédent public pour la deuxième année consécutive, mais l’inquiétude augmente dans l’industrie. Même si c’est la bonne tenue des investissements qui a sauvé la croissance au quatrième trimestre, la confiance des chefs d’entreprise allemands se détériore. En Grande Bretagne, The Economist a lancé la campagne anti-brexit en montrant bien que en cas de sortie de l’Union Européenne tout le monde serait perdant, surtout la Grande Bretagne. En Italie, malgré les mesures courageuses prises, on assiste à une baisse de la production industrielle Aux Etats Unis, la croissance reste médiocre, La confiance des consommateurs se détériore. Les introductions en bourse, ces derniers mois, ont été dans la plupart des cas un échec avec notamment GoPro -48%, CBS Outdoor -32%, Lending Club -41%, Santander Consumer -58% Les sociétés offrant un bilan solide vont continuer à surperformer. La Chine Juste après la réunion du G20, a baissé le taux pivot autour duquel le Renminbi peut évoluer par rapport au dollar US. La nouvelle parité est en baisse de 0,17% par rapport à la précédente. Il n’y a pas de quoi, comme le font beaucoup de commentateurs, parler de dévaluation. La stratégie pour les autorités monétaires semble toujours d’aller en direction d’une monnaie dont le cours est de plus en plus fixé par référence au marché et de moins en moins par la banque centrale de Chine (PBOC) Le pays n’est pas en déflation en dehors du prix des matières premières La cyber sécurité a encore de beaux jours devant elle Les sociétés américaines spécialisées dans la cyber-sécurité sont en baisse d’environ 20% depuis le début de l’année, comme si la demande allait ralentir. Ce ne devrait pas être le cas car elles sont évidemment très bien placées pour profiter de la multiplication des opérations de piratage. Depuis deux ans on peut estimer que les dépenses mondiales dans ce domaine ont représenté 150 Md$. Palo Alto Networks est une société qui a un chiffre d’affaires en hausse de 50% chaque trimestre. Elle est en train de prendre des parts de marché à Cisco Systems et Juniper Networks, car elle propose de plus en plus des services de maintenance sur lesquels les marges sont plus élevées que sur les logiciels. Fortinet qui a débuté dans les logiciels de sécurité low cost (firewalls)proposés aux sociétés moyennes et petites. Elle est désormais en train de s’attaquer aux gros comptes. Check Point est une société israélienne mature qui a les plus fortes marges du secteur. Son produit phare est une plateforme intégrée qui permet de gérer des systèmes de sécurité complexes de façon très intégrée. La fin de la hausse pour les investisseurs? Le début d’année a été très agité avec une baisse du baril de pétrole de 11,5% dans la semaine, de -8,3% pour les marchés émergents, de -6,5% pour l’Europe, de -5,9% pour le marché américain et de 5,7% pour l’Asie en moyenne avec la Chine à -8,2%. La seule hausse significative étant celle de l’or avec + 4%. Cette évolution est due pour l’essentiel aux inquiétudes sur l’économie chinoise. Pourtant, la Chine ne va pas s’écrouler comme un château de cartes. Les marchés sont angoissés par la baisse du renminbi qui ressort à seulement moins de 5% contre le dollar en un an. Pour le Real brésilien la baisse est de 33%, pour la Rouble russe de 17% et pour la Lire turque de 20% … La France est toujours dans le palliatif pour traiter le chômage La France dépense toujours des sommes considérables pour le soutien à l’emploi avec très peu de résultats. Les seuls emplois d’avenir ont coûté 1,2 Md€ en 2016. Ils produiront peu d’emplois définitifs puisque les jeunes qui en bénéficient se trouvent pour l’essentiel dans le secteur public ou les associations. Tant que le gouvernement ne voudra pas évoluer sur le Code du Travail, le SMIC ou le temps de travail aucun résultat significatif ne pourra être obtenu. On restera dans le traitement statistique du chômage… En Europe préférer les sociétés exposées au marché américain En Europe, la meilleure performance des marchés européens a été réalisée l’année dernière par l’Italie avec 13% de progression suivie par l’Allemagne avec 9,5% et la France de 9%. Au début de l’année les perspectives économiques étaient bien orientées avec une bonne demande domestique et étrangère qui confortait l’indice PMI manufacturier. Ce n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui. Parmi les sociétés susceptibles de profiter de la bonne tenue relative de l’économie américaine figurent les sociétés qui réalisent une partie importante de leur chiffre d’affaires aux Etats Unis : Fresenius Medical Care (64% du chiffre d’affaires), Grifols(60%), MTU Aero Engines (60%), Luxottica(60%), Tate and Lyle (55%), Aegon (55%), Fiat (50% du chiffre d’affaires), Novo Nordisk (49%), Publicis (46%),Essilor (43%), Roche (43%), Husqvarna(42%), Sodexo(40%), Anheuser-Busch-Inbev(40%), Aux Etats Unis, priviligier les obligations du Trésor US et les valeurs value Entre la nouvelle baisse du prix du pétrole et la baisse des bourses une nouvelle hausse des taux de la Fed en mars est improbable. Les chiffres de l’emploi ont été plutôt bons, mais le secteur manufacturier n’a aucune raison de rebondir pour le moment compte tenu de la force du Dollar. Les investisseurs doutent maintenant que la croissance des résultats des sociétés américaines soit de 11% en 2016 après -7% en 2015. Ce qui est inquiétant c’est que le rendement du S&P 500 (2,30%) soit supérieur à celui d’une obligation à 10 ans (2,12%). C’est ce phénomène qui provoque dans un premier temps une mauvaise allocation de capital et ensuite une bulle. Le dollar devrait au moins maintenir sa valeur, ce qui incite à détenir des Bons du Trésor US dans son portefeuille car ils ont de très bonnes chances de conserver leur valeur dans des marchés difficiles. Les valeurs Value pourraient aux Etats Unis performer mieux cette année que les valeurs de croissance. Les sociétés qui pourraient en profiter sont : Apple , Intel , Merck , Pfizer , Ford Motor General Motors , Dow Chemical , JPMorgan Chase , Citigroup , Bank of America , Goldman Sachs . Some battered retailers already are getting a lift, including module article chiclet Wal-Mart Stores (WMT) and module article chiclet Macy’s (M). Trois idées sectorielles attractives Le prix du pétrole pourrait baisser à 20$ si la lutte entre Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d’Arabie Saoudite et Hassan Rohani, président de la République islamique d’Iran s’intensifie… Il faudra racheter ExxonMobil, Schlumberger et Chevron et ne pas oublier que la Russie et le Mexique seront les principaux pays bénéficiaires d’une stabilisation des cours du pétrole L’internet des objets est un thème d’investissement qui fait les titres des journaux pendant le « Consumer Electronic Show » de Las Vegas. Tout ce qui est montré n’aboutira pas forcément. Tous les objets que nous utilisons au quotidien seront bientôt connectés. IOT pourrait devenir un marché encore plus important que ceux du smartphone, du PC et de la tablette réunis. Les domaines dans lesquels le développement va être rapide sont : L’agriculture de précision qui permet de donner aux agriculteurs des recommandations précises sur les domaines qui ont besoin d’une intervention ; L’automobile connectée; La conservation de l’énergie ; Les objets connectés pour la santé ; L’automatisation des usines …. Parmi les valeurs qui profiteront de cette évolution on peut retenir : parmi les grandes capitalisations: GE, Cisco, Google,Apple, Samsung, IBM, Salesforce.com, Rockwell Automation, Flextronic ; parmi les moyennes capitalisation: PTC, Splunk,Red Hat, Tableau, Qlik, Trimble, Akamai ; parmi les petites capitalisation : Sierra Wireless, Telit, Skyworks, CalAmp, Ambarella, ThinFilm, Atmel, Hortonworks, LogMeIn FitBit qui produit les modules qui sont installés sur un smartphone ou une smartwatch pour gérer votre santé Les Sociétés de gestion traditionnelles sont confrontées à un très fort développement des « Trackers » (ETF) qui menace le modèle de développement de nombreuses sociétés de gestion. Quand on gère avec des algorithmes avec de la gestion passive, on n’a plus besoin de gestionnaires… Parmi les conséquences prévisibles, on va assister à de nombreuses restructurations pour réduire les coûts, car les capitaux gérés par les sociétés traditionnelles risquent d’avoir du mal à se développer. De nombreuses fusions et rapprochement vont avoir lieu. L’ « ubérisation » est aussi une menace pour toute l’industrie. Le « Robot Advising » va prendre presque partout la place du « Chargé de Clientèle ». Les risques de Brexit risquent de compliquer aussi la situation car les sociétés de gestion basées à Londres. Elles risquent d’avoir plus de mal à poursuivre leur développement sur le continent. Dans cet environnement difficile, les sociétés qui pourront le mieux tirer leur épingle du jeu seront : Blackstone , BlackRock , Invesco and Oaktree Capital. La Chine, l’Arabie Saoudite les grands risques des marchés pour 2016 La croissance de la Chine avait déjà été revue en forte baisse autour de 1,5% à 2% par la majorité des économistes réalistes. L’atterrissage en catastrophe ne faisait pas partie des scénarios les plus probables. Le recul très fort des marchés actions au cours des premières séances de l’année oblige à se reposer la question de l’atterrissage en catastrophe. Nous n’y croyons pas car la Chine possède les moyens de piloter dans la durée la transition d’une économie de production tournée vers l’exportation vers une économie de services plus orientée sur la consommation intérieure. Cependant, il ne faut pas exclure les erreurs de décision, comme cela s’est produit l’été dernier avec le renminbi. Une plus grande liberté de flottement de leur monnaie avait été perçue par les marchés comme le début d’une série de dévaluations sauvages. Cette fois, il semble que ce soit la mauvaise utilisation d’un « coupe circuit » destiné à empêcher l’aggravation d’un mouvement de baisse, qui a provoqué la baisse de 7% du marché…. L’observation de certains chiffres peut conduire à plus de pessimisme. Le taux d’utilisation des capacités de production est de 50%, peut être moins encore. Plus de 46% du PIB provient de l’investissement. Ce sont des chiffres bien supérieurs à ceux du Japon au moment de l’éclatement de la bulle sur les marchés à partir des années 90. L’investissement à cette époque ne représentait en effet que 33% du PIB. L’état exact des créances douteuses au sein du système bancaire fait également toujours l’objet de nombreux débats… La Chine vient de créer la plus grande classe moyenne de l’histoire. Il est toujours compliqué pour un pays non démocratique de développer la liberté économique pour ses citoyens. Le président Xi Jinping pourrait avoir la tentation de décaler les plans annoncés sur les privatisations des entreprises détenues par l’Etat, la libéralisation du système financier et l’ouverture totale du marché des changes. La perspective pour la Chine de devenir une véritable économie de marché pourrait ainsi prendre encore au moins une dizaine d’années… L’ Arabie Saoudite, est le deuxième facteur de volatilité des marchés Tout le monde connaît le degré de corruption de la famille royale, qui est très divisée sur la politique à mener, écartelée entre l’occidentalisation et le rigorisme des wahhabites. Cela ressemble à ce qu’était la situation de l’Iran en 1979 avant la destitution du Shah. Toute révolution à Riyadh serait un facteur de déstabilisation extrêmement fort se traduisant par une forte remontée des cours du pétrole… Si tout va bien, la croissance mondiale serait de 2% en 2016 Pour le Monde, le scénario de l’année 2016 pourrait être résumé de la façon suivante : les banques centrales vont poursuivre une politique monétaire divergente alors que la croissance des économies va accentuer la convergence entre elles. Cette année la Fed ne sera pas la seule à remonter ses taux, au moment où les marchés obligataire sont particulièrement tendus compte tenu du nombre d’entreprises en Chine et dans les marchés émergents (et d’Etats) qui ont profité des taux d’intérêts à zéro pour emprunter beaucoup. Lors de la dernière séquence de remontée des taux américains en 2004, le marché obligataire était dans une situation normale. Aujourd’hui il est dans une situation très tendue car les taux excessivement bas ont incité de nombreuses sociétés et de nombreux états à s’endetter au delà du raisonnable. La bonne nouvelle serait que peu d’économistes prévoient une récession en 2016. La croissance modeste de l’Europe et du Japon devrait se poursuivre, tout comme celle des BRIM (Brésil, Russie, Indes, Mexique). En revanche la Chine va continuer de ralentir. Le prix des matières premières sera très sensible à l’évolution du dollar. Il est en hausse de 23% sur 18 mois sur la base des taux de change pondérés par les échanges commerciaux. La prévision de l’évolution du Dollar est un exercice encore plus difficile que d’habitude. Tout comme celui du prix du pétrole qui a été divisé par deux. Le baril ne devrait toutefois pas rester longtemps en dessous de 40$, compte tenu du contexte politique au Moyen Orient entre les chiites et les sunnites. Une année de croissance modérée pour l’économie américaine Aux Etats-Unis, la croissance attendue pour 2016 sera de 1,5 à 2%. L’économie est en bon état, mais elle n’aura pas la dynamique suffisante pour compenser le ralentissement en Chine et dans certains marchés émergents. L’augmentation même modérée des salaires devrait produire un peu plus d’inflation, ce qui confortera la Fed dans sa stratégie de remontée progressive de ses taux d’intérêts. Cette évolution devrait profiter au dollar et donc impacter négativement la croissance des sociétés exportatrices américaines. La croissance des résultats ne devrait pas dépasser 4% sur l’ensemble de l’année. La progression de l’indice S& P 500 serait autour de 5%. En Europe, la croissance espérée serait de 0,75 à 1,25%. Tout le monde a compris que la “BCE ferait ce qu’il faut” pour éviter la récession. L’Europe serait donc encore bon marché (15X) par rapport aux Etats Unis (17X) car la progression des résultats des sociétés européennes pourrait atteindre les 15%. Il est vrai que la baisse du pétrole, les taux d’intérêts très bas et la relative baisse de l’Euro comptent pour beaucoup… Pour la Grande Bretagne, la croissance sera supérieure autour de 1,25% à 1,75% mais le « Brexit », perspective d’une sortie de l’Union Européenne pèsera sur la Livre Sterling Au Japon, le PIB progressera de 0,5% à 1%. La baisse du Yen a profité aux sociétés exportatrices mais le ralentissement de la Chine et de la plupart des marchés émergents rendront plus difficile la progression de l’économie japonaise… Plusieurs marches émergents offrent de bonnes perspectives L’économie indienne va maintenant se développer à un rythme plus rapide que celui de l’économie chinoise. Le facteur qui avait été sous estimé jusqu’à maintenant est celui de la démographie car le pays n’a pas connu la politique du « un enfant par famille ». L’environnement démocratique avec un gouvernement représentatif, un cadre juridique clair et une presse libre sont des avantages déterminants pour le pays. Les problèmes les plus compliqués à résoudre qui sont ceux des infrastructures et du logement peuvent dans la durée trouver des solutions. Les problèmes que doit résoudre la Chine sont beaucoup plus compliqués… Même si le Mexique est un exportateur de pétrole, il a été peu affecté par le ralentissement de la Chine. Plus de 80% de ses exportations essentiellement manufacturières sont destinées au marché américain… La Corée du Sud fait partie des pays les plus importateurs de pétrole. Le prix du baril divisé par deux est donc un grand avantage pour son économie. La croissance pour 2016 pourrait dépasser 3% en 2016 grâce au rebond de la consommation intérieure qui permet de compenser le ralentissement chinois… La semaine prochaine nous verrons comment on peut réaliser l’allocation d’actif d’un portefeuille. En fonction du contexte macro économique, il s’agira de trouver, autant que faire se peut, les secteurs et les thèmes d’investissement qui offriront les meilleures perspectives… On enterre peut être le scénario de la déflation un peu vite Les économies ralentissent partout. Cela n’empêche pas les marchés de se réjouir des derniers propos de Mario Draghi, président de la BCE. On est toujours dans le keynésianisme primaire qui consiste à penser que c’est l’Etat ou la Banque Centrale qui créent de la richesse. Pourtant l’observation de la réalité montre que les banques centrales sont impuissantes pour faire face à une croissance atone. L’endettement mondial a progressé de 40% du PIB mondial depuis 2007. La politique de « taux zéro » pratiquée par toutes les banques centrales ont maintenu en vie des sociétés mal gérées qui auraient du disparaître et des gouvernements peu courageux qui n’ont pas su faire de réformes… L’hyper inflation qui devait être la conséquence logique de politiques monétaires très laxistes n’a pas eu lieu. La quasi totalité des économistes l’anticipait pourtant. Il faut donc bien maintenant se poser la question de la vigueur des pressions déflationnistes… Les sociétés de matières premières connaissent en ce moment une crise de solvabilité qui est loin d’être terminée. Elle sera proche de la fin quand nous assisterons à des mégafusion du type BHP + Billiton et Exxon + Mobil. Des pays sont désormais dans une situation budgétaire compliquée. Le déficit de l’Arabie Saoudite, victime de la chute de ses recettes pétrolières inquiète le FMI. A la tête du troisième fonds souverain mondial, elle a été obligée de retirer 70Md$ aux sociétés de gestion à qui elle avait confié des fonds à gérer. Les sociètés les plus exposées à ce mouvement sont les très grandes sociétés de gestion : Blackrock gère 4800 Md$, Vanguard 3100, State Street 2400, Fidelity 2100 et Allianz 2000. L’euthanasie du rentier va donc continuer. Observons que les obligations ont réalisé une performance supérieure à celle des obligations depuis douze mois et surtout n’oublions pas que cet été certains ETF se traitaient avec 40% de décote tant la liquidité des marchés avait disparu ! On a du mal à voir « la France apaisée » de Monsieur Hollande… La pression fiscale s’est alourdie en France de 58 Md€ en plus sur les ménages en six ans. Les régimes de retraites sont en quasi faillite. Sans alignement des régimes publics sur ceux aux mêmes conditions et sans report formel de l’âge de départ à la retraite pour tout le monde, le système ne fera qu’accumuler les déficits au cours des prochaines années. Rappelons une fois de plus le courage de l’association « Sauvegarde des retraites » qui se bat contre les mesures de spoliation des régimes de retraite du privé. Les derniers accords sur l’Agirc-Arrco, présentés par les media comme un « sauvetage », ne feront en fait qu’aggraver un peu plus les différences de traitement qui prévalent, en matière de retraites, entre les deux sphères publique et privée. Les « économies » réalisées par la Sécurité Sociale, ne sont si on les regarde de près que des économies en trompe l’œil Quant aux chiffres du chômage, un peu moins mauvais le mois dernier, ils n’ont aucune chance de s’améliorer si les mauvaises performances du bâtiment continuent. La responsable principale est bien évidemment Cécile Duflot, ancienne ministre en charge du bâtiment qui a largement contribué à casser le marché. Il est totalement anormal d’avoir eu sept ans de recul consécutifs du marché de l’immobilier. En matière de justice l’impuissance publique devient préoccupante. En ce qui concerne les participations de l’Etat, il est le pire de tous les actionnaires L’Europe aura encore droit à un nouveau « softpatch monétaire »… L’Europe est plus exposée aux marchés émergents que les Etats Unis. Les pays qui ont le plus fort taux de dépendance en chiffre d’affaire étant les Pays Bas (24% de l’indice), l’Espagne (22%), la Grande Bretagne (15%). L’Allemagne est à 10% et la France à 9%. Tout le monde a compris qu’il y aurait encore un « softpatch monétaire » de la BCE cet hiver. Elle n’a en effet pas d’autre choix que d’amplifier encore sa politique de rachat d’actifs En Allemagne, même si Volkswagen représente 10% des exportations allemandes, il ne faut pas enterrer trop vite les exportateurs allemands. L’excédent des paiements courants de l’Allemagne est toujours de 8,5% du PIB avec un excédent budgétaire pour la quatrième année consécutive. Les marges de manœuvre sont donc grandes. La seule inquiétude pourrait être le développement des mouvements anti islam qui manifestent ensemble, selon Die Welt, contre la politique menée par Angela Merkel L’économie chinoise décélère mais n’implose pas C’est l’impression de panique donnée par les dirigeants chinois pendant l’été qui a fait dire à certains que la Chine était en faillite. Pour eux, la Chine serait une boite noire car le gouvernement mentirait sur les chiffres. Quand on regarde les chiffres, on ne constate pas de baisse des volumes d’importation sur le pétrole, le minerai de fer ou le cuivre. On voit que les services sont en forte croissance autour de 12%. La consommation se tient bien. La transformation de la Chine en empire économique se poursuit. L’excédent commercial chinois est toujours aussi important car tout ce que la Chine importe vient de baisser de moitié. La première émission en Renminbi effectuée à partir de Londres pour la « People’sbank of China » a été couverte plus de six fois, offrant un rendement de 3,1%. Cette émission sera suivie par celles de Agricultural Bank of China et China Construction Bank. Si le RMB fait partie des monnaies de réserve c’est environ 1000md$ qui devront s’investir sur la devise chinoise. Les obligations en devise chinoise constituent une opportunité d’investissement intéressante. L’accès à ce marché étant difficile pour les particuliers, il vaut mieux investir dans un fonds. Aux Etats Unis, le scénario d’une hausse rapide des taux s’éloigne alors que la croissance faiblit. Le dollar a cessé de monter. Les salaires commencent à progresser. La dynamique du marché actions est devenue négative. La volatilité extrême des ETF inquiète beaucoup les investisseurs…. Les banques européennes poursuivent leur chemin de croix Les banques européennes sont malades de l’hyperrégulation. Elles manquent de visibilité en matière réglementaire. Le régulateur américain a été particulièrement dur avec les banques européennes, surtout la BNP. La Société Générale va diminuer de 20% le nombre de ses agences. HSBC va supprimer dans les mois qui viennent 50 000 emplois. Deutsche Bank doit procéder à près de 6Md€ de dépréciations dans ses comptes. Le Crédit Suisse va procéder à une augmentation de capital de 6,5Md CHF. Comme toutes les banques en Europe le groupe cherche à avoir plus de capital, moins de risques et moins de coûts. Pendant ce temps, les banques américaines dominent les marchés. Les résultats de Morgan Stanley ont toutefois été bien inférieurs aux prévisions des analystes. Dans l’histoire, on a rarement vu les marchés actions monter quand les banques n’allaient pas bien… Retour d’été: Les conséquences inéluctables d’une faillite intellectuelle sans précédent Nous sommes en train d’assister à l’inévitable résultat des politiques insensées suivies par les banquiers centraux depuis plus d’une décennie. Chacun sait que la croissance économique a une source et une seule : le processus « Darwinien » de destruction créatrice mis à jour par Schumpeter. Pour que ce processus fonctionne, nous dit Schumpeter, il faut que les entrepreneurs opèrent dans un système de prix de marché, que l’organisation juridique garantissant les droit de propriété (taxation, réglementations etc..) soit stable et enfin que le système du crédit soit concurrentiel et neutre quant a la façon dont les prêts sont accordés. Depuis le début de ce siècle, aucune, je dis bien aucune de ces trois conditions n’a été respectée. Les prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux de change ont été manipulés comme rarement dans l’histoire. Taux à zéro ou négatifs, Euro couchant tous les pays Européens sur le même lit de Procuste, achats d’obligations d’Etat, voire d’actions par les banques centrales, rien ne nous a été épargné. Le système juridique quant à lui est devenu fou. Taxations désordonnées sur le capital ou sur le revenu, amendes arbitraires et rétroactives, taxation sur l’épargne des pauvres « compensée » par des subventions aux opérations spéculatives qui ne créent aucune valeur ajoutée… et j’en passe. Enfin, le pouvoir de la réglementation internationale a été utilisé pour que les prêts bancaires aillent en priorité au financement des déficits budgétaires et non pas au financement de l’économie réelle. Si une banque ou une compagnie d’assurance achète des obligations émises par Nestlé. Il lui faut mettre 30 % du montant en « garantie » Si elle achète une obligation Grecque, zero…Et tous ces prêts ne servent qu’a financer des transferts sociaux et pour ainsi dire jamais des dépenses ayant vocation a faire monter la productivité du pays en question. La réalité, comme je n’ai cessé de l’écrire depuis bien longtemps est que nos Démocraties ont été les victimes d’un coup d’état à la fin du siècle précédent, organisé par des gens que personne n’a élu (Delors, Trichet, Greenspan, Bernanke etc.… ) au profit d’une véritable ploutocratie bancaire, organisée selon les principes fort simples du capitalisme de connivence. Si ca marche, c’est pour nous, si ca ne marche pas c’est pour le payeur d’impôts. Inutile de dire que structurellement, ce système n’est qu’une mauvaise copie de ce qui ne fonctionnait déjà pas en URSS et que l’échec était inévitable. Nous sommes sans doute en train d’arriver au moment que j’appelle le moment de « Will le coyote » dans le dessin animé de Tex Avery, « Road Runner…Bip, Bip ». Le pauvre coyote poursuit road runner et de façon stupide passe le bord de la falaise en continuant à courir, regarde vers le bas…et se crashe … Quelque part, la thèse que je défends depuis un certain temps est que ce moment était inévitable. Je n’ai cessé de dire aussi que les autorités Chinoises manœuvraient à contre courant de ce délire intellectuel et tentaient de revenir a des prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux de change. La mesure qui vient d’être prise par la BOC de rompre le peg entre le Yuan et le dollar en est la preuve. Si le gouvernement Chinois veut créer les conditions pour que le Yuan soit utilisé dans les transactions commerciales de préférence au dollar, il tombe sous le sens qu’il ne peut rester accroché au dollar. Et donc, il a brisé ce lien contre nature. Pour moi, c’est un signe de la confiance que les autorités Chinoises ont dans la valeur de leur monnaie. Les marchées ont interprété cela comme un signe que la Chine voudrait dévaluer, ce qui me parait faux. L’ excédent des comptes courants Chinois va exploser a la hausse du fait de la baisse des matières premières, la Chine a d’énormes réserves de change et dire que le Yuan va dévaluer me parait aussi étrange que de dire que le DM allait baisser en 1987 quand les accords du Louvre ont volé en éclats. Bref, je persiste et je signe. Tout portefeuille détenant des actions doit se protéger en ayant en parts égales des obligations longues US et des obligations courtes en Yuan. La baisse actuelle des obligations en Yuan est une opportunité d’achat. Les idées fausses sur les riches « La fortune des riches nuit à la croissance » nous explique une étude du FMI commentée par Claire Guélaud dans Le Monde de la semaine dernière. L’étude défend l’idée selon laquelle « Plus la fortune des riches s’accroit, moins forte est la croissance … » et « Les avantages des plus riches ne ruissellent pas vers le bas contrairement aux convictions des économistes néolibéraux… ». C’est une façon extraordinairement légère de décrire la réalité. Il faut bien garder à l’esprit que le populisme est le terreau sur lequel prospère les passions collectives comme la haine des riches. La « guerre à la finance » des uns faisant échos au « culte des frontières et à la stigmatisation des immigrés » des autres pour arriver à communier dans la détestation des entreprises, du capitalisme et du marché… La France n’est plus un pays riche La France est un pays riche. Non, elle est en voie de paupérisation avec un produit par habitant qui est devenu inférieur à la moyenne de l’Union à 27. Il suffit de gagner 88 200€ par an en France pour figurer parmi les plus « riches ». C’est trois fois moins qu’aux Etats Unis. Il ya 602 500 français soit 1% de la population qui rentrent dans cette catégorie. Un pays sans riches est un pays pauvre… Les inégalités ont explosé. Erreur, la part des salaires dans la valeur ajoutée est stable depuis 20 ans à un niveau élevé de 67%. Ce ne sont pas les profits mais l’Etat qui a spectaculairement accru ses prélèvements sur la valeur ajoutée. Il existerait un trésor caché au sein des entreprises. Faux, leurs marges se sont effondrées. Plus l’état intervient plus l’économie s’enlise, parce qu’il dépense mal et que ses prélèvements fiscaux et financiers excessifs handicapent l’économie. La croissance est volée par l’état… L’État n’est bon à créer ni richesse, ni liberté, ni emplois, ni croissance. Tout au plus des fonctionnaires. Courteline disait: «En France, on sème des fonctionnaires et on récolte des impôts.» Et chaque fois que l’on embauche un fonctionnaire – ce qui se voit –, entre trois et quatre emplois potentiels du secteur privé ne sont pas créés – ce qui ne se voit pas. Les idées socialistes qui dominent le discours actuel nous servent sans cesse le sophisme suivant: vous êtes contre l’augmentation du poids de l’Etat dans l’économie, donc vous êtes en faveur des riches, donc vous êtes contre les pauvres…. A cela une seule réponse : pendant les années Mitterrand, les dépenses sociales ont augmenté plus vite en Grande Bretagne avec madame Thatcher qu’en France, parce que là- bas, on avait favorisé les entrepreneurs à la place de les faire fuir. Du coup, les Anglais bénéficiaient du plein emploi et les pauvres étaient plus riches chez eux que chez nous et surtout , ils retrouvaient leur dignité en trouvant un travail… Les riches ne paient pas d’impôts. Totalement faux. En France, d’après le Conseil des prélèvements obligatoires , les 30 % des foyers déclarant les plus hauts revenus règlent 87 % de l’impôt sur le revenu avant application des crédits et réductions divers et 95 % de l’impôt net. Les 10 % des plus riches paient environ 70 % du total de l’impôt sur le revenu. De même, le 1 % des foyers présentant les revenus bruts les plus élevés (les « très riches ») acquitte 28 % de l’impôt avant réductions et crédits d’impôt et 33 % de l’impôt net. Si les riches ne payaient pas d’impôts comme l’affirment les socialistes, pourquoi s’exileraient-ils ? Ailleurs, les riches sont souvent dans la même situation car, aux Etats-Unis par exemple, les 5 % des plus riches paient 95 % de l’impôt sur le revenu. Les 10% de foyers du haut de l’échelle qui regroupent à peine 6,3M de français ont réglé 98% de la facture supplémentaire d’impôt sur le revenu (3,7Md€), 99% de celle de l’ISF (1Md€) et bien sûr 100% du prélèvement exceptionnel de 75% sur les très hauts revenus (200M€). Si on ajoute à cela les 470M€ de taxes sur les hautes rémunérations bancaires, le relèvement de l’imposition des stock options (45M€) et les 110M€ ponctionnés sur la poignée de repreneurs d’entreprises en LBO, les 10% de ménages les plus riches peuvent se vanter de constituer le cœur de cible des canonniers de Bercy… L’histoire montre qu’une plus forte taxation des riches n’augmente pas les rentrées fiscales. En 1936, le Front populaire instaure un taux supérieur de 40 % pour les contribuables de la tranche la plus élevée. En 1981, les socialistes appliquent une tranche à 65 % assortie de majorations d’impôts applicables aux contribuables les plus riches. Dans les deux cas, après la hausse des taux, les rentrées fiscales des plus riches ont diminué jusqu’à 20 %. La même situation a été observée aussi en Amérique, lorsque le taux d’imposition des revenus comprenait une tranche de 91 % dans les années 1970 et par la suite de 70 %, les rentrées représentaient moins de 8 % du PIB. Lorsque les taux ont été abaissés et le nombre de tranches diminué sous Reagan et Clinton, les rentrées fiscales ont augmenté, atteignant même 9,4 % du PIB dans les années 1997-2002. On voit mal comment en décourageant ceux qui ont le plus de chances de créer des emplois et des richesses on peut rendre l’économie plus dynamique et plus efficace. En Grande Bretagne avant l’arrivée de Margareth Thatcher le taux maximal de l’impôt sur le revenu était de 85%. Le pays était aussi un des plus pauvres d’Europe ! Aujourd’hui, la baisse par David Cameron du taux marginal d’imposition de 50% à 45% sur la plus haute tranche de revenus (150 000£ par an) a été mise en place. La décision de baisser l’impôt sur les plus riches a été prise à la suite de rapports qui montraient que la précédente hausse du taux d’impôt maximal de 40% à 50% pour les revenus supérieurs à 150 000£ avait rapporté 5% de moins que le taux à 40%. Les pertes ont été estimées à environ 500M£. Plus d’impôts, c’est donc moins de rentrées fiscales. Tous les hommes politiques devraient pourtant connaître « l’effet Laffer »… Il y a en France une volonté d’éliminer les riches, ces empêcheurs de socialiser en rond par l’exil, par l’impôt ou plus simplement par la baisse des cours afin de pouvoir nationaliser à bon compte le capital productif. Il ne manque pas dans l’entourage du pouvoir de communistes nostalgiques, de mélanchonistes et autres anciens trotskistes qui n’ont pas renoncé à cette idée en dépit de la brillante réussite de l’URSS et de la chute du mur de Berlin. Il faut taxer la rente dit on ? Mais dans la réalité on fait tout le contraire : on exonère le livret A, le livret de développement durable et l’assurance vie représentant 1700Md€ qui contribuent exclusivement au financement du déficit de la machine étatique, dont cette fameuse banque d’investissement qui a été dotée de 50Md€. En face on surtaxe au maximum le capital financier à risque qui représente moins de 10% de la richesse nationale. Les idées justes Il faut des riches pour vaincre le chômage et la pauvreté. Si on “partageait” le patrimoine de tous “les riches” de 272 Md€ entre les 8,2M de pauvres recensés par l’Insee, cela équivaudrait à donner à chacun d’eux environ 33 000€. C’est une jolie somme, mais elle n’est pas suffisante pour vivre toute une vie. Vaut elle un emploi? Pour être généreux il faut être riche disait Aristote. Ce qui peut en langage moderne se traduire de la sorte : pour redistribuer pour financer l’état providence et la protection sociale, pour créer des emplois et résorber le chômage, il faut bien que les entreprises et ceux qui les dirigent fassent du profit… Il faut faire en sorte que les riches aient envie de rester en France. Il est illusoire de penser que l’on peut améliorer durablement le sort des titulaires de revenus faibles en punissant les titulaires de revenus élevés. Le nombre de « riches » qui perçoivent selon Bercy au moins un million d’Euros de revenu annuel ne sont pas plus de 30 000. Vouloir les taxer encore plus revient à leur envoyer le signal que ce sont des parias dans leur patrie et qu’ils seraient décidément mieux à Bruxelles, Londres ou Genève. « Quand les riches maigrissent les pauvres meurent » dit le proverbe chinois. Les véritables riches sont les haut fonctionnaires. Toute retraite payée par le secteur public et dont la valeur actualisée serait supérieure au montant à partir duquel l’impôt sur la fortune s’applique, devrait supporter l’impôt sur la fortune. Pour toucher une retraite de 250 000€ par an ce que va percevoir un inspecteur des finances ou un Conseiller d’état qui a fait de la politique (Député, Maire, Conseiller Général etc…) il faut un capital de 25M€. Cette catégorie de la population qui bénéficie de tels privilèges est donc puissamment riche … Le gouvernement veut régulièrement financer les retraites par une taxe supplémentaire sur les hauts revenus et les revenus du capital. Mais en quoi les « riches » sont-ils concernés par les retraites ? Ils ont déjà payé les impôts les plus lourds du monde, l’ISF, les tranches supérieures de l’impôt progressif sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la CSG et la CRDS, la TVA sur leurs consommations, l’IRPP, les taxes sur les héritages et les donations, les taxes sur les plus values du capital, etc., ainsi, bien entendu, leurs propres cotisations sociales. Pourquoi leur demander un impôt supplémentaire, à eux spécifiquement ? Pour les socialistes, la réponse est simple. Il faut faire rendre gorge aux « riches » parce que le simple fait qu’ils soient riches est injuste. Les « riches » sont ceux qui se sont montrés capables de fonder et de faire vivre une entreprise ou qui ont eu un talent hors pair dans leur domaine. Ce faisant, ils ont contribué à développer l’activité, l’innovation et la productivité, ils ont été un des principaux moteurs du progrès général. L’histoire montre que les pays les plus riches sont ceux où l’on a laissé le plus les gens s’enrichir et vivre en paix avec leurs richesses, pourvu, bien entendu, qu’ils aient gagné leur argent honnêtement, sans fraude et sans monopole, par le simple exercice ingénieux de la liberté d’entreprendre…. Envies Rentrées Dans le fond, j’aurais du être un professeur. J’ai fait des études d’économie absolument par hasard, je suis allé travailler ensuite dans une banque d’affaires Française également par hasard. Ils m’ont collé dans le service des marchés financiers sans que je sache pourquoi et depuis je n’ai pas cessé de suivre le même processus intellectuel. D’abord, je veux essayer de comprendre pourquoi ce que je surveille comme du lait sur le feu passe son temps à monter, à descendre, et surtout à faire des choses qui surprennent tout le monde tout le temps, moi le premier. Si vous aimez vous sentir idiot fréquemment, alors vous devez travailler dans les marchés financiers, c’est une remarquable école d’humilité. Cela va faire quarante ans ou plus que j’essaye de comprendre pourquoi la valeur des choses monte ou baisse et croyez bien que je me donne un mal de chien pour ça. Et puis, dés que j’ai compris, ou que crois avoir compris, je me précipite pour l’expliquer tous ceux qui sont prêts à m’écouter. Un financier « normal », s’il a compris quelque chose se garde bien en effet de l’expliquer aux autres et garde soigneusement l’information pour lui. Pas moi. Certes, je me fais payer pour aller voir les autres, mais dans le fond ce qui m’amuse c’est de comprendre et d’expliquer et pas tellement de gagner de l’argent. J’aurais sans doute pu gagner beaucoup plus d’argent si je me contentais de gérer l’argent des autres, mais Dieu, que je me serais ennuyé. Mais les choses ont beaucoup changé récemment. Depuis quelques années nous sommes en effet entrés dans un monde idiot ou la seule chose qui compte est de savoir ce que vont faire monsieur Draghi ou Madame Yellen et je dois dire que je suis bien las de commenter leurs actions. Et du coup, je me suis dit, je vais remettre ma casquette de « professeur rentré » et expliquer aux lecteurs de l’IDL pourquoi les politiques suivies par ces phares de la pensée ne peuvent pas ne pas échouer. Commençons par le commencement. Dans un pays, à un moment donné, il y a le capital et le travail, et de leur rencontre nait l’économie. Dans ce petit papier, je vais me concentrer sur le capital, et je vais tenter d’expliquer comment il doit être alloué pour qu’il y ait croissance économique qui seule permet la hausse des niveaux de vie. La première chose qu’il faut signaler est que le capital est une ressource rare. La question essentielle est en fait non pas COMMENT on va allouer cette ressource rare mais QUI va y avoir droit. Depuis la plus haute antiquité, la réponse à cette question était le plus souvent celui qui pouvait taper le plus fort sur ses concitoyens à grands coups d’épée ou de massue ou celui qui pouvait les convaincre que les Dieux exigeaient que ses prêtres (eux, les oints du Seigneur) soient grassement entretenus par la population puisqu’ils étaient les seuls à pouvoir entrer en contact avec la Divinité (Pour plus d’explications, lire « Le Devin » d’Asterix) Au XVIII en Grande Bretagne, changement de décor. On commence à pratiquer un système ou dans le fond, celui qui a accès au capital n’est pas celui qui le dépense le mieux, souvent après l’avoir volé, mais celui qui le fait fructifier au mieux, suivant en cela la parabole des Talents. Et c’est de ce changement qu’est née la notion même de croissance économique. Dans le fond, pour qu’il y ait croissance, if faut que la quantité de capital que les travailleurs peuvent utiliser monte avec le temps, ce qui permet à leur productivité de croitre et donc à leur niveau de vie de monter. Il faut donc réserver l’utilisation du capital aux serviteurs qui rendront plus de talents à l’arrivée qu’ils n’en avaient reçu au départ. Certes, certes, mais comment faire dans la pratique ? Et bien le plus simple est d’organiser une vente aux enchères perpétuelle (un marché, comparable à une foire aux bestiaux), où ceux qui ont des projets, appelons les des entrepreneurs, vont emprunter de l’argent (la forme fongible du capital) à ceux qui ont un excès d’épargne, appelons les des rentiers. Ceux qui ont des mauvais projets ou un historique d’avoir toujours perdu l’argent qu’ils avaient emprunté n’auront rien. Ceux qui ont une rentabilité trop faible n’auront rien et devront fermer boutique. Ceux qui ont des bons projets et une bonne réputation pourront se développer et tant pis pour les autres… Car, hélas, la vérité que je peux plus dissimuler plus longtemps est que le capitalisme est un système Darwinien et c’est même pour cela qu’il marche. Comment va se faire cette allocation du capital dans la réalité Darwinienne qui est la sienne ? Comme ceci : Les apporteurs de capital vont le confier à mes entrepreneurs en prenant en compte deux critères, la rentabilité espérée et le risque pris. Vont donc avoir accès au capital les entrepreneurs qui présentent le meilleur rapport rentabilité/risque. Seuls auront accès à mon capital ceux pour lesquels il existe une espérance de gain suffisamment importante pour que je sois à la fois rémunéré en tant que rentier et que je retrouve mon capital augmenté à la fin. Et si la rentabilité de mes placements est supérieure au cout du capital alors le niveau de vie général montera, puisque la croissance future dépend de l’augmentation du stock de capital qui entraine l’accroissement de la productivité qui conditionne les augmentations à venir du niveau de vie. OUF ! Le processus d’attribution du capital est donc un processus qui sélectionne systématiquement les opportunités d’investissements en partant du haut, ceux qui vont gagner beaucoup d‘argent en prenant peu de risque et en descendant jusqu’à ce qu’il n y ait plus de capital au niveau de risque que les épargnants sont prêts a prendre. Et ce niveau est déterminé par le taux d’intérêts. Et donc ceux qui ne peuvent assumer ce coût (de l’argent) ne peuvent avoir accès à cette ressource rare qu’est le capital, périclitent et disparaissent… Et en disparaissant, ils libèrent du capital et du travail qui vont la où la croissance est forte. Pour ceux qui me lisent depuis longtemps, c’est ainsi que la « destruction créatrice » de Schumpeter s’exerce. Seuls survivent ceux qui rendent plus de talents qu’ils n’en ont reçus. Quant aux autres, comme le disait le Christ, ils tombent en enfer. Et donc, gaspiller le capital est un péché mortel. Dans le fond la croissance est un phénomène créé par la sélection naturelle. Ce qui m’amène à la période actuelle. Les banques centrales ont pris la décision d’amener les taux d’intérêts à zéro, ce qui veut dire que la sélection n’existe plus. Que vous soyez efficace ou non, l’accès au capital est le même et le prix est à peu de choses prés le même pour tout le monde, le plus favorisé étant bien l’Etat, gros destructeur de capital s’il en est puisqu’à l’intérieur de l’Etat, il n’y a pas de destruction créatrice. Pour sauver les Etats, les banques centrales ont donc décidé d’empêcher la destruction créatrice. Et comme la destruction va s‘arrêter, la création va s’arrêter aussi, puisque sans destruction il ne peut y avoir création, et le stock de capital va donc cesser de monter. L’Etat, grâce à sa grosse massue a repris le contrôle de l’allocation du capital. Comme le stock de capital va cesser de monter, la productivité ne va plus augmenter et donc le niveau de vie stagner ou baisser. Mais dans d’autres pays le système Darwinien est toujours en place et les sociétés de ces pays, qui elles resteront efficaces, n’auront aucun mal à concurrencer les nôtres et à leur tailler des croupières. Et l’étape suivante de cette descente aux enfers sera sans doute le protectionnisme, qui ne fera qu’appauvrir un peu plus les Français. Tout cela m’attriste au plus haut point.