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Infos culturelles Janvier 2016 Théâtre - Théâtre d’O „Elisabeth II“ de Thomas Bernhard. Par la Cie du théâtre de Namur. Les 12 et 13 à 20h. Qui, mieux que Denis Lavant, pour interpréter ce vieil industriel à la retraite cloué sur son fauteuil roulant ? Qui mieux que lui pour jouer Herrenstein, personnage désabusé au pessimisme rageur et violent ? Dans son magnifique appartement viennois, Herrenstein a invité son neveu à assister au passage du cortège de la reine d’Angleterre Elisabeth II. Venu avec des amis, représentants de la bonne société de la ville, il ne tarde pas à exaspérer son oncle irrascible. Thomas Bernhard règle, une fois encore, ses comptes avec l’Autriche, son pays haï. - Théâtre Pierre Tabard „Hygiène de l’assassin „ D’après l’oeuvre d’Amélie Nothomb. Mise en scène François Tantot. Du 13 au 17 à 19 h, sauf dim 18h. Duel féroce entre le prix Nobel de littérature Tach, provocateur, mysogine, condamné par la maladie, et une journaliste déterminée à percer le mystère de cette personnalité. Un huis clos d’une grande intensité aux dialogues incisifs et à l’humour acerbe. Un duo d’acteurs, une mise en scène épurée et efficace pour savourer ce texte qui a révélé Amélie Nothomb.Cette adaptation d’Hygiène de l’assassin vous plonge avec délectation dans l’univers corrosif d’Amélie Nothomb. „ Variations énigmatiques“ De Eric Emmanuel Schimtt. Interprétation par Gilles Droulez et Jean-François Tantot. Du 14 au 17 19h, sauf dim. 18h. Un journaliste vient interviewer un célèbre écrivain, disparu depuis quelques temps de la scène littéraire, et reclus chez lui… Que se joue-t-il entre ces deux hommes devant nos yeux ? Qui sont-ils réellement ? Débute alors un duel implacable, un jeu de vérités, d’humour et de coups de théâtre, où chaque révélation est bouleversée par une autre. „L’affaire Calas“. De Christiane Renault. Du 20 au 24 19h, sauf dim. 18h Touchée par les événements du début de l’année, la compagnie de la pépinière a ressenti le besoin de crier son indignation face au fanatisme religieux et sa croyance inébranlable en la laïcité. « Criez et faites crier » disait Voltaire. Interprétant à la fois le rôle du narrateur et des quatorze personnages, passant d’un registre à l’autre, burlesque, tragique, humour et éloquence, Anne DURAND tient, d’un bout à l’autre, son public en haleine. Ce fait divers du XVIIIe siècle, parle de notre temps, dit le combat de Voltaire pour le triomphe de la justice, de la tolérance, de la liberté de pensée et rallume l’espoir en l’Homme „Quoi de neuf Molière ?“ Auteurs et interprètes : Xavier Chavari, Bruno Durand et Cathy Lamy. Les 21 et 22 à 21h. Le répertoire choisi révèle que les thèmes chers à l’auteur sont toujours d’actualité et que sa plume peut encore faire rire un large public. Les trois comédiens se jouent de l’auteur. Ils croisent ses textes, inventent une nouvelle suite à ses personnages et s’amusent à écrire dans son style pour mieux le raccrocher à notre époque. La mise en scène est d’apparence simple mais agrémentée de moult détails, effets sonores, anecdotes ou autres drôleries, pour que les novices rejoignent les plus érudits dans un même éclat de rire. Et peut-être éveiller l’envie de redécouvrir l’œuvre de Jean-Baptiste… - Théâtre Carré Rondelet „Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire et nous“. Théâtre musical. Par Muriel Halsberghe et le trio Hals. Du 14 au 16 janvier à 20h30 Tantôt chantés par Mylène Halsberghe, tantôt dits par Michel Paume, les poèmes de Verlaine, Rimbaud et Baudelaire accompagnés par le Trio Hals…Laissons les mots des poètes grincer dans nos serrures rouillées. Ils ouvriront à un autre possible à nos coeurs blindés. Et le pire ne sera pas certain.... „Le Misanthrope“. De Molière. Par la compagnie Jean Thomas. Les 30 et 31 à 18h. Alceste hait l’humanité tout entière, dénonce l’hypocrisie, la couardise et la compromission. Mais il aime Célimène, coquette et médisante. Molière critique les mœurs de la cour… La misanthropie, normalité ou maladie du 21ème siècle ? Sciences humaines et culture scientifique et technique « 7ème édition de l’Agora des savoirs ». - « Hippo, vache et baleine : qui ne se ressemble pas s’assemble parfois ». Par Fabrice Lihoreau, chercheur en paléontologie à l’université de Montpellier. Le 13 à 20h00 Qui se ressemble s'assemble est un adage qui n'a plus cours de nos jours en matière d'évolution. Ainsi la parenté des organismes vivants étaient jusque très récemment essentiellement basée sur les ressemblances visibles. Le décryptage du code génétique depuis une vingtaine d'année a rebattu les cartes des relations de parenté, proposant des regroupements inattendus. Comment accepter que des organismes qui paraissent très différents soient sortis du même ancêtre ? Et alors, à quoi ressemblait ce dernier ? Comment retracer cette évolution et comment expliquer des histoires divergentes ? Pour résoudre ces faits évolutifs il convient d'explorer le passé lointain et de reconstruire le fil de l'évolution à partir des rares indices préservés dans la roche : les fossiles. Le cas de l'hippopotame et de la baleine est emblématique à cet égard. Il nous conduira à décrire une étonnante histoire de la vie encore jonchée de zones d'ombres, mais ouvrant une fenêtre nouvelle sur l'évolution. - „Climat : y voir plus clair pour agir.“ Par Sébastien Balibar. Le 20 à 20h00 La Terre se réchauffe dangereusement, les conférences internationales sur le Climat se succèdent, mais les États tardent à s'accorder sur les mesures à prendre. Quelles sont les dernières nouvelles du climat? Quelles sont les prédictions des climatologues pour les années à venir? Quelles sont les énergies propres qui sont disponibles? De l'examen de ces questions, on peut déduire l'objectif commun que devrait afficher toute politique énergétique : dans tous les pays, il faudrait réduire les émissions annuelles de gaz à effet de serre en dessous d'une tonne et demie par habitant à l'horizon 2050. Or nous sommes très loin de cet objectif pour l'instant. Agir est urgent et l'ignorer mettrait en péril notre mode de vie futur. Des solutions existent, qui pourraient permettre aux différents pays de choisir les scénarios de transition énergétique les mieux adaptés à leur situation propre. La nécessaire comparaison entre des pays comme la France et l'Allemagne, la Suède, les Etats-Unis, la Chine, le Bangladesh, l'Ethiopie, etc. est instructive. - „Philosopher dans l’extrême“ . Par Alain Renaut. Le 27 à 20h00 Confronté à des situations extrêmes de violence et de risque, celles de la pauvreté au sud du Sahara, des migrations politiques et climatiques actuelles, ou de Haïti après le séisme de 2010, que peut avancer le philosophe au-delà de l'émotion et l'indignation ? Au prix de quelles transformations dans sa démarche la philosophie peut-elle dégager les raisons et les déraisons qui dictent les pires radicalisations de la souffrance et de l'humiliation dont le monde humain reste capable ? Comment surtout établir d'indispensables priorités dans les exigences de la survie ou dans celles d'une vie décente pour les plus vulnérables ? Une philosophie appliquée, partant, non plus de l'idéal, mais des données du pire ne peut que s'adresser à elle-même de nouvelles exigences, lui imposant de sortir de son enfermement dans les concepts et dans les pures questions de principes : comment prendre en charge philosophiquement les questions que soulève le type de vacillement entre l'humain et l'inhumain qui est constitutif de l'injustifiable et de l'extrême ? Arts, expositions Exposition « Senufo » : arts et identités en Afrique de l’Ouest ». Du 28/11 au 06/03/16 Musée Fabre. A travers une superbe sélection de 160 pièces prêtées par les grandes collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du nord -masques, statues, objets, photographies... - de techniques et de styles divers, l’exposition Senufo : Art et identités en Afrique de l’ouest introduit le public au coeur des sociétés initiatiques du poro et du sandogo dans le nord de la Côte d’Ivoire, qui dictent la production et l’usage des objets d’art en pays Senufo. Mais de récents travaux de recherche au Mali et au Burkina Faso permettent de présenter également des oeuvres habituellement attribuées à des foyers artistiques autres que Senufo, repoussant les frontières traditionnelles de cette production. „Anatomie de l’automate“ Du 21/11/15 au 28/02/16 à la Panacée Du 21 novembre 2015 au 28 février 2016, la Ville de Montpellier présente à La Panacée, l'exposition Anatomie de l'automate, conçue en collaboration avec le Mamco (Musée d'art moderne et contemporain de Genève) et en partenariat avec l'Université de Montpellier. Cette exposition qui valorise l'histoire de la médecine à Montpellier, présentera une trentaine d'œuvres. Elle prend pour point de départ l'analogie du corps humain et de la machine pour explorer les imaginaires de la vie artificielle. Dès l'Antiquité, l'automate, qu'il soit magique, idiot, surpuissant ou rebelle, a alimenté quantité de récits. Entre fascination et terreur, cette figure ambivalente met en relief le côté machine de l'homme tout autant qu'elle révèle l'humanité paradoxale des objets techniques. Une trentaine d'œuvres d'art contemporain seront ainsi mises en regard de documents et objets des collections de l'Université de Montpellier. Au-delà de leur inquiétante étrangeté, ils proposeront un regard singulier sur les rapports que les hommes entretiennent avec la technologie. « Jose Sales Albella : chant de terre et d’ici » Du 2/12/15 au 31/01/16. « Chant de terre et d’ici » comme pour faire dialoguer sa terre natale valencienne à sa terre d’adoption montpelliéraine. « Chant de terre et d’ici » comme pour raccrocher le passé au présent. C’est une partie de son œuvre autobiographique que José Sales Albella livrera à l’Espace Dominique Bagouet. Né dans le sud de l’Espagne au début des années 1960, José Sales Albella s’installe en France à l’âge de 22 ans. La peinture le passionne depuis sa plus tendre enfance. Il la pratique jusqu’alors de manière intuitive. José Sales Albella parle d’une « peinture de mémoire ». Son entrée à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier, en 1992, bouleverse totalement son travail, jusqu’à une remise en question totale. Elle le pousse progressivement à un travail sur l’image. Son œuvre picturale évolue vers un travail qu’il qualifie aujourd’hui de « peinture photographiste ».Ses tableaux s’inspirent depuis toujours de ce qu’il vit, de ce qu’il voit. « Dans mes œuvres, j’exprime des sentiments qui m’appartiennent mais dont la mise en scène est universelle. Mes tableaux sont des réflexions sur la société, la politique, la philosophie, l’art… ». L’exposition « Chant de terre et d’ici », imaginée pour l’Espace Dominique Bagouet sera dans cette dynamique. Près d’une cinquantaine de tableaux aux couleurs chatoyantes, réalisés entre 2014 et 2015, dialogueront les uns avec les autres grâce à un accrochage et à une scénographie inédite dans ce lieu. Musique « Natacha Atlas ». Théâtre Jean Vilar. le 21/01, 20h00. Natacha Atlas, chanteuse belge d'origine anglo-égyptienne, s'est fixé pour mission de rapprocher l'Orient et l'Occident en mêlant les musiques et les chants orientaux, classiques ou de variété, la chanson française, la pop et le rap. Cet éclectisme stylistique lui vaut d'être classée par l'industrie phonographique dans la catégorie des interprètes de « musiques du monde ». Elle obtient ses premiers succès sur l'album Rising above Bedlam (1991) de Jah Wobble puis en tant que chanteuse de Transglobal Underground à partir de 1993. Elle a reçu en France une Victoire de la musique pour son interprétation novatrice et l'orchestration orientalisée de la chanson Mon amie la rose (1999) de Cécile Caulier interprétée en 1964 par Françoise Hardy. Son nouvel album Myriad Road, produit par Ibrahim Maalouf rend hommage à la rivière du Nil, inépuisable source de santé et de puissance pour les peuples depuis des millions d’années. « 1, 2, 3, Mozart ». Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791). Symphonie n° 39 en mi bémol majeur KV 543. Symphonie n° 40 en sol mineur KV 550. Symphonie n° 41 en ut majeur KV 551 "Jupiter". Par l’orchestre national de Montpellier. Les 21, 22 et 23, Opéra Comédie. Cinéma, actuellement en salle (Diagonal, Utopia et Nestor Burma) „L’humour à mort“. France, 2015. Documentaire. Réal. Daniel et Emmanuel Leconte. Cinema Diagonal Ici, pas de malaise, juste de la complicité, celle qui unissait les dessinateurs à Daniel Leconte qui les avait filmés en 2007 pour son documentaire "C’est dur d’être aimé par des cons", sorti lors du procès intenté à Charlie Hebdo pour avoir reproduit les caricatures de Mahomet. « J’avais envie de faire un film-hommage. C’était très important de montrer la perte », a expliqué le réalisateur, car ces caricaturistes, « c’est un patrimoine ». Le film démarre le 11 janvier, jour de résistance où des millions de personnes envahissent les rues parisiennes pour dire non aux attentats djihadistes et à la violation de la liberté d’expression. S’opère ensuite un va-et-vient entre 2006 et ces événements. Les dessinateurs Coco et Riss témoignent et se souviennent, le directeur financier du journal Eric Portheault, l’avocat Richard Malka, le journaliste Antonio Fischetti et le rédacteur en chef Gérard Biard interviennent et racontent. On revit la fabrication du numéro post-attentats, les événements qui ont suivi, on réécoute avec émotion les paroles des philosophes Elisabeth Badinter ou Soufiane Zitouni, et on profite surtout des images des dessinateurs disparus qui, certes, nous émeuvent mais qu’il fait bon voir revivre. „La montagne magique“. Roumanie, Pologne, 2015. Réal. Anca Damian et Anna Winkler. Film d’animation. Attention : chef d'œuvre ! Ou tout comme, parce qu'on en connaît qui vont encore nous reprocher de nous enthousiasmer sans nuances. Maintenant, s'il faut absolument nuancer, disons plus modestement que La Montagne magique est un vrai, un pur, un authentique bijou de cinéma. Voilà, on ne pourra pas dire qu'on ne vous a pas prévenus. Une merveille aussi rare que précieuse, forte et belle, qui déboule telle un météore sur les écrans comme à l'improviste, entre la bûche de Noël et le Champomy du jour de l'an. Et il y a fort à parier que vous n'en entendrez guère causer dans le poste, qu'il n'y sera consacré que peu de lignes, même dans les gazettes les plus cinéphiles, tant s'étend de partout, même pour en critiquer l'hégémonie, l'ombre envahissante du Réveil de la Force-bla-bla-bla… Et pourtant, nom d'une pétoire rouillée, je vous le demande : est-il si fréquent d'assister, bien calé dans nos confortables fauteuils de velours rouges, à spectacle plus subtil, plus envoûtant, plus incroyable, plus épastrouillant que celui-là ?